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[RP] Ambassade Impériale

Gamalinas


Gamalinas revenait de sa cueillette fructueuse. Il avait pu trouver de quoi agrémenter humblement les repas du jour. Et comme lui disait son Grand-Père Maître d'Arme : " manger un morceau de pain tremper dans de l'eau froide, permet une respiration plus libre et élargit la poitrine, c'est un régime indispensable pour tout homme se préparant à un duel et cela est bien suffisant." Autrement dit, pain, eau et au lit !

Sortant de ces déclarations techniques, Gamalinas remarqua que Raoul et Kehl étaient en pleine discussion avec un nouvel interlocuteur. Surement un diplomate se dit-il, lorsqu'il entendit parler de Cour d'Appel Impériale. Que venait faire la CAI dans cette discussion ? Gamalinas s'approcha discrètement du groupe.

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Thufthuf
Alors qu'il attendait une réponse du Haut Chancelier, ThufThuf fut interpellé par un autre des diplomates impériaux. Un peu surpris, il se tourna vers l'homme, et l'écouta. Certes, ces questions, ils les attendait. Mais surement pas en provenance d'un homme qu'il ne connaissait pas, et qui n'avait pas pris la peine de se présenter. Quand il eut fini, ThufThuf reprit la parole.

Bonjour.

Votre curiosité est toute excusée, et je ne doute pas que vous ferez de même pour la mienne, concernant votre nom, Monsieur. Je ne crois pas que nous nous connaissions.


Souriant, ThufThuf lui laissa le temps de répondre avant de reprendre.


Pour répondre à vos interrogations, je vous dirai ceci: la Provence est terre impériale, c'est donc à ses institutions que je m'adresse. Cependant, vous n'êtes surement pas sans savoir que, depuis sa déclaration unilatérale d'indépendance, le comté rend sa propre justice. Et, même si je ne doute pas que les provençaux érigeraient avec joie un gibet pour celui qu'ils nomment "le traître", les rebelles qui ont pris le château le considèrent plutôt comme un héros.

De ce que je sais, la loyauté du Vicomte va au gagnant. Au début de la guerre, elle était donc impériale.

Concernant votre dernière question, la réponse est simple. Les actes dont je l'accuse remontent au tout début du conflit, moment où la justice provençale avait bien autre chose à faire que de recevoir et étudier le dossier. Par ailleurs, comme je vous l'ai déjà dit, les rebelles actuellement au pouvoir seraient plutôt enclins à lui ériger une statue. Votre arrivée ici est l'occasion rêvée de vous demander aide pour l'arrêter et l'emmener être jugé la où la justice impériale officie.
Roi-lezard


Messire Raoul entendit, en masquant une légère surprise derrière un masque impassible, la requête du visiteur inopiné. Il ne s'attendait guère à entendre parler de question de justice en ce lieu, et appelait d'un signe messire Gamalinas qui revenait justement au camp et se révèlerait sans doute d'une grande aide en la spécialité juridique. Il leva un sourcil en entendant mentionner le nom du Vicomte de Marignane, qui ne lui était pas inconnu pour avoir traversé le comté il y a peu, il esquissa un sourire en remettant intérieurement un visage sur ce nom, alors que le banneret Kehl se renseignait sur la loyauté du Vicomte et rappelait l'utilité de la CAI.

" Quel horrible crime a pu commettre le chevalier des Baux ? Je ne sais si je vais pouvoir vous être utile sire. "
Kehl


Kehl plisse rapidement les yeux.

Je m'appelle Kehl, puisque vous y attachez de l'importance.

Amusé il écoute Raoul poser exactement la même question. Tout le monde était bien avancé, ça valait la peine de faire des manières pour parler. Et vouloir faire condamner quelqu'un pour avoir servi l'empire, quel raisonnement surprenant. Ce soit-disant impérial traitait de rebelles les loyalistes. Quelle étrangeté, décidément.
Flore
Matin du 2 février. Aucune armée devant la ville. Flore relit les courriers échangés avec le Prime Chancelier Impérial. Une rencontre. Tentant dès le début. Irrésistible aujourd'hui que la voix est libre.
Elle sourit. Bonne occasion pour rendre visite à une personne particulière.

Flore retourne au château, directement à la salle du conseil.


Bonjour à tous et excuse cette intrusion mais ... nous pouvons sortir. Héhé. Alors, qui m'accompagne rendre visite à la délégation impériale ?

Après quelques remarques sur les risques, la conviction que c'était un piége, la peur de ne pouvoir revenir, l'envie de prendre l'air fut la plus forte pour plusieurs conseillers loyalistes.

Lors du départ, Flore pensa aux paroles des méfiants. Un guet-à-pent. Moui, possible. Faut bien mourir un jour de toutes façons et autant que ce soit avec panache. Et s'il y a moyen, en accomplissant une action audacieuse.
Fin d'après-midi, ils arrivent aux abords du camp impérial. Flore annonce au garde :


Salutations soldat,

Pouvez-vous annoncer l'arrivée des loyalistes provençaux ?


Elle posa le regard sur ses compagnons. Déjà tant d'épreuves affrontées ensemble. L'Empire les soutient, c'est normal mais est-ce que la fausse marquise va comprendre le message ?
L'issue est proche, si elle le veut. Dans ses mains, la vie de tant de provençaux et l'économie du Comté. Une couronne illégitime vaut-elle de si énormes sacrifices ?



Edit : cohérence RP
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Kehl


Bonjour mein Fraü. Le prime chancelier est ici, mais il est en train d'écouter un Lorrain qui ne vous porte pas dans son coeur. Je suis certain qu'il sera heureux de votre venue, je vais le prévenir.
Enored
Où quand ça fait du bien de se respirer autre chose que l'air du château ...

Ce matin là, après une nouvelle nuit de veille sur les remparts, l'Irlandaise était plongée dans ses pensées. Elle ne prêtait qu'une vague attention aux autres membres du conseil. Elle avait tenté d'expliquer en long en large et en travers au bailli qu'elle ne pouvait subvenir à ces besoins en céréales faute d'apport des mairies, répondu à un ou deux pigeons, reçus d'autres courrier ... Aussi la mercenaire s'accordait une pause l'esprit ailleurs lorsque l'irruption de Flore attira son attention.

Bonjour à tous et excuse cette intrusion mais ... nous pouvons sortir. Héhé. Alors, qui m'accompagne rendre visite à la délégation impériale ?

Sortir ? mais elle était folle ! Et s'ils s'étaient repliés juste derrière une colline ! Apparemment d'autres pensaient comme elle. Sauf que les autres l'avaient dit. Pas elle, la rouquine commençait à connaitre la cousine de son ami. Aussi, elle ne tenta même pas d'essayer de la dissuader.


C'est de la folie, et j'aime ça ! Et j'avoue j'ai hâte de respirer l'air de la campagne ! Alors autant que je te serve d'escorte par contre ... J'te laisserais causer volontiers. En scelle Flore !

La rouquine adressa un clin d'oeil à celle qui était en train de devenir une amie et fouilla la salle du conseil du regard. Elle se souvenait avoir abandonné son arc et son carquois dans un coin. Une fois le tour repéré, elle les passa en bandoulière. Une petite troupe s'était constituée. Elle ne semblait pas être la seule à avoir eu envie de prendre l'air ...

La route se fit, silencieuse. Tous étaient aux aguets malgré tout. Et non ... pas une trace des armées du MAO alors qu'ils arrivaient en vue du campement impérial. Le chemin était fait dans un sens ... c'était ça de gagné. Le retour ... l'Irlandaise haussa les épaules.

Ils s'arrêtèrent à l'entrée du campement et Flore les présenta.


Salutations soldat,

Pouvez-vous annoncer l'arrivée des loyalistes provençaux ?


La mercenaire sourit. Peut être ne s'habituerait-elle jamais à cette appellation. Tant de choses s'étaient passées ces derniers mois ... tant de choses avaient changées. La réponse du soldat ne se fit pas attendre.

Bonjour mein Fraü. Le prime chancelier est ici, mais il est en train d'écouter un Lorrain qui ne vous porte pas dans son coeur. Je suis certain qu'il sera heureux de votre venue, je vais le prévenir.

La rouquine haussa un sourcil. Rien de bien étonnant ... elle s'adressa à Flore à mi-voix ...


Bah un de plus ... un d'moins à ne pas nous ... comment il a dit ? nous porter dans son coeur ? on est trop nombreux d'toute façon ça ferait trop lourd non ? Clin d'oeil discret, l'Irlandaise se sentait un peu revivre. Sortir des murs d'Aix lui faisait du bien au point qu'elle se laissait aller à plaisanter.
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Gamalinas


Vu le regard de Raoul, il ne faisait plus de doute, la CAI était demandée. Gamalinas avança vers le lorrain.

-Messire Thufthuf bien le bonjour, je me nomme Gamalinas et il se trouve que je suis juge à la Cour d'Appel Impériale.

Le moustachu déposa les fruits sur le sol, à coté d'un autre panier ausi rempli de ces mets.

-J'ai écouté votre histoire et je ne pourrais vous répondre tout de suite, tant cette situation est peu commune.

Gamalinas s'éloigna du groupe, puis revint très vite avec de quoi écrire.

-Comme vous l'avez évoqué messire, ce genre de plainte s'adresse à la justice local, mais compte tenu de la guerre, je comprends parfaitement votre démarche. Ce qui amène une question : connaissez vous par hasard la province de résidence de ce Vicomte ? Car s'il n'est pas d'ici, il peut être poursuivit par son domaine d'origine.

Le juge commença à écrire.

-De toute manière je vais de suite poser la question à la CAI.

Gamalinas releva les yeux du papier pour fixer le plaignant.

-Malheureusement messire je pense que le cas que vous décrivez est bien complexe et qu'il faudra un certain temps avant d'engager quoi que soit. Mais je vous tiendrai aux nouvelles ne vous en faites pas.

Message fixé et pigeon lancé, l'affaire volait vers la Justice, alors que Gamalinas attrapa un fruit et le tendit vers Thufthuf.

-Un fruit messire ?


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Thufthuf
"Puisque vous y attachez de l'importance"

Dubitatif, ThufThuf se demanda si l'homme avait l'habitude de s'introduire sans invitation dans une discussion. Pour ajouter à l'impolitesse, il s'était exprimé sans se présenter et avait semblé irrité quand il le lui avait fait remarquer.

Drôle de personnage, vraiment. Espérons qu'il ne participe pas aux négociations, si l'on veut qu'elles aboutissent. Pensa-t-il.

Heureusement pour tout le monde, l'homme s'éloigna et le Prime Chancelier prit la parole. Il l'avait écouté en silence, masque quasi impénétrable sur le visage, protégeant ses réflexions au mieux. ThufThuf avait quand même pu noter les mimiques de son interlocuteur quand il avait parlé de Prouvençao et se dit que l'affaire risquait d'être rude. Mais qui ne tente rien n'a rien.

Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole, ses oreilles sifflèrent et, tout en souriant au chef des diplomates, il haussa la voix à l'attention du groupe qui s'était formé derrière lui.


Vous devriez vous déboucher les oreilles, Sire Kehl, ou tout au moins cesser d'interpréter les paroles de vos interlocuteurs à votre guise. Je n'ai rien dit qui puisse justifier que vous semiez ainsi le trouble entre ces émissaires et moi. Le fait qu'ils se soient rebellés est un fait avéré, que ce soit contre le Marquisat et non contre l'Empereur n'y change rien.

Redevenant plus sérieux, il s'adressa au Chancelier, n'ayant aucune envie de perdre encore du temps en de vains débats. Sur ces entrefaits, un nouvel interlocuteur s'était joint au groupe, sur invitation du plénipotentiaire, apparemment. ravi d'avoir affaire à un connaisseur de la justice impériale, ThufThuf le salua poliment et se mit à expliquer le pourquoi de sa présence.

Vous représentez la voix de l'Empereur, Excellence, je crois donc à votre pleine utilité. je n'aurai jamais entrepris le voyage depuis Brignoles, alors que des armés sillonnent encore le pays, si je n'étais sûr que vous puissiez m'aider.

J'accuse ici formellement le Vicomte de Draguignan d'avoir ordonné, et peut-être même participé, au meurtre d'une pauvre femme à Brignoles, au rapt des enfants dont elle avait la garde et à l'incendie de la demeure où elle résidait, faisant ainsi de la ville la proie des flammes. Etant arrivé sur les lieux au moment où les criminels prenaient la fuite, j'affirme avoir reconnu les armoiries du Chevalier alors que les cavaliers s'éloignaient.

Je suis donc venu requérir votre assistance pour offrir un procès juste au Vicomte, ce qui est actuellement impossible en Provence.


Voilà, tout était dit. ThufThuf espérait maintenant que le Prime Chancelier et Gamalinas pourraient effectivement l'aider dans sa quête. Encore une fois, il chercha un meilleur appui pour sa canne, son pied en argent s'étant de nouveau enfoncé dans le sol du campement, et déclina poliment l'offre du juge.

Je vous remercie, Sire Gamalinas, mais je n'ai pas grande faim et me sens de toutes façons incapable d'avaler quoi que ce soit. Par contre, si vous me proposiez un moyen de m'asseoir, je l'accepterai avec joie. Je vous avoue que ma jambe commence à montrer des signes de faiblesse.

[Edition suite au postage simultané avec Gamalinas]
Roi-lezard


Son Excellence Raoul, averti que son entretien avec les représentants loyalistes de Provence était annoncé, ne pouvait guère plus s'attarder à répondre aux questionnements du ressortissant impérial et qui ne semblaient point être de son recours. Il s'excusa et tira sa révérence, laissant l'homme avec ses chevaliers et quittant la souche pour aller à la rencontre de la légère troupe de pélerins qui se tenaient aux abords du camp impérial.

" Je vous prie de bien vouloir m'excuser, je dois entendre ces bonnes gens de toute urgence et messire Gamalinas vous répondra mieux que je ne le peux sur ce sujet, mais si vous souhaitez bénéfciier de nôtre protection, libre à vous, nous pouvons partager nôtre pain et vous proposer une modeste couche. "


Après avoir franchi les quelques mètres qui le séparaient de ses hôtes, le Prime Chancelier s'inclina respectueusement à l'attention des deux femmes qui se tenaient en avant de l'escorte.

" Le bonjour, je vous attendais. Je suis Raoul de Montjoie et autour de nous, quelques volontaires parmi la chevalerie de Savoie qui ont daigné prendre la route en toute hâte à mes côtés. C'est un honneur pour moi que de faire vôtre connaissance, même si le plaisir est un peu gâché par la gravité de la situation qui amène nôtre rencontre précipitée. Sachez que l'on entend parler de vôtre combat à travers l'Occident tout entier, et que les impériaux les plus féaux voient en vous, loyalistes malgré la répression des félons, de véritables héros de nôtre temps. Si vous voulez bien me suivre, nous poursuivrons un peu plus au calme. "

Sur ces paroles, il entraina les loyalistes à sa suite à l'abri de la plus grande tente dressée au centre du camp que gardaient deux chevaliers aux armoiries du Dragon, en faisant signe à son épouse de les y retrouver pour ce qui concernait les questions héraldiques. Dans la tente crépitait un petit feu de cheminée de fortune, et on pouvait s'installer confortablement sur des sièges qui avaient été réquisitionnés dans le bourg. Un écuyer s'occupait de servir un peu de vin aux personnes présentes et ils purent se mettre à l'aise avant de poursuivre.

" A l'Empire, sa majesté, et à vous, peuple fier de Provence. Quel est la situation actuellement à Aix, supportez vous le siège ? "
Victorinne
La brune commençait à perdre patience, plus elle essayait de placer un mot et plus Kehl surenchérissait. S'était à croire qu'il n'y avait que lui dans cette délégation impériale, elle n'avait d'ailleurs pas apprécié le fait qu'il parle à la place du Prime Chancelier, nan mais pour qui se prenait il. Ne tant plus la Duchesse s'approcha du savoyard pour lui chuchoter à l'oreille quelques mots.

Ne vous a t on apprit la politesse Sieur Kehl ? N'avez vous pas remarquez que l'on s'adressait à une autre personne que vous ? Par ailleurs l'on pourrait se demander si vous n'êtes pas du côté de ses usurpateurs plutôt que du côté impérial qui revendique son droit le plus strict en chassant cette marquise de son trône.

Tâchez de tenir votre langue la prochaine fois me suis je bien fais comprendre.


Une fois ce petit monologue terminé, la jeune femme reporta son attention vers celui qui se disait lorrain et faisait appel à la justice impériale. Le visage de l'intervenant lui faisait vaguement penser à une personne qu'elle n'avait que peu croisé en Lorraine.

Si je comprends bien vous souhaitez que nous arrêtions un vassal direct de Sa Majesté l'Empereur qui plus est décédé depuis quelques jours déjà ?

Par ailleurs vous utilisez le terme de rebelle pour les braves qui ont repris le château, c'est pour le moins surprenant de la part d'un impérial. Le terme qui serait selon moi le plus juste à appliquer n'est autre que loyaliste.


La "Tyrannique" vit Kehl les quitter. Le suivant du regard elle constata que ce dernier était allé à la rencontre de deux femmes qui semblait attendre que le prime chancelier ou bien elle même soit disponible pour une entrevue.

Permettez que je vous pose une question Messire? Comment avez vous fait pour reconnaître les armoiries du Vicomte de Marignane, Monseigneur Alexis si les cavaliers s'éloignaient ?

Un coursier aux armes de Luserne s'avança quelques peu puis se râcla la gorge pour montrer qu'il était présent et qu'il avait un pli à remettre. La duchesse qui l'avait déjà rencontré plus d'une fois lui fit signe de lui transmettre la lettre. Elle y répondrait elle même si son compagnon n'avait guère le temps.

Pardonnez moi je vais devoir vous abandonner Sieur Thufthuf, le Prime Chancelier semble avoir besoin de moi.

D'un signe de la tête elle le salua avant de se diriger vers la tente. Elle se plaça à l'intérieur de telle manière qu'elle pourrait monter la garde dés fois qu'une personne ait l'idée de venir donner son avis alors qu'il n'y était guère invité.
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Peu disponible pour le moment => pour me joindre plus facilement => MP IG
Gamalinas


Sa grâce Victorinne approcha de Tufthuf et Gamalinas, questionnant le lorrain. Le savoyard avait remit à sa place le fruit et glissa vers l'homme à la canne un tabouret.

-Voici de quoi vous assoir messire.

Au fil des questions, la duchesse expliqua que le fameux vicomte avait était tué. Information qui pourrait régler l'affaire.

-Si le suspect nous a quitté, il va être difficile de le poursuivre et si messire Thufthuf dit vrai selon les accusations qu'il porte, la Justice d'Aristote vient de précéder la Justice des Hommes. Néanmoins je vais rester à l'écoute de ce que dit la CAI à ce sujet et je vous en informerai messire.

Les lieux de conflit apportent bien des surprises. Alors que l'anomie régnante semblait demander l'action diplomatique, elle pouvait également susciter l'expertise juridique la plus inattendue. Autant les chevaliers teutoniques oeuvraient de leurs savoirs hospitaliers, autant la délégation Impériale devait raviver le lot de repères qui dégénère avec la guerre.

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Kehl


Kehl approche de Victorinne et lui répond à mi-voix.

Nous sommes en désaccord. Vous voulez parler de droit légitime, comme ceux qui sont venus avant nous ? Vous trouvez que ça a fonctionné ? Le tribun d'Arles m'a parlé de dialogue de sourd. Je partage son point de vue, et je crois que des sourds il y en a en Lorraine comme en Provence. Il y en a en Savoie aussi, je n'accuse pas. Les pires sourds sont ceux qui refusent d'entendre, et cette maladie ne s'arrête pas aux frontières.

Et la politesse est un luxe. Or on n'est pas venus pour une réception mondaine. On doit faire un effort pour ceux qu'on est venus voir, mais c'est tout, Il y a deux semaines j'étais encore un soldat, alors désolé si ça vous froisse que je n'ait pas embrassé un type qui ne vient que pour nous gêner, parce qu'il faudra vous y faire. La cour d'appel ce n'est pas fait pour les chiens. Et demander à l'empire de condamner ses partisans, pour qu'il ne reste plus que des rebelles en Provence, c'est une insulte. Vous n'avez pas à traiter les rebelles d'une façon différente, suivant qu'ils sont Lorrains ou pas.

Quant à ma loyauté, je vous conseille d'aller voir dans la cathédrale d'Arles, dans sa halle, dans ses tavernes et auprès de l'ancienne comtesse. Vous verrez si je suis du côté de gens qui se rebellent contre leur souverain légitime. Évidemment ça demande de parler aux gens, de faire ça. Serait-ce la fonction d'un diplomate, par hasard ? Je demande, parce que je ne vous y ais pas croisé. Et je le dit avec le plus de politesse possible, votre grâce. Ne critiquez pas ma loyauté, je vous prie.

Vous avez été parfaitement claire. L'ais-je été aussi ? Si vous n'avez rien à ajouter, tant mieux, parce qu'on n'a pas fait tout ce chemin pour se mettre des bâtons dans les roues.
Thufthuf
Eh bien! C'était à croire que personne dans cette délégation n'avait autre chose à faire que de le questionner. Voilà que la Baronne venait, elle aussi, se mêler à la discussion et, même si elle était plus courtoise que Kehl, certaines de ses paroles étaient tout aussi dénuées de sens. Etait-il si compliqué de comprendre le véritable sens du mot "rebelle"? A les entendre, on pouvait croire que oui. Et aussi que, quels que soient les crimes commis, il semblait apparaître que le Vicomte ne risquait rien du fait de sa vassalité à l'Empereur. Fichtre, quelle justice!

Ne se laissant pas décontenancer pour autant, il répondit poliment à Victorinne; non sans avoir noté qu'elle avait eu l'air en désaccord sur certains points avec Kehl, et que celui-ci semblait aussi discourtois dans sa réponse qu'il avait pu l'être avec lui.


Le bonjour, Baronne du Viviers.

Vous m'avez effectivement très bien compris, je réclame que la justice fasse son oeuvre. Ne se doit-elle pas d'être impartiale, et de juger quiconque enfreint les lois? Nous sommes tous, ici, vassaux de l'Empereur. Dois-je comprendre que, parce qu'il a été anobli, le Vicomte posséderait un passe-droit?
J'ignorai, par contre, qu'il était décédé. La rumeur court qu'il aurait été touché pendant les combats, mais aucune information fiable ne m'est parvenue à ce sujet.

Concernant le fait que j'aie pu reconnaître ses armes sur les chevaux, l'explication est des plus simples. Les cavaliers sont passés devant moi en prenant la fuite, et devaient bifurquer immédiatement après, ce qui ne leur a pas laissé le temps de prendre assez de vitesse pour empêcher d'être reconnus. Je crois même d'ailleurs qu'ils s'en moquaient. Si nécessaire, je vous conduirai à Brignoles pour que vous puissiez le constater par vous-même.

Quant à votre incompréhension, Ma Dame... Je ne la comprend pas. Au vu du regard que le Sire Kehl m'a lancé, je suppose qu'il est tout à fait en accord avec vous, mais cela ne change rien aux faits... Les loyalistes ont beau être fidèles à l'Empereur, j'espère que vous serez d'accord avec moi pour dire que leur prise du château était bien une rébellion contre le pouvoir en place. Pouvoir auquel certains avaient pourtant fait allégeance. Le terme "rebelles" me semble donc tout indiqué.


Apparemment, la Baronne avait autre chose à faire car, a peine ThufThuf eut-il finit de lui répondre, qu'elle quitta la conversation en s'excusant et suivit la délégation loyalisto-rebelle ( ). Souriant à Gamalinas, il se laissa glisser sur le tabouret, soulageant sa jambe.

Je vous remercie, monsieur, et vous suis gré de l'attention que vous me portez. Avec votre permission, je vais rester ici un moment, le temps de calmer ma jambe, puis prendrais congé et essayerais d'acquérir des certitudes concernant la mort du Vicomte. Qu'il soit mort ou vivant, je reprendrai contact avec vous pour clarifier la situation et ne pas vous faire perdre inutilement du temps.

Aaaah, qu'il est bon d'être écouté et entendu. ThufThuf rendit grâce en pensées au Prime Chancelier et au Juge de lui avoir accordé leur attention sans a priori. Comme quoi, certains avaient encore un réel sens de la justice, malgré la situation.
Dahut
Samuel restait en arrière légèrement accompagné d’Harald toujours aussi muet. Il écouta, le visage fermé Flore qui menait la délégation.

Samuel attendait beaucoup de la rencontre avec le prime chancelier. La tenue du château fatiguait de jour en jours ses hommes. Tres concerné par rapport au retour a l’empire dans les meilleures conditions, il n’avait pas hésitez une seconde à sortir en personne du château.

Ils ne leur fallu pas longtemps à attendre avant que le Prime chancelier ne se présente à eux et les invite sous sa tente. Samuel n’avait encore dit mot. Il entra donc et d’un geste de la main invita Harald à prendre congé le temps de l’entretien.


" À l'Empire, sa majesté, et à vous, peuple fier de Provence. Quel est la situation actuellement à Aix, supportez vous le siège ? "


Le seigneur de Vitrolles regardait autour de lui, laissant a Flore la réponse. Il savait se mélange de réussite et d’insatisfaction. Samuel préférait se concentrer sur ce qui restait à faire. Pas souvent habituer à montrer de grands traits d’espoir mais un pragmatisme constant.

Il remarqua une dame de caractère entrer sous la tente. Un simple geste de la tête et des épaules en avant pour la saluer puis il reprit son attitude pensive.


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