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[RP] Rédemption... Ad Eternam

Luciedeclairvaux
Lucie ne reconnaissait pas la cape, mais l'arme oui, pour l'avoir vue de très très près. Cette lame recourbée si particulière, Rodrielle ne l'aurait pas abandonnée. Ou alors elle l'avait prêtée à Jules pour le duel ? mais dans ce cas, que ferait sa cape ici ? Non, ça ne tenait pas debout.

Elle regardait Arnülf porter Jules sur l'équipage improvisé, pensive. Et la Panthère qui n'avait toujours pas pointé le bout de ses moustaches. Ça aussi, c'était étrange. Lucie peinait à croire qu'elle avait résisté à l'envie d'assister au duel de son amant.

Elle jeta un dernier regard sur la lice. Les torches s'étaient éteintes, vaincues, et avaient laissé place à la lumière lunaire. Les yeux clairs se reposèrent sur l'herboriste :


Non, nous n'avons croisé p...

Nom de dieu.


L'image de la charrette lui revint soudain en mémoire, comme une évidence. Une charrette de foin, à pareille heure. Pourquoi n'y avait-elle pas songé plus tôt ! C'était le bourreau qui filait avec ses proies. Lucie, assaillie d'un doute, se gratta la tignasse. Que foutrait le seigneur de Saint Robert avec une charrette de foin ?

Rentrons à Sémur prév'nir le borgne et l'colosse. Nous d'manderons où crèche Eusaias. J'irais bien lui rendre une petite visite, moi. Voir s'il a des ânes.

Donc hum ... à pieds ?


Lucie sourit à Brigide d'un air entendu. Chacune ses frayeurs.

D'une main fatiguée, elle attrapa les rênes de son petit destrier blanc, volé dans les écuries paternelles. Reverrait-elle Gennes un jour ... Elle leva les yeux vers le géant aux azurs identiques, aux cheveux d'or et aux origines nordiques, comme elle (mais pas des alpes). Tout devait être si simple dans le monde d'Arnülf, reposant. Elle lui fit signe de rester pied à terre, et ils s'engagèrent côte à côte sur le chemin. Taquine, elle le poussa de l'épaule (enfin, son épaule à elle contre son bras à lui) et imita la voix douce de l'herboriste :


Sois dé - li - cat.

Elle rit doucement. De la délicatesse dans la Zoko, il y en avait peu. Mais finalement, la venue de cette charmante donzelle mettrait un peu de fraîcheur dans ce groupe rôdé, habitué aux vieilles odeurs des bottes des autres et à leurs grognements. Lucie pensait un peu tout ça, quand le ciel soudain s'étoila, et s'étiola comme une encre noire qu'on renverse. Blondie était dans les vapes, épuisée. Elle vous l'avait dit qu'elle avait faim !
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--Aarnulf



Paquet couturé dans les bras, il le dépose presque doucement sur le brancard de fortune, au prix d'efforts démesurés pour ne pas lui faire mal. C'est qu'il craint surtout le courroux de sa princesse si jamais il se permet de faire plus de bobo à cet homme ... Pis faut dire aussi qu'il semble en avoir déja eu pour son compte le rouquin, alors on va pas en rajouter.
Utilisant quelques lanières pour amarrer le corps au brancard, et ce afin de lui éviter de glisser au premier pas du cheval, il se retourne ensuite, sourire aux lèvres vers Lucie et Brigide afin de leur signifier qu'il est prêt au départ.

Les deux femmes sont en train de jacter ... encore, et il ne comprend pas de quoi ou de qui elles parlent, mais elles lui semblent soucieuse, et pas que pour l'homme blessé. Mais il ne pose pas de question, il n'en pose jamais, pas ce soir qu'il va commencer.

Un instant il croise le regard azuré de sa blonde, mais pas le temps de se noyer dans cet océan dont il raffole que déjà elle le bouscule ... enfin ... l'effleure pour le taquiner et lui demander d'être délicat. Un grognement bourru en guise de réponse, il se saisit des rênes de sa monture. Mais alors qu'il commence à avancer, un bruit sourd à ses côtés le fait se retourner.
Lucie ... Sa blonde !! A Terre. En une fraction de seconde il est sur elle, la soulevant de terre et posant sa large pogne sur sa gorge pour savoir si elle vit. Soupir de soulagement, elle n'est qu'inconsciente. Aussi s'empresse t-il de la déposer en travers de son cheval, avec une délicatesse cette fois ci non forcée, comme le plus précieux des trésors. Un regard vers Brigide pour lui faire comprendre qu'il est temps de partir et voilà le petit équipage en route pour le village.

Les portes de la ville sont passées sans encombre, à coups de regard assassin du scandinave qui explique en quelques mots on ne peut plus explicite la situation aux gardes.


Lui blessé ... Nous devoir le soigner ... Pas toucher sinon moi pas content !!

Dédales de ruelles, et le brancard qui se secoue sur les pavés, bien plus remuants que les cailloux des chemins empruntés peu avant. Mais Arnulf ne jette pas un regard en arrière vers le rouquin, seulement soucieux de l'état de sa Blonde et de personne d'autre, et il se contente d'avancer en direction de la première auberge.
Brigide
Regard inquiet vers le grand scandinave qui étonnamment y allait tout doucement et déposa le mourant sur le brancard improvisé. Elle releva son regard vert sur la Blondie quand celle-ci jura "Nom de dieu." ... Elle acquiesça quand celle-ci lui dit de retourner au village prévenir "Molosse" comme elle aimait le surnommer et bien sûr elle marcherait à côté de Jules pour garder un oeil sur lui et surtout se tenir éloigné le plus possible d'une selle de cheval.

Les voilà enfin parti, mais pour une courte dure. Blondie qui s'écroula sur le sol et Arnülf qui se précipitait sur elle, avant qu'elle ait pu faire un mouvement et le voilà prenant les choses en mains. Déposant Lucie en travers du dos du cheval, il lui fit signe pour le départ. Les cailloux et les troues sur le sol n'arrangeait rien à la situation de Jules, mais ils étaient bientôt arrivés ce serait quand même un grand soulagement.

Elle marchait à côté du brancard où reposait le rouquin en surveillant les secousses, mais se posait des questions. Petit froncement de sourcil suite au malaise de la blonde platine ... Que ce passait-il ? Elle avait l'air bien pourtant. La fatigue peut-être ... Elle verrait cela une fois arrivé à l'auberge. Le post de garde fut passé sans trop de problèmes grâce à la douceur d'Arnülf. Les pavés du village furent traversé, non sans mal pour ce pauvre Jules qui était ballotté en tout sens.

L'auberge où toute la troupe s'était installé fut en vue. Le petit convoi s'arrêta devant l'entrée et laissant Jules quelques instants elle se dirigea vers le scandinave pour voir l'état de Blondie. Sortant un petit flacon de vinaigrede son sac, elle enleva le bouchon et lui en fit respirer un peu pour qu'elle ouvre les yeux.


Blondie ? C'est Bri !! Ouvre les yeux on est à l'auberge et j'ai besoin d'Arnülf pour porter Jules dans sa chambre ... Es-tu Blessé ? Blondie ?! Réponds moi ...
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Luciedeclairvaux
Les nuages sombres, qui l'ont tirée vers d'obscures et troubles labyrinthes, trop lentement s'évaporent.

Lucie sent qu'on la fait glisser. Des odeurs de cuir et de cheval lui font penser qu'elle était peut-être bien en selle. Ou pas. Puis les bras du géant, auquel elle voudrait s'accrocher. Mais ses forces la fuient. Étrange et insurmontable fatigue.

Une douce et chaleureuse voix s'élève. C'est l'herboriste blonde. Comment déjà ... Bri ... Lucie soulève difficilement les paupières. Je peux marcher, voudrait-elle dire, mais ses mots meurent avant même d'être formulés. Une odeur puissante la réveille alors. Elle repousse mollement la fiole.


Arn ... porte-moi ... au lit.

Peu à peu, elle retrouve ses esprits. Que fait-elle là ? Il ne faut pas qu'on sache. Elle ne doit pas montrer ses failles, ses faiblesses. Jamais. Elle enrage de cette inexplicable, inextricable impuissance.

Bri, trouve-moi demain un puissant remontant. Et surtout ... n'en parle à personne.

Nul besoin de demander à Arnulf son silence. Le géant sera muet.
Dernier regard sur son cobaye. Jules est pâle, trop pâle. Il va crever, elle a perdu la main.

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Brigide
Il fallut quelques instants pour que le vinaigre fasse son effet et que Lucie ouvre les yeux. Petit marmonnage en règle et une interdiction d'en parler à qui que ce soit ... Malgré elle, un sourire narquois se fit sur son visage inquiet. La Blondie cacherait-elle d'autre secret ? Humm, cela la tentait bien de creuser un peu la question, mais pour l'instant elle avait d'autre chat à fouetter ...

Regardant la montagne de muscle qui l'amenait déjà se reposer dans une chambre, elle l'interpella ...


Arnüüüülffffff !!! Trouves lui donc quelques choses de sucré à Manger. Doit bien y avoir ça dans les cuisines ... Mais après tu reviens chercher Jules, je ne peux pas le porter toute seule, je n'ai pas ta force ...

Petit sourire séducteur pour l'engager à revenir sans tarder. Elle avait encore du pain sur la planche et le poisson rouge n'était pas encore sorti d'affaire. Puisque Blondie était parti dans les bras de Morphée, elle devait aller trouver Eik pour lui dire ce qui était arrivé et aussi que Rodrielle et Félina étaient introuvables.

Petite grimace à cette pensée. Pas qu'elle ait peur de Eikorc, non, enfin pas trop. La seule chose qui la minait, c'était qu'elle ne voulait pas le contrarier dès le levé du jour. Chassant cela de ses pensées, elle haussa les épaules. Ce concentrer sur Jules était une priorité, l'humeur du chef Zokoïste se réveillant était autre chose ...


Elle commençait à s'impatienter de ne pas voir revenir Arnülf. Que faisait-il ? Il n'était quand même pas en train de border la blonde platine ?! Elle regarda Jules qui était livide et marmonna pour elle-même quand la silhouette imposante du scandinave apparu enfin. Rongeant son frein pour ne pas l'envoyer boulé, elle lui parla néanmoins un peu impatiente.

Tsss, t'en a mis du temps Arnülf ... Bon maintenant que tu es là, autour de Jules et comme tout à l'heure, avec précaution et délicatesse ...

Elle le regarda faire puis parti devant pour lui ouvrir la porte et tirer les draps du lit. Elle le laissa ensuite passer pour ne pas gêner et surveiller ses gestes. Une fois le rouquin posé sur le lit, elle le congédia. Qu'il aille où bon lui semblait, elle s'en moquait. D'un geste de la main et un sourire en guise de remerciement, elle lui fit signe de sortir.

Elle commença par enlever la chemise qu'elle jeta sur le sol de la chambre. La plaie était rouge et boursouffler. Elle versa de l'eau la bassine servant à la toilette et prit une serviette. Elle nettoya la couture de Blondie pour enlever tout le sang collé. Une fois fait, elle partit dans sa chambre, fouiller dans un petit coffre des petites boites. Elle revint vers le mercenaire et appliqua un cataplasme à base de thym, pour aider à la cicatrisation. Le soulevant un peu elle fit de même pour son dos.

Fouillant dans la chambre, elle prit un drap qu'elle déchira en bande pour en couvrir la blessure. Son visage était bleu des coups qu'il avait reçus. Elle prit une autre boite et appliqua un onguent à base de marjolaine. Pour les plaies, elle avait fait ce qu'il y avait à faire. Maintenant le plus important était de faire baisser la fièvre. S'il passait la nuit, il avait de grandes chances de s'en sortir, même si la fièvre durait plusieurs jours ...

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