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[RP]Nous cherchons tous quelque chose... ou quelqu'un...

Aelith
Une scène.

Voilà que son cousin lui faisait une scène. Il était plutôt doué, d'ailleurs, l'animal! Se retenant d'éclater de rire d'une part devant la logorrhée verbale de Stephan, et de se prendre la tête dans les mains de désespoir d'autre part face au scintillement de jalousie qui brillait dans ses yeux, elle s'éclaircit la gorge, s'apprêtant à donner une explication plus ou moins bien ficelée à cette histoire. La jolie rousse n'était pas dupe: elle avait passé trop d'années aux côtés du grand brun - décidément, les bruns avaient sa préférence! - pour ne pas savoir qu'il s'était approprié le rôle de grand frère exclusif, avec tout ce que cela impliquait. Et au fond, elle était exactement la même... Sauf qu'elle connaissait assez bien son cousin pour savoir qu'il ne resterait jamais durablement avec une femme. Il était trop charmeur pour cela, du moins pour le moment...

Laissant les deux hommes échanger quelques mots, un sourire amusé sur les lèvres, elle prit enfin la parole quelques instants plus tard.


Aldaric, et elle appuya fortement sur le prénom, sachant que cela agacerait d'autant plus son cousin si elle ne respectait pas les convenances, m'a offert un verre de vin, et je ne pouvais décemment pas refuser l'invitation d'un homme de goût, l'éducation que j'ai reçue ne me le permet pas. Et si tu étais un tant soit peu bien élevé toi aussi, cousin, tu te saisirais prestement de ma canne pour me débarasser et tu irais demander au tenancier qu'il me prépare un thé, me permettant ainsi de saluer l'homme qui m'a très galamment offert son bras pour me raccompagner jusqu'ici. Je note d'ailleurs que tu ne l'as même pas remercié pour sa prévenance. Ce ne serait évidemment pas toi qui serait venu me chercher sous le coup de l'inquiétude pour t'enquérir de ma santé... M'enfin...

Un peu de mauvaise foi ne faisait jamais de mal! C'était devenu un jeu, entre eux deux; un jeu qui n'en finissait jamais. Un jeu où l'ironie régnait en maître depuis des années. La jeune Aelith adressa un clin d'œil à son cousin qui, grommelant pour la forme, attrapa sa canne et salua d'un signe de tête poli d'Eälven avant de s'éclipser. Éclatant d'un rire sonore, Aelith dut prendre quelques secondes pour reprendre son souffle avant de se retourner vers Aldaric.

Il mordille seulement, mais il n'est pas méchant dans le fond. Et puis vous voyez, il suffit de lui lancer un bout de bois pour qu'il coure le chercher...!

Sourire amusé. Il allait être temps de se séparer pour les deux jeunes gens cependant...

Je vais devoir vous laisser. Vous avez une mère à retrouver, j'ai une famille à apprendre à connaître... Nous aurons sûrement beaucoup de choses à nous raconter si d'aventure nous nous recroisons un jour!
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Aldaric
Trop court fut le temps passé avec elle...
Sur le coup, Aldaric s'amusait de cette situation et de cette joute verbale entre les deux cousins. L'amour en famille est si bon ! Son sourire ne le quittait pas et le jeune brun salua Stephan qui obéissait au doigt et à l'œil à Aelith.

Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et celle ci allait se terminer là. L'Eälven se tourna alors face à la jeune femme et l'écouta silencieusement. Trop vite, trop tôt... Il allait devoir s'incliner devant le temps une nouvelle fois, incapable de le battre... Jamais. Aldaric retint alors un soupire et esquissa un léger sourire.


Soit, nous devons reprendre nos aventures respectives...

Et sur ces mots, le jeune homme attrapa la main de sa vis-à-vis toujours accrochée à son bras pour lui déposer un délicat baiser en s'inclinant par la même occasion. Difficile de quitter une personne aussi agréable.

Votre rencontre fut un réel plaisir, Dame Aelith ! Et si vous avez besoin d'un bras ou d'une oreille, n'hésitez pas à m'envoyer une missive, je me ferai un honneur de vous aider...

J'espère que nous pourrons un jour nous raconter nos périples... Vous êtes d'une agréable compagnie madame.


Sur ces mots, Aldaric lâcha à regret et lentement la main de la jeune femme, la faisant glisser jusqu'au bout des doigts, avant de se reculer d'un pas et d'attendre que celle ci agisse. Il n'allait pas partir tant qu'elle ne sera pas retournée dans sa chambre...
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Rodrielle
Sémur, le même jour…

Les lettres vont vite en Bourgogne, surement des pigeons de compétition dirons-nous, et Rodrielle n’eut que quelques heures tout au plus à être morte de trouille.
Le lien familial est vraiment fort n’est-ce pas ? Apparemment, les deux protagonistes avaient eu la même idée, la même envie, au même moment. Coïncidence ? Peut-être mais Rodrielle n’y croit pas vraiment… non, non… c’est quelque chose de bien plus fort ! En tout cas, la donzelle fut heureuse d’avoir une réponse aussi rapide de son fils…




Cette lettre m’a fait tomber des nues. A vrai dire je ne m’attendais pas que tout se passerait ainsi… Mais sache en tout cas que ta lettre me rend heureux ! Voilà quelques mois que je suis à ta recherche et enfin elle aboutit ! J’ai entendu dire que tu étais parti pour le Poitou où je me suis rendu et où j’ai appris que tu étais remonté en Bourgogne, où je suis… Actuellement je me trouve à Dijon. Donc ne bouge pas, j’arrive le plus vite possible !
Tu me manques aussi … Horriblement. Et saches que je n’ai jamais cessé de t’aimer ! Même après avoir appris une nouvelle pour le moins renversante. Tu ne changeras donc jamais ?! Ne t’inquiètes pas m’man, je rigole.

A très vite,
Alda


Elle en serait même tombée de sa chaise tiens ! Rodrielle avait relu la lettre au moins cinq bonnes fois avant de se rendre compte : Aldaric était pas loin d’elle ! Bon sang de bonsoir ! Voilà comment la vipère fut heureuse pour le reste de la soirée, ne se souciant presque pas de sa dernière phrase. Qu’avait-il appris de si renversant ? Son appartenance à la Zoko ? Possible… D’où cette question ironique probablement… Non elle ne changera jamais, pour sur ! Tout comme l’amour pour son enfant ne changerait pas non plus…

Bref, après avoir lu une sixième fois sa lettre, Rodrielle courut prévenir Bri de la nouvelle ;

Briiii !! Tu sais quoi ?! Aldaric a répondu ! Il arrive demain à Sémur ! Mon dieu Bri… J’ai peur…

Erf. V’là que maintenant la donzelle était stressée comme tout ! Remontée de sentiment trop forte pour la donzelle qui avait voulu tout enfouir dans son « moi profond » pour faire encore mieux son travail. Bon, rassurez-vous, elle n’en tremblait pas non plus, pis quoi encore ?! Mais tout son passé remontait à la surface… Toutes ses erreurs, toutes ses pertes… Douloureux passé que l’on ne peut jamais renier.

Mais qu’importe ! Bon sang Rod’ remets toi un peu ! L’espoir renait devant toi ! Tu vas retrouver le fruit de ta passion, le fruit de ton grand Amour, celui avec un grand A, que l’on n’oublie jamais, celui qui nous fait vibrer rien qu’en y repensant. Oui, Rodrielle, tu as perdu beaucoup durant ces années là, mais aujourd’hui voilà que tu peux reconstruire quelque chose… Tu vas retrouver TON fils !

Dans tous les cas, une chose était sûre : elle avait hâte d’être au lendemain.

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Atelier de création
Aelith
Avait-elle réellement perçu cette lueur de tristesse dans les yeux d'Aldaric? Aelith laissa échapper un soupir qui se termina dans l'air vivifiant de cette fin d'hiver. Le baise-main qu'il déposa sur sa main la laissa un instant muette. C'était une chose qui arrivait rarement à la jolie rousse: peu de gens étaient capables de lui clouer le bec. D'ailleurs, si sa mémoire ne lui jouait pas de tours, personne n'avait encore réussi cet exploit, à part le vieux domestique qui semblait ne jamais vouloir la voir grandir. Répondant par sa plus belle révérence au poli baise-main qui lui avait été fait, Aelith répondit à son tour:

Allons Aldaric, si le Très-Haut le veut, il ne manquera pas de faire à nouveau se croiser nos deux routes! Et puis, j'ai la possibilité de disposer des services de coursiers qui sauront vous trouver où que vous soyez, je n'en doute pas.

Ceci était une réponse positive à la proposition de correspondance qui lui avait été faite. Un sourire aux lèvres, quittant la main du jeune homme, elle se retourna et esquissa quelques pas en direction de la porte avant d'arrêter net sa marche. L'espace d'un instant, le temps sembla se suspendre: Aelith réfléchissait, et ce n'était pas chose facile. L'âpre combat entre la petit voix qui symbolisait la raison et celle qui incarnait la douce folie avait lieu, et c'était assez éprouvant pour elle. Finalement, ce fut la seconde qui l'emporta. Aelith se retourna vivement, puis après s'être approchée d'Aldaric, déposa un furtif baiser sur sa joue, de ceux que font les petites filles souvent prises sur le fait par leurs sévères mais amusés parents.

Que le Très-Haut vous garde... malgré toutes les bêtises que vous ne manquerez pas de faire!

Puis, sur un sourire amusé, elle s'éclipsa définitivement.
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Aldaric
Difficile de croire à ce qui vient de se passer. Comme un rêve que vous avez envie de terminer avant de vous réveiller, trop beau pour le laisser s'échapper. Il boit ses dernières paroles avec un sourire et l'espoir qu'il la reverra un jour, elle qui le rend étrange, poétique, presque trop. La douce lumière s'éclipse enfin et qui s'arrêta à nouveau. Peut être a-t-elle entendu le soupire que le jeune homme poussa, ou pas ? Puis le saut de l'ange. Doux baiser qu'il n'oubliera pas, comme une caresse qui le rassure à nouveau. Promesse gravée au creux de sa joue qu'il finit par caresser. Puis elle part, lentement...

Que le Très-Haut vous protège, vous, ma dame...

La brise du soir fit glisser les dernières paroles du brun jusqu'à la belle qui s'engouffra dans l'auberge. La fin d'un rêve...

~ Retour à la réalité ~

Le jour se lève enfin. La nuit fut horriblement longue pour l’Eälven, trop occupé à repenser à sa soirée avec Aelith mais aussi à imaginer cette rencontre. Bien sur, ça il l’avait déjà fait maintes et maintes fois, imaginant tomber sur elle et l’accoster comme si de rien était avant qu’elle ne saute dans ses bras. Mais Aldaric savait très bien que ca ne se passerait pas comme cela…

Le jour était venu, pour lui, pour elle, de se retrouver. Et aux premières lueurs, le jeune homme prit la route à cheval, foulant les sentiers au galop. Pas de temps à perdre, elle ne devait pas attendre. Et alors que le vent fouettait son visage, le brun se demandait ce qu’elle allait penser de lui, vu ce qu’il était devenu. Un sourire se dessina sur son visage d’ange à cette pensée. Evidemment il n’était plus le gamin de 17 ans trop pompeux et fier pour avouer quelconque sentiment… Non, à présent il avait sa propre identité et sa propre vie.

L’arrivée fut rapide à Sémur, surtout lorsque l’on est plongé dans ses pensées. Son cœur commençait à battre plus fort, voir à lui faire mal. Trouver la taverne, la trouver ELLE. Pour cela, pas d’hésitation : il suivait son instinct. Ainsi, le jeune homme entra dans une taverne non loin du marché, qui ne payait pas de mine. Penser comme elle, penser mercenaire aussi… Rien de mieux pour être tranquille qu’une taverne qui ne payait pas de mine.

La porte s’ouvrit donc et le brun entra dans l’arène. Il y avait peu de monde en cette matinée, ce qui serait plus pratique pour la retrouver. Mais, à première vue, elle n’était pas là. Soupire profond d’appréhension de la part du brun qui s’avança vers le comptoir en refaisant son cardigan. Il fallait qu’il soit beau pour sa mère…


Heum… bonjour… Connaissez-vous une certaine Rodrielle ? Rodrielle d’Eälven pour être précis.

Voilà le début d’une désagréable attente.
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Rodrielle
Et c’est qu’il a dû attendre longtemps.

Rodrielle était dans l’une des chambres de cette même taverne à tourner en rond. Elle savait pertinemment qu’Aldaric serait là le matin même car il avait hérité de son impatience et de sa ponctualité. Mais le fait est qu’elle aussi était morte de trouille. Voilà deux ans qu’elle n’avait pas vu son fils, deux ans où elle s’en est voulu à mort du décès de sa fille et de son départ à lui. Et aujourd’hui, alors qu’elle savait que ces retrouvailles mettraient fin au cauchemar, elle hésitait à descendre.

La donzelle s’arrêta alors face au miroir et se regarda. « Regarde comment tu es devenue Rodrielle »… Son teint était effectivement plus pâle qu’à l’accoutumé, son tatouage à l’œil gauche faisait certes ressortir ses yeux mais aussi son appartenance à un groupe de mercenaire. Plus rien en elle ne respirait la mère aimante. Et ca, Aldaric allait-il l’accepter ? Rodrielle poussa un profond soupire et quitta le reflet du miroir pour la porte de la chambre. Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir après tout… Ainsi, dans un élan de courage, la donzelle sortit de son antre et descendit lentement les marches...


-Rodrielle ? Beh oui que j’connais c’te Rodrielle ! Elle traîne ici avec toute la troupe depuis un bon mois maint’nant ! Dame charmante même s’il faut pô la faire chier ! Enfin s’t’une Zoko s’avez m’sieur ! Et qu’est-qu’vous lui voulez à la Rod’ ?


Et là, c’est tout un monde qui renaît. Il est là, Aldaric, assis au comptoir à écouter les paroles du tavernier que Rodrielle et la Zoko croisent tous les jours depuis un mois. Il est là et en apprend un peu plus sur elle. Et… Bon sang, elle n’arrive pas à le reconnaître. Où est l’adolescent dont elle se souvient ? Où sont ses traits d’enfants dont elle se souvient ? Maintenant, c’est devenu un homme, grand et beau… A tel point qu’il ressemble à son père.

Alors, un sourire se dessine sur son visage. Et elle a hâte de lui parler. Rodrielle descend les dernières marches de l’escalier, silencieusement, et s’approche d’Aldaric jusqu’à se retrouver derrière lui.

Je suis là, Aldaric…

Sa voix n’est qu’un murmure tellement la donzelle est submergée par l’émotion. Ca y est, il est là devant elle, son fils.

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Atelier de création
Aldaric
« Rodrielle ? Beh oui que j’connais c’te Rodrielle ! Elle traîne ici avec toute la troupe depuis un bon mois maint’nant ! Dame charmante même s’il faut pô la faire chier ! Enfin s’t’une Zoko s’avez m’sieur ! Et qu’est-qu’vous lui voulez à la Rod’ ? »

Aldaric déglutit silencieusement. Il se doutait bien que cette taverne serait celle où Rodrielle aurait dormi, mais le tavernier lui en dit trop. Zoko… Cette troupe qu’il ne connaissait pas mais qui semblait si dangereuse pour les autres. A les entendre parler, cette bande de mercenaires semblait être redoutable et Aldaric se demandait bien si sa mère y consacrer le restant de sa vie.

« Je suis là, Aldaric… »

Cette voix, il l’aurait reconnu entre mille. Sans même se retourner, il sentait déjà le regard doux et la chaleur de cette voix maternelle se poser sur lui comme un cocon protecteur. Comme si jamais ils n’avaient été séparés. Aldaric revivait son enfance rien qu’avec cette voix réconfortante… Alors pendant deux secondes le brun ferma les yeux et sourit, rassuré. Puis il osa enfin se tourner.

Aucune réaction au départ. Les deux personnes restaient là à se contempler, tentant de reconnaître les traits familiaux, de capter leur regard respectif. Aldaric ne fut non plus étonné du changement de sa mère. Il resta quelques instants à inspecter ce ‘tatouage’ qu’elle arborait à l’œil gauche, mais fut rassuré de voir qu’elle avait toujours le même regard intense et le même sourire… Il était rassuré.


Maman ! Je suis si heureux de te revoir !

Sans plus attendre, et avant que l’émotion ne l’étreigne trop, il prit Rodrielle dans ses bras –remarquant par ailleurs qu’il faisait au moins une tête de plus qu’elle- et la serra fort pendant de longues minutes. Cette fois ci, il ne la lâcherait plus ! Jamais !
Son bonheur était à son comble. Voilà deux ans qu’il voyageait en se demandant s’il devait la revoir ou pas et à présent son hésitation lui semblait stupidité. Comment vivre sans sa mère ? Comment ne pas aimer celle qui vous a protégé du mieux possible ? Celle qui vous a porté est toujours dans notre cœur et dans notre vie. Et, ce jour là, Aldaric savait qu’il l’aimait toujours autant, quoi qu’elle ait pu faire.

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Rodrielle
Longues minutes. Trop longues minutes d'attente à se contempler. Mais pourtant, elle l'admire son fils. Il est si séduisant, si grand... Beaucoup plus imposant de près que de loin d'ailleurs. Mais il finit par la prendre dans ses bras.

Soulagement.

Elle reste quelques temps dans les bras de son grand et le sert contre son cœur, comme avant. Souvenir de lorsqu'il était enfant et qu'il rechignait pour faire un câlin à sa mère. Aujourd'hui, Rodrielle a déjà l'impression qu'il est plus doux, plus sentimental qu'avant, et c'est tant mieux !

Rodrielle se recule alors, et pose sa main sur la joue de son fils en le regardant avec attention.

Moi aussi je suis très heureuse !
Tu as tellement changé...


Rassurée, elle s'installa alors sur la chaise de bar à coté d'Aldaric et commanda un verre. C'était le moment de rattraper le temps perdu.

Alors, qu'as-tu fait depuis... tout ce temps ?

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Atelier de création
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