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[RP] Ce n'est pas qu'un au revoir...

Asticot
Le baron ne s’attendait pas à voir Allyxia venir en personne leur ouvrir la porte. L’espace de quelques secondes, il se demanda si la situation était pire que ce qu’il croyait. En apercevant Louison derrière Ally et en entendant le petit cri qu’elle ne put retenir, il fut bien vite rassuré sur ce point. L’étonnement qu’elle manifestait à la vue de son fils faisait plaisir à voir et confortait le barbu dans son analyse… Astyxio avait murit, cela ne faisait aucun doute.

Il salua aimablement celle qui fut sa compagne d’une accolade amicale, notant au passage ses traits soucieux. Il serait temps plus tard de s'enquérir de sa santé et de celle de Gyldas et des enfants.


Bonjour Ally..

Il s’effaça assez rapidement pour reprendre les rênes de leurs montures précédemment confiées à son fils, lui permettant ainsi de saluer sa mère comme il convient. Le jeune garçon, probablement un peu ému ne bougeait pas, il le poussa alors gentiment dans le dos..

Vas y fiston !
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--Astyxio
C'est vrai que depuis que sa mère avait ouvert la porte, Astyxio n'avait pas bougé. Et pourtant, il était tellement heureux de la revoir malgré les circonstances, mais aujourd'hui, il ne savait pas ou plus trop s'il devait la saluer comme un jeune homme qu'on lui apprenait à devenir, ou juste comme un enfant qui retrouvait sa maman de qui il était séparé depuis des mois maintenant.
Après que ses parents se saluèrent presque amicalement, ce qui l'étonna mais le rassura, l'encouragement du baron le décida. Il ne savait s'il l'interprétait bien mais tant pis, il plongea le cœur battant dans les bras qu'Allyxia avait hésité à ouvrir devant son immobilité flagrante.

Que c'était bon de se retrouver contre elle, de ressentir cet amour maternel bien loin des rapports froids et distants de l'école, d'entendre de nouveau tous ces mots gentils, ces remarques sur ses changements, ces compliments sur son physique qu'elle lui soufflait au creux de l'oreille.
Mais au milieu de tout ce bonheur, de toutes ces pensées bienfaisantes, dans les bras de cette femme rousse, l'image d'une autre rouquine s'imposait doucement mais sûrement.

Lorsque sa mère finit par le lâcher, oui elle finit par y arriver, et qu'elle finit de lui caresser cent fois ses belles boucles, il ne put s'empêcher de se libérer des seules questions qui lui brûlaient les lèvres.

Où est-elle... ? Elle va bien ?...
Allyxia
Petit pincement au cœur suite à ça. Elle retrouvait enfin l'un de ses deux fils éloignés et il pensait à une autre... hé oui, le petit Astyxio, le petit blondinet grandissait et ne vouait plus son amour uniquement à sa maman. Ally en ressentit même une pointe de jalousie mais qu'une vague de tristesse balaya aussitôt en songeant qu'entre son fils et la jolie Dorilys, c'était du domaine de l'infaisable...
Néanmoins, Allyxia sourit à son enfant et se retourna pour jeter un coup d'œil au petit salon qu'elle trouva vide.


Elle doit être allée tenir compagnie à sa mère, tu la verras plus tard au dîner ou tout simplement quand elle descendra. En attendant, vous allez entrer vous décrasser et vous reposer..et puis je suis sûre que tu as hâte d'aller embrasser Gaulthier et Cerise... puis ton père aussi j'imagine. ajouta-t-elle en faisant un signe de tête à Louison qui comprit bien vite qu'une fois de plus elle servait de femme à tout faire et qu'il lui fallait s'occuper des chevaux de Môssieur, ce qu'elle fit un peu en traînant des pieds.

Ally n'avait donc pu causer de "la suite" des évènements avec Dorilys mais l'occasion se représenterait de toutes façons.

La soirée s'annonçait donc belle malgré tout. Sachant son vieil ami présent, Gyldas se sentirait peut-être la force de descendre au coin du feu pour se remémorer quelques souvenirs du bon vieux temps... et qui savait quel bien cela pourrait-il lui procurer...

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On implore le Ciel si on nous piétine
Mais on devient fier quand on domine !
Asticot
Le baron témoin de ce moment fort d’une mère qui retrouve son fils fut interrompu par Louison qui venait le décharger des rênes qu’il tenait encore dans ses mains. Il la suivit quelques instants du regard pour localiser les écuries puis s’approcha d’Ally et Astyxio, répondant par ce geste à l’invitation à entrer de la rousse maitresse des lieux.

Décidément, cette visite serait riche en émotion. A l’évocation de Cerise, le baron se dit qu’il faudrait qu’il parle un peu avec sa mère. A leur dernière entrevue, ils avaient d’un commun accord tu la paternité du baron pour préserver l’enfant qu’Ally trouvait encore trop jeune. Qu’en était il à présent ? Lui avait elle dit la vérité ? Savait elle qu’il était son père ? Il n’était pas question de la perturber. Mais le plus urgent était de prendre des nouvelles de Gyldas et de la saluer.


Oui, Entrons et racontes nous. Comment va-t-elle ?

Il n’avait pas précisé qu’il parlait de celle qu’il appelait il y a fort longtemps « tata ». Que cette époque était heureuse ! Ils habitaient alors Mortagne et étaient d’inséparables amis. Que de rires et de joies aujourd’hui ternis par cette maladie qui la terrassait et contre laquelle, selon le médicastre qu’il avait consulté à réception de la missive d’Ally, on ne pouvait rien.

Astyxio, probablement pressé de retrouver sa fratrie… à moins que ce ne soit la jolie rousse était parti devant. Le baron en profita pour chuchoter à Ally…


Pour Cerise… elle sait qui je suis à présent ?
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Gyldas
Bien qu'elle eut préféré attendre d'avoir vu Ally avant de se reposer, Gyldas n'avait pas résisté à la fatigue et s'était tout de même allongée. Mais elle avait tellement mal d'avoir toussé qu'elle ne parvenait pas à s'endormir. Elle se redressa sur un coude quand on frappa à la porte. Elle reconnut immédiatement la façon de faire de sa chère rouquine.

- Entre ma chérie!

Dorilys s'occupait d'elle depuis déjà pas mal de temps, et Gyldas avait espéré que les domestiques auraient pris le relais. A première vue, il n'en était rien. Elle invita sa fille à s'asseoir et lui adressa un sourire aussi maternel qu'elle put:

- Tu en as déjà fait beaucoup tu sais. Tu devrais laisser la place aux volontaires maintenant. Je t'aime et tu le sais, mais je ne voudrais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

Curieusement, Dorilys ne disait rien. Gyldas crut deviner la raison de son mutisme, mais comme elle n'en était pas sure, elle amorça:

- Astyxio est arrivé, c'est ça?

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--Dorilys

Craignant de réveiller sa mère, Dorilys avait frappé doucement. Mais la réponse de Gyldas lui arracha un soupir: si elle ne dormait pas, c'est qu'elle avait mal. Et la jeune fille se félicita de ne pas avoir attendu le bon vouloir des autres pour lui faire sa tisane. A ce train là, elle ne l'aurait pas eu avant la nuit!

Elle lui sourit et déposa la tasse sur le chevet avant d'écouter son réconfort habituel. La carapace qu'elle s'était forgée menaçait de craquer à chaque parole de Gyldas. Mais elle devait tenir bon. Elle savait que sa mère n'était pas née de la dernière pluie, mais jusqu'ici, elle avait réussi à faire bonne figure. Jusqu'ici… et jusqu'à ce que sa mère lui dise:


- … Tu devrais laisser la place aux volontaires maintenant…

Afin de masquer son trouble, Dorilys se leva et s'approcha de la fenêtre, crispant les poings sur sa jupe.

** Je lui dis? Je lui dis pas? … **

Puis:


- Astyxio est arrivé, c'est ça?

Mais n'importe quoi! Là, elle était carrément à côté de la plaque. Enfin… presque. Disons que c'était bien la dernière question à laquelle la jeune fille s'était attendue.

- Non, c'est pas ça. Enfin, heu… oui… et non…

Mais c'en était trop pour l'adolescente qu'elle était. Elle se retourna face à Gyldas et déballa son sac:

- Oh et puis zut! Tu veux savoir, alors je vais te dire. En redescendant, Louison était aussi pâle que des draps qui sortent de la blanchisserie. Et quand j'ai vu tante Ally, elle avait un air aussi hagard que si elle avait croisé un zombi. Tout le monde, ici, crève de trouille à la seule idée de s'occuper de toi.

Les derniers mots étaient tombés comme un éclair qui déchire le ciel. Le chagrin trop longtemps contenu fit enfin surface, et la rouquine éclata en sanglots. Tombant à genoux au pied du lit, elle enfouit son visage dans ses bras pour mieux se laisser aller.

** Mais moi, je t'abandonnerai pas, maman! C'est promis, je t'abandonnerai jamais!**

Elle pensa ces mots tellement fort qu'elle ne douta pas un instant que Gyldas puisse les entendre.


Allyxia
Si Cerise savait qui était son vrai père ? L'étrangeté de la question mais surtout le moment choisi pour en discuter abasourdit complètement la rouquine qui ne put que répondre que par quelques bredouillements incompréhensibles. Bon d'accord, c'est elle qui avait parlé de sa fille en premier mais elle n'avait pas imaginé que le sujet tournerait ainsi.
Pour couper court, Allyxia leva les yeux vers l'étage. Sans discerner la moindre parole distincte, on pouvait tout de même entendre que ça bavardait au dessus.


Gyldas ne va pas bien du tout et son apparence semble ne plus vouloir le cacher depuis longtemps.... je n'imaginais pas à ce point avant de la voir arriver ici et tu peux me croire, j'ai encore du mal à m'en remettre, et pourtant il le faut.... Je pensais là qu'elle avait réussi à s'endormir un peu pour se reposer mais visiblement ce n'est pas le cas... tu devrais aller la voir, ça lui fera plaisir sans nul doute. Je vous rejoins de suite, juste le temps de voir où Dorilys a mis de quoi faire la tisane.

Sans lui laisser le temps à lui de se reposer, après tout, il était en bonne santé, lui !, Ally l'invita d'un geste du bras à emprunter le grand escalier.

C'est tout au bout du couloir de gauche, j'arrive de suite.

Sur ces mots, la rouquine tourna le dos et partit vers le salon où elle aurait dû s'entretenir avec la fille de Gyldas, pensant qu'elle aurait pu laisser là ce dont avait besoin sa mère pour un peu moins souffrir. Elle n'avait pas pensé que pendant le tumulte des retrouvailles, la toute jeune femme avait pris sur elle de continuer à s'occuper de sa mère malade, et qu'elle pensait que tous ici, rechignons à le faire.
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On implore le Ciel si on nous piétine
Mais on devient fier quand on domine !
Gyldas
En voyant sa fille s'écrouler en sanglots au pied de son lit, Gyldas se laissa retomber sur l'oreiller en soupirant. Mais qu'est-ce qu'elle allait s'imaginer là! Il fut un temps où elle se serait ramassé une bonne paire de gifles pour avoir seulement pensé une chose pareille. Mais aujourd'hui, Gyldas n'en avait plus la force. C'est par la douceur qu'elle allait devoir calmer sa fille.

- Dorilys! Arrête de pleurer et écoute-moi. Nous venons à peine d'arriver. Laisse le temps à tout le monde de s'habituer à me voir comme ça. Ils s'y feront. Et tu verras: dans quelques jours, ça ira mieux.

La malade prit le temps de respirer avant de continuer:

- Et si Astyxio vient d'arriver, il est tout à fait normal qu'Ally ait voulu le revoir. Ils ont été séparés si longtemps. J'aurais sans doute fait la même chose. Tu n'as pas le droit d'en vouloir au monde entier pour ça.

Le temps où voir sa fille dans cet état l'aurait mise en colère était révolu. Aujourd'hui, sa petite rousse lui faisait énormément de peine. Gyldas aurait voulu la prendre dans ses bras et la serrer contre elle pour la consoler. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas…

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Asticot
C'est tout au bout du couloir de gauche, j'arrive de suite.

Le ton était sans appel, et les mots qu’elle venait de prononcer faisaient froid dans le dos. Ainsi l’état de Gyldas était pire que ce à quoi il s’attendait. Quelle tristesse… Il n’était pourtant pas le moment de s’apitoyer, au contraire, il fallait soutenir tata jusque dans ses derniers instants, et il faudrait encore être là pour les enfants qu’elle laissait derrière elle.

Bien, je vais la voir …

Il prit quelques secondes, le temps d’inspirer comme pour s’encourager et se préparer au pire avant de monter les marches qui le mèneraient dans la chambre de Gyldas. Il lui effleura à peine l’esprit qu’Ally avait laissé la question de Cerise sans réponse, mais il revint bien vite à la première préoccupation, montant les marches tout en fixant la porte encore fermée.

Quelques coups discrets frappés à la porte … secondes d’hésitation. Il ne pouvait entrer sans permission dans la chambre d’une femme malade. Elle pouvait ne pas être visible, aussi attendit il la permission d’entrer, une appréhension au ventre et espérant qu’Ally ne tarderait pas à les rejoindre.

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--Dorilys

Les sanglots s'espacèrent bien vite. Mais c'était davantage pour faire plaisir à sa mère que par conviction de la véracité de ses dires. Au fond d'elle, Dorilys était convaincue qu'ils auraient mieux fait de ne pas venir. Après tout, à Tulle, Gygy avait aussi des amis qui avaient été près à l'aider. Elle et ses sœurs n'auraient pas été plus seules ici que là bas.

Bref… elle écrasait la dernière larme quand on frappa à la porte. La jeune fille passa machinalement la main dans ses cheveux, lissa sa jupe et alla ouvrir. Elle resta un instant interdite devant l'homme qui se trouvait devant elle. Dorilys avait peu, pour ne pas dire pas de souvenir du Baron. Mais il ne faisait aucun doute que c'était lui. Il ressemblait à Astyxio mais… en plus vieux.

Se rendant compte qu'elle était en train de le détailler de façon très impolie, Dorilys se reprit:


- Bonjour. Vous êtes venu voir ma mère, je suppose.

Elle s'effaça comme elle avait vu Louison le faire devant Allyxia, et lui dit.

- Entrez. Je vous laisse, j'allais sortir.

Après l'avoir laissé pénétrer dans la pièce, elle sortit et tira la porte derrière elle. Une légère grimace se dessina sur son visage.

** Ne vous faites pas d'illusion, cher Baron. Vous allez être surpris, comme tout le monde. Et comme tout le monde, vous ne voudrez plus l'approcher. **

Sans se retourner, elle s'engagea dans les couloirs à la recherche de ses sœurs, en se forçant à ne pas penser à l'inévitable future rencontre avec Astyxio.


Asticot
La très jeune femme qui vint lui ouvrir ne le surprit pas. Sans vraiment la reconnaître, il ne pouvait s’agir que de Dorilys. Il n’y avait pas tant de rouquines que cela… Elle avait dans le fond de son regard encore rougit une gravité et une tristesse qu’elle n’aurait pas du avoir à son âge. Il lui aurait bien dit quelques mots, mais elle s’en alla comme si elle fuyait avant qu’il ait pu dire quoique ce soit, le laissant quelque peu abasourdi devant Gyldas.

Elle était calée au fond de son lit les poings fermés et pour se laisser quelques secondes il suivit du regard la jeune femme qui sortait avant de revenir à Gyldas…

Que dire ? Inutile de faire semblant, Gygy était loin d’être une idiote et elle avait très certainement conscience de son état. Le médicastre qu’il avait consulté avant son départ lui avait recommandé de garder certaines distances, aussi resta t’il à une correcte distance bien qu’il aurait volontiers fait l’accolade à son amie. Elle était pâle, les traits tirés par la souffrance.


Bonjour Gyldas ! Comment te sens tu ? Souffres tu ?

Les questions paraissaient tellement dérisoire. Bien sur qu'elle souffrait ! Ce disant il ne put s’empêcher de s’approcher du bord du lit tendant la main vers une des siennes sensiblement la même couleur que les draps puis se ravisa.

Tata, je suis heureux de te revoir… même si j’eusse préféré te voir en meilleure forme… Que puis je faire pour toi mon amie ?

Attendant sa réponse, il ne put s’empêcher d’adresser une prière silencieuse à Aristote pour qu’il abrège ses souffrances.
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Gyldas
Tata! Rien que ça, Gyldas fut obligée de sourire. Elle se redressa mais resta sur le lit et prit la tisane que Dorilys avait posé sur son chevet. Sa calmerait surement sa douleur, mais pas sa fièvre.

- Bonjour Asti. Moi aussi je suis contente de te revoir. Je t'en prie, assieds-toi! Ça me touche beaucoup que tu aies fait un si long voyage pour me voir une dernière fois.

Les mots étaient sortis naturellement. Quand Gygy s'en rendit compte, elle se mordit l'intérieur de la joue. Au fond, il était aussi difficile d'éviter le sujet que d'en parler. Elle prit plusieurs gorgées de tisane pendant que le baron s'installait, inspira et se remémora l'attitude de Dorilys envers Asticot. Ce qui lui permit de répondre à sa question:

- A vrai dire, oui, tu peux faire quelque chose pour moi. J'ai vu le regard que Dorilys t'a porté en sortant. Ne la laisse pas faire. Je sais que ce n'est pas facile pour elle, mais la tristesse n'excuse pas tout. N'hésite pas à la remettre à sa place si tu sens qu'elle te manque de respect.

Gyldas toussa un peu, mais heureusement, rien de comparable à sa quinte de tout à l'heure. Cependant, elle ne put s'empêcher de lever les yeux vers Asti. Allait-il réagir comme tout le monde en se détournant?

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Asticot
Curieux comme un simple sourire pouvait apporter de la joie, même si cela n’était que pour un court moment, mais celui qu’afficha Gyldas soulagea le baron qui suivit son invitation à s’asseoir.

La voir une dernière fois disait elle … ainsi cela confirmait ses doutes, elle savait tout de son état et de l’inéluctable issue de sa maladie. La parfaite hypocrisie aurait été de la reprendre d’un ton condescendant en lui disant de ne pas parler ainsi... Mais par respect pour cette femme avec qui il était ami depuis tant d’années, il préféra ne rien dire de la sorte. Elle lui offrit une occasion de passer à autre chose en parlant de sa fille Dorilys…


Ne t’inquiètes pas de ta fille. Elle est révoltée à l’idée de te perdre. Elle a probablement peur également de ne pas être à la hauteur de la situation. Mais je te promets que si elle dépasse les bornes, je n’hésiterai pas à lui faire savoir.

La tisane qu’elle buvait à petites gorgées semblait la soulager mais n’évitait pas les quintes de toux. Une toux profonde que tata dirigeait dans son mouchoir par bienséance… Asti la regarda tristement, il aurait tant aimé pouvoir la soulager. Poliment, il attendit qu’elle reprenne un peu sa respiration..

Y a-t-il des herbes ou des médecines qui te font du bien ? Dis le, je me charge d’en trouver, quelqu’en soit le prix !

Il espérait que Gygy ne s’offusque pas de cet aspect financier qu’il abordait à demi mots. Leur amitié n’avait cure de cette différence… Mais pour être sur de ne point la mettre mal à l’aise, il enchaîna d’un ton aussi léger qu’il put, espérant raviver des souvenirs heureux…

Et ne t’inquiètes pas, je n’ai pas l’intention de te donner du poisson, d’ailleurs, je n’en ai pas pris avec moi… cela lui évitera de finir puant et enterré par une rousse que nous connaissons bien…
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Gyldas
Gyldas soupira de soulagement. Tout le monde serait là pour aider Dorilys sans la laisser devenir insolente. Et Gygy savait combien elle pouvait être pénible, par moment.

L'histoire des poissons poussa la malade à rire un peu. Oui! Que de choses amusantes ils avaient pu vivre tous ensemble. Les deux amis échangèrent d'autres souvenirs et cela lui fit du bien jusqu'à ce que rire la pousse à tousser encore une fois. Elle pesta, reposa sa tasse vide et se rappela la première question d'Asti.


- Oui, j'ai ces racines, ça calme la douleur. Casscool, une amie le médecin de Tulle, m'a dit que ça s'appelait… attends que je me souvienne.

Elle avait fait médecine, elle aussi, et avait le nom sur le bout de la langue. Ah sacré fatigue! Ca n'aidait pas beaucoup!

- Bon, je ne m'en souviens plus, mais c'est écrit sur le sachet. Je ne sais pas combien il en reste, c'est Dorilys qui l'a. Mais j'en prends de plus en plus souvent. Elle m'a aussi parlé d'un truc qui m'endormirait le jour où, mais je ne me rappelle plus ce que c'était.

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Asticot
Après l’avoir assuré qu’elle aurait toujours de ces fameuses herbes qui la soulageaient, la discussion allait bon an, mal an, entrecoupée de silences parfois gênés. Ainsi, Tata avait pensé à aider à sa fin. C’était une bonne chose, restait à espérer que le courage serait là. Non qu’il doute du courage de Gygy, d’ailleurs elle montrait à tous combien elle en avait en affrontant cette terrible maladie. Ces pensées, le baron les gardait pour lui. A quoi aurait il servit d’en discourir ? A bout de conversation, il espérait la venue de la rouquine. Certes, il aurait pu lui remémorer quantité de souvenirs d’antan, mais chaque semblant de rire la faisait tousser.

Tata, tu sais que je suis venu avec Astyxio ? Te ferait il plaisir de le voir ? Je suppose qu’il est avec ta fille Dorilys… ces deux là ont toujours été inséparables et il ne m’étonnerait pas qu’on les marie un jour.

Tout en disant cela, il se rendit compte que parler d'avenir avec Gygy apporterait probablement peine et tristesse. Quel idiot il faisait !
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