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[RP] vague à l'âme...

Amazone1ere
Amazone, seule

Amazone allait arriver à Craon. Elle en était presque heureuse. Elle espérait y voir son amie et parler d'autres choses que de Léo. Elle ne cessait pourtant pas de penser à lui. Léo...Il était l'homme d'une femme....Léo....Elle se demandait si sa souffrance s'estomperait un jour. Pour le moment, elle n'y arrivait pas. Sa douleur était si intense qu'elle avait parfois envie que tout s'arrête, elle avait par moment des idées noires, celle qui font penser au mot "Cimetière". Quand, elle pensait à cela, elle priait très fort en relisant les lettres d'amour de Léo ainsi que la lettre de l'homme de Cosne qui lui avait fait promettre de revenir le voir. Elle s'arrêta un instant afin de laisser sa jument se reposer un peu. Elle entra dans la roulotte. Elle s'assit sur le lit et se mit à relire la lettre de l'homme de Cosne . Elle trouvait que ce qu'il lui écrivait, était plein de bons sens. Elle la relit à voix haute comme pour mieux s'imprégner de ses mots et comprendre.



Très chère Amazone,

Comment traduire le sentiment merveilleux que j'ai éprouvé lorsque votre pigeon s'est posé sur mon épaule.

Avant même de connaître son contenu, votre message signifiait tout l'attachement et la confiance que vous me portez.

Tout d'abord, je suis heureux de vous savoir déjà à Blois et sans doute plus loin encore lorsque vous recevrez ces quelques mots. Plus de la moitié de votre voyage est ainsi réalisé. Et je vous sens pourtant toujours si prêt de moi.

Je m'attriste à la lecture des nouvelles provenant de Leo. Mais n m'avez vous pas dit que Leo avait toujours été votre guide et votre source d'inspiration ? Peut être vous montre-t-il une nouvelle fois, à son insu, la voie à suivre. Celle de votre reconstruction, celle d'un présent heureux tourné vers l'avenir et la lumière, et non celle d'un remord vous obligeant sans cesse à vous retourner pour apercevoir les traces d'un passé trop douloureux.

Auriez-vous accompli votre destin si Leo vous avait épousé ? Repousser vous les hommes par dégout ou par peur de les faire souffrir ? Qui oserait affirmer qu'il vous trouve repoussante ?

Vous savez tout cela, n'est ce pas ? Vous connaissez mon inclinaison, et devinez mon ardeur.
Entrer dans les ordres est faire injure à votre beauté et votre personne.

Promettez-moi de ne vous précipiter en rien avant que nous nous soyons revus. J'aurais les arguments pour vous convaincre de renoncer à un tel projet.

Mon discours ne change point. je ne vous demande ni promesse, ni engagement, mais seulement d'être honnête avec vous même et de dépasser cette raison qui vous étouffe et vous interdit de vivre...

Votre très dévoué,
Mayfair

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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
....marie....
[Verneuil]

Au matin en sortant de sa roulotte Marie se dirigea vers l'auberge ou Morgane, Thyl et Andreas avaient pris pension.Elle n'avait pas souhaitée prendre une chambre et laisser sa chiene seule encore une fois ,vue ce qui s'était passé quand ils avaient desertés leurs logis roulant aux environs de Luxeuil...
Elle adressa un sourire polis à l'aubergiste, petit bonhomme débonnaire et ventripotent entre deux âges.


Bonjour Messire je viens voir si il est possible de se restaurer quelques peu en compagnie de ma sœur de son amis Thyl ainsi que de...Andreas.

L'aubergiste la regarda un peu surpris.

Mais ma petite dame c'est pas que je peu pas vous faire à manger mais ce sera seule que vous y goûterais!
Sont partis vot' sœur et les deux hommes, dés poltron minet.


Marie s'installa malgré tout à la grand table qui trônait au centre de la pièce en marmonant.

Et voila...à ne pas dormir au même endroit...
J'ai sans doute mal compris ce que m'a dit Moom hière...Puis vers où sont’ ils allés…
Me voila seule.


Aubergiste, un bol de lait et du pain je vous pris.

Sa sœur partie vers je ne sais où, Ama déjà bien loin et Long qui avait quitté Nancy d’après ce que lui avait confié Didine dans un courrier.
Marie ne savait plus trop quoi faire, elle se résolut à manger pour prendre des forces puis au vue de sa maigre bourse elle se dirigea ensuite vers la place de la ville pour voir si un cultivateur n’aurait pas besoin de ses services pour la journée
Elle rédigea un courrier destiné à Morgane en attendant que la place ne s’anime.

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Amazone1ere
A Craon

Amazone fit avancé sa roulotte en direction de Craon. Elle voyait au loin les lanternes de la ville. C'est alors que deux personnes, un homme et une femme apparurent devant elle. Elle arrêta sa roulotte et leur demanda s'ils étaient perdus. Ils lui dirent que oui. Amazone leur proposa de les emmener avec elle jesqu'à Craon. Ils acceptèrent et ils partirent donc tous les trois vers Craon. Ils prétextèrent une grosse fatigue. Amazone leur proposa d'aller dans la roulotte et de se reposer.

Dans la roulotte

L'homme : Mais elle n'a rien à voler. Il râla et se dit que cela lui apprendra de vouloir voler une roulotte plutôt qu'un carosse.

La femme : Tiens il y a au moins 30 écus là. Elle lui montra un petit coffre.

L'homme: Bah c'est toujours mieux que rien. Tu prends et on file.

La femme prit les 30 écus puis ils sautèrent de la roulotte aussi discrétement que possible.

Amazone

Amazone arriva à la ville de Craon dans les premières lueurs de la matiné. Elle arrêta sa roulotte. Elle sauta à terre et cria :

Nous sommes arrivés!!

Pas une réponse, pas un bruit. Elle alla vérifier dans la roulotte et vit qu'ils n'étaient plus là. Elle vit sa petite boite où elle mettait ses écus ouverte.

Arf, des voleurs! Et bien le Très-Haut s'occupera d'eux lors du jugement de leur vie. Quant à moi, je vais m'arrêter ici et trouver un travail afin de récupérer un peu d'argent.


Elle partit dans la ville et entra en taverne. Elle y croisa deux habitantes charmantes qui la quittèrent très vite étant très occupées. Puis au moment de partir, Son amie Rebelle entra. Amazone fut si heureuse de la revoir qu'elle se jetta à son cou. Elles s'embrassèrent et se racontèrent les derniers évenements de leur vie puis Amazone proposa à Rebelle de la suivre au moins jusqu'à Laval. Rebelle accepta à la plus grande joie d'Amazone. Elle ne serait pas seule pour ruminer ses idées noires.
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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
Moomin
[Leçon 1: Apprendre à se lever tôt]



Le soleil n'était encore pas levé qu'on me força à sortir de mon lit. Andréas, bien sur, ne semblait pas partager la même définition du mot "matin" que moi.

Tu es en retard! Debout!


Quelle heure est-il?...
Avais-je balbutié lorsqu'il était venu me secouer dans ma roulotte. Un coup d'oeil vers le fenêtre m'avait permis de l'approximer: trop tôt pour moi!

Il fait encore nuit! Reviens dans deux, trois heures...


Je ne sais pourquoi mais il semblait agacé. C'était moi qu'on tirait du lit de force mais c'était lui qui s'énervait ; le comble! J'essayais de tirer les couvertures jusqu'à mes épaules, en vain. Assis sur elles, il les maintenait à mes pieds.

Tu n'es qu'une sale gosse. Tu me suppliais hier de t'apprendre les rudiments du combats et tu me supplies aujourd'hui de te laisser dormir.

L'un n'annule pas l'autre... Marmonnai-je.

Bien sur... On commencera la leçon sur la route. En mouvement, ce sera plus simple...

Je soupirai tout en faisant l'incroyable effort, presque surhumain, de me redresser sur mon lit.

L'ironie te va mal au teint. lui dis-je, avant de lui demander de sortir que je pusse m'habiller.

Je te laisse 5 minutes, après je mets le feu.


Ho, pauvre Tylou... Il n'a pas commis assez de pêchés pour mourir cramé.

Un sourire finit tout de même par percer son masque alors qu'il quittait la pièce. Tout en m'habillant, je jetai des coups d'oeil vers Tyl toujours endormi dans le lit et dont le sommeil ne semblait pas le moins du monde troublé par les chamailleries passées. Dix minutes plus tard, je me retrouvai dehors, incapable de discerner quoi que ce soit à plus d'un mètre de moi. Un souffle parvint jusqu'à ma peau. J'eus la sensation qu'Andréas était juste à côté de moi. Je fis un pas sur le côté et le toucha.


Dommage... Tu m'as déjà trouvé. J'adore regarder les gens s'égarer dans la nuit comme des cochons aveugles.

Tous deux nous nous mimes à rire en concert.

Bien... Arrêtons les enfantillages, tu veux bien.


Levant les yeux au ciel il répondit:


Qu'est-c'qui faut pas entendre...

Venant de moi c'était assez déroutant, j'en convenais, mais l'envie se faisait si pressante ; et puis, je ne m'étais pas levée pour rien! Me prenant alors par la main, il m'attira à l'écart des habitations, au milieu d'un champ...
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Moomin
[Quand le Chemin nous tient: en route vers Argentan]



Une fois de plus, le convoi s'était dispersé bien malgré lui. Epuisée par ma première leçon sur "l'Art du Combat", j'étais repartie directement dans mon lit laissant ainsi aux hommes le soin de préparer le départ. Lorsque je me réveillai, la roulotte était déjà sur la route ; je pouvais la sentir tanguer sous moi. J'ouvris la porte pour rejoindre Tyl. Assis, les rennes à la mains, il dirigeait les chevaux qui s'enfonçaient dans un petit bois. Je le rejoignis nonchalamment.

B'jour m'sieur. lui dis-je, m'asseyant près de lui.

Comment ça va? On roule depuis longtemps?

Tout en l'écoutant me répondre, je me penchai sur le côté pour jeter un rapide coup d'oeil à l'arrière. M'étant rendue compte que quelque chose clochait, je me penchai à nouveau pour aussitôt tirer sur les rennes.

Où est la roulotte de Marie?!

Tyl me regardait, perplexe et silencieux. Je descendis rejoindre Andréas quelques mètres à l'avant qui préférait voyager sur sa monture.


André, qu'avez-vous fait de Marie? Vous l'avez oublié là-bas?

A l'évidence, il était aussi mal à l'aise que Tyl et, à les voir ainsi, je ne comprenais pas. Je commençais à m'inquiéter et haussai le ton.

Réponds, bon sang!


Il avait l'expression d'un enfant qui avait fait une bêtise. Il regarda l'horizon, cherchant sans doute à éviter mon regard.

Elle est restée là-bas.

Mais... Pourquoi?

Je ne sais pas...

Menteur!

Je ne sais pas! Tu n'as qu'à lui écrire et tu sauras!

Sur ces mots, je retournai auprès de Tyl lui demander des comptes. Que s'était-il passé pendant mon sommeil? Qu'est-ce qui les avait poussé à partir sans Marie?
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--Andreas
[Argentan]


Nous étions arrivés à Argentan la veille déjà et Morgane ne voulait toujours pas me parler. Encore fâchée de ce que j'avais fait à son amie. Que pouvais-je bien y faire maintenant? On ne revenait pas sur le passé. Ithylic m'avait lui aussi bien enguirlandé, frustré surement de s'être fait si facilement berné. Qu'y pouvais-je s'il était si dupe? Bref, je n'y pouvais plus rien maintenant et je les trouvais un peu trop rancuniers. Certes, j"avais joué un sale coup à la brunette qui se trouvait toujours à Verneuil et j'avais volontairement menti au rouquin.

Sans aller jusqu'à dire que je m'en voulais affreusement, j'éprouvais tout de même quelques embêtements vis-à-vis de Morgane que je sentais attristée. Je me forçais à la suivre pendant la journée malgré ses diverses insultes et menaces. Ce n'était pas elle qui allait me faire peur tout de même... Je me disais qu'en la collant un maximum, elle finirait bien par ne plus m'en vouloir autant.
"Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête?!" me demandait-elle à longueur de journée, si bien qu'à force je répétais toujours la même chose: "Je ne sais pas" ou "Aucune idée".

Il est vrai que cette fois-ci j'avais fait fort. Et, c'est sans grand mensonge que je répondais ne pas savoir ce qui m'était passé par la tête. Il est vrai que je n'appréciais pas plus que ça la dame qui trainait avec nous. Elle ne me parlait guère et les rares regards en ma direction étaient amplis d'une animosité que je pouvais ressentir même sans les voir. Pour autant, je me moquais bien que l'on m'apprécia du moment où l'on tolérait ma présence. D'ailleurs, je n'avais pas plus d'atomes crochus avec l'homme dont l'humour différait totalement du mien. Je me forçais pourtant à rire à ses pseudos blagues sans chercher à le semer pour autant.

Tu comptes me faire la tête encore longtemps? Non, parce que t'entendre jacasser à longueur de temps est assez agaçant, mais j'avoue que ne plus l'entendre est assez bizarre pour une oreille habituée. Un peu comme le soldat habitué aux cris d'agonie de ses camarades... Tu vois.

J'aurais cru que cela la ferait rire, ou au moins la ferait parler, mais rien. Occupée à farfouiller les étales du marchés, elle fit mine de ne pas avoir entendu.

Je t'en prie... Allez, un p'tit effort!


Elle se tourna alors vers moi.

Bien, tu veux être pardonné alors fais quelque chose pour.

Comme quoi? lui demandai-je, interloqué.

Et bien, c'est de ta faute si Marie est toujours à Verneuil, alors... Tu n'as plus qu'à faire chemin inverse et aller la chercher. Voilà!

Ho non... Pas ça. Tout mais pas ça!

Rien d'autre que ça! A toi de voir...

Mais elle ne me supporte pas! On n'aura rien à se dire de tout le chemin. Elle ira aussi bien toute seule.

Oui mais elle sera moins en danger avec toi. Tu sais ce qu'il te reste à faire...

Et c'est ce que je fis... Pas bien le choix lorsque la dernière personne à me rappeler le bon en moi m'en intimait l'ordre. Certes, je savais qu'une horde de mercenaires étaient depuis plusieurs jours à mes trousses mais je ne les pensais pas assez près pour ne pas avoir le temps de faire ce petit détour. Je repris donc ma monture à l'auberge et la fit galoper dans les plaines en direction de Verneuil.


[Verneuil]



C'est un peu avant la tombée de la nuit que j'entrai dans la ville. Arrivé à l'emplacement des roulottes j'eus la chance, ou peut-être pas, de voir que celle de la femme y était toujours. Il ne me restait plus qu'à aller à sa rencontre et lui dire de me suivre jusqu'à la prochaine ville.


Bien, comment vais-je m'y prendre... me murmurai-je à moi-même.

Elle allait surement me demander des comptes et qu'allai-je bien pouvoir lui répondre... "Ho ce n'est rien, je m'étais juste arrangé pour qu'on vous laisse ici vu qu'on ne s'aime pas beaucoup. Mais pas de chance, Morgane a voulu que je revienne vous chercher pour punition." Mouais... Il me fallait trouver autre chose si je voulais qu'elle me suive. "Des brigands nous ont forcé à partir!" Non c'est nul. "C'est pas moi, c'est Ithylic." Bof... Arrivée à Argentan elle lui demanderait des comptes et je serais démasqué.

Je la vis sortir de sa roulotte. Son regard croisa le mien, elle m'avait reconnu. Il me fallait vite trouver quelque chose. Je commençais à peine à chercher que déjà elle était près de moi. Son visage était dure et je sentais que déjà elle allait se fâcher contre moi.


Tiens, eum.... Bonjour. Il vous faut me suivre ; les autres attendent pas loin.

Je me retournai vers ma monture, espérant qu'elle n'entrasse pas dans une conversation houleuse où je ne saurais me contrôler. Eviter l'échange de mots me paraissaient la meilleure chose à faire si je ne voulais pas qu'on me demande de quitter le convoi.


....marie....
Sortant de son logis le lendemain matin Marie eu la surprise de voir Andréas devant sa roulotte.
Elle descendit précipitamment les deux marches et se dirigea vers l'avant pour harnacher son cheval au timon de la roulotte, Lune toujours à ses talons.
Elle marchait et agissait rapidement, s'entravant à moitié à chaque pas dans ses longs jupons qu'elle releva sur son bras d'un air rageur et parla à Andreas sans lui adresser un regard.


A bien donc je dois vous suivre!
Et où sont ma sœur et Thyl?


Il ne lui inspirait aucune confiance.
Elle se fichait pas mal qu'il soit là mais pensait qu'il était fort probable qu'il soit advenue un malheur aux autres et que ce soit lui qui en soit responsable.


Je ne vous suivrai nulle part tant que je ne saurai pas pourquoi vous êtes partis sans moi et surtout ou sont ma sœur et son ami!
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--Andreas
....marie.... a écrit:
Je ne vous suivrai nulle part tant que je ne saurai pas pourquoi vous êtes partis sans moi et surtout ou sont ma sœur et son ami!


Déjà excédé alors qu'elle n'avait encore aligné que deux phrases, je me retournai d'un bond et m'approcha tout près d'elle, mon visage à quelques centimètres du sien. Essayant de ne pas perdre mon sans-froid, j'y perdis pourtant mon vouvoiement en m'adressant à elle.

Bon écoute moi bien, tu me suis ou tu restes mais tu m'enmerdes pas, okey?

Mes traits étaient dures et je luttais contre l'envie de reprendre mes vieilles habitudes. Pendant dix ans j'avais été craint et respecté par les guerriers les plus vils et féroces de ces contrés, et là, une vulgaire gonzesse essayait de faire sa loi. Elle n'allait réussir qu'à m'énerver mais elle ne semblait pas en avoir conscience. Au delà de la correction qu'elle allait prendre à trop me chercher, j'allais y perdre mon amitié avec Morgane et, vu le court futur qui m'attendait, je ne pouvais me le permettre. Je voulais terminer mon voyage avant ma fin, il le fallait.

Immobile, je retrouvais peu à peu mon calme. Je retournai à ma monture et m'installai dessus. Perché sur mon cheval, je la regardai en contre-bas. Je ne parvenais pas à comprendre son comportement. Elle semblait se méfier de moi mais n'en tirait pourtant aucune peur. Au contraire, elle jouait les effrontées comme si elle ne risquait absolument rien à me manquer de respect. Je savais que là-dessus elle se trompait mais, elle, en avait-elle conscience? Je me disais qu'elle était vraiment culottée et irritante. Pas le genre de femme pure et sage que les gentil-hommes cherchent à marier.


Vous ne m'appréciez pas, je l'ai remarqué. Je détournai le regard vers l'horizon. Et, même si c'est un peu irrespectueux d'agir ainsi envers quelqu'un que vous ne connaissez point, je ne peux vous en tenir rigueur car vous avez raison de vous méfier, mais j'ai l'intention de suivre Morgane jusqu'aux côtes et ça personne n'y changera rien. Je la fixai. Personne...

Puis, je fis avancer le cheval au pas, m'éloignant lentement d'elle.

Vous voulez revoir les deux autres et moi je sais où ils sont alors vous me suivez ou vous restez là... Et vous vous débrouillez toute seule.

Je tirai sur les rennes faisant stopper le cheval et me retournai vers la femme.

Vous savez... Je comprends mieux pourquoi votre compagnon vous cocufiait... Encore plus pourquoi il vous a répudié...


Un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres et s'agrandit au fur et à mesure que la colère montait au visage de la femme. Content de l'avoir irrité autant qu'elle en avait fait pour moi, je fis trotter ma monture laissant le choix à Marie de me suivre ou non. Moi, en tout cas, je repartais vers Argentan suivi ou non.


Moomin
[Quand la Pluie tombe, le Courrier suit... Argentan]


Les jours se faisaient pluvieux si bien que Tyl & moi ne sortions pas beaucoup. Nous passions le plus clair de notre temps dans la roulotte, moi à regarder par la fenêtre la terre s'engorger d'eau et Tyl à récupérer ses heures de sommeil. Parfois, lorsqu'une impression malsaine de me noyer m'envahissait, signe que j'avais fixé trop longtemps une énorme flaque d'eau près de l'habitation, je m'asseyais sur le lit près de lui et le regardais dormir paisiblement.

C'est ce que je faisais lorsque j'entendis un choc sur le toit. Le bruit du hibou qui revenait avec du courrier. Je me demandais comment attraper le courrier sans y laisser des plumes, ou plutôt sans me mouiller. J'ouvris alors la fenêtre pour y passer mon bras. Il ne se passa pas longtemps avant que l'animal vînt s'y poser me permettant ainsi de lui prendre le parchemin ficelé à sa patte.

Voyons, voyons... me dis-je. J'espère que ce n'est pas Andréas qui me prévient qu'il a tué Marie sous un coup de colère... Ou l'inverse, ce serait encore plus probable...


Citation:
Chère Morgane,

Je ne sais pas combien de jours ont pu s'écouler depuis ta dernière lettre. La distance allant en s'accroissant, les pigeons mettent de plus en plus de temps pour me faire parvenir de tes nouvelles. La dernière fois, vous savoir pris, toi et tes compagnons, entre les autorités orléanaises et les mystérieux poursuivants d'Amaz n'indiquait rien qui vaille. J'espère seulement que vous êtes tous sains et saufs et que les chemins vous seront plus favorables.

En ce qui me concerne, j'ai entrepris un nouveau voyage. J'imagine ton étonnement. Il y a pas si longtemps je t'écrivais que je comptais rester à Annecy pour un bon moment encore. Non, ce n'est pas que ma tête est mise à prix pour séjour illégal en Savoie et non, ce n'est pas non plus une fuite pour échapper à des maris cocufiés. En fait, je dois même avouer avoir été très sage de ce côté. La preuve: je n'ai même pas réussi à avoir les faveurs d'Isys, la jolie tribun. Dame Fortune a joué en ma défaveur et l'objet de mes flatteries à eu un coup foudre pour un beau sir venu de Hollande. Il serait l'ambassadeur savoyard là-bas et, entre diplomates, il semblerait qu'ils partagent des atomes crochus. Ne t'inquiète toutefois pas pour moi. Un échec ne veut pas dire que je traverse une disette et j'ai vite fait de trouver un peu de réconfort auprès d'une de ces trop nombreuses filles faciles qui peuplent les tavernes.

Mais je m'étire, tu te demandes surement où je vais? Je ne te ferrai pas languir plus longtemps. Ma destination est Sancerre. Oui, je sais. C'est de là que tu m'as écrit ta dernière lettre, mais ce n'est qu'une coïncidence, car ces d'autres raisons qui m'y conduisent. En fait, j'y vais presque en mission. Cette chère Isys, après m'avoir officiellement annoncé que mes avances seraient dorénavant vaines, m'a proposé, comme consolation, d'aller charmer une de ces amies en Berry. Celle-ci aurait eu une rupture difficile et aurait même perdu goût à la vie. Ma charmante Savoyarde compte donc sur moi et mes belles paroles pour sauver la demoiselle en détresse. La chose ne s'annonce pas facile, mais si je réussis je compte bien demander à ma belle aristocrate de m'adouber Franz Meister, Chevalier de la Cuisse Légère!

Cela fait donc quelques jours déjà que je progresse vers la France. La France! Tu imagines! Non sûrement pas, car tu y es depuis longtemps, mais moi ce sera la première fois que j'y mettrai les pieds. Longcouteau m'a tellement vanté la beauté des donzelles qui y vivent que je salive à la seule idée de bientôt traverser la frontière. À moi les filles du royaume!

Au plaisir d'avoir d'autres de tes nouvelles et, qui sait, te revoir un jour peut-être,

Franz Meister dit Meisterstuck

P.S. Avec un peu de chance, je ne tomberai pas sur les gardes qui vous ont fait payer un droit de passage en Bourgogne. Déjà, de ne pas passer par Dôle me rassure et advenant une mauvaise rencontre, je ne serai pas seul à me défendre. Isys et son compagnon qui tous deux vont en Hollande, font route commune avec moi pour le premier tronçon.


J'étais aux anges. Enfin j'avais quelque chose à faire: répondre à un ami. Je m'installai à la table après avoir pris du papier et de l'encre. Je commençais mes premières lignes lorsque je fus surprise par un bâillement. J'avais passé la journée à me tourner les pousses et maintenant que j'avais quelque chose de constructif à faire je fatiguais.

Pfff... Je n'ai vraiment pas envie de m'y mettre maintenant... Je me retournai vers le lit.


Tyl... Tu dors toujours?

Et, n'ayant pas de réponse de sa part, j'allai le rejoindre sous les couvertures, laissant le sommeil m'emporter peu à peu.

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....marie....
La seule chose qu'elle voulu retenir de ses mots fut qu'il sache ou se trouvait Morgane et Thyl, c'est bien tout ce qui lui importait, le reste venant de lui était certes blessant mais venait de trop bas pour que cela dure.

Je peu savoir ou nous allons?
Si vous avez terminé de juger sans savoir.


Tout en parlant elle termina l'harnachement et grimpa d'un bond sur le banc de conduite les rennes en mains qu'elle fit claquer pour faire avancer le cheval.
Elle se demandait par quel miracle Moom supportait cet individu, un souvenir du passé sans doute, il n'en aurait tenus qu'à elle à cet instant précis il aurait reçu un coup du fouet qui était censé s'abattre sur les reins du canasson en cas de besoin.
Marie était furieuse de devoir se taire pour retrouver Morgane, mais une fois cela fait il était hors de question que ce manège dure, elle en parlerait à sa sœur ce serait lui ou elle !

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--Andreas
....marie.... a écrit:
Je peu savoir ou nous allons?
Si vous avez terminé de juger sans savoir.


Je me retournai une dernière fois vers elle.

Ho alors ça s'appelle "juger sans savoir" hein? Merci de me l'apprendre car en vous imitant je ne savais trop comment le définir.

Le reste du chemin, je gardai une certaine distance entre ma monture et ses chevaux. Pas assez loin pour ne pas l'entendre si elle s'adressait à moi mais assez pour avoir l'impression de voyager seul lorsqu'elle se taisait. J'en profitai pour retrouver mon calme et scrutai le paysage.

Après plusieurs heures de route, des nuages sombres apparurent à l'horizon. Nous nous dirigions droit vers eux et j'espérais qu'il ne s'agît pas d'un orage. Je fis ralentir quelque peu ma monture, la dirigeant sur le côté du chemin et laissant la roulotte arriver à ma hauteur.


Il va bientôt pleuvoir. Si vous voulez passer à l'intérieur, je conduirai la charrette.

Dès que j'eus prononcé ces mots, je les regrettai déjà, sans même qu'elle n'ait à me répondre. Je savais déjà quelle allait être sa réponse, une réponse négative et sur un ton agressif. Chose qui allait encore m'énerver et nous repartirions dans des disputes irritantes. Pourtant, j'avais fait un pas vers elle, je ne savais trop pourquoi. Peut-être qu'inconsciemment je m'en voulais... Mouais, non faut pas pousser. Sans doute voulais-je pouvoir faire bonne figure à l'arrivée devant Moomin, lui montrant que je pouvais faire des efforts.




....marie....
Grand merci mais je garde les rennes, de plus avec l'avancée je ne crains guère la pluie.
Par contre si vous souhaitez attacher votre monture et vous abriter faites donc.


Marie se disait que de toute façon quelques fussent ses intentions et où qu'il se trouve à elle seule elle ne pourrait l'empêcher de nuire.
Alors à quelques arpents en avant ou au fond de la roulotte cela ne changerait pas grand chose et comme elle comptait bien que ce soit le dernier voyage en sa compagnie autant qu'il soit hors de sa vue.

Morgane n'avait pu la laisser sciemment seule à Verneuil, il lui faudrait tirer cela au clair dés qu'elle la retrouverait si tant est qu'elle la rejoigne un jour. Même Lune n'aimait pas cet homme renfermé et bougon pour ne pas dire impolis, Marie savait pouvoir se fier à l'instinct de sa chienne, un lourd secret pesait sur son passé, elle en était convaincue.
Ce qui l'attrista le plus à ce moment là fut l'éventualité de ne plus revoir celui qui faisait toujours battre son cœur si toutefois sa destinée devait tournée court mais un grondement du ciel la fit sourire.

L’orage se déchainait sur la colline devant eux magnifiant la nature de bruits et de lumières fabuleuses. Marie aimait ce temps sauvage, il lui semblait qu’il lavait la terre de la bêtise humaine, qu’après cela tout pouvait renaitre.
Elle claqua une fois de plus l’échine du cheval pour le pousser plus avant.

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Mayfairx
Assis sur la petite marche en pierre qui marquait l'entrée de sa maison, Mayfair se perdait en pensées alors qu'il regardait le ciel de Cosne.

Avait-elle reçu sa lettre ? Comment l'avait-elle comprise ? Et surtout, allait-elle lui répondre ?

Le soir était assez frais, il était déjà tard, et la fatigue de la longue journée de pêche commençait à marquer ses traits. Soudain, Mayfair entendit le vol d'un pigeon.
Scrutant le ciel déjà très sombre, il aperçut l'oiseau tout proche et comprit que le morceau de parchemin roulé accroché à sa patte lui était destiné.

L'homme de Cosne le détacha avec empressement, donna quelques graines à l'animal épuisé, déroula le message et commença à lire


Citation:
Mon cher Mayfair,

J'ai été très émue par votre lettre. Je ne sais pas si je mérite tant d'amitié mais cela me réchauffe le coeur.
Merci pour vos beaux mots!

Vous me demandez si j'aurai accompli mon destin si j'avais épousé Léo, je répondrai certainement que non. Repousse-je les hommes par peur ou dégoût d'eux. Absolument pas. Par peur de les faire souffrir, je vous avouerai que oui.

C'est pourquoi je trouvais que rentrer dans les ordres me permettrait d'aider les autres plutôt que de les faire souffrir. Je vous promets de ne prendre cette décision qu'après vous avoir vu.

Mon cher ami, Je ne veux en aucun cas vous faire souffrir alors que vous m'apportez toute votre amitié et votre ardeur. Je ne puis rien promettre et cela vous le savez. Léo fait toujours parti de moi et je ne sais si un jour il quittera mes pensées.

Vous êtes un homme bon et merveilleux, je le sens. Je ne veux être responsable d'une souffrance que je ne pourrais pas consoler.

Ce que je sais c'est que je ne vous mérite pas comme ami. Jamais je n'aurai pu imaginer voir une oreille aussi attentive alors que vous ne me connaissez pas. Vous ne savez rien de moi. Et pourtant, vous m'écoutez, vous me conseillez......... Je ne suis pas une femme exceptionnelle, Cher Mayfair, j'ai commis tellement d'erreurs............

Enfin! Aujourd'hui je suis à Chinon et je pars ce soir pour Saumur. La Beretagne s'approche de plus en plus....

Avec toute mon amitié,

Eowynn
Amazone1ere
Amazone était enfin arriver en Bretagne. Elle se rendit à Fougères où le douanier lui proposa de s'occuper du laisser passer. La Bretagne Nord étant fermée, Amazone devait rester et attendre. Elle avait eu l'honneur de rencontrer le frère et la soeur de feu Monseigneur Artmaniak qui se portèrent garants pour elle pour son séjour en Bretagne. Elle trouva un travail dans un champ de maïs. Après sa journée, elle repartit en direction de sa roulotte. Elle alluma une bougie et s'assit. Elle pensa à tout ce qui venait de lui arriver. L'apparition, les menaces, la perte de Léo et la rencontre de l'homme de Cosne. Elle pensa à lui et se demanda s'il avait reçu sa missive.
Soudain un pigeon- ceux qui sont capables de trouver les destinataires où qu'ils soient!!- vint se poser sur le rambarde de la fenêtre. Elle ouvrit à l'oiseau et lui donna quelques miettes de pain en guise de salaire. Puis elle détacha le parchemin et lut la missive.




Chère Amazone,

Le temps file entre mes mains tant les affaires m'accaparent en ce moment.

Mais je ne peux passer plus de temps sans vous écrire.
J'ai reçu et lu votre message avec beaucoup de plaisir car j'y ai décelé un frémissement d'espoir.

Bien sur, je ne permettrais pas de songer un instant à un espoir personnel. Mais j'ai perçu dans vos mots une volonté nouvelle, un objectif de vie, un véritable espoir de renouveau.

Votre beauté et votre caractère rayonnent aujourd'hui bien d'avantage que lorsque nous nous sommes croisés en cette taverne de Cosne.

Mon coeur résonne encore de votre présence.
Vous reviendrez à Cosne ! Quelle merveilleuse promesse.
Je vous y espère chaque jour même si le temps sera long avant de vous revoir.

Votre voyage en Bretagne sur les terres de votre clan semble également vous nourrir de vie et d'avenir.

Je suis heureux de tout cela, chère Amazone.

Votre très dévoué Mayfair


Amazone sourit. Elle avait de la chance d'avoir rencontré cet homme. Il apportait un peu de chaleur dans cette froideur du désespoir. Léo était perdu pour Amazone. Elle devait le laisser partir afin de pouvoir revivre enfin à nouveau. Mais à l'heure actuelle, Léo était encore dans son coeur, dans son âme et semblait vouloir y rester. Mayfair serait-il l'homme qui lui permettrait de retrouver le chemin du bonheur? Elle ne saurait le dire. Seul l'avenir lui apporterait la réponse. En attendant, elle continua sa quête. Trouver les gens de son clan sans oublier sa mission confié par feu Monseigneur Artmaniak.
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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
--Andreas
[Arrivée à Argentan]



De tout le chemin, j'étais resté sur ma monture, ne voulant pas engager une quelconque proximité avec la dame de mon plein gré. C'est sous la pluie que nous arrivâmes enfin à destination. La seconde roulotte était bien à vue, attachée près des remparts. Je galopais plus en avant, mon cheval svelte et sans charge à l'arrière n'en était que plus rapide. A la roulotte, je toquai mais pas de réponse. J'insistai encore avant de finalement ouvrir la porte pas moi-même. Ithylic dormait mais pas trace de Moomin. Elle avait dû avoir la bougeotte.

Sans adresser un regard à Marie qui finissait elle aussi par arriver, je me dirigeai vers l'entrée de la ville. Sans me retourner, je lui destinai tout de même quelques mots.


Je vais faire un tour en ville.

Je ne lui dis pas que j'espérais y voir Moomin avant qu'elle ne pût lui parler. Je voulais la mettre en condition avant, que les reproches que Marie lui feraient lui semblent exagérés.



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