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[Rp] Sur la plaine abandonnée, organisation et crustacés.

Finam
[Aux abords du Mans.]




Un homme a toujours le droit de s'venger, si peu que ce soit. La vengeance est bonne pour le caractère, d'elle naît le pardon. Oui, cette vengeance sera son pardon, le Grand Pardon.
Finam.

Quelques mois tantôt, au lendemain de l'Été, la justice mainoise le cueille comme une feuille d'automne un peu trop sèche, alors qu'il s'apprête à traverser le plat Comté. Lui, et son associée, bien qu'il se retrouve seul finalement à ingurgiter les prunes estivales. Et on s'esclaffe alors, on parle, on crie sa joie, dans les instances du Comté. Comme si l'acharnement qu'il eut subit des mois durant trouvait son apogée, côté mainois, en cette sentencieuse injustice.
S'ensuivent bien évidemment des jours de rixes, de troubles, et de déstabilisation dans le Domaine Royal, du fielleux binôme, prélude d'une vendetta future qui sonnera le glas, l'espèrent-ils, de leurs opposants.

Sept mois. Voilà sept mois qu'il n'avait pas posé sa patte incontinente sur le sol mainois. Une durée salvatrice, entre babillages et politique. A farfouiller à droite à gauche, à gauche à droite, à la recherche de compagnons. A fomenter doucettement mais sûrement son coup.
Parce que l'est pas seul le gredin, à dresser les yeux sur les remparts mainois, là.
Une petite troupe l'accompagne, formée à l'emporte-pièce, entre amis, familles, connaissances, connaissances de connaissances. Et la Zoko, bien sûr.

-J'veux du rouge, du bordélique de rouge. Faut repeindre cette ville, c'trop terne. Je trouve.
Il se remet un paquet en place, pas celui auquel vous pensez. Son moutard, qu'il tient d'un bras contre son buste. Puis se tourne vers Laudanum, à ses côtés.
T'as pas la fibre artistique, l'Poison?
-J'grave à la dague, si on peut appeler ça de l'art. Jj'peux t'tapisser les remparts de carmin après avoir sculpté les visages du coin, ce sera assez rouge pour toi?
Elle jette un œil au Melchiore, jamais vu son associé faisant preuve d'autant de paternalisme. Pourtant, à première vue, ça ressemble pas à un paquet de blé, mais plutôt à un pavé d'emmerdes.
-Écarlate. Au poil. Sculpture, peinture. Pendaison. D'l'art la pendaison, non?
-Un ravissement les balancements, et le double nœud coulant, ça vous coupe le souffle quand c'est bien fait, pour sûr que c'est de l'art.
-M'ont prit quatre-vingt piécettes ces charlatans, l'Poison. Quatre-vingt piécettes, et j'me suis sacrément fait chier. Putain d'voleurs! V'là le procès, un procureur redondant et une juge demeuré. J'en veux pour mon argent.
Elle hausse un sourcil pour accentuer la surprise.
-Tu leur as filé quatre-vingt piécettes, toi? T'avais bu combien, la veille? J'ai jamais pu t'arracher un centime, et me parle pas de ton aile, à entretenir c'est un foutu gouffre!
-C'est qu'j'ai pas eu l'choix, rappelle-toi. Le piquet d'la frontière passée qu'un corbeau m'déposait une lettre du tribunal.
-Quatre vingt têtes à pendre alors, toutes alignées en rangées de coquelicots.
-Un écu, une tête: pas qu'le faciès de mainois vaut un denier, mais ça reste jouissif. Je marche.
-Mouais, j'sais ce que c'est, valent autant qu'un cul d'artésien ces mainois.
Pis j'ai besoin de me dégourdir, l'hiver a été froid dans le Nord. Le rab est offert bien sûr, serviront à décorer leurs piquets.

Le Montmorency, non sans un dernier sourire adressé à son associée, se retourne vers les autres.
-Bon, on fait quoi?
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Eikorc
[Il y a des victoires qui sont loin d’être sanglantes…]
Quelques temps avant...


Trop de temps était passé depuis que la Compagnie n’avait pas fait parler d’elle… Trop de temps pour le Borgne qui commençait à en avoir ras-le-bol de voir tout le monde se tourner les pouces au lieu d’affuter les lames… Et il avait pas totalement tort. Les cicatrices de son dernier combat enfin refermées, le corps s’y étant définitivement habitué, le Colosse de Nerra pouvait reprendre du service et ses hommes avec lui…
Quelques courriers échangés, avec un barbu bien calé en Anjou… Des idées bien en tête, quelques vengeances à effectuer, mais surtout le besoin d’homme pour faire couler le sang. Alors ni une ni deux, les ordres sont balancés pour rejoindre le plus discrètement possible les rangs du Vicomte de Gennes.

Durant la route, les esprits machiavéliques se mettent en marche… A qui trouvera le meilleur plan d’attaque… A celui qui trouvera comment s’emparer des coffres sans ameuter tout les alentours… Et c’est le maître de la Zoko qui trouve l’idée de génie. Un gamin qui passe devant lui, entre ses pattes pour être plus précis… Et un autre encore… Tout le monde les voit gambader sans les arrêter et le sourcil se hausse alors que l’idée vient germer dans son esprit. Sourire sadique qui étire le coin de ses lèvres alors que l’information est déjà gueulée jusqu’à l’angevin… Ceux qui ouvriront les portes pour pas attirer l’attention seront les marmots qui traînent dans les rangs de la troupe !
Qui l’eut cru ? L’El Diablo qui se lance dans les plans d’infiltrations… Pour une fois pas d’armée pour défoncer les remparts… Pas besoin des lames affutées pour trancher des gorges… Il en serait presque déçu. Mais Finam lui a parlé d’autres projets, qui eux, lui conviennent parfaitement…

Le jour J… Ou plutôt la nuit N…

Discrets… Soyons discrets… Voilà ce qu’il n’arrêtait pas de répéter à ses compagnons de route, encore et encore. Mais comment lui pouvait-il l’être ? Pas aisément dissimulable le Colosse, vraiment pas même… Alors seule solution, faut rester planqué dans l’ombre, voir hors de la ville… Patience, patience, attendre que l’obscurité se fasse de plus en plus importante… Que dame nature passe son ténébreux manteau pour masquer leurs méfaits.
Et il attend le de Nerra. Avec impatience, mais il attend… Dissimulé à l’ombre d’une bâtisse abandonnée, jouant avec la hache passée en travers de ses genoux, son pouce ne cessant de venir vérifier le fil… Caressant la lame, encore et encore, quitte à s’entailler le doigt. L’azur fixé sur le château qui se dresse devant lui, comme s’il l’attendait.

Sourire qui se glisse lentement au creux de ses lèvres, les gamins apparaissent d’un seul coup ici et là… Courant à perdre haleine vers les remparts… Ils savent tous où s’insérer, où s’immiscer pour ne pas se faire voir. Et la montagne de muscle s’arrache à sa paroi, glissant sa hache dans son dos avant de se diriger à son tour vers la cible désignée à pas lents, pour mieux gérer le boitement que lui a offert une licorneuse…
Pas un bruit, pas un cri qui s’élève… Le regard reste ancré sur la massive silhouette qui est prise d’assaut… Pas un feu d’alerte envoyé, pas une seule personne à surveiller les portes ou peut-être un ou deux paysans somnolents…

La trogne est secouée, faut vraiment être con pour laisser aussi peu de monde… Mais ça c’est pas son problème, lui, il a juste à s’occuper de défoncer les portes à coup de hache… Sourire sadique qui se glisse au coin des lèvres, les souvenirs affluent… Et pendant quelques secondes, le de Nerra se revoit en Gascogne en train de défoncer l’huis des habitants de Labrit pour retrouver le magot planqué… Comme quoi, chacun son boulot.
Et une fois les portes ouvertes, les vipères comme les autres ont investit le château au moment même où les cris commencent à s’élever… Devait y avoir un garde plus réveillé que les autres, mais vu le glapissement qui s’ensuit, l’a pas du faire long feu…Avec du bol, on trouvera même un peu de vin pour fêter ça entre quelques sacs d’écus… Qui sait ?

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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Isatan
[ Sur les chemins du partage ... ]

Le séant sur un tas de pierres, la Jarretière ruminait.
L'était à peine rentrée qu'elle avait dû repartir aussi sec sur les routes. Ça faisait maintenant des mois qu'elle avait pas pris l'temps de s'poser et là commençait vraiment à être claquée.
Dormir à même le sol, avec un peu d'herbe quand la chance y mettait du sien c'était marrant les premiers jours, mais maintenant ça l'était franchement plus du tout !
Les autres n'avaient pas l'air de s'en plaindre, mais pour dire vrai s'en cognait un peu de ce qu'ils pensaient, l'avait d'jà du mal avec ses propres pensées, c'était pas pour s'faire chier avec celles des autres.
L'en était là à s'morfondre quand surgit d'on ne sait où un idée aussi lumineuse que douteuse à savoir :" Convaincre un de ses compagnon d'route de lui servir de matelas humain ". Après tout ils allaient enseigner aux mainois l'don de soi et l'sens du partage, autant donner l'exemple !
Les passant en r'vue mentalement elle arrêta son choix sur l'plus grand, autant prendre ses aises.S'composant une petite mine, c'est avec nonchalance qu'elle aborda l'élu. Nonchalance ne voulant pas dire insousciance, elle se préparait tout de même à s'carapater au plus vite s'il faisait mine de lui administrer une amicale torgnole.
Dans son raisonnement, elle avait juste omis un détail de taille, il était plus doué qu'elle pour les négociations. M'enfin négocier c'était un mot à lui, elle aurait plutôt appeler ça du chantage. Bref après d'âpres discussions, il avait accepté de lui servir de lit moyennant service.
Apparemment l'don de soi c'était dans les deux sens quand on partageait.
Bon s'forçait pas non plus Isa hein loin d'là. C'est donc avec un certain plaisir qu'elle se laissa aller contre l'colosse pour une folle nuit de rêve plutôt torride... Des trucs à faire grimper aux rideaux si z'avaient pas été paumés en pleine cambrousse.
Malheureusement ( ou heureusement c'est selon ) tout ça n'avait été qu'en rêve car si physiquement elle s'était bien roulée dans les bras d'Eikorc, techniquement l'était carrément tombée dans ceux de Morphée !
Pour faire claire elle s'était endormie comme une bûche !
Et l'réveil n'en fut que plus dur puisqu'en ouvrant un oeil paresseux, l'colossal lit s'était volatilisé faisant place à ces foutus cailloux.
C'est donc une Jarretière tout à fait réveillée et en colère qui après avoir passé ses nerfs sur l'tas d'pierres reprit la route du Mans avec les autres...
Trouvera bien un moyen de s’ défouler...

[ Le Mans, décevant ...]

C'est dans l'plus grand silence qu'ils s'en approchent... D'toute façon z'ont rien de plus à s'dire, chacun sait c'qu'il doit faire...L'est pas long l'chemin, du coup l'a même pas eu l'temps de s'calmer Isa.
Les tâches ont été réparties à l'avance.
Les uns au château, les autres plus bas restent en ville et assurent les arrières.
Va maintenant pouvoir s'défouler et l'premier garde qu'elle croisera payera pour un autre.
M'enfin , l'a du mal à en trouver, limite si les portes d'la mairie sont pas laissées ouvertes ...
Arf l'a jamais pu résister à l'appel d'une mairie ...
Autant y jeter un oeil après tout sont là pour ça. Faudrait voir à pas être venue pour rien.
Pis franchement si peu de défenses, c'est un appel au vol !
L'est pas seule à lorgner d'ssus, l'voit bien aux regards des autres.
L'est p'tête pas seule, mais s'ra la première !
L'pas s'accélère , se retournant seulement au moment de franchir le seuil pour leur faire un léger clin d'oeil qui peut aussi bien dire :" On les a eu !" que "J'vous ai eu !" .

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--Une_brunette_commune
Quand se fondre dans le décor vous faire sortir des rangs

C'est qu'elle venait de loin la petiote! Mal connue dans un monde fermé, on l'avait testé, fait parcourir des lieux pour rien. L'air frais de l'océan au Nord, l'air chaud et humide du Sud pour finalement se retrouver au milieu de tout ça. Pour des gens qui finalement avaient consentie à la laisser participer à une mission jusqu’au bout.

Comment elle avait été menée là? Plus aucune idée. Une invitation? Où s'était-elle invitée dans un plan dont elle avait entendu quelques personnes murmurer au fond d'une taverne? Elle n'en avait plus la moindre idée. L’idée? On avait besoin d'une taupe. Ho, y'avait pas grand effort à fournir. Rapporter quelques infos prisent ici et là. Surveiller les groupes, la vie en ville. Au début ça lui avait paru amusant; la ville grouillait de vie. Elle aurait peut-être même un moustachu ou deux à croquer ! Plein d'gens amusants... qui n'ont pas tardés à vider les tavernes... ainsi que les tonneaux. Mais bon, tout ça est une autre histoire. On l'avait engagé pour accomplir un travail, elle le ferait, peu importe pour qui et pourquoi. Tant qu'on la payait...

Intégrer les rangs de l'Ost avait été facile. Planter son nez partout, encore plus. Une fois qu'on vous avait remis les clefs, on ne s'inquiétait plus trop de ce que vous faisiez avec. Dans toute sa vie de mercenaire, la jeune femme n'avait vu d'Ost plus mal organisé que celle du Maine. Enfin, le Maine... plus pour longtemps.

On venait enfin de lui expliquer pourquoi elle avait fait tout ça. Intéressant. Z'étaient pas des deux de piques ceux qui avait organisé le coup. Y'avait un but, une raison. Un bon plan quoi. Pour elle, il consistait à discrètement ouvrir quelques portes. Elle avait même pris un poste sur un rempart ce soir là afin de laisser un maximum d'espace libre de surveillance. Quoi que, la surveillance... à Le Mans. Cette pensée lui avait soutiré un fameux sourire. Pourquoi les Capitales étaient elles toujours laissées sans défense? Enfin, elle y avait contribué laissant son but de muraille aveugle pour aller faire un tour. Histoire de voir si elle ne pouvait pas déverrouiller quelques portes supplémentaires...


L’intrusion


Assise sur un monticule un peu plus loin, elle avait tout le loisir d’observer la ville. Elle mastiquait bruyamment un morceau de viande séchée, un œil sombre sur les bivouacs aux alentours. Une personne non avisé n’aurait rien remarqué. Mais pour qui savait où regarder, il y avait tout un spectacle. Quelques craquements de pierre inhabituels, des ombres qui se faufilaient aux travers des murs. Les intrus s’approchaient dangereusement du noyau de la ville, sans aucun mouvement de l’autre côté.

Une fois son en cas terminé, la jeune femme s’essuya les mains graisseuses sur ses cuisses, puis, satisfaite rentra à la caserne. Juste au moment de passer la porte, elle entendit un cri provenir du château.

Le réveil sera rude pour certains, doux pour d’autres …
--Ilya_renafout


Camarade Ilya veille. Veille sur son foutu de saint Plet de Patron.
Psssss et ça a pris le château de Dôle et puis maintenant celui du Mans... S'arrêtent pas les richards, leur en faut toujours plus.
Ben lui aussi, Ilya, lui en fallait plus.

Les complices du patron l'avaient regardé avec suspicion, Saltarius avait sorti son grand sourire en fente de tirelire et avait dit :

- L'est avec moi... va haranguer les foules... moi j'ai plus de voix.

Se disait le bougre d'agitateur qu'il gagnerait bien quelque chose... c'est vrai, faut savoir prendre des risques dans la vie.

N'empêche le patron, l'était pas trop là.
L'était pas là du tout, il semblait las.
Il s'endormit le corniaud, de foutre dieu de peigne à cul....

Tiens , c'est moi maintenant qui fait les beaux jurons. Faut bien remplacer l'autre qui roupille.
Il avait des absences le boss, comme qui diraient que les gens racontaient qu'il était voyant. Il voyait des choses que les gens ne voyaient pas.
Là, il avait l'air de voir de jolies choses il rêvait, ...

Ylia vit les gamins franchir les murailles... Pas terribles ces murailles.
Pius la porte du château s'ouvrit. Il vit les ombres se glisser à l'intérieur.
Purée;.. Et ce foutrecon qui dort toujours. Renafout le secoue, rien à faire, Saltarius ne branle ni ne murmure.

_-Tant pis, j'y vais... Se réveillera quand tout sera fini. Après fera encore le malin, le Saint Plet.
Rodrielle
[Suis et n’pose pas d’questions…]

« Viens demain soir, Trésor, on terminera c’qu’on a commencé… »

Et bien, le Trésor (surnom donné cette fois ci à un Bourguignon agréable à regardé) devait probablement encore attendre dans la chambre de l’auberge que la Rodrielle avait loué depuis un bon mois. Parce que lorsque l’colosse dit que les ordres sont balancés « ni une ni deux » ce ne sont pas des conneries.

Voilà un mois que la majeure partie de la Zoko se trouve en Bourgogne. Etonnant direz-vous en sachant la réputation des vipères dans ce duché de malheur, mais quand chacun est motivé par des causes personnelles l’endroit où l’on se trouve n’a pas d’importance. Mais quand même, qu’est-ce que c’est ennuyant la Bourgogne ! Alors on s’occupe du mieux qu’on veut… Certains ruminant dans leur coin (comme l’borgne ou l’colosse), d’autres se faisant tué par une môme, et enfin d’autres charmant tout mâle qui bouge. Et cette dernière activité –au combien enrichissante sur certains points- était la préférée de Rodrielle. Que voulez-vous, on ne change pas les vieilles habitudes ! Et pour une fois qu’elle avait trouvé une proie digne de ce nom, le chef faisait tout capoté…

Bref, un matin la donzelle se réveille et voit que la troupe était attendu pour le départ. Soit… Après quelques minutes d’incrédulité, la donzelle fit ses affaires et rejoignit sa troupe et posa les questions habituelles… Où ? Pourquoi ? La seule réponse que l’colosse daigna lui donner fut « tu verras, ce sera une surprise ». C’est qu’il en avait de bonne le molosse ! Mais vu son sourire, la donzelle s’attendait déjà à un coup mémorable de leur part, de quoi réveiller leur soif sans doute. Alors elle prend la route, de plus en plus impatiente de savoir ce que sa lame allait enfin rencontrer... Et ce n’est qu’à deux jours de l’arrivée qu’Eikorc leur expliqua leur mission pour la plus grande joie de la brunette.


[L’ouverture de la chasse]

Que c’est long une journée lorsque l’on attend ! Ils étaient aux abords du Mans lorsque le plan leur fut expliqué en détail. Intrusion des mômes d’abord, et ce ne serait qu’ensuite qu’ils pourraient couper deux ou trois têtes… D’accord, à tes ordres chef ! Mais retenir des vipères affamées n’était pas de tout repos. Depuis combien de temps Rodrielle n’avait-elle pas croisé le fer ? Elle ne se rappelait même plus de la dernière fois… Depuis quelques temps, la troupe se languissait à en perdre toute leurs capacités, alors maintenant qu’ils étaient si prêts du but, l’impatience était à son apogée.

Puis, enfin, l’heure fut venue. Les gamins étaient partis devant, laissant encore quelques longues minutes aux « grands » pour se préparer mentalement au combat. Enfin, ‘se préparer’ est un bien grand mot car sur ce coup là il n’y avait pas besoin d’une grande préparation vu la tranquillité dans laquelle semblait planer Le Mans. En gros, y’avait pas un chien ! Alors ça, plus l’impatience, plus l’envie de s’en mettre quelques uns sous la dent, ben Rodrielle commençait à fulminer… Et une Rod’ qui fulmine, ce n’est pas franchement génial : poing serré sur le sabre encore dans son fourreau, sourcils froncés, elle n’attendait qu’une seule chose : que les portes s’ouvrent enfin ! Et son souhait fut exaucé ; aussi rapidement qu’efficacement, les portes s’ouvrirent pour laisser places aux mercenaires. Sourire au coin des lèvres, Rodrielle commence à traquer le moindre petit garde dans le château, sabre en main.

Le rouge règnera en maître…

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Orphelinat Sainte Clothilde
Felina
[La nuit tous les chats sont gris ...]

Suivre, rester discrète ... les ordres sont clairs, limpides même pour la Rastignac qui de toute manière n'a pas desserré les mâchoires depuis leur départ de la Bourgogne.
Emmurée dans son monde de solitude et de vengeance, elle broie du noir la sauvageonne. Ce qu'ils font faire en Maine ... aucune idée et elle s'en contrefiche royalement. Besoin d'air, besoin d'action pour ne pas devenir plus folle encore, si tant est que cela soit encore possible. Alors elle suit, ne quittant pas les traces de son colossal chef, attendant les ordres, chevauchant à ses côtés, bras droit silencieux mais infaillible ...

Ad Vitam Eternam.

Les lames sont affutées, les protections graissées et les griffes plus acérées que jamais. La Panthère réclame du sang, des cris et des larmes ... Et si y a de l'or en plus, pas certain qu'elle dise non !

Vague Rouge ... !

Non pas que travailler pour Finam, surnommé non affectueusement Trempouille par elle même, il y de ça déjà fort longtemps, lui fasse particulièrement plaisir, mais au moins pendant qu'elle découpera de la chair humaine en rondelle, elle ne pensera plus à lui ... Cet Autre laissé sur place comme on dit ... Et puis, finalement, elle s'y voit déjà la Féline, les fontes remplies d'or, cavalant sur les routes pour en chercher plus encore. Aussi, lorsqu'ils arrivent en vue du château ne peut elle pas retenir une moue de déception en constatant qu'il n'y a tout simplement personne contre qui se battre ... Nada, rien ... que dalle, pas un garde à se mettre sous la lame ... Les ont tous tué ou bien … Lui ont rien laissé, ça va ch … !!

Grognant et pestant pour elle même, elle profite alors d'entrer pour la première fois dans un château par la grande porte pour visiter les lieux, et lorsque son regard se pose sur la porte du bureau du Juge ... une étincelle ! Et si ... si seulement .... !
Les iris brillent d’une nouvelle folie, une idée qui germe dans son esprit dérangé. Aussi, alors que Finam dirige ses troupes, la Féline se glisse-t-elle derrière lui et lui susurre quelques mots à l’oreille, vipère digne des pires serpents Zokoistes. Nan mais c’est vrai quoi … Juge … Des années qu’elle rêve de se venger de cette justice qui pourrit le Royaume, pas maintenant qu’elle a l’occasion de le faire qu’elle va se débiner. Ça au moins ça l’occupera, c’est certain !

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Williamss
Tout avait commencé par cette lettre, arrivée au nom de son père.
Sa curiosité n'avait guère tenue longtemps avant qu'il ne l'ouvre à la place de son défunt destinataire.
Étonnante mais intéressante connaissance que lui avait ici transmis son paternel. La proposition semblait sérieuse et valait bien la peine du déplacement pour vérifier.

voyager était devenu un passe temps, le travail et le freluquet n'ayant jamais fait bon ménage. Mais il est vrai que son allure et son accoutrement soignés, le rapprochaient plus du gentil homme que du vil maraud prêt à tout pour votre bourse.
l'habit ne faisant pas le moine mais en gageant l'illusion, parvenir jusqu'aux frontières du Maine fût chose facile pour lui et ses compagnons.
Car comme qu'on dit souvent, plus qu'on est de fous, plus qu'on rit! Les connaissances des connaissances sont la pour ça. Sa douce Gari ainsi que deux, trois amis retrouvés en chemin étaient aussi de l'aventure.

lequel d'entre eux avait il dit d’ailleurs, en arrivant, que le plus dur restait à faire?

foutaises!!!

bien que restés discret jusqu'au soir à batifoler dans les fourrés, leur entrée au château fut peut être bien ce qu'il avait eut de plus simple a faire depuis leur départ!
Même pas eut besoin de sortir l'épée, quelques fines lames bien plus rapides que lui neutralisant déjà l'insignifiante résistance.
Décidément, depuis le sang d'un fieriste en Berry, son épée n’avait vu autre couleur que le noir de son fourreau. Tout de même un comble, pour un homme vivant normalement de son arme. Pas qu’il aime a baigner dans le sang, mais la convenance du métier voulait son minimum.

L’organisation avait été parfaite, leur action des plus efficace et le principal était la. Le château maintenant entre de bonnes mains, certainement trouverait il a se rendre plus utile…

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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.
Selene.
[La glandouille ça vous rouille...]


Mouarf....Des mois qu'elle est enfin de retour...Des mois qu'elle trépigne d'impatience et qu'elle s'étonne d'ailleurs d'être trop patiente...Des mois qu'elle a envie de combats, d'odeur de sueur, d'odeur métallique du sang afin de combler cette faim qui attise sa folie intérieure et sa colère grandissante face à la vie et la mort...Voilà sa réponse au Colosse, un simple mouarf mais qui en dit long, très long sur la déception qui l'envahit...Une attaque presque "pacifique"...Pas d'effusion de sang, pas de réveil brutal pour la population, pas d'hurlements de femmes apeurées serrant leur marmaille dans les bras, même po l'droit de mettre le feu à une bicoque..Niet, niente, nada ! Que "en douceur" et ça la fait marrer le mot douceur sortant de la bouche du Colosse ! Enfin, marrer mais pas longtemps...

Et voilà la Lune, mine boudeuse comme un môme à qui on retire son pain recouvert de miel et son verre de lait...Dans le genre, regarde mais ne touche pas...Pfff ! L'azur métallique et lunaire foudroie le Colosse quand il l'intime à s'affubler d'une cape noire et de s'y engouffrer jusqu'à la pointe de son joli nez aquilin...Qu'elle plisse d'ailleurs...Pas son genre à Sélène de se cacher et encore moins de laisser son plaisir d'invasion à des mômes, Zokoïstes ou pas ! ! Elle fulmine, grommelle et tout ce qu’il s’en suit et là pour le coup c’est le Colosse qui se marre tout en lui glissant doucereusement le lieu de l’attaque…Là, l’azur se met à briller, les lèvres carmines s’étirent en un sourire enfantin et elle en sautillerait presque…Le Maine ? Là même où se trouve son fief offert par son dictateur adoré de souverain, Nakuneuil ! Elle qui n’avait eu que rarement l’occasion d’aller sur ses terres et qui en laissait la gérance à un intendant, va peut-être pouvoir en profiter un petit peu plus…
Sélène laisse le Colosse tout à ses affaires et va préparer les siennes sur le champ non sans râler au sujet de cette foutue cape nianiania, cacher son visage nianiania, longtemps qu’elle n’est plus au devant de la scène des mercenaires nianiania, mais on peut toujours la reconnaître, nianiania..M’enfin ! Elle l’écoute, pour une fois et elle se fait discrète depuis la ville angevine de leur départ jusqu’aux murailles Mainoises….


[Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse*...]


L'excitation du moment à venir se fait telle que le sommeil s'enfuit au grand galop...La Lune s'occupe tranquillement de sa vieille Frison Nestrecha, brossant la robe ébène de sa monture d'une brassée de paille...L'azur caresse les murailles du château, le Crok' la veut près de lui pour ce coup voulant lui éviter de se retrouver en tête de la mairie puis la mairie elle connaît sur le bout des doigts, le château elle connaît aussi son fonctionnement mais n'a jamais sise aux moult postes qu'il présente... Léger sourire en coin, elle "réflexionne" intérieurement tout en débouchant une bouteille Bourguignonne et s'adonne à sa dégustation...CAC déjà fait maintes fois...CAM déjà fait maintes fois....Bailli déjà fait....La justice, nafoute...Porte parole les blablablas pas mon truc...L'armée, déjà fait et fait que ça en tant que mercenaire...Le sourire s'élargit, lui reste qu'un poste, le seul, l'unique le summum ! Le Trône ducal !

La Lune se lève d'un bond, légèrement éméchée par une bouteille dont le cadavre jonche le sol et la jumelle encore pleine en dextre...Sélène trébuche par moments sur les caillasses jonchant le sol, recherche appliquée d'un Colosse en vu de lui exprimer son envie subite de Trône...L'est où lui, l'est pourtant po discret dans le genre...Le nez se plisse, l'azur un tantinet brouillé par l'ivresse parcoure le moindre fourré et tombe sur la masse imposante vautrée au sol...Elle lance un Yeee-haww en s'apprêtant à lui sauter dessus comme à son habitude quand soudain son corps se fige en plein élan au point qu'elle manque de se manger une vilaine chute...Zut de zut, une donzelle pique un roupillon sur Son matelas à elle, Son fauteuil, Son Colosse multi-usage selon les envies ! Didiou ! Cornemouille et sabre de bois ! .. ainsi que d'autres mots d'oiseaux qui risquent d'écorcher vos belles esgourdes ! Pas qu'elle soit jalouse la Lune, pas son truc, puis il est libre, elle aussi, mais bon là elle a besoin de lui et tout d'suite !

Elle tourne autour, surprise déjà que la donzelle ne se soit pas réveillée par son cri de guerre alors qu'elle capte l'azur jumeau figé sur elle qui titube bien qu'elle tente tant bien que mal à se tenir debout et droite comme i...Le Colosse se redresse en déposant délicatement la donzelle comme un nouveau-né sauf que la délicatesse Colossale s'arrête sur ce geste puisque la pauvrette se retrouve sur un lit de caillasse...La Lune fait mine de rien l'air de tout alors que Crok' s'avance dans sa direction, elle lui lance un sourire amusé ainsi qu'un loooong monologue aviné au sujet d'un trône qui lui plaît...Ils passent la nuit jusqu'aux premières lueurs de l'aube à....discuter... de l'envie Lunaire qui fait marrer le Colosse ....Elle le laisse pour reprendre du fameux nectar planqué dans les fontes, quand soudain, esgourdes en alerte le signal est lancé par les mômes et là, ni une ni deux, Sélène grisée par le rouge Bourguignon ainsi que par le rouge trône qui l'attend se met à courir, si l'on peut nommer cela ainsi...Elle frissonne au chuintement métallique de son épée sortant de son fourreau, et c'est le sourire aux lèvres et bouteille dans une main, qu'elle pénètre dans l'enceinte à la recherche de la salle où siège le fameux trône...Azur en coin surveillant l'arrivée de Finam, car elle le sait parti pour la même destination....Le sourcil se arque, pas un garde à portée pour se refaire la main...Humpf...Les couloirs défilent dans une légère brume alcoolisée, elle ouvre enfin une double porte et se retrouve face à l'objet tant convoité...A cet instant ou l'iris brille d'envie, le nez se plisse et la lèvre se mord d'une rage contenue...Groumpf ! LE Trône, Son rêve de gamine mal embouchée est déjà envahit d'un séant autre que le sien ! Sélène en lâche son breuvage qui s'éclate en une pluie d'étoile écarlate sur le sol ducal...Elle hésite un instant, épée en main, calme apparence camouflant une rage intérieure d'être ainsi devancée...Puis elle avance, tête légèrement inclinée, azur glacial amusé détaillant chaque ligne du visage de l'homme devant elle..Puis elle hésite à nouveau s'agenouiller devant lui ou....sourire espiègle...Ou ! L'épée est lâchée au sol tandis que Sélène se déplace avec une rapidité étonnante vu son état...Le séant Lunaire se retrouve ainsi posé allègrement et avec une nonchalance insolente sur les genoux ducaux de cher Finam !





* M'ci m'sieur De Musset !
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Senese
[L'origine du mal]

De douces pérégrinations sous la clémence de Printemps, Chloris jonquille le sillage du chauve vagabond.

C'est donc l'humeur légère qu'ils franchissent les portes de Chinon, et signent souriants le registre du sergent.
Mais l'atrabilaire douanier grogne, reconnait les trognes de l'avis de recherche, et fait saisir Rebel et son rital par la soldatesque locale.

Six jours de taule, sans explication, avant de finalement comprendre que la condamnation émane du Maine. Et puis à la sortie, les rumeurs, les regards en coin, la défiance des gens de Touraine, où ils se sont toujours conduits dignement. Les voilà souffrir la mauvaise réputation.
Il est un juge dans la capitale mainoise qui n'imagine pas la fureur qui va s'abattre sur lui. Entre ses draps chauds, il a le malheur en sursis.



[Nuit des capuches au Mans]

Partout des vagabonds drapés de noir épient dans l'ombre les mouvements de la garde. Discrets, affûtés et prédateurs, ils représentent pour l'autorité une menace sourde et cupide. Sous les capes, des doigts impatients jouent sur les pommeaux des épées ou jaugent des lames le fil. Dans un parfum d'ozone, on attend la consigne, le signal, qui fera sortir du néant cette armée de fous ; la plus vaste association de coquins qui n'ait jamais frappé en Maine. Faire pleuvoir l'acier sur les sentinelles, furtivement, retarder le moment où sera donnée l'alarme ; c'est le bras constrictor autour du cou, ou la main plaquée contre la bouche qu'il faudra taire les défenseurs tandis qu'ils goûtent la morsure froide de l'acier.

Lui étudie scrupuleusement les équipements et la disposition des plates pour savoir auquel il percera un rein, ou tranchera la gorge. Le coup doit être vif et assuré ; pas question de bredouiller l'hallali.

Et le plus longtemps possible, demeurer silencieux,
Propre,
Avant de déchaîner la tempête.
Garius
Gari adorait parcourir le royaume, ivre de liberté et de découverte et c’est donc le cœur en liesse qu’elle avait une fois de plus scellé sa monture pour une folle épopée.

La discrétion avait été de mise et même si pour la première fois elle savait qu’elle allait outrepasser une ligne droite qu’elle s’était jusqu’alors toujours imposée, elle se sentait sereine et étrangement posée.

De toute façon, qu’est ce que la droiture ? Qu’est ce que le bien ou le mal ? Pour elle, cela se résumait avant tout à la loyauté du cœur et en ce bas monde aux périodes difficiles et troublées, elle n’avait aucun scrupule à essayer de tirer son épingle du jeu, comme tant d’autres l’avaient fait avant elle. Puis n’est il pas toujours de bon augure d’avoir plusieurs cordes à son arc ?

Sourire en coin, sachant très bien que c’était pour elle une façon de se dédouaner, elle suivait Will avec la certitude qu’il ne pourrait jamais rien lui arriver de fâcheux auprès de lui.

Il fallait bien dire, qu’après un retour de Croisades des plus frustrants, elle était restée sur sa faim, n’ayant guère apprécié la tournure des évènements. Or, quand le vin est tiré, il faut bien le boire à un moment ou à un autre !

Elle devait reconnaître que, pour l’heure, l’organisation avait été orchestrée de main de maître. Pas même une bataille, pas la moindre violence. Ils pénétrèrent dans le château avec la grâce d’un ballet bien rodé, chacun exécutant au mieux la tâche qui lui avait été attribuée.

Pour quelqu’un qui avait toujours refusé fermement d’être au conseil dans son duché natal, Gari savoura ses nouvelles responsabilités, reconnaissant en certains compères des visages familiers, pour d’autres, ce furent plutôt lorsqu’ils furent appelés par leur prénom qu’elle put enfin mettre des traits sur des amis à des amis, dont elle avait longuement entendu parler lors de soirées bien arrosées.
Estrella.iona
[Je sais pas où on va, mais on y va...]


En Bourgogne, elle se faisait rare... Aussi avait-elle été prévenue du départ qui approchait à grand pas par une missive colossalement signée. C'est avec un pincement au coeur que Trella avait laissé son tonton en mode convalescence, Miss, le bébé qu'elle n'avait même pas eu l'occasion de voir...
Mais elle était zokoïste maintenant. Toute jeune zokoïste, soit, mais elle se devait de suivre la troupe et de faire ce que l'on attendait d'elle. Depuis toute petite elle le voulait.
C'était son premier coup officiel, sa première prise de chateau... Un moment qu'elle ne voulait pas rater.

N'empèche qu'elle ne connaissait pas la destination du périple. Donc elle suivait. Elle savait juste qu'il était question d'un grand coup.



[Hop !]


Le Mans... Le maine quoi. Elle avait entendu parler de cette contrée étrange depuis son plus jeune âge. Papi Fifi en avait fait "l'éloge", aussi Trella savait à quoi s'attendre... Ou pas. On est jamais fixés tant qu'on a pas vu de ses yeux vu !
Le plan avait été donné, les mioches devaient s'infiltrer en premier... Elle avait quand même hésité. Elle n'était plus une mioche ! D'ailleurs, ceux qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps ne la reconnaissaient même pas. La Féline, par exemple, lorsqu'elle l'avait revue en Bourgogne, s'était même présentée... Faut croire que la petite avait poussé. Quinze ans... Donc plus une mioche, non. Laissant le soin aux vrais mioches de commencer, elle resta avec les vieux, les expérimentés... A l'affut, mais les observant, parce que c'était eux qui savaient. C'était eux ses modèles.

Mais là..

Pas de bagarre, nan... Pourtant, Estrella raffolait de ces épisodes belliqueux où le sang coulait à flots... Pas pour cette fois. Les grandes portes massives du chateau s'ouvrirent comme par enchantement...
Et un chateau, un...
Suivant les autres, la p'tite grande entra dans les lieux. C'est qu'c'est pas moche, même un chateau mainois...

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Rebeltouf
[ Suivre Zéphyr, quoiqu'il en coûte ..]

Jusqu'en taule, puisque c'était précisément là qu'on les avait emmenés, sans mot dire, sans autre forme de procès.
Elle ne s'en plaignit pas outre mesure : un séjour à l'ombre avec son menthor de complice, où leurs esprits retors pourraient méditer à d'autres plans..
La colère vint une fois libérée, de retour dans sa Touraine originelle, en retrouvant son nom sali, sa personne désormais non-grata.
L'italien lui avait promis, elle se l'était juré : dès lors, leur avenir ne sera dicté que par un maître mot, un leit-motiv: La Vengeance. Et c'est au Mans qu'on la leur offrait.


[..le suivre, de plaines en forêts, de vallons en collines* ]

Devant les remparts manceaux, elle ne regrettait rien. Elle l'avait rencontré à Vendôme alors qu'il y passait rencontre fortuite qui aujourd'hui lui semblait savamment orchestrée par Chronos.
Ses mots l'avaient envolée, quelques temps auparavant, où elle souriait, ses premiers pas à Vendôme.. Il l'avait emportée loin de l'avenir auquel elle se destinait, fait d'obéissance, de servitude, d'une insipide banalité.
Pour un rêve, une passion, un souvenir, elle avait tout plaqué, reconvertie, l'avait suivi.

Son apprentissage, il s'était fait sur le tas, en l'observant avant de l'imiter.
A force de maraudes, de conseils et d'instructions murmurés avant chaque assaut, la transformation s'était opérée.
Son corps s'était endurci, ses gestes avaient perdu leur maladresse, ses lèvres à présent affichaient de nouveau un sourire, quand ils élaboraient un nouveau plan, avant et après chaque attaque, quand son regard croisait le sien, onyx. Complices.

Non, il n'y avait rien à regretter, si c'était à refaire elle le referait.
N'agir que par passion, toujours, ne rien accepter, rien d'autre que l'ardeur.
Devant les remparts, elle attendait l'heure. L'heure..

[..du Printemps qui va naître à ces mornes saisons* ]

La Révolution, elle se profilait. Éminente dans la plaine, le moment viendrait bientôt.
Rebel, attentive, se prépare à l'assaut, calme, avant la déferlante rouge.
Rouge de leurs idées qu'ils répandront comme le sang des sergents en faction à l'entrée de la ville.
Pas de bruit, juste celui des vies fauchées. Un groupe au château, l'autre à la mairie.
Mortelle Organisation.
L'adrénaline lui monte au coeur, et en affole les battements.
Pas de regards en arrière, pas d'hésitation, agir vite et proprement. C'est ce qu'il lui avait appris. L'heure était venue, elle n'allait maintenant compter plus que sur elle.
Mouvements dans la camp.
Le Mans, à nous deux maintenant.



merci Jean Ferrat
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Rendre son âme d'accord. Mais à qui ?


*S.Gainsbourg
Melchiore.
[Au clair de la lune, tout pour un BN]



[…] Tap Top Tap Top Tap Top

Le pavé Mainois avait ce petit quelque chose de délicat, d’ouaté sous la course chahutante du bambin en pleine ruade, qui le rendait toute chose. Etait-ce la remontée des fanges qui rendait l’allant si confortable ? Les interstices entre les dallages semblaient en tout cas si bien garnis d’étron que Melchiore arrivait à courir sans manquer se casser la figure. Une aubaine pour le petit estropié, que chaque foulée galvanisait d’un renouveau de prestesse. Le marmot se sentait pousser des ailerons. Filant sur les pavés, Melchiore faisait risette. Il était sacré-Mans content. Content, et déçu à la fois.

Tap Top Tap Top Tap Top […]

Le pérégrin mercenaire qui lui avait expliqué la chose avait été clair. Comme de l’eau de roche, comme du pissat de petit lait. Non, il n’y aurait ni cavaliers, ni catapultes, ni bataille à gogo. Il ne s’agissait pas de jouer aux échecs. Quand on joue pour de vrai, pas de faux pas, nom de dieu. D’une lippe affectée, Melchiore avait écouté le sermon en branlant du chef.

« Non. Pas de cry, qu’on lui avait dit. J’veux pas t’entendre gueuler à l’assaut. Pas de ‘Gennes’, pas de ‘Sus au Maine’, même pas de ‘Papa’, qu’on lui avait dit. T’as pigé ? Tu cours et surtout, surtout, tu fermes ton suçoir à mamelles. Tu vas ; tu entres ; tu ouvres. Si tu remplis bien ta mission avec tes p’tits copains, t’auras du gâteau. »

Bien. Il s’agissait donc d’ouvrir ceci tout en la fermant. Mais si le silence était d’or, la nuit quant à elle, restait irrémédiable-Mans noire. Et qui dit nuit, dit sommeil pour les bambins. Jusqu’aux derniers instants, le gosse n’avait pas fait exception à la règle. On ne rigole pas avec les mœurs. Jamais. Entre somnolence et soubresauts de conscience, Melchiore rêvassait propre-Mans. Agé d’une vingtaine d’année de plus, il se voyait déjà tel qu’en sa fleur, planté dans une colossale armure de bronze. Il attendait de pied ferme l’ennemi pour lui racler le groin. Le gnome en était là de ses rêvasseries, encore bavant de sommeil sur le veston paternel, lorsqu’on amorça la chose.

À peine le temps de se décoller les yeux, le gamin était déjà par terre. Dressé dans la nuit devant ses yeux ébahis, le château trônait au loin. Et ses grandes tours, celles-là même qui surplombaient la canopée de toitures, semblaient lui faire coucou. C’était carré-Mans une invitation à l’assaut, sa parole. Il suffit d’une tape dans le dos, et il partit au petit trot, encore à demi inconscient.


[…] Tap Top Tap Top Tap Top

S’estompait peu à peu la léthargie, laissant place à l’excitation, et avec elle, ses petits trépignements de bonheur. Il galopait maintenant dans le quasi silence nocturne. Et entre chaque battisse, d’autres petites ombres semblaient se glisser droit vers les murailles. Tout à son adrénaline, son pied le torturait moins, l’allure ne décélérait pas. Eut-il été poursuivi par une horde de bretonnes en furie, il en aurait été de même. Inconscient à toute autre chose, il filait, filait comme un rat, boosté par le succulent appât. Il galopait encore, quand l’arrêta l’idée qu’il allait se manger le mur. Et ce fut un Melchiore anhélant qui chercha un trou par lequel se glisser.

Un garde, plus loin. Il n’aperçut que celui-là, esseulé contre un rempart, avachi sur lui-même. Une espèce de flamberge gisait dans sa poigne amorphe ; il y traînassait des luisances fatales d’acier mal raboté. Décidé-Mans ? Il s’éloigna du guet en quête d’une entrée. Rien que des portes scellées, et une poterne, trop haute pour qu’il s’y glisse. Le gnome se traînait depuis deux minutes lorsqu’il l’aperçut, la porterie, ornée d’une belle chatière. Tout gazouillant, le marmot s’enfonça la tête la première dans le lucarnon, puis les bras, les épaules, se dandinant un brin pour s’engouffrer toujours plus loin. Et en un instant, le mioche avait disparu jusqu’aux orteils.
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Melchiore de Montmorency
D'honneur n'a que le doigt
--Une_brunette_commune
Elle allait passer la porte de la caserne lorsqu'elle entendit un cri d'un côté, direction du château. Mais de l'autre, un mouvement saccadé attira son regard. Un sourcillement plus tard, elle avait comprit qu'il s'agissait certainement de l'un des mioches qui venait ouvrir les portes. Au rythme d'un soupire, sa main lâcha le loquet de sa propre porte puis se retourna vers l'endroit où avait disparut l'ombre.

Un cliquetis près d'une porte lui fit comprendre qu'elle venait d'être ouverte de l'intérieur. Aussitôt, la brunette la poussa et se faufila s'annonçant d'un léger raclement de gorge.


Hareum!

Hey p'tit, t'es avec la Zoko?
qu'elle murmura de sa voix rauque.

Évidemment qu'il en était. Voir si un gamin boiteux viendrait trainer ici à cette heure. Le manque de sommeil lui troublait définitivement l'esprit. Elle n'attendit pas la réponse et se dépêcha de lui emboiter le pas afin de terminer la dure tâche qui était confié là à un enfant. C'était sans avoir pensé qu'elle était toujours affublée de l'uniforme de l'Ost.

Foutu manque de sommeil...
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