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[RP] Ambassade Impériale

Thrandhuil


Un messager parvint jusqu'à Arles, et se dirigea vers le campement de l'ambassade Impériale.

Citation:
A Messire Raoul Roi Lézard,

A la mi de janvier, vous vous exprimiez ainsi:

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Roi Lézard a écrit:
" ... nous ne comptons pas déclarer la guerre à la France, ce serait une folie, tout au plus renvoyer leurs troupes aux bercailles en bonne amitié. Je crois qu'il me faudrait entendre Hersende à ce propos, aussi rapidement que possible, qu'en dites vous ? Même si je doute fort de sa coopération, si cela pouvait sauver des vies, cela mérite qu'on essaie. "


Après bien des échanges en des temps forts troublés, nous voici à la veille de cette Rencontre que vous avez appelée de vos voeux, et qui vous a amené sur les terres de Provence.
C'est pour moi Grand Honneur de voir aboutir tout cela, et de vous inviter à rejoindre le fief de Nans les Pins pour y rencontrer la Marquise, sous l'hospitalité bienveillante de l'Ordre Teutonique (je vous joins copie de leur missive).

Je me permets à nouveau de vous citer, puisse votre modestie n'en point souffrir, afin de vous porter une seconde bonne nouvelle.

Roi Lézard a écrit:
" Ma foi guide [elle aussi] mes actions, c'est sans doute ce qui fait de nous des diplomates avisés. L'Empire est désireux d'offrir une main tendue à l'adresse des provençaux. J'ai en effet avoué auparavant que les enjeux les plus durables se jouent ailleurs que dans les champs de bataille."


J'ai appris que le Cardinal Carmelingue se trouvait en personne en visite sur le fief de l'Ordre Teutonique pour soutenir leur sainte action, et au nom des Hautes Valeurs Aristotéliciennes que nous partageons, j'ai eu l'audace de le convier à cette rencontre, la plaçant plus encore sous le signe de l'Amitié... et Son Eminence a accepté!

Le chemin pour vous rendre au lieu convenu n'est point difficile, il vous suffit de pousser jusqu'ici (puis par là, ensuite à gauche, quelques lieues et vous y êtes).

En vous souhaitant prompt et sain voyage sous la protection du Très Haut,

Votre dévoué,

Thrandhuil, ambassadeur de Provence auprès de la Haute Chancellerie Impériale.
Roi Lézard a écrit:
Roi Lézard a écrit:


copie de la Missive de l'OT a écrit:



_________________
curé de Marseille





















Roi-lezard


Son excellence Raoul, alors qu'il en était à entendre les nouvelles des loyalistes, dut interrompre le verre de l'amitié, appelé par sa garde pour accuser réception d'une missive apportée au camp, les sollicitations étaient nombreuses. Il maugréa à ce qu'on ne vienne plus l'importuner après avoir griffonné quelques lignes pour répondre à l'émissaire du MAO, afin que le messager puisse retourner à la source.

Citation:
A Thrandhuil,

Salutation. Nous avons bien pris note de vôtre invitation et vous rejoignons très prochainement au sein du camp de l'ordre Teutonique, afin d'entendre ce que peut offrir vôtre prétendue marquise comme nous appelions de nos voeux en effet.

J'avoue être dérouté par la présence de citations dans vos courriers que j'ai peut être prononcées un jour, mais qui hors contexte me paraissent bien inutiles, d'autant plus que je suis en général au fait des paroles que je prononce moi même. Je les trouve donc mal à propos d'autant plus que ces paroles ne tenaient pas compte d'un certain nombre de faits qui aujourd'hui ont leur importance et sont citées hors contexte, j'espère donc que vôtre mémoire se souvienne de toutes mes paroles dans leur ensemble afin que nulle surprise ne déçoive vos attentes concernant nôtre entretien futur.
Je m'empresse de vous ajouter mes précisions concernant les deux citations afin que nul malentendu ne se glisse entre nous.

Elles furent prononcées alors que la guerre n'avait pas encore touché la Provence, que des rumeurs de troupes françaises aux abords du pays se faisaient entendre timidement sans que nous sachions leur objectif, et que la Provence semblait une, et non divisée entre loyalistes et marquisaux, faits déterminants à mon sens qu'il ne faudrait oublier aujourd'hui.

Amen

Le 4 Février 1458 en Arles
SE Raoul de Montjoie



A nouveau il faisait face à Samuel de Trévière et les autres représentants du gouvernement loyaliste, attentif.


Isabeau
Plongée dans mon travail de juge, Isabeau fut sorti assez rapidement de sa concentration quand soudain Flore entra en coup de vent dans la salle du conseil.



Surprise d'entendre ça, je suis toujours volontaire quand il faut avoir du front pour affronter. Mais en entendant la Capitaine dire que c'est de la folie, folie tient donc. La dame de choc adore ça.

Compte sur moi Flore je te suis et à vrai dire ça fera du bien de changer d'air.

Isabeau ferma ses dossiers y prenant son épée au passage sortit d'un pas certain. Elle monta à cheval et prit la route avec les autres. C'était important et fallait montrer comment nous étions sérieux dans notre approche. Enfin arrivé, elle attendit que Flore les annonce. Le temps d'une intervention et nous étions rendu devant les représentants attitrés voulant une explication de la situation ou plutôt un éclaircissement. Isabeau prit place non loin du Seigneur de Vitrolles et écouta le tout avec attention sans dire un mot. Il valait mieux laisser Flore s'avancer avant de nous imposer. Néanmoins elle tenait à avoir une vision juste de toute cette situation et aussi de pouvoir constater par elle-même les avis de tous et chacun. Remarquant que des gens importants avaient pris la peine de communiquer l'état de la situation. Il n'en manquait pas long pour qu'ils voient notre prise de position.
_________________
Flore
Flore salua le Prime Chancelier, avec qui jusqu'à ce jour, elle n'avait communiqué que par missives. Accompagnée d'Enored, Isabeau et de son cousin Samuel, ils se rendent dans la tente centrale du campement.



Prend place et lève son verre avec son hôte.

Excellence, nous tenons le siège depuis le 26 janvier malgré des révoltes chaque nuit, sans parler des menaces et tentatives d'intimidation constantes. Peu aurait parié sur cette réussite. Nous en sommes plutôt fiers, même si nous savons que chaque jour sera peut-être le dernier. La fatigue est là, c'est certain mais le moral est au zénith.

Se retourne vers ses compagnons loyalistes.

Nous formons un groupe soudé et complémentaire. C'est notre force. Un vrai collectif, motivé à relayer notre message auprès de la population. Ce n'est pas évident car nous souffrons de l'inaction de l'Empire pendant trois longues années, qui a permis au gouvernement félon d'endoctriner son peuple. Il était temps de mettre fin à cette trahison.

Sourit

Les provençaux sont courageux et attachés à leur Comté. La résistance qu'ils offrent est opposée de bonne foi. Ils ne sont pas conscients des mensonges des marquisaux. Notre action a été pour le moins radicale mais je reste persuadée que c'était la seule solution pour se faire entendre. Ou plutôt écouter. Les langues se délient. Ils voient que nous avançons des arguments basés sur des faits. Ils doutent de l'intérêt fondamental du marquisat. A vrai dire, il leur a été présenté comme garantie de ne pas être asservi. Ils le sont en réalité, mais de façon plus sournoise. Pour preuve savez-vous qu'il existe plusieurs articles de lois interdisant de remettre en question l'indépendance ?
Ils interdisent finalement l'évolution de leurs propres institutions puis crient à la liberté. C'est amusant.

J'espère de tout coeur que les affrontements vont cesser. Nous avons trouvé les caisses et entrepôts vides à notre arrivée au château. En consultant les livres de compte, des mandats suspects avaient été octroyés à certains membres de l'ancien conseil.
Ce n'est pas le pire.
Les félons ont interdit aux mairies tout échange avec nous. Je ne vous cache pas qu'économiquement, la situation est catastrophique. Pour restreindre les dépenses, deux mines ont d'ailleurs du être fermées. Nous concentrons ainsi l'entretien sur les deux autres.

Au-delà des considérations humaines, l'aspect économique est un autre argument de poids pour rendre raison à la fausse marquise.


Marque une pause

Voila le point sur la situation. Tendue mais globalement maîtrisée.

Nous aimerions profiter de votre présence pour officialiser le retour à l'Empire de la Provence.
Pouvons-nous prêter allégeance ?

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Kehl


Kehl soupira, furieux de l'attente qu'il ne comprend pas, et partit discuter avec les sentinelles, à l'extérieur du camp, pour se calmer. En marchant il marmonne dans ses dents.

C'est pas en parlant à ses alliés qu'on met fin aux guerres... Qu'est-ce que ça signifie, cette allégeance de pacotille ? On sait qui est qui, et s'il suffisait de dire que la Provence est impériale pour qu'elle le soit, ça serait fait depuis des années. Ah les politiciens... Donnerwetter !

Arrivés au niveau des sentinelle, il reprend à voix haute.

Hé les gars, vous savez où c'est, Nans-les-pins ? Raoul vous a dit aussi qu'on venait en Provence pour rencontrer la marquise rebelle ? Parce que depuis une semaine qu'on attend dans ce hameau grand comme même pas la moitié de Bourg, j'ai pas vu de marquise. Ni de provençal vraiment rebelle, d'ailleurs, juste des Provençaux perdus. Je ne comprend plus ce qu'on fait ici, entre un type qui vient pour qu'on le venge et d'autres qui viennent pour parler de la pluie et du beau temps, c'est plus une expédition, c'est du théâtre.
Jackson21
Les teutoniques s'étaient organisés aux abords d'Aix sous l'autorité du Seneschall et de l'Erster Botschafter après que le ritter (chevalier) Hobb et le Reiter (écuyer) Amyr soient rentrés à la commanderie.
Il débutait leur mission d'aide et d'assistance à qui en ferait la demande, des patrouilles étaient à la recherche d'éventuels blessés laissés pour mort sur le champ de bataille, cela arrivait malheureusement trop souvent...

Il arriva le moment pour le Chancelier de partir à l'encontre de la délégation impériale. Nans-les-Pins n'était pas connu de tout le monde après tout... On lui amena sa monture et son équipement, ainsi qu'un gonfanon aux couleurs de l'Ordre. Il finit par s'approcher de son frère Seneschall.


Je pars au devant de la délégation impériale mein Bruder. Je les guiderais ensuite jusqu'à notre commanderie ou nous placerons ces pourparlers sous notre protection. Bon courage de ton côté, sois prudent mon Frère.

Les deux dignitaires se saluèrent fraternellement, et le chevalier lança sa monture au galop, gonfanon noir et blanc haut perché et visible de tous.
Malgré la rudesse de l'hiver, le climat provençal était doux si bien que le vent habituellement glacial et désagréable pour le cavalier ne se faisait plus sentir que pour ramener les idées de ce dernier en place. La cadence effrénée de l'étalon déjà fortement éprouvé eut tôt fait de les faire parvenir rapidement au campement impérial improvisé.
Déjà les sentinelles avaient aperçu le teutonique qui ralentit sa course au fur et à mesure qu'il se rapprochait du campement.

Au pas, le chevalier se présenta devant les gardes.


La Paix soit avec vous,

Je suis Jackson de Nivellus, Erster Botschafter et Ritter de l'Ordre Teutonique. J'aimerais rencontrer l'un de vos supérieurs, je me présente afin de mener la délégation impériale et marquisale en la commanderie de Nans-les-Pins censée accueillir les pourparlers , et cela, sous la protection de mon ordre.


Ni une, ni deux, le garde opina de la tête et parti au pas de course quérir les personnes concernées...
Tellancourt enleva péniblement son heaume. La fatigue des derniers jours pouvait se lire sur son visage, il mit pied à terre et réajusta convenablement son manteau blanc frappé de la croix noire.

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Kehl


Kehl reconnut la tenue de l'ordre et sembla soulagé.

Bienvenue chevalier. Je suis Kehl Berger, du duché de Savoie. Le prime chancelier est sous la tente, là-bas, avec une délégation d'un des deux camps de Provençaux, celui qui occupe le château comtal d'Aix.

Il ajouta à mi-voix, pendant qu'un des gardes se hâte vers la tente.

Pour ne rien vous cacher vous arrivez à point nommé, herr botschafter. Je profite de l'occasion pour vous féliciter de l'action neutre et charitable de votre ordre dans ce comté. J'imagine que vous avez subi des pressions pour intervenir d'une façon plus agressive, c'est à votre honneur d'être restés fermes.

Nous avons aussi croisé la suite du connétable des saintes armées, il y a quelques jours. C'est bon de sentir qu'il n'y a pas que des gens qui rêvent de s'entre-égorger en Provence, après ce qu'on entend hurler partout. On aurait pu croire que les tueurs se seraient défoulés en se massacrant mais ça n'a visiblement pas suffi...
Enored
Ils étaient arrivés au campement de l'ambassade impériale sans encombre. L'Irlandaise avait réussit à se détendre un peu. Elle était sortie d'Aix parce qu'elle se sentait à l'étroit dans ses murs c'était certain, mais aussi et surtout pour être certaine qu'il n'arrive à rien à Samuel ni à sa cousine. L'accueil, les mots prononcés, touchèrent la mercenaire, néanmoins elle ne laissa rien paraître. Visage fermé à toute émotion, elle était à l'affut du moindre geste de chacun, réfléchissant à ce qu'elle venait d'entendre alors qu'elle gagnait la tente impériale avec ses compagnons. Je suis Raoul de Montjoie ... les noms elle ne les retenait pas ... mais il y avait quelque chose chez cet homme. un honneur pour moi que de faire vôtre connaissance léger hochement de la tête de la rouquine elle aussi l'était. Mais que dire ? on entend parler de vôtre combat à travers l'Occident tout entier... ainsi c'était parti si loin cette histoire ? véritables héros de nôtre temps en une autre occasion, elle ne aurait rit mais pas à cet instant ... ces mots avaient failli la figer sur place. nous poursuivrons un peu plus au calme Depuis qu'ils avaient pris le chateau, ils courraient à droite, à gauche, impossible de s'arrêter. Du calme ... ils en avaient tous besoin. Elle repassait tous ces mots dans sa tête alors qu'ils marchaient.

Léger coup d'oeil vers Samuel alors qu'il pénétra dans la tente avant elle. Il était tendu, elle le sentait, pas besoin de mots. Depuis toutes ces années elle le connaissait par cœur ou presque. Comme lui elle avait choisi le silence lors de cette entretient, mais pas pour les mêmes raisons. Elle savait quel poids son ami mettait dans cet entretient. Elle, la diplomatie n'était pas son fort. Alors elle se tu, remercia d'un geste de la tête pour le siège et le verre et écouta vaguement Flore, sans aucune émotion apparente jusqu'à ce qu'un mot fut prononcé : "allégeance". La mercenaire tiqua légèrement, fronçant imperceptiblement les sourcils. Elle était persuadée que Vitrolles avait prêté serment d'allégeance à l'empire ... la rouquine écouta plus attentivement cette fois, impatiente de savoir la suite.

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Jackson21
Citation:
Pour ne rien vous cacher vous arrivez à point nommé, herr botschafter. Je profite de l'occasion pour vous féliciter de l'action neutre et charitable de votre ordre dans ce comté. J'imagine que vous avez subi des pressions pour intervenir d'une façon plus agressive, c'est à votre honneur d'être restés fermes.

Nous avons aussi croisé la suite du connétable des saintes armées, il y a quelques jours. C'est bon de sentir qu'il n'y a pas que des gens qui rêvent de s'entre-égorger en Provence, après ce qu'on entend hurler partout. On aurait pu croire que les tueurs se seraient défoulés en se massacrant mais ça n'a visiblement pas suffi...


Un homme d'armes vint à sa rencontre.

Je vous remercie Messire. C'est pour l'ordre Teutonique un devoir d'être présent ici, en Provence afin d'apporter au peuple provençal victime de ce conflit, une aide sanitaire et spirituelle puisque nous aimerions organiser une messe pour les fidèles provencaux. La réconciliation entre le Très-Haut et ses fidèles... Le Chancelier secoua la tête dans un léger soupir. Quoiqu'il en soit Messire, je serais ravi de conduire la délégation impériale à notre commanderie une fois que le Prime Chancelier et les représentants provençaux que vous me signaler seront prêts.

Je suis bien de votre avis, ce conflit me navre...Votre trajet jusqu'ici s'est passé sans encombres ?

Le ritter teutonique sourit à son interlocuteur. Les temps qui s'annoncaient n'allaient pas être beaux pour la Provence, car c'était bien elle et ses habitants qui étaient les premières victimes de cette guerre...Après la vérité , cela va de soi.
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Roi-lezard


Le Prime Chancelier entendit de ses interlocuteurs qu'à tout instant la ville d'Aix pouvait retomber entre les mains des partisans du marquisat qui faisaient le siège pour retrouver leurs bureaux illégitimes, ce qui le rendit songeur. En même temps, ces femmes et ces hommes venus le retrouver sous cette modeste tente en ce jour, provençaux, se battaient à présent de leur propre chef pour l'idéal du Saint Empire. Eux et leurs proches s'étaient dangereusement placés en première ligne du conflit de longue date entre l'Empereur et les dissidents fêlons réunis sous la bannière du MAO, ils semblaient unis et déterminés à payer le prix nécessaire au rétablissement de la protection impériale en leur province. Le diplomate les écoutait avec attention, les dévisageant tour à tour, et en tant qu'impérialiste convaincu de l'illusion entretenue par un régime tel que le MAO, Raoul ne pouvait que soutenir les loyalistes. Machinalement il avait relu les dernières recommandations du Haut Commandement Impérial avant de répondre d'une voix calme.

" La situation est donc fragile au château... c'est ce que je m'imaginais en entendant parler d'une arrivée d'armées genoises il y a peu sur le territoire provençal, vos hommes devaient être épuisés de leur côté face à ces renforts bien frais. Je ne sais quels sont vos moyens d'action à l'heure actuelle et quelle est vôtre stratégie mais il me semble que nous devrions approfondir le sujet, l'Occident fourmille encore d'hommes d'honneur et de principes qui se sentiront honorés de vous aider. Avez vous des nouvelles de l'amiral de France et de ses chevaliers ? "

Son excellence croisa un instant le regard de la Maréchal d'Arme impérial. Il avait hoché de la tête auparavant alors que parmi les loyalistes on avait évoqué l'utilité d'un serment d'allégeance pour officialiser le soutien de l'Empire aux forces loyalistes de Provence et leurs alliés français.

" Je sais bien que les serviteurs du MAO sont asservis mentalement par la propagande, et que leur liberté n'est qu'un mythe que j'attends encore de voir démontré dans les faits depuis les trois ans que ça dure. Nul n'est libre nous appartenons tous à la terre et y retourneront quand elle le réclamera. En attendant sur cette Terre, l'Empereur est le plus juste guide qui puisse être et nous sommes tous comme ses fils, nous serions bien ingrâts de nous en détourner. Les vassaux de sa Majesté, à l'unanimité ont affirmé leur désir de voir Gênes et la Provence retrouver la voie de la raison, affirmé leur soutien à vôtre cause, car vous représentez désormais aux yeux des couronnes légitimes d'Occident, la voix de la Provence impériale et légitime. A ce titre il pourrait être positif de procéder à une cérémonie officielle afin de rappeler au peuple de Provence tout entier ses origines et quel exemple vous, loyalistes, devez représenter pour lui. "

Raoul leur présenta sa future épouse qui avait fait le voyage avec les chevaliers.

" Je vous présente sa grasce Victorinne von Frayner, Maréchal d'Arme Impérial en remplacement du baron Oedipe. Nôtre spécialiste en héraldique qui pourra certainement nous aider pour ce qui concerne une éventuelle cérémonie... "

C'est alors qu'il aperçut au dehors l'arrivée d'un Bruder teutonique aux abords des tentes, silhouette blanche à la croix de sable qui ne lui était pas totalement inconnue. Ce dernier arrivant fut accueilli par un Kehl maugréant, dont le diplomate ne pouvait entendre les paroles à cet instant. Il sourit en se disant intérieurement que son banneret de l'expédition pouvait se révéler ingérable parfois. Il laissa attendre un moment à l'extérieur les chevaliers pour convenir de la marche à suivre avec les représentants loyalistes avant de pouvoir rejoindre le Ritter teutonique.

Gamalinas


Gamalinas était resté près de Thufthuf. Le juge attendait impatiemment une réponse de la CAI. Il avait vu les représentants Loyalistes accompagner Raoul et Victorinne dans une tente. Lorsque la réponse juridique arriva.

-Messire Thufthuf, le Président de la CAI nous répond.

Gamalinas entreprit avec rapidité la lecture du document. Puis se tourna vers le principal intéressé.

-La CAI est tout à fait capable de mettre en procès cette affaire, mais pour savoir comment le faire, il nous faut plus de preuves et d'informations.

Le savoyard plia la lettre et pris place face au lorrain.

-Messire dites moi tout ce que vous savez sur le déroulement de faits. Les noms des auteurs et des victimes, les lieux, les dates, les paroles que vous avez entendues lors du crime, tout ce dont vous vous rappelez. Il nous faut des preuves.

A cette instant, un cavalier arriva. Un ritter teutonique, que Kehl accueillit. Un pas devait être en train de se franchir dans la diplomatie.

_________________
Kehl


Un pigeon voyageur vient donner des coups de bec dans l'épaule de Kehl, qui assomme le volatile et décroche un courrier placé sous son aile. Après l'avoir lu son visage s'éclaire.

Excusez-moi herr botschafter. Vous devriez boire quelque chose et vous reposer. Quand je suis sorti de la tente le prime chancelier et les loyalistes parlaient d'une allégeance officielle. Je ne suis pas sûr du tout qu'il ait prévu de partir immédiatement. J'ai un courrier à écrire, je reviens.

Kehl va chercher l'écrivain public de la lance et lui dicte sa réponse, en regardant par dessus snon épaule que l'homme écrit bien ce qu'il faut.

Citation:
Salut Akator,

Merci de ton courrier, ça fait du bien d'avoir des nouvelles du pays. Les dernières que j'ai eues datent de l'élection de la duchesse Sanguinella, c'est dire. J'espère que tout se passe bien, et que le nouveau conseil est plus efficace que l'ancien.

On va tous très bien, ici, même si je t'avoue que j'ai l'impression qu'on attend que le temps passe. Je n'ai aucune idée de l'avancement de la mission de Raoul, il ne m'en a pas parlé. Mais tu te souviens qu'on est partis pour rencontrer la marquise rebelle ? Ce n'est toujours pas fait. Une rencontre entre les rebelles et nous a été organisée sur le territoire des chevaliers teutoniques, mais rien ne se passe. Le prime chancelier a sûrement un plan, peut-être qu'il attend des renforts. Si la compagnie de Saint Maurice et d'autres Savoyards font le voyage jusqu'à la Provence, on sera tous très contents. Et en plus l'empereur verra quelle province lui est vraiment loyale, et quelles autres disent qu'elles le sont mais ne font rien pour le prouver. Il n'y a quasiment que des Savoyards ici. On a établi notre camp à Arles, un petit village au passé glorieux mais désormais sans prétention Il est calme, et loin des excités qui se prennent pour des combattants de la liberté.

Je n'ai pas de nouvelle spécifiquement de la duchesse Neottie, mais je crois qu'elle a survécu au massacre de son unité : on a reçu un courrier d'elle. Elle a été blessée et elle récupère quelque part dans la région. La quasi-totalité des combattants de l'armée française sont dans ce cas-là. Mais pas les impériaux. On eu des sauf conduits du chef des félons, et les félons sont obéissants. Comme convenu, on ne se bat donc pas. Ce qui se rapproche plus d'un combat, c'est quand les rebelles essaient de se justifier oralement, et ils manquent clairement d'entraînement, pour ça. Tu te souviens de celui qui a été arrêté sur la place de Chambéry, quand Raoul recrutait ? Tu vois le genre des discours.

Je ne sais pas combien de Gênois il y a ici : vu leur réputation je ne les approche pas. Pour la rumeur de déclaration de guerre entre le marquisat et la Lorraine, j'avoue que j'ai du mal à y croire. La plupart des gens d'ici veulent juste avoir la paix, et je vois mal qui va aller jusqu'en Lorraine pour se battre. Surtout qu'ils n'ont pas l'ombre d'une chance de revenir victorieux. Il faudrait que le marquisat ait décidé de se couper des Provençaux, et ne compte plus que sur les pirates Gênois. Je me renseigne sur cette rumeur, et aussi sur les Savoyards autres que nous déjà présents en Provence, et je t'envoie un pigeon voyageur. Conformément à tes instructions, j'ai tué ton pigeon. On va le plumer et on le mangera ce soir.

A bientôt j'espère, en Provence ou en Savoie !

Kehl


Puis il attache la lettre sous l'aile d'un pigeon, qui part immédiatement vers le Nord. Peu après Kehl demande à un garde d'avertir les membres de l'expédition que la Savoie pourrait envoyer d'avantage d'hommes dans de brefs délais, même si rien n'est décidé. Puis il retourne au niveau du teutonique, au cas où Raoul déciderait subitement de partir pour Nans-les-pins, mais il n'y croit pas plus d'une seconde.


Flore
Roi-lezard a écrit:

Je ne sais quels sont vos moyens d'action à l'heure actuelle et quelle est vôtre stratégie mais il me semble que nous devrions approfondir le sujet, l'Occident fourmille encore d'hommes d'honneur et de principes qui se sentiront honorés de vous aider. Avez vous des nouvelles de l'amiral de France et de ses chevaliers ?


Notre stratégie est de garder le château le plus longtemps possible. Beucoup de courriers sont envoyés aux aixois, pour leur expliquer la situation.
Nous attendons effectivement des renforts importants. Plus nous tenons, mieux c'est si je puis dire pour simplifier.


Sourit

Quant aux troupes françaises, elles sont à Brignoles.
Nous nous soutenons mutuellement, dans la mesure de nos possibilités. Ils tentent de revenir devant la capitale mais les combats sont rudes.
Je suis impressionnée par leur courage.
Le premier combat fut destructeur pour les deux camps. Pourtant, les français ne laissent aucun moment de répit aux marquisaux.
L'arrivée des renforts gènois n'a en rien entaché leur motivation.
Je sais aussi que leurs blessés se rétablissent rapidement. De bon augure pour l'avenir, surtout si vous me dites que d'autres recrutements sont envisagés.
J'aimerais comme tout le monde que la guerre finisse rapidement. Cependant, l'entêtement de la marquise conduira au prolongement du conflit. A moins que vous ne lui fassiez entendre raison.


Roi-lezard a écrit:
A ce titre il pourrait être positif de procéder à une cérémonie officielle afin de rappeler au peuple de Provence tout entier ses origines et quel exemple vous, loyalistes, devez représenter pour lui.


Roi-lezard a écrit:
Je vous présente sa grasce Victorinne von Frayner, Maréchal d'Arme Impérial en remplacement du baron Oedipe. Nôtre spécialiste en héraldique qui pourra certainement nous aider pour ce qui concerne une éventuelle cérémonie...


Salue la noble Dame.

Ravie de vous rencontrer, Dame Victorinne.

Je suis Flore de Lendelin.
Voici mes compagnons : Samuel de Trévière, mon cousin, Dame Isabeau et Dame Enored. Tous les trois sont présents au conseil loyaliste.

Nous avons en effet profité d'une levée du siège de la capitale pour rencontrer votre délégation.

D'une part, faire le point sur la situation actuelle et d'autre part, vous assurer de notre allégeance à l'Empire. La propagande marquisale trouble la population. Ils lancent des rumeurs stupides et infondées à notre propos. Nous controns pas une communication accrue mais sentons bien que la population ne sait qui croire.

Nous savons que la Provence est terre impériale mais tout cela est tellement abstrait pour eux.
Voila pourquoi nous nous demandions si une cérémonie officielle ne serait pas nécessaire.
Par contre, je ne sais sous quelle forme et le terme "allégeance" n'est peut-être pas adéquat.
Le peuple provençal a besoin de comprendre en quoi le retour à l'Empire est un gage de paix pour eux.


Rit doucement

Savez-vous que nous avons été traités de félons ?
Le comble de la part de traîtres mis au ban du Royaume de France et du SRING.

Très prochainement, les nobles légitimes de Provence nous rejoindront. Nous sommes en contact avec eux depuis plusieurs mois pour que tout ceci arrive.

Nous voulions vous témoigner de notre loyauté avant leur arrivée.


Fait silence, prête à répondre aux interrogations de son interlocutrice.
_________________
Thufthuf
ThufThuf, bien calé sur son tabouret, observait les allées et venues dans le campement. Les loyalisto-rebelles semblaient discuter ferme avec le Prime Chancelier et Victorinne, tandis que le Sieur Kehl semblait monté sur ressorts; il déambulait d'un coin à l'autre, toujours affairé, menant 36 tâches de front. Alors qu'il s'apprêtait à repartir d'où il était venu, Gamalinas revint vers lui sourire au lèvres, une lettre à la main. La réponse qu'ils attendaient et elle était heureuse.

Des preuves? Je n'ai que mes yeux, pour cela. La maison a brûlé et, si les gens d'armes avaient laissé quelque indice, il s'est consumé avec le bâtiment.

Petite pause, histoire de bien se remémorer toute l'histoire.

Pour bien comprendre les faits, il nous faut remonter plus loin. Il y a à peu près deux mois, le Vicomte a pris pour épouse une de mes amies provençales, la Diaconesse de Brignoles, Aurore Beogora d'Aubignan dicte Kylee. D'après ce qu'elle m'a dit, la passion du Vicomte pour elle s'est éteinte peu après le mariage et, écœurée d'être laissée systématiquement seule avec leur fils et la fille de son mari, elle revient à Brignoles avec eux, bien décidée à les éduquer pendant le temps qu'il leur faudrait pour règler leurs problèmes de couple.

Peu de temps après son retour en ville, l'appel à la mobilisation générale fut lancé et elle partit rejoindre les troupes à Aix, me demandant de passer chercher les enfants le lendemain matin pour veiller sur eux le temps de son absence. C'est en arrivant sur place, peu après l'aube, que j'ai vu les cavaliers repartir, le Vicomte parmi eux. Deux de ses gens portaient des charges qui devaient sûrement être les bambins. Ne pouvant rien faire, je me suis dirigé vers la maison pour m'enquérir de ce qui s'était passé... cela fut bien inutile, vu qu'a travers la porte, j'ai pu remarquer les flammes qui commençaient à dévorer les meubles, renversés dans toue la pièce, et la servante de la Vicomtesse gisant dans son propre sang. Ne pouvant plus rien faire pour elle, j'ai alerté les voisins pour que nous circoncisions l'incendie.

Et... Voilà tout ce que je puis vous dire... Ce tragique événement s'est déroulé aux alentours de la mi-janvier, il y a à peine une vingtaine de jours... Kylee aurait certainement pu vous apporter bien plus de détails sur ce qui a amené les Vicomte à poser de tels actes mais... j'ai appris il y a peu qu'il avait triomphé d'elle devant Aix et emmené sa dépouille avec lui.
S'il le faut, je suis prêt à vous emmener avec moi à Brignoles pour vous montrer les lieux, et vous prouver qu'il était tout à fait possible de reconnaître le Vicomte et ses armes. par ailleurs, il sera assez simple de prouver que les enfants sont maintenant avec lui, ou au moins sur ses terres.


Le visage mélancolique, ThufThuf se mit à contempler les reflets du soleil sur le pommeau d'argent de sa canne, en repensant à Kylee, prêt à répondre à toute nouvelle interrogation du fort sympathique juge savoyard.
_max
Le carrosse chancelait gaiement sur le pavage des chemins provençaux, au gré du moindre relief qu'on y pouvait déceler... Exhibant les couleurs de Carpentras, dont on aurait pu qualifier d'obscène l'écarlate en ce terne décor d'hiver, cet audacieux convoi transportait à son bord d'étonnants personnages pour pareil sudiste périple...
Étonnants, oui, par leur qualité, bien entendu, Figures Impériales dévouées à leur suzerain, et, de fait, Ô combien indésirables en ces terres gorgées de félonie... Mais également au regard de la situation qui les précède chacun de quelques semaines seulement, et qui aurait eu toutes les raisons de les entraver : La Princesse de Cologne n'occupait-elle alors le siège de Grand Feudataire de France pour la Bourgogne, et l'Ardent, quant à lui, ne nageait-il point encore dans les méandres de son propre inconscient, entre deux accès de délire fébrile?
C'est bien mal en point, en tous les cas, qu'on retrouvait ce dernier aux côtés de l'Éminence... Mais pouvait-elle s'en défaire, elle qui, des mois durant, s'était toujours - ou presque - assurée de sa présence en ses déplacements, offrant là un contraste des plus remarquables, par la rencontre de leurs personnalités... A moins que l'on n'y découvrît malgré les apparences quelques points communs inattendus...
En sus, des commodités bien plus politiques qu'esthétiques s'étaient glissées dans l'entreprise qu'ils s'étaient cette fois fixés, quant à sa venue, et sans nul doute le doux climat qui régnait en l'endroit ne pourrait qu'avoir vertu thérapeutique à l'égard de son état.

A l'approche de la Cité arlésienne, il avait fallu s'enquérir auprès de quelque gueusaille locale de la position du campement de la délégation impériale, et, au cœur de cet écrin capitonné, au confort néanmoins cahoteux, l'on entendit bientôt s'élever l'imposant et trop longtemps oublié timbre de Mazière...


Ne trouvez-vous point singulier, chère Altesse, que cette appellation qu'employa ce faquin afin de nous indiquer l'emplacement des quartiers du Chancelier..?

Il marqua une courte pause, se voulant plus subtilement narquois pour la suite...

L'Empereur établissant une ambassade en son propre territoire, ma foy, que l'idée est cocasse...

Si le Comte avait manifestement changé depuis son étrange hibernation forcée, il n'était toutefois guère dénué de ses idéaux impériaux d'antan et en faisait montre un nouvelle fois... Cependant qu'au-dehors, le cocher, voyant son attelage approcher de la guérite qui arborait le fanion à l'aigle bicéphale, clamait haut et fort :

Holà !

Qu'on annonce sur le champ Son Altesse Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Duchesse d'Auxerre, Comtesse de Carpentras, Baronne de Saint-Raphaël, Dame de Sainte-Anastasie-sur-Issole et de la Penne-sur-Huveaune, ainsi que Sa Grandeur Max de Mazière, Comte de Belfort et Baron de Chaussin, auprès de Son Excellence le Prime Chancelier Impérial.

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