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[RP] Bienvenue chez Val, Boulangerie "Au pain doré"

Valeriane
Valériane vit le visage de Gyldas devenir sérieux.. elle sentit son malaise.. Léna emmena les enfants dans une autre pièce, prit le bébé pour lui donner à boire.. puis après une longue inspiration, elle lui révéla la cause de son chagrin...

- Valériane! Arteis m'a trompée.


Elle avait lâché ses mots rapidement.. comme pour en être débarrassée. Cela fit un coup à Valériane, qui pourtant avait des soupçons sur le motif du départ de Gyldas. Puis elle lui raconta tout.. comment elle avait apris qu'une autre femme était enceinte de lui. Gyldas se sentait trahie, et cela était compréhensible.. mais comment la consoler.. si cela pouvait être possible.

Val reprit la parole, mais cherchait ses mots.. les histoires de coeur , elle ne connaissait pas. Elle n'avait connu qu'un homme, avec qui elle s'entendait à merveille, le meilleur selon elle,mais après la guerre contre la Bretagne,il avait été porté disparu.. elle ne savait même pas s'il était mort ou recueilli quelque part chez des moines.. longtemps elle avait gardé espoir, mais avec le temps, cet espoir s'estompait.. et elle se méfiait des hommes et de leurs belles paroles.. toujours prêts à embobiner les filles pour assouvir leurs envies
.

Gyldas, je sais que c'est dur pour toi ce qu'il t'arrive, c'est tout simplement monstrueux de tromper une femme avec qui on a fait des enfants. C'est une honte ! ! Je crois que les hommes ne se laissent pas toujours guider par la raison ou les sentiments.. non, je pense plutôt que c'est ce qu'ils ont entre les jambes qui guident leur conduite..

Oh, excuse moi, je suis peut être un peu amère et brutale, mais d'après les histoires que j'ai entendu parfois en taverne, force est de constater qu'ils ne sont pas toujours fidèles.. peut être même qu'ils n'ont pas l'impression de trahir.. que pour eux, cela ne compte pas.. faudrait être dans leur tête pour comprendre.. et encore ! peut être qu'ils ne sont pas tous ainsi.. mais les hommes sérieux et aimants ne courent pas les rues !

Il faut que tu saches toi, ce que tu veux faire.. pense tu que tu pourrais lui pardonner un jour ? mais pour cela, il faudrait déjà qu'il vienne vers toi, te présenter des excuses, et je dirais même plus.. se mettre à tes genoux pour te supplier de le reprendre...

S'il faisait ce geste.. pourrais tu reprendre la vie avec lui ? où en sont tes sentiments, à part la haine que tu peux avoir de t'avoir trahie ?
S'il ne lève pas le petit doigt pour tenter d'arranger les choses, alors tu verras qu'il ne tenait pas à toi aussi fort qu'il a pu te le dire.
Tu devras prendre conscience de ce fait, et continuer ta vie sans lui. Je me doute que ce sera dur, surtout avec les enfants. Mais tu pourras toujours compter sur moi, et d'autres amies.
S'il ne revient pas vers toi, c'est qu'il ne te mérite pas, et tu vaux bien mieux que ça.
Dire que cet homme a été récompensé par l'Ordre du Grand Couvain.. ça m'exaspère ! Il ne mérite rien ! On devrait le jeter en prison pour abandon de famille ! Tiens, oui.. veux tu qu'on porte plainte contre lui ?
Ah oui.. mais vous n'êtes pas mariés.. hum.. dans ce cas.. je ne sais pas..
Qu'en penserai Aristote ?


Val s'arrêta un instant.. histoire que Gyldas intègre ses paroles.. elle était à moitié en colère, mais à moitié amère de voir que les hommes faisait fie des sentiments et de l'amour qui était pourtant la plus belle des choses qui pouvait arriver aux hommes.
Val avait vu aussi la réaction d'Alcyone, beaucoup plus impulsive qu'elle.. mais Alcyone avait peut être plus d'expérience en matière de relations masculines.. elle sourit en écoutant les commentaires de Gyldas.. oui, parfois , Alcyone pouvait faire peur.. elle était , comment dire.. "soupe au lait".. qui monte vite, mais qui a un coeur gros comme ça.


Maintenant que tout est dit, tu devras faire un travail sur toi.. réfléchir à ton avenir, à celui que tu désires pour toi et tes enfants. Mais penses à toi avant tout. Penses à ce qui est bon pour toi. Tu vas me dire que c'est facile pour moi de parler ainsi, que ce n'est pas moi qui souffre, qui a l'impression de vivre un cauchemar.. je sais, je sais.. mais dis toi que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, qu'elle est semé de bien des embûches que l'on appelle épreuves, et qu'il faut les surmonter, les unes après les autres.. tu as ton travail, tes enfants, des amies.. tu as la vie devant toi.. si un homme te fait souffrir, c'est qu'il n'est pas bon pour toi, et s'il n'est pas bon.. jette le !
Bon, ce n'est que mon point de vue.. et tu en as peut être un autre.. on ne peut pas toujours se mettre à la place des autres.. mais en tout cas.. tant que tu te sens bien ici, tu peux rester.. si cela peut t'aider à faire le vide... ou le point..


Val regarda par le fenêtre, le soleil pointait le bout de son nez..

Si tu veux, nous pouvons continuer à bavarder en nous promenant dans Rochechouart ..

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Gyldas
Au fur et à mesure de la tirade de Valériane, Gyldas réfléchissait. Elle aimait cet homme. Oui mais voilà:

- Vous êtes la quatrième à me dire de le quitter. Je commence à croire que c'est l'unique solution à mes problèmes.

Effectivement, nous ne sommes pas mariés. Ce n'est pas faute d'avoir insisté. Et maintenant, je me retrouve avec trois enfants bâtards à élever. L'avantage, c'est que, comme il ne les a pas reconnus, il n'a aucun droit sur eux. Ne me dites pas à votre tour qu'il leur suffira de mon amour pour qu'ils puissent affronter l'avenir. La vie se chargera un jour ou l'autre de leur rappeler leur condition.


Elle n'avait pas peur des mots. De toute façon, c'est comme ça qu'ils étaient reconnus par la société. Et il faudrait bien leur apprendre à se battre avec ce fléau qu'elle venait de leur donner. Elle soupira:

- Quand à Aristote, ce n'est pas faute de l'avoir prié pour qu'il m'aide. Quand je vois le résultat… je préfère me tenir éloigné de lui, si possible.

Plusieurs fois, les curés de différents villages avaient réussi à la convaincre de la bonté du Très-Haut. Et à chaque fois, elle avait été déçue par les évènements qui avaient suivis. Elle avait donc décidé de se détourner de l'Eglise. La suite ne pourrait pas être pire.

Valériane faisait des efforts pour qu'elle se sente bien. Alors Gyldas décida d'être à la hauteur de son hospitalité. Elle tourna la tête vers elle alors que la baronne s'approchait à son tour de la fenêtre et lui sourit.


- Je veux bien rester ici quelques jours. Et j'accepte avec plaisir que vous me montriez Roche. Pour aller plus vite, on pourrait le faire à cheval. Pilgrim est nerveux quand il reste trop longtemps sans bouger.

Oui! Penser à autre chose! Tourner la page! Au début, elle devrait se forcer. Puis ça deviendrait de plus en plus facile, dusse-t-elle s'endurcir pour y arriver.

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Valeriane
Val avait écouté Gyldas.. il était certain que les bons conseils ne peuvent pas tout arranger...

Ecoute Gyldas.. toi seule saura ce que tu dois faire, laisse parler ton coeur. Quant à tes enfants.. même si au début ils font subir le manque du père.. par la suite, ils comprendront et te soutiendront.. ils se feront une raison.

En attendant, sortons un peu !


Elle éleva la voix à l'attention de Bérangère :

Bérangère!! dis au palefrenier de préparer nos cheveaux ! Nous sortons dans Rochechouart !

Quelques minutes après, Gyldas et Valériane étaient dehors, montaient sur leur cheval, et s'apprêtaient à traverser le village... et à faire la Visite de Rochechouart
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Gyldas
Les jours avaient passé à une vitesse folle pendant lesquels Valériane s'était employée à distraire Gyldas du mieux qu'elle put. Discussions, promenades, découverte de la région… pas le temps de s'ennuyer pour la lieutenante de Tulle.

Lieutenante de Tulle, et elle était à Roche depuis… elle ne comptait même plus. Il était temps de rentrer. Certes, elle n'était pas vraiment pressée de revoir Arteis, mais elle avait des responsabilités. Elle ne pouvait pas continuer à les fuir. Les questions qu'elle se posaient en arrivant chez son amie Valériane avaient trouvées une réponse: le père de ses enfants, n'avait pas cherché à savoir où elle était, ni comment elle et les enfants allaient. Gyldas savait désormais à quoi s'en tenir, elle n'avait donc plus aucune raison de rester ici. Il ne viendrait pas.

Tandis que Valériane était occupée à la douane, Gyldas rassembla les affaires de tout son petit monde en vue du départ. Tout devait être terminée quand la baronne rentrerait. Ainsi, les deux femmes pourraient profiter au maximum de leur dernière journée.

Ses pensées s'égarant toujours quelque peu, Gyldas pensa qu'il faudrait qu'elle retourne à la chaumière pour reprendre la totalité de ses affaires dès qu'elle aurait trouvé une maison convenable pour ses enfants et ses animaux. Elle prépara donc mentalement ses barrières psychologiques afin de lui résister si elle le croisait. Mais elle n'en aurait sûrement pas besoin. Arteis avait parlé de voyage, il serait peut être parti.

Gyldas se moquait pas mal que le tisserand n'ait pas pris de ses nouvelles. Mais il ne s'était même pas inquiété pour les enfants. Et ça, ça la rendait furieuse. Puisqu'il semblait aussi indifférent de leur sort, ce serait à elle, leur mère, de leur assurer un avenir. En refermant la malle, Gyldas venait de prendre la décision qu'il ne les reverrait jamais…

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Valeriane
En fin de matinée, Val rentra de la douane.. elle monta dans la chambre de Gyldas.. et vit qu'elle était sur le point de fermer sa malle.. son visage était sérieux.

Bonjour Gyldas.. alors, tu repars à Tulle ?
dit Val tristement

Mais , je comprends, je sais bien que tu es Lieutenant et que tu dois repartir...mais ça va me faire tout bizarre de me retrouver seule avec Bérangère ! Enfin...
Et dis moi.. toi.. comment vas tu ? est-ce que ce petit séjour t'a fait du bien ? Est ce que les enfants se sont plu ? J'espère que tes filles ne se sont pas ennuyées au moins !
Pense tu avoir repris quelques forces ?


Val regardait Gyldas, impuissante, que pouvait elle faire d'autre que de la laisser repartir là où était son devoir ? Sa peine n'était pas plus à Tulle qu'à Roche après tout.. elle était juste dans son coeur.. Mais à Tulle, elle reverrait sans doute celui qui l'avait trahie, et ça serait encore une épreuve.Puis elle reprit..


Des forces.. oui, car tu en auras besoin à Tulle.. si tu le revois..
dit Val en baissant la voix
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Gyldas
Bonjour Gyldas… alors, tu repars à Tulle?

Elle avait l'air si triste en disant ça! Gyldas prit le temps de boucler la sangle en cuir de la malle, puis se redressa pour faire face à Valériane:

- Val… dit-elle doucement.

C'était la première fois qu'elle osait employer son diminutif. C'était sortit tout seul. Loin d'en éprouver de la gêne, Gyldas continua sur sa lancée:

- Val, vous savez aussi bien que moi que je ne souhaite pas particulièrement m'en aller. Mais, j'ai des responsabilités, et ce n'est pas dans mes habitudes de me défiler. Je n'aime pas donner cette image de moi. Il faut…

A quoi bon les mots? Il n'y en a aucun de véritablement valable pour expliquer qu'il est difficile de se séparer.

- Je n'avais pas les idées claires en arrivant ici. Grâce à vous, c'est chose faite. J'ai eu tout le temps de réfléchir, et je sais ce que je veux, désormais.

Tout en parlant, Gyldas s'était rapprochée de Valériane. Dans les yeux de la lieutenante, il n'a avait ni véritable tristesse, ni véritable joie. Seulement une profonde reconnaissance de se savoir soutenue. Abandonnant le protocole, Gyldas osa ce qu'elle n'avait pas encore osé depuis son arrivée. Elle s'approcha suffisamment de la baronne pour la prendre dans ses bras, sans prendre le temps de se demander si ce geste surprendrait ou non Valériane.

- Merci!... Vous allez me manquer.

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Valeriane
Val calmement écoutait Gyldas, il fallait bien se rendre à l'évidence...

Oui, Gyldas, je sais, ton devoir t'appelle ! et puis si tu te plonge ardemment dans tes dossiers et ton travail, ton esprit sera moins enclin à ressasser des choses qui font mal.

Si tu as pu trouver du réconfort ici, j'en suis ravie. Et si en plus tu as pu faire un peu le point c'est encore mieux.
Tu sais que la porte te sera toujours grande ouverte.


A ce moment là, Gyldas s'approcha et pris Val dans ses bras... Val fût surprise une seconde, mais elle mit aussitôt ses bras autour de Gyldas et la serra fort. Val à force de vivre seule avait oublié que l'on pouvait tout aussi bien exprimer des sentiments sans rien dire, juste avec des gestes d'amitié.

Val recula un peu pour se dégager et lui prit la tête dans ses mains en la regardant droit dans les yeux.


Sache que j'ai été heureuse de t'accueillir ici. Tu es quelqu'un de bien, n'en doute jamais. Un jour tu trouveras une autre personne qui te prendra la main. Fais confiance à ton coeur, pense déjà à toi et à tes enfants. Et n'oublie pas que tu seras toujours la bienvenue ici, et si tu as quelques soucis, d'ordre financier ou autre, fais appel à moi ! Surtout ne te recroqueville pas dans ton coin, sois forte et va de l'avant !


Val lui fit son plus beau sourire
Toi aussi, tu vas me manquer ! Mais nous nous reverrons bientôt.. Tulle n'est pas si loin après tout !

Pour finir, Val lui fit une grosse bise sur la joue.

Allez, va ma belle, tes enfants doivent t'attendre.. le palefrenier a dû préparer ton charriot. Fais bien attention à toi, sur la route.. et partout en général, prends soin de toi !

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Gyldas
C'était l'heure des adieux. Pour une fois, Gyldas devait bien admettre qu'elle avait apprécié de ne pas porter sa malle. Elle écouta les conseils de Valériane en donnant son assentiment par des signes de tête.

Surtout ne te recroqueville pas dans ton coin, sois forte et va de l'avant !

- Je vais essayer. Je vous promets d'essayer.

Elle avait décidé d'être forte, mais au fond, il allait lui falloir prendre énormément sur elle pour puiser cette force. Pour l'instant, les résolutions étaient là. Mais combien de temps tiendrait-elle?

- Je vous promets aussi de vous écrire… jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à raconter.

Gyldas parvint à esquisser un sourire. Elle aimait les taquineries, et ces dernières semblaient reprendre un peu le dessus.

Le chariot était prêt, la nourrice et les enfants à l'intérieur. Gyldas salua une dernière fois Valériane et s'installa pour prendre les rênes. Elle claqua la langue, et Pilgrim partit aussitôt au trot. Sur un dernier "Au revoir" chaleureux, elle s'éloigna dans la nuit froide, en direction de son destin.

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Valeriane
Valériane , devant la porte, regardait Gyldas partir avec toute sa petite famille.

Oui, Oui, écris moi !
! lui lança t'elle, alors que le charriot commençait à avancer.

Aurevoir... le mot se perdit dans le creux de sa gorge...qui se serra légèrement.. sa main levée en guise d'au revoir , resta un moment à se balancer.. elle vit les fillettes lui rendre son signe de la main. Puis le charriot tourna au carrefour du chemin, et elle ne vit plus personne.

Elle resta quelques instants dehors.. un peu perdue... elle regarda au loin.. elle écouta le silence.


Ben, M'dame la Baronne, rentrez donc, vous n'avez rien sur le dos, vous allez attrapez la mort !morbleu !


Les paroles de Bérangère la firent sursauter !

Oui, oui, je rentre Bérangère.. et arrête de jurer, je te l'ai dit cent fois !

Une fois à l'intérieur, Val donna des ordres

Bérangère, je vais me reposer un peu, pense demain à acheter du joli parchemin et des plumes neuves. Je ferai sans doute du courrier prochainement. Prends quelque chose de raffiné.

Elle sourit, monta dans la chambre qu'avait occupé Gyldas. L'odeur de bébé y régnait encore. Elle ferma la porte doucement, et partit dans ses appartements.
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Gyldas
Avant de revenir complètement à Tulle, en pensées sinon dans la réalité, Gyldas écrivit un mot rapide à la baronne. Elle resta concise. Il n'y avait pas grand-chose à dire pour le moment. Plus tard, peut-être…

Citation:
Chère Valériane,

Je vous écris quelques nouvelles rapides. J'ai peu de temps.

Me voici de retour. La route s'est bien passée, morne comme la nuit froide. Je n'ai croisé que peu de monde. Ici, rien n'a changé. Ou presque. J'ai repris mon travail, comme si de rien n'était. J'ai recruté quelques CDM. Ca m'a changé les idées.

En attendant de trouver une maison, je loge à la taverne de mon amie Moaan. Je n'ai pas réussi à ravaler mon orgueil pour offrir un toit aux enfants en demandant à Arteis de me laisser la maison. J'espère trouver vite. Dorilys est retournée à l'école, et faire ses devoirs sur un comptoir de taverne, ce n'est pas l'idéal.

Alexandre m'inquiète. Il s'agite depuis le retour. J'ai peur qu'il ait pris froid. De plus, en allant chercher son lait ce matin, j'ai trouvé que la fermière avait l'air étrange. Je ne sais pas… une mauvaise intuition, j'espère.

Je ne peux en dire plus, j'ai l'impression d'avoir beaucoup à faire, mais guère de temps pour tout accomplir.
Encore merci pour tout. J'espère vous revoir bientôt.

Gyldas


Bon, là, je synchronise, donc je verrai pas ta réponse.

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--Berangere
Un pigeon avait apporté un message devant la fenêtre de la boulangerie

M'dame la Baronne, y a un message pour vous.. j'crois qu'c'est Dame Gyldas !

Valeriane
Cela faisait quelques jours que Valériane avait reçu des nouvelles de Gyldas.
Elle voulait attendre un peu avant de lui répondre.

Val s'était retrouvé bien seule. Elle voyait passer les jours avec mélancolie. Enfin, un soir, elle prit le parchemin que Bérangère avait ramené du marché. Elle réfléchit longuement avant d'écrire :


Citation:

Chère Gyldas

Merci pour ton petit mot. Je suis contente que tu sois bien rentrée, et je ne suis pas étonnée de voir que tu aies repris ton travail avec ardeur aussitôt arrivée !
Je vois que tu as des amies qui t'aident et t'hébergent, qu'en est il aujourd'hui ? As tu revu Arteis ?

Tu me parle d'Alexandre et tu m'inquiètes, comment va t'il ? Il y a des rumeurs qui circulent ici.. y aurait une maladie.. Enfin, C'est Bérangère qui a entendu ça sur le marché.. et je ne sais si c'est vrai.
En tout cas, fais bien attention à toi et à tes enfants, sois prudente ! Et si Alexandre ne va pas bien, montre le au médicastre !

Quant à moi, ça va bien. Je dois aller au procès de notre ancien maire Bidibop. Je ne sais pas comment ça va se passer.
Si j'ai le temps et que l'on peut me remplacer à la douane, peut être viendrais je te voir à Tulle.

Je t'embrasse bien fort, toi et les enfants. Qu'Aristote veille sur vous.
Avec toute mon affection,

Valériane

Valériane de Gonzague
Baronne de Châteauvert
Dame d'Oradour Saint Genest



Val donna ensuite le parchemin à Bérangère

Tiens, accroche le bien à la patte d'Halcon et qu'il aille le porter à Gyldas.

Oui, M'adame, de suite !

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Valeriane
Quelques jours plus tard, Valériane reçu une réponse... et en lisant la missive, elle prit un air effrayé, et choqué ...

Citation:
Titre : des nouvelles

Expéditeur : Gyldas de la Vallée des Qom Jah
Date d'envoi : 2009-01-06 07:40:53


Chère Valériane,

Je ne sais par où commencer. Je ne sais pas ce qu'il en est à Roche, mais ici, à Tulle, ça va mal. La peste m'a tout pris. Mon fils, ma nourrice… ils ont brûlé la chaumière dont l'écurie était attenante. Mon cheval qui s'était sauvé quelques jours auparavant y avait trouvé refuge. Et j'ai pensé à le chercher partout sauf là. Je n'ai plus rien…

En d'autres temps, j'aurais recommencé comme ce jour où je me suis retrouvée seule à Mortagne, avec 50 écus et deux pains. Mais cette fois, je ne peux pas. J'ai deux enfants, et je me sens si impuissante. Arteis m'a demandé de revenir. Je vais dire oui. Je sens qu'au fond de lui, il regrette vraiment. Ma fierté en a pris un coup, mais à côté de ce que je viens de vivre, c'est si peu de chose.

Je retrouve la "joie" des patrouilles à pied. Je ne m'étais pas rendue compte depuis longtemps combien c'était difficile et long. Il va falloir que je me réhabitue. Peut-être Aristote me punit-il de tous les péchés que j'ai commis. Puisse-t-il vous préserver mieux qu'il ne m'a préservée, bien que je ne crois plus beaucoup en lui.

Je vous embrasse.
Gyldas

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Valeriane
Valériane fût effondrée.. la peste.. quelle horreur.. et quelle catastrophe et quel malheur pour Gyldas ! !

Dire qu'elle les avait vu tous il n'y a pas si longtemps.

C'est vrai que Val ne sortait guère que pour aller à la mairie.. mais elle avait croisé des personnes emmitouflées et se faufilant par les rues tout en toussant tous leurs poumons.

Le conseil du comté avait annoncé la fermeture des frontières par mesure de précaution. Il faudrait chercher des médecins !

Pourtant, la vie du village continuait, bientôt l'élection d'un nouveau maire. Demain elle devrait aller à la mairie rendre ses comptes et les clefs de la mairie au nouveau maire de Roche.
Elle y amènerait quelques galettes.


Bérangère ! vous ferez des galettes pour demain , merci..


Hein, quoi ? des galettes.. ? ah bon ? ..;euh, combien qu'y en faut m'dame ?

Eh bien, je ne sais pas moi, une dizaine au moins ! non, fais en vingt, au moins, on pourra en donner aussi à ceux qui n'osent pas rentrer dans la mairie.. les miséricordieux qui trainent leur maladies dans les rues... et puis tu feras des brioches aussi... je connais un ex Lieutenant qui me réclame des brioches , des petits pains et autres pâtisseries.. !

Bon, ben alors, faut que j' m'y mette maintenant ! rhooo lala .. toujours du travail !


Val entendit les grognements de Bérengère mais ne releva pas. Elle finirait bien par les faire ces galettes !

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Valeriane
La veille, Bérangère avait fait des brioches... jusque tard le soir mais elle était contente du résultat..

~~

Le lendemain matin, elle s'était levée de très bonne heure pour commencer les galettes, pendant que la baronne était partie à la mairie.


Ah, ben, qu'est ce qui faut pas faire , hein.. des galettes maintenant.. faire cuire des pommes, faire la compote.. pfffff, quel boulot !


Elle allait mettre à cuire la première fournée quand Bérangère stoppa net....

Ah ben ça.. je crois que j'oublie quek choz.. hum.. voyons voir.. ...

mais oui, quelle bécasse je fais.. je sais ce que j'ai oublié.. hi hi hi..


Un peu plus tard, ça sentait bon dans la boulangerie...

~~

Ah, elle est belle celle là ! hum.. on en mangerait.. mais faut pas ..


et la Bérangère se mit à glousser... puis elle rêvassa et s'en retourna aux fourneaux..

Elle fit une autre tournée de galettes... et regarda le résultat




ah, zut alors, saperlipopette, elle a une drôle de tête celle là ! ... hum.. ça va pas plaire.. bah, tant pis.. après tout, elle sera bonne quand même..
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