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[RP] Trois p'tits tours et puis s'en vont

Sofio
Rempart d'Arles ville martyr

Calme moment de la journée, l'instant entre chien et loup qu'elle affectionne le plus, bientôt le soleil laissera la place a la lune, son amie de toujours, elle brillera dans le ciel, comme chaque nuit elle fut fidèle, pour accompagner des soldats a la mort, chaque nuit elle guidera des pas dans les chemins de traverse, pour voyageurs et rôdeurs.Arles apparait bien calme du haut des remparts elle apprécie, les derniers mouvements avant la nuit froide et silencieuse, du port aux collines, ce village aux milles senteurs en autre temps autre saisons aurait pût être agréable, elle s'accoude aux vieilles pierres, déposant ses armes a ses pieds, se surprend a vouloir rêver encore un peu , une envie de liberté d'esprit ou son esprit parcoure les plaines et les montagnes pour se retrouver au pied de ses volcans d'Auvergne, poussé par le vent, juste pour humer l'air et sentir sa terre.......

Son regard accroche sur la jetée, Cathy encore une baignade, fraiche elle va finir par tomber malade, malgré que l'eau froide raffermit les chairs, pur folie que de tenter la mort par la poitrine, un homme s'approche, encagoulé, emmitouflé, lui au moins ne doit pas avoir froid, amusé elle change de coté se décalant des arbres gênants, il doit être théo,toujours a l'affut celui la de la belle, la surprendre encore fraîche, tel un galant il va surement se charger de la réchauffer.

Elle esquisse un sourire, a jouer la voyeuse, se hissant encore un peu plus sur la pointe des pieds, pour ne pas louper une miette du spectacle des deux amants, en oubliant les conventions, elle se hisse sur les pierres telle la commère de base, son pied roule, sur un gravillon, sa cheville se tord, elle voit le vide en effroi....


Puréeeeeeeeeeeee

Sautant du muret de pierre, le sang monté a la tête, elle a eu chaud, les deux pieds bien campés sur le corridor , elle jette un œil au couple et fronce les sourcils, l'homme vient de lever la main, en un geste rapide, Cathy est sur lui , il l'entraîne déjà la portant en ses bras, pour échapper a son regard , elle ne remontera pas sur le mur dangereux afin de les suivre, après tout chacun ses mœurs, drôle de jeu amoureux que ces deux la.....
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Theognis
Il fait si bon dans l'antre du maréchal-ferrant qu'il reste un long moment à observer cet homme complice des chevaux, au point qu'il s'émerveille que son rude étalon daigne ne pas broncher malgré l'examen attentif de ses sabots. L'artisan prend ainsi les mesures, et après une courte réflexion, indique à Théo qu'il faudra, vu le nombre de patients et le manque de matériel, quelques heures de temps pour que le travail soit réalisé.

Soit. Le Baron repart d'un pied léger, malgré le contretemps son moral s'est amélioré. Les gestes précis du maréchal-ferrant, la sûreté de ses paroles, donnent à l'univers une marche à suivre, et au chaos des pensées de Théo un aboutissement. Aux causes les conséquences sont bien attachées, le doute n'est pas un élément technique de la préparation. Il y a une cohérence. Sa propre réflexion s'en trouve affermie, comme des petits mécanismes qui s'entraînent sous la pression des engrenages. Il revoit mieux le plan qu'il s'est fixé, sans remettre en cause son ambition démesurée, la chimère de sa vie, son obsession, sa maladie.

L'envie lui prend de mettre son attente à profit pour retrouver Cathy. Ce corps, cette bouche, cette chaleur....Toute cette mécanique huilée par l'union de leurs complicités. Une flopée d'images grivoises donnent les outils de sa stimulation. Presque se force-t-il à ne pas accélérer le pas, car il ne veut pas se rendre à l'évidence qu'elle lui a manqué, pendant ces quelques jours de distance entre eux. Sans alchimie, la technique tourne en rond, produit de l'utile comme des enfants, sans passion. Alors qu'avec Cathy, le plaisir prend tout son sens, surtout qu'il n'attend aucun achèvement.
"Comme avec la Zoko finalement..." Et le Baron sourit à cette pensée. Oui, il est de la Zoko comme Cathy, un défi permanent à la stabilité du monde. Un soleil qui brûle, une pluie qui noie, un vent qui arrache les toits. Briser les murs et les combinaisons. Pulvériser les établis, éclater les chaines d'airain qui entravent l'esprit. Faire jaillir du nouveau. En martelant les âmes comme le maréchal frappe les sabots.
A nouveau, Théo manque d'être submergé. Sa main, son bras, son corps trouve l'appui apaisant d'un arbre séculaire. Il se sent incapable face à ses rêves. Trouver de l'or pour le trône! Opérer la fusion pour l'union! Mettre les cœurs en face des yeux! Rêves de gloire en miette éparpillés....Viens, Cathy, trouve en moi l'alchimie qui fait défaut à mes songes.

Soudain devant lui se dresse une femme à la chevelure flamme, une tête pensante de la Memento, la maître tacticienne Sofio aux lames redoutables. Théo s'approche et lui demande:


Que se passe-t-il roussette? Pourquoi tu es blanche comme craie?
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Partage des RP
Les terres d'Arquian
Sofio
L'heure de rentré, d'aller se réchauffer, peut être en taverne,retrouver le temps d'une soirée quelques compagnons d'arme, et s'enivrer d'eau de feu, jusqu'à ce que les pensées morbides disparaissent, pour libérer la souffrance des souvenirs, la chaleur du cœur, et du corps elle aime a penser que demain sera un jour meilleur, si le lendemain existe....Puis lui faudra bien aussi un de ces soirs penser a donner de ses nouvelles a ceux qui pensent encore a elle, quelque part en l'Auvergne et le Rouergue, des racines fortes de haine et d'amour.

Elle croise Théo va pour le saluer...THEO???THEO......

THEO!!!

Son sang se glace littéralement , elle le sent parcourir son corps pour descendre a ses pieds, lentement les images défilent devant ses yeux, elle revoit Cathy, avec cet homme être amené, celui qu'elle croyait être Théo, elle s'en veut, aurait dû ....

Que se passe-t-il roussette? Pourquoi tu es blanche comme craie?


Elle regarde Théo , en ouvrant la bouche, comment lui dire, quoi lui dire d'ailleurs, elle ne comprend pas ce qui a pu se passer sous ses yeux, si c'était un provençal Cathy ne se serait pas laissé approcher aurait essayé de fuir, finit par répondre .

Cathy..un homme ..la en bas, tombé dans ses bras .parti, rien n'est clair ses mots n'ont pas de sens elle ravale sa salive, souffle un bon coup et reprend.

Théo!!!je viens de voir Cathy la en bas sur la jetée être amenée par un homme je ..j'ai cru que il était toi, je n'ai pas vu son visage, tout s'est passé si vite, il la trainait dans ses bras quand ils s'en sont repartis, Théo!!!!! si ce n'est pas toi c'était qui???bon sang!!!mais réagit!!
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Theognis
Ainsi, tu me dis qu'un homme a enlevé Cathy devant tes yeux, et que tu n'as rien fait!

Furibard, le Baron oublie de rosser la roussette (s'épargnant d'inévitables morsures, pour le moins) et se précipite sur les remparts. Mains crispées sur la pierre des merlons, il fouille le paysage, le fleuve, la jetée, cette langue de sable, le rocher où elle a coutume de s'asseoir. Personne. Portant son regard plus loin, il observe les flots sombres, les buissons de saules, les chemins sinueux qui s'allongent jusqu'à l'horizon. Personne, encore, et cette absence oppresse le cœur de Théo d'une angoisse mortelle.
Se retournant brusquement, il s'exclame:


Sofio, viens avec moi!

Ne s'occupant pas de savoir si elle le suit ou pas, il court sur le chemin de ronde, dévale les escaliers quatre à quatre, se raccroche aux mailles d'un garde ébahi, traverse la porte de la forteresse, et cavale dans les rues du port en bousculant les passants.
Parvenu sur la petite plage, en contrebas de la route, il ne voit rien, encore, sauf des traces de pas dans le sable mou.
Soudain, un bruit, un grincement d'essieu! Une charrette s'élance sur la route, conduite par un homme dont il ne distingue pas les traits. Ce dernier ne semble pas l'avoir vu, mais son départ précipité ne paraît que plus suspect au bourguignon. Hélas, elle est trop loin désormais, quand bien même il voudrait lui crier après. En désespoir, Théo abreuve le ciel de malédictions, impuissant à les poursuivre sur l'instant.

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Partage des RP
Les terres d'Arquian
Cathycat


[Et le calme avant le tempête ...]

Le noir. Le néant. Le calme. Le silence ... Apaisée ? En apparence ...

La belle est allongée sur un lit de foin et semble endormie. Tableau idyllique si ce n'est un léger détail qui cloche, de celui qui accroche l'oeil et fait se hausser un sourcil interrogateur.
Un filet filet de sang coagulé qui colle l'une de ses mèches brunes sur sa tempe, stigmate de l'altercation entre le blond et la brune.
Esprit déconnecté de la réalité quand dans un rêve, avec cette sensation que le corps flotte, mais là il flotte entre deux eaux. Désagréable sensation tout à coup de mal-être, d'inachevé, de contrainte.
Les paupières frémissent légèrement et l'esprit se reconnecte au monde réel, abandonnant celui des songes. Mais quel retour ... Violent, dans la douleur. Celle d'une douleur sourde qui vous ceint la tête dans un bourdonnement, qui fait un vacarme du diable et vous agresse.

Oh ma tête ...

Une tentative pour ouvrir les yeux, mais rien que cet effort augmente cette terrible souffrance.
Pourquoi a-t'elle si mal ?

Et là, les images de re-défiler devant ses yeux ... Sa baignade comme chaque jour. Et puis le trouble-fait, Armand. Les mots qui fusent et volent, cinglants et blessants. Cette colère contenue qui éclate. Cette gifle magistrale, assénée avec toute l'ire qui la consumait. Et d'un coup, plus rien, l'obscurité ...
Un léger grognement de douleur sous l'effort fait pour ouvrir un oeil, puis l'autre.
Azurs plongés dans la noirceur de la nuit. Un moment d'adaptation avant de capter une légère lueur qui filtre à travers les planches, celle de l'astre lunaire qui éclaire de cette lumière froide et bleutée. Il fait trop sombre, elle ne distingue pas l'endroit.

Faire confiance à ses sens ... Douleur lancinante dont elle doit passer outre pour se concentrer.
Pour commencer l'odorat. Elle hume et ses narines sont assaillis par une odeur à la fois âcre et parfumée, celle du foin. Pas de celui fraichement coupé et séché au soleil, mais celui beaucoup plus ancien où la moisissure a commencé à s'installer.
Ensuite l'ouïe. Un bruit de respiration lointaine, profonde et régulière. Un frémissement de peau et le fouaillement de crins. Un cheval. Une écurie ?

Elle essaie de bouger mais impossible, elle est entravée. Poignets liés et serrés l'un à l'autre. Il a osé l'attacher !
Et le courroux de nouveau refait surface, augmentant d'autant plus cette migraine atroce, qui en retour ne fait qu'exacerber sa colère. Il avait osé ! Osé la frapper, elle !
Un autre grognement plus fort cette fois, celui de la rage qui monte alors qu'elle se débat pour essayer de se libérer de ces entraves.
Ivre de colère elle se met à hurler comme le ferait une bête sauvage enfermée dans une cage.

ARMAND !!!!!!!!!!!!!!!!!! ARMAND !!!!!!!!!!!!!

Détache-moi ! Comment as-tu oser ?! Viens ici et affronte moi ! Tu n'es qu'un lâche !

ARMAND !!!!!!!
Armand.
[Une heure après les « retrouvailles », dans la veille Ferme abandonnée]

La ferme offrait un confort pour le moins rudimentaire mais le jeune kidnappeur ne s’en souciait guère. Elle possédait un petit bâtiment principal avec 4 murs et un toit, une grande suffisamment grande pour y cacher la charrette et les sapins qui entouraient la propriété étaient assez hauts pour dissimuler aux curieux leur présence, ils seraient tranquille au moins pour les quelques heures à venir.

Profitant du sommeil de la brune, Armand s’activa tout d’abord à effacer les traces, tentant de brouiller au mieux les preuves qui pourraient conduire sur leur piste. Chose faite, il s’attarda alors à préparer deux couchettes et le repas… du pain et quelques légumes.

Et puis les cris de Cathy retentirent, l’on aurait pu croire que l’on égorgeait un cochon. Le jeune homme lâcha alors toute activité pour filer vers la grange. C’est qu’elle allait alerter tout le royaume à beugler comme ça. Pour la faire taire il frappa le bois de la carriole la faisant ainsi frémir tout en criant à son tour :
T’as pas bientôt finit d’hurler ?!

Puis, montant à son tour dans la charrette respectant tout de même une bonne distance entre lui et les pieds de la demoiselle il la regarda avec un sourire aussi charmeur que goguenard avant de lancer "
Tu sais qu’t’es craquante comme ça ?" dans le but évident de la faire enrager encore plus. La nuit venait à peine de commencer et les conséquences de ses actes étaient encore loin devant eux. Pour l’instant, Armand s’amusait, la ferme était entourée de grands champs à perte de vues et les premières âmes devaient bien se trouver a une à deux lieux de là aussi, cathy pouvait hurler tant qu’elle voulait, les seuls oreilles à en souffrir seraient celles d’Armand.

Mais bon, prudence est mère de sureté aussi prenant une attitude plus sérieuse il poursuivit en laissant son regard détailler sa victime :
Le repas est prêt et j’ai installé quelques couvertures pour que tu te reposes mais si tu hurles encore comme c’que viens d’entendre, j’te laisse là toute la nuit avec un bâillon…

Poings posés sur les hanches, sourire de nouveau aux bords des lèvres, le petit plaisantin attendait la répartie de la brune qui n’allait surement pas se faire attendre… Maison ou grange froide pour passer la nuit, la balle était dans le camp de cathy.

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juste un jeune con prétentieux...
Cathycat


[Et quand la rage vous submerge ...]

... Oui quand la rage vous submerge, elle devient haine. Une haine viscérale, un dégoût de l'autre avec ce reflux amer de bile quand la nausée monte.
Sa gorge la brûle et se serre mais elle continue de gueuler comme une forcenée et ce malgré la migraine qui la tenaille. Sa hargne est plus forte que sa souffrance, son aversion est telle pour le blond qu'elle croyait son ami ... La haine est devenue maîtresse de tout, la brune ne réfléchit même plus, aveuglée par cette rage furibonde. Alors quand il débarque et lui aussi hausse le ton, cela ne fait qu'exacerber la répulsion qu'elle a maintenant pour lui.

T’as pas bientôt finit d’hurler ?!

Je gueule et je hurle si je veux ! Alors maintenant tu me détaches !

Elle le sent et l'entend se mouvoir auprès d'elle, elle réalise qu'elle est allongée dans un attelage et qu'il monte à ses côtés. Rien qu'à l'intonation de sa voix, à ce ton faussement mielleux, elle devine ce sourire détestable qui doit étirer ses traits de jeune prétentieux. Et il la nargue, profitant de sa domination sur la belle revêche, ligotée.

Tu sais qu’t’es craquante comme ça ?

*Sale mufle, sale petit con orgueilleux, tu me le paieras ... Sois en sûr que tu me le paieras ...*

Et elle se débat rageusement pour se défaire de cette étreinte, se débarrasser de ces entraves qui l'empêchent de l'étrangler et de le faire taire.

Le repas est prêt et j’ai installé quelques couvertures pour que tu te reposes mais si tu hurles encore comme c’que viens d’entendre, j’te laisse là toute la nuit avec un bâillon…

Ta gueule Armand ! La ferme !

Tu n'es qu'un lâche, un pleutre, un dégonflé. Tu as juste peur que je te foute une rouste. Hein ?! Ca la foutrait mal que tu te prennes une dérouillée par une donzelle.
Tu n'es qu'un p'tit con envieux et jaloux. Oui c'est ça, jaloux parce qu'on ne tombe pas toutes à tes pieds. Mais comment veux-tu ... Regarde toi ... Tu as peur d'une pauvre femme alors tu l'attaches. Tu n'es qu'un vaut-rien ...


Et la voilà de déverser son fiel, aussi vexante que cinglante, peut-importe les conséquences, elle s'en fout éperdument. Ses azurs flamboient d'une rage proche de la folie, elle se redresse et lui crache dessus.

Ta bouffe tu peux te la garder et surtout étouffe toi avec.
Armand.
[Dans la ferme abandonnée]

Le Jeune homme haussa les épaules en réponse au venin de la brune. Vue sa réaction sur la jetée, il fallait s'y attendre. Il attendit alors le temps qu'il fallut pour que cathy se calme. Elle allait bien finit par se fatiguer à s’époumoner comme elle le faisait. "C'est ça fuit sale rat, tu me dégoûtes et ta couardise encore plus"continua-t-elle alors qu'il s'apprêtait à descendre. Il se retint de tout commentaire au prix d’une grande concentration puis descendit finalement de la charrette pour rentrer de nouveau dans la maisonnée tandis que la captive continuait de fulminer.

Ce n’est que quelques minutes plus tard, aidé de la lumière de son briquet qu’il rejoignit de nouveau la grange où continuait de pester cathy. Armand lui, commençait à fatiguer aussi, il estima qu’il était temps de mettre fin au jeu. Il alluma alors une lampe à huile qu’il posa sur un meuble et monta de nouveau dans la charrette ou la belle était toujours allongée.

J’t'assomme si tu te gesticules trop ! fit-il en guise de menace. Ce n’était pas vraiment le moment pour une bagarre. Même si l’idée pouvait paraitre amusante, l’état de nervosité de la jeune femme l’en dissuada. Tu la fermes maintenant ou tu vas manger ca toute la nuit ! poursuivit-il d’un ton qui ne laissait place à aucune négociation sans pour autant abandonner son sourire.

"Je ne me tairais sûrement pas Armand, qui es-tu pour décider de MA vie, tu n'es rien, rien. Un moins que rien, jaloux et vexé. Va te faire voir."
Siffla-t-elle de nouveau. Ton discours devient un peu répétitif ma chère, lança-t-il railleur,voilà ce que c’est de trop faire de politique… Tout en parlant, il se saisit des pieds de la captive qu’il entrava d’une corde qui se trouvait près de lui et finit par tirer le jeune femme vers lui jusqu’à pouvoir la regarder dans les yeux sans difficulté. Méfiant il avança alors sa sénestre dans le but évident de la faire taire enfin, tandis que la dextre fouillait dans sa poche de braies à la recherche du bâillon qu’il était parti chercher. Méfiant certes mais pas encore assez et sans qu’il n’ait le temps de réagir les crocs acérées de la belle vinrent se nicher dans la chair de sa main jusqu’au sang.
La vive douleur qui en découla lui fit ôter sa main en toute hâte et, par instinct plus que par vengeance décocha aussitôt de sa main valide d’une gifle puissante à sa prisonnière lâchant un juron au passage. C’est un regard furieux qui y répondit suivit d’un cracha qu’il balaya d’un revers de main sans cacher une grimace de dégout.

Et la belle recommença à hurler :
Sale chien t'es vraiment qu'un sous homme pour frapper une femme attachée. Ca te plait hein ? Oh oui je sûre que ça te plait. Tu fais pitié va ... Il n’y avait plus une once de douceur sur le visage de la belle que la colère déformait. Oubliée la sage jeune femme et ses principe, ne subsistait qu'un fauve entravée. Et le blond finit par ne avoir plus que marre. Tachant d’éviter les crocs, la colère faisant taire pour l’instant la douleur de sa main meurtrie, Armand parvînt au prix d’un dur effort à bâillonner la sauvageonne… Enfin un peu de repos… quel calme… C’en était presque jouissif….

Tu comprendras plus tard bella que j’vais ca pour ton bien, fit-il enfin pour avoir le dernier mot autant que pour tacher de lui expliquer son geste fou. Il se décida enfin à la faire sortir de la charrette pour l’amener comme il put jusque dans la maison où il s’excusa de l’entraver encore plus. Il n’aurait bien laissé libre mais la fureur de la belle le rendait plus que méfiant. il l’attacha alors à une chaise daignant tout de même lui donner une couverture, on est gentilhomme ou on ne l’est pas !

Il allait enfin pouvoir se reposer un peu car d’ici quelques heures, il allait falloir songer à reprendre la route avec la furie en seule compagne…. Le voyage allait être long jusqu'à lodève !

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juste un jeune con prétentieux...
Cathycat


[Adieu Provence ...]

Sans même un au revoir ...

Elle n'aurait pas cru quitter cette terre de sang comme cela, oh non pas de cette manière. Elle était venue pour l'y rejoindre, une pure folie, oui. Pour quoi ? Pour rien, juste par envie et aussi par dépit ... Peut-être. Coup de folie et désir de changer de vie ... Ca c'était certain.
Cette vie monotone qu'elle ne supportait plus. Changement de vie pour d'autres horizons, certes obscurs et sans lendemain mais ô combien plaisants. Vivre au jour le jour, vivre par et pour le plaisir et ne plus vivre pour vivre uniquement. Elle avait retrouvé son sourire radieux, celui de sa jeunesse avant tous ces drames, ces coups, ces épreuves qui vous endurcissent. Elle avait réappris les bonheurs simples de la vie et oublié ses principes. Fini les remises en questions, les hésitations face à ses gestes, à se demander si cela doit ou peut se faire, sans risquer le regard des autres.
Oh oui le fameux regard des autres, celui qui vous conditionne, qui dicte votre conduite pour rentrer dans le moule de la bienséance. Il y a bien longtemps que son respect de la bienséance s'est effrité. Il est loin le temps de ses fichus principes, ceux là mêmes qu'elle avait jeté à la face de son "Lion" en refusant de lui céder et de céder à ses propres pulsions.
D'ailleurs où était-il depuis le temps ... Loin, très loin sans doute, elle l'avait déçu et blessé, lui comme tant d'autres. Et tout ça au nom des principes.

Alors maintenant qu'elle vivait librement, maintenant qu'elle avait ouvert les yeux sur sa pitoyable vie qu'avait été la sienne, maintenant qu'elle avait une réelle raison d'exister, un jeune con venait tenter de la remettre dans le "droit chemin". Un comble ...
Elle qui avait pris goût au sang, de Son sang, celui qui la transcendait à chaque étreinte sauvage, à chaque folie charnelle ... A cette pensée, elle frémit et frissonne, imaginant déjà ses mains courir sur sa peau, si sensible ... Mais ce n'est plus qu'un rêve, un rêve lointain, brisé par un jeune blond arrogant.
Elle l'entend, il est là il dort non loin d'elle. Si elle n'était pas attachée à cette fichue chaise, elle l'aurait égorgé et étripé à main nue. Elle le haïssait au plus haut point depuis quelques heures et ce n'était pas près de lui passer.
Impossible de dormir, elle ruminait et fulminait, élaborant des plans pour lui échapper et LE rejoindre.

Il est vrai qu'ils s'étaient éloignés, mais il avait du, malgré tout, remarquer son absence, car elle savait qu'il la surveillait, même de loin. Mais comme de fait, il n'avait pas été là à ce moment là ... S'inquiétait-il réellement pour elle ? Elle en était persuadée. Mais comment pourrait-il la retrouver ? Il ne pouvait sans doute pas deviner ni même envisager qu'Armand était son ravisseur.
Il devait plus penser à un complot provençal en raison des évènements récents, à la mort qu'ils avaient frôlés, à son agression. Il devait donc être évident pour lui que tout ceci était le fait des provençaux et non pas d'un zokoïste ...

Le petit jour se levait et elle avait passé sa nuit à cogiter, incapable de dormir de toute manière, bien trop énervée pour cela. Elle fusilla Armand du regard quand celui-ci se réveilla, refusa toute alimentation, pas même un verre. Plutôt crever ...
Elle le regarda remballer ses menues affaires, détournant la tête quand il osait la regarder. Puis il vint se saisir d'elle et la charger dans l'attelage et c'est au petit matin dans le soleil naissant de la Provence qu'un blond arrachait une brune à un autre blond ...

Adieu Provence ... Theo ...

Et une perle d'eau salée de rouler sur sa joue tuméfiée de la veille, ses azurs se ferment au paysage qui défile, elle s'endort finalement épuisée, au moins elle n'aura pas à supporter ce voyage qu'elle n'a pas souhaité.
Adelinda
Quelques jours plus tard, à Lodève, une brune s'ennuie

Calme. Tout est bien calme. Tout est... trop calme. Il faut bien avouer une chose, c'est qu'au moins, quand le blond est là, elle n'a pas le temps de s'ennuyer. Une qualité qu'elle arrive à lui trouver malgré le fait qu'il l'ait pratiquement abandonnée pour aller enlever cette femme. Non... pas pratiquement. Il l'a abandonnée. Et rien que pour cela, la brunette lui en veut. Ca non, elle ne pardonnera pas facilement.
Que lui reste-il à faire dans ce village du Languedoc? Attendre... Parce que non, elle ne partira pas. Et puis... Il faut qu'elle s'assure qu'il n'exagère pas avec Cathy, bien que cela l'étonnerait quand même.

Et les journées passent, lentement, la brunette fait connaissance avec les lodèvois, en provoque quelques uns, et curieusement, aucun ne semble dérangé par le fait d'avoir une voleuse pyromane entre ses murs. Compréhensifs ou bien naïfs, ces languedociens? Mais ça commence à amuser la voleuse, qui se plait de plus en plus en ce village. Chose bien rare. Donc elle passe un peu de temps avec certaines personnes qu'elle apprend à connaître, et si on ne peut encore dire qu'elle les apprécie, on peut quand même avouer qu'elle les respecte. Chose étrange, elle a envie de s'investir dans la vie du village. D'aider à redonner un souffle de vie à cet endroit. Comme pour Chateauroux, seule autre bourgade où elle a aimé vivre quelques courts instants de sa vie. Et puis au moins, comme ça, elle ne pense plus trop au blond, et à son égoïsme et sa jalousie.

Il n'y a que les soirs, quand elle rentre dans leur maison, où elle ressent ce grand vide en elle, où le silence envahissant lui fait bien comprendre qu'elle est vraiment seule. Et c'est quand elle s'en rend compte qu'elle le maudit encore plus, se promettant chaque jour de lui faire entendre ce qu'elle a sur le cœur quand il reviendra. Si il revient... Et de nouveau la rage cède la place à l'inquiétude, qui s'efface pour que la rage revienne en force. Et c'est tous les jours ainsi, un cycle de sentiments confus qui se bagarrent la première place.
Et lorsque tout ceci parvient enfin à s'amenuiser, la belle s'endort, dans le grand lit froid.

Et les jours passent, jusqu'à ce que...

Tôt dans la matinée, un bruit de charrette. Adye ouvre les yeux, sans avoir besoin de s'accoutumer à la luminosité du petit matin, le soleil n'étant pas encore levé. Bien la première fois qu'elle émerge du pays des songes avant que l'astre solaire ne déploie ses rayons. Elle pose les pieds par terre, enfile rapidement une chemise et va regarder par la fenêtre. Et là, elle LE voit. Instantanément, le soulagement prend place en son cœur. Au moins il est vivant! Puis aussitôt après les poings se serrent. Allez, l'heure est aux remontrances et engueulades en tout genre...

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Armand.
Quitter Arles avait finalement été plus facile que prévu. Les armées occupées visiblement à d’autres affaires laissèrent le champ libre au faux paysan de quitter la Provence avec son précieux butin. Celui-ci après une nuit pour le moins agité dormit une bonne partie de la route laissant ainsi au jeune kidnappeur tout le loisir de réfléchir à ses actes.
Faut dire que le blond l’aimait bien la cathy et que même s’il ne l’avouerait jamais ses mots l’avait touché, pas au point de le faire douter mais l’avait touché quand même ? Faisait-il une erreur ? Devait-il la laisser filer rejoindre Théognis et ne se mêler que de ses affaires comme le lui avait suggéré Adye ? Oui, surement aurait-il dut. Pourtant Armand n’en fit rien. Il chassa en effet bien vite ses sombres pensées en tachant de se donner bonne conscience. Cathy allait peut-être le détester mais au moins elle serait en sécurité loin de cette guerre où une femme comme elle n’avait rien à faire et puis, il aurait le temps, plus tard de lui expliquer, elle finirait bien pas comprendre qu'il n'agissait que dans son intérêt.

Mais faut avouer que le blond avait plutôt agit sur un coup de tête et n’avait pas vraiment réfléchit à la suite des événements. Renter à Lodève, récupérer Adye et après ? Simplement remontrer en Bourgogne rejoindre la zoko ? Un instant l’azur se posa sur la belle endormie comme pour s’excuser du traitement infligé. L 'était pas vraiment un kidnappeur né le blond, lui préférait nettement séduire les femmes que les enlever aussi tout cela était un nouveau pour lui…

Le voyage du retour lui paru ainsi passer beaucoup plus rapidement qu’à l’allée. Est-ce ses questionnements qui avaient fait passer le temps plus vite ou bien la perspective de retrouver une brune tout aussi en colère que le jour de son départ ? Il n’aurait pas sure le dire, toujours est-il qu’Armand n’en menait pas large en traversant les portes de Lodève, moins encore en arrivant en vue de sa demeure.

Soufflant un bon coup, il tacha cependant de se composer un visage aussi assuré qu’enjoué. Pas question de laisser les filles entrevoir ses doutes ou admettre qu’il ait put commettre une erreur… Ça non! Cathy était mieux là que n’importe où Ailleurs quoi d’Adye pouvait en dire. D’ailleurs en parlant de la brune la voilà qui sortie avant même que le blond n’ait eu le temps de poser pied à terre et visiblement elle restait toujours aussi remontée que quelques jours plus tôt.

La voyant arriver, Armand grimaça puis décida de prendre les choses en main et avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit il la coupa, prenant la parole le premier :

Salut beauté, lança-t-il en guise d'introduction. Comme tu le vois je suis revenu saint et sauf. Toi qui doutais de moi et de mes capacités te voilà rassurée. Et... si cela t'intéresse sache que tout c’est bien passé et qu’il n’y a pas eu le moindre accrochage… mais hum dis-moi…. As-tu pensé à préparer un lit pour notre invité ?

Le blond désigna cathy du menton un large sourire aux lèvres. Certes, le fait que la demoiselle puisse le haïr l’ennuyait quelque peu mais pour le moment, face à sa belle il n’était pas peu fier de lui montrer qu’il avait réussit là ou elle pensait le voir échouer et rien que cette pensée suffit à lui rendre le sourire et à s’autoriser une petit moquerie qui ne tarderait surement pas pourtant à li retomber sur le coin du nez…

Pauvre blond, il n’en savait rien encore mais son calvaire ne faisait que commencer.

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juste un jeune con prétentieux...
Cathycat


[De la haine au silence ...]

Ballotée et brinqueballée, la brune ne regarde pas le paysage qui défile sous ses yeux. Les larmes se sont taries mais continuent de couler intérieurement. Cela fait un moment qu'elle est réveillée mais elle fait semblant de dormir. Pas envie de l'entendre, de le voir. Elle le hait. Rien que d'y penser, la nausée lui vient. Comment a-t-'il pu lui faire ça ? Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Elle le hait.
Et dans sa tête s'échafaude déjà sa future vengeance, un plan pour se tirer de ce guêpier où il l'a jetée sans ménagement. Un rêve brisé ... Un papillon auquel on coupe les ailes en plein envol ... La brune n'est plus que haine et souffrance, bafouée par un jeune homme qu'elle croyait son ami. Elle le hait ce jeune prétentieux qui se permet de décider à sa place.

Par moment, l'attelage se stoppe pour les quelques pauses nécessaires à son kidnappeur pour se nourrir ou assouvir ses besoins naturels. Chaque fois, il vient la voir de son air mielleux, qui au final lui va si mal. Elle contient la folie qui chaque fois la gagne et lui donne cette envie irrépressible de meurtre, alors que le goût amer de la bile remonte dans sa bouche.
Courtois, chaque fois, il lui propose un repas frugal, à boire, lui retire son bâillon. Mais la belle refuse toute alimentation, toute boisson. Finis les hurlements, les invectives. La brune s'est murée dans un mutisme sans faille, tournant la tête dédaigneusement non sans lui avoir adressé un regard glacial, azurs acérés et vides de toute douceur, uniquement enflammés de haine. Elle tentera même une fois de lui échapper alors qu'il la libère pour qu'elle puisse se soulager, mais bien vite il la rattrape pour la ligoter de nouveau, plus serré encore. Elle est épuisée et affamée. Elle se rendort de nouveau. Et ainsi se déroule le voyage d'Arles à Lodève.
Deux amis autre fois très causants devenus deux ennemis dédaigneux l'un de l'autre.

Lodève ... Enfin. Fin d'un calvaire mais le début d'un autre.

Allongée les yeux clos, elle entend la voix d'Armand s'adressant à Adye, d'un ton qui sonne faux, tout autant que le mensonge lancé à l'intention de l'autre brune. Elle bouillonne intérieurement mais elle se retient, réprimant juste sa rage dans un léger rictus. Elle veut savoir la réaction d'Adye avant de dire quoique ce soit ... Si tant est qu'il y ait quelque chose à dire ... Ses poings se serrent dans son dos, de hargne, le gonflement des avant-bras occasionné, fait que les liens lui scient la peau, mais elle n'en ressent aucune douleur ... Elle le hait du plus profond de son être et de l'entendre avec son ton condescendant, la rend folle de rage.
Se contenir ... Oui, se contenir pour mieux éclater. Attendre et voir si, dans l'autre brune, se cache une alliée ou une ennemie ...
Adelinda
Combien de fois a-t-elle bien pu maudire cet homme pour ce qu'il a osé faire? Au bout de la centième fois elle a cessé de compter. Cette rage qui étreignait son cœur ne l'a pas quittée une seconde, même lors de ces instants où elle se demandait si il reviendrait vivant.
Et de le voir là, à travers la vitre, amplifie encore ce sentiment violent une demi seconde après que le soulagement soit apparu.

Rapidement elle se dirige vers la porte, sans même faire attention à sa tenue et à ses cheveux défaits. Hurler, lui crier dessus, déverser son fiel sur lui qui lui a fait passer les quatre journées les plus désagréables de son existence! Et lui faire regretter d'être parti comme ça, de l'avoir laissée alors qu'elle n'avait pas fini de lui beugler dessus!
C'est donc une Adye aux yeux couleur d'un ciel orageux qui se dirige vers la charrette, pieds nus et à peine vêtue.

A la grimace qu'il affiche, il semble se douter qu'il va passer un mauvais quart d'heure. Qui risque de durer bien plus longtemps d'ailleurs. Mais avant qu'elle n'ait pu dire dire quoi que ce soit, il lui sort une phrase de son cru.


Salut beauté. Comme tu le vois je suis revenu saint et sauf. Toi qui doutais de moi et de mes capacités te voilà rassurée. Et... si cela t'intéresse sache que tout c’est bien passé et qu’il n’y a pas eu le moindre accrochage… mais hum dis-moi…. As-tu pensé à préparer un lit pour notre invité ?

Ni une ni deux, la réponse fuse. Il est loin le temps où elle s'était promis de ne plus jamais le frapper. Un énorme PAAAF résonne dans la campagne environnante, alors que la main de la brunette commence à la brûler.
Puis ignorant ostensiblement le blond, elle se dirige vers la charrette, pour en voir le contenu. Et ce qu'elle y découvre est loin de la ravir.


Alors tu l'as vraiment enlevée...

C'est plus un murmure qu'une véritable question. Dans quoi s'est-il foutu bon sang! Elle se retourne pour le fusiller du regard.

Tu vas la détacher! Et si j'apprends qu'elle a fait tout l'voyage attachée comme ça, j'te jure que j'te laisse plus entrer dans cette maison!

Hum elle en arrive même à oublier que cette maison est justement la sienne...

Oui, Adye est une brigande. Oui elle est une voleuse. Oui, il lui arrive de vouloir mettre le feu à n'importe quoi. Mais non, il n'est pas dans ses habitudes de séquestrer quelqu'un, surtout contre son gré.


Et si tu la détaches pas, moi j'le ferai...

Non mais quelle idée... Et il pensait qu'elle accepterait facilement d'avoir une invitée forcée en sa demeure (oui oui, c'est devenu sa demeure depuis quelques secondes, du moins dans sa petite caboche). Surtout qu'elle n'a rien à tirer d'une Cathy prisonnière... Si encore elle pouvait envoyer une lettre de rançon au Theo...
Huuuum pourquoi pas après tout...
L'idée est à creuser...

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Cathycat


[Une lueur d'espoir ...]

Toujours impassible à l'arrière de la charrette, la brune belle reste les yeux clos. Faire semblant de dormir ... Oui c'est ça. Et même si elle pouvait réellement dormir, pour ne plus se réveiller jusqu'à ce que son calvaire soit terminé, cela serait parfait !
Les deux jours de voyage l'ont épuisée, sans boire, ni manger puisqu'elle refuse tout, tout cela la rend faible, alors autant dormir ...
Mais maintenant qu'elle est arrivée à bon port, si tant est que l'on puisse dire la chose ainsi. Elle écoute le jeune couple se disputer. Car oui, elle a bien entendu au ton de la brune que le retour du blond n'allait pas être une partie de plaisir pour lui et sans doute pas pour elle non plus ... Elle soupire intérieurement et donnerait n'importe quoi pour être loin de là ... Oh oui, loin et si possible dans les bras de Theo ... De nouveau la tristesse et la colère la gagne, la première l'emportant plus sur l'autre du fait de son état d'épuisement. Elle essaie d'occulter les éclats de voix, surtout celle du blond qui l'agace au plus au point, mielleuse et avec cet air faux qui hérisse le poil.
Elle sursaute malgré elle sous le bruit d'une gifle magistrale. Elle se doutait que ça risquait de mal se passer vu le ton mais à ce point ... L'occasion rêvée pour elle de saisir la perche et tenter de se faire libérer. Une voix basse près d'elle, celle d'Adye.


Alors tu l'as vraiment enlevée...

Et elle de murmurer d'une voix étranglée ...

La preuve que oui ...

Mais la brune ne l'entend pas tandis qu'elle monte encore le ton, incendiant le blond sans prendre de gants ... Elle semble furieuse oui, belle occasion pour la belle otage de se servir de cette tension plus que palpable.

Adye ... Aide moi ...

Et les azurs se réouvrent doucement alors que les paupières clignent pour s'habituer à la lumière du jour. Elle la regarde, les yeux gonflés et rougis, les joues encore striées de fines rivières de sel, asséchées et qui ont laissé des zébrures blanches sur ses joues légèrement creusées.
Regard implorant, jeté à la brune colérique tandis un grognement s'élève quand elle essaie de bouger, mais impossible tant les liens sont serrés.
Faut dire qu'elle ne lui avait pas laissé trop le choix au blond vu l'état de fureur dans lequel elle s'était mise.

_________________
Armand.
Une vive douleur, identique à celle ressentie sur la jetée Arlésienne vînt irradier la joue du blond, une baffe, une de plus. Mais qu’est ce qu’elles avaient toutes ces jours-ci à le frapper ? Vindiou ! Le blond s’apprêta alors à lui renvoyer une phrase des plus cinglantes en guise de réponse mais se retrouva muet devant l’air ahuri d’Adye. « Tu l’as vraiment enlevé? » fit celle-ci d’une toute petite voix manquant presque d’attendrir son blond qui du secouer la tête pour se ressaisir. Finalement plus agacé qu’autre chose il retînt à grande peine de lui lancer un « ben oui » préférant faire profile bas. Son agacement finit pourtant par reprendre le dessus lors que la voleuse ouvrit la bouche de nouveau, la s’en été trop !

La détacher ? Pour qu’elle aille rejoindre cet abruti après nous avoir tué tous les deux ? Jamais !

Et voilà un blond qui croise les bras prenant une attitude boudeuse. Et bientôt tu vas dire que je l’ai maltraitée, non mais je rêve… Le blond était de mauvaise foi certes mais restait surtout persuadé d’avoir agit dans l’intérêt de cathy même si cette dernière semblait le détester. Il avait mit cela sur le compte d’un aveuglement passager digne d’un ensorcèlement et c’était finalement convaincu qu’il ne faisait rien de mal et que la jeune femme finirait bien pas le reconnaitre.

Montrant à l’arrière de la charrette il lança à sa furie :
tu ferrais mieux d’essayer de m’aider au lieu de dire des sottises, tout en commençant à soulever la prisonnière en grimaçant. Il lança un regard noir à cette dernière pour la dissuader de tenter quoi que ce soit tout autant que de révéler les conditions de sa séquestration sur fond de charrette. Et voilà le blond qui renchérit : Et puis vue comme elle est lourde, tu pourras pas dire que je l’ai pas bien nourrit… Un petit mensonge ne fait jamais de mal à personne c’est bien connu. Et tandis qu’il dépassait sa brune avec son coli dans les bras il lui dit : Et ne t’avise pas de me dire que je manque juste de force ! Bon tu m’ouvres la porte ou je la fait camper dans le jardin ? Tu viens vraiment à ameuter tous les voisins ?

Le blond lui lança un petit sourire taquin histoire de lui signifier que là, pour le coup, elle était un peu coincée et de son avis n’avait plus qu’a lui obéir… Armand 1-Adye 0.
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juste un jeune con prétentieux...
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