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[RP ouvert] Nuits étranges.

Sadnezz
Par pitié.. non...gnagnagna...

Voix de fausset pour une Sad qui s'amuse vicieusement à refaire les complaintes de son présumé cadavre revenu à la vie sans même la regarder. Le cul au sol toujours, elle tripote nerveusement un pan de sa cape en secouant la tête. L'a cessé de la taper l'Eroz? C'est pas l'envie qui manque de se lever et de lui en refoutre une volée... Mais non, trop exaspérée pour ça. Elle continue de marmotter d'un ton aussi bas que cinglant.

Ben ouais, on s'invite chez les gens, puis on s'paye une nuit sans débourser un écus en cassant une fentr' ... Apres on pleure.. Tsss.


Son visage halé se crispe sous différentes expressions plus ou moins dégoutées, les mains tournicotent le tissus froissé puis le tiraillent... Elle va dormir là la gosse...? Ha nan hein, elle va pas dormir là! Sad lève les yeux sur Eroz et braille:

Puis d'abord elle vient d'où? Hein tu viens d'où gamine? De chez la vieille Roxon j'suis sûre! Cesse de geindre comme ça, tu m'fous le bourdon! Eroz, fais la taire bordel!


Elle se lève comme un diable sorti de sa boite, chancèle un peu jusqu'à la table , tête qui tourne un peu sous la soudaineté de son mouvement. Ses yeux remplis de colère vient poignarder ceux de cette... Cette gamine chétive..Et... Et apeurée... Rha! Pas de quartiers pour les morceaux, foi de Corleone elle gardera pas ce fardeau une heure de plus sous son toit. D'une main rageuse , Sadnezz pousse Eroz et se place au dessus de la trogne infantile.

Tu ne peux pas rester là. Tu comprends?? TU... NE ... PEUX PAS.. RESTER ICI.

Articulant avec exagération, elle la fixe tout en causant. Volte face vers Eroz.

Alors quoi? tu veux lui donner à bouffer? Va lui payer une écuelle dehors, j'ai rien a donner ici.


Rien n'était pas le terme exact, mais presque rien, pas assez pour deux ou trois définissait bien l'état de son garde manger. Vite de l'air, qu'on lui foute la paix... C'etait les termes exact de ce qu'elle ressentait par contre.
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"croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie? "
--_eroz_
T'as rien à donner ici...

T'as rien a donner tout court Sadnezz, t'es qu'un 'défendu' qui semble avoir le gout du 'encore'...Et dieu que j'aimerais t'en donner moi, du encore. T'es qu'une sale vioque en mal de tout, tu crois que j'ai pas remarqué ces rides naissantes, ces cheveux blancs bien cachés sous les corbeaux? Tu crois tromper qui... Tu mérite même pas que je pose mes yeux sur toi, fleur qui se fane à l'aurore de sa vie; même pas que je m'en languisse de ta poitrine qui s'étiole sous le temps. Tu m'enverrais au diable sans reconnaitre que le diable, c'est toi.. Et moi j'suis qu'un con à te filer de la patience, à faire comme si ta condescendance ne me prenait pas à la gorge... Tu vois cette gosse là? Ma queue au feu qu'elle vaut mieux que toi dans ses guenilles de puterelle.

ça, c'est ce qu'Eroz aurait dit s'il avait eu un peu plus de couilles. Mais ce qu'il marmotta fut un tantinet moins engagé. Si sad était une coquille vide, lui n'en était pas moins un homme... lâche.

Viens gamine.


Les yeux livides sur la gosse qu'il avait cessé de frapper, il lui tendit la main de façon plus avenante, sans pour autant esquisser l'ombre d'une émotion. Elle l'avait achevé, ou plutôt sonné pour quelques heures la belladone, bien loin de lui l'envie de faire comme si ce n'était pas le cas. Y'a des choses qu'on ne peut pas contourner. Amer, il souleva ce pantin maigrelet aux allures de fausse femme, à peine à l'aube de sa vie, elle.


Restait plus qu'à trouver une taverne ou la faire grailler, puis la laisser lorsqu'elle avalerait et serait trop absorbée pour remarquer sa disparition. L'abandon a du bon parfois, surtout quand on ne sait que faire de sa nuit. Les Paltonières de tout à l'heure pourraient bien lui donner de quoi oublier qu'il doit oublier.
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--Annelyne


[Le fond du gouffre]

Elle entend sans saisir ce que lui dit la brune. Des mots qui n'arrivent pas à rester en phrase de son oreille à sa conscience, pourtant, comme un poignard dans ses entrailles, elle ressent clairement tout le rejet qui en émane.


- Va crever!

En gros, ce qu'elle en comprend pourrait se résumer à ça....

Les sanglots s'arrêtent, comme tombe la résolution..... peut être, oui, peut être vaudrait-il mieux qu'elle en reste là....... Pourtant, dans son esprit presque ramené à la conscience animale, demeure encore une once d'instinct de survie...... Se battre? Non, loin d'elle la force qu'il lui faudrait pour relever la tête et récupérer sa dignité......


- TU NE PEUX PAS RESTER ICI!

Encore une fois plus senti qu'entendu, la jeunette ramène ses mains devant son visage comme pour se protéger du tranchant des mots...... En vain, dans sa mâchoire, soudain, la douleur là lance à nouveau, elle se débat dans le vide, ses bras affaiblis brassent l'air avec une lenteur hagarde et inutile........

Puis, quelque chose, un contact chaud au bout de ses doigts... Quelque part, un brin de curiosité se faufile jusqu'à sa main qui se referme..... Elle ne sent qu'une sorte de présence chaleureuse.......


[Une main tendue]

- Viens gamine


Elle ouvre les yeux, vois ses doigts refermés sur ceux qui viennent de la frapper avec violence. Mais cela, elle ne le voit pas, ne le sait pas..... Son esprit encore tanguant attribuerait les gifles à la la voix "méchante" plutôt qu'à celle-ci, si........ douce........ ? Peut-être, peut-être pas, raison faussée, sens embrouillés, elle vacille quand l'homme la soulève de la table et l'attire contre lui..... Sa main qui vient se poser sur son torse pour prendre appui...... frémissement au bout des doigts en sentant battre le cœur vigoureux sous les pectoraux solides.....

Drôle d'impression..... son cœur à elle, souillé et déchiré depuis longtemps..... et ceux de pierre qui l'ont amenés là...... Là non, juste un rythme avec quelque chose de....... rassurant. Lentement, elle se laisse aller, affale sa tête sur l'épaule arrivant à hauteur de son nez, se laisse presque porter, se blottit, juste un peu, se serrer......

Traverser un havre de paix....... peut être juste un instant, mais un instant quand même.......
--_eroz_
La porte claque sur les deux ombres qui se faufilent dans la rue sans demander leur reste. Dehors, l'aube toute naissante, pas encore la lumière, plus vraiment l'obscurité. Eroz a prit la gamine a bras le corps, bien moins cavalièrement que la Corleone plus tôt et l'entraine, au hasard de la cour qu'il ne connait que trop peu. A cette heure ci les cris de la misère se sont tût mais les filles de mauvaise vie comme on les appelle, se battent pour attraper dans leur filets les dernières proies qui pourraient alimenter leurs bourses. Les pavés voient se trainer les pieds fatigués du brun et de son inconnue, deux corps courbés. Sans connaitre leur histoire, on pourrait les croire du même bord mais... Nenni. Une est brisée par les lois de cette vie, l'autre par les lois de l'envie.

Vidé, c'est ainsi que l'Eroz ouvre la porte de la taverne ou Sad avait poussé sa beuglante. Le taulier regarde la fille, un air de dejà vu certainement. A qui était-elle cette petite? Car ouais, ici on était la chose de quelqu'un si l'on ne savait pas briser sa part de fragilité féminine ou sa candeur innocente, personne ne pouvait s'en leurrer. Les yeux se posent sur ce tableau, homme tenant en jeune mariée une fille en demi sommeil, personne ne vient leur montrer une table ni les accueille d'une accolade, car au fond ils avaient bien un point commun ici bas. Ils n'avaient personne.

Poussant une chaise du pied il déposa la gamine sur une chaise bancale et soupira en s'éloignant vers le taulier. Un signe, un murmure et ce dernier acquiesce en lui tournant le dos. Le brun s'en revient et prend place en face de son fardeau juvénile, en se frottant la tignasse. Il la détaille sans pudeur, ses bras, ses mains, ses hanches menues, regardant jusqu'au creux des os de sa poitrine, ses seins timides. Sans replonger dans ses réflexions quant au passé de cette petite il ne lui sourit pas mais fit glisser sur le bois de la table deux écus brillants.

Pour terminer ta nuitée.

Elle comprendrait certainement qu'ici on pouvait coucher, tout comme lui coucherait non loin... D'ailleurs, pour appuyer cette pensée, une des catins qui s'était moqué de lui plus tôt dans la nuit descendait nonchalamment les marches qui menaient à l'étage. Elle se saisit au passage d'un plat sur le comptoir et s'avança vers leur table. Sa commande arrivait. Elle déposa avec dédain l'écuelle fumante devant la gamine et se radoucit soudain à la vue d'Eroz qui lui était d'abord apparu de dos. Il planta son regard dans celui de la femme.

Ne dis rien va, les mots expriment bien mal ce que l'on ressent aux heures perdues comme celle là... Tu n'auras pas le gout de l'interdit mais ça ira quand même....

Je te rejoins. Un peu plus tard.

Ou tôt. Dehors le jour naissait, timide mais bien là. Il somma la gamine de manger sans pourtant lui parler tandis que la catin repartait d'un pas silencieux vers l'étage. Que s'achève vite cette nuit, que s'achève ses douleurs.

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Sadnezz
[ Dans sa Garçonnière ]

Haussement d'épaules. Qu'ils partent, l'air deviendra plus respirable. Sa mauvaise humeur s'en alla comme elle était venue à la disparition d'Eroz et de la gosse. Elle balaya du regard la pièce, satisfaite de retrouver ce silence et cette solitude qui la rassuraient. Le feu crépita dans l'âtre et quelques braises se dérobèrent au foyer pour venir rouler à ses pieds. Le jour venait et la fatigue aussi, lasse de tout elle se laissa tomber sur sa couche de misère en fermant les paupières. D'une main tremblotante d'épuisement elle délia les liens de son corsage qui libérèrent ses seins endoloris, sans prendre la peine de le retirer. Les pieds de la Corleone s'embrassèrent pour se libérer des poulaines râpées qui tombèrent à terre dans un bruit sourd. Son autre main desserra la boucle de son ceinturon et un soupir s'envola d'entre ses lèvres.

Son esprit vagabonda encore un peu avant de se donner toute entière à la "petite mort" qui vint comme une délivrance la tirer des griffes de sa mélancolie. Le visage du brun se dessina, tantôt aux traits hasardeux tantôt aux expressions nettes, elle accueillit par vague les réminiscences de cette relation complexe et torturée qui la faisait l'éviter autant que l'apprécier... Thermes d'Angers, une Sad qui n'existait plus, sa rencontre avec l'Eroz. La fuite première, suivi de pres par l'enfantement de Yugo, l'Eroz veille... Sa fuite seconde, machination de sa fausse mort, merci l'Eroz , jouer le jeu ne fût certainement pas aisé... Et tant d'autres. Des nuits, des jours, des cavales, des embrouilles côtes à côtes, et jamais ce brin de tendresse qui l'aurait remercié. Cabale chez les Stazzi, désertion en Provence, tout lui revint par vagues, une houle d'images et d'éclats de voix qui n'appartenaient même pas au passé, Eroz était encore là, quelque part dehors.

Ce ne fut pas le remord qui lui fit perdre le fil de l'histoire, mais peut-être étais-ce l'aboutissement d'une conclusion aussi tranchante que véridique. Il l'aimait encore, et elle le lui rendait toujours aussi mal.

Que dieu te garde Eroz, fidèle à mes pas et à ma si maigre reconnaissance...


Tombé de rideau pour la nuit Première.

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"croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie? "
--Annelyne


[Quand l'espoir revient?]

Tête affalée sur une épaule solide, elle se laisse porter, sans rien voir de la nuit et de ses ombres que ce qui reste de lune et de flambeaux achèvent de découper..... Les pavés qui défilent indifférents, scène qui se rythme du cœur qu'elle entend. Instinctivement, elle resserre ses bras atour des épaules de son porteur, pas vraiment s'accrocher à la réalité, juste, cette réalité là......

Un courant d'air froid alors qu'elle se sent déposée, bras qui se referment sur le vide et s'agrippent tout seuls à la table pour ne pas vaciller..... Un regard hagard autour d'elle, alors que son esprit engourdi ne comprend qu'à demi...... cherche juste parmi les ombres...... Frisson qui lui parcours l'échine, déjà refroidie par l'absence de chaleur......

Tintement sur le bois, elle tressaille..... ça brille, c'est joli...... une main pas loin.... LA main!...... Yeux brumeux qui suivent les doigts qui vont gratter le crâne...... redescendent sur le visage, relient soudain l'ensemble comme une évidence, regard qui s'accroche, encore à demi-présent mais laisse une esquisse de sourire.....

Bruit mat...... Manger!...... Estomac qui crie famine, corps en entier qui part en révolution et prend son indépendance face à l'absence de raison, dépensant ce que reste d'énergie pour en regagner un peu plus..... La jeunette se jette sur l'assiette, presque bestiale...... Faim!......

Sauf peut être une de ses mains, qui semblent chercher quelque chose sur la table alors qu'elle a le nez dans son bol..... doigts mécaniques qui parcourent le bois usagé, heurtent les écus et les envoient rouler...... mais finit par trouver...... la main, la sienne..... le visage du Brun n'est déjà plus qu'un vague souvenir dans son esprit encore trop faible pour enregistrer les informations...... mais ses doigts obéissent à une pulsation, se referment sur les phalanges de l'homme, aussi frêles que fermes, rassurant le reste le la jeune fille qui se détend peu à peu......
--_eroz_
[Quand l'Eroz repart]

Sourcils arqués sur la petite main qui serre la sienne, l'Eroz en perdrait presque ses pulsions de jeune mâle. Et alors ma toute belle, qu'est-ce que tu attends de moi là... Que je t'offres une nuit plus douce que toutes tes nuits passées? Protection ou désir? Espoir ou envie? Le brun secoue la tête malgré lui et retire sa main, avec lenteur. Ne pas la brusquer, elle parait si fragile, ne pas la casser, elle a l'air déjà tant brisée. Ce n'est pas ce dont il rêve le bellâtre. Besoin de se frotter à des choses moins évanescentes, à des besoins plus terre à terre, plus primaires... Pas envie de la leurrer, pas envie d'une petite à border..

La façon dont elle avait englouti son écuelle l'avait fait sourire imperceptiblement. C'est tout ce dont il voulait s'assurer, seule mission qu'il se sentait la force d'accomplir ce soir en quittant la Corleone. Il repoussa sa chaise et se dressa devant sa petite hôte, laissant une ultime caresse sur sa joue du bout des doigts.

Evite de te tromper de porte à l'avenir...

Le conseil pouvait sonner creux, mais Eroz pensait vraiment ce qu'il disait. La seule erreur qu'avait commise cette petite chose était de n'avoir pas cassé le bon carreau, ou pas au bon moment. L'accueil que Sad lui avait réservé avait été des plus exécrable... Il tourna les talons et l'abandonna pour des occupations empreintes de moins de bienveillance et de plus d'égoïsme. Les marches craquèrent à son passage, il savait déjà derrière quelle porte l'attendait son plaisir.

L'heure avait sonné de faire payer sa moquerie à la catin... A sa manièr
e.

Tombé de rideau pour la nuit première.
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Sadnezz
[Nuit seconde.]

Un chien était venu mourir devant la porte de la Corleone, comme un message tout droit venu de la haut sur ce qu'elle inspirait au monde. Le cadavre rigide de l'animal recroquevillé sur son perron était criant de tristesse, recouvert de quelques feuilles sèches et de parasites se sustentant pour la dernière fois de la pauvre créature... Il aurait pu expirer ailleurs, mais il avait décidé d'offrir ses yeux vitreux et sa gueule a demi ouverte au premier regard de Sadnezz. Toussant de dégout elle le poussa du pied sur le côté, libérant une nuée de mouches qui venaient s'allier aux fourmis pour terminer la sombre tâche.

Recouvrant de son gant ses narines écoeurées elle ferma la porte derrière elle. A lentes enjambées elle se dirigea vers l'établissement où elle avait ses habitudes lorsque l'humeur y était, reniflant sa froide nuit sans rêves. Sa cicatrice étalée sur son dos l'a faite souffrir, encore, tenant le sommeil longtemps éloigné. En entrant dans la taverne-bordel elle s'adressa au taulier d'une voix morne.


Il est là?


Au premier.

C'est une travailleuse de la nuit qui lui répondit dans son dos. Le bougre avait passé une meilleure nuitée qu'elle fallait croire... Sans plus mot dire Sad emprunt les escaliers, pensive. Jetant quelques regards aux pièces ouvertes, elle finit par trouver sans mal la chambre où Eroz avait passé la nuit. L'odeur lourde et malsaine qui y régnait la fit grimacer et lui rendit son humeur habituelle. Sad ramassa les vêtements éparpillés du brun et les lui jeta au visage.

Debout.
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"croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie? "
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