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[RP] Promenons-nous dans les bois...

--Lamenoire
Ses mains se crispèrent sur ses lames en observant la réaction de son "compagnon" d'embuscade. La réaction de ce grand dadet qui était tout sauf son ami avait bien trop d'agréments mielleux pour paraitre réellement sincère. A vrai dire c'était à se demander si lamenoir n'avait jamais eu de véritable ami. Il est en effet extrêmement rare de réellement savoir ce qui trotte dans la tête de l'âme noire...

Malgré la piètre performance d'acteur de ce grand bourrin dégoulinant de mièvrerie et de pommade, la tentative méritait d'être soulignée. Et puis le fait que celui ci tente d'apaiser la colère de l'ombre, toute piètre tentative soit elle, démontrait bien que le message avait quand même passé la porte de son esprit. Ce qui était le principal après tout.


Travaillez avec des amateurs... pfff...


Suivant du regard le pendu qui prenait la direction des montures, les muscles se décrispèrent lentement. Les dagues reprirent leurs places aussi rapidement qu'elles en étaient parti. Lamenoir prit la direction du chemin pour faire un point sur la situation. Le chevalier gisait au sol sans souffle de vie apparent. Un des chevaux de très belle facture semblait bloqué dans l'encombrement de branches et les autres avaient probablement fuit. Une grande trace de sang sur le chemin et le morceau de viande que croquait joyeusement Grishka indiquaient que l'un des deux chevaux n'avait pas pu aller bien loin.

Grishka! On y va
Aghation, dépêtrez ce cheval et rejoignez nous...


Le loup traina le bout de viande derrière l'ombre qui disparaissait dans les fourrés pour rejoindre le reste du groupe.


On y va... Il nous rejoint. ouii... pas la peine de s'attarder ici.

Lamenoir grimpa sur le canasson, se collant à la jeune fille arnachée dessus pour lui éviter de trop lourdes secousses lors de la chevauchée et prit la direction du retour à la cours...
Javaxd
[Sur la route sinistre et sombre... Voici le second groupe, en proie au doute.]

Dépitée. Ça oui pour dire, elle l'était la petite Jade! Mais pourquoi donc avait-il fallu qu'elle reste derrière, seule, en compagnie de … deux hommes qui ne disent pas un mot?
Et Pourquoi donc donc avait-il fallu qu'ils partent le lendemain?
Non mais vraiment! Quelle idée! C'est pourtant plus simple de voyager tous ensemble...
Et puis... Non mais elle était soldat la JaVa! Elle sait se défendre et puis quand même, elle avait vécu cinq ans seule dans une forêt, alors elle était utile pour repérer les pièges! Mais non...
Aucun de ses arguments n'avaient réussit à faire changer d'avis La cousine, maîtresse du pèlerinage, qui d'ailleurs avait prit fin sur un coup de tête.
C'est donc d'humeur bougonne qu'elle était partie en compagnie de Stephan et Verso, deux incongrus qui n'osaient tous deux prendre la parole. L'un, ivrogne avait fait le stock de cervoise malgré les mécontentements des deux autres, ce qui en rajoutait au poids de la charrette. Et qui d'ailleurs, ralentissait très fortement l'avancée du trait du Nord...et accentuait la distance qui les séparait de l'autre groupe. Ceci ajouté au silence morne du valet de cœur... Cœur? Lui? Avec un sourire charmeur mais pour le moins dangereux, un humour aussi noir que sa jacket, qui aurait pu croire que monsieur était le Valet de Cœur de la famille?
M'enfin là n'est pas le sujet...
Voilà donc l'ambiance dans laquelle se trouvait Jade-Valentine. Manquerait plus que la pluie tombe... Ah non! Heureusement le soleil ajoutait un peu de couleur au triste voyage pour le moins...mal commencé.

Aux alentours de midi, n'y tenant plus, cette dernière descendit de la charrette pour aller courir un peu dans les bois alentours. On ne dira pas la véritable nature de la soudaine envie de bouger hein!
La forêt était un peu comme sa deuxième maison. Silencieuse mais joyeuse, vivante. Courant un peu dans les profondeurs sans pour autant trop s'éloigner de la forêt, elle récolta quelques plantes et de quoi manger. Quelques pissenlits, de la menthe et de la mâche permettraient l'assaisonnement du lièvre préparé la veille. Le temps n'était pas à la chasse bien qu'elle avait son arc sur le dos.
Kiba avait flairé sa présence et était venu à sa rencontre. Elle passe quelques minutes avec celui-ci puis retourna au convoi.
C'est avec plaisir, mais surtout pour passer le temps qu'elle avait préparé de quoi manger. Quelques mots de remerciements, des sarcasmes venant du cher Stephan qui aurait préféré un bon ragout bien chaud et du vin de Bourgogne, et l'ambiance était revenue à son habituel silence morose.
S'en suivi les ronflements de Verso. Digestion. Infiltration. Expiration...
Une tisane avait fait l'effet de somnifère pour ne plus l'entendre bougonner. C'est dire toute la bière qu'il avait bu le bougre!

Bref la journée passait lentement. Très lentement. Jusqu'à la tombée de la nuit. Enfin... un peu avant.
Jade-Valentine, histoire de se défouler les jambes encore une fois, était partie courir en tête du convoi. A la manière d'un éclaireur, elle avait prit son arc, en position de défense. On ne sait jamais!
Observant tantôt la forêt, tantôt le sentier, celle-ci avait un mauvais présage. Elle espérait qu'il n'était rien arrivé à sa sœur et ses cousines!
Bonne intuition. Mauvaise nouvelle. Dépit.
Sur le sentier, quelques minutes plus tard, elle pouvait apercevoir des traces de luttes, de sabots de chevaux alarmés, du sang...
Horrifiée, elle alerta ses deux compagnons de route qui approchèrent vivement avec la charrette. Elle les stoppa net avant qu'ils n'effacent les quelques traces de preuve.
La seule piste qu'ils avaient.
Massacre? Enlèvement?
Elle ne les laissa pas le temps de répondre aux questions que tous sous-entendaient au vu de leur regard. Ni le temps de leur laisser quelconque constat. Leur clouant le bec, elle se mis à repérer les différents indices, suivant les traces de lutte pas à pas s'efforçant de rien n'effacer...
Une corde avait permis le déclenchement d'un mécanisme visant à créer un brouillard sur la scène. Certainement des produits créés chimiquement. Les chevaux avaient dut piaffer, se cabrer, fuir, laissant les cavalières à terre. Puis des assauts. Au moins trois agresseurs. Si ce n'est plus. Un archer au vu d'une flèche dans les fourrés... Des traces de sang... Le corps du chevalier...ensanglanté. Il avait été poignardé d'un geste à l'estomac. Mort sur le coup.
Pas une trace des cousines. Pas une trace de Yohanna.
Place aux larmes. Elle tomba à genoux. Dépitée.
Décidément, c'était bien sa journée.


Je savais que j'aurais du partir avec eux. Pourquoi Luna n'a-t-elle pas voulu? Hein? Pourquoi?


Peut-être dut à ses larmes, ses cris... Kiba les avait rejoint. Elle l'observa renifler la scène. Des odeurs de toute part qui le mena dans les fourrés, mais pas du côté du cadavre. De l'autre.
Jade-Valentine se releva d'un bond. Sécha ses larmes et le suivi laissant les deux hommes sur place.
Peut-être avait-il flairé une piste? Les odeurs de Yohanna, des cousines? Peut-être...

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Kiba


Une bonne journée débutait. La grande lumière du Dessus brillait réchauffant la douce brise au travers de ses poils.
Le temps était parfait pour chasser. La forêt était à perte de vue. L'odeur des feuilles, des bourgeons, des nouveaux gibiers... Le grand froid avait disparu laissant place à la grande période.
Plus que quelques lièvres, il avait réussit à avoir une biche en faiblesse. A cette période de l'année, il pouvait faire des exceptions de gros gibier plutôt des rongeurs bien plus gras. Il aimait cette chair tendre et surtout ronger les os bien plus gros qui permettaient d'aiguiser les dents bien plus facilement que les morceaux de bois.
Il s'était donc bien remplit le ventre avant d'aller visiter sa sœur de meute qui n'était autre que cette humaine qui lui avait permet de survivre il y a déjà quelques lunes de ça.
Il était ensuite reparti courir entre les arbres qu'il aimait tant.
Le temps passait comme un commun accord à son bonheur. Bien éloignée de sa maîtresse et pourtant si proche. Les humains faisaient tellement de bruits lors de leurs déplacements! Et tout ce qu'ils transportaient allaient à l'encontre de son imagination.
C'est lorsque le Grand Sombre arriva qu'il sentit une atmosphère étrange. Il entendit sa maîtresse crier puis émettre des jappements qu'il reconnaissait comme étant de la tristesse et de l'angoisse.
Il courut à toute allure, sautant le plus haut possible, épargnant toutes les proies qu'il croisait.
Arrivé au pied de sa chef, accompagnée de deux autres humains qu'il ne connaissait pas. Il retroussa les babines et hérissa le poil. Vit que ce n'était pas eux qui étaient à l'origine de cette tristesse.
Il lécha le nez de la jeune demoiselle puis huma les odeurs. De suite, il reconnu l'odeur du sang. Un humain était mort non loin dans les fourrés. Un cheval blessé à l'agonie se trouvait non loin. De nombreuses odeurs d'humains rôdaient. Des humains qui avaient faim. Une faim non alimentaire. Ces humains-là se plaisent à tuer leurs semblables pour le plaisir. Jamais un loup ne tuait pour le plaisir. Simplement pour se nourrir. Et jamais in ne tuait l'un de ses semblables!
Il flaira d'autres odeurs encore. Celles des sœurs de meute de sa sœur de meute. Autrement dit ses sœurs de meute à lui aussi.
Les odeurs s'éloignaient vers l'intérieur de la forêt bien plus loin.
Mais ce qui le dérangea bien plus, ce n'était pas tout ce remue-méninge. Non. C'était la présence d'une odeur de loup. Un de ses confrère. Mais pourtant, ce loup n'était plus loup. Il sentait que celui-ci avait la même faim de l'un des humains qui étaient passés par ici. La proie non loin avait été attaqué par celui-ci. Et il l'avait laissé là, sans terminer son repas.
Il continua à flairer les odeurs, suivi de sa sœur de meute. Bientôt il retrouverait ces hommes. Ils se trouvaient tout proche. Une demi-journée de course seulement. Quelques bonds.
Devait-il attendre sa sœur de meute? Il s'arrêta et se retourna. Celle-ci lui faisait signe de continuer.
Il reprit sa course, l'attendant de temps à autre.
La poursuite risquait d'être bien plus longue. Il ne fallait pas qu'il en perde la trace. Il avançait bien loin. Laissa sa marque et rebroussa chemin vers sa sœur de meute lui faisant signe de suivre ses marquages. Il reprit sa course accélérant toujours plus vite.

Une chance pour lui, ses nouvelles proies s'étaient arrêtés. Il s'approcha lentement de leur campement, se cachant dans le vent, dans les fourrés, à l'abri des regards humains mais aussi de tout autre prédateur. Ce loup, il le sentait, était devenu humain. Comment était-ce possible? Il n'en savait rien, mais il avait peur.
Il flaira son odeur. Celui-ci était tout proche. Les humains étaient rassemblés autour d'un Monstre-à-la-morsure-chaude-et-brillante. Des chevaux à côtés étaient attachés portant sur leur dos chacun ses sœurs de meute. Il gronda sans s'en rendre compte. Le Loup-homme l'entendit et se leva. Par chance, l'homme qui avait la même faim que ce loup l'interpella. Au vu de sa voie et à sa position dans la meute humaine, il devait être le Chef.
Le loup qui n'était plus un loup s'agita, grogna. Kiba prit la fuite, retournant auprès de sa maîtresse.
Au moins ses sœurs de meute étaient-elle vivante. Mais que comptaient ces humains? Pourquoi s'en prendre à des semblables?
Tout chef de meute se doit de respecter les territoires et la meut des autres chefs. Décidément, c'est bien la la preuve que les humains sont irrespectueux des lois de la Nature.
Finalement, la journée était plus mauvaise que ce qu'il avait cru. Ce Loup-qui-n'était-pas-un-loup lui faisait peur et il n'aimait pas ça. Cela n'apportait rien de bon.
La dernière fois qu'il avait eu aussi peur, un homme l'avait attaqué manquant lui prendre la vie.
Et qui sait ce qu'il lui serait arrivé encore si sa sœur de meute n'avait pas prit soin de lui.
--Stephan


C'est vrai, il était morose.

Il était d'ailleurs terriblement beau lorsqu'il était morose, mais cela n'avait en cet instant guère d'importance puisque la jolie blonde qu'il avait eu le plaisir de rencontrer la veille au soir n'était plus là. C'était sans doute d'ailleurs pour cette même raison qu'il était morose. Oh bien sûr, il y avait cette sorte de nouvelle "cousine par alliance" ou quelque chose du genre: elle était très jolie, vraiment très jolie, mais Aelith lui avait expressément interdit de s'approcher de trop près de sa nouvelle "famille par alliance". Et évidement, "expressément" signifiait à coups de coudes dans les côtes, mais passons: il avait retenu la leçon.

Il était donc morose.

De temps en temps pourtant, un sourire amusé ornait son visage lorsqu'il observait la jeune Java. Elle était intenable: purement et simplement intenable. Elle courait partout, sautait, s'étirait, remuait, sautillait, en contraste parfait avec Verso qui, lui, se contentait de ronfler. La silencieuse mais active jeune femme face au fou bruyant mais endormi. Qui gagnerait la médaille du plus étrange compagnon de route?

Il espérait bien que ce serait lui-même, mais il n'était sans doute pas temps de jouer. Un cri perçant déchira le silence qui entourait les deux hommes: c'était la voix de jade-Valentine, qui, encore une fois, avait quitté la charrette pour s'élancer seule au-devant des pires dangers.


Les femmes! Toutes les mêmes!, grogna-t-il avant de sauter hors de la charrette, épée en main. La distance qui le séparait de la jeune femme avait beau être longue, il arriva à sa hauteur en quelques foulées, en quelques secondes. Elle était à terre, agenouillée devant le cadavre du cavalier qui leur avait fait office de bien piètre protecteur. L'image d'Aelith blessée, sa peau blanche et douce écorchée par le fer d'une dague, lui traversa l'esprit avec une vivacité étonnante. Et avec celle-ci vinrent les autres: celles de Luna, celles de Yohanna, deux femmes qu'il ne connaissait finalement que peu, mais dont il se sentit soudainement responsable. S'il avait été là...

S'il avait été là...


Java, reviens!, cria-t-il lorsqu'elle s'élança à la suite du loup qu'il n'avait cessé de regarder avec méfiance. A son tour, il se mit à courir derrière eux, maudissant le sort, jurant contre les Parques.

Mais l'animal était rapide, très rapide. Partant devant comme une sorte de chien de piste, de ceux que Stephan côtoyait dans ses rares parties de chasse, il sema rapidement la jeune femme qui, ayant semblait-il une totale confiance dans le loup, le laissa à sa chasse d'un nouvel ordre.


Java, ce n'est pas de ta faute. Ce n'est de la faute de personne, et courir à leur poursuite sans réfléchir ne servira à rien. Laisse le temps à... Laisse-le temps au temps. Il faut aller prévenir Verso, il faut trouver un moyen de les retrouver. Un moyen raisonnable.

Sa voix n'était pas calme. Sa voix n'était plus calme. Qui touchait à Aelith signait son arrêt de mort. Et par extension, qui touchait à la nouvelle famille d'Aelith risquait aussi la peine capitale. Ses lèvres tremblaient, et ses mains aussi. Mais ses yeux étaient doux, d'une incroyable douceur qui réchauffait l'âme comme un une flambée au creux de l'hiver. C'était tout ce qu'il avait, pour calmer Jade-Valentine. Tout ce qu'il avait pour qu'elle ne se jette pas à son tour dans la gueule du... loup. Posant une main sur son épaule, il reprit:

Elles ne sont pas mortes, Java. J'ose même croire qu'elles vont bien. Ceux qui ont fait ça ont tué l'homme qui les accompagnait, et ont abandonné son cadavre au milieu du chemin. Ils auraient fait pareil avec ta sœur et tes cousines s'ils avaient simplement voulu les détrousser... Ils se seraient contenté de leur trancher la gorge et de les laisser là. Alors came-toi, Java. Calme-toi je t'en prie...

Il fallait réfléchir. Vite, et bien. Et il ne fallait surtout pas penser au fait que, peut-être, s'ils ne les avaient pas simplement tuées, c'était pour abuser d'elle, jouer un peu, s'amuser avec leurs jeunes corps. Non, il ne fallait surtout pas y penser...

Il fallait réfléchir. Vite, et bien.
Javaxd
Voilà que Stephan se mettait à la rassurer. Bon d'accord, un homme sur de soi et protecteur est toujours rassurant. Mais il n'était pas obligé de se forcer non plus... Enfin, les idées noires voilà qu'elle se mettait à haïr tout le monde la JaVa. Pourtant ce n'était pas sa faute. Loin de là.
Elle s'était arrêté dans le bois, Stephan à ses côtés. Elle savait que Kiba les retrouverai. Elle avait une entière confiance en lui. Elle le laissa courir lui disant de continuer, puis se tourna vers Stephan qui sur le coup avait totalement raison. Elle ne devait pas aller à leur poursuite sans rien savoir d'eux, il fallait qu'elle se calme et qu'elle réfléchisse.
Mais c'était bien cela qui la dépitait. Savoir qu'ils étaient proches, nombreux, surement avec un but précis, armés. Bien armés, et doués qui plus est au vu des installations ingénieuses qui avaient servit d'embuscades.
Oui... il fallait réfléchir... vite, et bien.

D'un bond elle se releva en apercevant Kiba qui revenait. Celui-ci tirait une mine d'un loup qui avait sentit la peur...
Elle comprit qu'il les avait trouvé. Qu'il ne pouvait rien faire. Que c'était dangereux. Qu'ils avaient fait une pause. Elle en informa Stephan, d'un ton plus sûre d'elle.

Bien. On retourne chercher Verso et lui expliquer la situation. Vite!!

Ne lui laissant le temps de réagir, puisque de toute façon il était du même avis, elle courra vers la charrette dans laquelle se trouvait le Fou du voyage.
Un cri pour le réveiller...

Versooooooooooooooooooooooo!!!!!!!!!!!! Deeeeeeeeeeebooooooooooouuuutt!! T'es à seeeeeec!!!!!

Oui bon, un mensonge pour qu'il se réveille plus vite quoi.
Verso n'y comprenant rien, s'était esclaffé se croyant attaqué. Du genre hein quoi, des brigands, ou ça, mais de son vocabulaire pour le moins très... campagnard...
Oubliant ses propos, Jade-Valentine fit un bref résumé de la situation.


Bon... la catastrophe. Les cousines et sœur ont été enlevées. Le chevalier, mort.

Elle se retourna vers Kiba qui l'avait suivi attendant qu'elle réagisse.

Kiba a flairée leur piste et a retrouvé leur campement. Ils sont donc à l'arrêt. Sûrement pour quelques heures mais on ne peut pas en espérer plus de leur part. Se sont des brigands certainement ou bien pire. Apparemment ils sont dangereux en plus d'être bien armés? Kiba a flairé l'odeur d'un autre loup et... bah c'est pas n'importe quel loup docile!
Il faut faire bien attention.
On peut utiliser Kiba pour qu'il les piste. Il a déjà tracé l'itinéraire jusqu'à leur camp. Les filles sont avec eux.
Me regardez pas avec cette tête dépitée quoi!! Kiba est un loup et alors?
Oui je le comprend... et alors?


Dépitée. Avanceraient-ils à quelque chose? La filature risquait d'être longue et risquée.
Elle attendit leur réaction afin qu'ensemble ils puissent effectuer un plan puisqu'il avaient la charrette avec eux...

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Stephan


[Ah, les femmes...]

Elle était fatigante, à sa façon. Elle courait partout, elle criait, elle s'agitait. Et c'était amusant, de la voir ainsi traverser le bout de forêt en de grandes enjambées, hurlant le nom de Verso pour le tirer de son alcoolique sommeil. Elle était fatigante, mais à sa manière, elle lui donnait de l'espoir. Elle faisait vivre leur détresse.

S'élançant à nouveau à sa poursuite, il eut tôt de fait de les rejoindre, elle et Verso. Il plaignait le pauvre homme qu'on tirait d'un doux sommeil pour lui annoncer que Luna, sa Lilo, avait été enlevée.. Mais Jade-Valentine avait raison: il ne fallait pas traîner.

Il fallait réfléchir, vite et bien.

Les neurones du grand brun tournaient à plein régime, et c'en était presque douloureux. Ce le fut d'autant plus lorsque Java leur fit un bref résumé de ce qu'avait vu le loup... Il eut un soupir, se frottant le front de sa main droite, fixant des yeux on ne pouvait plus sceptiques sur le loup qui ne manquait pas, en échange, de grogner faiblement. Ou de ronronner?


Ecoute Java, ce n'est qu'un... Je veux dire: c'est un loup, d'accord? Un loup. Il ne... Enfin il...

Le regard furieux qu'elle lui jeta le força à fermer son clapet. Une nouvelle fois, il jeta un œil à l'animal. Cet animal qu'il avait comparé, quelques instants plus tôt, avec un chien de chasse. Pouvait-il être le leur? Quel lien pouvait bien exister entre la jeune femme et le prédateur? Après tout, il était revenu... Il était revenu auprès d'elle...

Bon, d'accord, je te crois. J'ai participé à quelques chasses étant plus jeune, je suis capable de suivre une piste également, et si... et si Kiba peut aider, alors nous ne resterons pas les bras croisés.

Il était sceptique, mais il faisait un effort. En prononçant le nom du loup, le nom qu'elle lui avait donné, il faisait réellement un effort. Il tentait de le voir comme un chien, comme un chien sauvage, comme un chien plus libre. Il faisait un effort, et il espérait qu'elle le verrait, même si pour elle, cela ne suffirait certainement pas.

Mais Kiba ou pas, cela ne réglait pas le problème auquel ils devaient faire face: la charrette. S'asseyant au sol, en tailleur, arrachant des poignées entières d'herbe, Stephan réfléchissait. Il réfléchissait à voix haute. Mais il réfléchissait vite, et bien.


Ils ne les ont pas tuées, mais ils ont tué leur compagnon. Pourquoi?

Une nouvelle poignée d'herbe vola derrière son épaule.

Parce qu'il n'est pas noble. C'est évident! Il est habillé comme un gueux. Aucun tissu fin, rien qui ne laisse croire qu'il soit fortuné. Alors qu'elles... Mêmes leurs vêtements de voyage sont de belle facture. Et leurs chevaux!

D'un bond, il se releva.

Aelith venait d'acheter un cheval, une jument incroyablement racée. La monture de Yohanna devait être du même ordre. Ils ont forcément vu qu'elles étaient fortunées, et ils ont besoin d'elles. Peut-être... Peut-être pensent-ils qu'elles ont un hôtel particulier, un endroit qu'ils pourraient dévaliser, et pour les y emmener, ils ont besoin d'elles. Peu importe la raison en fait: ils ont besoin d'elles.

S'approchant de la charrette, le jeune homme passa sa main sur l'encolure du trait qui ne broncha pas.

Java, nous ne pouvons pas les rattraper. Ils sont à cheval: les traces au sol le prouvent. Nous, nous n'avons qu'un cheval de trait. Et une charrette remplie à ras bord. Alors nous n'avons pas beaucoup de solutions possibles... Nous devrions rejoindre la ville la plus proche, et prévenir les autorités. Et mêmes si elles ne peuvent rien faire de plus: nous devons laisser le cheval et la charrette quelque part, dans une auberge peut-être. Et acheter des chevaux. Nous pouvons les suivre, mais c'est tout. Tu comprends? On ne peut pas tenter de les attaquer, ou quoi que ce soit du genre: ce serait stupide, et dangereux, pour nous comme pour les filles. On ne peut que... les suivre. Ils prendront de l'avance, c'est vrai. Mais... Je fais confiance à Kiba, d'accord? Je lui fais confiance pour retrouver leur trace, même avec un jour d'avance.

Il savait qu'il avait raison. Entreprendre une quelconque action était une idée aussi folle que mortelle. Il savait se battre, et Java aussi, sans doute. En ce qui concernait Verso, il n'en savait rien, mais quoiqu'il en soit, aucun d'entre eux n'était un héros.

Il savait qu'il avait raison.
Javaxd
Bin voyons! Comme si il lui était venu en tête d'attaquer tiens! Évidemment qu'elle voulait les suivre! Cependant...

Faire appel aux autorités? Crois-tu que c'est utile? Je peux toujours envoyer un courrier à ma caserne pour les prévenir de mon retard... Et.. oui un courrier à celle du Berry ne fera pas de mal. Cependant je doute qu'il viennent à notre aide! Les duchés sont en confrontations en ce moment et beaucoup de brigands traînent dans les parages. J'étais d'ailleurs normalement requise pour une expédition d'espionnage des zones mais avec le pèlerinage j'ai eu l'autorisation... Enfin bref! Là n'est pas le sujet!
Effectivement, nous ne pouvons que les suivre. Kiba a flairé leur piste. Et puis la filature est une de mes spécialités!


Elle jeta un regard noir vers les deux hommes qui la regardaient suspicieusement à ce moment précis. S'accroupissant au sol, elle réfléchit un moment et d'un soupir se releva.


Bon! Certes la situation n'est pas à notre avantage! Certes la situation est dangereuse et nous ne pouvons nous permettre d'attaquer. Certes...
il ne faut cependant pas perdre de temps!
En route au village le plus proche déposer la charrette, prendre le minimum vital... et puis on file!


Son impatience commençait à bien se montrer. Pour preuve d'ailleurs ses propos quelque peu répétitifs. Mais elle savait aussi qu'elle avait raison.

Nous pouvons essayer aussi d'emprunter trois chevaux afin de mieux suivre ces...enfin bref! tu vois de qui je veux parler. De plus si la pluie pointe le bout de son nez nous aurons encore plus de mal à les suivre. Certes Kiba a un bon flaire mes les odeurs s'estompent très vite!
En route que Diable! Direction Châteauroux au plus vite! On connais bien le maire en plus. Je pense qu'Alleaume voudra bien nous aider. Surtout qu'il s'agit de Yohanna!


Ainsi les brusquait-elle pour partir. Elle était pressée, impatiente, exacerbée...

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Stephan


Le visage du grand brun s'illumina. Dans les yeux verts de la jolie Jade se mêlaient une foule de passions dont il était friand. L'empressement de l'adolescence que lui, personnellement, il n'avait jamais vraiment quitté, et qu'elle non plus, compte tenu de ses étonnantes réactions, n'avait pas encore abandonnée; la folie de la chasse, qu'il connaissait aussi, même s'il n'avait jamais tué un seul animal: il se contentait de les retrouver, de les observer, et parfois en faisait même leurs croquis. Sans doute Jade l'apprécierait-elle plus si elle savait les quelques dessins au fusain de loups qu'il avait réalisé...

Il y avait également de la raison, dans son regard, et c'est ce qui le rassura le plus. Une raison déterminée, mais consciente, réfléchie. Les muscles du jeune Stephan se détendirent, soulagé d'une certaine façon que la pétillante cousine par alliance et lui-même soient tombés d'accord. L'occasion était trop rare - d'habitude, il se plaisait à contredire les gens, par pur divertissement -, il fallait immédiatement la saisir.

Bondissant dans la charrette, il saisit les guides et les claqua sur les flancs du trait qui partit lourdement au pas.


Écoute, mon joli... Tu vois le petit bout de femme surexcité qui s'agite dans tous les sens, juste là, devant toi? Elle est pressée. Et tu lui ferais vraiment plaisir si tu accélérais un peu la manœuvre, alors...

Claquant à nouveau les guides, Stephan réussit cette fois-ci à obtenir du grand hongre un trot certes saccadé, mais plutôt rapide, et satisfaisant, au vu du contenu de la charrette.

Je compte sur toi pour les courriers dès que l'on sera arrivés à Châteauroux, Java! C'est une excellente idée, même si elle risque de ne pas fonctionner en raison des causes que tu invoques. Mais au moins, si tu disparais, ta caserne se bougera peut-être un peu le séant..
Javaxd
En route pour Chateauroux! hum!
Dans d'autres circonstances elle aurait été heureuse. Revoir Alleaume, une chose qu'elle espérait. Faire mieux sa connaissance... mais il est vrai que c'était un homme plutôt distant et... trop courtois.
Non, le rencontrer l'aurait plutôt enjouée mais en la présence de sa sœur. Là c'était une autre histoire. Elle devait le retrouver pour lui raconter les événements et surtout pour lui dire la situation actuelle dans laquelle se trouvait Yohanna ainsi que les cousines.
A vrai dire, en ce moment même, dans la charrette, qu'elle venait de retrouver à l'avant, elle réfléchissait à comment raconter les événements passés. Elle n'écouta que de loin les paroles de Stephan.
D'ailleurs, à ce propos. Ce cher Stephan. Plus elle le regardait, plus elle le trouvait séduisant. Complètement différent mais intéressant.
Mystérieux. Le mot qui convenait le mieux.
Et puis ce sourire quand il la regardait...
Et voilà qu'elle divaguait sur des choses complètement inutiles! Surtout en la circonstance actuelle!
Elle se reprit, observant le chemin, droit devant elle, espérant tout de même qu'il ne l'avait pas vu l'observer de manière aussi stoïque. Il faut dire aussi que quand elle fixait quelque chose, elle ne le faisait pas qu'à moitié...Quand elle faisait quelque chose plus globalement!
Aussi reprit-elle entièrement ses esprits pour se concentrer sur sa tache : envoyer un courrier à sa caserne.
Elle sortit aussitôt son matériel d'écriture et alla à l'arrière de la charrette afin de bien s'installer pour écrire.
Message promptement écrit et promptement envoyé.
Il n'y avait plus qu'à attendre.
Attendre dans un trot régulier du trait qui courrait vers leur espoir.
Une allure régulière qui habituellement l'aurait apaisée, endormie.
Là, c'était plutôt une situation stressante. Heureusement, l'apaisement de Stephan l'avait elle aussi apaisé. Une chose encore qui l'ennuyait. Le silence. Pendant deux jours ils avaient voyagés en échangeant que quelques mots essentiels au bon fonctionnement d'un groupe. Aujourd'hui pourtant, ce silence de plomb était des plus opaque. Lourd. Angoissant.
Il fallait que l'un des hommes parle. Elle, aucun mot ne pouvait plus sortir de sa bouche. Elle était aux aguets. Veillant sur la route, attendant que les portes de la ville se montrent. Puis elle courrait prévenir Alleaume.
Manquaient plus que les mots de détente. Car malgré ses dires certains, ses réactions sérieuses et déterminées, derrière se trouvait une jeune fille angoissée.

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Stephan


Stephan avait une légère boule au creux du ventre, de celles qui n'apparaissaient que trop rarement. Comme dit précédemment - suivez un peu, j'écris pas pour des prunes, même si j'adore ça, les prunes -, le grand brun n'avait jamais vraiment quitté l'adolescence. Mais cette adolescence, c'était aux côtés d'Aelith qui l'avait passée, et désormais, sa cruelle absence se faisait ressentir. Était-il en train de devenir adulte?

"Hum, ne surtout pas se laisser aller aux sombres pensées..." D'ailleurs, il lui semblait que Jade-Valentine était exactement dans le même état d'esprit: elle tapotait inlassablement le bois de la charrette de ses longs doigts fins, visiblement impatiente d'arriver à Châteauroux. Eh bien, puisqu'il fallait accélérer le temps, peut-être pouvait-il y mettre un peu du sien...


-« Quand nous étions enfants, Aelith et moi attendions les jours de chasse organisés par mon père avec impatience. Mais c'était pour une toute autre raison que celle qui motivait les invités de mon père... Nous montions chacun sur un cheval, et nous suivions le cortège jusqu'à ce qu'il s'enfonce dans les bois. Et à ce moment là, nous faussions compagnie à la petite troupe pour laisser les chevaux marcher au gré de leurs envies. Et nous en avons vu, des choses... »

Il eut un sourire amusé, une foule de souvenirs se précipitant à sa mémoire.

-« La première fois, nous nous sommes allongés au bord d'un petit étang, le nez à fleur d'eau, et nous avons regardé nager les poissons et sautiller les grenouilles pendant une heure entière. Nos vêtements avaient pris la teinte verte de l'herbe, et je me rappelle du regard courroucé de ma mère quand nous sommes rentrés..! La seconde fois, nous sommes montés en haut d'un arbre pour mieux observer les oiseaux qui voletaient dans les arbres voisins. Aelith était fascinée par les corneilles; moi, j'avais une nette préférence pour les martins pécheurs. Nous avions mis des vêtements verts, pour essayer de cacher le plus possible nos aventures forestières à ma mère, mais... Nous les avons presque entièrement déchirés en grimpant dans les arbres! La troisième fois, nous avons dormi au pied d'un vieil arbre: nous avions passé la nuit à jouer à cache-cache dans l'hôtel particulier de mes parents, et il ne nous restait plus aucune force pour tenir le coup toute la journée durant! Et puis un jour, nous avons laissé les chevaux dans un endroit que nous commencions à connaître et nous nous sommes enfoncés au plus profond de la forêt. On est tombés nez à nez avec un sanglier qui n'a même pas daigné faire attention à nous! Je me souviens l'avoir croqué dans mon carnet de dessins... »

Le jeune homme adressa un fin sourire à Jade-Valentine. Au loin, les murailles de Châteauroux apparaissaient déjà.

-« Eh bien, je crois qu'à partir de maintenant, tu deviens maîtresse des opérations..! »

Plissant les paupières, il observait les murs de la ville qui se rapprochaient. Il allait sans doute revoir Alleaume, mais dans d'autres circonstances que la première fois. A nouveau, Aelith s'imposa à son esprit. Elle n'aurait sûrement pas été mécontente de le revoir, elle aussi. Il aurait mis sa main à couper que leur hôte de quelques minutes lui plaisait! D'ailleurs, il était jaloux, point. Même Jade-Valentine semblait pressée de le revoir. Non mais quoi, il n'avait rien de spécial non plus! Et puis, Stephan était intimement persuadé que ses cheveux remportaient de très loin la palme des plus beaux. N'est-ce pas?

-« Bon, je vais te poser une question, mais je t'assure que si tu répètes ça à quelqu'un, je... Enfin bref, je pourrais bien m'énerver. Alors heu... Comment tu trouves mes cheveux? »
Javaxd
Ou punaise!!
Qu'elle n'aimait pas attendre...
Un silence long... mais voilà que Stephan se mettait à le rendre...silencieux.
Voilà qu'il commençait à débiter son passé. Étrangement...
Certainement devait-il avoir ressentit l'utilité de rompre le silence afin de tuer l'impatience.
Et puis... a vrai dire ce qu'il racontait, bien qu'étrange vu les circonstances, intéressait. Tout du moins, cela lui permettrait de connaitre un peu mieux son entourage. Tout d'un coup, elle se réjouissait à l'entendre parler. Il avait une voix si...douce, pour ne pas dire sensuelle.
A l'écouter, elle en avait presque oublier l'approche de leur destination.
C'est quand elle vit les portes de Châteauroux au loin montrer le bout de leur nez que celui-ci lui demanda, non sans lui avoir dit que c'était à elle d'agir, comment elle trouvait... ses cheveux?!
Bien étrange comme question après ce qu'il venait de lui raconter. Elle s'imaginait encore le Petit Stephan avec la petite Aelith s'agrippant aux arbres, se faire gronder par les parents, et rire.
Cela lui rappelait bien des souvenir à elle aussi! Avec Yohanna et Sadarian...
Mais comment en était-il venu à penser à ses cheveux? Avait-il les cheveux courts étant jeune?
C'est donc étonnée qu'elle répondit, non sans gloussement :


Gloups... quelle étrange question! Non... eu... Je ne t'imaginerai pas autrement que les cheveux longs! Peut-être parce que je ne t'ai pas connu autrement... Mais tu sais... tu est très séduisant comme ça!

Elle rougit en disant cela. Peut-être en disait-elle trop, mais elle était franche et elle se plaisait à raconter ce qu'elle pensait.
Et voilà... juste au moment ou elle ne pensait plus à son visage fin et raffiné, voilà que lui se plaisait à la rappeler à l'ordre!
Et puis ce sourire...ah! Trop c'est trop!
Elle se mis à sourire à son tour, un peu gênée puis rit.


Non mais! Quand même! Tu oseras dire le contraire si tu veux, mais penser à tes cheveux juste parce qu'on va voir Alleaume est un peu exacerbant! Ah! Je vous jure... Ce n'est surtout pas le moment de penser à ça!

En fait, si elle disait cela, ce n'était pas forcément pour lui. Parce qu'évidement, comment aurait-elle pu savoir qu'il se comparait à Alleaume en ce moment même? Non... en fait c'était elle qui les comparait tous les deux.


Si tu veux vraiment savoir... Oui tes cheveux affine encore plus ta silhouette. Mais ne te compares pas à Alleaume veux-tu? Il est... complètement différent. Et de physique, et de personnalité...


Là sur le coup, elle se rappelait la lettre qu'elle lui avait envoyé en partant de Châteauroux quand ils partaient tous vers le Mont saint Michel. Monsieur n'avait daigné lui répondre à sa si douce lettre qui ne demandait que des nouvelles et en apportait bien plus encore...
Elle redoutait le revoir. Non pour son accueil chaleureux, mais simplement parce qu'elle doutait. De quoi? hum... bonne question!
Enfin bref, voilà que Stephan lui avait remis ses pensées en branle bas de combat.


Bon voilà je.. t'ai donné mon avis. Mais c'est plutôt à toi de ne rien dire sur ce que j'ai dit! Et puis... ah! Non rien du tout en fait.
Bon nous sommes arrivés! Trouvons le maire!

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Stephan


Enfer et damnation.

Quelle mouche l'avait piqué pour qu'il se décide à poser cette question? Jade-Valentine n'avait pas encore répondu, et déjà, il maudissait son incapacité à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Prenant sa tête entre ses mains, attendant le verdict avec une nonchalance feinte - en réalité, le jeune homme s'insultait de tous les noms, de "vil pendard" à "rustre faquin" en passant bien sûr par sa préférée: "sombre idiot". Mais finalement, le... gloussement de Java stoppa le chapelet d'injures qu'il adressait à sa si parfaite personne. La sentence tomba, et la réaction n'en fut que plus... masculine. Prenant un air suffisant, regardant avec admiration ses ongles si nets, ses mains si fines, et les passant dans ses cheveux avec délectation, il reprit:


-« Ah, ah! Évidemment que je suis séduisant! Enfin, heu... Non! Enfin, si, bien sûr, mais ce que je voulais dire en fait c'est: merci de ta franchise! Voilà, c'est ça. »


"Tu bafouilles, bougre d'imbécile..." Quoiqu'il en soit, il était plutôt rassuré, et décocha un sourire du tonnerre à Jade-Valentine. Mais bientôt, celle-ci prononça le nom interdit... Alleaume. Et elle le rappelait à l'ordre, en plus!

... Bon d'accord, elle avait entièrement raison, mais ce n'en était pas une justement, de raison - non mais suivez, un peu!


-« Le Maire? Ah, oui, le Maire! »
"Il tombe à pic celui-là, on va pouvoir enfin se concentrer sur des choses sérieuses. Même si mes cheveux sont un sujet très sérieux, après tout... Hé attendez, le Maire, c'est pas Alleaume quand même?"

-« Bon, j'te suis moi. »
Javaxd
Le maire!! Mais où pouvait-il bien être?
A la mairie bien sûr!
C'est donc entrainant ses compagnons qu'elle arriva garée devant la mairie. Tout le tintouin qu'ils faisaient en attirerai presque tout le Berry! M'enfin l'heure n'était pas aux présentations.
« Arrête de sourire bêtement à ses vulgaires catins et dépêche-toi! Viens! L'entrée c'est par là!» s'exclama-t-elle en parlant à Stephan qui visiblement restait stoïque aux femmes qui s'étaient arrêtées net en voyant toute une carriole débordant à ras bord... Ce pourrait-il qu'elles pensaient à des voyageurs vendant de quelconques objets?Ou... à pire! ! Humf! Ce n'était vraiment pas le moment de s'attarder à cette gente féminine!

Elle le tira par la manche, manquant par là même, l'occasion d'arracher sa chemise, tellement elle tirait fort. Oui, en effet monsieur était devenu comme un somnambule tiré du sommeil. C'est donc avec un air daigna qu'il se dépêcha de la rejoindre pour trouver ce maire.

Le redirigeant du côté de la mairie, elle bougonna, laissant sur place un Verso particulièrement ébahit... :

Bon! Alleaume doit être à son bureau à cette heure-ci! Viens! Entrons!

Ils entrèrent donc dans l'établissement mairesque où une femme les accueillirent de joie.


Puis-je vous être utile à quelconque affaire messieurs, dame? Un acte de mariage peut-être? Ou... un divorce? Si c'est le cas se serait bien dommage...

La gente dame qui visiblement tirait vers la sextante montrait une tête particulièrement défraîchie. Il faut dire qu'avec tout le travail que le maire avait, il fallait qu'il trouve quelques miséricordieux pour l'aider dans sa noble tâche.
Mais l'heure n'était pas non plus à la plainte. Par ces mots non indulgents de la gente dame qui ne demandait qu'a être polie, java s'esclaffa, non sans timidité :

Mais! Ça ne va pas la tête! On vient voir le maire! Allez vous reposez voulez-vous?! Nous n'avons pas besoins de vous nous connaissons très bien les locaux...

C'est donc en laissant la vielle dame d'un air étonné que Java avança vers le bureau d'Alleaume et frappa à la porte. A son ouïe très fine - en fait il aura fallu que Stephan interrompe ses coups de poings incessants frappant vulgairement la porte- elle compris très vite qu'il n'y avait personne dans le bureau.
D'ailleurs, la vielle dame ( pas si vielle en fin de compte, c'est juste les rides qui se voulaient très prononcées...) accourait leur éprouver son mécontentement.


Vous auriez dut m'attendre très chers! J'allais justement vous dire que le maire était sorti se reposer un peu. Je suppose que vous savez où celui-ci loge... Vous semblez bien le connaître apparemment! Que lui voulez-vous?


Humpf! Trop longue histoire! Il vous racontera! Merci bien! Nous allons de ce pas à sa demeure!

Elle reprit le pas de course aux côtés de Stephan qui ne manqua pas de la dépasser pour grimper vite fait bien fait dans la charrette et reprendre les rênes en mains. Monsieur espérait-il lui faire une des ses remarques désobligeante? Très certainement... En l'attendant, d'ailleurs il souriait à qui mieux mieux aux femmes qui passaient. «Ah les hommes! Tous les mêmes!».

Bref, une fois grimpés, Java pris les rênes afin de mieux diriger le convoi vers leur destination, à savoir la villa de June...

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Guerrière du royaume de Fenhrir. / L'amour est enfant de bohème...
--Stephan


La blonde était particulièrement jolie, et sûrement plus jeune encore que l'âge qu'elle semblait avoir - à savoir douze ans et des poussières. Mais justement: elle était bien trop jeune. Et puis, en y regardant bien, elle était un peu trop... blonde. La rousse en revanche était particulièrement réussie! Elle semblait avoir la cuisse ferme, quoiqu'un peu ronde: Stephan avait toujours préféré les femmes fines. En ce qui concernait la brune, il n'y avait sans doute rien à redire... si l'on se contentait de son aspect physique. Les yeux vides, le regard aussi vitreux qu'un poisson mort, son quotient intellectuel ne devait guère dépasser celui d'une huître au bord de l'extinction. Et s'il les aimait belles, il les aimait aussi intelligentes. Et drôles. Et timides aussi: il détestait les femmes vulgaires. Ah, et le plus important: il les aimait capables de réciter l'alphabet à l'envers en ne disant qu'une lettre sur deux. Moui, d'accord, elles étaient rares, mais si quelqu'un se sent capable de relever spontanément le défi...

Bref: elles avaient beau être toutes succulentes, il n'avait pas le temps pour les mots doux qui les faisaient habituellement toutes chavirer. Le machistador allait devoir attendre qu'ils aient retrouvé la joyeuse compagnie des FD (Femmes en Détresses) pour repenser à son sujet favori: les femmes justement, mais pas en danger celles-là. Stephan grimpa donc rapidement dans la charrette, sous les yeux exaspérés de Java. Il faillit lancer un "Bah, tu t'habitueras!", mais préféra finalement se retenir - Aelith mordait très fort lorsqu'elle était en colère: de quoi pouvait donc bien être capable la louve de la bande?

Quoiqu'il en fut, ils ne tardèrent pas à arriver à June, qui parut à Stephan beaucoup plus grand que dans son souvenir. Peut-être était-ce en raison du beau temps... Lors de leur dernier passage, il pleuvait des trombes d'eau, et tout lui avait alors semblé rabougri, rachitique, triste. Mais sous le fringant soleil que le début du printemps leur offrait désormais, la villa semblait bien plus accueillante. Restait à espérer que le propriétaire le soit tout autant...

Un valet ne tarda pas à repérer la joyeuse compagnie des SFD (Sauveurs de Femmes en Détresses) - et non pas SDF, veuillez suivre un peu -, et se précipita vers eux avec la grâce et l'empressement de l'âge - autrement dit, c'était encore un ado. Eh oui, il faut de tout pour faire un monde.


-« Bonjour, mon... heu... brave? jeune? petit? Enfin bref. Pourrais-tu annoncer à ton maître que Jade-Valentine de Chambertin, la soeur de Yohanna, et Stephan de Carène, même-s'il-ne-doit-absolument-pas-savoir-qui-je-suis-puisque-je-n'ai-même-pas-eu-le-temps-de-lui-adresser-la-parole-la-dernière-fois, sont là? Nous devons traiter d'une affaire de la plus haute importance avec lui. »

L'absence de réaction du jeune homme, sans doute impressionné soit par la prestance de Stephan, soit par la quantité incroyable d'âneries qu'il était capable de dire en quelques secondes lorsqu'il était d'humeur taquine, eut le don d'énerver Stephan. S'il était en effet d'humeur taquine, il ne cessait également de penser à Yohanna, Lilo et Aelith aux mains de ceux qui les avaient enlevé. L'humour était un masque qu'il portait à merveille, mais mieux valait ne pas pousser le déguisement trop loin.

-« Dépêche-toi. Et dis à ton maître que cela concerne Yohanna. Elle est en danger. »

Le ton avait viré au froid et au catégorique, mais au moins, il était sûr que l'information serait rapidement transmise, et qu'Alleaume ne tarderait pas à rappliquer par ici.
Javaxd
AAAAAAhhh!! Fichtre!! Il met trop de temps!
Stephan? Que dirais-tu d'abandonner l'idée de demander au maire le prêt de quelconque équidé lui appartenant?
On va devoir faire une location... ou un prêt à long terme dans les champs voisins!!
Ou tout simplement un prêt sans demande au maire...
Vois-tu, le temps presse et rester planter là à ne rien faire me passe au-dessus!


Une Jade-Valentine bien impatiente et énervée que l'on voyait là! Il faut dire aussi que le maire devait être trop occupé pour être présent pour quiconque venait frapper à sa porte. Il en convient, s'était de la famille de Yohanna... mais voilà, un maire à trop de préoccupations... c'était compréhensible...OU PAS !!!

Bref, notre Jade-Valentine attrapa Stephan par le poignet et ils entamèrent une course effrénée vers les pâtures non loin de la demeure.
On devinera bien la suite! Un petit emprunt de trois chevaux bien bâtis. De belles bêtes qu'il possédait, notre ami bourgmestre sisi!

Une corde à la main, notre amie des bois attrapa facilement les bêtes par le procédé du lasso, que l'on connaître bien plus tard aux Amériques, technique indienne bien répandue là-bas.

Ils couraient tout deux maintenant avec les chevaux derrière eux jusqu'à la charrette pour récupérer Verso et du matériel...

Ainsi commença leur poursuite jusqu'à la cour des miracles, en plein centre de Panam. Mais ça, ils ne le savaient pas encore.

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