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[RP] Faut pas louper la correspondance!

Daemon.
Daemon encore à Forcalquier avait surveillé les voyageurs arrivant d'Aix. Il avait joué le médiateur entre les provençaux et les autorités françaises. Il fit envoyer un pli à la princesse Armoria...

Citation:

A son altesse Armoria de Mortain, Princesse de France,


nous vous écrivons en ce jour, nous Daemon seigneur de Ceyreste, provençal fait et cause pour un retour en empire de notre beau comté, pour vous donner de bonnes nouvelles.

Suite à une discussion avec la Marquise Hersende, je lui ai promis de vous parler d'un groupe de provençaux souhaitant rejoindre Forcalquier pour y visiter leur famille depuis trop longtemps éloignée. C'est avec grandeur et bonté que vous m'avez tout dessuite fait part de votre soutien quand à cette demande.

Et bien mis à part une provençale que je n'ai aperçu et dont j'ignore l'état, je puis vous assurer que le reste du groupe est arrivé entier à destination. Ainsi s'il était encore nécessaire de prouver combien la princesse de France était grande, cet acte n'en serait qu'un enième exemple.


Puisse le Très Haut veiller sur vostre bonne personne...

Avec tout mon respect,

Fait à Forcalquier le 19 mars 1458
Daemon seigneur de Ceyreste



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Armoria
Citation:


Messire Daemon, le bonjour,

La personne qui manquait à l'appel est sans nul doute cele qui m'a écrit qu'elle était déjà occupée lorsqu'elle a reçu ma réponse. Elle a reçu, tard hier soir, confirmation qu'elle pouvait toujours rentrer chez elle, il va de soi. Mais au vu de l'heure à laquelle j'ai pu répondre, sans doute avait-elle déjà pris ses dispositions : elle ne devrait donc être là que demain.

Bien évidemment, tout civil désireux de laisser les armes et rentrer chez lui recevra de moi accord positif - le temps de vérifier que tout est transmis, pour confirmer que la voie est libre.

Puisse le peuple ainsi comprendre, comme nous le disons depuis le départ, que ce n'est en rien contre lui que nous nous battons. J'espère par ailleurs que cela aidera Forcalquier à retrouver un niveau de vie normal.

Notez qu'à cette décision, le Vicomte Namaycush est partie prenante, puisque nous avons baillé ces laissez-passer d'un commun accord.

Cordialement, que Dieu vous garde,
Armoria de Mortain

PS : faites savoir que les Catalans ont été repoussés dans la campagne, ainsi que l'armée scorpion noir. L'armée IPM a pris pied hors des murs. Nous avons à Forcalquier des hommes et des femmes qui connaissent ceux de Toulon, je gage que cela les mettra en joie, et les rendra aussi fiers des membres d'IPM que je le suis. La vaillance, la bravoure, la conviction dans faille de toutes nos troupes est une réelle source de joie, et j'entends bien m'en faire l'écho en France.

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Armoria
Votre Altesse ? Tenez :

Citation:
Au Royaume de France et au Saint Empire Romain Germanique.


Moi, Savié Audisio, dicte Ref1, Seigneur de Lorgues, Vice-Chancelier de Provence, dûment mandaté par sa Grandeur Delaïdo de Villaréal, dicte LedZeppelin, VIIIe Comtesse Illustre de Provence Libre, invite les officiels du Royaume de France et du Saint Empire Romain Germanique à me rejoindre pour entamer une discussion sur l'avenir du conflit en cours.

La présence à cette discussion n'engage en rien l'une des parties quant au dénouement possible de cette réunion. Un lieu de discussion neutre sera choisi entre nous par la suite.

Le but de cette démarche sera de renouer un dialogue entre les officiels des trois parties engagées, que nous espérons constructif, permettant ainsi à terme d'épargner de nombreuses vies et de sortir de cette spirale de violence qu'est la guerre.

Pour notre avenir.

Fait à Aix-en-Provence, le 15e jour du mois de Mars 1458



Citation:


Arles la franche, le 19 de Mars 1458,

Messire, le bonjour,

Discuter n'engage en effet à rien - du moins tant que nul document n'est scellé, stipulant accord. Votre proposition trouve en moi écho favorable ; je vous tiendrai sous peu au courant de qui viendra. Quant au lieu neutre, la rase campagne aux environs d'Aix me semble un choix judicieux, se trouvant peu ou prou à mi-chemin pour tous. Il suffira de trouver un endroit où la bonne visibilité permettra d'assurer la sécurité des participants. Ce genre de réunions étant toujours plus ou moins tendu, chacun craignant que ses officiels tombent dans un piège, un tel endroit devrait rassurer tout le monde.

Ma préférence irait naturellement vers une chapelle : comme le veut la coutume, nulle arme ne se peut porter en un lieu consacré.

Bien évidemment, je ne réponds qu'au nom du Royaume, puisque nous sommes plusieurs concernés, et laisse totale latitude aux autres parties en présence.

Cordialement, que Dieu vous garde,
Armoria de Mortain, Grand Maître de France

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Enored
Le parchemin était arrivé, avec de nombreux autres, tous apportés par des pigeons épuisés ... ou stressés à l'idée de se faire bouffer ? allez savoir ... quoiqu'il en soit, ce parchemin là, l'Irlandaise l'avait calé dans le fond de sa poche. Pas le temps, pas l'envie, pas le courage de réponde pas tout de suite en tout cas. Lance organisée, armée intégrée ... maudit temps libre à combler ... parchemin donc ...



Caline,

Je prends enfin ... le temps de te répondre. Ces derniers jours ont été agités. La mairie a été reprise par Gmat ... un sombre inconnu pour toi certainement mais un nom qui pour moi des relents de Joinville ... d'une taverne ouverte par un Andalous ... d'une amie dagueuse ... et du reste que tu sais ... étranges souvenirs ... impressionnant comme tout me ramène à la Zoko ... souvent ... si souvent. Je me demande ce que la Féline devient ...

Pour répondre à ta question, l'insupportable blessé se porte comme il peut ... de mieux en mieux.

Ici, on s'organise ... tu comprendras que ... si pigeon intercepté je ne peux te dévoiler plus que cela.

Courage ma belle ... on boira bientôt une chope ... non on videra bientôt des chopes ensembles.

Et oui ... plutôt eux que nous .... parce que je lui ais promis de rester en vie.

Eno.


Sortie de sa tente, parchemin confié à un simple pigeon, la rouquine tient trop à son corbeau pour le voir finir dans les assiettes du MAO ....
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Stephandra
Après son passage à la tente du mire, elle chercha sans relâche Dami, quand elle vit une femme seule assise se tenant la tête entre les mains, Stéphandra trouva qu'elle avait un peu la silhouette de Dame Damisella.

En s'approchant elle l'entendit marmonner et la reconnu, c'était bien elle, elle se mit face à elle


Bonjour Dame Damisella, ça fait un moment que je vous cherche

Dami leva les yeux et regarda Stephandra comme si elle était folle et lui répondit d'une voix neutre


Damisella? Vous m'avez appelé comme ça?

Oui Dame Damisella c'est vostre nom.... la jovente se demande ce qu'il se passe et s'accroupit face à la femme doucement

Damisella,Damisella d'accord et vous, vous êtes qui?
Et nous sommes où là?


Bon apparemment la jeune femme avait perdu la mémoire, Stéphandra machinallement passa la main dans la chevelure de Dami comme pour la rassurer, quand elle sentit un grosse, non énorme bosse.
Bah voilà, ça s'expliqua elle avait du prendre un vilain coup sur la tête, la pauvre.

Stéphandra prit le temps de s'assoir près d'elle et de lui raconter qui était Dami, son époux parce qu'elle avait un époux, lui parler aussi de la Princesse Armoria....

Pauvre Damisella ça lui faisait beaucoup d'informations d'un coup là, déjà qu'elle semblait las, la jovente en rajoutait. Elle soupira mit sa main sur celle de Dami et lui dit.


Bon Dame Dami, je vais vous amener à la tente du mire, vous allez vous reposer un peu et je repasserai vous voir très rapidement d'accord?

L'amnésique acquiesça de la tête,ou elle avait reconnu l'ancienne camériste d'Armoria ou elle avait eut confiance, l'essentiel était qu'on prenne bien soin d'elle, la jovente repasserai pour lui redonner le message de sa suzeraine. Stéphandra la guida jusqu'à la tente médicale et alla s'installer pour écrire un message pour la Princesse.





Vostre Altesse,

J'ai fini par trouver Dame Dami, par contre elle a reçu un mauvais coup sur la tête. Elle me semble dans le vague, mais ne vous souciez pas je l'ai amené à la tente du mire, elle est maintenant en de bonnes mains.

J'irai prendre de ses nouvelles demain matin et vous tiendrez au courant.

Respectueusement

Stéphandra



La camériste appella un messager et lui ordonna de trouver la Princesse sur le champ, au plus vite.

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Nennya
Arrivée à Arles, la Duchesse retrouva son tendre fils, le couvrant de baisers et de câlins, il lui avait demandé d'écrire à son père pour le rassurer sur son sort maintenant qu'elle était à ses côtés. Justement, elle déplia la dernière missive qu'elle avait reçu de lui, dans un langage des plus...incompréhensible.

[quote="Alcalnn"]
Citation:
Ma douce, mon aimée,

Ny dobtz punh que jo tramas ssas lettras, per so que ambedoi nos serons bientost enssemps.
Sapia que jo habo plain sanetat et sio bio.

Jo te amada,
Ma douce,
A.


Le matin venu, après avoir manié l'épée pour sa première arrivée, elle écrivit à son époux.

Citation:
Mon aventurier,

Moi, Nennya, ton épouse, pas comprendre, ce que toi, as écrit. Dès que nous serons ensemble, je tiens à t'examiner au plus vite, le meilleur médecin, tiens à constater si tes fonctions principales marchent encore, notamment au niveau de l'écriture. Je suis arrivée à Arles, j'ai avec moi nostre fils, soit rassuré, la famille est presque réunie, il ne manque que toi et Enzo. Il est au Mont Saint Michel, sous bonne garde. Sait-on jamais...Il paraît que quand le chat n'est point là, les souris dansent.

Te quiero mucho mucho mi gato,

Nennya.




Elle versa un peu de cire, et fit demander à ce qu'on l'expédie au plus vite vers l'espagnolo gascono gato.

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Alcalnn


C'était en harnois complet, frais et dispo, que le Duc de Mortain arpentait les alentours de Brignoles. Il avait récupéré une partie de ses gens qui l'avaient suivis de Normandie à Genève, en passant par ce trou perdu de Provence.
Un courrier l'avait alpagué alors qu'il quittait l'abbaye de Thoronet où les moniales ne lui avait pas fait un très bon accueil jovial. Il les avait grassement remerciées et avec son vassal Neville de la Brée au Mont, il était repartit en campagne. Cependant, il avait pris soin de répondre à sa douce:

Citation:

Ma Douce,

Je ne suis point malade, tu ne reconnais donc pas là ma langue paternelle? Tant pis! Je l'aime et j'aime à l'utiliser, l'escrire et la parler. Je suis au mieux, les mires m'ont enfin laisser partir et je vais m'empresser d'aller venger ma navrure.
J'ai eu les minutes de l'Echiquier, et je t'avoue que certains ont de la chance que je ne sois point avec eux. Je ne savais pas qu'il y avait autant de félons en Normandie... Mais de la part des rancuniers j'aurais du m'en douter.
Je t'apprend aussi que Gênes s'est rendue et que la fin de la guerre est proche. Nous écraserons conjointement les rebelles comme un revers de main.
Comment s'est déroulé ton premier accrochage? J'ai appris que vous aviez tenté de rentrer dans la ville d'Arles. J'espère que tout vas bien pour toi.

Je t'aime,
Ton Chat,
A.

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Armoria
Dami, un mauvais coup sur la tête ? La lettre de Stephandra était trop vague, elle voulait en avoir le coeur net avant de prévenir l'époux de sa vassale.

Chaque jour amenait son lot de demandes de laissez-passer de Provençaux voulant quitter les armées et rentrer chez eux en paix. Et chaque jour, elle leur répondait, leur demandant en retour de s'engager à ne plus combattre et aider à la bonne marche de leur ville et de leur marché. Elle était - une fois de plus - fière de ses hommes qui obéissaient à ses consignes. Et Namaycush devait en penser autant des siens, lui qui avait accepté, tout comme elle, de laisser passer les civils. Elle ne craignait qu'une chose - et le leur disait dans chaque laissez-passer accordé : se méfier de leurs propres armées, qui n'hésiteraient sans doute pas à les tuer.

Ce samedi, elle eut sinistre confirmation de cette crainte : des gens auxquels elle avait accordé libre passage avaient en effet réussi à passer sans encombre entre leurs armées. Celles des Français, des impérialistes, des loyalistes... Mais avaient été attaqués par les armées Provençales. L'une d'elle lui avait écrit depuis son lit de souffrance.


Citation:


Le bonjour, dame,

Ainsi donc, ce que je redoutais s'est produit... Vous m'en voyez navrée, au-delà des mots.

Je ne sais hélas trop que dire, sachant que là où vous êtes, le ravitaillement pose souci à tous, autant aux plus faibles des villageois qu'à nos blessés.

Je ne puis que vous inciter à venir en gargote - en personne ou par écrit, si vous vous trouvez trop mal en point pour vous déplacer - pour dénoncer ces actes. Que les méfaits soient connus, et que vous réclamiez le droit de nourriture et de labeur.

Montrez-vous, dénoncez, parlez, et incitez les civils à quitter les armées, que nous puissions vous aider à en finir avec ces gouvernants qui n'hésitent pas à tuer leur propre peuple. C'est contre eux que nous sommes là, pas contre les populations civiles... Qu'ils se retrouvent seuls face à nous, et la Provence aura tôt fait de retrouver la paix qu'elle mérite comme tout peuple.

Vous ne deviendrez pas Français, vous resterez provençaux, et vous ne craindrez plus de voir arriver des armées ennemies parce que vos gouvernants auront commis des méfaits.

Parlez pour la paix, dame, et que vos blessures, contre lesquelles je ne puis mais, convainquent les autres civils de quitter les rangs, et de rentrer chez eux cultiver leur champ, travailler dans leur échoppe, retourner étudier... Retrouver leur vie, enfin.

Que Dieu vous garde,
Armoria de Mortain

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Istanga
On prend sur soi, on respire un grand coup... rester calme. Puis on prend la plume et on essaie de rester détaché, même si ce n'est pas facile. Et on envoie un message à une amie, sans savoir quand il arrivera. Un message, lot de consolation dans une loterie aux billets truqués.

Citation:


De Istanga de Lendelin
à Alexandra1, en sa maison de Forcalquier


Arles, le 20 mars

Chère Alexandra,

Les nouvelles, surtout les mauvaises, filent plus vite que le vent. Je suis effondrée de constater, une fois de plus, le manque de respect de la parole donnée de ceux en qui vous aviez confiance. Que puis-je ajouter qui n'aie pas déjà été dit?

Je ne puis que vous assurer de mon soutien moral, car je suis loin de Forcalquier. J'aurais aimé être près de vous pour vous porter mes soins, mais cela m'est impossible pour le moment. Il me semble pourtant qu'un médicastre est basé à Forcalquier, je vais me renseigner.

Tout ce que je puis faire, à ce jour, c'est essayer de vous distraire un peu et, peut-être ainsi, vous apporter quelque réconfort. Notre intendant a dû vous remettre un ouvrage de ma part. Il s'agit de copies que j'ai pris la liberté de faire il y a quelques années déjà, de textes sacrés très anciens, l'Aveyda. Il ne s'agit que de morceaux choisis, dont je voudrai vous faire partager la poésie. J'ai remarqué votre intérêt à l'égard de la calligraphie et ai pensé que vous seriez heureuse de pouvoir l'examiner de près. J'ai bien entendu traduit le tout à votre intention et j'espère que ce cadeau vous aidera à affronter ce qui vous arrive.

Ne soyez pas rebutée par l'apparente naïveté des textes, mais laissez vous porter par leur musique.

Savez-vous que la faute la plus honteuse à cette époque était le mensonge? En second venaient les dettes, non pas en tant que telles, mais parce qu'elles menaient le plus souvent au mensonge.

Je vous laisse méditer et prie pour votre rétablissement. Faites moi connaître vos besoins, prenez contact avec ma soeur qui est à Forcalquier.

Avec toute mon amitié,

Istanga de Lendelin

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C'est toute l'histoire de ma vie.
Damisella
Ainsi l'obscurité dans laquelle elle était plongée se dissipait lentement, mais si lentement...

Qu'elle fut mariée, elle s'en doutait, l'alliance qu'elle portait, le poids de l'enfant qui grandissait en son sein l' en assurait.

La princesse, vague réminiscence d'une longue tresse blonde, d'un sourire, des images lui revenaient , fragmentaires, sentiment d'un lien les unissant.... elle écouta Stephandra lui conter ce qu'elle savait d'elle , de sa vie...
Envoyer un mot même bref à son époux, le rassurer, lui qui ne savait pas ce qu'il s'était passé. Comment écrire à une personne dont on ne sait plus rien?

Prendre son courage à deux mains, se lancer en en disant le moins possible, le rassurer, sans savoir quels sont ses sentiments à lui.


Citation:

Forcalquier ce 20 mars

Mon époux
Je vais bien, enfin, si ce n'est une énorme bosse qui a provoqué de petits ennuis.. Mais notre enfant semble bien se porter.
J'espère que tout va bien pour vous

Votre Damisella


Une larme coule silencieuse, mouillant le velin.

Le Mire saura-t-il l'aider? Elle a suivi Strephandra lui faisant instinctivement confiance. Patienter, c'est tout ce qu'il lui reste à faire
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Nennya
Après avoir soigné son enfançon, il lui fut remis une lettre, elle la décacheta, la souillant du sang d’Hervald, et la lut. A la fin de sa lecture, elle la froissa. Elle resta longuement aux côtés de son chaton, pour enfin écrire au père de celui-ci, rancœur et gout amer dans sa bouche.

Citation:
Gato,

Empresse-toi de venger ta blessure, pour à nouveau te retrouver dans la gueule du loup. Saches que Hervald a été blessé, j’envisage de le ramener au plus vite dans des terres plus sécurisées, à moins que tu veuilles pleurer la mort d’un fils.
Quant à la Normandie, j’ai fermé mes oreilles il y a bien longtemps à ce qui se dit et se fait. Dieu reconnaîtra les siens, et ceux qui n’ont que du poison dans la bouche ne feront pas partie de ceux là à mon sens.
Je suis ravie que tu sois si plein d’entrain à te remettre en guerre, mon premier accrochage s’est soldé par un atelier couture sur mon propre enfant. Je ne te cache pas ma rancune, et mon dégoût d’avoir entraîné la famille dans ce bourbier provençal.

Bien à toi,

Nennya




Elle fit demander une personne et dit avec les larmes aux yeux:


-Faîtes parvenir ceci au Gato Blackney.
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Alcalnn
Alors que le Chat avait -au nez et à la barbe de la Marquise- rallié les environs de Forcalier avec ses hommes, a pas de chat, cela va sans dire, il avait été intercepté au nord d'Aix par un courrier... sa femme. Il dicta une réponse à l'estafette:

Citation:

Mon aimée,

Je ne goute guère de ta réprobation. Le devoir est le devoir. Nous ne serions rien, si, lorsqu'il nous faut nous mettre en grand péril, nous nous terrions dans nostre tanière, aussi douillette soit elle.
Ton fils a accompli son devoir, tu as accompli le tiens, j'accomplis le miens, sois en fière. La discussion est close à ce sujet mon épouse, sèches tes larmes, sois fière de ton fils, reprends tes armes. Ce n'est pas une pleurnicheuse que j'ai épousé!

Pour la Normandie, j'ai pu parler avec Pierre et nous sommes tombés sur la même conclusion peu ou prou que toi.

Prends tout de même soin de toi, nous ne tarderons pas à être de nouveau ensemble.

Bien à toi,
Ton aimé,
A.

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Stephandra
Stéphandra venait d'aider à rapatrier les blessés dans la tente du mire. Ce matin là était aussi terrible que la nuit pour la jovente, son amie Mitijo était grièvement blessé et elle ne savait pas si elle s'en sortirait.

Il y a quelques temps, elle lui avait fait la promesse d'écrire à son amie Nennya s'il lui arrivait quelque chose. Voilà le jour que se refusait de voir arriver Steph était CE jour du 21 mars 1458.

Elle venait de quitter la tente médicale et alla s'installer au calme pour écrire à la duchesse. La gorge serrée, la boule au ventre...elle prit la plume.




Stéphandra
Pour
Nennya Blackney Desbois, Duchesse de Mortain.

Vostre Grâce,

Je suis Stéphandra, je me permets de vous écrire, car je sais que vous êtes proches de Mitijo, qui est également mon amie.

Voilà, cette nuit, nous avons été attaqué par deux armées Provençales, j’ai le regret de vous informer que nostre amie commune a reçu un vilain coup d’épée dans le ventre. Je ne peux vous en dire plus pour le moment le mire m’a dit au moins 10 jours au lit...peut-être plus...

Je prends de ses nouvelles souvent,je vous tiendrai informée dans l’espoir qu’elle puisse vous écrire d’elle-même prochainement.

Que le Très Haut veuille sur vous

Respectueusement

Stéphandra


Stéphandra prit le pigeon que Mitijo sa Taiseuse lui avait confié et lui attacha la missive à la patte. Puis elle alla se retirer pour prier après avoir regarde le piaf des mauvaises nouvelles partir vers la destinataire.

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Eralypse
[Vingtième jour de décembre 57]

Insouciance d'avant-guerre.
Excitation des veillées de la nativité.
Mêle,démêle,délie,renoue.




Bonjorn,

Comme promis je prends le temps de tracer quelques mots et de vous les envoyer,un peu tard je dois avouer.
Je suis déjà sur le chemin de retour et si aucune mauvaise rencontre ne vient à semer quelque embûche malheureuse sur ma route,le retour devrait être pour demain.
Je crains que mon périple n'ai pas été des plus palpitant,mais ce qui fut dit sera,en voici le récit.

La route jusqu'à Aix fut des plus pénibles. J'ai cru perdre un orteil au bout de trois lieues mais bien heureusement un sinistre hululement a miraculeusement accélérer ma démarche. Aussi,j'ai réussi à faire route vers notre capitale sans perdre aucune de mes extrémités!

Arrivé,je ne pus qu'être émerveillé du charme un peu irréel du lever des aurores sur les modestes masures et la majesté des Hôtels. Comme à l'accoutumée en ces périodes de réjouissances,la lueur incertaine des cierges vibrait aux fenêtres et,pour couronner le tout,j'eus droit à une visite particulières du Castel...En commençant par les geôles. J'ai pu donc à loisir observer par le soupirail les lucioles orangées qu'étaient les flammes des bougies mourantes jusqu'au lever complet du jour...Enfin surtout jusqu'à ce que le chef maréchal se décide à venir ouvrir les grilles qui m'ont tenu reclus dans la tapis moelleux de paille pourrissante.

Les rues étaient très calmes,les élections se préparent et personne,mis à part les deux candidats bien décidés à se faire élire,ne semble y prêter grande attention.

Le chemin d'Aix à Brignoles fut plus serein,un léger radoucissement et puis,une dispute avec le seigneur de Cairéste m'a revigoré je crois. Je suis parti à midi,avant la nuit j'évais déjà fait la moitié du chemin.
J'ai pris le risque de dormir quelques heures,des songes étranges sont encore venus mais pas de vauriens à l'affut du contenu de ma bourse.

Une fois à Brignoles,à part les filles de joies encore à la recherche d'une passe à faire au petit jour,il n'y avait rien de bien beau à décrire. J'ai aperçut le Comte,puis ai vendu les livres de maïs qui stationnaient en ma demeure,déposées là par les saisonniers que j'ai engagés...Puis j'ai repris la route,l'âme un peu lourde.

Les paysages hivernaux sont bien tristes,un léger tapis blanc parfois,les bourrasques pétrifiantes souvent,le froid mordant toujours.. . Le vent a soufflé plus fort pendant mon chemin jusqu'à Aix,j'aurais eu un égo moins protubérant,je pense que j'aurais pris mon envol.

Je ne me suis arrêté que pour dormir et me restaurer en capitale provençale cette fois,pressé de me réfugier au cœur de la forêt forcalquiéraine sans nul doute. Enfin peut-être plutôt l'envie d'un bon verre de vin chaud.

Et me voilà,quelques part au milieu de la route qui mène à la ville recluse,perchée en montagne,sur un rocher inconfortable,à me souvenir de la promesse faite et à vous écrire comme je peux ces phrases un peu mornes. Vous m'excuserez,je pourrais trouver l'excuse d'avoir bu ou d'être harassé par mon voyage,mais il n'en ai rien. Je suis juste mauvais écrivain.

En espérant que ces jours vous ont été agréables,

Avec mes amitiés,

*Gabriel de* Era.


*Mots rayés*

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Ysaree
[Vingtième jour de décembre 57 …quelques heures plus tard, le petit, tout petit matin à Forcalquier]




Sieur Eralypse,

Je ne sais si vous prévoyez que je me fâche de l’attente dans laquelle vous m’avez laissée mais sachez que c’est une chose qui me serait aisée car non seulement vous avez laissé couler le temps et les lieues sans honorer votre promesse mais vous avez également tant écourté votre séjour Brignolais que je suis dans l’impossibilité de vous répondre avant votre retour dans notre ville.

Voici donc qu’entre l’arrivée de votre messager et celle de votre personne il y a à peine le temps de parcourir quelques rues et de grimper la colline pour laisser ma réponse et que vous ne me faites même pas cadeau du temps de la rédiger. A moins que je ne prenne celui-ci et qu’il ne me faille renoncer à celui-là. Et si vous me trouvez confuse faites en reproches à la fatigue qui n’a pas voulu me quitter depuis que je me penche sur votre missive.

Mais las, sieur Eralypse, il me faut cesser de vous blâmer car en vérité je ne suis pas fâchée. J’ai eu plaisir à vous lire et je vous suis gré de ne pas chercher de mauvaises excuses car vous n’en avez pas besoin. La promesse était anodine et j’aurais compris que vous n’ayez pas le temps de la tenir, sans en prendre ombrage. Je ne sais cependant s’il est encore convenable de vous répondre ici alors que je pourrai bientôt le faire de vive voix. Sans doute préférez-vous le repos à la lecture et je prends le risque de soumettre ma démarche aux yeux des médisants qui se presseront d’y voir ce qui n’est pas. Mais il me vient pourtant quelques questions que je ne suis pas certaine de vouloir formuler entre les murs curieux d’une taverne. Si l’audace dont je fais preuve, ce faisant, devait vous importuner alors faites-moi l’amitié de les oublier et de ne pas m’en tenir rigueur.

J’ai lu votre lettre, attrapé un vélin pour y coucher quelques taquineries qui me sont venues du plaisir d’avoir de vos nouvelles, mais l’heure tardive et le froid, dont vous verrez à votre retour qu’il épargne sans doute encore moins notre contrée que la vallée, m’ont fait poser la plume un moment. Je l’ai alors relue posément et y ai trouvé quelque sujet d’inquiétude.

Cette mésaventure qui vous a poussé dans les geôles aixoises tout d’abord. Vous la racontez avec une désinvolture plaisante mais je doute que la vivre ait eu le même goût. J’espère que vous n’y avez rien subit de grave et qu’aucun gardien ne se sera amusé à vous y faire endurer plus que la réclusion lugubre que vous m’avez décrite. Lorsque nous nous croiserons j’aurai aussi bien des questions sur votre état car il semble que vous ayez perdu l’habitude de la marche et surtout que le froid ait choisit de redoubler de violence pour vous faire escorte. Mais, sieur Eralypse, ce qui a arrêté mon attention est tout autre. Que sont donc ces songes que vous semblez craindre plus encore que les brigands et qui pourtant paraissent accompagner la plupart de vos assoupissements ?

Je pose ces mots, ma plume et mon inquiétude les tracent mais ma conscience sait que rien ne m’y autorise. Je ne veux pas vous importuner et vous prie de n’y voir aucune curiosité malsaine mais puisque je dois bientôt vous voir, je laisse ici les questions indiscrètes et reporte à notre entrevue les autres nouvelles qui sont au demeurant peu nombreuses.

Je vous souhaite de vous remettre de tout cela.

Amicalement

Ysarée.



[Onzième jour de Mars 1458 … l’infirmerie improvisée d’Aix ]



Mot griffonné à la va vite d’une écriture qui n’est pas celle d’Ysarée




Sieur Eralypse,

J’ai demandé à l’un des médicastres de vous écrire ce mot pour moi. Je suis inquiète et souhaiterai savoir si vous êtes arrivé à Forcalquier.

Ysarée

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