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[RP] Funérailles de Mayella

Uterpendragon
Dans la brume matinale, on entend le galop acharné d'une bête qui semble mue par quelque volonté contre laquelle on ne peut rien. Les jambes tendues sur les étriers, un vieil homme, très barbu, pousse sa monture jusqu'à ses limites. Il sera en retard, certainement, mais il fallait réduire ce retard. Le regard plein d'amitié s'était changé, pour une fois, en quelque chose de plus déterminé. Il officiait les funérailles, pour la seconde fois en peu de temps, d'une personne pour qui il avait une très grande affection.

La Lorraine en avait tué plus d'un, en fin de compte... Dieu qu'il était heureux de s'être enfin rendu sur les terres ensoleillées du Sud, là où il fait bon vivre, et où la mer berce les vieillards du bruit de ses vagues. Aymé - car c'était son nom - devait quitter cette zone chaleureuse pour retourner dans la tristesse du Nord. Finalement, ce n'était pas plus mal. Il laisserait le chagrin auprès du chagrin. Au loin, les tourelles d'Aix la Chapelle apparurent, signe d'un soulagement prochain. La cathédrale, elle, se dressait, grandiose, et l'attendait.

Une petite heure plus tard, ayant remis sa jument à un pas modéré, il arriva face aux marches de l'édifice, attacha sa monture, puis s'approcha peu à peu. Les cloches sonnaient alors le glas. C'était parfait, il était à l'heure. Se précipitant vers la sacristie, il revêtit ses habits liturgiques, violets, comme à son habitude. Puis, il se campa sur le parvis, ayant vérifié, au préalable, qu'une multitude de cierges avaient été allumés.


Enfin, mon Amie... Tu vas pouvoir connaître le Repos...
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Uriel
Un détachement de la Garde Episcopale de Trèves arriva à la cathédrale.
Le Gonfanon de Trèves claquait au vent et fut placé en berne à l'arrêt des gardes.

Une série de palfreniers arrivèrent pour se charger des chevaux.
Démontant à son tour, le Major uriel donna ordre aux gardes de veiller à la sécurité des fidèles et de se disposer le long des marches de la cathédrale et de chaque côté de la grande porte.
Ensuite, ils pourraient rentrer pour assister à l'Office.

Regardant l'édifice, il soupira, il eût espéré revenir icelieu en des circonstances moins funestes.
Il repensa au baptême de Sybille et au bonheur qui en avait découlé, mais ces pensées heureuses furent vite troublées par les nuages de la tristesse.
Uriel sentit la douleur de la perte de Mayella s'installer dans son coeur.

Dieu lui avait accordé la chance d'être un des derniers à avoir côtoyé l'Evêque, et il fut honoré de la confiance qu'elle lui avait accordé.
A Nancy, ils avaient prié ensemble, sachant que la séparation serait définitive - du moins dans ce monde.
Il l'avait quitté le coeur lourd, mais elle semblait calme et sereine, attendant de rejoindre Dieu et son Paradis Solaire.
La peine ne resterait que pour ceux qui restaient.

Le Major, en uniforme de la garde, les bottes bien brillantes, entra dans la Cathédrale, plongea ses doigts dans l'eau bénite et se signa.
Puis il s'avança vers un des bancs et vit Monseigneur UterPendragon, auquel il adressa un signe de tête.

Il se plaça alors en bout de banc, joignit les mains et baissa la tête, en signe de recueillement ...

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Arghun
Arghun venait d'arriver avec le détachement de la garde épiscopale.

Ce jour était funeste pour tous. Arghun se souvenait que Monseigneur Mayella avait commencé sa formation pour la pastorale et lui avait ainsi ouvert les yeux sur les vrais valeurs et le bonheur de faire partie de l'église Aristotélicienne. C'est aussi pour lui qu'Arghun avait effectué sa première mission pour la garde épiscopale.

Arghun aurait toujours en mémoire l'image d'une femme juste et bonne qui avait sans aucun doute rejoint le paradis solaire qui lui était promis comme à tout les justes dont Monseigneur Mayella faisait partie.

Arghun rejoint les bancs de l'église pour se joindre à leurs prières.

Il joignit les mains et se receuilli
Ecaterina
C'est en vêtements de deuil que l'Evêque de Toul, Monseigneur Ecaterina de Sevillano de Réaumont, arriva à la cathédrale.

Emplie de tristesse pour son amie, elle se dirigea silencieusement vers la cathédrale.

Elle salua de la tête Uriel et Uter puis alla s'asseoir sur un banc prés du pilier central.
Tout en priant, des larmes coulaient le long de ses joues.
Frederic*guillaume
Frédéric arriva à la cathédrale de la peine dans le coeur. Son ami Uriel l'avait tenu au courant par courrier des derniers moments de l'évêque Mayella. Il avait été très proche d'elle et s'était rendu à son chevet.

Il monta les marches du parvis inspectant au passage la tenue des gardes, rattachant un bouton ou remettant un col plié.
Puis il pénétra dans la cathédrale alors qu'il découvrait son oncle, approchant à grands pas des portes. Il avait disparu avec sa soeur au baptême et n'avait plus eu de nouvelles.
Il le salua chaleureusement lui demandant comment il se portait. Les années passaient mais n'avaient pas prise sur lui.

Puis il plongea ses doigts dans le bénitier et mettant un genou à terre dans l'allée, il se signa.

Se relevant, il avança vers l'autel et découvrit Uriel et Arghun assis et recueillis. Et il aperçut..... mais oui, il la reconnaissait..... Monseigneur Ecaterina !
Un sourire lui barra le visage.
Avec toutes ses missions, il n'avait pas encore eu le temps d'aller la saluer.
Des souvenirs remontèrent quand tout jeune élève garde, il l'avait escorté en Lorraine et qu'ils étaient allés tous les deux préter mains fortes pour le sauvetage de mineurs alors qu'une mine s'était effondrée.
La voyant si triste, il se dit qu'il irait la saluer à l'issue de la cérémonie.

Il s'installa pas loin d'Uriel et Arghun sur l'un des bancs de devant.
Croisant ses mains, il baissa la tête et se recueillit priant pour l'âme de la défunte.

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Signature supprimée par {Antinea}
Niconoss
Niconoss arriva tranquillement de Nancy, un long voyage pour un moment si douloureux, lorsqu'il arriva devant la cathedrale, il fut surpris de voir le nombre de garde, mais n'en fit rien parraitre, il salua d'un signe de tete les gens qu'il reconnaissait et parti s'assoir dans les premiers rangs reservé a la famille, il avait pleurer la mort de sa tres cher cousine, et avait du mal a s'en remettre ...
Domi2309
Comme tous garde, c'est humblement et avec le plus grand respect pour l'évêque que Domi se présenta pour ses obsèques.

Vétu de ses atours de cérémonie, il entra dans la cathédrale qu'il ne connaissait pas,
triste jours pour découvrir un si beau lieu! se dit-il.
Passés l'huis, c'est un genoux au sol, qu'il se signa.
Il se dirigea sans bruit, jusqu'à un siège vacant et recita son credo Aristotélicien
.
pnj
tequila entra dans la cathédrale, se signa puis rejoignit son époux au premier rang. Elle s'assit sans bruit et lui prit la main, en signe de réconfort.
Elle le savait très proche de sa cousine, et bien triste de sa disparition...
Elle aussi était peinée de la mort de Mayella, devenue une amie depuis un certain temps...



Elia_von_strass
La brunette arriva. Elle avait revêtu une robe sobre noire. Elle était en deuil. Son cœur pleurait la mort de sa mère même si son visage ne le laissait pas voir. Il était impassible. Sans aucune expression. Complètement neutre. Pour une jeune fille, cela n'était pas normal. A 14 ans, cela n'était pas chose normal. Surtout pour elle qui était si enjouée, si taquine, si rieuse... Le changement était visible pour les personnes qui la connaissaient.

Elle était accompagnée de sa jeune sœur. Elle avait décidé de la garder à ses cotés. Elle espérait être une bonne tutrice. De toute façon, ce n'allait pas être le père de la petite qui allait s'occuper d'elle. Il savait qu'il avait une batarde, mais il ne s'était pas manifesté pour au moins lui donner un petit peu de son temps. C'était la seule chose que feue sa mère aurait souhaité qu'il lui apporte. Car pour le reste, elle était capable de s'en occuper. Aussi bien subvenir à ses dépenses qu'à son éducation. Enfin bon, là n'était pas le problème actuellement ni la raison de la présence de la jeune fille.

Le convoi, assez léger mais avec quelques gardes quand même, aux couleurs de la famille d'Acoma, arriva à Aachen. A son entrée, il ralentit. Ils avaient été obligés de prendre un rythme soutenu pour venir de Guyenne où les deux gamines vivaient maintenant depuis le décès de leur mère. L'ainée avait rejoint sa marraine. Celle-ci lui apportait un certain réconfort, même s'il n'était pas aussi important que celui de sa mère. Personne ne pourrait jamais remplacer sa défunte mère.

Les deux jeunes filles sortirent du carrosse. Elia la première. Ensuite Elvire aidée par sa sœur car le carrosse était assez haut pour la cadette. Les gardes de Trèves étaient là. Son cœur se serra un peu plus. Elle en avait vu quelques-uns à Coussey dans le passé. Elle souvenait surtout de leur arrivée à Coussey alors que les derniers jours de sa mère venaient. C'étaient eux qui l'avaient amené au château. Elle reconnu quelques visages, mais tout cela restait assez flou pour elle. Pour être honnête, sa préoccupation n'avait pas été la garde mais la santé de sa mère.

Les deux jeunes filles entrèrent dans la cathédrale. Certaines personnes étaient déjà là. Des visages qu'elle connaissait plus ou moins. L'actuel évêque de Toul était là. C'était elle qui avait fait entrer dans les ordres sa mère. Qui avait réussi à lui donner un nouveau souffle... Mais cela était loin maintenant. Elle reconnu aussi Uriel. Uriel qui était devenu le père chapelain de Coussey. Lui qui avait amené Mayella alors qu'elle était au plus mal à ce moment... Son oncle aussi était là. Puis elle vit Monseigneur Aymé sortir de la sacristie. Une autre des personnes qui avaient beaucoup compté dans la vie spirituel de sa mère. Mais pas que spirituelle...

La brunette prit un peu d'eau et se signa avant d'entrer réellement dans la cathédrale. Sa sœur la suivait. Les deux d'Acoma remontèrent l'allée. L'aînée saluait les personnes qu'elle connaissait, mais aussi les autres qui étaient présentes. Car toutes avaient connues Mayella, sinon elles n'auraient pas été présentes en ce jour.
Lorsqu'elle arriva au premier rang, elle salua son oncle. Elle expliqua à Elvire qu'elle devait rester un instant seule, mais que Niconoss n'était pas loin. Ni sa sœur. Elle voulait juste aller voir Aymé avant le début de la cérémonie. Elle déposa un baiser affectueux à sa sœur et la laissa sur le banc.

La jeune fille continua à avancer jusqu'à approcher d'Aymé.


Monseigneur.

Elle fit une révérence.

J'aimerais vous dire que je suis heureuse de vous revoir. Mais je dois bien avouer que j'aurais aimé que nous nous revoyions dans d'autres circonstances. Je pleure ma mère, comme vous, comme beaucoup ici présents.
Je souhaitais juste vous remercier d'avoir fait en sorte que ses dernières volontés soient respectées...


La voix d'Elia se brisa. Elle faisait tout pour retenir ses larmes. Mais la chose n'était pas aisée. Pourtant, jusqu'à ce jour, elles ne s'étaient exprimées qu'en privé, loin du monde et de ceux qui pourraient utiliser ceci contre elle ou contre sa famille.
Ingeburge
Agenouillée sur l'un des prie-dieu du premier rang, une femme, tout de noir vêtue et tête voilée, s'abimait dans la prière, ses mains gantées jointes laissant pendre un chapelet.
Elle avait joint sa place par l'une des entrées dérobées de la Cathédrale d'Aachen, ne tenant pas à croiser qui que ce soit en ce jour de funérailles.
Non loin d'elle, deux gardes impassibles et imposants avaient pris place, leur regard couvant jalousement la silhouette de leur maîtresse.

Attendant le début de la cérémonie rendant hommage à l'un de ses anciens évêques, le Primat du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ se recueillait.

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Liiiiiiiiiiiiiiiiiiibre! Enfin, va essayer

[Armes en chantier]
Uterpendragon
Alors qu'Aymé regardait, un peu dans le vide, les différentes tours de la ville, il vit que, peu à peu, un certain nombre de personnes étaient arrivés. Tous la mine grave. Son neveu Frederic, le diacre Uriel qui faisait un grand travail, à ce qu'on lui avait dit, son amie Ecaterina. Il donna à chacun une accolade amicale, puis arriva celle sans qui cet office n'avait plus tellement de sens : la fille de Mayella. Une simple et fragile délicatesse enfantine... Accompagnée de la cadette : Elvire.

J'eus aimé, mon Amie, que nous nous revoyons dans bien d'autres circonstances que celles-ci... Votre mère était une grande femme... J'espère qu'elle siège désormais auprès du Très-Haut !

Il lui sourit, enfin, s'efforça de sourire... Il était encore triste, mais devait le cacher. Peu après, il se tourna vers le cercueil, déposé sur le parvis, et psalmodia, comme à son habitude, tandis que sonnait le glas.

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu'elle puisse enfin voir le Tien, Seigneur.

Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Sœur.

Après l'amitié qu'elle a reçu, donné, et qui a guidé sa vie, accorde lui l'amitié ultime qu'est la Tienne, Seigneur.

Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Amie.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Mère.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.


Amen.

Quatre frères grégoriens vinrent alors soulever le cercueil, Aymé leur ayant demandé de venir l'aider pour cet office. Ils entrèrent, suivant de près l'évêque, qui menait la procession, et dont le regard inquisiteur avait bien remarqué la présence d'Ingeburge. Il n'eut pas la force de sourire, et laissa le cercueil ouvert, déposé face à l'autel.

Mes Amis, mes Frères, mes Sœurs... C'est l'âme bien en peine que je vous accueille ce jour afin de célébrer, mot bien inadapté, les funérailles de notre Soeur, Amie, Mère, Mayella... Chacun de nous ici avait une raison de venir se recueillir, soit parce qu'il la connaissait depuis des années, parce qu'elle avait été son guide spirituel, ou bien parce qu'elle était... sa mère.

Puisse-t-elle trouver la Paix...


Il tourna son regard vers Elia, puis inspira, difficilement, et s'approcha du cercueil. De ses mains, il alluma les bougies disposées autour de ce dernier, tout en psalmodiant.

L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route de Mayella et qu'elle la conduise maintenant au Royaume de Dieu !

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Uriel
Uriel fut honoré de recevoir l'accolade de Monseigneur Aymé Von Frayner, mais hélas, la douleur l'accablaît trop pour qu'il put l'apprécier à sa réelle et juste valeur.

Il écouta l'Evêque commencer la cérémonie puis un moment qu'il redoutait arriva : le cercueil dans lequel reposait le corps de Mayella fut porté face à l'autel pour comparaître face à Dieu.
Elle semblait dormir, aussi sereine que lorsqu'il l'avait quitté à Nancy.
A tout moment, on aurait pu croire qu'elle allait ouvrir les yeux et se réveiller en disant qu'elle avait bien dormi ... mais hélas si le corps terrestre était ici, l'âme, elle, était déjà aux côtés d'Aristote et Christos.

Le Major déglutît, et serra les mâchoires car la douleur de la tristesse nouait sa gorge.
Il était trop sensible et leva les yeux pour réprimer les larmes qui montaient déjà ...
Quelle injustice.

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Sybille_von_frayner
Sybille avait entreprit le voyage depuis sa retraite pour assister aux funérailles de Mayella.

Elle avait été surprise d'apprendre le décès si soudain de cette dernière. Cette nouvelle lui avait laissé un goût amer, mêlé d'incompréhension, de tristesse et de culpabilité.

Il est vrai que les deux jeunes femmes, depuis un certain temps, ne communiquaient plus guère.
Mayella était absorbée par son engagement au sein de l'Eglise Aristotélicienne. Et Sybille, quant à elle, se remettait difficilement de la perte douloureuse de son bien aimé père, de l'éloignement de sa mère, de cette soudaine solitude... Elle avait commis des erreurs et tentait de les réparer avec détermination. Et alors qu'enfin sa vie reprenait un sens, que les évènements petit à petit s'apaisaient, elle se rendit compte que finalement rien n'était acquis. Avec ce décès, la cinglante réalité se rappela à elle comme pour lui faire comprendre que si les blessures se refermaient le plus souvent, il n'en restait pas moins de nombreuses cicatrices, tantôt légères, tantôt profondes et douloureuses...

Pour Sybille, Mayella était un mystère. Elles avaient toujours entretenu une amitié un peu ambigüe... Il leur arrivait parfois d'avoir du mal à se comprendre.

Sybille se souvenait lui en avoir voulu de trouver grâce aux yeux de sa mère. Dieu qu'elle l'avait jalousé parfois d'être si proche de sa génitrice, si complice avec elle... Complice que jamais elle ne serait elle-même... Mais ce sentiment petit à petit avait fini par s'estomper. L'amertume avait laissé place à la résignation.

Elle se souvint aussi des petites tensions générées par son accession au trône ducal Lorrain. Mayella avait tant espéré ce poste. Et Sybille sentait bien que, même si son désir de servir le duché était ardent, Mayella en éprouvait une profonde déception. Et en vérité, Sybille l'avait comprise à l'époque... Sa soudaine et fulgurante ascension avait de quoi laisser pantois nombre de lorrains... Surtout ceux qui avaient déjà tant œuvré pour leur duché et dont Mayella faisait incontestablement partie.

A cette époque, Sybille avait parfois la sensation que Mayella ne venait la consulter ou la voir que lorsqu'elle avait une requête à formuler. Sensation due, et elle le comprit bien plus tard, à la paranoïa engendrée par ce poste à hautes responsabilités...

Et puis vint le temps de l’ordination de l’évêque. Sybille avait été étonnée d'apprendre que Mayella avait finalement choisi la voix de l'Eglise. Pour quelle raison ? Elle s'était souvent interrogée à ce propos. Mais les échos sur son travail, son engagement, sa dévotion ne laissaient aucun doute. Mayella était un évêque réputé, volontaire, présent et manifestement doué.

Culpabilité... Amertume...

Du fond de sa retraite, après avoir appris la mort de cette amie un peu particulière, Sybille se remit en question. Elle repensa aux années passées, aux destinées qui avaient été les leurs... Elle songea à ces moments de complicité qu'elles avaient toutes deux connues, de l'écoute si apaisante de la jeune femme...

Elle aurait dû aller lui parler avant son décès. Elles auraient du faire table rase, se réapprendre... Sybille avait d'avantage connu la femme que l'évêque. Elle regrettait de n'avoir pas fait la démarche d'aller à sa rencontre, dans un climat de sérénité, sans enjeu ni convoitise, sans jalousie ni amertume...

C'était son cher et tendre ami Uriel qui l'avait informée de cette mort dramatique. Il était effondré. Et dans la tête de la jeune duchesse tout s'était soudainement bousculé... Tant de regrets inavoués...

Elle avait promis à Uriel d'être à ses côtés pour les funérailles de Mayella. Et elle était présente, comme un rendez-vous convenu d’avance.

Elle était arrivée de bonne heure ce jour là. Depuis Argentat, la route avait été longue et parfois périlleuse. Et elle avait souhaité se recueillir dans une chapelle annexe de la Cathédrale... Solitaire, elle s'adressa au Très Haut, l'implorant pour la paix et le repos de l’âme de Mayella.
Et elle s'adressa aussi à elle, plus personnellement, évoquant des souvenirs communs, leurs anicroches, leurs sourires, leurs joies, leurs peines. Pour la première fois, elle lui avoua tout ce qu'elle avait sur le cœur et espérait que là où elle se trouvait, elle entendrait ses prières.

Son visage tour à tour se tendait ou se déridait. L'évocation de tant de souvenirs ne pouvait la laisser insensible. Et quand elle entendit petit à petit la cathédrale se remplir, les voix monter, les proches et les fidèles de l'évêque prendre place en ce saint sanctuaire, elle décida de rejoindre l'assemblée.

Elle quitta dans un bruissement de soieries le prie-dieu sur lequel elle était agenouillée et se dirigea lentement vers le centre de la cathédrale.

Ce saint lieu était presque devenu familier. Il raisonnait tellement différemment selon les évènements qui amenaient les fidèles en ses murs… Tantôt ils étaient porteurs de joie et de gaieté, et d’autre fois synonyme de tristesse et de deuil…Contradictions flagrantes et pourtant si logiques… Car toutes les étapes de la vie d’un croyant mène au Très Haut, quelqu’en soit leur nature.

Sybille put constater la présence de son frère jumeau, de quelques lorrains ainsi que d’Uriel. Elle approcha sans bruit et avant que son oncle Uterpendragon n’entame la célébration, elle embrassa chaleureusement son frère tant aimé. Elle lui sourit. Un regard vers Uriel suffit à lui faire comprendre qu’elle voulait être à ses côtés. Fedy comprit aussitôt et la laissa s’éloigner. A pas de velour, elle vint prendre place sur le siège se situant à la gauche d’Uriel et, spontanément, elle lui prit la main, tournant son visage vers lui et lui adressant un sourire qui se voulait réconfortant… Bien qu’elle savait qu’en cet instant, rien n’aurait pu réellement le consoler.

Elle se moquait bien des apparences qui pouvaient paraitre trompeuses. Uriel était plus qu’un ami. C’était un frère. En cet instant de recueillement, et de profonde tristesse, elle se devait de le soutenir de tout son cœur et de toute son âme, tout comme lui l’avait fait pour elle à la mort de son père.

Elle savait Elia non loin d’eux, prés de Niconoss. Son cœur se serra à la pensée de cette toute jeune fille et de sa petite sœur qui venaient de perdre leur mère. La vie, malheureusement, ne faisait pas de concession…

Mais la voix de son oncle s’éleva soudain, brisant le silence. La cérémonie débutait…

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Uriel
Tandis qu'il levait la tête et les yeux vers le plafond de la Cathédrale, comme si cela allait empêcher les larmes de couler, il sentit un main se poser sur la sienne.
Cette chaleur bienfaisante lui fit chaud au coeur ; tournant la tête, il croisa le regard de Sybille, sa filleule, sa chère amie, sa soeur de coeur.

Bien que ses yeux furent tristes, il lui adressa un sourire et cligna lentement des yeux pour la remercier de sa présence.

Elle lui avait promis d'être présente à ses côtés et elle était là, son regard protecteur posé sur lui.
Il possédait tout son soutien, et il aurait bien besoin de puiser dans cette force lorsqu'il ferait l'hommage de Monseigneur Mayella, plus tard dans la cérémonie.
Sans elle près de lui, il ignorait où il aurait pu trouver cette énergie.

Retournant sa main, Uriel prit celle de la Duchesse dans la sienne et la serra légèrement.
Ses pensées étaient trop lointaines pour réaliser à ce moment que c'était bien contraire à la convenance, bien qu'il n'y ait rien eu de malsain dans ce geste, elle était son amie, sa confidente et c'était avec l'innocence d'un adolescent qu'il avait fait ce geste.

Le temps semblait une fois encore figé, il revivait les événements tragiques et cette blessure à peine cicatrisée se rouvrait.
Mais le temps ferait son oeuvre, comme il l'avait fait pour la Duchesse lors de la disparition de son Père. Elle l'avait rassuré sur ce point.

Il n'y avait rien besoin de rajouter, aucune parole n'était nécessaire, ils avaient tous deux compris ce que chacun avait à se dire en cet instant.
Ces gestes si simples, si naturels, telle était l'Amitié artistotélicienne.
Le Diacre Itinérant pensa un instant aux paroles de Christos : "Dans ce cas, si vous tombez sur le chemin, un frère s’arrêtera, et vous relèvera. " et ce frère, dans ce cas précis était une soeur, pour Uriel, c'était Sybille.

Il soupira et tourna ses yeux vers Monseigneur UterPendragon, qui allait continuer la cérémonie.

_________________
pnj
Elvire arriva avec sa soeur. Elle avait mit une robe noire. Sa soeur lui avait expliquer, quand elle lui avait demandé où était leur mère, qu'elle était aller rejoindre le trés haut...

Elvire avait beaucoup pleurée. Elle avait du mal a comprendre qu'elle ne reverrais pas sa maman.

Puis Elia lui avait dit qu'elle allait devoir assister a un cérémonie, pour dire adieu à leur mère.

Elle étaient montées dans le carrosse, et était arrivé à la cathédrale. Elia l'avait aidé a descendre, puis elle avait commencer à rentrer à l'interieur. Elvire était un peu perdue. Il y avait beaucoup de monde, la plupart qu'elle ne connaissait pas. Puis sa soeur lui expliqua qu'elle devait parler a quelqu'un, un grand dont elle ne compris pas qui c'était.

Elle resta assise sur le banc, pas trés loin de Niconoss. Elle regarda sa soeur s'éloigner. Puis elle regarda tout ce monde, des grands, et se sentie perdue. Elle voulait sa maman. Elle lui manquait...

Elvire baissa la tête, des larmes coulant sur son visage... Tandis que l'homme commencait la cérémonie...
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