Afficher le menu
Information and comments (13)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Rédemption... Ad Eternam

Jules.
[ L'ascension de l'âme - Nos Anges... ]


- Le secret du pic -

Il faut avouer que le Sambre n'a qu'une envie : jeter le vieillard de ce qu'il pensait être la corniche salvatrice de l'échappée aux Enfers... Mais rien qu'à voir le sourire carnassier qu'affiche le Prince Démon à la barbe hirsute à la fin de cette pensée assassine, le rouquin préfère ne pas jouer avec la magie noire de ces choses, et se dirige rapidement à l'intérieur du trou désigné. Les sept péchés sont dépassés... Que peut -il avoir de pire...?

Cul de sac.

Et à mieux regarder avant de péter une durite, le roux remarque le sol dallé blanc et noir, et ce fond semblant être une porte en fer sans poignée, une simple rainure en son milieu. Certain qu'il doit bien y avoir un mécanisme d'ouverture quelque part et surtout peu envieux de faire machine arrière, le roc carmin visualise avec intérêt chaque recoin de cette étrange salle.


*ding !*

Un bruit de clochette... La porte coulisse en deux moitiés sur les côtés. Le fer protégeait en fait une autre salle, à peine grande pour cinq ou six personnes, murs qui ne sont que miroirs. Une lumière terne donne l'ambiance en hauteur. Mais, ce qui surprend le plus le jeune fougueux à son entrée est la voix posée, derrière lui, qui le questionne :

Vous montez ?


Se retournant, le ténébreux voit la première gueule souriante depuis cette odyssée... Un blond fort bien vêtu. Devant l'étrangeté de la demande et la surprise d'un moment de douceur en tel endroit, il laisse échapper de ses lèvres un :

Bah... Euh... Oui.


Aussitôt dit, le blondinet appose un doigt fin sur un carré portant l'inscription "Dernier étage"... Et la porte de fer se referme de la même manière qu'à l'ouverture. Sous ses bottes cloutées, la carcasse carminée sent la pièce monter... Soupir de soulagement. Plus d'escalade !
Et tant qu'à faire, pour la première bonne tête rencontrée, autant converser :


'Scusez mais... Vous êtes qui ?

Je suis le passeur, le seul ange à rester pour l’éternité en dehors du Paradis. Mon rôle est d’accompagner jusqu’ici ceux qui n’ont pas encore fait le choix.

Froncement de sourcils.

Quel choix ?

Nouveau bruit de clochette, fin de la sensation de montée. L'ouverture s'ensuit, comme un geste plein de grâce du mystérieux ange passeur souriant, l'invitant à avancer.

Vous êtes arrivé.

Voyant que le blond restera à jamais muet dès cet instant, le Sambre sort de l'étrange salle pour tomber nez à nez avec un autre humain... Quoique ailé comme un ange, détenant une épée et un bouclier étincelants, debout comme lui sur ce qui semble être une terrasse sous le puissant Soleil. Soudain des bruissements d'ailes... Et voilà six autres compagnons de même carrure qui encerclent le roux. Tous portent un regard doux sur celui qui n'a pas fini d'être surpris. L'un d'eux prend alors la parole pour chacun :


Je suis Georges, Archange de l’Amitié. Et voici Gabriel, Archange de la Tempérance, Michel, Archange de la Justice, Miguaël, Archange du Don de soi, Galadrielle, Archange de la Conservation, Sylphaël, Archange du Plaisir, et Raphaëlle, Archange de la Conviction. Nous sept, sous les ordres du prophète Aristote et du messie Christos, sommes chargés de guider les humains sur le chemin de la vertu, qui les mène vers Dieu et Son Paradis.

Un ange passe...... Roc carmin bouche bée. Alors il va les voir...? Tout ce que disent ces fêtards de curés sont vérités ?!

Nous ne sommes en définitive que des humains, humbles serviteurs, accomplissant Sa divine volonté. Mais viens avec nous, car l’heure est bientôt venue de faire le choix. Nous sommes là pour te mener au soleil.




- La face cachée du Soleil -

Les onyx se lèvent instantanément devant la puissance solaire... Alors c'est ça... La Lune pour les damnés... Le Soleil pour les méritants. Mais qu'avait-il fait sinon survivre... Est-ce le même chemin pour chaque âme ? Un perpétuel recommencement ?
Le maux de tête n'est pas loin et l'ange Georges devine facilement le flou du jeune fougueux.


Nous t'ouvrirons le passage, n'aie crainte.


Main encourageante sur l'épaule, il continue sur sa lancée, désignant le plus robuste d'entre eux.

Monte donc sur Michel, nous y allons sur le champ.

Le musclé se met à disposition de la grande carcasse, laissant le temps au Sambre gêné de se faire porter. Le grommellement n'attend pas et c'est une hilarité générale qui s'empare des archanges à l'envol, plongeant dans le vide... Le roc carmin hurle quelques secondes son effroi de s'écraser avant de reprendre contenance à la soudaine remontée. Grisant...? Non. Qu'il ne recommence pas l'archange ou il l'étrangle !
D'ailleurs une autre peur sourde lui vrille les entrailles plus le groupe s'approche du symbole d'Hélios... Il faut brûler avant de passer ?
La mort qui restera toujours la plus horrible à son avis... Lourde séquelle du passé.
Maintes fois, les puissantes flammes solaires frôlent presque le "couple", avant de complètement s'écarter, comme une muraille qui s'effondre.

Sous cette couche brûlante, l'Eden du Monde... Le Paradis.
Les sept archanges atterrissent dans un concert de battements d'ailes purement blanches.


Fais quelques pas et apprécie cet endroit âme errante... Les prophètes te trouveront, sois en sûr.

Le jeune homme à la longue chevelure de feu se décide à visiter ce rêve. Tout baigne dans la lumière laiteuse qui avait fait son départ pour les cieux... La vie clame sa force en tout points. Les enfants jouent et rient ici et là, chacun souhaitant la bienvenue au balafré sans un regard en biais ou choqué... Comme les adultes. Aucun monstre ou démon à l'horizon. Les mets sont à portée de main, vergers qui s'étalent à des lieues infinis, herbe verte et haute...
Il n'en revient pas. Vivre ici...? A jamais...? Un choix...? Que peuvent bien lui vouloir les prophètes alors qu'il n'a jamais été un fervent religieux...?


Jules...? Mon... Mon fils, c'est bien toi ?

Le roux tressaille, yeux ronds comme des billes. Devant lui, une partie de ceux qu'il a cru perdre pour de bon un soir maudit dans les flammes de l'Inquisition...

'RAND FRÈRE !

AURORE !


Rien n'a changé... Le père au physique de bûcheron, sa mère au fort caractère tellement fine qu'on la croit malade et la petite sœur... La vie devant elle, à peine cinq printemps. Les jambes puissantes balayent l'herbe pour rejoindre et enlacer sa princesse aux cheveux de braise. Trop c'est trop, les perles salées viennent jouer avec les cicatrices...

- 'rand frère... T'es d'retour... J'savais que tu me oublies pas. T'es encore plus 'rand ! Oh ! Mais... tes zoues ! Ton nez ! T'as encore fait bêtises ? Tu pars pu hein...?

- Semblerait qu'il est aussi futé que ton père oui... Fais voir ça ? Bravo... Bien la peine de faire un bel homme comme toi si c'est pour tuer mon travail par-fait !


- Hé oh, laisse le retrouver Aurore... Ça fait combien de temps maintenant fils ? T'as trouvé poitrine à tes yeux ? Une descendance tout de même rassure moi !

- Père ! Mère !


Ils sont là... Presque tous. En paix, ils sont en paix... Par quel bout commencer ? Vont-ils appréciés son chemin et sa mort ? Va-t-il seulement pouvoir rester... Il ne sait ce que souhaitent ceux qui le cherche, mais il va grappiller chaque seconde possible à leurs côtés... Même si ça ne doit être que larmes de joie et accolades par centaines.



[ Les secrets de l'âme - Le Choix ]


La carcasse carminée ne peut se délecter que de quelques instants familiaux... Arrive deux hommes d'un certain âge, barbus, en toge, avec le même sourire et la même chaleur dans leur regard. Ils se présentent, les fameux prophètes Aristote et Christos. Politesses passées, ils n'hésitent pas à aller dans le vif du sujet, priant le rouquin de bien vouloir laisser sa famille "pour le temps qu'il faudra".
Le Sambre a à peine le temps d'embrasser chaque membre présent, tête grouillant de questions à ce fameux choix soulevé par le passeur et les archanges. Quelques minutes de marche légère avant de finalement stopper tout mouvement, voix intérieure et étonnamment grave scindant l'esprit carmin.


Toi, l’humain que les tiens nomment Jules, tu es venu à Moi, découvrant tout ce qu’un humain pourra connaître après sa mort. Tu as visité chacun des sept Enfers, où tu as rencontré chacun des Princes-démons, qui se sont présentés à toi, conformément à Ma volonté. Qu’as-tu retenu de tes périples ?

Qu'ici comme en bas, seuls les plus forts s'en sortent. Des monstruosités à éviter... Des épreuves mortelles... On nous pousse dans nos péchés pour y rester... Pourquoi tout ça, j'en sais rien, je suis pas vertueux, mais si je suis arrivé c'est bien grâce à cette vie d'entrainement.

Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su œuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérites, tu rejoindras les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtras une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie.

Ressusciter... Comme ça si je le souhaite... Le choix laisse un goût amer en bouche et n'améliore pas le brouillard en caboche. Damné de la Luxure ou retour à la dure réalité, le poids des années sur les épaules...?
Dans son esprit une seule phrase pointe : la Vie est cruelle, Dieu sans pareil.

_________________
Felina
L'appel du néant.

Non, pas aujourd'hui... mais toi tu es mienne !

Pas le temps de tirer l’épée, ni même de tourner totalement la tête vers lui, bien trop lente … et déjà le Balbuzard a fondu sur elle. Lèvres qui s’entrouvrent pour crier et le regard qui s’agrandit de stupeur. Trop tard … encore trop tard ! Une fugace image d’un pommeau qui s’abat vers elle, un choc sourd, douloureux et des étoiles dans les yeux. Non … Maudite, reste lucide, ne ferme pas les yeux, résiste !! Tu es faible, bien trop faible ... Regarde ce que tu as fait de nous !
Impossible … Inutile … Incapable …
Noir … Silence … Plus rien …

La Féline en a fini pour un instant de ses tourments et sombre dans les limbes de l’inconscience, ignorante de la scène qui se déroule à quelques mètres d’elle. Alors que sa nouvelle compagne d’arme se fait à son tour avoir dans les serres du Balbuzard, que son Autre se débat avec ses démons pour trouver la voie de sa rédemption dans les bras d'une jolie blonde éplorée, qu’un petit bonhomme voit tous ses rêves de joie et d’aventure s’écrouler devant ses yeux enfantins … la Féline n’est qu’un poids mort, une poupée de chiffon sans aucune utilité qui se fait jeter dans une charrette de foin sans aucune réaction. Une fois encore sa vengeance lui échappe … Cruel destin qui pour la seconde fois la soumet à la volonté de ce maudit de Saint Robert. Est-elle donc condamnée à ramper devant lui Ad Vitam Eternam ?

De l’arrière de son crâne s’écoule un mince filet carmin, et visage contre la paille, sa respiration se fait de plus en plus saccadée au rythme des tourments qui l'assaillent. En effet, sous la carcasse évanouie, déjà se joue un combat entre la Féline et la Panthère. L’animal endormi depuis bien trop longtemps est en train de gronder en elle, alors que tout son monde vient de s’écrouler devant ses yeux, dans un océan de sang et de poussière … Le bonheur l’abandonne encore une fois, elle ne sera jamais ni femme ni mère, contrainte à l’errance pour toujours, elle redeviendra ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être. Cette tueuse froide et insensible … offrant ses services et ses charmes au plus offrant, dans le simple but de faire couler le sang, encore, toujours … plus !!

Folie qu'elle côtoie tous les jours depuis son arrivée à la Zoko, ce chef, ce maître d'arme ... Elle comprend enfin et elle le rejoint dans son monde ou plus rien ne compte, pas même la Mort.

La Veuve Noire va se réveiller …

_________________

A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Mimmome
( excuse pour le temps. Problémes HRp=. Combat en accord avec LJD Doko)

Mimmome finalement s'approcha du messire qui osait se mettre en travers de son chemin. Osait il? Savait il que Mimmome n'était pas le plus gentil des hommes? Et bien, qui s'y frotte si pique, comme disait l'adage.

Oh, le messire, oseriez vous vous mettre en travers de mon chemin? >Vous allez le payer.

Mimmome prix l'épée qu'il tenait à son fourreaux et s'approcha du messire qui AVAIT Osé le défier. Un belle petite claque dans la figure l'attendait . Finalement, il commence avec une attaque des plus banales, qui fut plus que facilement défendue. Mais, à un certain moment, il commença à augmenter le rythme et continua a faire de plus en plus des techniques compliquées. A la fin, avec une botte secrète de sa construction, il bloqua le messire en mettant l'épée sous la gorge, et le talon sur le fémur, en l'immobilisant par terre.

Ça vous fait toujours rire? Demandez moi pardon.

En tout cas, en attendant pas vraiment la réponse, il donna un petit coup de tranchant sur le bras droit, sans le blesser vraiment, et libéra le messire en s'éloignant. En attendant Derrick avait préparé l'arbalète en la rechargeant et en visant le messire.

Un petit conseil, vil personnage. Ne touchez pas à Eusaias. Si seulement vous osez, il y aura un enfant sans père, et je n'apprécierai pas vraiment. La prochaine foi, ce sera la gorge que je vous trancherai, si seulement vous osez lui toucher un seul cheveux de ses cheveux crasseux . Et pensez que j'ai autant de raison de la haïr de vous.

Mimmome s'éloigna avec Derrick, en laissant le vil messire battu.

_________________
Jules.
[ Le Feu du Phénix ]


- Il était une fois... -

Juger sa vie... Les onyx fixent un point au hasard dans ce paysage magnifique, laissant ses souvenirs l'imprégner.

Pur enfant aux grands yeux noirs, même au cœur de la Rue, bien entouré par sa famille... Le passage à l'adulte ne s'était fait que lentement dans la douleur. On lui avait enfin accordé l'Armée Orléanaise à ses quatorze printemps... Père et mère restant réticents au feu guerrier du gamin. Deux ans à se friter à plus fort que soi, à baisser la tête quand on lui ordonnait, à faire les sales tâches des non gradés, à apprendre comment forger couteaux et épées, aiguiser, protéger et se protéger... Puis une guerre, enfin un nouveau voyage pour l'excité de service. Des compagnons d'armes devenus amis qui disparurent dans une plaine baignant dans le sang et les hurlements... On ne lui avait pas appris cette leçon... Les onyx perdirent leur joie et innocence.
On ne revit plus la bouille du jeune Sambre, lâche déserteur.
A son retour, rêves de se jeter discrètement dans les bras de Mère, de jouer avec sa sœur adorée, de chercher les noises aux grandes... Et de demander à Père comment faire avec les femmes.
Rêves qui devinrent cauchemars... Les hommes aux soutanes les avaient retrouvés, les descendants des voleurs sanguinaires de l'Église. Tous périrent par les flammes pour les crimes des grands parents, même la petite Aurore. Sauf un : Jules, lui qui ne savait et ne saura rien du passé sanglant et impie, lui qui ne pensa qu'au seul jugement de la chevelure de Satan... A jamais.
Blanc de peur et de vie après cette scène destructrice, il n'avait d'autres choix que de fuir. Loin, loin... Au-delà de ce qu'on appelait "mer". Un bateau infiltré au hasard, le rouquin fût vite trouvé et battu par le Capitaine qui en fît un matelot pour sa grande carcasse utile.
Il apprit les nœuds de base et l'endurance face à la puissance maritime.

Débarquement en terres d'Orient... Autres personnes, autres richesses, autres paysages, autres éducations. Le dernier des Sambre quitta l'équipage pour une caravane... Deux années de refus aux terres francophones. Mathématiques, nouvel art de l'épée et lecture sont appris non sans mal de renégats ou mercenaires des terres qu'il ne cessa de dire maudites.
Et un jour ses premières blessures naquirent, comme le mal du pays. La caravane fût attaqué par des barbares sans pitié et le roux ne mérita que sa cicatrice en croix et une autre diagonale du pectoral gauche au bassin droit, trop mal habile sur destrier. Soigné miraculeusement par les survivants, la grande carcasse carminée prit intérêt à la médecine.
Mais il y avait plus important : refaire sa vie au royaume français.

Alors il revint. Vagabond le temps de trouver, un surnom aisé de faire passer. Le Comté du Limousin le charma, comme le désir de protéger à nouveau. Année de service à la COLM, gravissant un échelon et accomplissant deux désirs : devenir barbier et trouver une femme.
Naïveté de la première fois avec une blonde... C'est beau l'Amour...
Même la Peste les évite... Invincibles, ils seront invincibles. Il fera tout pour elle... Jusqu'à venger sa fuite du revers des véreux politicards limousins.
Le maire, sergent et barbier devint Haine écarlate. L'Assassin. Le Renégat.
Les onyx brilleront à jamais de folie cachée, comme de tristesse. L'Autre prît le contrôle... Jusqu'à ne faire que quelques apparitions. Sambre apeuré de ce côté. Il fallait en faire une arme, être guidé.

Une Féline était la gardienne aux portes serpentines : Zoko Ad Eternam...

Le reste... Tout le monde connait.




- Fin...? -

Y a que les Enfers pour moi...

Longue grimace qui étire ses cicatrices narguant son visage. Dur à admettre... Qu'a-t-il fait de "bien" à part d'essayer de maitriser sa rage ? Il est mort plus bas, au moment où il a décoché un carreau gorgé de poison par vengeance. Plus rien... Plus rien ne l'attend.

Mon Jules …


Toi...? Tu es encore seule... Abandonnée. Par ma faute... Encore et toujours.

Accroche toi !

Pourquoi...? Je suis mort parce que je n'ai pas été capable de survivre à ton bourreau. J'ai pas respecté nos promesses... Je suis faible.

Ne t’en va pas … Je suis désolée …

Douleur au cœur, comme si on le serre sans gêne dans un poing. Elle souhaite tellement le revoir... Celle avec qui il a presque tout partagé. Ses peurs, sa Folie, sa passion... Puis ce feu, celui qui brille au fond de ses onyx quand il la voit. Tellement proches au fond... Ils flippent... De vrais miroirs. Mais comment s'ignorer avec la même paire de jais profonds. Si noirs que ça devient gênant quand on se sent fixé par ces onyx. Le contraire d'azurs métalliques, mais avec le même résultat. Cela dérange, comme si une force s'installe pour lire en nous. Et le rouquin, il la lit sans arrêt, jamais rassasié de la présence de cette brune à qui il murmure qu'elle est belle avec ses griffes, ses cicatrices, ses cheveux d'ébène. Un musée qu'il ne veut pas partager, mais qu'il ne veut pas avouer aux autres, grommelant en réponse, même si ça se voit qu'il l'aime.
Pas de lien entre mercenaires le Borgne avait dit un jour. S'il avait pu, il lui aurait bien répondu le fougueux... "Il n'y a que sous la couette que c'est trop voyant." Trop facile d'attaquer sur ce terrain Maleus... Alors que t'es parti pour aller rejoindre ta femme, la peur au ventre autant pour sa santé que celle d'une descendance qui germe petit à petit.
Quand elle a pleuré la Féline, l'amant de feu lui a prêté sans réfléchir une épaule. Quand elle s'est confiée, il a été attentif. Quand elle s'est trouvée faible, il la fixa avec colère avant de lui montrer ses forces. Quand elle a fait fondre sa carapace... Il était juste...

Heureux.

On n'en voit plus des couples comme ça...? Franchement... L'histoire d'un amour n'est elle pas trop unique pour oser dire qu'il y a eu la même ailleurs ?

Mais qu'en est-il maintenant... Est ce que ça en vaut vraiment la peine ?

Vague de voix en tête :


JULES !

...Toi tu es mienne !

Hep toi là!
...Viens te battre comme un homme si du moins tu as une idée de ce que ça veut dire.


Jules je t'en prie répond moi, c'est Bri ... Pardon Jules … Pardonne moi de pas avoir été là plus tôt … Je ne peux rien faire …

S’il a gagné, je l’achève. J’te jure je l’achève. Maudites recrues …


STOP ! ASSEZ !


Les mains viennent en soutien. Foutu mal de crâne. Y en a tellement... Qui veulent son retour. Il peut pas, il peut pas rester là avec les Démons. Il y a sûrement un moyen de se faire pardonner des autres... De devenir puissant... De rendre la vie plus facile à une Féline...

Maman...


Le petit Karyl... Il est là... Bordel ! C'est pas vrai mais quel crétin ! Non, il ne faut pas fuir Il faut leur montrer ce qu'il est capable. Il va le faire, il doit le faire.

Fais moi revenir à la vie ! Ils m'attendent... Tous...

La voix grave reprit.

Ceux qui ont opté, comme toi, pour la résurrection ne gardent pas traces de leur périple céleste dans leur mémoire, tout comme d'être mort pour une cause. Aussi, tout ce que tu as pu vivre pour celle-ci sombrera dans le néant. Ainsi, ton comportement ne changera que si la leçon s’est gravée au fond de ton cœur. Maintenant, retourne à la Vie et ses sorts.


Et alors que lentement le Sambre perd connaissance, il se rappelle... Ce chant entonné sur l'arc-en-ciel. Son hymne préféré... Dernières paroles pour redevenir mercenaire.

Il y a les morts il y a les vivants,
On ne peut fuir le temps.
Grâce aux clés de la cage,
Il faut payer le diable,
Et piller Levan.
Les morts ne peuvent pas faire route,
Vers les mystères,
Des flammes des Enfers.
Mais nous ne sommes et soyons forts,
Nous rentrons au fort.
Yo ho quand sonne l'heure,
Hissons nos couleurs.
Hissez ho, les mercenaires... Jamais ne mourront.


Ainsi, la carcasse carminée se soulève à peine dans un râle de douleur, tel un bébé qui nait... Les poumons se gorgent d'oxygène, comme si ne rien n'était, os ressoudés. Mais la plaie est là, béante, et le sang coule... Les fenêtres de l'âme ne voient que des ombres, dont une qu'ils leur semblent gigantesque.
L'impression qu'on vous pose un doigt sur vos lèvres et vous murmure : "Chut... Oublie ce que tu as été..."

Qui sait... Cela expliquerait cette trace, là sous le nez... La rigole d'un ange... L'oubli d'une vie passée...?

La Mort, ainsi ce qui a été la raison de ce combat en Bourgogne comme les rencontres et la vie sur ce chemin s'évanouissent. Et la vie continue... A Sa manière.


Bri...? gurgl !
_________________
Brigide
Elle revenait peu à peu à la réalité des choses. Le soleil couchant avait fait place à une lune brillante depuis longtemps déjà, mais elle ne s'en était pas rendu compte. Elle regardait le visage du jeune homme en essuyant ses yeux larmoyants. Elle aimait Jules comme un frère qu'il était devenu et qu'elle avait appris à apprécier. C'était lui qui lui avait donné la bague de la Zoko et non Eikorc et pour cela, il avait tout son respect. Et elle ? Qu'avait-elle fait pour lui ? Rien, elle n'avait rien fait que d'être arrivé en retard et de le trouver là, gisant sans vie ...

Bri...? gurgl !

Yeux qui s'écarquillaient. Avait-elle rêvé ? Non, il avait bougé ... Il avait bougé !!! Il lui avait parlé ... Sous ce faible effort le sang ce remis à couler. Elle se décala doucement, prenant soin de reposer délicatement la tête du jeune homme sur le sol sableux pour se glisser devant lui. Par quel miracle cela était-il possible ? Elle ne savait pas, mais il était là, en vie ... Une vie faible, mais en vie ...

Jules ?! Mon dieu ... Je suis là ... Tu m'entends Jules ?! Accroche-toi, je vais faire ce qu'il faut pour que tu survives, mais accroche-toi ... Fais le pour Fel et tous ceux qui t'aiment ... Je vais chercher de l'aide pour te transporter. Tiens bonnnnnn !!!

Panique à bord, il ne devait pas rester là. Elle se leva d'un bond, mais elle ne pouvait pas le déplacer toute seule, il lui fallait de l'aide et vite ... Elle se mit à chercher une aide dans la foule qui se dispersait déjà, indifférent au sort de Jules. C'était à ce moment-là qu'elle vit Doko, armes en mains et menaçant un homme qu'elle ne connaissait pas ... Elle l'appela, ne pensant pas, que cela pouvait le déconcentrer ...

DOKOOOOOOOOO !!! J'AI BESOIN DE ...

Elle fut arrêtée par un bruit sourd de sabots. Les yeux agrandit de terreur elle mit ses bras en protection devant son visage en voyant deux chevaux arriver au galop. Trop peur que les animaux ne s'arrêtent pas et la piétine. Cette peur irraisonnée des chevaux lui devenait invivable ... N'entendant plus de bruit de galop, elle baissa les bras doucement et vit les nouveaux venus ...

Elle reconnut sans peine la montagne de muscle scandinave qui lui avait ouvert les portes de la forteresse Zokoiste, mais elle ne connaissait pas la blonde à ses côtés, même si son visage lui disait quelque chose ... Oubliant Doko, elle appela le scandinave ...


ARNAÜLFFFFFFFFFFF !!! VIENS !!! APPROCHE VITEEEEEEEEUUUUUHHHHHH !!!!!!

Elle refit les quelques pas, qui la séparait de Jules et se mit à genoux tout près de lui. Attrapant sa sacoche, elle l'ouvrit et en sorti une fiole de pavot. Elle ouvrit la bouche de Jules et en fit tomber deux goûtes sur sa langue. Cela atténuerait grandement la douleur pendant un certain temps. Comme le sang c'était remis à couler, elle prit tous les bandages qu'elle avait dans son sac et fit pression dessus la plait. Ceci n'était rien, il fallait intervenir rapidement, mais pas n'importe comment ...

Jules accroche-toi, ce que je t'ai fait avaler va calmer la douleur. Arnaülf arrive et on va t'emmener dans un endroit où je pourrais te soigner comme il faut. Tiens le coup c'est tout ce que je te demande ...

Vite, il fallait faire vite si elle ne voulait pas qu'il se vide de son sang ... Elle regarda ce que faisait la montagne de muscle et se dit que s'il était là, Eik ne devait pas être loin ... Quand il apprendrait que Jules était grièvement blessé et que Fel et Rodrielle étaient introuvables, elle était quasiment certaine que ça lui plairait pas ... Mais peu importait pour l'instant, tout ce qui comptait c'était la vie de Jules ...
_________________

L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Luciedeclairvaux
[Tu verras Lucie faire]

La lice, faiblement éclairée par des torches éparses, se présenta enfin devant eux. Les cheveux flamboyants, mêlés au sang qui s'étendait en une mare de mauvais augure : Lucie ne voyait que cette tâche carmine au loin. D'un claquement de langue elle encouragea les chevaux qui déboulèrent avec fracas dans un nuage de poussière, obscurcissant un instant les étoiles.

Et de cette nuit noire, elle se posa sur eux, telle un ange aux ailes de fourrure.
Blondie.
Le silence s'était fait soudain. Elle avait mis pied à terre avec légèreté et s'était agenouillée auprès du Sambre et d'une jeune femme effrayée qu'elle ne reconnut pas.

Son long manteau blanc trainait dans la poussière de la lice quasi déserte. La lune donnait aux lieux une pureté pâle.

La jeune inconnue parait au plus pressé. Plantes, bandages ... minces mesures contre l'imparable. Faibles recours des mortels contre ce qui se jouait là-haut. La mercenaire la laissa agir. Après tout, elle devait s'y connaître mieux qu'elle en plantouilles et onguents.

Ce n'est que lorsque Brigide proposa de déplacer Jules que Lucie leva la main pour stopper Arnülf. C'était trop tard, il perdait trop de sang.

Non.
S'il est écrit qu'il doit crever ici, c'est ici que son destin doit se jouer.


Sur ce, d'un geste précis, elle sortit une de ses dagues et l'abattit d'un geste ample sur Jules. Chemise et protections étaient achevées d'être fendues de haut en bas. On y verrait plus clair.

Lentement, elle se redressa, ouvrit sa propre brigandine et délaça sa chemise blanche pour aller attraper, au creux d'une poche intérieure, une aiguille. Elle choisit dans sa tresse un cheveu d'argent, aspergea le tout du chouchen (volé au borgne) qu'elle planquait dans sa poche, et fit de même sur le torse du mourant.

Une sacrée belle échancrure ! Elles pourraient toutes deux se vanter plus tard de lui avoir vu le dedans. Lucie essuya à nouveau avec les linges déjà imbibés de sang et rapprocha les bords, point par point, méticuleusement, comme sa mère lui apprenait enfant, le soir, au coin du feu, dans leur belle demeure champenoise. Comme elle l'aurait fait d'une poupée de chiffon bourrée de paille.

Vu de l'extérieur, ça ne faisait pas vilain. Pas plus vilain que les coutures qu'elle avait dû infliger à d'autres cobayes. Thoros, Maleus ... Aux dernières nouvelles, ils tenaient encore sur leurs jambes. Même si le borgne était victime de tremblements étranges.
Bref, pour le dehors, c'était parfait.
Mais pour que l'intérieur se recolle, il faudrait miracle ...

C'est alors qu'elle se rendit compte que la mare de sang s'agrandissait toujours. Avait-il été transpercé de part en part ?!


Arnülf, r'tourne-moi ça.
_________________
--Aarnulf



Le colossal portier de la zoko, toujours sur les traces de Sa blonde, avait fait en sa douce et agréable (si si j'vous jure !) compagnie le voyage depuis Saumur. Armoire à glace silencieuse, mais toujours là pour aider Lucie lorsqu'il le fallait. Des pensées face à tout ce qui se passe ? Non très peu, car si ses bras pouvaient être utiles, son cerveau lui fonctionnait plus qu'au ralenti. Un pois chiche entre les deux oreilles et beaucoup, mais alors beaucoup de courants d'air.
Le voilà donc, sans vraiment savoir pourquoi ni comment il est arrivé là, au centre d'une arène, et la Blonde, l'autre, pas la sienne, lui hurle dessus pour avoir de l'aide.

Un pas en avant pour mettre Jules sur son épaule, mais déjà Lucie l'en empêche, aussi s'arrête t-il net, se contenant juste d'observer. Aucune émotion sur son visage buriné et aucune expression dans ses grands yeux clairs, il n'est qu'un spectateur et le prononce aucun mot. Lucie sait y faire, et il a confiance en ses doigts de fée, même s'il les préfèrerait posés autre part.

Puis comme sa princesse lui demande enfin de l'aide pour retourner ce qu'il reste du roux zokoïste, le géant s'éxécute, sans douceur aucune, calant ses larges pognes de part et d'autres du corps, il le retourne comme il le ferait d'une crêpe.

Léger regard vers sa blonde pour voir s'il a bien fait ce qu'elle lui demandait, et il recule de nouveau.
Brigide
La blonde platine prenait les choses en mains !! Mais pour qui elle se prenait celle là ? Jules était mal en point et elle arrivait avec fil, aiguille et chouchen qu'elle manipulait sans ménagement ... Elle était sur le cul la jeune herboriste ... Il fallut pourtant quelques secondes pour sentir la moutarde lui monter au nez, se remettant de ses émotions avec l'arrivée des chevaux. Regard vers Arnulf et la blonde platine, froncement de sourcil et serrage de point en règle.

Heyyy !! Non mais faudrait voir à allez plus doucement ... C'est qu'il est mourant quand même le poisson rouge ... Et le chouchen c'est pas très recommandé pour désinfecter une plait ... S'il me fait une fièvre de cheval après ca, z'aurais à faire à MOI ... Et d'abord z'êtes qui vous ???

Voilà qu'elle fulminait maintenant, à croire que le tempérament fougueux et agressif de toute la bande déteignait sur elle ... De plus elle perdait le contrôle de la situation et cela ne lui plaisait pas plus que ça ... Jules devait être pris en main certes, mais avec un peu plus de douceur, chose qu'apparemment cette donzelle ne connaissait pas le moins du monde.

Voilà maintenant que la montagne de muscle entrait en action et là, c'était l'apothéose ... Regard qui lançait des éclaires. S'en était trop pour elle, il venait de retourner le jeune homme comme un rondin de bois qui gênerait le passage ...


Arnuuulffff !!! Alors là j'hallucine !!! Mais vous le faites exprès tous les deux ... IL EST MOURANT !!!!! Vous comprenez ce que ça veut dire ??? Un peu de douceur que diable !!! A moins que vous vouliez l'achever, c'est ça ???

Elle en arrivait à croire qu'elle aurait dû se débrouiller toute seule. Elle lança rapidement un regard vers Doko ... Lui au moins l'aurait écouté et Jules aurait été traité avec plus douceur ... Même si l'état d'urgence était de mise, elle s'y serait prise autrement ...
_________________

L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Doko
L'homme à l'arbalète avait réagi comme espérait Doko en acceptant un combat individuel.
Souriant la mercenaire espérait en finir rapidement et rabattre le claquet de ce présomptueux.
Mais voilà le gaillard savait rendre les coups.

Esquivant et utilisant divers parades, l'homme se battait bien mieux que pensait Doko ou c'était peut être Doko qui c'était rouillé à force de fréquenter les tavernes de la basse ville.
Chassant ces pensés de sa tête, Doko ce concentra à nouveau et utilisa tout l'arsenal offensif qu'il maîtrisé contre son adversaire.
Estocade, coup de taille et autre joyeuseté de ce genres furent utilisés par Doko mais rien à y faire son adversaire trouvé à chaque fois la parade et ses contre attaques devenait de plus en plus dangereuses...

Décidant de mettre un terme à ce combat avant afin d'éviter le pire, Doko se résout à tenter un coup risqué.
Baissant sa garde à peine quelques secondes, Doko voulut attirer de cette façon son adversaire dans un piège de son cru. Mais là l'improbable se produit.
La feinte fût mise à jour par son adversaire et il eu à peine le temps de souffler qu'il se retrouva avec une épée sous la gorge.

Mise à terre par son adversaire Doko maudit son manque d'attention et se promit que si il survivait à cette rencontre, de moins toucher à la bibine.
Regardant avec fureur son adversaire, il lui cracha dessus quand celui ci lui présenta sa pitié qui puait un orgueil sûrement démesuré.
La réaction ne fit pas attendre et son bras droit fut taillader.
Se retenant de montrer sa douleur, Doko put enfin se lever quand son adversaire estima avoir assez joué avec lui.
Cette clémence étonna Doko et se il se demanda ce qu'elle pouvait cacher.
Ne trouvant la réponse, il dût par contre subir un discours des plus classique sur le sort qui lui serait réservé si il avait l'idée de trucider le fameux Eusasias.
Étais-ce de l'esbroufe de sa part ou une façon de profiter de sa situation de faiblesse? En tout cas Doko pensa que si il était assez fort pour occire Eusasias il n'aurait alors aucun mal à faire subir le même sort à son adversaire.

Tout en pensant il regarda son adversaire s'éloigner et fixa l'arbalète qui était pointé sur lui.
Une fois hors de portés d'un jet meurtrier, Doko rejoignit rapidement les Zokoïstes présent dans l'arène.
Sur le chemin il ne put s'empêcher de penser comment il allait remercier la clémence de son adversaire.
En le tuant sûrement se dit il et cette fois il lui montrera de quoi il est est réellement capable.

_________________

Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)
Jules.
[ Le corps souffre, l'esprit efface ]


Le roux ne comprend pas.
Hier, il était en Anjou et avait reçu des mains blanches de la p'tite soeur un ruban de soie mauve, pour cadeau remplaçant de ce lacet nouant ses cheveux flamboyants... Avant de rendre hommage à sa panthère toute une belle soirée.
Et voilà qu'à son réveil, il baigne dans ce qui semble être son propre sang ! Oh puis ce mal de crâne terrible, pire qu'un lendemain de boulasse... Ce grésillement... Les joues en feu comme si on l'avait frappé plusieurs fois avant de le... Planter là à souffrir ! Qu'on lui explique nom d'un chien !
Les lèvres faiblardes recrachent ce qu'elles peuvent du flux sanguin en bouche.


Pu... Put... ain... Bri... S'passe... Quoi... Geuh !

L'impression qu'on se vide de part en part, le coeur qui bat comme jamais, tambour puissant dans sa cage de chair et d'os. Un rythme lent dont le son lancinant se propage jusqu'aux oreilles. Bordel... Il va crever si elle continue cette douleur et ce peu d'air accordé. Si faible et si froid... Pas possible... On ne peut pas lui dire pourquoi il est dans cet état ?!
Et puis qu'est-ce que fout la Brigide ici ? Non pas qu'il ne soit pas enchanté de revoir la blonde herboriste après les joies de La Rochelle hein... Mais son sort futur l'intéresse tout d'un coup ! Soignez-moi que je sache au moins ce qu'il en est merrrdeee !!!
Et ces voix... On lui gueule dessus pour tout arranger ! On ajoute des hénissements... L'Anjou est en guerre ?!

Temps de latence où la présence de la nouvelle recrue zoko s'éloigne pour mieux revenir aux côtés de la grande carcasse ensanglantée. Gémissements et râles de douleur se succèdent avec allégresse avant qu'on lui administre par voie buccale le puissant anesthésiant.
La vue s'embrume de larmes tandis que l'esprit se délecte de la drogue imposée. Autre monde... Le froid disparaît sous une grande vague de chaleur et le mal s'estompe rapidement. Le barbier rouquin pourra clamer aux patients méfiants, s'il survit, qu'il a déjà été cobaye à ce remède là... L'arroseur arrosé en quelque sorte. Bon dieu qu'il a horreur qu'on s'occupe de lui comme ça.
D'ailleurs, il entend mieux tout d'un coup le roc carmin :


S'il est écrit qu'il doit crever ici, c'est ici que son destin doit se jouer.

Ah ouais ? Il emmerde les écrits ! Il veut bien vivre si ça ne dérange pas la Zoko !!! Pis c'est quelle réunion mercenaire qu'il a manqué là ?! Brigide, Lucie... Euh... Lucie ?...

- Moment d'intense réflexion d'un drogué -

L'Ange qui l'a laissé se dépatouiller avec le crâne du Borgne ?! Elle va quand même pas le... Briiiiii arrête là ! J'ai pas envie, j'ai pas envie !

Trop tard. Déjà il sent la couture commencer...

Les raisons de sa frousse spirituelle soudaine ? Hé bien quand on lui avance qu'on est chirurgien, et que cette même blonde laisse le Maleus en plan, avec la tête bien touchée par un petit duel avec un Colosse... Cela vous laisse pessimiste voyez ! D'ailleurs, le mal de caboche ne s'améliore pas au fil des points de suture, comme un bon début de fièvre.
Ô combien il le sent pas ce coup là... Mais bon... Elle le soigne alors on ne va pas râler...


Arnülf, r'tourne-moi ça.

Quoique...

Arnuuulffff !!!

La douleur fait son come-back avec un long gémissement en prime du jeune fougueux au teint livide.

Alors là j'hallucine !!! Mais vous le faites exprès tous les deux ... IL EST MOURANT !!!!! Vous comprenez ce que ça veut dire ??? Un peu de douceur que diable !!! A moins que vous vouliez l'achever, c'est ça ???

Une dernière volonté du Sambre ?

Bri... teplait... Arrête... Gueuler... fait mal...

Boys don't cry, boys don't cry... L'on vous verrez bien dans cette situation ! Dur de ne pas laisser s'échapper des perles d'eau et plaintes.

_________________
Luciedeclairvaux
[Tu entendras Lucie faire]


Et vous, z'êtes qui ?

Tandis qu'Arnülf retourne le rouquin avec sa douceur légendaire, Lucie s'essuie le front du revers de la pogne et lève ses yeux trop clairs vers Brigide. Ses mains sont rouges de sang jusqu'aux poignets. Des mèches ont collé à la sueur de la concentration et de l'angoisse. Angoisse, car finalement, elle n'a pas envie de le perdre son patient. Juste que ça la foutrait mal de laisser un mercenaire passer l'arme à gauche sous ses inoffensifs petits coups d'aiguille.

Oui, elle l'a déjà vue, la donzelle. En Touraine que c'était. Ca lui revient, bien que ça ne soit pas le moment : le Sambre gémit. Le géant n'y est pas allé de main morte, Lucie aurait dû s'en douter. Elle grimace légèrement.


Va pas m'saccager l'travail, chéri.

Elle lui adresse un petit clin d'œil et un sourire angélique pour adoucir le propos. Méfiante la blonde, elle sait que l'Arnülf, il ne faut pas l'énerver. Elle n'a pas spécialement envie d'avoir à faire à ses mains. Elle ne sait pas qu'il ferait preuve de bien plus de douceur avec elle qu'avec Jules. Il est des choses qu'il vaut mieux ne pas tester, même en rêve.


M'zelle, redonnez-lui un peu d'votre machin, on dirait qu'il revient à lui.

Lucie se rince les pognes avec un soupçon de chouchen que verse le bienveillant Arnülf, puis elle en boit une goutte pour se donner force avant de lui redonner la bouteille avec un :

Bois pas tout. Il m'en faut 'core.

Si le borgne apprend que le précieux liquide a servi à faire des expériences scientifiques sur un gars, fut-il de la Zoko, Blondie a le pressentiment que ça va ronfler dans les écoutilles. Mais personne lui dira.

Délicatement, elle dégage les longs cheveux roux, et pose sa main sur le front fiévreux. Il faut le calmer : cobaye frétillant nuit à l'ordonnance des points. Du pouce, elle essuie discrètement une larme sur sa joue blafarde et se penche vers lui. Elle sent le chouchen, le cheval, les feuilles mortes. La vie. Tandis qu'elle murmure à son oreille :
Tu pourras plus dire ex-æquo, j'te bats à plate ... couture, ce soir. Accroche-toi.

Lucie à califourchon sur sa victime. Puis les mêmes gestes se répètent. La pointe crisse dans la peau du dos, dessinant lentement le destin du Sambre.

J'dirais bien, s'il survit, j'me fais nonne. Mais il serait capable de survivre c't'animal !

_________________
Brigide
Pu... Put... ain... Bri... S'passe... Quoi... Geuh ! Bri... teplait... Arrête... Gueuler... fait mal...

Elle détourna son attention des deux oiseaux qu'elle avait devant les yeux pour revenir tout près de Jules, qui après ce traitement, arrivait encore à parler ... Le front plisser par l'inquiétude, elle tomba a genoux et resta avec lui le temps que l'autre blonde ait fini sa « couture ». Le visage du poisson rouge était livide et une légère sueur faisait briller son front.

Elle regarda la jeune femme quand elle s'adressa à elle ...


Et vous, z'êtes qui ? M'zelle, redonnez-lui un peu d'votre machin, on dirait qu'il revient à lui.

Froncement de sourcil en règle ... Elle avait posé la question la première ... Mais pas le moment d'en débattre ...

Je m'appelle Brigide et je suis « l'herboriste » de la Zoko ... Si vous êtes avec Arnülf, vous devez connaitre ... Ensuite non je ne redonnerais pas de mon « machin » a Jules, je ne tiens pas à ce qu'il soit complètement drogué ...

Ce qu'il lui faut, c'est un endroit autre que celui-ci pour que je puisse prendre la suite après vos « soins » chirurgicaux ...


Elle avait dit cela sur un ton mi-figue, mi-raisin ... Ne sachant trop que pensée de cette arrivée des plus « brutale » ... Petit haussement de sourcil quand elle vit la blonde faire un geste « tendre » envers Jules. Serait-elle capable de douceur finalement ? Restant sur sa première impression, elle se buta et décida que non ... Pas après ce qu'elle venait de voir ...

Un mouvement plus loin lui fit tourner la tête et elle resta bouche bée en voyant Doko ... Non elle ne rêvait pas ... Lui aussi sur le sol menacé d'une épée ... Là s'en était trop pour elle ... Doko venait de descendre dans son estime et plongeait même dans un trou sans fond. Elle fut néanmoins rassurée quand elle vit l'autre homme s'éloigner de sa victime en lui beuglant dessus tant qu'il pouvait ...

Détournant le regard du beau brun, plus que déçu, elle reporta son attention sur Lucie. Elle venait de finir sa suture et ils allaient enfin pouvoir transporter le rouquin dans un lieu plus convenable et surtout plus confortable pour lui et pour elle, car maintenant de longue nuit de veille était à prévoir ... S'il survivait à la fièvre, il était tiré d'affaire ... Mais la fièvre n'était pas à prendre à la légère et ses plantes allaient l'aider à passer se cap ...

Elle se releva et attrapa sa sacoche sur le sol. Elle était prête pour la suite des événements, mais comment transporter Jules sans qu'il ne souffre trop ? Elle regarda Arnülf et fit une grimace, mais c'était certainement le moyen le plus rapide pour le ramener à l'auberge. Un regard sur Doko qui s'était relevé aussi et voir s'il venait les rejoindre ...


Il faut le ramener à l'auberge maintenant, la fièvre doit être soignée si on veut qu'il ait une chance de s'en sortir ...

Elle regardait les deux oiseaux de ses prunelles vertes interrogative, attendant une réponse positive à sa requête ...
_________________

L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Luciedeclairvaux
Une belle balafre le long de la colonne, entre d'anciennes traces de fouet et de griffes d'acier. Lucie contemple son œuvre, ou plutôt celle du diabolique Bourguignon. Eusaias, tu joues avec le feu. Un jour, la Zoko aura ta peau ... La cicatrice est rouge, trop rouge, mais les points sont réguliers, ni trop tendus ni trop lâches. Cependant, à cette heure, on ne peut jurer de rien. Le protégé de la Minou est dans un sale état.

D'ailleurs où est-elle, celle-ci ? Lucie se laisse glisser sur le côté, délaissant le corps de Jules, vaguement épuisée, nauséeuse. Son regard d'azur passe sans transition de ses mains rougies à la voûte céleste. Le grand noir, parsemé d'étoiles, les enveloppe de givre, leur rappelant la souveraineté des éléments. Là-haut, les dieux ont fini de faire les cons avec leurs dés à 26 faces, et avec leurs destins.
Ils ne sont rien.
Lucie range précieusement son aiguille dans le fond de sa poche intérieure, pour une prochaine fois, un autre heureux, et referme sa chemise sur sa poitrine frémissante.
Mais à eux tous, ils sont tout.
La Zoko, réunie à Sémur, c'était le projet. Oui, la nouvelle a raison, rentrons à Sémur ...

Elle réprime un frisson et se lève lentement.


Brigide, oui, on m'a parlé de toi.
Blondie.
Bienv'nue dans la Compagnie.


La voix est éraillée. La mercenaire tend sa pogne couverte de sang séché en guise de présentations.


Arnülf, arrache-nous deux arbres pour faire un brancard qu'on attach'ra à ton cheval. Tu iras à pieds avec moi, d'accord ? La petite demoiselle prendra ma monture.

Lucie se défait de son long manteau de fourrure blanche et l'étale sur le corps de Jules.

Tournons-le douc’ment, Bri. On n'peut rien confier à ces brutes d'hommes.


Un petit sourire vers la blonde, qu'elle sent bien qu'elle a chamboulée, effrayée, et peut-être vexée. Elle en profite pour la détailler un peu, croiser ses beaux yeux verts, et la trouver pas si vilaine ... pour une infirmière. Lucie s'agenouille pour prévenir Jules qu'il va faire un petit voyage. Vacille légèrement. Usée.

En rentrant c'est toi qui fais la bouffe le rouquin, j'ai la dalle.

_________________
--Aarnulf


Et ça piaille, et ça lui donne des ordres, et ci et ça … Mais le géant ne relève pas, l’a l’habitude et il se contrefiche qu’on lui hurle dessus. Un simple haussement de ses énormes épaules, à peine un soupir … Décidément les donzelles, il y comprendra jamais rien. M’enfin faut dire qu’il essaie pas non plus, trop fatigant pour son mono neurone. Enfin là il a quand même pigé que sa douceur légendaire n’avait pas été appréciée à sa juste valeur, mais alors qu’il va pour grogner, un mot de sa Lucie le fait se transformer en carpe, le laissant pantois de longues minutes.

Bras ballant, yeux écarquillés, rouge aux joues burinées et bouche en cœur de notre scandinave : Chéri !! Elle l’a appelé Chéri … Et si son français est plus qu’approximatif, ce mot là il en saisit tout le sens. Et il reste planté là pendant que les deux blondes s’échangent des amabilités et autres, mettant un temps pas possible à percuter qu’un nouvel ordre à jaillit.

Ghaaa … arbres … Oui Oui … Moi faire !!


Et voilà notre crétin du Nord (oui parce que Crétin des Alpes, géographiquement ça colle pas) en train de sortir sa hache et de s’attaquer au premier tronc venu, et sans aucun effort apparent ce sont rapidement deux arbres qui cèdent sous ses coups. En quelques minutes, armé de son poignard et d’un peu de corde, il fabrique un sommaire brancard, y plaçant sa cape pour essayer d’améliorer le confort de l’hôte qui va venir y prendre place. Sait on jamais que cette prévenance empêche l’herboriste de lui hurler une nouvelle fois dessus, y a pas de mal à tout essayer hein ?

Et puis faut bien l’admettre voir sa Blonde si près du Rouquin, ses mains sur lui, en train de le papouiller et de lui susurrer des mots qu’il n’a pas saisit, ça ne lui a bien plu. Alors plus vite on le ramènera à bon port, plus vite Lucie lui reviendra, à lui tout seul. Grommelant pour lui-même dans sa langue natale, il harnache solidement le brancard à sa monture, puis amène le nouvel équipage près du Rouquin, laissant les filles le placer dessus. Ce roux, il le déteste déjà, mais que ne ferait on pas pour les beaux yeux de celle qu'on aime hein, même qu'on est un benêt.
Brigide
L'ambiance c'était un peu détendu, mais elle n'en restait pas moins fulminante intérieurement. C'était à elle de soigner Jules et pas à cette « Blondie » comme elle s'était présentée. Jalouse l'herboriste ? Peut-être bien ... Après tout c'était un sentiment humain. Si Eikorc l'avait accepté dans la troupe c'était avant tout pour ses connaissances des plantes. Jules lui avait bien expliqué cela et elle savait pertinemment que ce n'était pas pour sa pratique des armes inexistantes qu'elle était là ... Alors oui, elle était jalouse de cette blonde, qui en plus avait plus de prestance qu'elle ... Elle marmonna un « Merci » quand celle-ci lui souhaita la bienvenue dans la compagnie.

Elle poussa un soupir de soulagement quand Lucie envoya le scandinave faire un brancard. Regard en biais de nouveau sur la blonde et pestant intérieurement de ne pas y avoir pensée. Lucie avait posé son manteau de fourrure sur le corps glacé du jeune homme et elle se baissa pour poser une main sur son visage. Il était brulant et cela ne lui plaisait pas ... Les paroles que Lucie venait de prononcer mirent un certain temps à arriver jusqu'à son cerveau, inquiète qu'elle était pour l'état du poisson rouge. Elle releva la tête et la regarda avec de gros yeux ronds ...


Pardon ?!! Monter sur un cheval et toute seule en plus ... hors de question ... Et puis je veux rester tout près de Jules ... Ce genre de quadrupède et moi, on n'est pas ami !! Je monte sur ces bestioles que s'il y a quelqu'un avec moi où sur un chariot ...

De la surprise, le son de sa voix c'était fait de plus en plus petite, comme si elle venait d'être prise en flagrant d'élis de chapardage ... Heureusement qu'il faisait nuit, sinon blondie aurait vu le rouge monter sur les joues fraiches de notre petite herboriste.

Tournons-le douc'ment, Bri. On n'peut rien confier à ces brutes d'hommes.

Changement de conversation bien approprié. La montagne de muscle revenait avec un bien joli brancard et solide avec ça. Un petit sourire en voyant qu'il avait placé sa cape dessus pour que Jules soit protégé des lanières de corde. Ce concentrant sur ce que Lucie venait de dire, elle hocha la tête et prit le rouquin par les épaules pour retourner doucement et se retrouver sur le dos. Inquiète, elle lui demanda si ça allait ...

Jules ?! Tu m'entends ? Est-ce que ça va ? On va te soulever maintenant pour pouvoir te transporter jusqu'à l'auberge. Serre les dents encore un peu et après tu pourras te reposer et te remettre tranquillement, j'y veillerais ...

Elle regarda Lucie, puis se tourna vers Arnülf, s'adressant à lui de sa voix habituelle, douce et posé.

S'il te plait Arnülf, tu veux bien soulever Jules « Dé - li - ca - te - ment » pour le poser de la même façon sur ton brancard ?

Elle avait bien découpé le mot pour qu'il aille le plus doucement possible. Une fois fait, elle ramassa la cape de Rodrielle, ainsi que sa dague puis regarda Blondie.

Dites Blondie ? Vous n'auriez pas vu Rodrielle par hasard ? Elle était ici j'en suis certaine. Ceci lui appartient, mais elle est introuvable ... Et je suis étonnée de ne pas voir Félina ...
_________________

L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)