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[RP] Annoblissement du seigneur de Talloire... mouvementé

coco
En cet instant solennel, il aurait semblé que tout s’était arrêté pour eux deux. Kreuz restait pétrifié par la surprise par la… par toutes ces émotions contradictoires. Corentin savait que cette simple épée, et pourtant rayonnant de symboles et de souvenirs correspondait à la partie du cardinal qui était morte en Savoie… il y avait de cela 6 mois.

L’unique main de Kreuz serrait la dextre de Corentin, celle qui tenait l’épée. Il n’avait pas conscience que d’autres gens les regardaient. Ou plutôt, il n’en avait plus. A vrai dire, en aurait il eut conscience que cela ne l’aurait pas touché… cela faisait bien longtemps qu’il ne le remarquait plus… Il lui semblait que le Vicomte de Menthon cherchait à lui parler, l’appelait…

Lentement, il leva les yeux en direction de son frère et ami. Leurs regards se croisèrent…. Ainsi le moment était arrivé, celui qu’il avait tant redouté…Corentin retourna sa propre main et plaça l’épée des Grand Maître dans la paume de Kreuz… Il soupira. Sa mission était accomplie.


Puisses tu reposer en paix, j’ai accomplis ta tâche.

Le Vicomte le regarda sans vraiment comprendre ses paroles. D’un air amusé, mais pourtant si las, le templier hocha légèrement la tête avec un léger sourire. Non il ne pouvait pas comprendre… c’était normal. Lui même n’était pas sur de bien comprendre. C’était peut être sa folie qui lui jouait des tours. C’était tellement bizarre de penser, et de croire surtout qu’une partie de sa vie était morte… définitivement…

Comme si le simple croisement de regard avait rompu le charme et la solennité du moment, il recula de quelques pas… pour se tourner en direction d’Anarchyhope. D’un geste ample, il s’inclina légèrement… Il n’était pas tenu de le faire : les frères du Temple étaient égaux quelques soient leur rang. Pourtant, il le fit… Il n’eut sut dire la raison d’un tel geste… Peut être marquer le pas… pendant qu’il le pouvait encore… lui expliquer qu’il ne voulait pas devenir ce que tout le monde voulait qu’il devienne…


Félicitations à vous pour votre fief chevalier. Je penses que vous saurez être un bon maître pour vos sujets. J’aurais aimé vous apporter quelque chose pour… fêter cet événement dignement. Néanmoins, je crains de ne pouvoir vous apporter plus que mon amitié…

Il inclina légèrement la tête avec un sourire douloureux. Il ne savait ce que le seigneur de Talloire penserait de ses paroles. Il espérait juste qu’elles ne seraient pas mal comprises… ou mal interprétées. Ce que les autres spectateurs en penseraient… aucune importance. Il avait conscience de faire tâche au milieu de ces nobles mais qu’importe. Il avait bien insulté et défié un haut connétable impériale quelques jours plus tôt… Il n’était pas là pour paraître… il était là pour être… et agir surtout. Il n’était qu’un pion, qu’une arme que l’Eglise et Kreuz déplaçaient et utilisaient à leur guise. Et ce statut lui convenait bien. Comment aurait il put en être autrement d’un bâtard tel que lui ? Il avait bien de la chance d’avoir trouvé quelque chose à servir… Et d’avoir sut survivre malgré le sort qui s’acharnait contre lui.

Il voulut repartir en direction de la porte de la chapelle, échapper aux sentiments qui l’oppressaient à nouveau. Expulser les démons qui le hantaient, se cacher avant qu’une nouvelle crise ne le reprenne et qu’il ne sombre dans la folie pour quelques minutes. Il redoutait autant qu’il aimait ces brefs instants où un autre semblait prendre possession de ses sens, de sa personne. Il était alors capable de tout… et surtout du pire. Sa raison avait été irrémédiablement touchée lorsqu’il était mort… ou plutôt lorsqu’il s’était considéré comme mort. Ca avait été plus simple à l’époque… En se considérant comme mort ou comme allant mourir, son sort avait été plus supportable… Pour lui même, Corentin était mort dans une geôle In Tenebris. Arraché par petits bouts à la vie par Nestrecha en personne…

Au lieu de cela, il se retourna à nouveau vers Kreuz avec un léger soupir. A nouveau il croisa son regard… sans pouvoir s’empêcher de frissonner… Il secoua la tête… Non, pas maintenant, il n’allait pas faire une crise au cours de cette cérémonie… D’un effort surhumain, il porta la main à la bourse en cuir qu’il portait en pendentif, accroché autour du cou. Ce simple geste, couplée à la présence rassurant de l’objet contenu par la bourse l’arracha aux prémices de la folie… Puis, d’une sorte de geste rageur, il tira d’un coup sec sur la bourse. Le fin cordon ne résista pas à la ferme traction exercée par son bras…. Cela le surpris d’ailleurs.. Se pouvait il que sa dextre recommença à retrouver un peu de masse musculaire ? C’était bon signe, elle était en voie de rétablissement.

Sous le regard ébahis de Kreuz, il ouvrit la bourse en cuir et en tira une petite croix pendue à une chaînette… Un banal objet pourrait on dire… mais si quelqu’un l’avait regardé de plus prêt, il aurait vu que la chaîne était brisée… Certains maillons étaient toujours tordus comme pris d’une terrible douleur à cette séparation avec leurs compagnons de toujours. A l’endroit de la cassure, on pouvait toujours distinguer quelques gouttes de sang séché…. Oui, le pendentif était resté le même depuis qu’il lui avait été remis… en de si étranges circonstances.

Son poing se referma sur l’objet… Comme si d’un geste, il voulait cacher tout ce qu’il représentait… pour lui… pour son légitime propriétaire surtout. Il posa sa dextre sur la paume de Kreuz… qui tenait toujours l’épée. Mais comme si ce simple contact l’avait brûlé, il retira vivement sa main, laissant le pendentif entre les mains ou plutôt dans l’unique main du Cardinal. D’un court geste de la tête, il le salua… Qu’avait il de plus à faire ? Il avait finit par terminer ce qu’il devait accomplir… Il espérait juste que le Vicomte comprendrait le message… et ferait le nécessaire. Mais non, il ne pouvait le laisser en plan… ainsi, Il fallait lui dire quelque chose, n’importe quoi, même si ça n’avait aucun sens. Il comprendrait en temps voulu. Sa voix s’éleva d’abord, rauque d’abord, légèrement hésitante.


Ne cherche plus celui que tu appelais ton ami… il est mort depuis longtemps. Si tu veux tout savoir… tu sauras. Enfin peut être pas tout, mais ce qui te concerne. Il eut alors un léger sourire, mais pas un sourire joyeux, un sourire empli de tristesse. Après tout, je ne sais si il est mort pour toi ou… à cause de toi… mais tu en es responsable. En tout cas, je considère que ton retour t’en rend responsable. Et je ne t’ai pas encore pardonné… Malgré tous tes actes et tes paroles, ça reste difficile. Je pense que tu en es responsable… de sa mort… de mon état actuel… des choix que je dois prendre aujourd’hui… de ma vie même…

Il secoua légèrement la tête…. Comment avait il put dire cela ? Ce n’était pas au cardinal qu’il parlait, c’était à son ami, à son frère, à celui qui avait combattus à ses côtés ! Tant pis… tant mieux. Il fallait que ça sorte un jour ou l’autre… Et le fait que se soit maintenant évitait que se soit pire. On ne pouvait vivre indéfiniment dans la tristesse, dans la folie ou dans la mort. Pourtant c’est ce qu’il faisait depuis des mois. Il n’avait jamais réellement put tout accepter. Parfois, lorsque l’on atteint le seuil critique… on vit en décalé par rapport à la réalité… Oh ça il n’était pas complètement absent… mais parfois, il refusait d’en intégrer plus et se fermait à tout. Oui il fallait que cela cesse.

J’aurais aimé que les circonstances soient différentes… Mais… quelques soient ses actes… on finit toujours par payer… toutes les dettes contractées. Je t’attendrais… si tu le désires. Mais pas trop longtemps.

Le templier s’inclina brusquement et tourna les talons. Il ne souhaitait penser à rien, ne pas laisser d’emprise à la crise qui menaçait de le prendre. Fendant la foule, il traversa la chapelle en coup de vent sans regarder derrière lui, la tête baissée. Des larmes coulaient le long de ses joues… mais il ne regrettait rien. C’était dit à présent… Advienne ce qu’il pourra…
Morgwen
Ce jour, plusieurs pièces d'une grande mosaïque venaient d'être posées, pièces de couleur indéfinissables, changeantes, à la fois paisibles et douloureuses, heureuses et tragiques, sombres et lumineuses. Du moins par les yeux de la duchesse.
Expirant profondément, Morgwen se rendit compte qu'elle avait retenu sa respiration un long moment, tendue, et son attention figée sur Kreuz, Archy et Corentin. Quand eurent résonné dans l'air les dernières paroles de Corentin, elle reporta son attention sur Kreuz, cherchant à percevoir sa réaction à venir. Par leur correspondance depuis son "retour" et de nombreuses discussions, elle avait assez de bribes pour avoir une idée d'où placer les pièces de la journée. Belle oeuvre si l'on faisait abstraction des douleurs. Belle oeuvre mais lacunaire pour elle, c'était certain. Pour chacun d'eux peut-être aussi, dans une moindre mesure.

Elle regardait toujours Kreuz, passant son regard parfois sur Archy. Elle même avait apporté une petite pièce, il y avait longtemps, mais seul Kreuz devait la voir. Une main, un fil devenu artère. Mais rien en comparaison de ce qui les liait et de ce que Corentin devait avoir vécu pour dégager une telle émotion, des frissons pour ceux qui avaient suivi l'échange et essayé de voir un peu plus loin que les paroles. Elle se sentit triste et lasse tout à coup.

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"Etiam Si Omnes, Ego Non"
Ellesya
Ellesya, bien qu'encore tout juste à coté d'eux, avait l'impression de ne plus exister. Et elle se garda bien d'attirer l'attention, consciente, même si elle ne comprenait pas les propos, que ce qui se passait ne devait pas être dérangé.
Le menton relevé pour regarder ces grandes personnes plus complexes et meurtries qu'on ne pouvait le voir au premier abord, Ellesya aurait voulu s'en aller, mais ce n'était pas vraiment possible. A cause de sa curiosité, puis elle savait que son déplacement serait peu discret alors que tous les regards étaient braqués vers le groupe où elle était, discrète pourtant.
Doucement, elle se rapprocha d'un pas vers Kreuz dans un geste familier et de confiance, autant pour se rassurer que pour être gentille avec lui, elle s'appuya un peu contre lui, le flanc contre l'étoffe couvrant ses jambes, les yeux plantés sur Corentin qui partait, puis le visage relevé vers son parrain, interrogative.

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Ingeburge
La tension s'était accrue, peu de paroles avaient été prononcées mais des regards significatifs avaient été échangés. Que voulaient-ils dire?
Ingeburge ne pouvait le savoir mais elle se doutait que c'était en rapport avec la vie de Kreuz, sa vie d'avant qu'il ne parte... Vie où elle n'avait pas sa place car elle ne le connaissait pas. Avant qu'il ne revienne et qu'il soit envoyé en Provence, elle ignorait tout de cet homme qui avait sauvé son âme. Ce qu'elle en savait, c'était le chagrin d'Eckris à sa disparition qui témoignait du grand homme qu'il avait dû être.

Elle vit alors le Templier s'incliner devant le nouveau seigneur de Talloires et se faire plus volubile. Elle ne saisit pas tout mais son étonnement allait en grandissant.

L'homme sembla alors vouloir s'éloigner mais il s'abstint. Que voulait-il? Se pouvait-il...? Ingeburge percevait comme de l'hostilité et elle posa ses deux mains sur sa bouche, retenant un cri. Elle avait réellement peur.

Mais il se contenta de parler à nouveau, mots heurtés, phrases saccadées montrant l'agitation dans laquelle il semblait se trouver.

Il s'éloigna finalement et alors qu'il s'approchait de la sortie où elle se trouvait elle esquissa un geste de la main vers lui. Elle avait perçu sa détresse, ayant elle aussi l'âme en peine.

Il était sorti et elle regarda à nouveau vers Anarchyhope qui restait muet, Kreuz qui l'était tout autant et Ellesya qui malgré son jeune âge avait compris la gravité de la situation et se tenait contre le Cardinal semblant le protéger et chercher sa protection dans le même temps.
Kreuz
Même si le fait de retrouver sa lame, son épée, son symbole, sa raison d'être ou plutôt sa façon d'être par cette lame, qui à elle seule symbolisait toute sa vie passée, c'est Corentin qui bouleversa bien plus l'ancien Chevalier.

Avait il appris Là Haut, ou bien était ce l'âge ou la maturité, ou encore une sensibilité à ces choses acquises avec le temps et révélée depuis peu, mais les émotions de son frère d'armes le transperçaient de toute part.

Leurs mains jointes sur le fourreau de métaux et de cuir ouvragé, patiné par des années d'errance, de sueur, de douleur et de milliers de lieues... Cette arme pour "répendre Ta Parole, épée au clair", ce lien fragile et unique, supruissant qui les liait par delà la mort, car il n'était que renoncement et abandon d'eux même pour une cause plus haute et plus noble que leur indicible et médiocre existance...

Comme encore il y a peu à Rome, les laïcs ne comrendront jamais rien. Ils le savent pas ce que c'est, ne peuvent le concevoir. Non, comme toutes ces futiles armées, fussent elles composées de païens, de patres ou de citadins, de bourgeois ou même de Chevaliers. A peine ces derniers savaient ce qu'était la Fraternité et l'Union... Ils ne vivaient pas, ils attendaient la liberation de leur servitude volontaire et joyeuse, au service du Très Haut... En attendant de Le rejoindre... Comment pourraient ils comprendre ?... Comment pourraient ils espérer ne serait ce que vaincre un homme qui transcende la mort, entraîner à ce fait et portant en lui l'expérience de générations de Frères avant lui ?...

Ces sensations, celles de Corentin, celles de Kreuz, se mêlaient presque. Il avait enduré mille souffrance. Etait parti pour Béziers le moignon encore tiède de la lame qui l'avait cautérisé. Il avait chevauché l'épaule démise. Il avait fait cent lieues avec des flèches au travers du corps. Il avait eût la gorge à moitié tranchée et avait continué son Commandement comme si de rien n'était, ou presque...

Corentin le savait, mais Kreuz ne savait pas ce que ce dernier avait vécu, souffert en enduré pour lui. Mais trop de veillées funèbres, trop de crépuscules sur les champs de batailles où disparraissaient les grasses herbes au profit des amoncellements morbides et putrécents des tas de corps, de morceaux de chairs et d'êtres auparavent humains, où la main de l'un carressait le cerveau à nu de l'ennemi à côté, où les vers rongeaient les yeux et grouillaient dans les langues... Trop de toutes ces horreurs marquant à jamais son âme et son esprit rôdaient. Et il connaissait pour l'avoir fréquenter intimement des semaines durant, l'odeur froide et humide de la Mort, et il connaissait le son de son pas pas lent et inéluctable.

Il avait souffert mille mort son Frère. Leurs yeux délavés par tant de choses tristes et laides le savaient, et leurs coeurs aussi.

Cette vie, lui l'avait oublié presque depuis sa mort, comme lavé par les Archanges ou par un quelconque bienfait divin. Ses rêves ou cauchemars s'étaient atténués, et cela grâce à une Dame présente ici, qui l'avait veillé et soigné tant et tant qu'il avait fini par sortir de sa torpeur...

Mais lui, son Frère était toujours prisonnier, e ndedans de lui même, prisonnier de démons qu'il ne pouvait sans doute même pas suspecter, du moins Kreuz l'espérait il... Car voir ceux ci de face est parfois pire que de juste les soupçonner d'être là, vrais, inplacables, maléfiques...

La présence d'Ellesya le troubla, ses sentiments aussi étaient confus. Il y avait de quoi...

Corentin repartait, mais pas bien loin sans doute. Il regarda la petite, interdit, puis sa main qui tenait fermement et l'épée et la petite bourse de cuir. Il savait ce qu'il y avait dedans. Une petite croix du Temple qui ne quittait jamais son cou, tout contre celle d'Aristote. Et qu'il avait arraché un jour, après sa mort, pour la remettre à Corentin. Toute une symbolique. De chaîne brisée, de maillons faiblissants qui se rompent, de sang versé, de Croix tombée...

Il inspira profondément et se cru presque sur un champs de bataille, tant son sang frappait fort ses tempes et que sa vision était réduite à néant, comme lors d'une chute, au coeur de la mêlée furieuse, ou le heaume aveugle et gêne plus qu'il ne protège.

Il se souvint qu'il n'était pas seul avec Ellesya... Pauvres invités, pauvre Corentin...

La vie est ainsi faite, on est toujours rattrapé par ses propres démons. Les siens au moins, il les avait toujours connu, et combattu. Si un de plus se dressait, il l'abbatrait, sans pitié, sans hésitation, saine haine ni violence inutile. Il restait et demeurait une arme au service du Très Haut. Plus que jamais sans doute...

Il avait découvert, il y a peu, que malgré les tentatives de certains, personne ne pourrait gommer son empreinte sur les institutions ou les coeurs de ceux qui furent les siens, ses frères, ses subordonnés. Il avait droit de vie ou de mort sur eux auparavent. Et avait toujours eu conscience de cette immense et lourde tâche.

Aujourd'hui Corentin était dans cet état par sa faute, il devrait l'en sortir.

Il posa l'épée. L'Epée des Grands Maîtres ainsi que la bourse près de la Relique de Saint Arnvald. Un beau résumé de son existence passée...

Adressant un sourire d'usage plus que sincère à ses convives, ses yeux étaient devenuent plus durs. Il posa sa main sur la joue d'Ellesya et regarda le Seigneur de Talloires tout aussi interdit qu'il ne le fut quelques instants auparavent...
shayour
Le Ritter observait la scène, sans mot dire. S'il s'eut agit d'une autre personne que Frère Corentin, il serait venu et aurait baffé la personne.

Mais ici, il savait le cas très spécial. Il avait deja assisté a l'une de leur rencontre depuis le retour de son grand oncle, à des joutes.

Ceci dit, tout les invités s'étaient retournés tandis que les voix s'étaient élevées. Sans vergogne, le fère Corentin disait ce qu'il avait çà dire, sans penser que cela troublait la cérémonie.

Le Duc ne connaissait pas les tenants et aboutissants de leur problème à tout deux. Mais il savait par contre l'attachement qui liait les deux hommes auparavant. Il savait également que le problème avait surgi lorsque Kreuz revint du royaume des morts.

Il s'imaginais donc que Corentin avait du avoir énormément de tristesse à sa mort, et avait fini par accepter la mort du GM templier de l'époque. Il en déduisait donc des bribes qu'il avait pu entendre que Corentin se sentait trahi par son grand oncle, de son retour ...

L'amitié ... Le Duc n'avait qu'un seul ami. Un autre l'avait trahi. Il ne se liait plus d'amitié avec les gens, bien que la solidarité entre teutoniques, leur soutien envers les autres indéfectibles pouvait s'y apparenter.

Regardant toujours la scène, le Duc de Chablais ce jour voyait son avis sur l'amitié bien renforcée.

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Bannière cliquable.
Ingeburge
Ingeburge, le coeur battant, se demandait ce qu'il allait advenir. Après le départ du Templier, Kreuz était resté immobile et sans voix. Il avait fini par poser l'épée et s'était tourné vers ses hôtes.

Il leur sourit mais Ingeburge frissonna, elle n'était guère rassurée. Elle regarda tout autour d'elle et parmi les personnes présentes, elle lisait aussi de l'étonnement.
Kreuz
Soupirant, il prit sur lui pour retenir tant d'émotions. Tristesse, colère, haine, douleur, amour... Fraternel et sincère, amour plein, amour tout court... Ouvrir son couer laissait toujours une faille dans l'armure ou la carapace, une faille qu'invariablement le destin savait atteindre et saisir pour faire souffir...

Il releva un instant les yeux vers les personnes les plus chères à son coeur, la plupart présentes ici.


Pardonnez moi mes amis... Corentin a beaucoup souffert. Je vous doit quelques explications, après tout, nous sommes ici en petit comité.

Pour résumer, je ne sais rien de cette histoire... Si ce n'est que je suis parti. Parti puis revenu. C'était l'hiver et pas très loin d'ici. Dans la neige, à la croisée des chemins...
Mon épée fut perdue, et je sais que Corentin à souffert plus que moi pour retrouver la Relique de Saint Arnvald...

Il soupira et porta sa dextre sur le haut de son bras gauche, la seule part encore accrochée à lui.

J'ai souffert et failli mourrir pour cela, j'en porte les stigmates visibles, mais lui aussi, et bien plus que moi. Il a subit la torture et des infamies bien pires... Et je ne sais comment il a fait pour supporter. Mais il en est affecté. Et je suis coupable. Couplable de son entêtement pour honorer cette promesse, couplable d'être revenu et d'avoir fait ses souffrances inutiles et futiles. Coupable d'avoir gaché son sacrifice et son adieu loyal et fraternel...

Voilà ce que je puis vous dire. Je gagne un Seigneur ce soir, qui est aussi mon Frère et ami. Je me dois de regagner un Frère perdu par ma faute.

Il soupira de nouveau et abaissa sa dextre pour caresser la joue d'Ellesya.
*Jeahne
L'attention de Jeahne commençait à se disperser ...
reluquant à droite , à gauche ....
trépignant d'une jambe sur l'autre ....
farfouillant au fond de ses poches ....
grattant d'un doigt nerveux les rainures du pilier contre lequel elle était appuyée ....

Quand soudain ...
Kreuz prit la parole ...d'un ton calme ...doux presque .....
mais sa voix était chargée d'émotion ...

Jeahne se laissa prendre dans ce tourbillon mélant l'histoire et les hommes ,
simples enveloppes de chair rebondissant au gré des affres de la vie ....des événements ....
pauvres petites choses .....
soumises à leurs propres tourments en plus de ceux infligés par la volonté du très Haut ....
ou de ses sbires ...
du Malin magnifique ....

Pendant un bref instant ...Jeahne resta figée ........les yeux fixés sur le moignon ostensiblement agité ...poupée dérisoire, jouet de la folie des hommes ...........

Elle eut soudain une grosse envie de rire ...
d'éclater de rire ......
se moquer de tout cela ......
cette folie furieuse ......si basse et funeste .....

rire ...pour chasser le noir
rire pour échapper à la mort

c'était impératif .......
pire que la faim qui tenaille le ventre
pire que les douleurs de l'enfantement

rire pour vivre ......
Morgwen
Un sourire tendre nuanca les traits lasses de la Duchesse quand il effleura la joue d'Ellesya. Mais c'était trop pour elle maintenant.
Elle revit les longues et horribles journées et nuits où elle l'avait veillé au Temple, où cent fois elle avait cru le sentir mourrir au bout de ses doigts, leurs mains liées. Lien par lequel elle avait tenté de le retenir, de l'empêcher de sombrer davantage vers les ténèbres et leurs horreurs.
Puis il avait survécu et il était parti sans lui dire au revoir, pour aller mourrir sur un chemin un peu après...
Dire ce qu'elle avait ressenti était impossible. Elle avait porté le deuil, démissionné de toutes ses charges, changé de vie dans un sens.
Puis les rumeurs de son retour et un jour une lettre...

Mal à l'aise dans cette assistance, elle reposa ses yeux gris pailletés de vert sur Kreuz et Ellesya. Volontairement ou non, il lui avait fait faire des choix douloureux, mis sa vie en péril pour une chimère, sacrifié les vestiges de son union. Maintenant elle s'en rendait compte. Rien ne s'effacerait avec le temps. Ce lien remontait à si longtemps maintenant... mais ce ne serait jamais qu'un rêve, un mirage, hors des sentiers battus. Pour tellement de raisons...
Sa fille resterait pour grandir, s'instruire aux lettres et aux armes. Elle, elle allait reprendre la route et se soigner le coeur, ne plus penser à la faille.
Discrètement, elle se retira.

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"Etiam Si Omnes, Ego Non"
Anarchyhope
Anarchyhope avait assisté à toute la scène.
Il semblait pétrifié. Lui même n'était que peu au courant de ce qu'il s'était passé, étant très malade à cette période.
Il en avait cependant entendu parler, vaguement et toujours de manières différentes selon les interlocuteurs.

Peu à peu, il reprit contenance. Il n'en voulait pas à Coco, celui ci n'avait fait que divulguer ses pensées.
Quand tout fut fini, il s'avança vers Corentin


Mon frère, mon amitié vous est acquise, sachez en faire bon usage

Il avait dit cela avec un ton de réprimande, mais il avait du mal à cacher un sourire. Déstabiliser Coco était une seconde nature chez lui, et il y prenait un certain plaisir sadique. Il espérait que Coco ne le prendrait pas au premier degré et comprendrait qu'Archy était prêt à risquer sa vie pour lui.

A la suite de ça, il se tourna vers l'assemblée.


Excellences, Grâces, Grandeurs, Messeigneurs, Seigneurs et Dames

Aujourd'hui fut un grand jour pour moi et vous tous ici réunis y avez participé.

Je vous remercie, toutes et tous et vous convie au bal et au banquet qui auront lieu dans la Grande Salle.


Puis s'approchant de la Comtesse Ingeburge,il s'inclina

Votre Grandeur, je me doute que vous seriez tenté de refuser, mais permettez de vous aider à gagner la Grande Salle.
Sans vouloir vous offenser, je ne vous pense guère en état d'affronter les impitoyables marches de ce castel assassin seule.


Puis il tendit son bras, espérant que la Comtesse ne refuserait pas.
Ingeburge
Ingeburge leva ses yeux clairs vers le seigneur de Talloires, quelque peu étonnée. Elle sourit à demi et répliqua:
Nous nous connaissons bien peu mais vous semblez anticiper mes réactions et mon regrettable caractère.
Il est vrai que j'aurais certainement décliné votre offre si mon état ne me permettait point de faire la difficile et si je n'avais pas déjà eu à subir un voyage sur ces effroyables routes savoyardes.
Et je suis affamée, encore une raison d'accepter en dehors de votre courtoisie bien évidemment.


Elle prit le bras offert du Templier et se leva tant bien que mal. Elle ajouta:
Merci très cher, je m'en remets à vous.

Puis désignant Dieter W. Bernheim de la tête:
En voilà un qui se retrouve fort dépourvu, il avait pour mission de me supporter, au sens propre comme au sens figuré. Le pauvre, il va s'ennuyer maintenant que vous vaez pris sa place à mes côtés.

Elle sourit à nouveau, narquoise.
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Ex-vilaine Comtesse de Provence
Archechêque métropolitain d'Aix, les Provencaux sont RA-VIS!!! Certains conseillers comtaux moins et c'est tant mieux!
Kreuz
Kreuz restait un peu perplexe. Corentin était reparti, Morgwen avait quitté la salle discrètement et Anarchyhope avait conclu la cérémonie. Souriant à Ingeburge et Archy, il soupira et regarda les invités avant de prendre le chemin de la sortie.
*Jeahne
La cérémonie prenait fin . Le frère Anarchyhope avait quitté la chapelle au bras d'une des nobles dames présentes , et avait convié l'assemblée à un banquet ...
Jeahne attendit patiemment que tout le monde soit sorti pour suivre la troupe des convives ....

Sans omettre de se signer avant de sortir , elle se dirigea à pas lents vers la salle désignée par le frère Anarchyhope tout en se demandant bien ce qu'elle allait pouvoir trouver comme sujet de discussion si jamais l'une de ces huiles venait à l'aborder...
Elle avait beau être aspirant du temple , la haute société , c'était vraiment pas son monde .
Néanmoins elle avait grand plaisir et ressentait comme un grand honneur le fait de partager un moment important de la vie d'un frère , même si l'évocation de celui ci avait été un brin occulté par l'aparté du frère Coco
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