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[RP] vague à l'âme...

L'Assassin inspiré, incarné par Moomin


L'homme ne comprenait pas l'obstination farouche dans le regard de l'inconnue, mais soit, ce n'était qu'un être faible, il n'avait en rien peur d'une éventuelle confrontation. Il devait juste s'assurer que tout se fasse dans le silence. N'ayant jamais vraiment tué pour rien, il laissa une chance à la femme et se dirigea vers la porte.

Je vous réitère mon offre. Je m'en vais et nous en restons là. Ne bougez pas.


Passant près d'elle, celle-ci ne suivit pas ses conseils et le frappa de sa dague. L'homme, expérimenté à l'art du combat, esquiva mais quelques gouttes de sang perlèrent sur le sol en bois de la caravane trop petite pour qu'il puisse s'y soustraire d'avantage. L'homme la regarda incrédule. Son visage avait changé d'expression et devenait dure. Le sang... Ce sang lui en rappelait tellement d'autres qui avaient coulé entre ses mains. Cette vue lui faisait tout revivre. Il plongea ses yeux noirs ébènes dans ceux de la jeune femme. Un sourire se dessina alors sur son visage tandis qu'une de ces lames glissait de sa manche pour en ressortir.

Pauvre idiote... Que pensais-tu faire? Me matter, peut-être?

Un petit rire lui échappa, presque amusé par l'inconscience suicidaire de cette femme devant lui. Sa voix restait douce et calme. Il chuchotait presque mais restait audible. Il fut près de Marie en un éclair. A peine s'était-il arrêté que la lame transperçait déjà son flanc droite. De son autre main il saisit le bras blesseur de Marie au poignée. Tout contre son oreille, il murmura:

Comment punit-on une inconsciente?


Le poignée craqua en signe de réponse, ne permettant plus à la jeune femme de tenir en main sa dague qui frappa le sol. Ayant ressorti sa lame du corps de la femme, il avait placé son autre main sur sa bouche pour contraindre tout cri. Pourtant, malgré le silence, le chien revint dans la caravane ; sans doute le bruit de la dague tombée au sol l'avait-il intrigué. L'animal commençait à aboyer. Certains bohémiens étaient costauds et, à plusieurs contre lui seul, il y aurait des dommages des deux côtés. Il préférait donc partir sans plus de casse.

Il regarda l'inconnue une dernière fois.

C'est de ta faute tout ça... Regarde ce que tu me fais faire.


Il relâcha sa pression et laissa le corps de la femme retomber comme un poids mort sur le sol. En quelques enjambées, il était à la porte et descendait l'escalier lorsqu'il bouscula une autre demoiselle. Par réflexe il la saisit, parant une éventuelle attaque, mais la demoiselle était plus surprise que belliqueuse. Leurs regards se croisèrent. Là, il reconnut la femme de la seconde roulotte, il sut qu'elle connaissait sa dernière victime à l'intérieur et que, bientôt, elle saurait que c'était lui l'agresseur. Il profita de cet instant où le regard de cette inconnu ne reflétait encore pas l'hostilité et la haine car bientôt ce ne serait plus le cas. Mais, trop loin serait-il pour en voir d'avantage à ce sujet.

Il relâcha donc la demoiselle, sans dire mot, et reprit sa route dans la forêt sombre où les autres sacs remplis de son butin attendaient, pensant que dans cette vie il y avait bien des fous cherchant à tout compliquer.
Moomin
Ho mon Dieu!

Moomin était entrée dans sa roulotte et y avait découvert Marie, allongée sur le sol. Elle s'agenouilla près d'elle et la redressa.

Marie, qu'est-ce qui s'est passé? Qu'est-ce que... Qui t'a fait ça?

Du sang tâchait ses vêtements à hauteur de son abdomen et son poignet virait au bleu. Un nouveau cri se fit entendre et Moomin put reconnaître leur amie Eowynn. Elle aussi cherchait Marie.

Ama! Par ici!

La jeune femme les rejoint et Moomin lui céda sa place.

Reste avec elle, je vais chercher de l'aide.

Elle quitta la roulotte en courant et retourna vers l'homme qui tantôt l'avait orienté. Toujours assis sur son petit banc, il se concentrait sur un petit appareil métallique très étrange qui semblait cassé. Moomin s'arrêta près de lui, paniquée, les mains tâchées de sang. A la vue de la demoiselle, le bohémien pâlit. Les yeux écarquillés, il se leva de son siège. L'étrange objet retomba sur le sol, se cassant un peu plus qu'il ne l'était déjà.


Marco: Mais, mais... Que... Que, que...

L'homme, qui d'habitude avait réponse à tout, ne trouvait plus ses mots. Il balbutia encore quelques secondes jusqu'à ce que Moomin retrouve son souffle.

Marie, c'est Marie! Elle s'est faite attaquée! Il faudrait un guérisseur ou un médecin!


Marco: C'est que... Nous sommes bien loin de la ville... Joinville est à un jour de marche!

Elle est blessé j'vous dis! Il faut faire quelque chose!

La jeune femme montrait ses mains souillées par le sang de sa soeur. L'homme la prit par le bras et l'emmena de l'autre côté du campement. Devant une vieille roulotte faite d'un bois sombre, il la fit patienter.

Marco: Attends ici, je vais voir si elle peut nous aider.

"Elle"? Qui ça "elle"?

Mais l'homme lui tournait déjà le dos, toquant à la porte ; il rentra et referma la porte sans se donner la peine de répondre. Quelques minutes plus tard, il ressortit accompagné d'une vieille dame aux cheveux grisés qui portait un long châle violet incrustés de breloques sur la tête. Un gros sac en cuir beige sur l'épaule, elle se mit à marcher lentement à la suite de Marco. Moomin essayait de leur faire augmenter la cadence mais l'homme lui fit signe de se calmer, ne voulant pas contrarier la vieille femme. Celle-ci ne fit aucun cas de la demoiselle.

Lorsqu'ils arrivèrent à la roulotte, Moomin entra la première suivie par la vieille dame que Marco aida à monter les marches. Lentement, elle s'agenouilla auprès de la blessée et ausculta ses plaies.


La Vieille Femme: Sortez tous, s'il vous plait.

Je vais rester pour aider.

La Vieille Femme: J'ai dit tous. Allez sortez, ne vous inquiétez pas.

Moomin regarda Eowynn puis Marco. La vieille bohémienne n'avait pas l'air très au point niveau médecine et seule elle savait ce que contenait sa mallette. Pourtant, Marco semblait prêt à lui obéir et quitter la roulotte. Le regard de la jeune femme repartit en direction d'Eowynn, attendant son avis. Devaient-elles partir ou rester près de leur amie. Moomin n'avait pas vraiment confiance en la bohémienne qui avait déjà bien du mal à se baisser pour pouvoir correctement soigner une telle blessure. Pourtant, elle était leur seul espoir ; aucun autre sur le camp ne possédait les connaissances nécessaires.
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....marie....
Marie regardait autour d'elle ne comprenant pas cette agitation, Moom était là prés d'elle et la seconde d'après s'était Ama qui se trouvait à sa place les deux faisant une tête pas possible...
Son esprit était embrumé sans doute, à moins que ce ne soit un étrange rêve, son flanc la faisait souffrir et son poignet également.
Elle savait très précisément ce qui s'était passé avec ce brigand mais la suite était confuse, pourquoi Lune aboyait’ elle ainsi et pour quelle raison cette vieille femme qu'elle ne connaissait pas était’ elle penchée sur elle?
Elle avait été blaisée soit mais pas au point de perdre connaissance, toutefois tout s'embrouillait à présent et elle avait froid.
Elle tenta de se redresser en poussant un gémissement et se rallongea sans plus bouger comme la femme aux cheveux blancs qui l'examinait avec des gestes lents le lui intima avec douceure mais fermement d'une main posée sur son épaule.

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Amazone1ere
Amazone regarda Morgane et ne pouvant parler, elle ne fit qu'obéir et resta près de Marie. Pendant ce temps là Morgane demenda un guérisseur ou un médecin. une vieille femme fit son entrée et sur un ton d'autorité demanda à tous de sortir.

Morgane demanda à Amazone ce qu'il fallait faire.


Je crois que nous allons la laisser mais tu restes derrière la porte. moi je regarde par la fenêtre. Histoire de ne pas la laisser totalement seule dit Amazone discrétement.
Morgane suivit Amazone sans grande conviction ne voulant pas laisser sa soeur aux mains d'une quelconque sorcière.

Amazone se posta vers la fenêtre et regarda. La vieille femme semblait prier. puis elle vit qu'elle sortait quelque chose de son sac. Vu l'angle où était Amazone elle n'arriva pas à voir.


Moom, elle est en train de sortir quelque chose de son sac. Je n'arrive pas à voir. Pourrais-tu regarder discrétement en ouvrant la porte ou en regardant par l'autre fenêtre. Je suis vraiment mal placée de ce coté?

Amazone continua son espionnage en étant très inquiète sur la santé de Marie. Elle se retourna quelques secondes pour voir si Léo était près d'elle ou non loin. Elle était soulagée. Elle reprit son poste et attendit que Morganne lui dise ce qu'elle voyait de son côté.
Longcouteau
Roulé en boule dans la paille de l'écurie, LOng dormait profondément comme à son habitude.... Il ronflait même béatement....
Il s'approchait de la frontière, passant de taverne et taverne, cherchant à noyer sa solitude dans le fond des pichets de bière et n'y gagnant que moult envie de licebroquer ... sur les murs des églises ou ailleurs car le plaisir n'y était plus....... Il ne ne savait encore s'il resterait planté là , en lorraine, comme un grand benêt ou s'il se déciderait à partir seul à l'aventure..........
Mais pour l'instant, il dormait du sommeil ... du juste... Enfin, tant est soit peu que ce mot aie encore un sens pour lui.
Des profondeurs de sa nuit, Long senti une impression étrange l'envahir, une coulée glaciale descendis dans son dos et une douleur violente lui transperça le coeur......
Il se détendit comme un ressort en hurlant et son propre cri le réveilla tout à fait...................;
[i]""MARIE !!!!!!!!!!!!!!"""..............[/i]
LOng avait senti, par delà les limites des lieux, par delà la séparation du temps, que sa belle avait souffert, que sa belle avait mal, que sa belle était en danger.........
""" Marie .......;; pourquoi ............""" ??????????
Il ouvrit complétement les yeux, s'étonnant au passage de se trouver dans cette paille avec le regard des chevaux, ânes et baudets braqués vers lui. Il sentait confusément que si sa soirée avait était plutôt arrosée, le faisant coucher là où son corps l'avait abandonné, il venait de se passer quelque chose de grave, d'important..........
Que sa belle avait besoin de lui, était en danger.............
Sa décision fut prise en un instant..............
il partirait !!!!!!!!!!!!!!
Moomin
[Quelques jours plus tard... Le Cimetière de Joinville]


Les jours avaient défilés à toute allure depuis l'accident de sa soeur. Aucun répit n'avait été accordé aux voyageurs du camp qui avaient suivi eux aussi les deux roulottes, formant un convoi de plusieurs vingtaines de caravanes jusqu'à la ville la plus proche: Joinville. Au petit matin qui avait suivi leur arrivée, tous se retrouvaient en ce lieu morbide où morts et vivants se côtoyaient sans se voir. Moomin se présenta aux bohémiens qu'elle connaissait ; même Edward avait suivi le gros des troupes. Vers les 11H, le cimetière était rempli de bohémiens. Les tenues hautes en couleurs et châles cousus de breloques avaient cédé la place à des tenues plus austères, de couleur noir uni. La jeune femme elle-même s'était vêtue pour la circonstance ; rare fois où elle portait cette robe noire de jet, surmontée d'un long châle en laine tout aussi foncé.

Debout, là, devant cette fosse qui bientôt serait remplie avec un corps, Moomin se remémorait les jours qui avaient précédé celui-ci. Aucune larme ne perlait pourtant de ses yeux bleus malgré la tristesse que dégageait la foule en ce lieu et ce moment si solennel. Le prêtre fit un court sermon, rappelant à tous les plans du Divin et la colère dans leurs coeurs qui ne devait pas être car leur amie les avait quitté pour un monde meilleur, un monde où ils la retrouveraient tous un jour. Puis, vint le moment de soutenir les proches ; la grande partie de la foule se réorganisa en fil indienne ; chacun passant à son tour donner ses condoléances. Moomin croisa Edward, tous deux ne savaient trop que dire en ces moments-là.


C'était son heure, personne n'y pouvait rien.

Edward: Je sais, oui... Merci d'être venue.

Je t'en prie. Elle a tant fait pour Marie. C'est grâce à ta grand-mère que ma soeur est toujours en vie.

Le jeune homme lui sourit mais Moomin voyait malgré tout l'infinie tristesse présente dans les yeux du bohémien. Elle lui tapota l'épaule puis céda la place au reste de la fil. Au sortir des funérailles, ses pas la guidèrent vers le petit hospice où sa soeur avait été placée. Depuis leur arrivée, pas un jour ne s'était passé sans qu'elle ne vienne à son chevet. La vieille bohémienne avait réussi à refermer la plaie mais n'avait rien pu faire pour son poignet. Ils avaient décidé de patienter quelques jours le temps que la plaie cicatrice quelque peu avant de reprendre la route. Malgré le risque de perdre la mobilité de sa main, Marie risquait d'avantage une infection de sa plaie s'il partait de suite. Mais une mort survint dans le campement, les bohémiens reprenaient la route. La décision fut donc prise de les suivre. Malheureusement, l'infection tant redoutée survint et les médecins de la ville avaient préféré la garder en observation.
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....marie....
Marie ouvrit les yeux sur un décor austère et inconnu, elle se trouvait visiblement dans une sorte d'hospice tenu par des sœurs.
La salle était occupée par deux rangées de lits à rideaux bordant les murs, la place centrale étant réservée aux tables et aux bancs pour les repas.
Certains étaient à deux dans un seul lit, Marie avait de la chance elle avait été installée seule, surement grâce à l'humeur qui sortait de sa plaie à son arrivée et à la fièvre qui en avait découlée.

Plusieurs jours s'était ainsi passés entre cauchemar et sommeil ou les cornettes prenaient soins d'elle, la nourrissant de bouillon clair et changeant ses emplâtres.
Une attèle de bois retenue par des bandelettes de tissus épais lui immobilisait le poignet qui semblais vouloir virer au vert jaunâtre mais ne désenflait que peu.
Un homme d'âge mûre venait regarder son état dés mâtine et ne s'attardait pas en discourt, tant est si bien que Marie ne posait pas de question, se demandant seulement quand elle pourrait quitter ces lieux désolés emplis de cris, de gémissements et d'une odeur insoutenable.

N'y tenant plus elle décida ce matin là de mettre pied à terre et de voir si ses jambes la porterait ce qui serait bien suffisant à lui permettre de partir.
Une sœur ayant vue son manège se précipita pour l'en empêcher mais n'arriva à son chevet qu'une fois qu'elle fut levée.


Vous voyez tout va bien je peu donc partir!
Je vais juste attendre que ma sœur vienne et tout sera pour le mieux.


Elle se posa à nouveau sur la couche pour enfiler ses vêtements du mieux qu'elle pu ce qui ne fut pas aisé et attendit que Morgane arrive.
Marie rêvassait se demandant où LOng se trouvait, ce qu'il pouvait faire... Calculant aussi ce qu'il serait convenable de donner aux sœurs pour leurs soins.
Elle repensa alors à cette vieille femme penchée sur elle dans la roulotte de Moom si étrange, au visage buriné par le temps mais au regard si vif qui lui fit boire une décoction de plante au goût aigre avant qu'elle ne plonge dans les limbes d’un sommeil agité.
Marie s'était ensuite réveillée allongée dans son lit, un bandage serré lui barrant le buste et le poignet immobilisé.
Toutes les deux heures environ la dame aux cheveux blancs entrait et lui donnait tantôt des soins, tantôt une infusion de plante aux vertus apaisantes.
Le petit Mano était aussi passé la voir portant dans sa menotte deux crocus qu'il lui tendit dans un sourire.
Moom, Thyl, Ama et Léo s'était ensuite relayer prés d'elle durant le trajet les conduisant à Joinville.
Puis la fièvre l'avait gagnée ne leur laissant d'autre choix que de la conduire là ou elle se trouvait.

Mais par quel moyen remercier tout ce monde pour leurs attentions à son égard?
Y en avait t'il seulement un....

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--Dr.bernard



Lorsque le docteur entra dans la grande salle remplie de lits eux-mêmes remplis de malades, un d'eux étaient vide et une des soeurs se bagarrait avec sa patiente pour la faire se rallonger.


Allons, allons! Que se passe-t'il ici?


La Soeur: Elle refuse de rester au lit! Sa blessure va s'ouvrir à nouveau si elle n'obéit pas! Dites-le lui docteur.


L'homme, d'une quarantaine d'année, portait les stigmates des années vécues sur son visage et ses cheveux, ainsi que sa barbe, grisonnaient par endroits. Il saisit la patiente et l'attira vers sa couche.

Asseyez-vous au moins, si vous ne consentez à vous allongez. Vous ne pouvez partir de la sorte. C'est moi qui décide de qui s'en va et de qui reste, vous avez compris? Laissez-moi ausculter votre plaie ; nous verrons ensuite s'il est de bon ton de vous laisser quitter l'hospice.

Délicatement, il retira le bandage de la femme. Celui-ci contenait encore quelques traces d'humeurs évadées de la plaies, mais beaucoup moins qu'aux premiers jours. Après quelques minutes d'observation, il demanda à la soeur de bien vouloir prodiguer les soins et refaire le bandage.

Bien... La cicatrise est belle, la peau encore un peu tendue mais les humeurs sur le pansement diminuent vite.

L'homme se tourna vers la soeur.


Lorsque la famille viendra, laissez-la s'en aller avec eux. Vous leur donnerez de quoi faire des bandages pour deux ou trois jours.


Puis il se tourna vers Marie.

Ensuite, ce sera à vous de revenir en acheter s'il s'avère que ce n'est pas suffisant.

Le médecin savait pertinemment que ce ne serait pas suffisant pour une blessure de cette profondeur mais il fallait bien faire tourner l'hospice et il ne pouvait se permettre de faire l'aumône à tous.
Moomin
Lorsque Moomin entra dans l'hospice, elle se trompa de salle. Pas étonnant car elles étaient toutes similaires. De grandes salles, remplies de lits alignés les uns à côtés des autres contre les murs salis et jaunâtres, avec des tables formant une grande ligne à leur centre sur lesquelles du matériel chirurgical et médical était posé, ou plutôt éparpillé; certains même tâchés d'un sang noir déjà sec. La jeune femme cottoyait l'Enfer à chaque fois qu'elle mettait les pieds en ces lieux. Pourtant, il lui fallait bien rendre visite à sa soeur pour éviter qu'elle ne déprime car si elle ne passait que quelques heures dans ce lieu infâme, Marie elle y passait toutes ses journées.

La salle où Moomin était tombée servait de placard, ou de salle d'attente aux mourants. C'était leur endroit pour attendre patiemment que la Grande Faucheuse fasse son travail et vienne les prendre. A voir l'état de certains, la jeune femme en venait à se dire que la Mort devait avoir du retard sur sa liste. Visages de patients endormis par les drogues côtoyaient visages de blessés de guerre déformés par la douleur. Les plaintes et gémissements étaient constants si bien que les soeurs attachées à cette aile de l'hospice n'en remarquaient même plus l'horreur. Lorsque Moomin arriva au milieu de la pièce, elle se rendit compte de son erreur et tourna donc les talons en direction de la porte. Passant près d'un lit, elle fit l'erreur de tourner son regard vers l'homme qui y était allongé. Celui-ci tendait un bras en sa direction. La jeune femme s'immobilisa, pensant que l'homme avait besoin de quelque chose. C'est alors que du bout des lèvres, seule partie de son visage qui n'était recouverte de bandages, il murmura:


Tu...ez... moi...
Il inspira profondément, puis. Tuez... moi.

Moomin en sursauta presque. Cela était la cerise sur le gâteau de l'horreur. La scène qui se dépeignait devant elle et dont elle restait simple spectateur venait à présent de l'accoster pour lui demander d'en faire partie. Non, elle refusait. D'un pas rapide, elle sortit de la salle, claquant la porte derrière elle.

Bonjour... lui lança une petite dame vêtue de l'habit de nonne. Il est difficile de voir ses proches ainsi, je vous comprends. Mais bientôt leurs souffrances s'arrêteront et ils seront bien. Il faut s'en réjouir.

Je me suis trompée de salle alors gardez votre baratin pour ceux que ça intéresse, d'accord?!


Son ton était empli de colère et presque de méchanceté. Pourquoi s'être emportée de la sorte? Elle n'en savait rien et ne voulait pas perdre son temps à chercher pourquoi. La jeune femme avait littéralement rembarré la soeur qui resta bouche bée à la regarder s'éloigner vers la salle des grands brulés. Moomin ouvrit la salle qu'elle pensait être celle où Marie se reposait mais tomba nez à nez avec des rangées de soldats à la chair meurtrie et brûlée, certains amputés d'un ou de plusieurs membres.

Non mais c'est pas vrai! Cria-t'elle avant de claquer la porte. Elle se retourna vers la nonne qui n'avait pas bougé et continuait de la regarder. La salle des blessés légers, s'il vous plait?

La nonne l'y conduisit charitablement malgré la mauvaise humeur et le manque de courtoisie de la demoiselle. Celle-ci n'aurait pu dire pourquoi tant de colère avait surgit en elle, surtout en ces lieux où elle était si incongrue. Mais comment avait-elle pu se perdre autant alors qu'elle était venue tous les jours depuis que Marie y était alitée. Au regard que la nonne lui lançait, Moomin savait qu'elle passait pour un être atroce à cet instant précis, mais franchement, elle s'en moquait. Ces gens suffoquant, attendant la mort et se réjouissant de leur fin toute proche l'insupportaient au plus au point. C'est alors qu'elle se dit que puisque l'on y passait tous un jour, autant que ce soit d'un coup sec et sans bavure, plutôt que de souffrir le martyre et en finir par souhaiter sa propre mort.

Quelle chose horrible que d'en arriver à souhaiter sa propre mort, se disait-elle pendant que ses pas la menaient vers le lit de sa soeur.


Bonjour... Eum, ça va mieux? Tu as bonne mine ; tu as récupéré des couleurs.

La nonne était toujours là, debout près d'elle à les regarder.

C'est bon! Vous pouvez nous laisser! Vous n'avez pas un travail à faire?

Sans mot, la nonne tourna les talons et quitta la pièce. Moomin s'était montrée d'une méchanceté peu commune à son caractère, s'adressant aux soeurs comme une noble imbus et suffisante à ses chiens de valets. Pourtant, elle n'en avait eu que peu conscience. Elle se tourna vers Marie.

Qu'a dit le médecin? Tu sors bientôt?
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Amazone1ere
Après que Léo et Amazone s'étaient relayés chacun leur tour au chevet de Marie, ils se retrouvèrent à nouveau seuls tous les deux dans leur roulotte, roulant en direction de Joinville.
Elle regarda Léo, son amour, celui qu'elle aimait plus que tout. Elle se dit qu'elle avait le bonheur et la chance de le connaître. Comment un homme tel que lui avait pu un jour poser son regard sur elle? Elle qui se sentait si anodine, si quelconque. Mais Léo était un homme si attentif, si compréhensif, si passionné qu'il lui avait donné toute la confiance qu'elle avait perdu. Elle était prête à affronter toutes et tous, les monstres et sorciers sortis de l'imagination du peuple afin de garder cet homme merveilleux auprès d'elle. Elle l'aimait passionnément et ce avec raison.Elle affirmait sa passion comme un élan personnel auquel elle consentait vraiment. Plus le temps passait plus son amour grandissait, évoluait. Son amour pour Léo était devenu profond et tout son être rayonné de cet amour.
Elle lui sourit se surprenant à l'imaginer assis près d'elle bien des années plus tard, lui, racontant les folles aventures qu'ils avaient connus ensemble à des enfants, leurs petits-enfants, et elle, lui faisant avec amour sa tarte préférée, celle à la mirabelle.

Ils arrivèrent enfin à Joinville. Amazone, qui s'était endormi pendant le voyage près de son amour, se leva, embrassa Léo et lui dit.


Je vais sur le marché, j'en profiterai pour aller dire bonjour à Ereen si je la trouve et à aller à l'église pour prier à la mémoire de feu l'évêque de Toul, Armaniak. Désirez vous venir avec moi?

Artmaniak... Il lui était apparu au détour d'un chemin de Lorraine pendant la nuit dans un halo de lumière. Il lui avait remis une bague, la fameuse bague qu'elle avait souvent embrassé. Il l'avait choisi pour une mission. Elle essaya de se rapeller ses mots.


Citation:
Mon enfant, entends-tu ce qu’il se passe au dehors ? Aujourd’hui la foi n’est plus aussi forte qu’hier.

Aujourd’hui bon nombres de fideles oublient jusqu’à leur vie de 1458.

Aujourd’hui bon nombres de fideles ont l’air d’avoir des visions futuristes qui les emmènent vers l’hérésie.

Je les comprends mon enfant, aujourd’hui l’église n’est plus aussi présente et visible qu’avant.

C’est pour cela que je t’ai choisi. Toi, fidele de l’église Aristotélicienne.

Je te donne une mission ; Vas et fait le pèlerinage qui y mène par la route que tu souhaites, et tu prieras dans chaque cathédrale, chaque basilique, chaque église, chaque chapelle, chaque lieu saint que tu croiseras en l’honneur du Très Haut.


Elle avait commencé sa mission à la Grande Cathédrale de Bourgogne, elle irai donc aussi à l'église de Joinville.
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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
....marie....
Je peu sortir tout de suite, si tu veux bien m'aider à ajuster mes vêtements, les nonnes sont insupportables, elles ne veulent pas m'aider puis elles ont autre chose à faire.
Le médecin est passé il m'a donné des bandages pour changer quand ce sera nécessaire, il à dit que je pouvais y aller !


Marie fouillât dans sa besace pour récupérer sa bourse dans laquelle elle préleva quelques écus qu'elle déposerait en sortant dans l'urne des dons.
Morgane l'aida à arranger sa mise puis elles quittèrent enfin ces murs sentant la mort et la souffrance.


En route pour Langres dés ce soir sœurette!

La brune faisait la fière mais sa plaie la tiraillait et les quelques pas qu'elles avaient fait lui pesait, elle due serrer les dents pour poursuivre le chemin jusqu'au campement de peur que Moom ne change d'avis et ne la reconduise dans cet hospice. Elle n'avait déjà que trop retarder leur départ. Une fois arrivée prés des roulottes Marie se tourna vers sa sœure.

Moom tu me diras où se trouve la roulotte de la vieille dame que je passe la remercier convenablement pour ses soins.
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Moomin
La roulotte de la vieille bohémienne... Comment lui dire que cette femme n'était plus. Après toutes les épreuves que Marie avait traversé ces derniers temps, Moomin se demandait si rajouter la mort de sa sauveuse, aussi infime anecdote la mort d'une presque inconnue soit, ne ferait pas basculer sa soeur dans la dépression. Marie l'observait ; elle pouvait sentir son regard sur elle. Son silence devait cesser mais que dire...

Eum... Non! Désolée, mais... Tu ne peux pas.

Les deux femmes se fixaient à présent. Marie, attendant très probablement une explication au refus si catégorique de sa soeur, et Moomin, cherchant désespérément un argument suffisemment convaincant.

Elle... Elle... est partie. Tu comprends? Elle nous a... quitté.

Marie semblait vraissemblablement très bien comprendre où la jeune femme voulait en venir et semblait même tout juste se rendre compte des vêtements sombres que portait la jeune femme. L'expression que prit son visage fit tant de peine à Moomin qu'elle ne put s'empêcher de lui mentir.

Oui, partie pour... dans le sud! Oui, c'est ça, dans le sud. Elle a pris sa caravane et hop elle est partie. Je crois qu'elle a reçu un courrier venant de sa soeur malade ou quelque chose comme ça... Mais ne t'en fais pas, je suis allée la voir avant son départ pour la remercier.

Le campement était encore désert lorsque les jeunes femmes y arrivèrent. Moomin en profita pour faire rentrer Marie dans sa roulotte et l'allongée dans son lit. Il lui fallait faire vite avant que les bohémiens ne rentrent en masse tous vêtus d'habits mortuères.

Bon, eum... Toi, tu restes ici et tu ne bouges pas! Je vais aller chercher Tyl et prévenir Ama et Léo que nous partons de suite. Tyl conduira ma roulotte et moi la tienne ; comme ça je te tiendrai compagnie en prime.

Avant de quitter la roulotte, Moomin ferma tous les rideaux.


[Le Groupe est prévenu...]


Moomin était parvenu à retrouver Tyl pour lui dire de rejoindre Marie et Ama pour la prévenir du départ iminent. Léo et elle avaient décidé de suivre également jusqu'à Langres. Lorsqu'elle retourna au campement, les bohémiens étaient également sur le chemin du retour. La jeune femme se mit à courir lorsqu'une main la stoppa.

Edward! Eum... Tu tombes bien, nous allons partir et ça m'embêtait de ne pas te dire au revoir.

Edward: Vous partez? Déjà? Mais ta soeur?

Elle est sortie, le médecin était d'accord. Elle... Elle ne sait pas pour ta grand-mère et je n'ai pas coeur à lui dire qu'elle est morte en la sauvant... C'est déjà assez difficile pour elle, alors... J'espère que tu comprends.

Edward: Oui, oui! Oui... Ne t'inquiète pas. Ces rituels... Ce n'était simplement plus de son âge, c'est tout. Je suis heureux que ta soeur aille bien.

Merci... Prends soin de toi, Edward.

Moomin s'éloigna, reprenant sa course, avant de se retourner une dernière fois.

A un de ces jours! Qui sait!

Puis, de repartir vers les roulottes.


[... Trois roulottes quittent une trentaine d'autres]


C'est sur des chemins caillouteux en direction de Langres que les cinq amis finissaient cette journée. Tyl avait préféré attacher les roulottes des deux soeurs l'une à l'autre et mettre les chevaux côte à côte pour les tirer. Ainsi, les trois accolytes pouvaient discuter ensemble dans la même roulotte. Moomin avait passé une heure à chanter de vieille contines lorsque les deux autres en eurent assez et ne fomentèrent une mutinerie pour la destituer du rôle de chef. Tyl prit alors les rennes et par la même pouvait décider de ce qu'il convenait de faire pour tuer le temps. Il laissa cette honneur à Marie.

Ra, je suis sur que c'est juste parce qu'elle est blessée que tu la laisses choisir! C'est pas juste! Chanter c'était une très bonne idée! Ca me plaisait bien...
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Amazone1ere
Après avoir prié dans l'église de Joinville, être allée au marché et avoir embrassé l'amour de sa vie, Amazone revint à la roulotte afin de préparer ses affaires pour le voyage du soir. Il était tant de partir pour Langres.

Partir encore en compagnie de son tendre Léo était agréablement enthousiasment. Comment ne pas être fière d'avoir un homme de sa prestence près de soi? Quand ils arrivaient dans les nouveaux villages, les femmes la jalousaient, elle le voyait bien. Mais Léo était à son bras à elle et cela, pour rien au monde elle ne voudrait que cela change. Elle était si heureuse avec lui. Il lui apportait tout ce qu'une femme peut rêver : l'amour, l'écoute, la protection. Cependant Léo lui apportait bien plus que cela. Ce plus était l'indépendance. Chose étonnante certes pour un couple qui s'aime passionnément! Pourtant, elle pouvait être celle qu'elle a toujours été. Elle n'avait pas à jouer un rôle avec lui. Elle était entièrement naturelle et cela lui faisait un bien fou surtout dans ce monde où il fallait faire attention à nos moindres paroles, à nos moindre gestes. Oui elle était tout simplement heureuse avec Léo. Et quand Amazone voyait toutes ses femmes se retournaient sur son passage, elle ne pouvait que sourire en les comprenant. Léo était un bel homme et il dégageait une douce virilité entouré d'une aura de bonté qui faisait fondre toutes les belles du royaume.

Amazone et Léo arrivèrent aux portes de Langres ainsi que leur amis Marie, Morgan et Ithylic.

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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
....marie....
[Dans la roulotte de Moom]

Voila que tu fais ta jalouse!
Et puis je ne voudrai pas te froisser mais...chanter, heu ...oui ...mais ta voix! Hum ...enfin!


Marie avait beau calculer, rien ne lui faisait autant envie que de dormir, malgré les secousses du chemin caillouteux ses yeux se fermaient, rejoindre ses rêves, le rejoindre lui...
Elle se refugiait de plus en plus volontiers dans les bras de Morphée et là à peine remise de ses blessures ça ne lui demandait aucun effort c'était même une nécessité.
Elle s'excusa auprès de Morgane et de Thyl et rejoignit l'arrière de la roulotte pour un repos qu'elle pensait salvateur mais qui ne fut peuplé que de fantômes du passé et de cris de souffrance rapporté par son esprit de l'hospice de Joinville.
Elle se réveilla en sueurs non loin de Langres, les yeux embués de larmes.

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--Cahos
[Pendant ce temps là, un homme suivait la petite troupe depuis Nancy]

A Langres

Cahos attendit le moment propice, qu'Amazone parte seule à sa prière quotidienne. Enfin elle le fit. Cahos la suivit jusqu'à ce qu'il trouve un coin tranquille pour l'aborder.

Cahos : Eowynn de Gaway!! Comme on se retrouve!

Cahos vit Amazone sursauter. Il sut qu'elle avait reconnu sa voix. Quand elle se retourna, celui ci la regarda de son regard de fou alié.

Amazone : Cahos!! Je vous croyais mort!

Cahos : Ne croyez jamais les rumeurs Eowynn

Amazone : Que me voulez vous?

Cahos lui fit un sourire machiavélique.

Cahos : Vous le savez très bien. J'ai ouï dire que vous alliez en Bretagne. Nous savons pourquoi. Mais malheureusement pour vous, vous ferez ce voyage seule. Votre compagnon doit vous quitter et ce dès ce soir.

Amazone le regarda, effrayée.

Amazone : Pourquoi? Que lui avez vous fait??

Cahos : Pour le moment rien. Mais je vous promets qu'il en sera autrement si vous ne faîtes pas le nécessaire pour qu'il parte. Vous savez que nous ne promettons pas à la légère. Rappellez vous de Léa votre soeur.

Il explosa de rire.

Cahos : Pendant que je suis à parler de votre soeur, il me faut vous prévenir qu'il faut que vous arrêtiez vos recherches au sujet de Lily-Ann. C'est bien ça son nom??

Il n'attendit pas la réponse sachant très bien qu'Amazone avait compris où il voulait en venir. Il la regarda méchamment et ajouta :

N'oubliez pas, si vous voulez que votre Léo reste en vie, trouvez le moyen de l'éloigner de vous!

Il partit laissant Amazone et dans le silence un rire qui lui glaça le sang.
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