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[RP]Bataille à Forcalquier?

--Lpere_alphonse
[Forcalquier ... Oh!! Qué biau tableau ]



Nom dé dieu d' nom dé diou !!!!!
L'avote vu dit donc
C'est qu'elle avote in vu perçante l'drôlesse
In plus d'ête belle l'etote intelligente


Bien le bonjour père Alphonse, allez pas vous ratatiner au sol à vous pencher ainsi..

D'vint tout rouch l'père Alphonse
Li regardote in pinsant qu'personne l'y verrote
Bin l'etote prit à sin pro'pe pieche l'viu ..


Oh bin l'bonjour M'selle Steph
S'cusote m' n'indiscretion , mais vote ténue plait bin
Faudrote pas attraper frau surtout
S'rote mala'te et j'pourrote pu vous vire


Pis l'intindote l'autre donzelle din sin dos qui s'marrote
Il l'intindote , même si l'essayote dé s'ret'nir
Tout in maugreant et in j'tant un oeul noir à l'matrone et d' de Biel
Li vint in idée
Si ché frinçois pouvotent s'd'deshabiller , pourquoi pon li
Oh l'u vite fait d'baisser ses braies et d'montrer la lune à l'autre glandouilleuse d'chu ché remparts
Avant d'filer en ricanant devant l'mine cramoisit dé l' provençale
Stephandra
[Alphonse...tu t'enfonces]

Oh bin l'bonjour M'selle Steph
S'cusote m' n'indiscretion , mais vote ténue plait bin
Faudrote pas attraper frau surtout
S'rote mala'te et j'pourrote pu vous vire


A ces mots,la gamine se retourna et le regarda

Pas de souci, je suis solide!
Pis je crois que vous allez me voir encore un peu


Elle le vit maugréer un truc qu'elle ne comprit pas, mais à sa façon de se baisser et de se relever elle l'imagina baisser ses braies, à cette idée elle éclata de rire et lui cria

Bon je dois y aller à plus!

Il était clair qu'à ce rythme il allait en voir des se balader pratiquement nus dans le camp François. Elle jeta un oeil vers le rempart, déjà le vieux était reparti, elle se dirigea vers une tente en se disant amusée que de toutes façons, elle le retrouverait bien sur sa route d'ici peu.

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Alcalnn


[Forcalier, IIe jour d'arrivée.]

Le Duc de Mortain profitait du fait que les rebelles avaient les biquettes pour oser sortir d'Aix ou même de Forcalier. Du coup, il avait fait le plein de soleil, denrée dont il avait été privé par ces foutues moniales. Gentilles hein, elles l'avaient quand même accueillie malgré leurs tronches d'enterrement. Et puis elles les avaient soignées, lui et ses hommes. Et couvert!
Il passa à côté des retranchement côté ville et constata que ca manquait un peu d'artillerie. Il pensa à sa Rohana... Où était elle? Sa grosse bombarde? Peut être au main de l'ennemi? Non on le lui aurait dit. Surement dans les bagages d'In Phooka Memoriam. Il soupira. Il avait perdu des hommes et de l'équipement mais sa détermination était la même. Ce qui l'ennuyait c'est la persistance de l'ennemi dans le refus de se battre.

Il posa un main sur la palissade et réfléchit un instant. Prendre la ville en espérant un soulèvement populaire? Une échellade vigoureuse? Séduisant mais risqué! Sur ces entrefaits il se tourna vers l'autre coté, vers Aix, nettement plus défendue était la route qui y menait. Les récents combats n'avaient pas épargnés cette bande de terre rugueuse. Là étaient concentré le gros de l'artillerie et le regard des hommes. Comme quoi... Mais ils avaient attendu que les hommes soient éreintés par les combats pour surgir. En lâche, comme d'habitude: "A quoi tu reconnais un MAOiste?" "C'est simple dès qu'il y a de l'orage il file sous la table!"



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Mitijo
[Le jour de l'arrivée des renforts sur Forcalquier...]

Mitijo , dans la tente où on l'avait installée, ruminait de sombres pensées. Bien plus que la douleur que sa blessure lui infligeait, la colère d'être clouée là , inutile chose, lui vrillait les tripes.
Mais le coup d'épée qu'elle avait reçu de cette maudite comtesse au nom musical n'avait pas été vain, Mitijo avait encore plus la rage de se battre .

Maudit médecin, pour lui dire de rester si longtemps couchée là! SHH Le premier qui aurait droit à la bastonnade serait celui-là!

Mitijo était de mauvais poil et très injuste envers le pauvre mire , comme il disait ici, qui venait soigner les soldats royalistes en tremblotant sur ses maigres guibolles à chaque fois qu'il fallait leur annoncer le nombre de jours où ils ne pourraient combattre! TSS Médicastre! Pauvre Mire! Apprend à courir vite quand je pourrais enfin bouger! Mitijo était de mauvais poil et de mauvaise foi , c'était là tout son charme...


-Et bien douce amie, te voilà une chanceuse. Tu es forcée de te reposer, ne veux tu pas que l'on trouve une abbaye ou un monastère? Tu y sera accueillie et nourrie. Ce serait mieux pour toi non?

Les yeux mi-clos, Mitijo eut du mal à reconnaitre celui qui l'appelait sa "douce amie". Amie, elle l'était de quelques rares personnes, douce, personne ne l'avait jamais ainsi qualifiée. Pourtant cette voix rocailleuse teintée d'une pointe d'accent normand lui mit, s'il est permis de dire ainsi, la puce à l'oreille...

- Tu es ici! souria t elle Tu es venu! Raconte moi et laisse de côté cette idée saugrenue de m'envoyer dans une abbaye ou un monastère. Je suis depuis de nombreux mois avec mes compagnons, je ne tiens pas à être séparée d'eux. Alors, dis-moi? Vous êtes nombreux ? Comment as-tu fait pour traverser la ville d'Aix? On dit que c'est impossible ....

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Carpe Diem Ad Aeternam
Hersende
[Environs de Forcalquier, le 24 mars 1458]

C'était la deuxième attaque que les armées provençales avait menée contre les troupes françaises retranchées au pied de Forcalquier.

Déjà samedi, elles avaient lancé un assaut et vu plusieurs Français tomber, dont Daemon au moment où dans sa fureur aveugle, il essayait à son habitude de s'élancer contre la lance que conduisait Hersende, perforé par l'épée de Brutal qui s'était interposé sur son chemin.

Une lance de renforts venue de Brignoles ou de Toulon avait également été interceptée et rapidement démantelée.

Peu avant l'aube les éclaireurs des armées avaient annoncé à Hersende qu'une autre lance de renforts pour les Français s'approchait, arborant la bannière du Duc de Mortain. Les hommes avaient hâte d'en découdre mais Hersende leur avait montré les premiers rayons du soleil qui marquaient le début de la trêve dominicale et donné l'ordre de se replier sur Aix, laissant passer Alcann, persuadée qu'ils auraient sous peu l'occasion de croiser le fer.

Et hier, les Provençaux étaient revenus, infligeant de nouveaux dégâts aux armées ennemies.

Quand on lui apporta la liste des victimes et qu'elle la parcourut, Hersende pâlit : Alexiane... Un flot de souvenirs l'envahit : Forcalquier... leur amitié... Comment avaient-elles pu en arriver là?

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Alcalnn


[Forcalier, le jour de leur arrivée]

Alcalnn attardé dans la tente de Mitijo, se fit alpaguer:

- Tu es ici! sourit elle Tu es venu! Raconte moi et laisse de côté cette idée saugrenue de m'envoyer dans une abbaye ou un monastère. Je suis depuis de nombreux mois avec mes compagnons, je ne tiens pas à être séparée d'eux. Alors, dis-moi? Vous êtes nombreux ? Comment as-tu fait pour traverser la ville d'Aix? On dit que c'est impossible ....

Il passa la main sur sa barbe poussiéreuse et sourit:


-Et bien oui je suis venu. J'ai entendu dire que vous vous trouviez en mauvaise passe et tel les héros des chansons de geste, je suis venu vous aider. Je crois être arrivé juste à temps, car j'ai croisé les armées félonnes. Ces démons avaient la veille occis le Connestable de France et sa suite que j'avais diligemment envoyé ouvrir la route.

Une ombre passa devant son visage. Décidément ces rebelles ne respectaient rien, pas même la trêve dominicale pour ce pauvre Oli.

-Nous avons réussi à passer, car tu le sais, on ne me nomme pas le Chat pour rien. Déjà à l'époque, souviens toi, j'avais trompé les défenseurs de Fougères avec le II Corps de la Bande de Normandie. Nous ne sommes pas nombreux mais nous sommes vaillants et vous verrez que nous valons dix provençaux à nous seuls. Mais maintenant reposes toi, car plus vite tu sera rétablie, plus vite cet enfer sera fini, Mitijo la Brave.

Il posa sa main sur son front et s'en fut.


[Forcalier le surlendemain]


Dans la garrigue Provençale, toute armée qui se déplace est forcément précédée d'un nuage de poussière. C'est ainsi que les hommes du guet, sur des tours de bois érigés à la hâte, avaient pu annoncer l'imminence d'un assaut sur leurs positions. Dès lors, tout les officiers avaient beuglés des ordres, fait courir les barillets de poudre, raffiner le salpêtre, préparé les mèches, fournir les paquets de flèches, carreaux et autres traits, et rassembler les hommes pour une attaque qui s'annonçait terrible.

Deux osts convergeaient vers eux du Sud est, deux armées de rebelles, les pires, les fanatiques de la Marquises.

Les roulements de tambour, comme ceux qu'on trouve sur les galets mauresque, qui font trimer la chiourme, accompagnaient le déplacement de la masse. Alcalnn, Neville et les normands de sa suite y répondirent par le son grave, guttural, de leurs cors de guerre, qui faisait rouler les accents du tonnerre. Juché sur son destrier, miraculeusement épargné, son harnois noir de feu de forge a force de débosselage, son écu ébréché où disparaissaient ses armes, le Duc de Mortain regardait se déployer les bannières honnies. Puis sentant qu'on en venait au fer, il baissa le ventail de sa salade.


-Canoniers à vos pièces... Paré au tir... Feu!


Coulevrines, escolpettes, ribaudequins, bridas, et autres bombardes de bric et de broc crachèrent leurs jet de mort, soulevant poussières et terres, tel un jour de jugement dernier.
Puis la horde félonne déboula sur eux, vociférant, au cry des devises, ralliements et autres des deux camps.

-Du Sang et des Âmes pour aujourd'hui compains! Tuez! Tuez! Tuez! exhorta alors Alcalnn quand une bande de vougier dépenaillés voulurent les déloger de leurs positions retranchées. Sautant le fossé qui servait d'abris aux tirs d'hacquebute, arbalètes et autres engins de traits, à ses hommes, il se fraya un chemin de sang, distribuant d'Etrecelet, sa longue éspée, à dextre et à senestre, aumône pour le Très Haut. Sa monture n'était pas en reste, ruant des quatre fers et piétinant les crânes, les poitrails et les membres des malheureux qui osaient tomber face contre terre. Il sentait une même communion féroce entre lui et son puissant destrier.



A la fin de la curée, il releva sa visière et constata qu'un trait était fiché dans sa spalière gauche. Heureusement son doublet armant avait arrêté le coup après le passage du carreau à travers le fer. Il fit le tour de sa lance, constatant avec plaisir que ses hommes avaient tenu bon et repoussé les armées liguées contre eux. Mettant pied à terre, il passa son gantelet poisseux de sang sur la robe, non moins poisseuse et maculée de zébrure de plaie, de sa monture qu'il fit bouchonner et étriller par la suite et mettre au vert, si tant est que cela fusse possible.

La guerre, c'était toute sa vie.


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Alcalnn


[Forcalier, IVe jour de siège pour les troupes de Mortain]

Une fois de plus les guetteurs firent part de l'arrivée impromptue des troupes rebelles. Son cœur s'était serré à l'annonce faîtes par le dénommé Sanctus, qui avait affirmé avoir repris Genève... Au final qui avait eu raison? Les croisés pardi! Les mêmes qui combattaient après l'hérésie la félonie! Une armée de preux, voilà ce qu'ils étaient. Plein d'abnégation, puisqu'ils n'avaient guère demandé a quiconque quoi que ce soit. Ils étaient volontaire. Et franchement, si le Chat avait été la Bretagne qu'on disait menaçante, il aurait eu une sueur froide dans le dos... Mobiliser tant sans recourir au ban? L'alliance du Ponant en serait incapable.

Déjà engagé dans une guerre il en prévoyait une autre... Triste vie, vie douce! Qui pourrait dire qu'il aimait le luxe et la dorure quand lui et ses hommes se pavanaient dans leurs habits de fer maculés de charbon, de boue et de sang? Le combat s'était terminé par une averse, comme si le Très Haut pleurait la mort des braves. Car il y avait eu des morts dans la lance d'Alcalnn, un jeune Orléanais, qui avait eu la vie sauve lors du massacre de la lance du Connestable de France, avait perdu sa fortune sur la terre battue de Forcalquier.

Soudain les bannières, gonfanon et autres étendards surgirent. Les fossés des alliés s'emplirent des crys, encouragements et autres exhortations entre frères d'armes, pour tenir bon, pour l'Empereur, pour le Roy! Puis furent couvert par le bruit de la canonnade soutenue des pièces hétéroclites des français. Crapautaux, serpentine, bouche à feu, furent de la partie, écrasant, écrabouillant, éclatant, crânes, torses, membres, dans un bruit de sucions provoqué par la pluie. Des rigoles d'eau et de sang courraient ça et là. Une vision d'enfer!



Le Duc de Mortain toujours juché sur son destrier rageur, taillait à gauche, fendait à droite et estoquait des deux. Un vougier vint le menacer de sa vouge -logique- il la saisit et l'en remercia d'un taillant vertical qui fit éclater sa boîte cranienne. Des bouts d'os et de cervelle jaillirent du chapel d'acier qui était sensé le protéger des coups de la vengeresse Etrecelet.
Puis vint un hacquebutier qui le mit en joue. Alcalnn jura entre ses dent un "Putain de mignon de catin" qui fut couvert par le bruit de la détonation. Long feu, "Merci mon Dieu"! Il fit caracoler sa monture et se porta sur le fuyard qui ne fuit pas longtemps, piétiné par la monture déchainée. Là aussi un doux son de craquement d'os se fit entendre, quel doux bruit. Revenant vers le lieu où tenaient pieds à pieds sa lance, il vit le jeune homme mort. Plaise à Aristote de le ramener sur Terre à la fin du combat. Neville, tout de fer vêtu comme l'obligeait son statut, bien que démonté, usait avec sagesse de sa hache d'arme toute poisseuse de viscères. Le jeune coutillier Maitre Darck, maitre es estoc, aurait on dit, ne faillissait pas. Les périgourdins, habitués à se battre ensemble n'en étaient pas de reste et on voyait que la proximité avec l'ancienne province anglaise -province natale de nostre héros- n'avait pas épargnée le Périgord et l'Angoumois, car par Dieu! ces gens savaient se battre!

La guerre était toute sa vie.

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Callishane


[ Aux environs de son but.. ultime..]

Des joues fraîches poussiéreuses dans la campagne provençale..
Des jours frisquets sur le sol s'étalent balayés avec le Mistral..

Ses yeux sont tournés vers le ciel..
Ses yeux humides pleurent une amie..
Son coeur stupide se lamente..
Son coeur se tourmente, avec son corps..

Pourtant.. ils n'espèrent qu'une chose..
Rentrer..
Les revoir.. eux..

.. Forc ..
.. Forcalquier ..

Si près..
Et pourtant..
Toujours .. si loin..

Sur son passage..
.. Un sillage ..

Elle passerait..
Peu importe le moyen..
Elle était toujours aussi décidée..

Ses papillons étaient toute sa vie.
Ses enfants .. sont .. toute sa vie ..
Neville


[Forcalier, IVe jour de siège pour les troupes de Mortain]

Neville avait eu un début de campagne assez mornes, broyant du noir parlant peu, et uniquement quand c'était essentiel. Mais il avait désormais il avait réussis a passer outre ses mauvaise pensée. il avait été a deux doigts de perdre la vie et se dit que la prochain fois pourrait être la fin, et il avait beaucoup d'occasion de prochaine fois.

Il fallait donc mieux "profiter" de la vie tant qu'elle était la, non qu'il craignait la mort, mais il aurait toute l'éternité pour broyer du noir, "et l'éternité c'est long, surtout vers la fin" se dit-il un sourire en coin.

Mais pas trop de temps pour penser, l'ennemi était déjà la, Il se précipita a la suite de son suzerain et ami. il avait du changer d'arme, car sa précédant épée avait du être recyclée par le camp ennemi lorsqu'il était tomber, Mais il avait trouver un Hache d'arme très potable, bien équilibrée, bien tranchante. A vrai dire il commençait a aimer le maniement de cette arme, et cela donnait un petit quelque chose de...barbare.

la bataille...guerroyer....se battre...et se battre pour sa patrie et son roy, pour une grande cause...rien de tel pour oublier. Neville éleva sa ache en dessus de sa tète et l'abattit sur un adversaire, rien de tel que la hache pour fendre...il suivait son suzerain en tentant de fendre ce qui passait a sa portée.

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Tchantches
[Siège de Forcalier]

- Dis moi Olaf, déjà qu'on est devant une ville dont je n'arrive pas à prononcer le nom, où tu as dit qu'on était à Fort qu'à lier ?

Vraiment, jamais entendu, je n'ai pu me faire qu'un français tout maigre hier et encore je l'ai à peine blessé.

quand vont-ils nous envoyer du gros gibier ?


Tchantchès parlait en réparant sa cotte qui avait souffert d'un mauvais coup deux jours plus tôt.

- tu sais Olaf, ça sert finalement un bon équipement. Sans ma cotte de maille j'aurais les os broyé, alors que là l'onde de choc s'est répandue et j'ai juste un peu mal partout.

Regarde mon épaulière, comme elle est bosselée. J'ai eu de la chance, peut-être devrais abandonner ma grande épée à deux mains et prendre un bouclier.

J'ai bien un écu, mais je ne m'en sers qu'en tournoi.


Olaf n'écoutait même plus, une fois que le vieux avait bu sa bière, il débitait des bêtises à longueur de temps et pour lui, il suffisait d'opiner du chef.

- Oui mon Seigneur.

- Demain Olaf, on va enfin manger à notre faim.
Demain, tu verras, on écrasera l'ost prétentieux de la France qui n'a de franc que le nom, tant ils sont perfides et misérables.


Tchantchès rapiéça très mal sa cotte, l'heure avancée faisait qu'il y voyait mal, en plus, fatigué de ses longues luttes, il avait bu plus que de raison, or, avant un combat, il ne le faisait jamais.

Olaf regarda son maître, celui qui à Tabor aurait pu le tuer et l'avait finalement pris à son service, comme un esclave et puis progressivement comme un serviteur et enfin presque comme un ami, sauf qu'il ne le lui avouerait jamais.

Il le regarda et il vit le masque de la mort sur son visage. Jamais avant il ne l'avait vu. Il l'avait toujours vu victorieux, mais là il fut prit d'un grand doute.


- Seigneur Tchantchès ?

- Oui Olaf ?

- Si demain vous et moi, nous assurions les arrières de la troupe ?
Les français sont ici dans un cul de sac et le seul danger peu venir de renforts venant d'Aix. Qu'en pensez-vous ?


- Olaf, si je ne te connaissais pas, je penserais que tu as peur.
Comment veux-tu que je rejoigne ma belle au soleil, tu sais ma margueritte qui m'attend déjà depuis 1428, et bien il me faut enfin mourrir un jour les armes à la main, cela pourrait bien enfin se produire devant ce bled inconnu de mon vocabulaire.


- Oh Seigneur, depuis que je vous connais vous dites cela à qui veut l'entendre, mais vous vous battez de telle manière que c'est l'ennemi qui périt et non vous-même.

- Normal Olaf, la vraie foi ne peut tolérer la lâcheté devant le jugement du très haut, c'est à lui de choisir le moment. Moi je ne fais que multiplier les occasions.

Or donc, Demain comme d'habitude, je serai seul en avant et l'épée en garde haute. A pied pour entrer dans la brêche et je serai celui qui ouvre la voie dans les murailles.

Alors, moi je vais me coucher, sois gentil, brosse encore une fois mon vieux Bayard et donne lui la meilleur paille et ajoute un peu d'avoine à sa pitance.


Tchantchès tourna les talons et sa pensée parti rejoindre déjà sa belle margueritte, la seuile femme qui dans son jeune temps lui avait chaviré l'âme.
Stephandra
[Forcalquier le 25 au soir]

Trois nuits déjà qu'ils attaquaient, cette nuit encore elle s'attendait à les voir arriver. De toutes évidences ils aimaient à venir attaquer en nombre, ils comptaient quoi les mettre à mort un à un? Probable, puis alors?

La jovente s'occupa de ses armes avec minutie et de ses vêtements de guerre, elle les attendait le pied ferme, ça faisait tellement de nuits de baston qu'elle se demandait comment elle était encore debout.

Elle qu'on disait frêle, avait jusqu'ici tenu le coup, comme quoi il ne fallait guère se fier aux apparences. De voir ses amies Mitijo sa Taiseuse et Arian sa baronne misent à terre l'avait totalement changé.

Son regard azur devenait les nuits d'un bleu acier, elle ne se laisserait pas abattre sans frapper, elle tomberait sûrement bientôt en était pleinement consciente, mais elle ne lâcherait pas.

Alcalnn les avait rejoint, son bonheur de le retrouver lui avait aussi redonné de la force. Puis Julien n'était jamais bien loin d'elle les nuits de combat, il veillait sur la jovente comme il l'aurait fait pour une personne de sa famille.

La nuit dernière elle s'était défendue au point de blesser grièvement une jeune femme, c'était l'une ou l'autre, Stéphandra avait eut de la chance, lorsqu'elle regarda la femme gisant au sol elle imagina ses amies et la douleur qu'elle pouvait ressentir.

Pas question de s'apitoyer, mais elle ne mit pas terme à la vie de celle-ci et avait tourné les talons après lui avoir lancé un regard qui en disait suffisamment. Se battre oui, ôter la vie, elle avait du mal à s'y résoudre.

Stéphandra pensait à tout cela, assise en regardant vers Aix, elle chuchota:


Venez je vous attends

Elle se dit aussi que cette nuit elle serait peut être face à un homme qu'elle avait beaucoup apprécié fut un temps, mais si ça devait être lui ou elle, elle ne savait pas encore ce qu'elle ferait. Ses azurs dans le vague, elle les guettait...

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Tchantches
[Attaque sur Forcalier]

Cela avait été une bataille sanglante de plus.

Une fois encore le vieux s'était rué dans la brèche, il avait bataillé ferme, ses coups écartaient les hommes du premier rang ennemi, il les sonnait mais personne ne tombait, encore une fois ils l'évitaient tel un flot flide qui se referme derrière l'homme.

Il vit plusieurs ennemis tomber, des ammis aussi, mais la bataille resta incertaine et à la tombée de la nuit, hormis morts et blessés, c'était encore le Statu Quo.

Puis tout à coup, les rangs ennemis cédèrent et la ville fut ouverte, tout le monde s'engouffra dans la brêche et le flot des assaillants, tel une rivière en crue pénétra dans la ville.


Finalement ils résistent ces français, va falloir, insister, va falloir les massacrer tous.

Olaf, je t'en prie, trouve moi une autre cotte de maille, celle-ci est par trop ajourée et les réparations me paraissent difficiles.

Heu Olaf ?

Tant qu'à faire, trouve moi aussi un autre Heaume, celui-ci est tellement bosselé que je ressemble à un pamplemousse.


Tchantchès resta sur les remparts, il ne participerait pas aux poursuites et voire même aux pillages coutumiers qui auraient lieu dans les maisons des traîtres.

Il ne violerait pas non plus, il n'était pas là pour ça. La provence récupère ses villes, la justice du très haut est en marche.

L'odieu français va devoir rentrer chez lui et, espérons-le, ravaler son arrogance et faire la paix.

Mais qui sait de quoi ces ignobles gens sont capables à l'avenir ?

Olaf revint avec les objets demandés, Tchantchès vit bien quelques taches de sang mais ne posa aucune question.


- Olaf, encore une mission, trouve-nous de la bière, et quand je dis de la bière, ne lésine pas sur la quantité, hein ?
Stephandra
[Forcalquier nuit du 25 au 26]

Stéphandra avait revêtu son Brogne, l'heure avançait elle les savait proche très proche, trop même. Elle avait laissé son fidèle destrier dans un coin près de la rivière se disant que le père Alphonse le reconnaitrait et s'en chargerait pour elle s'il lui arrivait malheur. Il avait beau être Provençal il avait bon coeur, et n'était pas le seul d'ailleurs...

La jovente était là à fixer l'horizon en direction d'Aix, mais ce qu'elle ne savait pas c'est que cette nuit ça viendrait de partout. Ils ne se firent pas attendre longuement!

Après quelques coups échangeaient la voilà seule face à trois assaillants, un homme avec son casque en forme de suppositoire et une épée, un brun avec un machin style chapeau sur la tête muni d'un épée et une femme blonde l'air charmante sûrement en temps ordinaire munie d'une épée également.

La gamine les regarda de ses azurs aciers, voilà c'était son heure, consciente elle n'allait pas se laisser faire sans bouger. Des regards passent des uns aux autres, ils ont les yeux rempli de haine, chose qu'elle ne comprendra jamais, la colère oui à la rigueur mais la haine...

Ensuite la suite fut rapide, un peu une danse à trois temps, ou une mise à mort préméditée, la femme la frappa derrière la jambe droite d'un coup violent, Stéphandra déstabilisait et dans la douleur perdit l'équilibre.
Le brun l'attaque une première fois, le bouclier de l'Ecuyère se fend elle le lâche, puis un autre coup venu de nulle part de partout brise son épée,le brun ré attaqua en lui mettant un coup sur le flanc droit aussi tant qu'à faire ce qui la fit se tordre sur le côté et le suppositoire la frappa d'un sur l'épaule gauche, comment avait il pu rater la tête?

Stéph se sentit doucement partir, son regard hagard perdu dans un flou de brouillard, plus de bruit juste des soupçons de son émis ici et là mais rien de perceptible sauf le brun qui lui glisse à l'oreille:


Je t'ai occit...je vais te finir!

Puis lentement elle tomba sur le sol, senti la poussière pénétrer son visage, son corps était douloureux tellement mal qu'elle restait dans un mutisme complet. Écrasée ainsi à même la terre, elle se sentait partir loin, très loin...Ses yeux ne voyant plus rien que de la brume et de jolies étoiles, elle les ferma...son souffle ralenti...

Le trio la laissèrent pour morte!Là seule à quelques mètres du tunnel qu'elle creusait avec son amie Mitijo...Il ne lui aura pas servit, jamais il n'y aurait de tunnel en Provence portant leurs noms...Elle se sentait mourir.

Bien plus tard dans la matinée, elle fut tirée de cet évanouissement par la douleur, car on la transportait, elle cru que c'était le trio revenu et aurait voulu se relever et se battre encore jusqu'à plus soif...
Puis une voix tremblante se fit entendre, une main se pose sur elle:


D'abord mon coeur Arian et maintenant toi Steph mon amie...et tous les autres, je vous vengerai...

Cela ne pouvait être que Julien, elle tenta de sourire légèrement, sans y parvenir, il était là présent en vie, il veillerait sur elle...elle le savait, elle replongea dans les ténèbres de la nuit....
_________________
--Alcalnn.blackney


[Forcalquier, Ve jours]


Troisième jours d'assauts. Le Chat le savait. Il aurait fait a peu près pareil si les rôles avaient été inversés. Sauf que lui d'entré aurait attaqué avec l'armée intra muros. Une sortie des assiégés plus une attaques d'Aix, voilà qui aurait permis plus rapidement aux rebelles de s'en sortir. Peu importe! César n'avait il pas repoussé les Gaulois des deux côtés de la circonvallation? Ils feraient pareil.

L'attaque vint d'abord de la ville, le côté le moins bien défendu. Les canons français n'étaient pas bien positionnés et on en vint rapidement au corps à corps après les salves régulières des archers Basques qui empalèrent plus d'un maoïstes sur place.


-Compagnons, mes frères d'armes! C'est le jour pour expliquer à ces homoncules que nous assiégeons depuis des éons qu'ils ne sortiront pas d'ici vivants! Du Sang et des Âmes! Tenez la ligne!


Et ainsi fut il fait. Neville et sa hache d'arme en avant, suivit de Maitre Darck, en porte étendard, la bannière azure et sable bien en vue, suivit par les périgourdins, l'orléanais et les hommes de Mortain, lui même chevauchant.
Le choc fut brutal. Le crissement du fer sur le fer retentissait de tout côté ponctué du chant des mourants. Douce mélopée enveloppante. Il n'y a pas de chœur céleste, pas de quinte juste, pas de chants grégoriens lors d'une bataille, car la guerre à son chant propre, un chant en instrumental et vocalises bien particulier. Aucun trobador n'avait réussis jusqu'à présent à en rendre la sonorité.

Le Mestre Chancelier de l'Ordre de Saint Michel, trouva face à lui un pauvre hère, qui le menaça peu, un bon estoc dans la poitrine et le bougre fut envoyé ad patres:

Citation:

26-03-2010 04:07 : Vous avez frappé Pelli. Ce coup l'a probablement tué.




Triste vie que celle du piéton, pauvre homme qui n'aurait pas du quitter son champ, car la guerre n'était pas faite pour les faibles.
En parlant de faibles, Alcalnn vit le maire de la ville, tout occupé à beugler des ordres à sa milice qui se faisait tailler en pièce par les hommes aguerris qui composaient les troupes alliées.
Il le chargea et passant à sa portée lui asséna un taillant de haut en bas que le maire esquiva de justesse. Faisant caracoler sa monture, le Duc de Mortain revint à la charge, et cette fois-ci, fit dévier l'arme des mains du maire et lui décolla proprement la tête. Sang et os mêlés.
Citation:

26-03-2010 04:07 : Vous avez frappé Monfort. Ce coup l'a probablement tué.

C'est alors que les tambours de guerre se firent entendre au sud est. A marche forcée les troupes Marquisales se dépêchaient de venir prêter main forte aux assiégés; trop tard, ils se débandaient et fuyaient de toute part, la victoire revenait aux alliés.
D'un puissant coup de cor, Alcalnn battit le rappel de ses troupes:


-BrrrrrrrrRRRRRRRRRRRoooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOo, reformez les rangs et à vos positions au sud! Hardis compagnons! Vous avez bien besogné! Les Forcalchiens sont en déroute! Montjoie! Montjoie! Du Sang et des Âmes!


devançant sa troupe, il vit que son porte étendard était toujours debout. Brave et fidèle Maitre Darck, il faudrait en faire un chevalier quand on rentrerait... Tiens à propos, une fulgurance le traversa, il se demanda en se moment où étaient Luhpo et Pitt, ses deux futurs vassaux... Puis il se souvint que Muad était mort, non loin d'ici. Sa fureur en fut décuplée. Arrivé près de leurs retranchements sud, il prit sa position. Quelque part un officier d'artillerie beugla:

-Canoniers! Mise à feuuuuuu... BAOUM!


Les fûts crachèrent leurs morts et la fumée de poudre se répendit sur toute la ligne alliée, rendant peu visible le combat. Laissant là son destrier épuisé -car après un combat, une bête morte ne vaut rien- il mit pied à terre et retrouva ceux de sa lance:

-Morts aux félons mes braves! Tuons ses gueux jusqu'au dernier! Pour l'Empire! Pour le Roy! Pour le Très Haut! Du Sang et des Âmes! firent ils en se jetant sur la masse adverse qui leur courrait sus. Rapidement au cœur de la mêlée, le Duc de Mortain avisa une femme d'arme, tout de fer vêtu qui semblait faire des ravages. Une prise de guerre assurément! Alcalnn s'approcha d'elle et para de son écu le coup ajusté. Puis répondant d'un estoc profond, il finit par en venir à bout:
Citation:

26-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Misslafan29. Ce coup l'a probablement tué.





C'est alors que surgit un nouvel adversaire, le prenant au dépourvu. Cette dernière, une femme, brisa son bouclier où l'on ne reconnaissait plus ses armes. Se faisant elle lui cassa le bras dans un craquement sinistre qui le fit chanceler. Peinant, il parvint à rejoindre ses lignes, mais tout autour de lui, ses compagnons se débandaient, qui plaqué au sol dans sa course, levant les mains, implorant la pitié, recevait l'extrême onction d'une miséricorde dans le cœur, qui tentant de résister était submergé par le nombre injuste d'attaquant. Qui comme lui avaient de la chance, trouvait le salut dans un prompt et rapide repli, lorsque retrouvant sa monture, il mena les survivants des siens vers un abri, où nul ne pourrait les y déloger, et où il avait demandé à son jeune page, Vincent de les y retrouver, sentant le vent tourner... Que Dieu bénisse les sauvetés.

La guerre était toute sa vie.





























Maitredarck
[Forcalquier, Ve jours]



Du Sang et des Ames,
repris le soldat Normand, en brandissant la bannière aux léopards.
Du sang, cette terre de Provence connaît déjà le goût de celui du guerrier, mais foi de normand elle n’aura pas son âme.

La mêlé fait rage ; et des flots de Sang, indifféremment, jaillissent des corps.
Les armes taillent les chaires fermes tel la faux dans le champ de blés.
Des Hommes tombent dans un fracas de douleur ou un silence de mort.
Une première vague d’ennemis, repoussé à grand coup de fer et de sueur.
Mais cette marée de haine n’en fini pas, affaiblis blessés,
nul autre choix resté debout comme le rocher laminer par le ressac attendant le retrait de l’océan.


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