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[RP] Balade barbue

Fildais
Fildaïs rougit un peu. Inconvenante ? Elle ? Oui pensa-t-elle, en tout cas, c'est ce que supposerait quelqu'un qui les verrait, seulement elle n'en avait cure, on ne peut empêcher à la populace de cancaner, elle n'avait de compte à rendre qu'à son galant, seul lui pouvait lire son âme et savait qu'elle était une fidèle et sage aimante.

La jeune fille l'emmena par un chemin sinueux et caillouteux à souhaits, tenant fermement le bras du vagabond, instruite du cahin-caha de son sentier. La nuit les accueillit lorsqu'ils arrivèrent à la petite habitation. L'oreille de la petite blonde perçut au loin un loup hurlant à ses congénères, tout son être se raidit, dans un souffle inaudible elle lâcha :


L'appel...

Ses muscles se détendirent, elle n'en fit point cas. D'un geste brusque, elle décoinça les quelques planches qui lui faisaient office de porte, elle le fit entrer et referma derrière lui avec la même délicatesse. Souriante à l'étranger.

Bienvenu chez moi...

D'un mouvement ample du bras la jeune fille dévoila son antre, bien modeste. Elle s'activa, mettant des bûches dans l'âtre pour raviver les flammes et éclairer la pièce. Sur une étagère, elle se saisit d'une vieille lampe à huile et l'alluma.

Mettez-vous à votre aise, messire Saens.

Fildaïs ôta sa lourde cape et ses bottes et les rapprocha du feu pour les sécher.
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Pélerin un dia, Pélerin siempre

Ultreïa...
Saens
Il entra. Bref. Le seul appel qu'il avait perçu jusqu'ici était stomacal.

"N'êtes pas forcée de me donner du messire... Saens suffit. Je préfère." Parlant faisant, il avait abandonné sa besace près du seuil clos et laissé retomber dessus, un à un, les ersatzs d'écharpe qui lui ceignaient le cou. Longue entreprise si l'on comptait les nœuds. Il gardait en mémoire le petit brouillon labial que la blonde avait lâché, un peu roidie, lorsque les loups avaient hurlé. Il avait cru y déceler quelque chose et puis rien, c'était parti, comme une bête qui se sent traquée. Depuis il lui tournait autour en faisant mine de renifler les fleurs, alerte.

Peu à peu, elle avait réveillé la pièce avec des murmures de lueur et de chaleur. Il vint près de l'âtre où le feu clapotait en étincelles rouges. Y avança ses mains et laissa ce petit diable roux lui réchauffer les paumes jusqu'à ce qu'il lui en brûle, et même encore un peu après. Il ne savait si elle avait déjà cuisiné sa soupe, aussi il se proposa de l'y aider. En arrière plan, la bête se tenait toujours tapie sous les hautes herbes, prête à dévaler la plaine chaque fois qu'il avançait la main vers elle.

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...
Fildais
Bien, Saens...

Sussurra-t-elle en guise de rectification. L'eau chauffait déjà depuis longtemps, elle l'y avait mise avant qu'elle s'échappe en balade. Le feu reprit baignant la pièce de sa lumière dansante. L'endroit était des plus sommaire, un paillasse proprette gisait dans un recoin, quelques étagères étaient disposées de manière hasardeuse où des potiches disparates se pavanaient de ci de là, se disputant la place avec trois livres qui sommeillaient dans un coin sous la poussière et un bric à brac de vaisselles. A l'opposé une table recouverte d'un fatras de papiers et de lettres, un encrier y siégeait bien au dessus accompagné d'une plume usée.
La jeune fille s'affaira à ranger les papiers en une pile correcte, dans un ton un peu gênée elle s'excusa.


Désolée je n'attendais personne en cette fin de journée.

Elle avança un siège pour l'inviter à s'asseoir, refusa l'aide proposée, la soupe nécessitait juste d'être réchauffée. La jeune fille prépara dans un gros pot de terre cuite une infusion en choisissant les herbes, ses doigts courants sur les tablettes de bois, fouillant avidement les récipients, y débusquant quelques odeurs sauvages. Posa la cruche, posa les bols, posa le miel, tout sur la table.
Et dans un dernier soubresaut d'agitation, elle ouvrit sa fenêtre se pencha bien bas au mépris de toute convenance et réapparut avec une petite marmite enneigée. La soupe.


Fildaïs sourit et la plaça avec précaution au dessus des flammes. Ses pieds nus amenèrent enfin la petite blonde vers la table, elle s'assit en face de son visiteur et lui fit un grand sourire.

Je suis un peu troublée vous êtes bien la première personne humaine qui vient me rendre visite dans ma taverne.

Sa gorge rit mais pas ses yeux qui jetèrent un regard vers un petit tas informe, une sorte de vieux chat borgne qui n'était venu ni saluer l'inconnu, ni l'habitante de sa maison. Elle servit la tisane et observa son invité, l'esprit rongé par un millier de questions et même plus encore.
Sa fébrilité se distinguait sur son visage puéril, ne sachant si c'était l'appel de la meute ou le vagabond qui en était l'origine.

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Pélerin un dia, Pélerin siempre

Ultreïa...
Saens
Il regardait le chat caduc avec une insistance mesurée ; pas qu'il aimait les bêtes mais celle-ci était dôtée d'une apathie qui la lui rendait sympathique. L'indifférence, ça reposait. La blonde, le sortant de ses pensées, lui offrit de prendre place, place qu'il accepta à voix basse. Il flanqua ses coudes sur la table pendant qu'elle s'affairait à ses herbes et son miel - son estomac eut un bon joyeux-, et dans ses mains son menton attentif. Aussi passif que le chat il cherchait encore malgré lui ce qu'elle avait bien pû susurrer avant d'entrer, accaparé par ce petit détail obsédant, qui revenait comme trois notes de musique entêtantes, entendues à la volée au coin d'une rue. Il n'était pas particulièrement bon chasseur, mais il avait le mérite d'être patient, le défaut d'être borné comme un mulet hongrois.

Tout arriva subitement. La bête fit un bond magistral au-dessus des herbes alors que la blonde se penchait magistralement par la fenêtre, Saens, qui était sur le point de l'attraper par les pattes - la bête -, avait les yeux pensivement rivés sur le spectacle callipyge. Sa conscience l'admonesta : "Saens tu es un homme marié !", il lui répondit mollement sans savoir le pourquoi du reproche, lui qui ne pouvait pas décemment contrôler son angle de vue et ligoter une bête à la fois. Une seconde plus tard il reprit ses esprits, détourna vivement le regard, trop tard, et la bête beugla : la pelle ! Chasse finie. Ce qu'il avait lu sur ses lèvres, c'était la pelle. Il blêmit de l'intérieur, espérant que la pelle n'était pas au programme comme un adieu après la soupe. Qu'on la lui laisse digérer, la soupe, avant qu'il n'aille lui-même servir de pâture aux pissenlits et aux vers de terre. Saens, grand naïf, faiblard que tu es face aux petites blondes qui habitent près des berges au bout de sentiers caillouteux.

Elle s'assit en face de lui, lui adressa un sourire... carnassier ? Lui, était resté impassible, commençait à se demander s'il ne divaguait pas un peu.


"Je suis un peu troublée vous êtes bien la première personne humaine qui vient me rendre visite dans ma taverne."

Tu m'étonnes. Mauvais esprit !

Il répondit par un sourire, car il était peu dissert. Les gorgées de tisane brûlantes qui abreuvèrent son gosier calmèrent ses fausses inquiétudes, il reposa le bol de terre cuite et scruta attentivement la paire d'yeux bleus qui l'épiait. De prime abord, il en convint, ces yeux-ci n'étaient pas ceux d'une ogresse.

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Fildais
Le félin, de son oeil unique, toisa le nouvel arrivant, comment osait-elle faire entrer un mâle dans son domaine. Celui là, différait de l'autre qui une fois avait raccompagné son humaine jusqu'ici. Le souvenir d'un jeune homme bien propre, la mine affable et le sourire facile revint à la mémoire du félidé. Le chat remua ses moustaches de chasseur, l'instinct aux aguets, il se questionna sur cet homme singulier, allait-il lui ôter ses blanches mains qui lui offraient nourriture en abondance et l'abreuvaient de caresses, emmenerait-il aussi ses petits bras agiles qui portaient le bois pour le faire crépiter dans l'âtre, ses réflexes vieillissait mais ses griffes restaient toujours bien acérées. La jeune fille posa son doux regard sur la toison décrépite de la créature, le rassura silencieusement, alors le vieux chasseur baissa sa garde et referma son seul oeil. Le sachant apaisé, Fildaïs retourna à son invité, il semblait la jauger. De quoi ? Et pourquoi ?

D'où venez vous Saens ? Qui êtes vous vraiment ?

Sa voix se faisait douce, ses yeux posés sur les siens fouillaient son âme, sondaient son coeur, cherchant d'elle même les réponses sous l'apparente noirceur. Fildaïs avança une main tremblotante vers le visage fatigué du vagabond, hésita un peu, un doigt puis deux touchèrent la toison hirsute avec pudeur retira sa main, entre ses doigts minces, une brindille, qu'elle posa délicatement sur la table. Bien vite elle rougit, honteuse d'être aussi familière avec un inconnu. La jeune fille se cacha derrière son bol, but et fit même semblant de boire.
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Pélerin un dia, Pélerin siempre

Ultreïa...
Saens
Avant qu'il eut pu répondre qu'il se sentait incapable de dire qui il était "vraiment", mais que par contre, il venait dernièrement de la Touraine, elle avança la main vers sa tignasse, ce qui lui cloua le bec. Momentanément. Elle tira une brindille que le vent avait certainement amenée dans ce chambard capillaire, la déposa sur la table avant de se faufiler derrière son bol. Il avait suivi le mouvement des doigts d'un œil perplexe, peu habitué à ces marques d'attention tactiles, pas fauve non plus. Sans doute eut-il été un peu plus farouche si les doigts avaient été ceux d'un chaufournier rougeaud, mais il n'est pas nécessaire de le préciser.

Sa tisane flottait, prenait la poussière. Entre ses doigts il tordait la brindille, lui infligeant nombre de tortures mettant en jeu la souplesse. Lorsque la fausse ogresse blonde reposa son bol il se remémora qu'elle lui avait adressé deux questions. Il y répondit par une autre.

"Comment vous y prendriez-vous pour vous définir "vraiment", vous ?"
La brindille se cassa en deux. Il attendait la réponse, curieux de connaitre comme il l'était souvent, l'avis d'une personne sur des questions qui lui semblaient impossibles à résoudre. Il but sa tisane avant qu'elle ne se tiédisse, continuant à regarder son interlocutrice par-dessus le rebord du bol.
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Fildais
Troublée par le retournement de question, elle se tut, laissant le feu claquer joyeusement dans la cheminée. Cette interrogation s'ouvrait sur mille autres, elle cherchait à savoir qui se trouvait sous ce masque, eut l'impression qu'il était un peu plus que ce qu'il montrait, ce qui intéressait la jeune fille blonde devait être caché dans le tréfonds de son âme, une sorte d'animal qui paraissait le ronger de l'intérieur, comme l'incendie qui parfois prenait possession d'elle, brûlant ses sentiments et les moindres parcelles de son humanité.
Simplement, elle trouva un semblant d'explication à lui offrir.


Pour moi il y a deux raisons de prendre le chemin, soit on fuit, soit on cherche quelque chose.

Fildaïs esquissa un léger sourire, elle connaissait bien ses deux sujets, les avaient pratiqué ardemment des années plus tôt. Son minois pris un air enfantin, des souvenirs, heureux et d'autres plus froid secouèrent son coeur. Attentive à son hôte, elle se leva doucement, songeuse, retira la soupe du feu, la posa sur un caillou plat qui dormait sur la table. Se dirigea vers une étagère pris deux autres bols et des ustensiles. Servit dans un bol un peu du liquide, y rajouta un peu de lait qu'elle pris sur la tablettes de la fenêtre, mélangea de son doigt et se baissa. Dés le moment ou le récipient toucha le sol, le vieux félins daigna se lever et s'approcha pour laper sa pitance, la main de la jeune fille le caressa. Elle savait qu'il n'allait pas passer l'hiver, et qu'un jour il ira mourir dans un endroit connu de lui seul, et qu'elle resterait sur le pas de la porte s'égosillant pour un improbable retour.

Le maître des lieux tout d'abord, pour ne pas subir son ire.

Bien vite ses pas la ramenèrent jusqu'à lui, servit une bonne ration de potage, se pencha et prit dans sa besace un gros pain dodu et un peu de fromage qu'elle avait acheté tantôt au marché, posa le tout.

Servez vous et contez moi votre histoire, ou tout du moins celle que vous voudriez bien me faire entendre.

La petite blonde pris place et mis un peu de soupe dans le même bols où elle y avait bu sa tisane. S'immobilisa et ferma ses yeux un brefs instants, juste assez pour remercier le ciel silencieusement pour le repas et la compagnie, vieille habitude de pèlerine qui ne la quittait pas. Fildaïs mangea l'oreille à l'affût de son invité.
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Pélerin un dia, Pélerin siempre

Ultreïa...
Saens
Pour moi il y a deux raisons de prendre le chemin, soit on fuit, soit on cherche quelque chose. Propos hermétique s'il en est. Elle se leva, donna la préséance au matou. Saens se demandait bêtement de quel chemin elle parlait, tenant toujours entre ses doigts feu la brindille. La soupe servie il eut le temps de porter deux fois la cuiller à sa bouche, puis elle lui demanda de conter son histoire. On y était. Il avala une troisième fois, en guise de réflexion. Les vagabonds doivent avoir, pensait-il, dans l'esprit des gens, une histoire bien passionnante, ou alors j'ai une tête à avoir une histoire passionnante, c'est peut-être la barbe... Mais il n'avait guère envie de replonger dans un passé mort, pas ce soir, et pas devant cette soupe. Son passé, c'était d'ailleurs à peu près tout ce qui lui restait, et ça n'était pas grand chose.

"Il n'y a pas de quoi faire une soupe de mon passé."

Il esquissa un mince sourire, et rajouta simplement, car il ne voulait pas être désagréable malgré lui :

"J'aurais de la peine à trouver les mots pour vous conter mon enfance car elle ne se passait pas ici, et j'ai grandi de la façon la plus barbante qui soit. Au reste, ce que j'ai fait plus tard, avant de prendre la route, n'a pas à être raconté. En tout cas pas à table, ajouta-t'il à voix basse et amusée."

Le bol de soupe se vidait lentement et lui descendait dans l'estomac. Cette flaque chaude dans ses vertèbres immergeait peu à peu, quoique inéluctablement, les bribes de souvenirs que la blonde avait fait remonter à la surface. Noyé, son passé, dans les bras filasses du navet, sous le charme poivré du cresson bouilli, réduit à boire la tasse à l'oignon, à se débattre sous le poids du pois. Car Saens, c'était un grand sensible de la panse, et quand messer Gaster ronronnait d'aise il allait rarement pour le contredire. Leur relation conflictuelle était mise au ban, ils savouraient de paire comme deux vieux renards. Il racla un peu le fond du bol, s'essuya rapidement du revers de la manche et adressa à la blonde un sobre regard qui voulait dire merci.
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Fildais
Fildaïs se trouva bien sotte de l'avoir questionner ainsi, comme si un homme de son genre allait lui donner des réponses, le culte du secret toujours, l'image fugace de sa mère vint frapper sa mémoire. Elle se tut, le regarda manger, mais ne mangea point. Au loin le loup ne cessait d'appeler. "Je n'irais plus courir avec toi sous la lune" dit-elle dans sa tête à l'animal.

La petite blonde suivait du regard la cuillère du bol à la bouche du sieur, de la bouche au bol. L'homme devait être un affamé, il raclait consciencieusement son bol, elle lui servit le reste de la soupe sans lui demander. La petite blonde sourit à le voir se sustenter de si bon appétit.
Bientôt son invité n'aurait plus de raison de rester, et il reprendra sa route, le vagabond aura tôt fait de l'oublier, ne deviendra qu'un pâle souvenir.
Pour la jeune fille, il n'en sera pas de même, l'inconnu réveillait en elle, les vieux souvenirs et l'appel du chemin beuglait dans son être, ébranlant sa conscience. Le doute s'insinuait, nerveusement elle tripotait ses doigts.

Elle se leva et se posa devant l'âtre rejoignant le chat qui se prélassait, les mains effleuraient le félin, indolentes. La petite blonde lui montrait son dos, et sans même se retourner, lui lança spontanément


Si vous n'avez pas à dormir, vous pouvez rester ici, dehors vous attraperez la mort. Ne vous souciez pas pour moi, le sommeil m'a abandonné depuis quelques nuits, l'inquiétude me gagne. Et si vous n'avez pas envie de me parler, qu'il en soit ainsi.

Pour finalisé sa phrase, elle détourna sa tête et plongea ses yeux sur lui. Guêtant. Avec douceur elle lui sourit. Elle connaissait sa réponse, elle serait négative à n'en point douter, néanmoins elle pourrait être surprise. Ses doigts agiles fouillaient sans relâche la fourrure de son compagnon poilu, le chat bien sûr et point l'homme.
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Pélerin un dia, Pélerin siempre

Ultreïa...
Saorii
Petit matin. Frais. Ciel dégagé et obsédant.

Sans le savoir, elle se tient à l'endroit exact où quelques jours plus tôt, une blonde a fait une rencontre avec son destin. Les flots de l'Indre se déroulent sous ses yeux, elle les contemple un instant pour y lire le dernier chapitre d'une histoire qui s'achève, pour mieux laisser place à une autre. Drôle de hasard qui lui a fait rencontrer dans cette ville sans histoires un homme qui emplit son âme de son silence et de son sourire. Les questions habituelles ne se posent plus, vaincues par l'évidence. Toujours seule, mais avec lui.

Elle se retourne, pose son regard fauve sur la ligne des toits de Châteauroux qui s'irise dans la clarté naissante, au-revoir muet et sans regrets. Emboite le pas du brun, qui allonge sa carcasse sans bruit devant elle, comme s'il redoutait de déranger le paysage, de laisser sa trace.
Ils emportent avec eux le souvenir d'étranges épousailles, leurs contradictions consenties, et une petite blonde.
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