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[RP] A la croisée des chemins.

Burrich
[Le déclic.]


Ca commence par une envie qui vous grouille dans l'estomac. Une minuscule tache qui s'étend à mesure que la frustration gagne du terrain. Forcément y a bien un moment où ça monte au citron. Qu'est ce qui me manque? Les rognons supérieurs se mettent à cogiter sévère, tâchant de pondre une réponse potable à cette envie dévorante. Nourrir ce besoin d'ailleurs, d'autre chose... Cette obsession du changement associée à un ras-le-bol profond. Enfin c'est la lumière, une petite étincelle certes, mais un début de commencement malgré tout. Pourquoi ne pas prendre les choses en main? Se créer un cercle, s'entourer d'autres comme lui, triés sur le volet, pour gueuler ensemble. Entre camarade d'intérêts communs à défaut de cause. Car pour défendre quoique ce soit, faut il encore avoir une ébauche d'illusion. Ce qu'il n'a plus. Trop bourlingué, trop vu comment ça fonctionne le soudard.

Pour le système merdique, on l'a rapidement mis au parfum dans sa Gascogne profonde. Une rébellion et un périple à travers le royaume et quelques guerres plus tard, le constat est édifiant: c'est la me
rde Dédé...
Pas pour lui cette vie insignifiante, sans saveur. Pourquoi se soumettre? Les autres, l'espoir d'une félicité quand le moment sera venu de becqueter les pissenlits par la racine? Il n'aime personne ou presque, et quand au Paradis solaire, il a cessé d'espérer s'y dorer la pilule depuis quelques temps. De simple trou d'uc d'ost le jeune paysan est passé à mercenaire. Le choix des armes s'est imposé très tôt. Rester du bon côté de la barrière, il s'y est efforcé par conviction. Mais voilà, cette fois sa lame servira pour son propre compte. Fini les emmerdes de hiérarchie inconsistante. De sa modeste expérience, le Brun a appris. Tout est permis en ce bas monde, mais sans cap on part à la dérive. Ni limite, ni carcan étouffant, c'est d'un point de mire qu'il a besoin.

Les azurs rivés sur le sombre manteau qui recouvre le ciel d'une plaine déserte, la petite étincelle est devenue flamme qui danse devant l'homme. Une Blonde assise entre ses jambes cale son regard sur la sarabande silencieuse, lumineuse du feu de camp. Il lui devine des pensées similaires, elle qui est à l'origine de l'entreprise de réunion. Une allumeuse hors pair. Camarades, amants, duo loufoque prêt à s'engager sur le chemin de tous les hasards, de tous les possibles. Ce même désir bouillonnant admis, il leur faut encore rassembler. Pas la partie la plus simple de l'affaire. Des trublions de tous horizons, la diversité sera peut être la richesse de leur collectif atypique. Qui sait? Tout est à bâtir, chacun apportant sa pierre à l'édifice.

Ce soir duo, à l'aube se décidera l'avenir de ce renouveau.

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Feliantine
Qu'est ce qu'elle foutait là, la rouquine? Elle le savait pas, et elle s'en cognait de toute maniere. Fille de bonne famille, tres bonne famille même, mais completement reveche à toute forme de diktat social. Pourtant, c'etait pas manque d'avoir essayé d'etre "comme il faut". Faire comme on doit faire quand on appartient à une famille comme la sienne. Mais les sentiers de la vie ressemblent souvent à des sentiers de perdition. Les mauvaises renontres ne font pas tout. La personne compte aussi, ses choix, ses envies, son humeur au moment de faire le choix, de decider, son etat d'esprit, de fatigue, de revolte.

Elle avait pourtant essayé, oui, d'etre la gentille fifille digne des illustres couronnés de sa famille. Mais rien n'y avait fait. Elle avait fait les mauvais choix, suivant ses emotions, ses envies, sans raison, juste suivre ce que lui disait son coeur. Pour certains, suivre les elans du coeur apporte du bon, ouvre la porte du Destin. Pour Feli, c'etait chaque fois la catastrophe. Quand il fallait fuir en courant, elle restait. Quand il fallait rester, et patienter, elle decidait de prendre son bardas et d'aller voir ailleurs, sous d'autre cieux. Toujours les mauvaises decisions au mauvais moment.

Du Toulousain à la Gascogne, le Bearn, puis le Limousin... Ma pauvre Feli, trouveras-tu un jour quoi faire de ta vie?

Six mois à reflechir en Bretagne chez son oncle et sa tante avaient semblé lui avoir mis un peu de plomb dans le crane. Avaient semblé... Et là encore, mauvais choix, confiance trop vite donnée, poudre aux yeux qui l'avait aveuglée, et retour à la case depart: En route Simone! Et une nouvelle fois, elle avait vendu son champ. Cette fois c'etait la Savoie qu'elle avait quitté. Et la voilà arrivée en Bourgogne. Qui vivra verra. Si c'est pas là qu'elle doit etre, et bien elle s'en ira à nouveau.

En attendant, elle tachait de se rechauffer comme elle pouvait aupres du feu de camp. Qu'est ce qu'elle foutait là? Et pourquoi pas etre là, apres tout?
Kar1
[Un passé pour un avenir.]


Les envies d’une blonde viennent et partent avec le sens du vent. Ce dernier tourne, revient, se décide, squatte, et met finalement les voiles. Ce serait trop facile. Une oreille tendue permet parfois de la mener vers une solution, mais souvent, c’est un échec. Echec pourquoi? Parce que des idées loufoques, Paillasse en a des tonnes. Devenir Calife à la place du Calife en est une, connue de tous désormais. Son imagination débordante poussent certains à lui rire au nez, d’autres ne l’écoutent même plus à force, mais elle y croit encore. Alors à la nuit tombée, Karine chavire dans un rêve inconscient. Absence de toute logique, mais c’est toujours le même. Elle se fait Reine.

Quelle sorte de Reine pourrait-elle bien être? Dévergonder sa Cour, lancer des blagues idiotes à ses bras droits qui ont le teint verdâtre à force d’en oublier de sortir prendre l’air, imaginer une joute qui n’a pas de sens et garder le sourire toute la sainte journée parce que.. Parce que c’est tout simplement amusant. Une partie de plaisir pour la blonde. Mais son rêve s’achève à chaque fois qu’une vision carmine prend le dessus. Imaginer le sang couler le long d’un torse fumant, volupté de sensations que seules les personnes comme elle peuvent comprendre. Là, elle est dans son élément. Se donner la satisfaction d’avoir fait quelque chose de sa vie autre que de négocier avec les institutions déjà mises en place. Courir vers l’aventure. Avoir soif de fortune à chaque périple.

Rien n’est plus édifiant lorsque l’on sait qu’il y a des gens qui comptent sur son bon vouloir et sa fidélité pour une entreprise réussie. Paillasse y met de la bonne volonté et se créé des contacts depuis si longtemps. Et si.. Se créer un avenir ou c’est elle qui demandera main forte était possible? C’est encore tellement lointain. Et puis, ça fini toujours par un.. On verra.

Karine en a marre d’attendre et de vagabonder sans but. D’avancer dans le flou et de ne pas avoir cette petite voix qui vous pousse à chaque pas vers l’inconnu. Elle se frustre encore plus chaque jour. Ce qu’elle veut la blonde, c’est du concret ou alors, elle peut dès maintenant prendre ses cliques, ses claques et partir pour une retraite anticipée, charrette pourrissant dans le fond du jardin de sa bicoque insignifiante. Pour quoi? Pour ne pas avoir voulu intégrer d’autres compagnies. Les demandes ont fusé pourtant, les envies se sont créées de toute part, elle a même failli dire oui, une fois, deux peut être, dans un pur moment de faiblesse. Mais elle est restée indépendante malgré tout, parce que son cœur en dit long sur ses objectifs. Pourtant, la raison est toute autre. La voix de la sagesse, posée sur son épaule droite, une auréole en guise de coiffe, essaye de lui expliquer ô combien c’est risqué et ô combien elle peut mourir aux yeux des autres avec pareilles initiatives.

Le voyage entre le Poitou et la Bourgogne lui avait permis d’avoir un penchant pour une vie « raisonnable ». Peut être même refaire de la politique et définitivement entrer dans la cour des grands par les voies de grands chemins. Mais, une rencontre lui redonne espoir. Une poche à idées saugrenues lui barre la route et l’emmène dans ces petits sentiers sinueux. Et puis.. Et puis.. Et puis une flamme grandit. Une envie de « plus », de « tout le temps », et « d’encore » ne cesse de lui ronger les veines, le sang, et les boyaux. Est-elle prête, a-t-elle assez de carrure pour mener une bataille à bien? Karine doute, hésite, cherche, ne trouve toujours pas, mais n’abandonne pas. Le besoin est trop fort et l’envie est trop présente.

Burrich’ croit en elle et en leur avenir à deux. Celui contre qui elle est collée ce soir là. Lui, avec qui tout semble si simple, même pour la pire des idées. A deux, Ils sont plus forts et ne se laisseront pas défaillir. La blonde le sait, la blonde le sent. Les caprices ne font plus qu’un. Les pensées s’unissent. Un coup de mou? Ce n’est plus possible. Ils sont en train d’approcher la porte de sortie, vers un monde qui s’ouvre à eux, pour de bon. Cette frustration qui n’a que trop grandit fait place à l’invasion du désir. Alors, les yeux cendrés de la blonde se posent sur la vivacité rougeoyante lui faisant face. Le feu illustre bien leurs pensées communes. S’unir à deux, être en osmose, et pas qu’un peu. Fatigués, repus surement, ils sont silencieux. Quelques caresses rompent ce mutisme indécent. Quelques bûches frétillent à peine la braise effleurée.

Et puis, c’est l’heure du baiser dérobé. De celui qui les mènera vers une Compagnie..

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Fraxie

[Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme]


Rouges braises et jaunes flammes…
Craque bois, volent étincelles…..

Regarder les autres corps, posés là, jouets de l’éclairage mouvant, îlot d’humaine présence avant l'encerclante profondeur des ténèbres……
Regarder les autres....S'attarder sur la seule connue…Reflets blonds posés contre un torse……

Ça commence où déjà cette histoire là ?....Ah vi.......Se souvenir d’un soleil écrasant, brûlant, estival…..fraîcheur bienvenue d’une Mortagnaise taverne…..une femme et une mioche, de passage….et elle la voix cassée d’avoir trop brailler pour animer sa ville……..et elleS, bouffée d'air insolent et frais....et Elle qui lui dit ça..

« Viens avec nous…..je t’enlève si tu veux…comme ça t’auras une bonne excuse »…..

Il en faut peu dés fois pour adopter une blonde…..
Mais il en faut du temps et du hasard parfois pour la recroiser….....Temps de l’ambition, temps des amours, des amants, temps qui se perd, temps qui mange l’insouciance, temps qui assouvit si vite, trop vite les curiosités, temps qui laisse au final las devant un demain qui ne promet plus rien de bien exaltant, de nouveau…..Aucun regret d’avoir abandonner les coulisses du pouvoir, ni le pharaonique chantier de l’hôpital, car même si parfois un « tout ça pour ça » lui titillait de noble possible elle courait pas après la gloriole de la carte de visite la Fraxie…y’a guère que la passion qui lui faisait frémir les tripes laborieuses…pis le cœur aussi…..mais même de son palpitant artichaut, lancinante impression d’en avoir fait le tour…..
Le seul à qui elle avait murmuré un toujours…était mort à cause d’elle, à cause d’eux…impossible de prononcer ce mot là à nouveau…..coeur avide, enflammé mais frileux…..qui ne sut juste après « lui » qu'en briser quelques autres…..

Yeux qui reviennent à la M'zelle….Eclair rouge sang….Elle, elle donnait plutôt dans le rouge passion…C’était pas vraiment une belliqueuse, ça non, mais la palette dévoilait de voisines nuances.... Bref sourire en coin en s'disant qu'elle aussi avait son lot de "victimes", mains immaculées certes, mais âme coupable pas moins, accrochée à sa liberté mieux qu’une moule à son rocher….deux morts à cause de « plus d’elle », un exilé…..ah vi et pis ce gueux qu’elle avait empoisonné aussi……mais lui par contre l’avait bien mérité……

Sa place était ici ou pas ?.....trop tard pour se poser la question, trop tôt pour une esquisse de réponse…..elle était là…parce que….parce qu’elle ne retournerait pas en Alençon….parce que son voyage tournait court…parce qu’elle n’était décidément ni fidèle, ni libertine, ni ambitieuse, ni prête à une vie morne et routinière…..parce que dans le silence autour de ce feu, ce soir là, dans ces regards qui ne semblaient ne questionner qu’eux même, qu’importe en fait qui ils étaient, une chose vibrait, naissait, une même aspiration, aussi immense que fragile….du nouveau……si possible excitant, aguichant, perturbant…...

Sans un mot, elle ouvrit sa besace et en sortit sa flasque argentée….Elle se sentait étrangement seule, cette terre où elle s’était fait un nom éphémère puis ses compagnons de route, elle les avait délaissés…. léger frisson de l’inconnu…mais il était décidément délicieusement envoûtant ce frisson là…..

Lampée de gnole, réconfort amical brûlant le gosier, seule valeur sure en ce bas monde…
Puis faire tourner la flasque à qui n’en voudrait….. "Cuvée personnelle, douce à la gorge, redoutable à l’esprit" phrase échappé plus par habitude que volonté de convaincre…..y’a des moments comme ça…comme en suspend…entre avant et après……


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Theobalde
[Souffle le vent de la liberté]

Visage séraphique, regard d’acier, sourire aux coins des lèvres, Théobalde offrait un visage serein à celui qui le regardait mais c’était pour mieux le tromper. Ce jeune homme était une énigme pour la plupart des gens qu’il rencontrait. Peu enclin à se livrer, personne ne savait qui il était vraiment ; se cachant derrière un masque, rares étaient ceux qui savaient ce qu’il pensait et ce qui le poussait à toujours s’échapper, à prendre le large, à courir après cette liberté qu’il affectionnait.

Était-il prédestiné à vivre cette vie plutôt qu’une autre, il se le demandait car cette liberté qu’il chérissait était ancrée en lui depuis son plus jeune âge. Courant par monts et par vaux à longueur de journée, espionnant les gens du village, grimpant, escaladant les murs des grandes propriétés afin de s’y cacher, chapardant sur les marchés, tout était bon pour lui afin qu’il ne se sente pas enfermé chez lui où il le savait l’attendaient travaux et corvées et parfois même raclée. En grandissant, il avait voulu faire ce qu’on espérait de lui et devenir quelqu’un comme son aîné l’avait été. Mais la guerre ne lui en laissa pas le temps, lui arrachant ce frère qu’il adorait, le condamnant par la même occasion à exploiter la terre de ses parents. Enfermé dans ce carcan de responsabilités, il avait tenu jusqu’au dernier souffle de sa mère puis avait tout quitté sans jamais s’arrêter ni même se retourner.

Les routes s’étaient alors enchaînés, les lieues avaient défilés, les paysages s’étaient succédés. Toujours plus loin, toujours insatisfait de ce qu’il trouvait, toujours une bonne raison afin de repartir, seul, toujours seul. Cette solitude qu’il voulait comme compagne le satisfaisait jusqu’à ce jour où, au détour d’une halte dans une taverne, il fit une rencontre bouleversante. Quelques mots échangés, des regards insistants, les choses avaient pris une nouvelle tournure. Ce petit bout de femme avait su lire les lignes de sa vie comme on lit dans un livre ouvert et Théo, surprit, avait alors donné sa confiance à celle qui était encore hier une inconnue. Toutefois il l’avait prévenue, pas question pour lui de s’arrêter, de s’installer, de vivre comme tous les gens bien pensant qui les entouraient. Cette vie là il n’en voulait pas. Rejetant en bloc les acquis, Théobalde voulait choisir comment vivre et comment mourir, il voulait se laisser guider par ses instincs et les laisser parler, il désirait sentir les émotions prendre possession de lui et ne pas être étriqué dans un moule de bienséance, il avait tout simplement soif de tout ce qui le ferait vibrer.

Et contre toute attente, de cette rencontre était née une solide amitié. Et au nom de celle-ci, il avait suivi de son plein gré les pas de la dame qui le menait vers un nouvel horizon. Tête brûlée, indépendant depuis trop longtemps, Théo avait mis de côté sa solitude se sentant enfin prêt à partager, ressentant même le besoin de vivre quelque chose de fort, d'intense à plusieurs et c’était désormais avec ces nouveaux compagnons auprès desquels il était installé, goutant à la chaleur de ce feu de camp, qu’il ferait route, s’enivrant d’un nouveau souffle de liberté…

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Burrich
[Les règles du jeu.]


Un, puis deux nouveaux visages font leur apparition et rejoignent le cercle. Féliantine, amie de longue date du soudard avec qui il a retourné la Gascogne. Quant à l'autre, il se souvient l'avoir rencontré dans une taverne de Sémur, une connaissance de sa Blonde probablement. Si elle lui fait suffisamment confiance pour l'avoir attirée ici, lui aussi. Une gorgée de gnôle offerte, il ne s'en prive pas. Voilà qu'elle le prend par les sentiments...

L'alcoolique notoire avale sa double lampée, et envoie ce qu'il reste de la poche métallique aux reflets argentés à sa voisine, ajoutant encore à l'ambiance quasi mystique qui règne sous les poussières de cendres rejetées par le feu. Les deux convives sont passées sous les deux billes azurs à la clarté acérée. Futures compagnons de routes, voir soeurs d'arme? Aguerries ou apprenties guerrières à la recherche de frisson? Tant de questions auxquelles toute tentative de réponse serait prématurée. Pour l'instant du moins, car son projet requiert une bonne dose de connaissances sur ses membres. Un apprentissage de longue haleine sans doute. Leur présence montre au moins qu'ils semblent avoir choisi le même cap que lui, qu'ils partagent la même ambition et c'est tout ce qui importe pour le moment. Ne pas se précipiter, c'était l'une des règles d'or imposée par la Blonde au regard luisant d'un nouvel éclat mordoré.

L'un contre l'autre, les deux s'offrent en spectacle le temps d'un baiser mordant dont ils ne sortent que pour mieux se pencher sur ceux qui les ont rejoint. D'autres encore sont à attendre. Du simple curieux à l'ancien compagnon, chacun a sa place ici. Que ce soit pour pousser une gueulante, observer sagement, critiquer, échanger en somme. La libre expression est de mise ce soir, ce qui n'est pas toujours le cas avec la Barrique. Homme sans sourcil volontiers gai luron quand il faut, ours mal léché le reste du temps. Et depuis quelques temps, doux rêveur assaisonné à la tête brûlée. Marre de servir les intérêts des autres. Se battre volontiers, mais pas pour une vague promesse ni pour le plaisir de démolir la tronche du voisin. Encore moins le sang pour lequel sa donzelle montre une convoitise certaine. Les combats pour les autres, les batailles vides de sens il a suffisamment donné pour s'en écoeurer à tout jamais. Vouer sa force et sa ténacité à une cause, un idéal de vie. C'est ce qu'il recherche à présent le paria dans l'âme. Adepte des causes perdues, sa nouvelle clique empruntera les chemins de traverses pour les défendre de front. Une vie en dehors de l'ordre établi, pas pour autant sans règles mais les siennes, les leurs...

Parfum coloré du Sud qui embaume le discret feu de camp et le souvenir d'un passé oublié se rappelle à lui. Le cercle s'agrandit à la venue inattendue d'une frimousse rencontrée au coin d'une chope, comme la plupart de ses rencontres d'ailleurs. Mont de Marsan... Taverne « l'Insoumise » réservée aux dits félons, interdit aux lopettes... A l'époque « cul nu », la brunette mène aujourd'hui bataille sans vergogne. Riche de nombreuses séparations et retrouvailles, leur relation prit fin en Guyenne, terre maudite pour tout Gascon qui se respecte.
Le malheureux mais légitime silence qui s'en suivit ternit la vie du Burrich d'un regret de plus. Encore qu'il n'en ait pas tant que ça, assumant en général ses choix jusqu'au bout, même les pires. De quelques années sa cadette, l'ancienne fille des rues a par nombre de ses choix déçu l'ambition déplacée qu'il avait pour elle. En même temps, Burrich ne peut jamais lui en vouloir bien longtemps. L'est comme ça l'Agnia, parfois naïve, mais surtout habitée par un feu sacré qu'elle communique allégrement à ses compagnons alors forcément ça en déconcerte plus d'un. Mais pour la première fois, il estime son choix de se joindre à lui, de se laisser prendre sous son aile. Une nouvelle tentative qui il l'espère se verra couronnée de succès.

Une fois la Gasconne et son sombre compagnon installés autour de l'ardent brasier, un vague regard en guise de salut leur est adressé. N'étant pas là pour échanger les cancans du jour en prenant le thé, les politesses sont réduites au stricte minimum. Cogite déjà pas mal le soudard ce soir, c'est usant à force. Un retour à la réalité s'impose. Sortant de sa léthargie profonde, le Brun se redresse de sa position avachie et s'installe de manière à discerner ceux qui lui font face malgré le flou des flammes les séparant. Il aime à penser qu'ils se sont montrés présents par confiance en lui ou sa Blonde. Partant du principe qu'ils sont tous à la recherche de la même chose, leurs motivations ne sont pas forcément similaires. Idem pour leurs manières d'atteindre ce but. Pour cette dernière clause, le Gascon prend le parti de l'éclectisme. Le silence ayant repris sa place parmi les âmes égarées dans leurs pensées, le Burrich décide de rompre le calme apparent, quitte à appuyer là où ça pourrait éventuellement coincer et renseigner le tout venant sur le pourquoi du comment de ce feu de camp. Appuyé d'un poing sur l'herbe sèche, le ton est souple et la voix rauque, celle de d'ivrogne à la gorge constamment sèche.


Bon... Savez tous à peu près pourquoi on vous a fait v'nir ici. On s'connait pour certains, pour d'aut' non, mais ça viendra p'têt...

Tout est 'core bien incertain au jour d'aujourd'hui, alors les promesses ça s'ra pour une aut' fois. C'que j'peux dire c'est qu'chez nous, chacun est libre d'choix mais dès lors qu'il accepte d'nous suivre il accepte de s'plier aux règles du groupe l'temps d'l'opération. En parlant d'ça, on s'interdit rien tant qu'c'est à not' portée, qu'les lopettes qu'ont l'cuir frileux prennent la première charrette pour rentrer s'couvrir les miches dès maint'nant.
Donc inutile d'espérer entrer chez la curetaille ou toute aut' honnête profession une fois des nôtres. Cette vie là s'ra abandonnée...

C't'un mode de vie qu'on vous offre, loin des convenances et d'l'autorité souveraine. Du sang, des morts, les routes et d'l'or si on est chanceux. N'est pas une compagnie d'troubadours hein, pas la manche qu'on fait nous. Cette vie d'liberté a un prix, çui du sang... Que c'soit clair tout d'suite. C't'au détriment des autres, ceux qui sont entrés dans l'moule du système qu'vous vivrez.

Bref... si z'êtes prêts à vous battre, fout' l'souc à nos côtés sous ces conditions, z'êtes les bienvenus. J'préfère un groupe réduit mais soudé, où la confiance règne plutôt qu'une tripotée d'gens qui peuvent pas s'piffrer. Moi et la Blonde on veut d'l'orignal, probablement pour ça qu'c'est à vous qu'on s'est adressé, héhé...

V'là pour c'qui est d'ma vision des choses. Pouvez envoyer les critiques et les questions, j'suis preneur.

Oh et si z'êtes Guyennois ou tisaneux on s'revoit en enfer.


Un œil inquisiteur se penche sur les têtes flottantes éclairées par la danse ininterrompue des flammes courbées sous les impétueuses bourrasques balayant la campagne déserte. Le soudard s'est exprimés, répètera surement pas pour lles nouveaux arrivants. Ceux là prendront la charrette en marche mais comprendront bien vite de quoi il retourne de toute façon.

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Cerdanne
[Là ou le vent me mène…]

Sage, on aurait pu le croire...
Silencieuse plutôt.
Secrète surtout.
Et là depuis quelques mois presque volubile.
Une vie entre parenthèses. Belles parenthèses.
Choisies, décidées et assumées.
Emplies de douloureuses et merveilleuses rencontres. Une étape supplémentaire pour affirmer un peu plus ce qu’elle ne veut pas ; définitivement.
Et ce dont vers quoi elle tend irrémédiablement, absolument.

Les forets malgré l’hiver, malgré la nudité des arbres lui offraient toujours ce refuge qui n’avait cessé d’être le sien depuis tant d’année.

Entre deux haltes au milieu de la foule bigarrée des villes traversées, elle avait su rester ombre légère, fugace.
De sa Provence natale jusqu’à la terre rude du Rouergue.
Là elle avait été aspirée par les reliefs et les vallons tourmentés.
Les gens…les caractères trempés et leur attachement viscéral à ce pays.

Elle ne comprenait pas, elle essayait même pas d’ailleurs...
Pour ça qu’elle était restée tant de temps ici, à se battre à leur côté pour des cailloux.

Mais de beaux cailloux…
Bien en main ça te fracasse une tête le temps de le dire.
Bien posés ça te remonte un chouette rempart infranchissable, à toi de décider des ouvertures.

Son regard devient plus clair et les flammes un instant s’accrochent aux azurs…
Le corps s’étire longuement tout en écoutant parler le compagnon de la blondine.
Chatte qui ronronne tranquille les yeux mi clos…
Un vague sourire qui étire ses lèvres lorsqu’elle regarde la crinière de paille qui s’agite non loin d’elle…
Pour sur... Cerdanne ne connait qu’elle, mais si la blonde est d’accord, elle l’est aussi.

Va y avoir de l’entrainement dans l’air.
La brunette se demande si la paille se rappelle qu’elle lui en doit un…
Sa main effleure doucement sa besace de cuir râpée et son carquois dont elle ne sépare jamais….

Ce qu’il dit le brun, c’est ce qu’elle a au fond d’elle et qui au fil du temps se confirme.
Elle est arrivée…elle va enfin pouvoir se détendre.
Sa main tendue réclame sa part de gnole..
Premier geste d’une seule pour devenir plusieurs.
Feliantine
La Feli etait perdue dans ses pensées, toujours à se demander ce qu'elle fichait là, comment elle etait arrivée dans ce groupe de gens qu'elle ne connaissait pas. Quo fata ferunt. Cela avait ete sa premiere devise, celle qui l'avait fait quitter Foix pour aller en Gascogne. Petite oie sans cervelle qui avait voulu jouer à la grande. Le charme d'un beau parleur qui avait su par quel bout la prendre pour la coller dans son plumard. Et oui, il y a des femmes comme ça. On leur fait miroiter une belle histoire, on leur porte un peu d'attention, et zouuup, les voilà qui fondent comme un glaçon dans une chope de gnole en plein été. Faut dire, faut pas etre bien futé ou ne pas avoir de gout pour mettre de la glace dans de la gnole. Et bien Feli elle etait comme ça. Pas futée pour deux ronds concernant les hommes. Trois fois qu'elle s'etait faite avoir. Trois fois de la meme maniere. Pensez vous qu'elle en avait tirer la leçon? C'etait ce qu'elle se disait encore une fois. Cette fois, j'ai compris. On ne me la refera plus. Tu parles! Chante ma cocotte, tu auras une belle cage.

Elle avait pourtant tout pour etre une fille bien comme il faut. Elle avait meme ete fiancée à un duc qui se prenait pour un chevalier. Tu parles d'un chevalier qui n'avait meme pas ete fichu capable de tenir sa parole, qui commençait deja à la tromper, sans avoir le courage de rompre les fiançailles. Pourtant, il l'avait bien prevenu le Tonton Clodeweck. Il l'avait dit à Tante Lusiana. Si elle s'aventure dans cette famille d'intrigants, elle va morfler la petite. Mais forcement, elle n'avait pas ecouté le Tonton à la soutane rouge. Et elle s'etait cassé les dents. Encore une fois. Et puis, la lettre de Burrich, l'invitant à un mariage au moment où elle faisait ses bagages pour quitter le pays du Reblochon et de la raclette qui pue. Allez Simone viens. On va brouter l'herbe ailleurs. Les montagnes tu sais bien que ça ne nous reussi pas. Et Simone avait beuglé son accord. Fallait dire, la derniere fois qu'elle avait sejourné en montagne, elle s'etait faite enlevée par des Chorizo d'Andorre. Alors la bovine, elle preferait les pays un peu plus plats.

Et puis, comme elle savait pas trop où aller, et bien elle avait rejoint la poche à gnole et sa blonde. Apres tout pourquoi pas. Quo fata ferunt.

Et c'est Burrich qui la sort de ses pensées, en prenant la parole autour du feu. Punaise! ça pele quand meme dans le coin. Bah tu en as vu d'autre ma Feli. Tu as bien traversé les Pyrenées d'est en ouest en plein mois de fevrier, tu vas pas chouiner pour une petite nuit à la belle etoile quand meme.
Les mots du pochtron resonnent. C'est qu'il cause bien quand il s'y met des fois. Elle se rend compte qu'elle va devenir brigande. Mais apres tout hein. Elle a bien ete senechale d'un ordre chevalier où le grand maitre n'avait que de la gueule, et certainement pas de principe. Alors autant aller jusqu'au bout des choses et les faire franchement. Elle en avait marre des flagorneur, des faiseurs de courbettes, qui ne s'entouraient de belles manieres que pour mieux vous poignarder dans le dos. Des principes ces gens là? Oui, dans leurs mots. Mais certainement pas dans leurs actes. Ceux qui gueulaient le plus fort qu'ils avaient de l'honneur et que leur parole ceci cela, c'etait ceux qui en avaient le moins. Elle porta instinctivement sa main à son cou où pendait une chaine à laquelle etait accrochée une dent. Celui là, il avait su ce qu'il en coutait de lui parler d'honneur avec ses grands airs. C'etait son truc ça. Peter les dents. C'est comme ça qu'elle etait devenue copine avec le Burr. Et elle en avait peté quelques uns, de ratiches.

Et l'autre, sous pretexte qu'il faut avoir de combattre avec honneur, qui avait voulu la changer. Ouai... ben qu'il commence deja par en avoir de l'honneur en sachant tenir une parole. Et il viendra lui donner des leçons.
Tout compte fait, elle faisait bien d'etre là. La vie de chichiteuse de salons, c'etait pas pour elle. D'abord, dans un salon, on peut pas mettre une vache cornocultherapeute. Tout compte fait, c'etait sans doute mieux pour elle. Elle avait de l'honneur. A sa maniere...
Araya
[Un pigeon ... quelques mots lui suffisent ...]

De fond de son village, elle essayait de s'occuper atendant le jour du départ .... les jours passaient, les cours quand elle pouvait, les pains ... ceux qu'elle cuisait, elle distribuait pas 'fin pas dans son village ... et sa merveille, son fils qui lui prenait le plus de temps.

Et puis un matin un pigeon ... bien gras la bête, l'furet en fit son diner ... ne lui laissant que plumes et le message que le volatile lui avait apporté .... en voyant la signature elle se marra, la blonde allait encore gueuler pour son pigeon ... La lecture se fit, un sourire s'affiche, la curiosité se réveille .... et la voilà le soir qui prend la route avec son fils laissant ses compagnons pour quelques jours .... fallait qu'elle voit ça.

Lorsqu'elle arrive y déjà un monde fou prés du feu ... bon pour la blonde ça fait du monde dés que ça dépasse trois personnes, plutôt sauvage l'Ara depuis quelques temps. Glisse d'sa monture son fils dans les bras, ou plutôt accroché à elle ... que voulez vous lui aussi l'aime pas l'monde comme on dit les chiens font pas des chats.

Reste à l'écart observe, une chevelure blonde que les lueurs du feu éclairent par instant ... c'ui qui semble être son homme ou du moins ça ressemble bien cause ... elle écoute s'disant qu'elle avait trop souvent entendu c'genre de discours .... Souv'nir d'un temps dans l'sud où elle avait rejoint c'ui qui lui avait fait découvrir l'mauvais coté ... 'fin mauvais ... ça dépend où on s'place aussi .... Elle avait découvert l'gout du sang, pas l'sien ... le bruit des armes, cette sensation de vivre ..... et puis tout c'était arrêter alors elle avait tourner le dos et tracer sa route. Elle avait fait partie de plusieur groupes, confréries, mais vite elle se lassait si elle devait rester trop longtemps sans rien faire ... besoin de bouger pour éviter de penser. et puis elle avait croisé la blonde, revu un ami du temps des combats, du temps ou elle se sentait vivante ... Bien sur avec l'enfant elle était devenue plus prudente mais avait repris ses activités aprés tout c'est ce qu'elle savait faire de mieux.

Douc'ment contourne les autres s'approchant d'la blonde, s'pose pas loin, en tailleur Sequen entre les jambes observant ce qui se passe
.

'lut blondine ... ça roule ?

Esquisse d'un sourire ...
John_smith
John Smith, ou Celui-Qui-Suit-Les-Walsh-Sans-Réfléchir. John Smith, ou Celui-Qui-Se-Trouve-Toujours-Dans-Les-Situations-Où-Il-Doit-Choisir-Ce-Qui-Fera-Son-Destin. John Smith, ou le Paumé.

Mais qu'est-ce que je fais encore là moi ?... Bah voilà John, t'as gagné ! Toujours à suivre les Walsh bah tu te retrouves à un feu de camp rempli de gens pas nets... T'aurais dû rester en Bretagne John ! Je te l'ai déjà dit pourtant ! Pfffff....

Ha bah ça hein, forcément. Il était en Bretagne, il était pépère. Son petit boulot de Lieutenant de police, pis rien d'autre. Il entre dans la diplomatie après, tant qu'à faire... Pis dans l'armée. Poussée par la folle là, Lusiana de Walsh-Serrant. Bon, pourquoi pas. Mais apparemment, on profitait du John. C'est que Walsh disait... Alors bon. Pourquoi pas.

Poussé par l'aventure, son goût du risque, il pars, seul. Un nouveau monde, de nouvelles recontres... Nan j'déconne. Poussé par la pointe de l'épée de Lusiana et sa manie de coudepiedocutter le Smith, et par les pressions subies, bah il suit. Quelle idée... Vendre ses deux champs, brûler son échoppe, abandonner tous ses repères... Pour, à la base, aller secourir une rousse. Mais n'importe quoi ! Une Walsh avec ça ! Il en quitte une, pour une autre (rousse en plus). Une petite tendance au Sado-Masochisme ? NAAAAAAAAAAAAAAAN. Pas l'genre.

Feu donc. Bah des flammes, oui. C'est joli, c'est chaud. Pis ça fait des ombres. Wouaaaah, y'a de quoi écrire un roman là dessus dites-donc. Dans le genre blasé, le Smith, on fait pas mieux. Resté debout, derrière Feliantine, il observe les gens. Forcément, y'a que ça à faire (mis à part le fait d'imaginer dans sa tête un récit entier sur des flammes qui dansent, pis les visages avec les ombres, tout ça tout ça). Mais à quoi peuvent-ils bien penser ? Après tout, le John n'en avait strictement rien à foutre. C'est vrai quoi, il ne les connait même pas...

Bon, bah tout le monde a vu qu'il y en avait un qui se levait. Ha bah tiens. Voix d'alcoolique.

Haa, en fait, c'est une réunion de gros buveurs anonymes ? Bah dis donc, on dirait pas...

Speech.

Brigand ?? Moi ?? Mais il raconte quoi ce mec ??

John se penche légèrement vers Feliantine, et lui murmure à l'oreille :


- Madame... Vous pensez qu'il parle sérieusement là ? On est censé le suivre ?
Feliantine
Smith était debout derriere elle, comme une eminence grise, une ombre qui vous suit, protectrice. Ils se connaissaient depuis un moment, maintenant. Depuis que sa tante les avait presentés. Tentative avortée d'une organisation megalo en Limousin, fomentée par un vantar qui n'etait pas à la hauteur de ses ambitions, et puis ils s'etaient separé, pour se retrouver lorsque sa tante l'avait envoyé aupres d'elle chez les chevaliers pour etre formé alors qu'elle etait senechale et maitre d'arme. Quand Feli avait decidé de quitter la Savoie, il n'avait pas posé de question. Il avait pris son bardas et l'avait suivie. Et il avait gardé de la citadelle ses habitudes de l'appeller Madame...

Elle murmura à son tour:


Il parle serieusement. Et au moins il parle franchement, pas de faux semblant. Chacun prendra ce qu'il voudra prendre dans cette organisation. Chacun y trouvera son compte. Brigander ouvertement, ou bien s'entourer de tout un tas de lois et de fioritures pour jeter de la poudre aux yeux au pauvre pecnod qui voyage, pour mieux l'entuber, ça fait quelle difference? Les officiels sont de pire salauds que les bandits de grand chemin. Et chacun fera ce qu'il voudra de sa part de butin. Les proces à venir je m'en fous. En definitive, le jugement des hommes on s'en cogne. Seul le Jugement du Tres Haut compte. Et Lui, il sait retrouver ses petits.

Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, esperant que son murmure ne derange personne.

Vous pouvez faire ce que vous voulez. Rester ou partir. Moi je reste. Mes valeurs, l'honneur, le devoir envers les plus faibles, on peut bien mieux les servir avec des brigands qu'en faisant des courbettes et de la leche avec un beau blason, une belle couronne. Regardez l'autre faquin qui se prend pour un duc et qui ne sert que lui-meme. Vaut-il mieux que Burrich et ses compagnons? Moi je ne crois pas. Voilà pourquoi je prefere etre libre avec eux qu'enfermée dans un carcan d'hypocrisie caché derriere un beau titre.

Son regard d'emeraude passa par dessus son epaule pour observer le jeune breton.

A l'heure du choix, chacun est libre, Smith.
_________________
John_smith
Si seul le Très-Haut sait reconnaître ses petits, j'suis pas dans la défection moi... Faudra que j'me fasse baptiser peut-être, un jour.

John écouta le reste de ce que la bretonne lui disait. Elle, elle restait. Elle avait l'air confiante, et prête à tout...

Bon, bah mon pauvre John, te revoilà parti. Mais quelle idée d'avoir quitté la Bretagne ! Rhaaa ! Te voilà entouré de brigands, et avec la Walsh en plus. Comme si ça suffisait pas...

Le jeune homme revint à sa place, sans dire un mot. Il regarda le feu, et pensa (du moins, du peu qu'il pouvait). Suivre la Walsh serait entrer dans une sorte de côté obscur. Mais en même temps, ils avaient raison, l'alcolo et la bretonne. En Briezh, on avait abusé de John. Il croyait que certains personnes était ses amis, ils leur confiait certaines choses, croyait qu'il avait de l'importance pour eux... Mais faut croire que non (parce que sinon il ne serait pas là hein). Lorsque le moment de faire des choses importantes était venu, ils l'avaient abandonné. Il serait condamné à ne rester que ce petit lieutenant. Sans importance.
Tout cela était dorénavant terminé, avec ses nouveaux... compagnons de route, s'il acceptait de les accompagner...

Il se pencha encore vers la rousse, et lui murmura :


- Madame, vous m'avez dit vous-même que je suis libre. Libre de choisir... Mon choix est donc fait. Je choisis de vous suivre Madame. Quoi que vous fassiez.
Fraxie
[Verse nous ton poison pour qu’il nous réconforte
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, enfer ou ciel qu’importe,
Au fond de l’Inconnu pour trouver du Nouveau.]



Ombres se dessinent, se multiplient….
Visages en clair-obscur…l’inconnu qui prend des gueules d’inconnus…logique
Et le gaillard de la blonde, lampée de gnole avalée qui prend la parole

Pas des troubadours ?….arf dommage…..chanter en étripant c’est vraiment pas possible ?...l’aime ben les bardes elle, y’en a pas que des mièvres rosâtres et même que les torturés, les damnés ça donnait des frissons bien plus hummmmm…..
Retombe sur terre Fraxotte…
Le sang, la mort….ouep elle se doutait bien que ça faisait partie intégrante du tableau plus que les vers tout maudits soient ils….sisi…un peu quand même….
Mais fallait bien avouer que les combats, corps à corps sous cliquetis de fer, le bruit et l’odeur d’la fureur elle n’en connaissait pas la saveur. Quand il avait fallu défendre Mortagne où se traînait alors sa petite vie, elle avait pas été la dernière à grimper, attendre, scruter, s’geler les miches sur les remparts….besoin d’action, d’risquer sa peau, pourquoi pas tant que ça pouvait réveiller le marasme …souvenir d’une angoissante mais fébrile impatience, revigorante…fin prête au pas de quartier, au sanguinolent…..mais ça avait plus ressemblé à l’interminable attente d’un désert des tartares .. on pouvait pas dire qu’il y avait eu de quoi se glorifier d’héroïques prouesses….. Elle n’avait même pas pu passer ses nerfs….

Jamais été soldate, jamais été brigande, juste assez de hargne et parfois de parlotte pour jamais lâcher ce en quoi elle croyait, qu’était guère très aristotélicien, et pour défendre ceux à qui elle tenait, qu’avaient pas franchement des mœurs d’oies blanches…..
Alors elle comptait bien sur la Karine pour l’aguerrir un peu, parce que bon, si la forgeronne s’y connaissait en arme, la sensation d’planter sa lame dans la chair d’un quidam, faut bien avouer, que ça elle ne maîtrisait guère…. Alors enlever une vie sans raison, y’a comme un truc qui faisait blocage mais pas franchement envie qu’en conséquence on la trucide trop facilement…bah nan….

Du coup p’tit soliloque interro-introspectif aux paroles du Burrich…à coté d’elle ça chuchotait un peu….normal, l’choix n'était pas anodin…..
Parce que ces mots là n’ouvrirait pas sur une nouvelle page vierge, blanche, où coucher des corps monotones en de gentilles et mornes arabesques…..non…bien au contraire…..y’avais un mot fin à écrire…….des fins à provoquer…
C’était un nouveau tome, couverture de cuir noir, écriture carmine à ouvrir….quelques enluminures or par ci par là peut être…..ça ne pourrait pas gâcher…..


S’ battre... fout' l'souc... d’l’original…. Cette vie d'liberté a un prix, çui du sang.....Tracer la route, braver, s’insurger, provoquer, faire face …..libre… prête à défendre sa vie et ceux à qui, à quoi elle jurerait fidélité ce soir…….
Ben allons y…. fait goûter ton poison la blonde…..j’suis curieuse…..Bien envie de voir ton enfer et d’en faire mon ciel…de faire de ton inconnu mon nouveau…..ouep bien envie….c’est presque urgent même…..

Il n’y avait vraiment qu’un truc qui lui serrait le ventre à la Fraxie en écoutant l’Burrich et en regardant la Karine, silencieuse….
Une brune…..sa brune…..sa princesse…..
Parce que y’avait que cette infernale là qu’elle risquait de perdre sur ce chemin pavé de « mauvaises » intentions…..et qu'ça…..ça lui remuait justement une fidélité que rien n’avait jamais entaché jusque là….
Elle l’avait engueulé quand elle lui avait expliqué où elle irait traîner ses jupons ce soir là

"J’te préviens si tu viens me voir couverte de tripes sanguinolentes, je gerbe……"
Bon après elle gerbait aussi dés que la Fraxie lui disait qu’elle avait encore un affolement de palpitant pour un damoiseau…..estomac sensible sa Grenade…..allergie chronique au rose……irrécupérable…..
Fichu caractère…elle était bien capable de la bouder à mort/amor sa trop belle……

"J’donne dans le corps soupirant moué, pas dans le corps agonisant……
pis ma ténébreuse, comme tu le sais, moi les mercenaires je pense que c'est tous des vicieux des pauvres timbrés et j'en passe."

……et même…. même si râlant, pestant, jurant elle l’accompagnait…..cette petite troupe là, si prête à défier les lois, l’autorité, la bonne et surfaite morale, la traiterait il pire que ces hypocrites grenouilles de bénitiers milles fois croisées? Devrait elle encore faire face au dédain, aux injures et à une violence pire encore, même avec eux …….une putain…ouep …et si belle d’être fière de l’être….
Elle lui avait dit où elle irait ce soir…..
Elle, elle y était....
Et elle pensait à elle qui n’y était pas….à nul autre….

Le choix de Fraxie était fait….elle le sentait, le savait….Elle se sentait vivante ce soir là… et ça faisait longtemps que ça lui avait pas vibré au corps comme ça……le pire l’effrayait pas tant que l’aventure lui tendait les bras……
….mais voile dans le regard……
»Ma sulfureuse, viens avec moi, je te chouchouterais, j’te protégerais….viens…..me laisse pas…»
…… …..la perdre….. elle…..arf……

Elle en était là de ces cogitations silencieuses quand la flaque lui revint dans les mains….vide
Une autre certitude soudain….Quelque chose lui disait que les fûts de vielle-prune de sa roulotte ne feraient pas long feu avec cette petite bande là….

Echanges de regards…
Silence après l’discour du gars
Pourquoi elle se mit à causer, elle savait pas, sûrement parce qu’elle savait pas faire tourner sa langue sept fois dans sa bouche….c’était bien plus agréable à faire dans d’autres….


Ben si une roulotte pleine de gnole et autres plantes médicinales ne retardera pas d’trop les crapahutages, si vous vous en foutez de quels dieux j’prie....
J’suis pas une guerrière, j’vais pas mentir, mais même si y’a pas encore de programme, ben il me plait…..
Et je suis pas du genre à renier mes choix….

Après y’a une donzelle que je peux pas laisser sur le bord du chemin, alors si ça en dérange certains qu’une fille de joie soit du convoi, faut l’poser à plat illico…parce que c’est la seule âme à qui j’tiens ici bas…..

Pis au fait, ma pomme c’est Fraxie….n’chantée….


Ca leur conviendrait pas?...à regret elle laisserait tomber l'Aventura.....
Pas de soucis? lui resterait le plus dur à la Fraxie..."La" convaincre.....

_________________
Kar1
[Et d’une idée nait une folie]


Il prend la parole, elle l’écoute ondulant légèrement le long de son torse. Elle se fait chatte, se laissant apprivoisée par les flammes qui s’élèvent au dessus des braises. Sa peau d’habitude blanchâtre à la manière d’une oie se dore en rythme lorsque l'air s’échappe du petit bois. Un feu d’artifice qui claque à chaque bouffée de cet air tandis que l’ombre se dessine contre son épaule, pour un mystère envoutant. De Reine elle passera à Cheftaine avec toute la conviction que ça inclue. Frisson qui s’échine, yeux grisés qui se noircissent. Sentiment qui n’est autre que pesant menant à l’excitant. Imperceptible, l’union à cette chaleur l’emmène dans des songes à la face captivante.

Du doigt expert, elle parcourt les pans de la chemise de l’homme qui se veut impliquant et impliqué à la volonté ébouriffante. Quelques regrets tout de même. Une absence. Deux en fait. Sa fille, sans nouvelle, perdue en Poitou, pour de bon peut être. Elle qui avait pris une blonde pour sa mère, elle qui était à l’origine d’un souffle maternel. Etrange pourtant, une jeunette qui n’en est pas une. Une fille à qui se confier, aux yeux aussi noirs et braiseux que cette flambée encerclée ce soir là. Lui apprendre la vie à sa manière, l’emmener dans ses galères perpétuelles quitte à en surprendre d’autres. En faire un petit bout de blonde au chignon bien noir. Puis c’est pas tout, une filleule aussi, mercenaire qu’elle a été dans le temps. Elle que Karine aurait voulu convaincre envers et contre tous. Cette Djenesa qui la suit pourtant partout le regard toujours miné par un passé séduisant. Tueuse, elle savait l’être cette femme.

Certains absents ont tort, mais qui sait ce que l’avenir leur dira et où il les mènera.

Alors de ce corps paresseux elle passe à femme aux initiatives incommensurables. Levé de nez pour enfin faire face à chaque visage ensorcelant. Les détailler du regard, leur montrer cette envie de voler le monde qui est à leur portée. Deux mains s’immiscent dans ses poches respectives. L’une d’elle contient ce caillou qui veut tant dire. Le caresser du bout des doigts et lui rendre hommage.. A lui dont le sang a coulé. Dédier secrètement cette soirée espérant sentir sa présence, juste une seconde.
De l’autre poche, sa main svelte en sort une pipe mâchouillée, piquée délibérément à un borgne sanguinaire. La foutre au bec en continuant à inscrire les traces de ses dents dans le bois taillé, l’allumer avec aisance et inspirer une grosse bouffée de ces herbes à la sensation bienfaitrice. Sentir, rajeunir et le corps de s’emplir de passion. Un sourire glisse le long des lèvres. Une blonde atypique est alors placée face à eux, genoux au sol, buste dressé à la verticale. Ecouter Fraxie qui prend la parole et sourire légèrement plus avant d’envoyer la sauce, la sienne, peu différente de celle de Burrich’ mais avec une touche de Féminité en plus, qui sait.


Faut s’faire un nom, une renommée. Faut qu’on soit convaincants aux yeux des autres et qu’on devienne indispensables. Rêver c’bien, l’concret c’est c’que j’veux. Mais pour ça, va falloir qu’soyez au courant qu’ça s’créé pas en deux jours. Un travail d’longue haleine nous fait face. N’pas abandonner, coute que coute. N’pas s’laisser porter, prendre des décisions à la pelle.

Je n’veux pas qu’on d’vienne des machines d’guerre, mais les sacrifices sont inévitables. Lorsqu’on s’engage, c’pour d’bon, on n’est pas sur un air d’jeu à conter fleurette. J’nous veux entreprenants, quitte à apprendre d’nos erreurs pour s’construire. Soyez prêt à tout, et tout l’temps.. N’nous laissons pas pourrir avant même d’avoir commencé.


Et puis.. Parler de ses ambitions, leur avouer ce pourquoi elle n’a jamais voulu intégrer une compagnie déjà existante. Ne pas rester la même toute sa vie, monter d’un grade, gravir un échelon, le sien. Paillasse tape du poing. Montrer son enthousiasme, montrer qu’elle est capable de diriger une troupe. Se laisser aller à l’envie qui pointe quitte à s’emballer un peu de temps en temps. Sentir le rouge vif s’infiltrer dans les pigments de ses joues. Redoubler l’intensité du regard, les faire frémir. Rester motivée à la vie à la mort. Leur faire partager ce qui coule dans ses veines. Raconter ce qu’est d’enfoncer une lame dans un cuir unique et inimitable. Donner un geste franc en avant, et ce d’une main ferme. Force surpuissante. Elle parle d’expérience, laissant ses jupons voler jusqu’aux flammes à deux doigt de les brûler. Attiser ce qui repose en eux jusqu’à maintenant. Créer une belle et même cause. De ses gestes, de la manière dont elle raconte son histoire, les réveiller. Leur donner l’envie du partage, les inciter à dire oui. Savoir qu’eux aussi croient en elle et à leur lendemain commun.

Et au fond d’elle, espérer que ça marche, qu’on la suive, qu’on lui donne tout. Avoir le trac, sans pourtant en montrer l’ombre d’un doute. Et finalement se tourner vers Fraxie, la seule qui ait pris la parole, et de lui répondre pipe en main, sourire serein.


J’la veux ta catin..
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Lilo-akao
[Qui sème la haine, récolte la violence...]


Une terrible envie de vengeance... Voila ce qui lui tord les tripes et fait bouillir le sang dans ses veines depuis que son chemin a croisé celui de cette bande de vermines puantes, croupissant dans les immondices de la Cour des miracles. Un ridicule ramassis de bouseux n'ayant même pas le cran d'opérer à visage découvert. Ils ne sont rien de plus! Ah! Qu'il est aisé de faire de basses vilenies, les traits dissimulés derrière un masque! Mais n'est-ce-pas manquer de cran, que de ne prendre le risque de se faire reconnaitre? De péteux couards! Que de la gueule, rien dans les braies! A l'idée de représailles, ils en chieraient dans leur froc! Et des représailles, il y en aura... Oh! Ça oui! Ils s'en mordront les doigts... s'il leur en reste encore quand elle en aura fini avec eux!

La brune impétueuse allait prendre le temps de ruminer sa vengeance et de transformer cet arrière goût amer en une haine furieuse et destructrice. Ils allaient le payer! Tous. L'un après l'autre... Mais pas de leur vie, non. Il y a bien pire que de perdre la vie. Elle en a pleinement conscience depuis qu'elle a passé quatre mois interminables, clouée dans un fauteuil et incapable de se mouvoir seule. La mort aurait été préférable à cette situation... Ils n'auront pas la chance de clamser! Elle ne leur fera pas cet honneur. Elle allait les transformer en légumes sur pattes. La seule différence entre ces pecnots et elle, c'est qu'elle est parvenue à se relever... elle s'arrangera pour qu'eux en soient incapables. Mais avant cela, il fallait qu'elle se donne les moyens de pouvoir leur affliger un tel châtiment. Elle a besoin de se refaire un peu la main...

Silencieuse, les yeux rivés sur les flammes dansantes, l'éclopée écoute attentivement les uns et les autres prendre la parole à tour de rôle pour exposer leur projet. Elle ne connait personne dans cet étrange attroupement, et à vrai dire, elle s'en contrefiche. Il y a juste cette Blonde, croisée à la va-vite au détour d'une taverne et qu'elle n'a pas eu le temps d'apprendre à connaitre, pas encore... mais Brigide lui fait confiance, ça suffit à la brune pour qu'elle en fasse de même.
Karine a un projet fou, qui lui permettrait de s'échapper de cette vie sage et bien posée, dont elle ne veut plus. Comment pourrait-elle retourner se morfondre dans le faste et le luxe de la noblesse, après tout ce qu'elle a vécu? Elle aura au moins eu le mérite d'avoir essayé de tenir son rang, mais en son fort intérieur, elle restera toujours une bourlingueuse incapable de tenir en place. Elle a besoin de liberté et de se réaccoutumer au maniement des armes. C'est ce qu'on lui offre en cet instant, avec en prime un peu de compagnie et un joyeux foutoir à la clé. Aucune hésitation à avoir...


J'suis un peu rouillée, mais j'sais me battre. Avec de l'entrainement je m'en sortirais... J'vous cacherais pas que j'vais avoir besoin d'aide pour me refaire la main, mais si vous êtes pas trop pressés d'me voir démonter des mâchoires, j'en suis...

Les yeux toujours fixés sur les flammes du feu de camp, la main droite agrippe distraitement la canne reposant dans l'herbe à coté d'elle. L'approchant doucement des lueurs rougeâtre, elle donne un léger coup dans la buche entrain de se consommer. Sous le choc, le petit tas de braises s'affaisse, relançant de plus belle les crépitements du morceau de bois se faisant dévorer avec allégresse.
La canne retrouve sa position d'origine.
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