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[RP] Que tu Viennes, les jeunes pousses défient les vieilles

Piotr
RP ouvert à tous, comme d'hab.


Vienne - Grand Place

Les haillons, l'été, ça met en valeur les muscles roulants et luisants nés sous l'action conjointe de la faux et du coup de pied au cul paternel obligeant à la manier. Les haillons, l'hiver, ça vous rend juste tout bleu et inutile de préciser que ce n'est jamais la couleur de la collection automne-hiver lancée par Lévan III.

Est-ce le mistral viennois qui fait ressembler la ville à son homonyme orientale ou juste le mois de janvier ? Le môme n'en a aucune idée et pas grand chose à carrer.
Là il est en train de se cailler les miches et la constatation lui suffit.

Il reste planté là à zieuter l'arbre de la Grand Place.
Pourquoi celui là ? Il n'en connaît pas d'autre, c'est tout.
Alors quand elle lui a demandé de choisir le terrain il a pris celui qu'il connaissait. Elle n'a pas proposé de meilleur terrain de jeu, c'est que ça devait lui convenir.

La place principale et sa taverne, la première chose qu'il a rencontré en redescendant de Lyon après sa déconvenue amoureuse. Elle était pourtant jolie et pas farouche la fille du charretier. M'enfin, son père la surveillait plus que s'il avait dû mettre la pouliche en chaleur du roi dans l'enclôt de Nono, leur vieil entier … Alors quand il s'était rendu compte que la carriole lui avait faussé compagnie il avait pas plus cherché que ça et il avait tracé la route.
Trop jeune pour s'attacher à une gueuse qu'il a à peine troussée.

C'est le froid ça, impossible de s'concentrer sur quoi que ce soit.
Y'a une bigote qui passe emmitouflée dans son châle et qui le regarde d'un mauvais oeil, comme s'il allait faire pourrir l'arbre sur ses racines rien qu'en le regardant.
Il les connaît toutes ces commères de village, il y avait les mêmes chez lui.


J'crois avoir vu ton mari partir avec la femme du boulanger, j'serais toi j'press'rais l'pas au lieu d'me regarder d'travers maîtresse.

Oh, elle fait comme si elle en croyait pas un mot mais dès qu'elle s'est soustraite à sa vue par le coin d'une maison, il entend ses sabots claquer sur le sol en un ecourse à pas menus.
Ça le fait sourire même s'il a encore été distrait.
Cette fois il se jure qu'il ne va pas quitter l'arbre des yeux, ce serait trop couillon de laisser une vieille fille lui ravir le défi.
Y'a une face plus facile à escalader que l'autre. Clairement. Manque une ou deux branches d'un côté

Il souffle sur ses doigts bleuis pour les réchauffer, regarde les restes de neige sur les branches, resouffle sur ses doigts et décide de rentrer.
Il ferait mieux de se trouver un témoin pour mardi plutôt que de se rompre le coup ou se créer une collection d'engelures avant l'heure.
Terwagne_mericourt
Arf, plus rapide que moi, M'sieur! Mais ravie, clairement.


Excédée par sa dernière remarque au moment où il avait quitté la taverne, elle s'était levée telle la "Tempête Terry" et s'était élancée à sa poursuite.

Quoi que, bon, étant polie, le temps de prendre congé du Maire et des deux conseillères municipales présentes, tout ça tout ça... Forcément il était déjà loin lorsqu'enfin elle s'était retrouvée dehors le cherchant du regard.


Norf de norf de norf de norf!
J'vais t'en foutre moi des vieilles branches!


Comment tout cela avait-il commencé au juste? Rien, tout, juste son humeur nauséeuse en entrant en taverne, une allusion de la part de cet inconnu sur le fait que sans doute elle s'était faite mettre grosse dans le foin, sa réponse à elle disant que jamais elle n'aurait d'enfant de toute façon...

La discussion déviant entre elle et Dame Bounette au sujet du Vicomte d'Ancelle, et puis de fil en aiguille, sans trop qu'elle comprenne comment, elle l'entendait lui la traiter de vieille ridée.

Ni une ni deux, elle s'était redressée, avait oublié son chagrin et ses états d'âme! Et même mieux - ou pire? - elle avait sauté sur son allusion aux grimpettes dans les arbres pour lui lancer un défi idiot dont elle seule avait le secret.


La vieille que je suis vous défie d'arriver sur la plus haute branche d'un arbre avant elle, messire!

Sa langue avait été plus rapide que son cerveau, oui.

Quoi que... Pas vraiment au fond, puisque depuis déjà quelques minutes elle trouvait regrettable qu'une fois de plus l'impudent la mettant en colère ne soit pas noble et qu'elle ne puisse pas le provoquer en duel... Sans oublier qu'il n'avait sans doute pas de quoi se payer une épée.

Un défi ça n'était pas un duel, c'était parfait!

Oubliées les règles de nobles et non-nobles! Mardi matin ce seraient un jeune gredin et une femme épanouie (du moins en âge) qui se mesureraient à mains nues, voila!

Oui, mais voila, au moment où elle lui avait lancé d'un ton moqueur qu'elle attendait le nom de son témoin, elle s'était rendue compte qu'elle-même n'oserait jamais demander au Vicomte d'Ancelle d'être le sien. Pour sûr il allait encore la trouver trop spontanée et trop folle....

Que faire? A qui demander?

Toute à cette réflexion, elle se dirigea vers l'arbre choisi par le vil personnage sans éducation pour dans deux jours, histoire de faire un minimum de repérage. Il allait faire une drôle de tête... Après tout elle n'avait sans doute pas trop perdu sa souplesse et son savoir faire d'équilibriste du temps d'où elle n'était ni noble, ni conseillère ducale, ni Juge à la Cour d'Appel, mais bien troubadour et fière de l'être.

_________________
Piotr
Vienne - Grand Place

Le mistral aurait pu se calmer dans la nuit mais il n'en avait rien fait. Il l'avait entendu souffler tout son saoul du haut de sa mansarde. Heureusement, la paille l'avait isolé du froid et avait étouffé les bruits de l'hiver.
Il s'était levé avec l'aube, plus pour ne pas déranger la tribun qui lui avait généreusement prêté un bout de maison que parce qu'il avait des choses à faire.
La mine, plus agréable en hiver qu'en été, au moins il y fait chaud, plus on creuse profond et plus le contraste avec l'extérieur est important.

Il ira dans l'après-midi, pour l'instant il regarde de derrière sa frange emmêlée la glace qui pend aux branches de l'arbre. Et lui pend au nez aussi …

Toujours pas aujourd'hui qu'il ira l'escalader.
Il soupire et retourne dans la taverne. En chemin il achète une feuille déjà utilisée à un écrivain public. Il écrira là où il reste de la place … Quand on a pas d'argent on n'a pas des goûts de luxe.

Attablé à une grosse planche de chêne il scrute le bout de sa plume, ça ira pour cette fois mais faudra pas oublier de la retailler.




Chèr Trivia,

Je sui en ce moman à Vienne dans le lioné-dofiné.
J'ai suivi la fille du charetié jusqua Lion mais elle a filé a l'angloise. Alors j'ai fé demi-tour.
J'ai rendé-vous avec une fille demain pour un défi, grimpez en hau d'un arbre le plu vite pocible. Mai j'ai appri qu'elle été noble alor je vai devoir le laissez gagné peut être.
Je vé bien. Si tu as des nouvelles de papa ou maman di lui de pas s'inquiété pour moi.

J'espère qu'on se croisera.
Piotr


Il fourre la lettre dans sa poche, il lui enverra dès qu'il aura remis un pied dehors.
Du côté des cuisines lui parvient un fumet appétissant mais l'absence de poids notable à sa bourse souligne cruellement l'état de ses finances.
Pour ne pas être soumis à la tentation plus longtemps le p'tiot se lève, heurtant brutalement la table et faisant vaciller plusieurs chopes.
Noirs regards qui lui enjoignent de quitter rapidement les lieux, ce qu'il s'empresse de faire.
Non sans avoir vidé d'un trait son lait chaud.

Dehors il gèle à pierre fendre et le môme cale ses mains sous ses aisselles pour tenter de les réchauffer, sa marche est rapide.
Tel un dragon une épaisse fumée blanche sort des naseaux du cheval qui le double à vive allure, en dépit du bon sens, faisant voler de l'épaisse boue neigeuse nauséabonde en sa direction.


Hey ! T'pourrais faire un peu attention quand même ! La route est pas à toi crévindieu !

Heureusement qu'il a fait un écart parce qu'en plus il serait mouillé et puant à l'heure qu'il est …
Il grommelle, il grommelle mais il fini par trouver ce qu'il cherche au coin d'une rue.
Un homme, avec un gros panier de vêtements troués.


'jour l'ami, combien tu demandes pour ta charpie ?
L'autre prend un air outragé.
Ma charpie ? Quelle charpie ? Tu vois de la charpie ici toi ? Je ne vois que de magnifiques vêtements !
Sont troués tes vêtements, qui tu crois prendre ?
Ah non, ils sont usagés ça j'veux bien te l'accorder mais un coup d'aiguille et ils sont comme neufs.
Ouais ben pour l'instant ils sont comme charpie. T'en d'mande quoi ?
4 écus pièce pour une chemise, 3 pour une paire de braie.
Mais c'est du vol ! J't'en donne pas plus de 50 deniers.
3 écus, ou 2
Un écus et 70 deniers.
Un écu et demi, un écu.
Donne moi une paire de braie alors.


Le vêtement regagne rapidement la besace du gamin qui file à l'homme son argent.
Frigorifié il rentre au Phoenix, sa taverne maison pour déchirer le tissu en bandes, que ses mains soient protégées demain.

Puis s'il y croise un témoin ça sera que du bonus ça aussi …
Moricette
Momo avait assisté à la fin de la confrontation en taverne.
Le lendemain toujours en taverne, n'allez pas lui dire que c'est une ivrogne elle vous enverrai dans les roses, Dame Terwagne et Messire Piotr étaient encore là à chercher un témoin.
Ayant de la sympathie pour la Dame, et puis ne connaissant pas cette jeune pousse, elle se proposa comme témoin. Dame Terwagne accepta.
Et voilà une chose de réglée ^^
Walan
Assis sous sa tente au milieu du petit camp que ses hommes avaient établi aux portes de Lyon, Walan était songeur. Songeur et inquiet.
La veille au soir, alors qu'il était encore à Pierre-Scize, il avait reçu la visite d'une Terwagne dans une de ses phases tempétueuses et celle-ci ne s'était guère passée pour le mieux, d'où l'attitude présente de Sans Repos tandis qu'il y repensait.

C'est avec une mine soucieuse et un discours surprenant qu'elle avait entamé la conversation par un "
Je dois vous parler tant que je le peux, dans deux jours il sera trop tard et tout le Duché saura". Immédiatement, l'inquiétude s'était emparée du seigneur de Meyrieu devant le ton alarmant de sa bien aimée et elle ne fit que s'accroître lorsqu'en réponses à ses questions destinées à en savoir plus, la dame de Thavenay lui répondit qu'il allait la haïr car elle s'était laissée emporter par sa fougue et à quel point elle craignait de lui faire des aveux.

Se renfermant quelque peu, préparant son esprit et son cœur contre ce qu'il craignait devoir suivre, le vicomte d'Ancelle avait néanmoins lancé un "
Qui ?" dans le sombre espoir de précipiter les révélations et de ne pas devoir rester dans l'expectative. Mal lui en prit néanmoins, car ce que lui avait laissé présagé l'air si honteux et les discours n'avait rien à voir avec une quelconque trahison de son amour et n'était en réalité "que" le défi qu'elle avait lancé à un jeune roturier rencontré en taverne et qui lui avait tenu un discours déplaisant.

Rassuré à un point extrême de s'être trompé, Walan avait failli éclater de rire de soulagement, mais c'était sans compter avec la jeune femme, qui espérait bien savoir ce qu'il entendait par sa question et ne mit guère de temps avant le deviner. Il en avait suivit une scène peu agréable, mêlant larmes, rage, tentatives d'explications et de réconciliation.
C'est avec une série d'interrogations que Sans Repos avait fini par réagir.


- Pourquoi ne voulez vous pas comprendre l'inquiétude qui a été la mienne en vous entendant ? Pourquoi croire que je pourrais vous haïr pour quelque chose comme ceci ? Pourquoi avoir peur de m'en parler ?

- Parce que c'est tout sauf réfléchi

- Et ?

- Que je sais que vous détestez quand je suis ainsi et que vous allez craindre pour moi. Enfin, toutes ces choses ...

- Dame, si je détestais quand vous êtes ainsi je ne serais pas tombé amoureux de vous, ce serait ignorer la moitié de votre être. Quant à craindre pour vous bien entendu, mais ce n'est pas une raison pour avoir peur de me parler ou vous haïr.


Mais las, elle s'était éloignée avec un adieu et sans le moindre regard, avant de s'immobiliser et de se retourner lorsqu'il avait une fois encore lancé de sa voix calme et ferme "Terwagne de Thauvenay !". Il avait tenté de l'étreindre pour lui faire comprendre ce que ses mots n'arrivaient pas à exprimer, mais elle l'avait repoussé, aussi s'était-il contenté de rester près d'elle pour lui présenté ses excuses et lui demander de songer à nouveau aux paroles qu'elle avait eues et la confusion qui en avait découlée. C'est à mi-voix qu'il avait terminé.

Je vous aime, ma dame, et c'est parce que j'ai d'emblée imaginé le pire en vous entendant que nous en sommes là. Je ne pensais pas que vous auriez eu peur de me dire toute autre chose, ni que vous auriez voulu que je vous haïsse pour autre chose

Mais la Tempête était resté en colère et vexée, s'éloignant néanmoins après un au revoir qui n'avait rien fait d'autre que laisser un goût amer dans la bouche du seigneur de Meyrieu.

- Sauf si l'envie vous prend de venir me voir, avait-elle dit

- L'envie ne me quitte jamais de vous voir, dame ...

- Alors je vous verrai... j'en gage


Oui, elle le verrait. Car passant sa cape et laissant le souvenir de cette soirée derrière lui pour revenir au présent, le vicomte d'Ancelle avait quitté le camp pour rejoindre sa bien aimée.
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Inniaos
Cela fait déjà quelques semaines qu'il est installé à vienne et jamais il n'avait encore pointé son nez sur "la grande place". Et pourquoi dont d'ailleurs y aurait il pointez son beau museau? Mais là c'était différent, quelque chose allez s'y passer : une rencontre sportive pour certain, une petite boutade pour d'autres mais surtout c'était pour lui une rencontre entre la douce dame Terwagne et le nouveau Piotr tout juste installé et déjà remarqué par son parlé quelque peu brut comme l'on pourrait dire. Tout ceci s'engageait bien mais un petit détail finit par le tarabusté : Où se trouve ce fameux arbre de la grande place?

Donc dans la nuit voilà qu'un homme vêtu simplement équipé de couvertures de paille finement tressé pendant les rares moments de repos, et d'un stricte nécessaire pour établir un simple campement de fortune, qui ne trouvant sont chemin allait de rues en rues et d'impasses en impasses ne sachant où aller ni même par où passer. Finalement au détour d'une énième ruelle il ne put se résoudre à continuer et dut par conséquent rentrer chez lui tout piteux plein de sueur à force d'avoir valdinguer ici et là, de gerçures à cause de ce froid hivernale sévissant à cette heure tardive, d'ampoules aux pieds ou même plutôt de pieds aux ampoules tellement ils avaient étaient maltraité par cette longue marché durant toute cette longue nuitée mouvementé.

Ne pouvant dormir et à bout de cette nuit mais aussi de la semailles qui suivi car il fallait gagner sa croute, il se résout à se réchauffer dans cette chaudes taverne qu'est le Phœnix de Vienne. Là il y retrouva les belligérants de la veille. Finalement après une discussion de sous encore il finit par demander exactement où se trouvait cet arbre qu'il avait si longtemps et durement cherché toute cette longue, longue nuit. Finalement Piort lui expliqua par quels méandres il fallait passait pour y arriver. Il alla donc à sa maison récupérer son baluchon de la veille et en quatrième vitesse se mit en route à l'endroit indiqué.

Il était grand, encore bien vers pour l'époque, des bras si grands que les maisons tout autour donnait l'impression d'être recroquevillés sur elles même pour éviter que dans un coup de vent elles viennent à prendre une grande claque fatale. Dès oiseaux chantaient et dansait tout autour dans une symphonie unique et envoutante. Hé oui s'était bien là la grande place ornée de cet arbre si imposant par sa splendeur et sa grandeur. Malheureusement il fut triste car il tenait à être le premier sur les lieux et finalement ce ne fut évidemment pas le cas puisque en retard. s'y trouvait déjà Moricette venu regarder, Piotr et Terwagne venuent repérer et maintenant moi installant son campement de fortune et finissant par s'affalé sur ses couvertures de paille profitant du formidable spectacle qu'offrait mère nature bravant la "civilisation" dans un environnement insufflant la tranquillité de l'esprit et du corps.


"Bon bien le bonjour à tous, maintenant c'est à vous de jouer."
Terwagne_mericourt
Alors que la nuit n'en était encore qu'à se profiler à l'horizon, la Dame de Thauvenay s'apprêtait à aller rejoindre Morphée.

Ce n'était pourtant guère dans ses habitudes de chercher le sommeil aussi tôt, elle qui était connue pour son travail jusqu'à pas d'heure, ses passages nocturnes en taverne, ses réunions budgétaires jusqu'à l'heure où l'aube se profile à l'horizon... Guère dans ses habitudes non plus de s'isoler comme elle l'avait fait ce jour-là, désertant et son bureau de bailli, à peine le nécessaire fait, et ses dossiers de la Cour d'Appel sans y jeter un coup d'oeil...

Assise seule devant la fenêtre de sa chambre d'auberge, elle regardait la couverture étoilée se poser sur les cieux, se demandant comment elle allait rester debout dans les jours à venir, où elle allait trouver en elle la force de faire semblant devant tous qu'elle était heureuse et pleine d'énergie, comment elle allait motiver les troupes du Comité des fêtes ducal alors qu'elle-même était et serait sans goût pour rien.

Le toussotement de celui qui entra dans sa chambre à cet instant, elle n'y prêta même pas attention, tellement elle était absorbée par ses tristes pensées. Aussi de forts longues minutes s'écoulèrent-elles avant qu'enfin elle n'aperçoive le reflet du Vicomte d'Ancelle dans la vitre qui lui faisait face.

Après quelques échanges au sujet du défi du lendemain, de sa migraine, et de ce qui se passait au conseil ducal, alors qu'elle s'attendait à voir partir son visiteur, quelle ne fut pas sa surprise d'entendre sortir de sa bouche les paroles suivantes, d'une voix hésitante tout d'abord :


Ne croyez pas que je vous mette en cause ou que je doute de vous, mais il me faut tout de même vous demander...

Je sais que vous passez beaucoup de temps avec le commissaire au mine
J'ai entendu le nom qu'il avait donné au futur navire
J'ai aperçu certaines choses
Ne pensez vous pas qu'il pourrait ...
Enfin ... que vous lui plaisez ?


Le ton était donné, et le sien ne tarda pas à être excédé, mais aussi las.

Ainsi donc il revenait sur ses soupçons de la veille, il ne semblait pas croire un traitre mot de son explication à elle au sujet du choix du nom du bateau... Un simple hommage qu'il avait voulu lui rendre en le baptisant "Tempête dauphinoise" parce que c'était elle qui avait eu l'idée et organisé le concours... Et bien évidemment, le fait qu'elle avoue avoir été profondément touchée du geste n'arrangea rien.

Les murs de la chambre purent ensuite entendre Sans-Repos affirmer à la Dame de son coeur que sa crainte était uniquement que sans s'en rendre compte, de par le temps qu'elle passait avec le Commissaire aux mines, de par aussi le fait qu'elle lui montre apprécier sa compagnie, elle n'encourage ce dernier à succomber encore plus à l'attrait que d'après lui ce messire avait pour elle.

Mais que voulait-il qu'elle fasse? Qu'elle change de comportement vis à vis de cet homme avec qui elle avait appris à s'entendre? C'était hors de question! Personne n'avait à lui demander de changer. Et de toute façon elle doutait clairement que cette attirance qu'il soupçonnait soit réelle.

Après l'avoir encouragé à aller poser la question au principal soupçonné, elle eut par contre la mauvaise idée de lui déclarer une affirmation idiote, qui ne fit qu'aggraver la situation.


Cependant, sachez que...
Une femme ne quitte jamais un homme qui lui apporte tout ce qu'elle attend et espère


Pas maline, la Thauvenay, parce que forcément il s'en suivit la question fatidique, celle qui lui demandait si lui-même la rendait heureuse...

Silence, lourd... Et...


Vos soldats vont bien?

On ne pouvait être plus claire, et lui ne put faire autrement que de comprendre que non. Pas plus que le sujet de cette nuit où elle avait voulu s'offrir à lui et où il était retourné à ses soldats ne put faire autrement que de revenir sur la table.

S'en suivit un quasi monologue de la demoiselle, interrompu seulement par quelques interrogations de celui qui lui faisait face.


Vouliez vous vraiment que nous devenions ... intimes ... dans une chambre d'auberge ?
Souillés et fourbus, à portée de tout et de tous ?


Non, non, je refuse en effet de devenir intime avec vous ailleurs que dans un château, avec des meubles d'ébène, des tissus brodés d'or, des parfums très onéreux...
Après tout, ce n'est pas vous qui comptez, juste le cadre et le décor, juste le luxe autour.

N'avez vous pas compris encore que la vie était courte, bien trop courte?
Que peu m'importait le reste lorsque j'étais avec vous?
Parce que oui, quand j'étais avec vous, rien ne m'importait, ni le lieu, ni l'heure, ni les autres, ni même le passé.

Il vaudrait mieux que nous arrêtions cette conversation là où elle en est, avant que d'autres choses ne franchissent mes lèvres, Vicomte d'Ancelle.


Long silence, avant qu'elle ne reprenne...

C'est incroyable, Walan! Incroyable!
Vous arrivez ici pour me reprocher d'encourager l'attrait que vous soupçonnez d'un homme que vous n'osez aller trouver.

Je m'étais rapprochée de vous, vous avais donné mon coeur, ma fidélité, mes rêves, mes envies.
Vous êtes resté de marbre...
Me parlant de ma... comment dites-vous déjà?
Mon honneur!

Alors non, je ne suis pas heureuse ce soir, non, et j'en suis navrée.
Je ne suis pas heureuse depuis quelques jours.
Mais peu importe...
Je n'ai pas envie d'en parler, plus envie de moi m'ouvrir.

Je ne saurai être votre confident si vous ne le souhaitez pas...

Pardonnez-moi, je n'en ai plus envie, je me suis refermée, sans doute, et je suis incapable d'encore...

Le croiriez-vous?
La tempête tellement calmée qu'elle bat en retraite?
C'est à mourir de rire!!!!


Alors, il s'était approché, l'avait prise dans ses bras, et elle s'y était laissée glisser, sans réaction, ni de refus, ni de joie... simplement vide de souffle et d'envie.

Tout comme elle n'avait pas non plus eu de réaction lorsqu'il lui avait proposé de rester à ses côtés durant son sommeil, le priant seulement de faire ce que lui désirait, puisqu'elle-même ne désirait plus rien, juste le repos...

_________________
Moricette
Nous l'avons attendu en taverne avant l'heure du défi mais personne n'y était. Lorsque le clochet sonna 11h Dame Terwagne se leva et sorti, suivi de Moricette biensur car elle était son témoin.
Elles attendirent sur la place, non loin de l'arbre où allaient se défier les deux concurrents.
Terwagne_mericourt
Le soleil n'avait pas encore tout à fait remplacé la lune lorsque l'ancienne troubadour se glissa lentement hors des bras de l'homme qui était à ses côtés, et accessoirement hors des draps.

Dans son insomnie, elle l'avait senti la caresser du regard une bonne partie de la nuit, avant que son bras ne devienne finalement plus lourd, signe qu'il avait finit par succomber à sa fatigue.

Une fois debout, elle se rendit à pas glissés jusqu'à la commode sur laquelle elle avait posé la veille la tenue qu'elle avait prévue d'enfiler pour le défi de ce matin. Dans l'obscurité, elle enfila donc les braies rouges, bas et chemise blancs, puis bottes noires qui n'attendaient plus qu'elle pour aller s'exhiber sur la cime de cet arbre qui lui n'avait rien demandé à personne.

Elle était prête! Enfin non, pas tout à fait... Il lui restait une chose à emporter, et un geste à faire...

A tâtons, elle chercha sur sa table de chevet l'objet qu'elle s'était promise d'emporter et utiliser là-haut, cet objet qui symbolisait pour elle la liberté, la légèreté, la vie simplement... Sa flûte! Celle qui lui venait de Maleus, le flûtiste amoureux et éconduit en Berry.

Lorsqu'elle l'eut trouvée, elle la glissa dans son corsage, naturellement, sans se poser de questions, et retourna vers le lit, hésitant un instant à poser un léger baiser sur le nez de celui qu'elle aimait malgré sa colère et sa déception de ne pas mieux se faire comprendre de lui...

La comprendrait-il un jour? Elle en doutait de plus en plus, et devait bien s'avouer que sans qu'elle puisse le lui dire, il était en train de la perdre un peu plus chaque jour suite à cette incompréhension entre eux.

Avec un soupir triste, elle quitta finalement la chambre et prit le chemin de la grand place, où elle resta longuement à observer ce monarque de la nature sur lequel - elle en était persuadée - elle n'aurait aucun mal à se hisser, avec l'agilité d'un chat.

Ensuite, elle se rendit à la taverne municipale afin de se réchauffer un peu en compagnie de son témoin, Dame Moricette, et gageant que le jeune gredin défié y serait lui aussi. Toutes deux attendirent, en compagnie du Maire et d'autres personnes, dont Dame Nefertianne et Dame Vanesfagg, mais en vain...

Peut-être avait-il décidé d'aller directement sur les lieux du défi?

Tout en l'espérant, elle quitta la taverne en compagnie de celle qui lui servirait de témoin, et fut fortement déçue de ne pas l'y trouver... Il n'allait tout de même pas se débiner? Non, non, de cela elle était certaine! Si il n'était pas là, c'est qu'il y avait une raison autre et que bientôt on le verrait débouler sur la Grand Place.

Elle avait beau avoir été vexée par ses propos à son égard, mourir d'envie de le remettre un peu à sa place ce matin, au fond d'elle elle savait pertinemment bien que le jeune homme lui plaisait déjà énormément...

Une certaine verve, du cran, du caractère, une énergie débordante, une assurance en lui qu'elle lui aurait presqu'envier, de l'humour, et surtout une vraie personnalité... Il avait toutes ces qualités à ses yeux, et elle se disait que dans quelques temps, si il le voulait, elle serait ravie de l'aider à se faire une petite place dans ce Duché, tout comme il s'était déjà fait une petite place dans son estime à elle.

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Piotr
Levé débraillé, coiffé comme l'as de pique et bien après le soleil. Le garnement a su se faire discret pour son hôtesse une journée mais là … dur de cumuler.
Surtout qu'il a tourné et retourné la situation, sans trouver quoi faire …

Une noble ! Et le bourgmestre a assuré qu'elle pouvait l'envoyer à la potence d'un claquement de doigt.
Fichu Taz qui le tiraille.
D'un côté les idoles des histoires de sa jeunesse, La Vouivre qui volait aux riches pour le donner aux pauvres et Cuculus. Les deux lui crient que noblesse ne saurait être graciée sans un combat à la loyale.
Et de l'autre sa mère qu'il entend lui crier : Piotr ! Dans quoi qu't'es encore allé t'fourrer ? T'veux faire creuver ta pov' mère 'vant l'heure ou quoi ?

Finalement c'est l'aube qui résolu son dilemne.
L'aube et sa cousine.
Succincte et pragmatique.




Bonjoure,

Tu sais bien que moi je me promene, et que je m'occupe pas trop des oncles et des tentes. Meme que t'est le seul dans la famille au courant que je suis encore en vie.
Si s'est une noble, fonce, faut montré que t'est pas une lopette.
Moi j'ai fait un duel avec un cavalié, et je lui ai mis une raclée. Conrad il s'apelle.

Te prend pas de procés,
Trivia.


Matinée passée à la taverne, à tremper la demi de sa miche de pain dans une grande écuelle de lait chaud.
Le genre de pavé de campagne cuit en été dans un four de village et qu'il faut faire tremper 24h dans de l'eau arrivé à la Noël pour qu'il soit comestible.

Le cou rentré entre les deux épaules, le ventre encore ballonné de son repas frugal le p'tiot trace la route jusqu'au lieu du défi.
Les bandages de charpie dans les mains et les mains dans les poches.
Le bailli et son témoin sont déjà là. Piotr a beau se tordre le cou il n'arrive pas à apercevoir pour autant la sienne.


'lut Moricette
Il ravale son 'lut la vieille des fois que Taz le maire vienne étaler sa science de l'étiquette.
'jour Dame, mon témoin, Dame Nefer… il arrivera jamais à se faire au patronyme étranger de la donzelle, le diminutif est tout trouvé. n'a pas du encore arriver.
On poireaute 5 minutes voir si elle ramène son derch' et puis on s'débrouille comme on peut sans elle ? J'sais pas vous mais moi j'tiens à mon nez et j'aim'rais autant pas l'perdre.


C'est qu'encore aujourd'hui il caille. Putain d'hiver qui n'en fini pas de vous mordre dans ces contrées.
Nefertianne95
Nef se dépêche de se rendre au centre de la ville au pied de l'arbre. Déjà Dame Terwagne, Momo et Piotr se trouvait là.


Désolée suis un peu en retard, mais ma fille est tombée et j'ai dû l'emmener au médicastre pour qu'il l'ausculte. Et j'ai eu très très peur et.....

Nef s'aperçoit que cela n'interesse personne et que les 2 personnes ont hâte de commencer leur défi...
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Aide Infirmière
Echevin au conseil Municipal
~ Fidelitate et Honore ~
Moricette
Moricette vit Piotr et Nef arriver

Désolée suis un peu en retard, mais ma fille est tombée et j'ai dû l'emmener au médicastre pour qu'il l'ausculte. Et j'ai eu très très peur et.....

Que s'est il passé? Elle va bien?
Piotr
Mauvaise langue, dame Nefertatruc a fini par arriver.
Histoire abracadabrante d'un môme qui est tombé et qu'elle a amené chez le médecin.
Du haut de ses 15 ans dont quelques mois de vie sur les routes qu'il étend en années à l'occasion en taverne - occasion de se vanter il s'entend - il voit encore le monde comme une vaste aventure.
Indestructible et les autres sont qu'des fiottes.


'jour l'témoin !
J'ai fini par m'demander si tu t'étais pas perdue en route.


Et v'laque le témoin de la blasonnée commence à discuter marmaille avec la sienne. Pourquoi pas chiffons aussi pendant qu'on y est ?
Chiffons ?
Charpie.

Le môme tire de ses poches ses bandes de tissu qu'il commence à enrouler autour de ses paumes.
Gant de boxe pour lutter contre le gel.
Coup d'oeil vers la donzelle qui n'a pas pipé mot.
Etonnant ses ovaires auraient du s'inquiéter pour le grand blessé de l'égyptienne.


Hey la Dame ! T'as prévu un truc pour tes mains ou tu comptes sur l'défi pour t'donner une bonne raison d'plus gratter s'qui s'cause au conseil ?

Pendant qu'il cause il tend les bandes qu'il lisse machinalement.
Histoire d'occuper son adrénaline avant qu'elle s'attache à l'assaut du feuillu tout nu.
Nefertianne95
Nefer rassure Momo sur l'état de santé d'Héléne quand elle entend Piotr l'interpeler.

'jour l'témoin !
J'ai fini par m'demander si tu t'étais pas perdue en route
.

Elle le regarde en souriant .

Bonjour, tu es si pressé que ça que Dame Terwagne te mette une dérouillée?
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Aide Infirmière
Echevin au conseil Municipal
~ Fidelitate et Honore ~
Terwagne_mericourt
Enfin... Enfin son "adversaire" avait fini par montrer le bout de son nez, mais surtout l'agilité pas toujours adéquate de sa langue.

Elle allait lui faire remarquer qu'elle espérait pour lui que son corps serait aussi souple et débrouillard que ce que son parler était aisé et un peu trop libre, lorsqu'elle vit arriver Dame Nefertianne, qui lui avait annoncé un peu plus tôt avoir accepté de servir de témoin à la partie adverse.

La raison de son retard? Une chute de sa fille.

Fille... Enfant... Comme toujours ce simple mot suffit à faire la Conseillère ducale se renfermer dans sa bulle, celle où elle n'entendait plus personne, fermait son coeur et son esprit afin de ne pas laisser ressurgir en elle cette certitude douloureuse que jamais elle ne serait mère, que celui à qui elle aurait du donner un héritier l'avait abandonnée.

Certes, l'amnésie avait effacé de sa mémoire son visage, son nom, leur histoire, mais pas cette certitude que oui, un jour, quelque part, elle avait fait le projet d'avoir un enfant et que cela n'était resté qu'un projet.

De ce cocon où elle s'était enfermée immédiatement, la voix du jeune homme qu'elle avait défié la sortit brusquement, presque brutalement...


Je ne suis pas greffière, je suis bailli.

Aucune agressivité dans sa voix à elle, aucun reproche, aucun rappel de la distance qu'il aurait du mettre entre lui et elle, en rien... Une voix calme, semblant venir d'ailleurs, contrastant étrangement avec ce qu'elle aurait été quelques minutes plus tôt.

Le regard de quelqu'un se demandant ce qu'elle fait là, à quoi tout cela rime, et enfin la femme aimant jouer et gagner reprend le dessus sur la femme désabusée et fatiguée.


Non, aucune protection pour mes mains, je n'en ai pas besoin.
Les arbres, ça me connait, tu sais?


"Tu sais" ???

Pourquoi diable venait-elle de le tutoyer, elle qui n'employait ce vocable pour absolument personne? Etait-ce parce que quelque part il lui faisait penser à la petite fille qu'elle-même avait été jadis? Peut-être un peu, oui...


J'ai une longue histoire d'amour avec eux, depuis toujours...

Le truc c'est de ne pas voir cet arbre comme quelque chose dont je dois venir à bout, mais comme quelqu'un que j'écouterais, respecterais, et qui en contre partie m'accueillerait dans ses bras...

Mais bref, tu ne dois pas comprendre de quoi je parle, je suppose.

Quel côté prends-tu? Je prendrai l'autre.

A toi l'honneur!

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