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[RP] Ballade sur la route

Kaeronn
Ce n'est plus une impression, le carrosse ralentit encore un peu. Le toit semble gémir sous l'effort d'un poids important. La femme murmure rapidement à son mari, ses mains se posant sur ses épaules. La petite fille regarde autour d'elle, inquiète à son tour. Les yeux sont rivés sur le dessus du carrosse, et Kaeronn jette un nouveau regard à Babak. Elle ne semble pas vraiment avoir entendre les chocs au dessus de leur tête. Chocs qui s'apaisent d'ailleurs, en même temps que quelques gouttes d'un liquide rouge passent en coup de vent par la fenêtre.

C'est... C'est du sang??

Kaeronn hoche sombrement la tête, et sans plus attendre, glisse une main derrière son dos pour saisir un poignard à lame recourbée. Son regard est fixé, comme hypnotisé, par la fenêtre du carrosse. Le cocher devait avoir un grave problème. Le carrosse ne s'arrêtait pas pour autant, et le cerveau du tonnerrois réfléchissait à toute vitesse. Il bondit alors soudainement sur ses jambes, et ouvrit l'autre portière du carrosse.

Babak! Saute et cours!! Ça peut être dangereux!

De sa main libre, il saisit son épaule et d'une poigne de fer, l'oblige à se pencher sur la route.

Saute bordel!!!!

Petite poussée dans le dos pour l'aider, et voila que la baronne est proprement éjectée du carrosse. Il la voit rouler un moment, espérant qu'elle ne se soit pas fait mal. Il la rejoindrait après. En espérant qu'elle se cacherait dans les bois. A côté de lui, le noble sort une courte épée de son fourreau. Il regarde Kaeronn, le visage fermé, les dents serrés.

Vous m'aidez? Le noble regarde sa femme et sa fille. Ne bougez surtout pas de la. Si jamais il m'arrive quelque chose, courrez!

Kaeronn se contente d'acquiescer d'un hochement de tête affirmatif. Le carrosse termine le virage, et le tonnerrois sert dans sa main le poignard. Les chevaux semblent s'arrêter, et aussitôt la voiture s'arrête. Aussitôt, Kaeronn saute du carrosse et se retourne d'un bond, poignard à la main. Le cocher est affalé sur son siège, la gorge proprement ouverte, la tête dans le dossier lui servant d'appui. Il peut apercevoir de l'autre côté du carrosse, la tête d'un jeune homme, qui le perce de son regard un très court instant. Le tonnerrois lève son poignard, paré à toute éventualité. Le noble bondit à son tour de la voiture, du côté de l'assassin.
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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
Babak29
Babak songeuse et dans ses rêveries ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d'elle, quand elle remarqua quelques goutelettes s'écrasaient contre les fenêtre et cela en nombres de plus important.

C'est... C'est du sang??

Babak regarda autour d'elle quand elle vit Kaeronn, le regard profond et noir, elle n'eut pas eut le temps de réfléchir que kaeronn ouvrait la portière et lui demandait de sauter.

Babak! Saute et cours!! Ça peut être dangereux

Le carosse roulait encore, moins vite il est certe moins vite que les minutes précédentes, mais Kaeronn l'obligeait déja à se pencher pour sortir hors du carosse. Babak résistait jusqu'au moment ou kaeronn la poussa, elle tomba au sol et roula...

A l'aiiideeeeeee!!! Kaeronnnnnn

Babak se protégea immédiatement le visage, ferma les yeux et pria Aristote pour qu'elle s'arrête...Elle continua sa descente infernale jusqu'au moment ou elle heurta un arbre, et s'arrêta net. Au choc, elle sentit ses os craquer, et dans un souffle court elle ferma les yeux et plongea dans une inconscience... Elle revoyait son visage, ses paroles qui lui disait de sauter et de courir, ses mots tournoyaient et se répétaient dans sa tête, elle essayait d'ouvrir les yeux sans y arriver, ou était elle bloqué, elle ne pouvait plus bouger ,que lui arrivé t'il??
--Jabor


Ils avaient marché en silence, d'un bon pas. Les deux hommes se mouvaient comme des ombres dans la forêt, à ceci prés qu'il ne faisait pas noir en ce début d'après midi. Après quelques instants, ils étaient arrivés devant une route. Chemin de terre et de cailloux qui serpentait entre les collines et le bois. A leur gauche, Bourbon, qu'on ne distinguait que de très loin, en bas dans la vallée. Jabor hocha la tête d'un air satisfait, puis se tourna vers son apprenti.

Tu sais ce que tu as à faire. Arrête ce carrosse d'une manière ou d'une autre, et tue ses occupants. Normalement, il ne devrait pas tarder si les renseignements sont bons.

L'homme savait en lui même qu'ils l'étaient. Un bon assassinat demandait nombre d'informations afin de prévoir un maximum tout imprévu pouvant faire échouer l'opération. Des nombreuses années qu'il avait tué et formé, Jabor n'avait jamais changé de méthodes. Et venait aujourd'hui, l'avènement d'un autre assassin, Varèna. Il irait loin sans doute s'il réussissait ce premier test. Il avait jusqu'ici appris rapidement, avec une volonté satisfaisant les désirs de Jabor. L'homme n'avait pas son pareil pour débusquer les orphelins dont les membres de la famille venaient d'être tués. En faire des assassins devenait un jeu d'enfant. Canaliser les forces du gamin tout en attisant son désir de vengeance. Lui montrer les dangers des pulsions humaines. Il s'était constitué ainsi un vaste réseau dans tout le royaume.

Jabor regarda le jeune homme acquiescer de la tête et partir d'un pas serein. Un peu trop serein peut être. Sans doute la partie la plus dure avec Varèna. Il n'avait encore jamais tué, et la première fois n'était jamais simple, surtout quand on avait le temps de réfléchir. Et le jeune homme l'avait ce temps. Ce premier test serait décisif.

L'homme regarda le long de la route. Absolument personne. Tant mieux, il ne faudrait pas trop compliquer la tâche du jeune apprenti. Tranquillement, Jabor se posta derrière un bosquet d'arbre, et encocha une flèche à son arc. Première leçon de l'assassinat: ne jamais laisser de témoins. Et au premier passant, il couperait la vie afin de ne pas gêner son apprenti. Être la au mauvais endroit, au mauvais moment, c'était somme toute assez fréquent dans ce genre d'opération, sur une route déserte, à priori. Restait également la possibilité que d'autres personnes montent dans le carrosse. Mais la, Varèna devrait faire le travail. Et si quelque chose ne tournait pas rond, il serait la. Il se demandait déjà comment l'apprenti assassin s'y prendrait pour arrêter la voiture. Se planter au milieu de la route pour arrêter le cocher d'une flèche dans la gorge? Dangereux. Lui aurait sauté sur le toit de la voiture pour arrêter tranquillement le carrosse. Il espérait que Varèna ferait de même.

Enfin, le carrosse arrive, et il a à peine le temps d'apercevoir le reflet du soleil sur une lame que Varèna s'installe à la place du cocher pour tirer les rênes. Les chevaux ralentissent lentement, trop lentement. Mais l'apprenti assassin semble maitriser parfaitement la situation. Un homme descend du carrosse en sautant pendant que Varèna fait de même de l'autre côté. Un deuxième homme bondit hors de la voiture, sans doute pour combattre l'apprenti assassin.


La vitesse..., grogne Jabor intérieurement. Il ne doit pas avoir le temps de te combattre.

Il peut voir d'ici la petite épée de l'homme face au poignard de l'assassin. Il bande son arc, prêt à viser et tirer au besoin. Jabor est plus que calme, plus que tranquille. Il respire la sérénité avant le meurtre, preuve du savoir faire, de la longue expérience de sa vie. Si Varèna se fait tuer, alors c'est qu'il n'en valait pas la peine. Ils finiraient le travail. Mais il avait confiance dans son apprenti.
Babak29
Babak était allongée près de l'arbre qu'elle avait heurté durant sa descente, elle se battait pour ouvrir les yeux, son âme était bloqué dans ce corps immobile, et elle s'énervait à vouloir se battre contre elle même... Elle revoyait toute la scène depuis son départ de Bourbon vers cette aventure qui elle l'espérait finirait bien.. Kaeronn? Comment va t'il, j'espère qu'il ne lui arrivera rien.. Aucun doute, elle avait confiance en lui, le voyageur solitaire s'en sortirai très bien, il avait l'habitude de voyager et a du à plusieur reprise tomber sur des brigants...

Elle ne sentait aucune douleur, était elle morte? Elle restait allongé et essaya de bouger encore ce corps inerte, et d'ouvrir ses yeux, sans y parvenir, elle ne pouvait pas rester là et mourir comme ça... La panique l'envahit, elle voulait voir ses enfants et Kaeronn... Elle pria ...


Aristote ce n'est pas encore l'heure pour moi, aide moi à retourner encore à la vie, j'ai encore beaucoup de choses à accomplir ici, même si je rêve de revoir ma filleule et mon mari... Laisse moi à nouveau respirer l'air des bois....s'il te plait

Babak se demandait si il l'avait écouter, en général, il ne le faisait pas, quand kat avait sombrer à la naissamnce de ses jumeaux, elle avait prié mais elle est partie quand meme... Etait elle condamné à mourir seule dans ses bois... Elle se débattue encore quand soudain une douleur revint petit à petit jusqu'à envahir tout son corp et elle hurla

Aiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Avait elle rêvé? Ou avait elle vraiment crié? Elle essaya d'ouvrir les yeux et une lueur vint l'éblouir, elle les referma aussitôt pour mieux les réouvrir... Elle essaya de bouger, mais ses membres lui faisait mal, elle souleva la tête pour voir son état..

Je crois que je ne me suis pas louper, enfin je suis vivante encore merci Aristote, pour une fois que tu m'écoute pffff

Babak se souleva doucement pour réussir à s'asseoir, chaque mouvement était douloureux, elle regarda sa robe qui était en lambeau, ,

hum une tenue encore moins digne pour une baronne

Elle sourit malgrès la douleur, elle saignait de la jambe, elle souleva les lambeau pour voir qu'une branche était enfoncée dans la chair.. Elle l'enleva avec précaution et arrêta de faire couler le sang avec un garot fait d'un tissus.. Son épaule était déboitée aussi, elle n'arrivait pas à soulever son bras, elle regarda autour d'elle, souleva son bras pour que sa main attrape une branche solide et d'un coup sec tira dessus... Un crac se fit entendre.. Elle respira profondément

Oufff, j'ai meme pas eut mal, allez debout maintenant !! je vais pas rester planter ici...

Babak s'aida de l'arbre pour se lever, elle regarda la pente qu'elle avait dévaler, il faudrait qu'elle y retourne pour retrouver le chemin principal qui la ramènerai vers bourbon, mais elle se souvint des paroles de Kaeronn, de courir, en même temps dans cet état ca risquait d'être dure... Que faire? Elle trouva un baton assez haut et solide pour supporter sa marche, et décida de remonter la pente pour rejoindre la route...
--Mathilda_


Mathilda rêvait à la nouvelle chambre que lui avait promis Mère.

Vous verrez, lui avait-elle dit, j’y ai prévu de superbes dentelles, roses et violettes, un lit que saura vous ravir, un coffre empli de nouvelles tenues, et de nombreuses servantes pour s’occuper de vous.

Le regard de l’enfant s’était illuminé, songeant à à sa nouvelle vie, dans leur nouvelle demeure. La gamine avait beaucoup pleuré de laisser sa nourrice et son ancienne chambre, mais Mère avait su la consoler et lui faire oublier la tristesse qui l’avait envahie à ce moment là.
Ce n’était point le cas de Père, qui avait vivement rétorqué suite aux paroles de Mère, la vilipendant.


Arrêtez de trop gâter cet enfant.
Mathilda, vous devrez obéir à votre précepteur et faire vos prières tous les jours, sinon vous tâterez de ma cravache, je vous l’assure.


La fillette avait baissé les yeux devant son géniteur, ne sachant que trop bien qu’il était fort capable de mettre ses menaces à exécution. Malgré le sourire réconfortant de Mère, elle s’était tassée sur son siège, essayant d’oublier l’image d’un vieux percepteur qui lui crierait dessus tout le jour, sans nul doute. Des larmes piquantes lui étaient venues aux yeux, encore une fois. Oui, sa nourrice allait terriblement lui manquer. Mais elle avait la huitaine, bientôt neuf années. Il était temps pour elle, d’après Père, d’agrandir ses connaissances, et également d’apprendre à devenir une véritable damoiselle.

Mathilda avait déjà eu l’occasion de rencontrer son futur mari, sa nourrice lui avait glissé le renseignement à l’oreille lorsque l’enfant s’était présenté en leur demeure avec ses parents. Père avait fait des courbettes, Mère avait revêtu sa plus jolie robe, et Mathilda s’était remémoré tous les conseils afin d’effectuer une révérence qui rendrait fiers ses parents. Elle avait jaugé le garçon discrètement, la couleur de ses cheveux, sa façon d’attraper une pâtisserie sur la table et de s’empiffrer avec. Son petit nez mutin s’était froncé, et la mère du futur épousé avait jeté un regard plein de réprimande à l’enfançon. Plus tard, elle avait longuement pleuré dans les jupons de sa nourrice, lui confessant que jamais elle ne pourrait épouser garçon si peu gracieux. Non, elle si délicate, cela ne se pouvait.

La voiture avançant cahin caha, la fillette songeait donc à tout cela, quand celle-ci s’arrêta soudainement. Elle suivit les échanges entre les gens qui se trouvaient à l’extérieur et ses parents en silence, sa petite poupée serrée contre elle. Pour une fois, elle donnait raison à Père. Mathilda n’avait aucune envie de partager son siège avec des inconnus, même si la dame disait être noble. D’ailleurs, la dame ne ressemblait en aucune façon à une dame de bonne famille. Où était sa jolie robe, son éventail, son chaud manteau d’hiver et sa belle coiffure ? Et aussi, où étaient donc ses gens, qui auraient du l’accompagner ? Et puis, Mère et Père lui avaient toujours expliqué qu’une damoiselle bien élevée ne devait point sortir seule, et encore moins en pleine forêt.
La mine boudeuse, elle observa Mère qui leur offrait de les conduire, serrant encore plus sa poupée contre elle quand l’homme entra dans la voiture, sûre qu’il aurait profité d’un instant d’inattention de sa part pour lui dérober.

Et puis soudain, le bruit, et le carrosse qui ralentit sa course. Le regard affolé de la fillette chercha celui de Mère et de Père. Que se passait-il donc à l’extérieur du véhicule ? Les choses s’accélérèrent, et c’est les lèvres tremblantes que Mathilda entendit quelqu’un dans la voiture crier qu’il y avait du sang. Elle poussa un petit cri, persuadée sur l’instant que le filet de voix qui sortait de sa petite gorge s’était fait plus fort.


Père, que se passe-t-il donc ?

Le passager accueilli peu de temps avant se leva alors, accompagné de Père qui sortit une arme. Mathilda n’avait jamais eu aussi peur que ce jour, même la fois où des loups s’étaient aventurés sur leur propriété et avaient hurlé à la mort, avant que les domestiques de Père ne les abattent enfin. Elle se tourna alors vers Mère, lorsque l’homme jeta hors de la voiture la soit-disant noble, le regard encore plus affolé.

Mè…Mè…Mère…

Courir, Père leur avait dit de courir. Mais présentement, la fillette se trouvait complètement paralysée par la peur. Avant même qu’elle ne puisse réagir, elle sentit un liquide chaud couler le long de ses cuisses et s’étendre lentement sur le sol. Terriblement gênée, son regard se fixa sur ses chaussures, de chaudes larmes faisant tressauter son corps frêle.
--Varena


A peine ses deux pieds touchèrent le sol qu'il su. Trop lent. Déjà un homme armé sortait du carrosse, et ça, ce n'était pas une bonne chose, pas du tout. Les moutons devaient attendre qu'on les abattent, ils ne devaient en aucun cas se prendre pour le loup. Varèna dévisagea l'individu et son épée. Bon, pas de loup, même pas une renard. Mais il ne fallait jamais négliger un outil qui pouvait tuer.

Inspiration, expiration. Celui qui combattait jusqu'à la mort, celui qui ne lâchait rien, plus courageux qu'un loup, plus agressif qu'un renard, c'était lui, le coq. Il représentait le symbole incompris. Le coq a de puissants ergots, ne lâchait jamais rien, il venait de la campagne et la boue ne lui faisait pas peur, contrairement à cet homme qui agitait maintenant son arme comme un vulgaire morceau de métal. Il assura sa prise.

Du calme, vite, il faut faire vite. Alors qu'il se jugeaient encore, le jeune apprenti effectua un pas de côté à gauche suivit d'une feinte rapide avec son arme, mordant à l'appât l'homme plia le bras pour parer l'estoc porté large. Le bruit des lames qui s'entrechoque fut aigu, émettant un sifflement du au frottement de celle-ci car déjà celle de l'apprenti glissait, prenant de l'élan directement grâce à l'appui de son ennemie. Les deux lames se séparèrent alors, l'homme porté par le poids de sa lame et de son geste était maintenant en retard sur le prochain coup porté qui s'en vint du côté opposé. Un violent choc dont ses bras, peu habitués à ce genre d'effort, accuseraient le coup. Le voilà l'animal, recroquevillé. S'en est fini, pas de terrier.

Et voilà le troisième acte. Les fractions de secondes gagnées permettaient de placer un coup qu'il ne pourrait parer efficacement, mais il fallait en finir. C'est qu'il n'avait pas à se battre ainsi si longtemps. Varèna tournoya sur lui-même et l'attaque si simple fut-elle était difficilement parée pour un homme qui n'avait pas l'habitude de la voir venir, dont l'élan de son arme s'en allait stopper une attaque à un côté opposé qui ne viendrait pas, et d'un corps si faible qu'il ne saurait l'esquiver. La lame pénétra la chair dans un craquement d'os. Le noble tomba à terre sous le coup. Ce qui fit ressortir le métal de son épaule, faisant remonter un côté de sa clavicule proprement tranchée en deux. Varèna regarda l'épaule, même si l'homme vivait, le bras qu'elle portait ne servirait plus jamais.

Mais voilà, l'homme ne vivrait pas. Un coup d'estoc fut le glas. De haut en bas, plantant le sternum ressortant par les lombaires. Le jeune apprenti sourit, pas qu'il se montrait soudainement sadique, mais devant la mort, bordel, qu'est-ce qu'il se sentait en vie !
En vie... en parlant d'en vie... c'est qu'il en reste, des "en vie".

Avec précaution il visionna l'intérieur de cette calèche qui devenait tombeau. A la vue du barbu, de son regard lourd, pesant, il frissonna. Et cette lame dans ses mains...
Un cri, celui de la femme qui, réalisant sans doute ce qu'il était advenu de son époux se transforma en un hurlement aussi terrifiant que terrifié. C'est sans passion, sans pensée, sans réflexion, par réflexe...
Par la lune 1 , souffla t-il réalisant qu'il avait déjà coupé la gorge de la femme. C'était si... si...facile ?

Ou pas. Reste la fillette. Et là, il l'a regarde. Il n'aurait pas dû. Sa main ne tremble pas, mais il hésite, une.. deux... trois... ce n'est qu'une enfant se dit-il. Comme lui. Non, il ne l'ai plus. Plus depuis quoi, cinq minutes tout au plus. Varèna redresse la tête, mais pas les yeux. Il se reprend, bande ses muscles, se prépare à frapper. Maintenant ! ... Mais rien ne bouge.


- Je...
Pas d'autres mots.

1. par la lune : qu'on pourrait traduire "par l'enfer". L'enfer aristotélicien est lunaire.
--Mathilda_


Tout est si rapide… et si lent en même temps.
De plus en plus recroquevillée sur son siège, sa poupée serrée tout contre son cœur, le corps de Mathilda part dans un rassurant mouvement de balancier. Tout doucement, la comptine chantée par sa nourrice sort de ses lèvres d’enfant, pour oublier toute l’atrocité de ce qui est en train de se dérouler près, tout près, trop près d’elle.

Allez on part, on met les voiles
On va s'offrir une autre étoile
On quitte la terre aujourd'hui
Pour visiter la galaxie


Il y a d’autres couplets, mais seul celui là tourne en boucle dans sa petite tête. Chanter la rassure Un monde où le chant existe ne peut être si moche, si cruel.
Le bruit des lames qui s’entrechoquent résonne dans son crane, lui faisant pousser un cri silencieux, car plus aucun son ne peut sortir de sa bouche. Un horrible craquement lui fait relever la tête, doublé par le hurlement lancé par Mère. Des larmes, chaudes, coulent sur ses joues, finissent leur course dans son cou. Le corps de Père s’effondre.

Un mouvement à l’entrée du carrosse lui fait tourner la tête. Un jeune homme se tient là, lame à la main, du sang frais dégoulinant encore du métal. Mathilda ne peut retirer les yeux de cette vision. Rouges carmin, les gouttes qui s’écoulent l’hypnotisent. Son regard se fixe, mais la lame disparaît de sa vision.
Le temps s’arrête, le corps de sa mère s’écroule à son tour, sans autre forme de procès.
Son regard se fige alors dans celui de l’assassin, sans comprendre son geste.

Un mot semble se former sur ses lèvres, que Mathilda n’entend pas. Doucement, la fillette déglutit, son petit cœur battant à tout rompre. Une idée folle lui traverse l’esprit alors qu’elle glisse, glisse encore le long du siège, pour se retrouver au sol. Celle de son promis, chevauchant un étalon, épée à la main. Au grand galop, il se dirige vers le meurtrier, pourfendant l’air avec son arme, pour enfin lui régler son compte. Fermant les yeux, elle imagine Père et Mère se relever, sans aucune blessure. Son esprit se persuade de cette vision, si fort qu’elle s’attend à les voir debout quand ses opales s’ouvrent à nouveau sur la scène macabre.
Mais Mère est toujours là, immobile, le liquide rouge s’écoulant de sa gorge, qu’elle a si souvent couvert de baisers.

Enfin, elle lève un regard désemparé vers l’homme accueilli plus tôt, qu’elle aperçoit de l’autre côté, devant l’ouverture des portes. S’est-il passé une minute, une heure, une journée ? L’espace temps est déformé, Mathilda ne sait plus.
Lui, pourra-t-il arrêter ce massacre ?
--Jabor


Parfait. Le plus dur avait été réussi quand il avait regardé Varèna sauter sur le carrosse. Si jamais il était retombé tout de suite, Jabor aurait visé la tête du cocher, et la flèche serait partie transpercer son crâne. Si les chevaux avaient alors continué leur route droit devant, les arbres les auraient aisément arrêtés. Mais naturellement, les animaux auraient poursuivis leur chemin en suivant le tracé de la route. Et l'homme se serait vu dans l'obligation d'abattre l'une des bêtes. Le carrosse serait alors sorti de la route, et se serait peut être renversé. A moins que les arbres l'en empêchent.

Mais Varèna avait rapidement mis le cocher hors d'état de nuire, et arrêtait le carrosse. Lui ne se serait pas embarrassé à sauter à terre. Sans doute aurait il sauté directement à l'intérieur de la voiture en attendant qu'un passager ouvre la portière pour sortir. Surprise, ennemi déséquilibré... Et enfin petit espace pour se battre, ce qui lui aurait parfaitement convenu en tant qu'assassin. Deux trois coups de poignards, et cela aurait été dans la poche. Varèna dut au contraire faire face à un homme de famille prêt à défendre jusqu'à la mort sa famille. Dangereux. Même si le noble ne savait pas combattre, la peur insufflait la dose de courage et de rage nécessaire pour vaincre un ennemi deux fois plus fort que lui. Il suffisait de ne pas être attentif. Mais l'apprenti assassin s'en sortit bien.

Jabor ne cessait en même temps de lancer des coups d'œil autour derrière le carrosse, s'attendant à voir surgir une autre calèche contenant quelques gardes. Normalement, les informations montraient que la famille des Dolancis ne se faisait que rarement protéger dans les petits voyages. Et tel avait été le cas aujourd'hui apparemment. Une fois ceux ci éliminés, ils pourraient pénétrer sans trop de difficultés dans leur demeure. Le mari possédait quelques lettres qu'il tenait à récupérer. Et alors Aubenin ne pourrait plus se cacher complètement. Il grimaça légèrement à ce souvenir. Ce n'était pas souvent qu'ils échouaient, mais la mission de base avait failli tourner en catastrophe. Et l'homme qu'il avait réussi à infiltrer s'était sauvagement fait torturer et assassiné. La guerre, c'est la guerre...

Ses yeux ne perdent pas de vue le carrosse, alors qu'un long cri d'horreur retentit à l'intérieur, rapidement étouffé. Attentif, il plissa légèrement ses yeux. La femme était morte, sans aucun doute. La question était maintenant de savoir si la dernière personne à tuer était déjà à l'état de cadavre ou non...
Kaeronn
Kaeronn semblait pétrifié. En un très court instant, l'homme était tombé sur le sol, dégoulinant dans son propre sang. L'apprenti assassin avait bondi dans la voiture et égorgé la femme d'un geste propre et rapide du poignard qu'il tenait dans sa main. Voila maintenant qu'il ne restait plus que la petite fille. Enfant apeurée, abandonnée par ses parents, livrée à elle même par un destin plus que cruel. Son seul tord avait été de naitre dans la famille Dolantis. Et maintenant, la voila qui glissait sur le sol de la voiture, aux pieds de Varèna qui semblait soudainement plus nerveux. Le bras n'arrivait pas à descendre pour laisser le poignard accomplir son œuvre.

Jusque la sans réaction, Kaeronn sembla retrouver d'un seul coup ses jambes, et il grimpa d'un seul bond sur la première marche du trépied permettant d'entrer dans le carrosse. Un deuxième bond, et il était à son tour devant la petite fille, à porter de lame de l'apprenti assassin qui venait de tourner les yeux vers lui, semblant incapable de porter un coup. Un très bref instant, le tonnerrois lut dans les yeux du jeune homme la peur. Peur de voir l'autre poignard déchiqueter son ventre, afin de venger les nobles qui venaient de mourir. Kaeronn vit Varèna lever enfin son poignard, avec l'intention de se protéger.

Mais le tonnerrois fut bien plus rapide. Il saisit d'une main les cheveux de la fillette, et tirant fortement dessus, souleva la jeune enfant du sol, jusqu'à ce qu'elle ne touche plus pied par terre. Pendant un infime moment, les yeux de la fillette croisèrent les siens. Ceux du tonnerrois étaient sombres, et ne reflétaient aucun sentiment. Son bras se détendit, et effectua rapidement un mouvement du bas vers le haut. La pointe de son poignard vint d'abord s'enfoncer sous le menton, transperçant le pharynx et déchirant la langue. Sous la violence du choc, le poignard empala la tête de la fillette, s'arrêtant dans un craquement alors que la pointe atteignait le palais osseux.

Un flot de sang sembla bouillonner dans la gorge de la petite, se déversant lentement alors par la bouche de la fillette, tachant les bottes de Kaeronn. Ce dernier leva un regard sur l'apprenti assassin, et retira d'un coup l'arme de la tête de l'enfant. Il lâchait en même temps la tête de Mathilda, laissant s'effondrer par terre le cadavre. Le tonnerrois garda un court instant ses yeux fixés dans ceux du jeune homme, avant de parler d'une voix basse et légèrement grondante.


Un assassin ne doit jamais hésiter, quelque soit sa victime. Tant que tu n'auras pas cela dans ta tête, tu ne serviras à rien.

Le tonnerrois regarda alors son poignard maculé de sang, et le laissa tomber à terre, à côté du corps de la fillette. Et alors que le jeune homme semblait enfin prêt à parler, Kaeronn le prit de vitesse.

Oui, il y avait bien une autre femme. Mais laisse la. Elle ne fait pas partie de leur famille. J'en avais juste besoin pour pouvoir monter dans ce carrosse. Elle est noble, rajouta-t-il pour Varèna, lisant la lueur d'interrogation dans les yeux de celui-ci. Elle n'a rien vu, elle n'est témoin de rien. Supprimer tout témoin, mais ne tuer que si nécessaire. Laisse la moi et rejoint Jabor. Dis lui ce qu'il s'est passé.

Il posa une main sur l'épaule de Varèna, serrant celle-ci.

Tu seras bientôt des notres, ne t'inquiètes pas. Tu t'es bien débrouillé, jusqu'à celle-ci... Du bout de la botte, il touche le corps de la fillette. Va maintenant.

Et détournant le regard, Kaeronn sauta du carrosse comme si il avait été projeté de celui-ci. Il roule par terre, s'arrête, et profite de cette position pour lever les yeux afin de voir si Babak n'accourt pas de son côté. Mais peut être la baronne s'était elle faite mal. Ce qui arrangerait ses affaires. L'assassin se releva, et jetant un coup d'œil derrière lui, aperçut de loin Jabor qui le regardait. Aucun geste entre les deux hommes. Seul un petit sourire changea fugitivement le visage de Kaeronn. Son meilleur ami disparut alors dans la forêt, sans doute bientôt rejoint par Varèna.

Et voila qu'il apercevait Babak sur la route, plus loin. Il se recomposa un visage légèrement effrayé, dégouté et choqué. Prêt à l'accueillir.

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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
Babak29
babak perdait beaucoup de sang, elle sentait la chaleur coulait le long de ses jambes pour s'écrasait sur sa chausse, elle s'arrêta un moment pour resserer le garot, la plaie était vilaine et à chaque pas, elle avait l'impression que que sa blessure s'écartée, elle poursuivit la montée mais chaque pas devenait de plus en plus difficile.
Elle s'arrêta encore une fois, la douleur devenait insupportable, mais elle continua, sa rage et sa volonté la faisait avancait un peu plus...

Des cris, elle entendait des cris d'une femme au loin, que se passait-il? kaeronn allait il bien? Elle essaye d'accélérer la cadence, elle y était presque, quelques pas et elle rattraperait la route, plus qu'un petit effort
Elle souleva sa jambe meurtit par la douleur pour avancait un peu plus.. une dernier pas et elle arrivait enfin sur la route. Elle apercevait, le carosse au loin, il n'y avait pas de mouvement, étaient- ils tous morts?


Kaeronn !!!

Elle avancait doucement dans l'espoir qu'il lui réponde, elle devenait un peu plus faible à chaque pas, elle regardait droit devant elle dans l'espoir de le voir, lui, de le savoir en vie... Puis elle l'aperçut, le soulagement, elle avanca puis sans la prévenir, ses jambe de répondait plus ... Elle s'écroula, de fatigue, de douleur peut être tout en gardant son regard vers lui....Et dans un souffle court et lui dit

Kaeronn vient m'aider s'il te plait
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babak de Salières baronne de Villandry
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