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[RP] Un borgne en galère

Hobb




Le Ritter (chevalier) Teutonique Hobb Siegfried VonKorwald avait été averti de la disparition du Reiter Flex.
L'Ordensmarschall avait dû quitter la Provence pour s'occuper de cette mission. Une mission de Paix, l'Ordre Teutonique utilisait le dialogue et la diplomatie en premier lieu et surtout entre Aristotéliciens.
Il parrainait le Reiter lors de son intégration au sein de l'Ordre Teutonique. C'était la raison, aussi de sa venue icelieu.
Après avoir réparti les charges des uns et des autres afin que les missions en cours ne soient point occultés, il avait rejoint Rodez avec un groupe de Teutoniques et maintenant il fonçait vers Montauban.
Il y rejoindra le Gross Hospittler Bender B Rodriguez et le Ritter Hagden.
C'est une joie intense qu'il ressentait pour cela.
Il espérait aussi saluer le Père Bardieu qui avait été son Maître lors de son séminaire à Noirlac.
Il avait un grand respect pour celui-ci qui avait toujours eu beaucoup d'attention pour les futurs membres de l'Ordre en apprentissage.
Et à n'en point douter Hobb aura beaucoup de chagrin en apprenant que le Père Bardieu était convoqué par la Sainte Inquisition, et à n'en point douter il suivra cela avec intérêt. Gare aux fourbes !
Mais cela était une autre histoire.
Pour le moment il allait s'informer de la disparition de son filleul. Attention à ceux qui en seraient les instigateurs. Hobb ne lâchait jamais rien surtout pas une traque. Et certains malveillants en savaient quelque chose déjà et pas des moindres.

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Ricco
[Castlemoron d'Albret- 26 Août en fin de matinée]

Ricco et Dore avaient bien profité du repos et de l’accueil de la comtesse. Ils avaient surtout fouillé le foin de l’écurie et visité la cuisine où il coulait bon vin et où goutait bonne poularde.

Ricco s’étirait à l’extérieur de l’écurie quand il vit un page courir à toute allure en direction du château de la comtesse. Le page fût intercepté par le comte d’Aubeterre et lui parla quelques minutes.
Au regard que le comte lança à Ricco après qu’il l’eu aperçu, Ricco compris tout de suite qu’il devait se préparer et bouger.

Il retourna donc dans l’écurie et pendant qu’il remettait sa ceinture, il dit à Dore qui était toujours étendue dans la paille.

Y a des nouvelles ! On se prépare !

Euh… on doit faire quoi ?

Je sais pas encore mais Valnor nous demande

Ricco regardait Dore qui ajustait son épée à sa ceinture et la trouvait de plus en belle.

Il ne fallut que quelques minutes pour Ricco et Dore se retrouvent avec le comte d’Aubeterre qui leur expliqua ce qui se passait et leur donna leurs ordres. Ils retournèrent à leur monture et partirent pour Bordeaux.

[Dans Bordeaux]

Bon on va arriver au port Dore, la rançon est arrivée et on va surveiller un peu tout ça.. Puis souriant et chuchotant à Dore
c était pas dans une auberge que l’échange devait se faire ?

On fait quoi ? on se sépare ? on reste ensemble ?
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Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
citation du Bushido
Flex
Le troisième jour de jeun fût la plus pure des journées qu'il vécut. Son estomac n'arrêtait pas de se tordre et ses intestins vident hurlaient de famine. Il mourrait de faim, non pas, Flex était mort de faim. Même l'air qu'il respirait paressait le nourrir de vide. Il ne disposait plus aucun gout ni arôme. Sa bouche pâteuse s'était enfermé sur des croutes de son sang qui se refermaient sur sa cicatrice - sans aucune infection toutefois. Trois jours qu'il agonisait dans le corps de Carvin sans se rendre compte de l'immensité des secondes. Des chimères lui évoquaient le son de voix féminines connues ou bien un spectre apparaissait en face de lui dont la silhouette imitait celle de sa putain de mère.
Un tilt le réveilla dans un sursaut laborieux : Flex comprit qu'il avait la chance de s'enfuir. Captivé par son instinct de survie, il possédait encore assez de force pour se trainer jusqu'à la première marche des escaliers qui menait au pont. La porte entre-ouverte à moitié ne bougeait pas, et un halo lumineux l'entourait. Ses ongles s'agrippaient au bois veineux. Flex se hissait jusqu'à atteindre le sommet quand son corps lui rappela dans une crampe infernale à la cuisse à quel point il était abimé.
Quand il passa la porte, il fut submergé par les rayons du Soleil qui vinrent lui cramer les pupilles et frappaient sa peau affaiblie. Le cuir, la laine, l'eau salée, le poisson, toutes ces émanations le prirent d'un coup. La coque était propre, mais la cabine principale le dissimulait encore des passants, face à l'océan même. Enguerrand se précipita sur un morceau de viande qui trempait dans un sceau remplie de vin. Sa mâchoire eut du mal à mâchouiller le petit morceau attendrie par l'alcool, cette boisson fraiche qu'il but la tête première dans le récipient pour laper l'eau tel un dog. Il se sentit lourd et se laissa aller à la rencontre du parquet vernis pour digérer son premier repas depuis trente jours. Un vent frais lui caressait les joues, la chaleur était douce : il croyait revivre. Dieu soit loué.


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Un nuage blanc s'étirait sur toute sa longueur dans une mer bleue. Enguerrand regardait le ciel les poils hérissés. Toutes ces séquestrations lui avait fait perdre de mémoire ce que la vie avait de plus beau. Cette beauté naturelle que le ciel dessinait par le vent, cette mer qui frappe au loin les rochers dans un éclats blancs, ou même l'effet d'être rassasié, il ne s'en souvenait plus. Tout devait être reconquit à présent. Ses vêtements lui collaient à la peau ; ses longs cheveux et son épaisse barbe lui donnaient un air de mendiant de cinquante ans. Il s'en moquait pour l'instant, et fut bien heureux de se savoir en vie, et libre. Quand il redressa la tête, il prit le temps de lancer un regard circulaire de là où il se trouvait. Il avait des forces maintenant. Un manteau munit d'une grosse capuche était suspendu au rebord du bateau. Il se la passa sur les épaules puis referma la capuche. Il partit d'ici, loin, sans même se retourner. Il ne ferait confiance qu'à soi-même.
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Dorennor
[sur les quais du port de Bordeaux]

Dorennor et Ricco arrivèrent sur les quais du port de Bordeaux. Plusieurs bateaux y étaient amarrés. Dore les contempla quelques temps se demandant à qui ils pouvaient apartenir.
Ricco la sortit de sa rêverie avec une question propre à lui.


Citation:
On fait quoi ?


Dore le regarda en riant.
Son petit air un peu innocent, son inquiétude face à l'action à venir, son indécision la séduisaient toujours autant.


Je retourne vers les auberges du port. C'est là que j'ai le plus de chance de glâner quelques informations. Je te laisse la surveillance des chargés de rançon, je risque de ne pas passer inaperçue.

Elle n'en pensait pas un mot mais c'était une façon comme une autre de distribuer les tâches.
Dorennor fit un tendre bisou à Ricco bien que cela ne soit pas bien vu par les supérieurs puis elle partit dans les ruelles du port.

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Qui mieux qu’une femme peut mener des hommes par le bout du nez?
Ricco
Je te laisse la surveillance des chargés de rançon, je risque de ne pas passer inaperçue.

Ricco laissa partir la belle après avoir reçu un baiser.

Il alla donc sur les quais. Il ne fut pas difficile de trouver ce qu'il cherchait.

Il était là, à faire les 100 pas, accompagné de 2 gardes.

Ricco s'installa devant la devanture d'un poissonnier et regarda les poissons qui étaient à vendre.

Il est frais mon poisson !
Monsieur est intéressé ? J'ai de la bonne morue bien sèche


Ricco sourit Non je préfère la morue humide que sèche mais bon montrez-moi ce que vous avez !

Ahhh 'j ai affaire à une connaisseur !
Le marchand sortit une caisse de morue
(je stop ici la conversation sans intérêt avec le poissonnier)

Il se trouvait assez loin pour observer les 3 gaillards et le quai sans être vu et assez prêt pour pouvoir intervenir si cela était nécessaire.
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Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
citation du Bushido
Tubafat
Saint Claud continuait à trainer sur les quais... cherchant ce qu'il pouvait faire de plus...
Un de ses gardes discutaient avec les gens de passage et revint tout à coup vers lui.


Excellence, une personne vient de m'apprendre que des personnes auraient posé des questions au sujet de quelqu'un qui correspondrait à la description de Mussidan.

Des questions? C'est à dire?

Apparemment, il y en aurait au moins deux d'après les bruits qui courent. Un homme et une femme... étrangers au Duché.

Hmmm... Si ils ne sont pas d'ici... je ne pense pas que le Comte aurait envoyé une deuxième équipe... Peut-être que...

Oui Excellence, vous pensez savoir de qui il s'agit?

Flex est Maréchal de France... celà pourrait être des officiers royaux... Il me semble avoir vu sur les registres de la Douane l'autre jour que le comte d'Aubeterre était dans les parages...


Saint Claud se tut le regard dans le vide, en pleine réflexion... cette foutue affaire n'avançait pas. Les ravisseurs n'avaient pas l'air pressés de venir récupérer leur rançon... Se décidant il regarda son escorte.

Soldat, j'ai une mission pour toi... Ecume ces quais, les tavernes, les auberges, le marché... lâche autant d'écus qu'il en faut pour délier les langues... mais trouve moi une de ces personnes. Explique lui notre tôle dans cette histoire, et essaye de le convaincre de partager ses informations avec nous... même sous pli scellé si il préfère. Pas la peine de revenir tant que tu n'en sais pas plus...

Il regarda le soldat s'éloigner et se perdre dans la foule...
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Tubafat
L'attente avait été longue... et inutile... Saint Claud venait de recevoir une missive du Comte, lui ordonnant son retour, le Vicomte de Mussidan ayant été repéré par la douane de Bergerac... seul...
C'est avec une impression d'avoir perdu son temps qu'il faisait son paquetage, s'apprêtant à repartir en Périgord.

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Ricco
Ricco observait tjs l'envoyé du PA:

Il faisait les 100 pas en se demandant ce qu'il faisait là. Puis un page vint lui porter une missive. Il l'ouvrit, la lu et eu une mine déconfite.

Il attendit que les soldats qui l'accompagnait reviennent près de lui et reparti.

Ricco suivit l'homme et ses 2 gardes dans les rues de Bordeaux et il semblait qu'il se dirigeait vers la grande porte de sortie.

Plus ils s'approchait de l'enceinte extérieur, plus Ricco réfléchissait:


Mais qu'est-ce qu'il fait ? mais ... mais il se casse le bougre ! Ben mince...

soit il a eu des informations, soit le comte abandonne son vassal...

Dans tous les cas, il faut que j'avance dans l'enquête.




Ricco regarda les autres partir et prendre la route de Castillon... Il se frotta le front et retourna au port, alla trouver un gamin qui trainait par là et lui donna une pièce et lui disant

Tiens gamin, c'est pour toi et si tu vois une belle rousse qui passe par ici et qui me cherche, tu lui diras que je suis retourner au bercail... elle comprendra.


Il reparti ensuite pour le domaine Castlemoron d'Albret.
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Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
citation du Bushido
Dorennor
Dorennor vadrouillait dans les rues de Bordeaux et les ruelles du port.

Elle recherchait l'homme qui avait vu quelque chose ... ou un autre.
En fait, elle ne savait pas trop comment trier pour savoir lequel accoster. Elle se faisait aguichante et lorsqu'elle se rendait compte que l'homme n'avait rien vu , elle l'envoyait promener et cherchait ailleurs.
La technique n'était pas très recommandable mais qui avait dit que Dorennor était recommandable?

Elle commençait à se décourager.
Elle entra dans une taverne, s'assit et commanda une choppe. Comme à son habitude , elle dégarnit ses jambes pour se mettre à l'aise.
Une chope à la main, ses pensées s'envolèrent vers Ricco.

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Qui mieux qu’une femme peut mener des hommes par le bout du nez?
Dorennor
A l'escale bordelaise, auberge de la mairie où Dore s'était arretée, le maire s'était assis à une table non loin d'elle.

Messire Kadfael, de la noblesse parait-il (pauvre noblesse!), discutait avec son conseiller Benedict à la table voisine, lorsque ce dernier quitta brutalement la table.
Dorennor se dit que c'était le bon moment pour aller poser quelques questions. Elle prit avec elle un panier de petits pains.


Bonjour messire,...

Quelques échanges plus tard et la voilà traitée de brigande, son passé lui colle à la peau.
Mais peu importe; la mairie , elle connait; le commerce, elle connait; l'entraide, elle connait.
ILs n'avaient qu'à se renseigner auprès de Rochelle*.

Toujours est -il que l'entretien se termine par des noms d'oiseau.
Dorennor sortit en se disant qu'on entendrait parler de ce maire archi-sympa et de son accueil .

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Qui mieux qu’une femme peut mener des hommes par le bout du nez?
Kadfael
Kadfael toujours à l'écoute en gargote, entendit les propos de la fameuse Garde royale Dorennor venue en la taverne municipale à l'Escale Bordelaise.


La dame s'était présentée de manière hautaine aux présents dans la taverne en montrant de suite que nous devions répondre à des ordres,
elle fut reçu avec toute l'amabilité et des questions lui furent posées toujours dans le calme et la politesse, cette dernière s'interrogeait sur un enlèvement concernant un certain FLEX, ne sachant pas de quoi elle parlait, son ami et lui même l'invitèrent à prendre connaissance des informations auprès des bonnes personnes, des noms à la prévoté lui furent communiquées

Elle n'avait pas suivi le protocole au vu de ses questions indiscrètes sur la Guyenne, elle se disait indiférente aux derniers évènements, alors que faisait elle ici ?

Pour une simple soldate de la garde royale, elle se permettait de parler de façon impolie aux gens de ne respecter personne et encore moins les institutions, elle se moquait de tout et ne pensait qu'à sa petite personne, Bordeaux était bien content de ne plus l'avoir en ville !

Encore une qui se permet de juger alors qu'elle n'y connait rien se dit il !

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--Bordebaste
[ Intro (tirée d'un ancien RP) sur un PNJ béarnais à la base pour ceux qui voudraient en savoir plus sur Bordebaste

Bordebaste, jeune garçon d'une douzaine d'année à l'œil vif et à la tignasse rousse constamment en bataille, était un énergumène à la malignité étonnante. Il était né quelques années avant que le Béarn eut été unifié en un comté du Royaume. En ce temps là, les seigneurs béarnais, n'ayant encore fait allégeance au Roy, se livraient une guerre perpétuelle pour la domination des contreforts des Pyrénées. Sa mère avait été une femme aimable et simple, qui habitait à l'écart de son village, à distance des prêtres comme des mauvais garçons, travaillant honnêtement et vivant selon les saisons. Son père était un régiment. Un régiment d'une de ces armées qui, sans doute frustrée d'avoir subi quelque échec devant les murs d'un château voisin, s'en était rentrée chez elle sans pouvoir résister à la tentation de prendre le mesquin plaisir d'humilier à son tour.

Quoiqu'il en soit, cela n'importait guère à Bordebaste qui n'avait connu ni père ni mère et n'avait eu d'autre foyer que l'hospice puis la rue. La mendicité et le vol lui avait permis de subsister jusque là. Il avait parcouru à loisir les méandres de Pau. Les nécessités et les déconvenues dégradantes de son début d'existence lui avaient bien vite appris à maîtriser les lois de cette jungle perverse. Son astuce et sa hargne, aiguisées par les maux, l'avaient mené à la tête des autres pouilleux de son âge et il était bien connu du peuple peu fréquentable de Pau. S'il apparaissait dans quelque ruelle, avec ses guenilles vermoulues, son chapeau rongé et terne, mâchonnant comme a son habitude un épi de froment, l'on pouvait être certain qu’un mauvais tour se préparait dans l’ombre.

Un beau jour, il avait disparu de la capitale béarnaise. Nul ne savait où il s'était enfui.
]


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Une ruelle près des quais, Bordeaux


Il commençait à pleuvoir.

"Foutre-Dieu", pesta Bordebaste en regardant piteusement ses sabots miteux qui risquaient d’être bientôt détrempés.

Sans jurer plus, il releva les yeux pour guetter au travers du carreau quelque peu embué de l’auberge. Au chaud, égayée par le grand feu, la boisson et le jeu, une faune plus ou moins fréquentable de gentilshommes et de ribauds se bousculait, discutait vivement, tachait d’oublier les épreuves de la journée de labeur passée. Bien que la pluie tomba à présent drue et bruyamment, haussements de tons et éclats de rire se faisaient encore entendre dans la ruelle. Le gamin observait avec beaucoup d’attention une certaine femme qui semblait se disputer avec un noble fort bien paré d’une longue tunique verte, qui gesticulait et se répandait en grimaces et en invectives. Apparemment le discours ou la présence de l’aventurière ne lui plaisait guère…Tant mieux, se dit Bordebaste, elle ne sortira d’ici que plus tôt. Ce qui fut en effet.

A peine avait elle franchit la porte de l’auberge, que le garçon la héla du haut de sa douzaine d’année.


« Diou, diou, ma belle donzelle », lui lança t-il avec cet air de défi qu’affectent parfois les gamins lorsqu’ils sont résolus de se montrer insolents, « Dangereux d’aller à la brune toute seule comme ça…On disparait vite dans les ruelles de ce grand bordeau…surtout quand on a des téstins comme les tiens ! »

Avec un air de bravade, il se tenait campé ferme, bras croisés, et affichait un sourire édenté et goguenard.
Archybald
Valnor a écrit:
Tout le monde s'était installé, et Valnor débuta.

- Messire Capitaine. Je me permets de vous poser quelques questions afin d'avancer notre enquête.

Connaissez-vous personnellement le Vicomte de Mussidan et connaissez-vous les raisons de sa venue à Bordeaux ?

Nous avons aussi appris par le Seigneur Ioz, vassal du Vicomte de Mussidan qui l'accompagnait à Bordeaux, que le soir de l'enlèvement, Flex avait rendez-vous avec vous. Aussi avez-vous rencontré Flex ce fameux soir ?


[Dans les petits salons de Castelmoron d'Albret, après les salutations protocolaires, les présentations et après s'être fait servir en boissons et en petits fours ...]

L'officier fut sommé de se mettre à son aise, convié par le regard acerbe de madame la vicomtesse, regard qu'il crut être ainsi fait par nervosité. Ce n'était pas tous les jours que l'on recevait un Pair de France chez soit. Enfin loin de prétendre tout connaître des relations entre dame Mélior et sire Valnor, l'officier reconnut que le haut rang de celui qui l'avait, au final, fait mander, avait de quoi intimider. Aussi Hatzfeld pesa savamment le pour et le contre des mots qu'il allait employer, interrompant de temps à autre sa réflexion pour se rafraichir la gorge.


Monsieur le comte, je crois ne pas me tromper en disant que je rencontra le vicomte Flex pour la première fois durant le mois de janvier au gargote bordelaise. C'était on ne peut plus vrai. Il venait visiter dame Mélior - que voici - alors tributaire de la couronne de guyenne et invectiva quelques personnalités locales en place publique. C'était encore vrai.
Madame Mélior me fit l'honneur de me présenter à lui - ou de le présenter à moi - Sa formidable mémoire ne se rappelait pourtant rien de cette scène. Il mettrait cet oubli sur le compte de la boisson qu'il dégustait. De manière tout à fait officielle, le vicomte Mirandole est venu à Bordeaux pour chercher un lieutenant d'état-major royal digne de ce nom suite à la place vacante laissée par la von Strass. De manière tout à fait officieuse, le vicomte Mirandole profita de son excuse officielle pour me visiter à Bordeaux. Il me témoigna son besoin de prendre du repos suite au climat détestable qui régnait à Périgueux. Ses sourcils se braquèrent. Ce furent ses mots. A peu de choses près. Mais je crois que cela ne répond guère à votre question, puisque j'ai effectivement croisé le verbe avec messire Flex, le jour de son enlèvement. Ce Ioz vous a pourtant menti, puisque nous nous rencontrâmes bien avant les vêpres, au beau milieu de la journée.

Archybald Hatzfeld ravala sa fierté, et vida sa boisson d'une traite pour se donner du courage.

Je crois que le vicomte Mirandole est allé aux putes, monsieur le comte.
Valnor
Confortablement installé, Valnor écouta le Capitaine de Guyenne. Se contentant de donner quelques hochements de tête à mesure qu'il devisait. Un sourcil se leva lorsqu'Archybald avança que le Sieur Ioz avait menti mais ne pipa mot. La Prévôté de France disposait de deux dépositions de l'intéressé et elles se recoupaient toutes les deux sur le rendez-vous nocturne prévu entre Archybald et Flex...la fin de l'explication laissa un moment interdit Valnor qui se demanda comment il allait pouvoir caser l'hypothèse du Capitaine sur les raisons rendez-vous avec les filles de petite vertu en soirée de Flex en des termes convenables. Il enchaîna.

- Von Strass...ce nom me dit quelque chose , ne fait-il pas partie de l'ordre Teutonique ? Loin de moi l'idée d'être indiscret mais faites-vous aussi partie de cette Ordre, Capitaine ? Flex ne vous rien dit d'autre ce fameux après-midi où vous l'avez rencontré ? Vous aurait-il fait part de menaces sur sa personne ?


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Archybald
Elle, monsieur le comte, elle, et je ne crois pas que la vicomtesse von Strass fasse parti d'un quelconque ordre militaro-religieux. Je sais qu'elle a quitté toutes ses fonctions dans l'armée régulière de guyenne il y a un mois et demi et a pris le large.

Et puis, il n'avait jamais été intime avec Elia von Strass, et remarquait qu'il n'avait guère pris de ses nouvelles depuis son départ. Il revint vers le Comte d'Aubeterre, qui le questionna sur son appartenance à l'ordre teutonique. Ce qui suscita chez Archybald une réaction très houleuse.

Aaaaaaaah mais vous êtes fou ! Moi teuton, plutôt le gibet que l'infamie !

Une quinte de toux violente le prit au museau, il s'excusa d'un signe de main avant de poursuivre. Avec de la chance, sa petite diversion suffirait à faire oublier la réaction impolie qu'il avait eu.

Excusez-moi. Je suis un homme très candide sur le plan spirituel, et jamais je n'avais jusque là songé à incorporer le rang des braves bêtes teutoniques, qui houspillent le Juda et sont des cueilleurs de fleurs hors pair. Si cela ne déplaît pas à votre grandeur, j'aimerais savoir quels sont les curieux indices qui vous ont laissé croire un seul instant que je pouvais appartenir à cette secte papiste.

Jetant un regard à dame Mélior, il revint vers Valnor pour lui glisser quelques mots à voix basse :

Le vicomte Flex m'a avoué avoir quelques colères envers son suzerain le comte Plantajeunet, pour qui il voue une inimitié relativement profonde. Il m'a avoué avoir quelques craintes d'être vilipendé pour cela.
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