Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >>

[RP] Trois p'tits tours et puis s'en vont

Breiz24
Rouquine pressée, discrètement, sort de son bureau et va chourer un pigeon à la volière municipale. Plutôt que d'en prendre un du conseil ducal. Etrange? Oui, sans aucun doute. A la patte du répugnant volatile - elle a choisi celui qui a le plus d'heures de vol, en espérant qu'il finira le voyage, et ira ensuite se reposer dans une cassolette de petits légumes - un petit vélin, roulé très serré. Une simple ligne. Une lettre, à l'encre azur. Pourvu qu'elle comprenne!

Citation:
Ne quittez pas Sémur. Je t'expliquerais demain. B.


Sortir de la volière, lâcher la bestiole, vomir un coup, à cause de l'odeur. Et retourner à son bureau, espérant, espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.
_________________
Theognis
A l'endroit du rendez-vous se montre, porteur de la somme de 500 écus. Pas fou, le frelon. Il n'apprécie guère les entourloupes et il se sentirait presque, presque, pigeon à se faire déplumer au milieu de nulle part en échange d'une illusion.
D'ailleurs, c'est bien parti, à l'endroit du rendez-vous il n'y a personne.
Seul, le Baron s'assoit contre un muret écroulé et attend. Pour ne pas compromettre la vie de Cathy, il s'est décidé à ne pas être accompagné. Il a prévenu ses amis à Sémur de sonner l'alerte s'il n'est pas présent au déjeuner de midi. La hache qui pèse à sa ceinture est son ultime précaution. Maintenant, il attend, et redouble d'attention au moindre bruit suspect. Le souci étant que le printemps offre à la nature la plus belle symphonie de bruits suspects que l'on puisse entendre.
Il avait compté sur la cupidité des ravisseurs. 1000 écus pour un simple enlèvement, le prix est attirant. Le baron, désœuvré, songe combien la discrétion est importante en ce genre d'affaires. Si tout les bandits du royaume viennent à lui enlever ses amis pour obtenir des rançons, il finira par vendre ses châteaux, pierre par pierre. Déjà que les 1000 écus ne lui appartiennent pas....
Comment rembourser Sorane? Malheureux, il tapote la cognée de sa hache, réfléchissant au nombre ahurissant d'arbres qu'il devra abattre pour rembourser sa dette. Il était parti de Bourgogne avec des rêves de gloire et d'argent, il revient avec des dettes et la honte d'une guerre déshonorante pour le nom de Montereau.
Soupir. Le vent joue dans ses cheveux blonds, et ces brigands ne sont pas là. Devra-t-il les poursuivre jusqu'en enfer, pour qu'ils rendent Cathy à la liberté? Sa promise, Della, lui pose déjà des questions sur la nature de cette relation. Beaucoup de gens jasent dans son dos sur le côté supposé "volontaire" de cet enlèvement. Sans compter la CA, les nobles bourguignons....
Instinctivement, il a porté la main sur la relique de Saint Bynaar, accroché à son cou, après avoir été volé à Armoria. Proche de cette église abandonné, lieu du rendez-vous, saura-t-elle montrer un quelconque pouvoir bénéfique pour le succès de cet échange forcé? Théo est partagé entre le doute et la crainte....Peste soit de cette attente! Elle est la mamelle de ces deux sentiments.
Ses yeux se lèvent sur le soleil clément en cette matinée d'avril. Dès qu'il atteindra le zénith, il s'en ira. Et revenir demain, probablement.

_________________

Partage des RP
Les terres d'Arquian
Luciedeclairvaux
[Sémur]

Ordre était donné d'accompagner un paquet encombrant jusqu'en Anjou. Et ce que Maleus voulait pour la Zoko, Lucie l'exécutait en toute confiance. Même si suivre un borgne les yeux fermés manque un peu de discernement. Mais n'était-elle pas Lucie, la lumière ? Et lui, son maître, son double. Pourtant, elle ne lui ressemblait pas encore tout à fait. Elle avait l'auréole en plus, peut-être ? Bien que les ronds de fumée en procuraient de temporaires au grognon ... temporaires et illusoires.

Bref, un paquet peu ordinaire et bien remuant, incarné en une petite demoiselle que Blondie avait croisée une fois, boulet au pied, traînée en taverne par ses ravisseurs, et que tous nommaient pudiquement "l'esclave". Surtout devant les locaux.

Et des locaux, Lucie commençait à en connaître ici, depuis des semaines qu'elle avait échoué dans ce bled. Ce qui ne devait être qu'une halte, s'était transformé en séjour ... Elle avait appris à se méfier des conseillers, en particulier de ceux qui prenaient sa petite affaire de la CA pour la monter en haut lieu et tenter de salir la réputation de leurs potes de joutes politiques qui étaient mouillés dans le procès. C'était rigolo de voir leur soudain empressement à l'aider pour ce qu'elle nommait avec sérieux et honneur "l'affaire des 103 écus".
Faut bien s'occuper.

Bref, elle connaissait les énergumènes. Aussi, quand l'herboriste lâcha le nom de "cathy" dans une taverne pleine de monde, Lucie glissa-t-elle un regard à ses compagnons. Aïe la boulette !

Les chefs auraient liquidé Brigide pour moins que ça. Mais Lucie était philosophe. Ça aurait au moins le mérite de lui faire bouger ses fesses de Bourgogne ... En effet, dés le lendemain, la Zoko était prête à lever le camp, avec otage et nouvelles recrues à présenter au chef. D'une pierre deux coups.



L'Ange de la Zoko était montée sur les murailles de Sémur pour distinguer peut-être des feux, des bannières flottant entre chien et loup, ou l'impatience des gardes. Mais rien de tout cela. Juste un petit vent printanier qui faisait voler sa blonde chevelure et un coin de sa cape. Elle regarda alentour ...

Par où allait-elle mener sa lance ?

Breiz avait annoncé, la veille, partir à Tonnerre. Était-ce pour la mettre en garde, indirectement ? Passer par le nord était donc incertain, ou bien en passant par Dijon mais cela faisait perdre un temps précieux. A l'ouest, des soldats avaient dit revenir de Cosne, la relève sûrement. En plus, franchir le Berry était du suicide. Et passer par le BA était un détour sans fin et non moins dangereux. Bon ... on verrait au fur et à mesure !

Pas douée pour les plans, la Blondie. Tout à l'instinct ! A l'arrache. Même s'il faut y perdre un bras, un œil, ou peut-être la vie ...

Elle redescendit et fit un tour au pigeonnier, on ne sait jamais, des fois que le soudard ait déjà répondu ...
Deux missives ?!


Citation:
Ne quittez pas Sémur. Je t'expliquerais demain. B.


B comme Burrich ? Impossible, ce n'était pas son écriture.
B comme le B que la Bourgogne imprimait au fer rouge sur les zokoïstes qu'elle chopait ?
Soit pas idiote, Lucie : B comme ... la grosse Breiz. - "Suis pas groooosse" - Et si !

Elle plia le mot, le fourra dans la poche de sa chemise et lut l'autre missive tout en déambulant vers la taverne. Quand elle entra, ses azurs scintillaient, entre soulagement et spleen ...


-Tenez, r'gardez c'que j'viens de r'cevoir !


Les autres étaient prêts pour le départ. Pas question de les décevoir. Un vague murmure parcourut la salle à la lecture du message. (Le petit message, pas l'autre, même si elle leur en parla aussi, mais c'est une autre histoire ...)

- De deux choses l'une. Soit elle veut nous r'tenir ici, le temps d'faire encercler la ville. Soit elle assure ses arrières et cette lettre lui permettra d'se dédouaner plus tard. Dans les deux cas, on décarre.

Lucie avait même lavé ses vêtements pour ce grand départ. Elle aurait été fort contrariée de repousser.
_________________
Cathycat


[Quelque part sur les routes du Royaumes]

Une brune laisse vagabonder ses pensées ... Petit retour en arrière sur son périple ...

Des jours, des semaines maintenant qu'elle avait quitté la Provence contre son gré. Des jours et des semaines, qu'un blond hautain et prétentieux avait pris la décision de diriger SA vie, de choisir pour elle, ce qui d'après lui, était "bon" pour elle.

Comment avait-elle pu en arriver là ...

Elle la brune bien sous tout rapport. Ex-mairesse, ex conseillère Comtale qui avait donné le meilleur d'elle même pour servir son Comté. Mais qui pourtant s'était laissée aller à de mauvaises fréquentations, du moins certains diront cela. L'expérience de la vie lui a montré que les mauvaises fréquentations ne sont pas toujours celles que l'on croit et qu'au final. Le monde politique est bien plus pourri, sclérosé et puant, que celui dont on fait justement le même portrait, celui des "méchants vilains pas beaux" ceux qui osent s'attaquer justement aux politiciens ... Bizarre non ? "Faites ce que je dis et pas ce que je fais." Voilà le dogme de tout bon politicard ... Elle en est maintenant persuadée, même si quelques exceptions lui feraient penser le contraire. Mais elles sont tellement rares ...

Donc elle, la brune, que rien de destinait à une telle aventure, mais qui s'est pourtant laisser aller dans les bras du Diable puis dans ceux d'un Baron utopiste qui lui a montré une autre facette de ce que peut être la vie. Elle se retrouve là au milieu de nulle part sur l'une des nombreuses routes du Royaume de France, du moins elle le croit, l'espère même ... Sait-on jamais ...

Qu'avait-elle fait pour mériter cela ? Suivre de façon déraisonnée un homme ? D'en avoir rendu un autre jaloux au point qu'il vienne l'enlever ? Ou bien était-ce tout simplement sa fichue malédiction qui lui collait à la peau ? Née sous une mauvaise étoile, ça elle en était sûre ...
Pourtant à Lyon elle avait bien failli faire pencher la balance en sa faveur.

L'oubli de sa captive par un blond trop tête en l'air, mais il faut dire aidée par un voyageur vénal qui pour quelques écus qu'elle avait sur elle, avait bien voulu lui prêter main forte. Et oui, le blond et sa brune n'avait pas pensé à bien fouiller les affaires de leur captive qui avait su planquer un petit pécule qu'elle avait sacrément amputé pour ce soudoiement. Les bottes, personne ne pense aux bottes ...
Mais sa liberté récupérée fut de courte durée, aussitôt rattrapée par un blond furax ... Il faut dire qu'elle n'était pas non plus dans la plus grande forme qui soit malgré les bons soins de Brigide ... Sans doute la raison de cet échec, ou bien le manque de prudence, de vigilance ... Elle qui comptait sur la mésentente d'Armand et d'Adye pour qu'ils décident à la laisser en chemin ... C'était raté ...

De nouveau ficelée et baillonnée, elle fut ramenée manu militari auprès du groupe qui les attendait.

Bourgogne enfin ... Cette Terre dont IL lui a tant parlé, cette Terre qu'IL chérit et vénère plus que tout. Celle avec qui IL ne fait qu'un ... IL lui avait promis de la lui faire découvrir, de la lui faire aimer, de l'y accueillir même ... IL, cet autre qu'elle avait suivi par pure folie ... Où était-il maintenant ? Etait-il au moins encore en vie ou bien était-il tombé sur la terre aride et hostile de Provence ?

Voilà l'état d'esprit dans lequel elle était en arrivant sur cette Terre qu'il lui avait dit être Terre promise ...

Et puis l'arrivée à Sémur et la rencontre avec le borgne de la Zoko, ce même borgne qu'elle a marqué au cou d'une morsure ...
Il l'accueille amicalement, comme si de rien était, presque comme une simple invitée qu'elle n'est pas. Elle découvre sa compagne jalouse justement au sujet cette vielle histoire de morsure. Elle découvre un sanguinaire en père de famille avec son gosse dans les bras ... Cette simple vision la répugne ... Fichue vie de merde, qui offre aux autres ce qu'elle ne connaitra jamais.
Et les paroles froides, sans aucun détour, tranchent sur son sort. Elle restera parmi eux, nulle question de la relâcher ... Oubliée la rançon ...

*La rançon ?! Quelle rançon ?!*
Question qui bien sûr restera sans réponse.

Et ce soir là, elle sera trimballée en taverne, sous haute surveillance, elle finira même par tenir la chandelle du voyageur vénal qui fricote avec une autre blonde, rencontrée il y a longtemps en Poitou.

Mais dés le lendemain, l'ambiance se fait plus tendue, elle est mise à l'écart dans une chambre d'une auberge sémuroise. Elle entend quelques bribes de conversations et entend le nom de Theognis ... L'espace d'un instant son coeur s'emballe. Vivant, il est vivant ... Elle se surprend même à sourire, elle qui ne l'avait pas fait depuis bien longtemps ... Elle frémit et frissonne, l'espoir renaît enfin. Il va venir la chercher, elle en est sûre. Sinon pourquoi tant d'agitation ? Elle qui avait perdu tout espoir, toute perspective d'issue, elle se sent revivre et renaître, par ce simple fait de le sentir proche bien qu'éloigné à la fois. Tout n'est qu'une question de temps ... Un jour ... Deux jours ...

La tension monte encore, l'air est électrique. Et puis un soir, tard, branle bas de combat, on vient la chercher pour la charger dans une charrette alors qu'elle n'avait vu personne de la journée, départ précipité mais pourtant préparé. On reconnait là l'habitude de l'organisation.
Les visages sont fermés, les paroles rares et les yeux reflètent une certaine inquiétude. Sortie précautionneuse de la ville, tous les sens en alerte et elle passive et entravée.

Encore une fois l'espoir de le revoir, enfin, s'envole. Le reverra-t'elle seulement un jour ? Elle le souhaite plus que tout ... Pendant combien de temps encore vont-ils jouer au chat et à la souris ?

Les jours passent de nouveau, la charrette file évitant soigneusement les villes, s'arrêtant chaque fois en rase campagne, loin de tout ...
Les conversations vont bon train entre les mercenaires et le nom d'Eikorc est prononcé. Ainsi c'est vers lui qu'ils la conduisent. Ses pensées de bousculent dans sa tête.

*Que vais-je donc devenir à la fin ...*

Long soupir qui s'échappe de ses lèvres et le regard qui se plante à l'horizon.

L'âme damnée est aux portes de l'enfer ...

_________________
Armand.
Bourgogne, maudite Bourgogne....

Le plan était pourtant simple, retrouver les chefs, leur donner Cathy et attendre, attendre de foutre sa raclée à cette ordure de Théognis, si tant est que la Provence s'en soit pas déjà chargée. Mais voilà, comme toujours, les choses ne s'étaient pas déroulées comme prévu, rien depuis le début de toute cette embrouille ne s'était passé comme prévu. Cathy le détestait à présent et il fallait avouer qu'il le lui rendait bien, il avait manqué de peu de rompre Adye, aurait surement le cadavre de son otage sur les bras si Bri ne l'avait pas sauvée, l'avait "perdue" peu après et avait finalement rencontré Chaos qui n'avait rien trouvé de mieux que castagner sa femme en son absence. Ah et pour couronner le tout, Eikorc s'était barré à l'Ouest et Maleus songeait à convoler vers Lyon dès leur arrivée..

Non décidément rien ne collait. Si encore le blond avait eu vent de la demande de rançon peut-être que l'éventualité d'avoir les poches pleines rapidement aurait embelli son humeur, mais il n'en était rien et le jeune mercenaire commençait sérieusement à devenir irritable. L'arrivée à Sémur n'arrangea guère les choses, s'il s'était réconcilié avec sa belle et même trouvé le temps de lui offrir enfin une bague, l'arrivée de Della en taverne l'avait replongé bien vite dans l'affaire "enlèvement". Même pas une journée qu'ils étaient là et déjà on leur demandait s'il ne connaissait pas une certaine "Cathy". Armand n'en revenait pas, dans quel guêpier s'était-il fourré? Qu'elle idée de venir en Bourgogne, maudite Bourgogne...

Par on ne sait quel miracle, les bourguignons les laissèrent relativement tranquilles, aucune visite de geôle intempestive à signaler, pas même un petit procès, rien mis à part quelques piques d'une conseillère comtale surement encore retournée par ce qui avait plus se passer il y a bien longtemps. La rancœur est tenace, mais le blond s'en fichait bien, à dire vrai il l'aimait bien la rousse. Certes, il n'avait pas la moindre confiance en elle mais il s'amusait à essayer de lui faire voir que les mercenaires pouvaient être autre chose que des brutes sanguinaires et s'était lancé pour défi personnel, d'arriver à la faire l'apprécier, même modérément. Impossible dites-vous? Douce utopie? Peut-être bien mais ça le détendait le blond et le reste il s'en foutait comme de sa première paire de chausses.
Maleus parti avec sa dulcinée, la vie bourguignonne de notre mercenaire, ancien Dijonnais, suivit son cours. Pénard, il occupait ses journées entre recherches d'informations, taverne et sport... Et mieux encore, Maleus avait confié Cathy à Lucie... Il en était enfin débarrassé. Presque le paradis en somme. Mais deux jours plus tard, une nouvelle allait lui faire oublier sa bonne humeur, nouvellement retrouvée, et sombrer dans une vraie colère.

"Breiz sait tout, elle sait pour Cathy, le départ..."

Putain de m****, Bordel, Faites chier!!! Et une ribambelle de jurons joliment colorés vinrent flotter sur les lèvres du blond. Poings serrés, l'idée d'éliminer purement et simplement le problème lui traversa l'esprit, mais cette option risquant de créer plus de problèmes que d'en résoudre... Une seule autre possibilité lui vînt en tête...


Je viens avec vous!


Ton qui ne laissait place à aucune discussion, froid et déterminé. Armand avait prit sa décision. Et voilà comment il s'en retrouva à "escorter" son fardeau ambulant d'Est en Ouest sous les ordres de Lucie. Départ avait été programmé le soir même. L'idée? Eviter l'armée surement déjà au courant et faire sortir Cathy de ce bordel le plus vite possible. La simple éventualité que Théognis puisse remettre la main sur la brune, au plus grand bonheur de cette dernière, suffisait à lui donner la nausée. Armand n'avait dès lors vraiment pas été difficile à convaincre.

Et dire qu'il était à l'origine de ce merdier... Finalement Cathy devrait le supporter encore un certain temps, restait plus qu'à espérer qu'Adye comprendrait.

_________________
juste un jeune con prétentieux...
Cathycat


[Les portes de l'Anjou, Saumur ...]


Les jours se suivent et se ressemblent sur les routes du royaume. La charrette file rapidement vers l'ouest, passant aux abords des villes sans s'y arrêter. Mise un peu à l'écart, elle ne peut s'empêcher de fusiller Armand du regard.
Elle lui en veut et pas qu'un peu. Elle qui l'appréciait au début, elle le hait maintenant, un haine qui la rend irascible. Elle se vengera, elle s'en fait la promesse, mais la vengeance est un plat qui se mange froid ... Elle attendra le temps qu'il faudra mais elle le fera ...

Et puis un matin enfin, les portes de l'Anjou, les murailles de Saumur se dressent devant eux. Elle les reconnait ces murailles, pour les avoir déjà franchies mais aujourd'hui c'est différent, autrefois MA aujourd'hui captive, brinqueballée comme une vulgaire marchandise qui passe de main en main. Aujourd'hui son destin se joue, elle va le revoir le Colosse, celui là même qu'elle avait hébergé et partagé ses nuits lors de son passage à Thouars. Celui à qui elle a consciemment refusé de répondre suite à la fameuse lettre de Theognis. Elle sait qu'elle n'a peut-être pas fait le meilleur choix, mais elle a fait SON choix. Entre folie et ... Folie. Elle a choisi et assumera.
La charrette passe la porte de la ville et se dirige dans un quartier un peu reculé, près d'une auberge. Tout le monde descend, prenant son paquetage visiblement contents d'être enfin arrivés ... Armand quand à lui se plante froidement devant la brune et d'un ton sec et incisif, ne laissant droit à aucune réplique il lui siffle.


Suis moi.

Elle soutient son regard, toujours aussi colérique, elle lui sauterait bien à la gorge, mais ses entraves l'en empêchent. Alors sans un mot elle va le suivre dans un méandre de ruelles pavées jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une taverne un peu miteuse. Il en pousse la porte qui grince presque lugubrement. Un long frisson parcourt l'échine de la brune. Une grande inspiration histoire de se donner un peu de courage et elle le suit à l'intérieur. Le temps pour ses yeux de s'habituer à la lumière moins vive que dehors et dans le fond elle aperçoit sa silhouette imposante.
En d'autre circonstances elle aurait été ravie de le revoir, à ce moment même, elle en est beaucoup moins sûre.
Ils se rapprochent alors de l'homme massif assis au fond de cette taverne et le blond suivi de son fardeau se stoppent devant la table.
Rapide salutation entre les deux hommes et une simple phrase sans fioritures, sans autre explication.


Maleus m'a dit de te l'amener.

S'en suit un long silence pesant ...

Entretien avec le diable.

_________________
Eikorc
[Ou quand on tente de rompre la tranquillité d’un colosse…]

Enfin tranquille… Le de Nerra peut enfin se poser tranquillement dans une taverne, seul. Les bottes viennent claquer sur le bois de la table, les pognes retrouvent sa nuque et les paupières se ferment quelques instants… Léger soupire qui s’échappe de ses lèvres. Pas moyen d’être tranquille quand il est chez lui depuis qu’un gamin squatte… Un pichet est commandé d’un claquement de doigt : du vin, pour se détendre un peu plus encore…
Mais ça, c’est sans compter les nouveaux arrivants… Il sait par l’Ange Zokoïste qu’ils sont de retour, et avec un paquet cadeau en prime… Aucun d’entre eux n’a encore été croisé, il est pas pressé de les voir, surtout si on doit lui refiler un otage… Surtout une maîtresse du baron de pacotille…

Nouveau soupir, beaucoup plus agacé… Il en connait quelques unes, mais comment se seraient-elles retrouvés entre les mains de ses hommes ? Et pourquoi surtout ? Le nez se plisse tandis que le tavernier lui apporte sa commande… Les doigt se referment sur l’objet métallique et son regard se perd quelques instants dans le liquide carmin qu’il fait tourner…
La porte s’ouvre tout à coup… Lumière blanche qui d’un coup envahit la pièce et fait froncer les sourcils au colosse… Les yeux se redressent, lentement, pour regarder les silhouettes qui viennent le déranger. Et un sourcil se hausse alors que le blond s’approche de sa table sans un mot pour le moment…

El Diablo détaille le jeune homme, de haut en bas, puis de bas en haut… Qu’est-ce qu’il peut bien vouloir pour se ramener avec un telle tête ? Un mouvement dans son dos et la trogne se penche sur le côté, juste assez pour que l’azur métallique se pose sur la femme qu’il tire derrière lui… Les deux sourcils se haussent de concert, surprise et étonnement mêlée… Et le blond de confirmer ce qu’il vient de deviner… C’est elle l’otage.
Cathycat… La dernière fois qu’il l’a vu, c’était à Thouars. La mairesse lui avait bien dit qu’elle comptait prendre la route pour vivre autre chose à la fin de son mandat… Mais l’imaginer dans les bras d’un baron bourguignon ne fait que lui arracher un sourire…

La trogne se secoue et d’un geste, la montagne de muscles se redresse, ses bottes venant retrouver le plancher alors qu’il se penche sur la table. Ses mains se rejoignent, les doigts se croisent… Et ses yeux passent de l’un à l’autre de ses vis-à-vis… Les secondes, les minutes même, défilent sans qu’il n’ajoute rien… Réfléchissant à toute allure… Qu’est-ce qu’elle peut lui apporter ? Faire chanter un baron totalement dénué d’intérêt ? Se venger ?
Un haussement d’épaules lui échappe et il sourit en coin avant de lâcher d’une voix basse…


« Et il croit que j’vais en faire quoi ? »

La trogne se secoue au moment même où la main droite vient masser la tempe… Et il plisse le nez avant de redresser les yeux vers le blond, la senestre lui tendant une dague, manche en avant...

« Détache là et tu pourras te tirer… »

Ses yeux se séparent de ceux du zokoïste, rejoignant les billes bleutées de la brune qu’il fixe intensément… Secouant la trogne, avant de lâcher d’une voix un peu plus acide une fois que le jeune homme est parti…

« Démerdes-toi pour repartir… On fait pas dans l’office de voyage…
T’as du bol qu’on se soit pas croisé sur un champ de bataille, tu ferais mieux de faire gaffe avec qui tu traînes parce qu’il pourrait vraiment t’arriver des bricoles.
Passe le bonjour à la grande gueule. »


D’un seul mouvement, la gigantesque carcasse se redresse… S’élevant de toute sa hauteur alors que quelques pièces d’or sont déposées sur la table, à côté du verre auquel il n’a pas touché… Et d’un mouvement de menton il désigne la sortie à celle qu’il a connu poitevine… Lâchant un ‘Casse toi’ d’un ton sans réplique avant de purement et simplement lui tourner le dos. Pas de temps à perdre avec ce genre de connerie…
_________________
"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Cathycat


[Retour à la liberté ...]

Silence lourd et pesant ... Les azurs métalliques glissent de la brune au blond et du blond à la brune ... Un certain malaise s'installe. Depuis le début, elle n'est qu'un fardeau ... Elle se retient de lâcher un "C'est ta faute Armand avec tes idées stupides." Mais elle se ravise, pas vraiment le moment de l'ouvrir même si ça la démange ... Elle sait que son destin est lié à ce qui va ce jouer là dans l'instant. Elle met son orgueil de côté, par respect. Car oui elle en a du respect pour le Colosse, même si elle a décidé de ne pas le suivre ... Tort ou raison, l'avenir le dira.

Elle frémit imperceptiblement à la voix rocailleuse dont elle avait gardé le souvenir. Elle observe les faits et gestes sans mot dire, tout juste un soupir de soulagement lorsque le blond coupe les liens. Elle se masse les poignets endoloris, marqués et entaillés par la corde, tout en soutenant le regard du Colosse. Pas plus impressionnée que cela, limite provocatrice, elle le toise. Même pas un regard jeté au blond qui s'éloigne, bien contente qu'il s'éloigne enfin d'elle, une bonne fois pour toute.


*La prochaine rencontre sera sur ma décision Armand. Profite, profite du calme, ça ne durera pas ...*

Les mâchoires de la brune se serrent, le regard se durcit, plus qu'elle ne le voudrait sans doute. A nouveau la voix colossale s'élève et c'est sans surprise, enfin si quand même, que le verdict tombe, sans appel, qui n'amène aucune réponse. Précis concis et efficace tout comme la lame d'un couperet ...

Casse toi.

Elle relève le menton, histoire de montrer qu'elle ne se laissera pas impressionner plus que cela. Juste quelques paroles lâchées, n'appelant pas non plus réponse, avant qu'elle ne tourne les talons.

J'ai fait un choix, j'en assumerai les conséquences, quelles qu'elles soient ... A très vite sans doute ...

Et la voilà qui s'éloigne, enfin libre après tant de temps.

Tout ça, pour ça ...

Elle le maudit encore plus le blond. Heureusement qu'il a déguerpi sinon elle lui en aurait collé une magistrale.

Sans se retourner, fierté oblige, elle ouvre la porte, portant sa main aux yeux pour se protéger du soleil déjà haut dans le ciel. Plus qu'à trouver le moyen de rentrer ... Mais avant cela une chose urgente à faire.
Elle va arpenter les rues de Saumur cherchant un quartier un peu plus décent que celui-ci. Une fois fait, trouver une taverne. Elle en repère une au coin d'une rue, s'en approche et pousse la porte. Contraste avec l'autre bauge, ici c'est moins sombre, moins crasseux et aussi plus accueillant.
Elle s'assoit à une table et demande au tavernier de quoi écrire un courrier et puis un frugal repas. Une fois le tout servit, elle fait glisser et crisser la plume sur le vélin, un peu nerveusement ...

Citation:

Mon cher Theo,

je ne sais si ce courrier te retrouvera, ni dans quel état il te retrouvera. Cela fait longtemps maintenant que nous avons été séparés et ce contre ma volonté tu le sais. Mais me voilà maintenant libre. Enfin ...

Eikorc m'a rendu ma liberté. Je suis à Saumur et je rentre à Thouars le temps de reprendre mes affaires. Je viens de rejoindre en Bourgogne, je quitte le Poitou. Je vais donc récupérer mes affaires avant de reprendre la route pour enfin te rejoindre. Je sais bien que tu dois te marier, mais qu'importe. J'ai fait le choix d'être à tes côtés et je m'y tiens. Je m'effacerais quand il le faudra et je serais là quand tu en auras besoin, j'en fais la promesse.
J'ai trop longtemps été loin de toi ... Il me tarde d'être à nouveau près de toi ... Dans tes bras ... Ce sont tous nos moments passés ensemble qui m'ont permis de tenir ... Ils étaient ma raison de ne pas sombrer, de survivre et de me battre.
Tu m'as tellement parlé de ta chère Bourgogne, de cette terre aimée et chérie, qu'il me tarde que tu me la fasses découvrir. Mon rapide passage en tant que captive ne m'a pas permis de la connaitre.
A très bientôt mon cher Baron ... Puisse nos retrouvailles se faire dans la folie et le carmin ... Cela me manque tant.

Votre douce Cathy, bientôt à vos côtés.


Elle se relit, esquissant un léger sourire quand à la fin tu courrier elle le vouvoie ... C'est un jeu entre eux ... Elle frémit en repensant à ses longues nuits ... Bientôt ...
Vélin plié et confié à l'aubergiste avec une petite récompense à la clef pour qu'il fasse partir la lettre. Rassérénée et soulagée, elle peut enfin se sustenter de son frugal repas. Ses pensées se bousculant dans sa tête, sur comment allait-elle faire une si longue route avec tous ses biens ... Elle trouverait bien une escorte, elle en était sûre donc finalement pas de quoi s'en faire.

Alors qu'elle termine sa dernière bouchée, elle balaie la taverne du regard histoire de s'assurer qu'elle est bel et bien libre. Son regard accroche alors furtivement celui d'un homme assis en retrait dans le fond de la taverne. Un beau ténébreux qui ne manque pas d'attirer l'oeil de la belle ... Depuis le temps ... Et elle esquisse un léger sourire à son intention. Pas plus. Juste histoire de ferrer, sait-on jamais ...

_________________





Yoyo_le_rouble
[ Se laisser porter... ]


Joue posée contre ma paume, coude posé sur mon genou, le regard vide qui lorgnait l'horizon dégagé du lac près de Saumur...
Encore une journée à pêcher. A écouter les petits clapotis de l'eau contre la coque de ma barque. A me laisser dériver lentement, sans faire attention à la direction que l'on me faisait prendre.
A ne pas même plus me rendre compte de ma canne à pêche que je tenais pourtant en main... et qui de toute façon n'avait pas d'hameçon au bout de sa ligne.
Je me rendais soudainement compte que... c'était là un parfait résumé de ma vie.

De mon père qui nous faisait rêver par ses récits d'aventure qui ont bercé notre enfance sur une île... De mon frère qui voulait que je le rejoigne sur le continent pour m'enrôler... Du Capitão qui dirigeait le navire de ma traversée... De Marraine qui m'avait proposé de la suivre dans le Poitou... Et à présent ma fiancée que j'avais suivi pendant presque deux mois sur les routes du Royaume, elle et ses soeurs...
Et au final... Je me retrouvais à présent... seul ... à pêcher sur une barque, quelque part dans l'Anjou.

Mon père était mort. Le Capitão était mort. Mon frère pense que je suis mort. Et ma Marraine adorée... cela faisait plusieurs mois que je n'avais aucune idée de l'endroit où elle était, ni ce qu'elle faisait... Mes quelques courriers à son encontre étaient restés sans réponse... sans doute qu'ils n'avaient même pas trouvé destinataire.
Je soupirai... Je me retrouvais une fois de plus sans guide...

Mes yeux ne quittaient pas le reflet mouvant du ciel et des nuages dans les eaux calmes du lac.
Je repensais à ce dernier voyage avec ma fiancée et ses soeurs blanches. D'abord direction la Guyenne... En arrivant, nous apprenons que finalement nous devons nous diriger vers la Champagne... En cours de route, changement de direction en remontant le long du Bourbonnais-Auvergnat pour rejoindre la Touraine, où nous avons défendu Vendôme pendant une poignée de jours, avant de finalement arriver dans le Maine.
Une ou deux semaines à alterner journée de pause et rondes de surveillance.
J'étais heureux d'être au côté de ma fiancée, et de pouvoir l'aider et de découvrir cette partie de sa vie à laquelle je n'avais pas accès jusqu'alors... je l'aimais tellement, et chaque moment passé avec elle me rendait heureux... même si au fil des jours ces moments étaient de plus en plus rares.

Puis au fil des jours... Je me rendais compte que j'étais bien loin d'être un soldat... mais juste un simple vagabond. Et qu'en cas de vrais combats, je pouvais bien me révéler être plus un fardeau qu'une aide quelconque.
Au fil des jours... la sensation de ne pas être à ma place... et la plus que probable sensation de mettre ma fiancée et ses soeurs en danger de par ma présence parmi elles à cause de mon incompétence au combat.

Je me proposais alors de rentrer dans le Poitou... et de m'attarder dans l'Anjou, afin de recueillir le plus d'informations possibles sur ce qui se disait et ce qui se passait... Observer les groupes que je croisais en chemin ou dans les villes, repérer d'où ils venaient, d'essayer de savoir où ils allaient en traînant dans les tavernes... En somme, jouer les espions était plus dans mes cordes... J'étais sans doute bien plus utiles ainsi, pour elle qui était restée là-bas, au front... C'était un véritable déchirement d'être séparé d'elle.. une fois de plus... Mais c'était aussi pour sa sécurité, que je faisais passer avant moi.

Le voyage à travers l'Anjou s'était achevé... pourtant cela faisait quelques jours que je restais aux portes du Poitou... passant mes journées à faire semblant de pêcher, et hésitant à clore le voyage, pour jouer les espions à Thouars cette fois-ci... ou bien de rebrousser chemin afin de revenir auprès de ma fiancée...
Ce devait bien être la première fois que je voyageais totalement seul, ne devant compter que sur moi-même pour choisir la direction à prendre, au lieu de me laisser porter par le courant comme j'en avais trop pris l'habitude...
A Thouars il n'y avait pratiquement plus rien qui ne m'y attendait... Marraine n'y était pas, ni ma Nerine... qui elle se battait peut-être là-bas, du côté de Laval et de Craon...

Seul sur ma barque, au milieu des eaux, je me retrouvai face à moi-même, et même si cela était désagréable, cela me faisait du bien de me laisser vivre un peu. Pour moi-même. Mais il était l'heure de faire une choix à présent.

Un bruit sourd se fit entendre à côté de moi. Un pigeon s'était posé près de mes jambes, et tenait dans son bec du lilas rose. Je souris, en sachant d'avance de qui était cette lettre. Je dépliai prestement la missive, et la lus, et la relus...
Puis, j'entrepris de revenir sur la terre ferme, et de rassembler mes affaires. J'avais pris ma décision. J'allais rentrer à Thouars ce soir...
Armand.
Tout ça pour ça…

Déjà deux jours qu’elle est libre, deux jours qu’Eikorc lui a simplement dit de se barrer, comme ça, sans rien demander à personne, sans rien savoir des raisons de la séquestration, sans concertation aucune. Décision unilatérale d’un chef qui se contre fout de ce genre d’affaire et qui, n’y voyant qu’une source d’emmerdes tout justes bonnes à rompre sa sacro-sainte tranquillité, c’est simplement débarrassé du problème. Bordel, il lui a juste dit de se tirer ! Armand n’en revient pas et sa colère gronde dans un mélange d’indignation et d’incompréhension. Cathy, est surement déjà loin maintenant et le blond est sure de connaitre sa destination. Elle est partie le retrouver, lui, ce bourguignon de malheur par qui tout est arrivé. Libre, rien ne le retenait désormais de foncer tête baissée entre les griffes de ce rat. Un rat qui doit jubiler….

Les poings du blond se crispent, qu’ils aillent au diable, eux et leur puanteur de bons sentiments ! Un coup de pied rageur fait voltiger quelques cailloux loin devant le passage du jeune mercenaire qui tente de calmer la haine qui inonde ses veines en marchant dans l’air frais de la campagne saumuroise. La simple pensée qu’il a fait tout cela pour rien, qu’elle puisse bientôt être dans ses bras, de les savoir heureux d’avoir gagné cette bataille le révolte. Deux jours qu’il n’a pas dormi le blond. Et dire que tout aurait pu être si simple si brigide n’avait pas vendu la mèche, si Adye lui avait parlé de la rançon, s'il avait tenu tête à Maleus, si comme ils l’avaient programmé ils avaient lâché cathy en Bourgogne. Oui, tout aurait été plus simple mais il n’en était rien.

Las, Armand finit par s’asseoir sur un rocher bordant le sentier qu’il foule, la bague zokoïste tournant inlassablement entre ses doigts. Il semble perdu comme il avait pu l’être des mois plus tôt face à un Jules qui lui rappelait ce qu’il ne serait jamais. Paumé, le jeune homme regarde fixement la bague étinceler au soleil. Que signifie encore le serment qu’il a prêté, qu’est ce que la zoko ? Il ne sait pas, il ne sait plus… Où plutôt si, il sait enfin et le sentiment d’avoir était le dernier des crétin, d’avoir compris trop tard, l’oppresse. Il s’en veut d’avoir était si naïf et pire encore, de l’avoir montré au colosse. Il rage et bien qu’il sache que la réaction du chef zokoïste était la seule à prévoir et il ne peut empêcher un sentiment de trahison et d’humiliation imprégner son esprit. Il s’en veut le blond de lui avoir amené Cathy même si les ordres venaient de Maleus. Il aurait du la garder loin de la zoko, il aurait du agir seul avec Adye du début à la fin de cette histoire… Comment avait-il pu penser qu’ils y verraient comme lui un moyen de toucher Théognis ? Comment avait-il pu croire qu’elle comprendrait son geste ?


Tout ça pour ça….

Cathy devait être plus éprise que jamais de cette ordure de bourguignon. Lui, devait savoir à présent le revers qu’il venait d’essuyer et s’en délecter. Les autres oublieraient vite s’il ne s’en contre fichait pas déjà totalement. Un long soupire vient ponctuer des dernières réflexions du mercenaire. Il vient de passer pour un guignol aux yeux de tous, il a été désavoué…

Il entend d’ici Eikorc lui dire qu’un enlèvement est une connerie, qu’il devrait passer à autre chose et continuer sa route, se servir de sa colère pour devenir un meilleur mercenaire et ne surtout pas lâcher prise au risque d’être non seulement stupide mais également lâche. Il sait que rendre la bague n’est en rien une solution mais pourtant il ne peut faire comme si rien ne s’était passé et ses dernières réflexions le conduisent à une évidence… il doit se relever de cet échec.

Et c’est fort de ce désir de ne pas laisser cathy et Théognis gagner la guerre qui conduit finalement Armand à se lever. Il était encore jeune et cette affaire avait seulement révélé qu’il avait encore bien des choses à apprendre et il allait s’en donner les moyens.




Eikorc,

Adye et moi quittons Saumur ce soir même. Ta décision unilatérale concernant Cathy m’a fait comprendre que j’avais encore bien des choses à apprendre. Saches que je ne fuis pas, je pars m’instruire et sois certain que lorsque je reviendrai, tu n’aura plus en face de toi ce jeune idiot qui te présente ce dont tu ne veux pas mais un allié expérimenté sur qui compter, j’en fais le serment…
A.


Une nouvelle page dans l’histoire du jeune mercenaire venait de se tourner. Et si cet enlèvement avait été un échec personnel pour lui, il avait décidé malgré tout d’en faire une force. Une force qui allait faire naitre en lui une volonté farouche de devenir un véritable mercenaire. Avec cet enlèvement il avait fait un pas vers le côté obscur et les prochains ne demandaient qu’à être franchit. Il puisera dans sa haine le courage d’y parvenir et un bientôt, promesse en est faite, il pourrait à nouveau se présenter devant Eikorc et le regarder droit dans les yeux sans rougir.

Cathy quant à elle pourra dormir tranquille dans les bras de Théognis, le blond avait comprit qu’il ne pouvait l’empêcher de faire ses propres choix et qu’advienne ce qui doit arriver… Echec et mat…

_________________
juste un jeune con prétentieux...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)