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La gargote Franc-Comtoise : [RP] Une sortie Impériale - Memento Mori

--Belette
Quelque part derrière les palissades


Tiens, voilà la belette ,voilà la belette
Elle va retrouver son P'pin, elle va retrouver son P'pin
Ensemble ils vont croquer la pomme, ensemble ils vont croquer la pomme
Bientot n'en rest'ra que le trogon, n'en rest'ra que le trognon
Tiens, voilà la belette ,voilà la belette


Un caillou envoyé par un coup de pied rageur fit fuir les gamins qui continuaient à chanter le refrain.

La Belette arrivait enfin à l'escalier menant à l'endroit des murailles où se trouvait sa maîtresse. Elle avait eu du mal à trouver son garde qu'on avait envoyé à l'opposé, pour faire plus court, elle avait donc quitté le haut des murailles pour couper à travers le village. Elle grimpa, soufflant, pestant contre la maîtresse qui la faisait courir ainsi. Ignorant les personnes présentes, elle fonça sur la Vicomtesse.


M'dame, M'dame, j'ai le nom. Vous savez pour la personne de l'aut'e jour qui avait rejoint l'armée là en face.


La servante pointa l'armée qu'on pouvait voir de l'autre coté de la muraille. Elle hésita, jeta un coup d'oeil autour et se pencha vers la Vicomtesse.

Il s'agit de....
le reste disparut dans un mumure inaudible.

A la réaction de la Vicomtesse, elle sut que cette information la ravissait.
Chevreux
Quelque part derrière les palissades.

Le gouverneur acquiessa des paroles du Franc Comte.

    En effet, cette bataille n'en est pas une qui me réjouie.
    Sirius7 a été un compagnon d'armes, et un de mes Franc Comte avant de devenir dans les derniers jours un Ennemi.
    Quant à Sir_Eragon, il fut un de ceux avec qui j'ai eu à collaborer lors de la crise en Provence et à Genève. À ce moment là, il était dans le même camps que moi.

    Mais aujourd'hui, ils ont bravé l'impossible, et ont outrepasser leur droits. Ils en sont devenu des ennemis de la Franche Comté, voir de l'Empire.

    Franc Comte, je m'en vait revêtir mes armes de combats et je me rends à la porte de la ville.

    Qu'Aristote nous guide sur le droit chemin.

Sur ces paroles, le gouverneur salua le Franc Comte et fit demi tour pour sortir de la pièce. Dehors, la nuit avait pris l'avantage sur le jour, et on pouvait voir de petits feux par-ci, par-là, éclairant les chemins et réchauffant les hommes et les femmes qui continuaient à se préparer pour la bataille.

Arrivé à sa tente, il prit sa ceinture sur laquelle pendait le foureau de son épée. Cette nuit, cette épée serait l'épée du serviteur de la Franche Comté et du Très Haut. De la Franche Comté car il se battrait pour la liberté des citoyens de la province. Du Très Haut car il savait que seul la bête sans nom pouvait être la cause de la folie des hommes qu'il combattrait.

Apres avoir attaché la ceinture à sa taille, il en sorti l'épée et déposa la pointe au sol, s'agenouillant derrière celle-ci. Il prendrait le temps d'offrir une prière au Très Haut. Peut-être que ce serait sa dernière, ne sait-on jamais. Il implora alors le Très Haut dans un petit murmure.


Citation:
Dieu très haut et glorieux,
Cette nuit, je m’en remets à Toi, Créateur de toute chose.
Toi qui as confié la terre à l’Humain pour qu’il te serve,
Aide-moi à être la couronne d’épine qui tiendra l’hérétique loin de nos terres,
Aide-moi à protéger la terre francomtoise de l’ombre de la créature sans nom,
Ne laisse pas nos terres souffrir, comme Christos à souffert,
Fait que cette fois ce soit nos épines qui percent le cœur de Tes ennemis.

Puis, il se releva et fit le signe de croix avant de remettre l'épée à son foureau. Prenant son bouclier au passage, il sortit de la tente et se dirigea vers l'étendard de l'Ost qu'il prit avec lui en se dirigeant vers les portes de la ville.


Les troupes étaient déjà presque toutes déjà rassemblées.
Il avait devant des personnes braves, fidèles à leur province, et qui étaient prêtes à donner leur vie pour leur province. Il s'approcha d'un baris qui avait été trainé et donna l'orriflamme à un des soldat avant de monter sur le baril.


    Cotoyens de la Franche Comté,
    mes amis, mes frères d'armes... et soeurs.
    Cette nuit n'est pas une nuit comme les autres.
    Nous devrons livrer un combat qui n'est pas une simple bataille.
    Cette nuit, certains d'entre vous sortirons leur épée pour la première fois contre quelqu'un.
    Pour d'autre, ce sera simplement une fois de plus.
    Mais cette fois, il faut vous rappeler qui sont les hommes dehors.
    Parmis eux, un Franc Comtois.
    Oui, un des nôtres. Mais la bête sans nom s'est emparée de lui et des siens et il n'a pas été possible de le raisonner.
    Aussi, nous devrons détruire son campement, et tous les hommes qui seront dans là aussi.

    Avant qu'il ne soit trop tard, au risque je ne puisse plus vous parler après cette bataille, je tiens à vous remercier au nom du Peuple Franc Comtois et de sa liberté.

    Ce soir, je demande au Très Haut et à Aristote de nous protéger, de venir en aide à ceux qui ont peur, de guider l'épée de ceux qui hésitent, de nous aider à faire fuir la bète sans nom loin de la Franche Comté.

    Tous ensemble, nous vaincrons pour le bien de la Franche Comté et de son peuple.

    Comtois rends-toi ! Nenni ma foi !

Regardant alors les membres de l'Ordre Teutonique qui étaient venus l'aider, il leva haut son bouclier portant la Croix de l'Ordre et cria de nouveau:

    Deus Manum Ducit !

Puis, il descendit de son baril et se dirigea vers la porte, les hommes et les femmes de ses troupes le suivirent.
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"Ne sous-estimez pas plus faible que vous !"
Lothilde
Lothilde avait tourné le dos au mur du rempart et s'y était appuyée, entendant sans les écouter vraiment les harangues échangées depuis les murailles entre le capitaine et Sir_Eragon. Le sort était jeté. ...

Elle s'était faite messagère de la demande de combat singulier, mais avait vite compris que c'était peine perdue...Et pourtant la discussion avait été âpre...Elle aurait affronté Sir_Eragon...Le gouverneur aurait affronté Sirius7...Loin de Dole, quelque part dans la campagne comtoise.

Elle n'avait influencé personne...Elle était d'accord, elle l'avait dit, et avait refusé net la proposition de Rubella de prendre sa place et remplir son rôle de vassale jusqu'au bout. Admirative pour cette véritable démonstration de fidélité...Lothilde sourit pour elle même...Sacré courage, cette petite bonne femme...Beaucoup devraient en prendre de la graine, au lieu de fuir à toutes jambes à peine les dernières courbettes d'allégeance terminées...

Quelques sifflements assortis de propos graveleux l'avaient tirée de ses rêveries.
Bousculée par quelques hommes d'arme, la Belette avait fait une apparition remarquée sur le chemin de ronde. A son air réjoui, la maraude ne semblait pas y prendre du déplaisir...Elle avait bien raison, finalement...la vie, parfois...

Elle l'avait regardée approcher, haussant à peine un sourcil interrogateur avant de pencher la tête


Tu es certaine ? C'est bien ce nom là ? Fccasper ?? je le savais....file, maintenant..voilà le franc-comte, file !

A nouveau des palabres avec les impériaux...ça n'en finirait donc jamais...Elle avait fermé les yeux et repris appui contre le rempart...A quoi bon parlementer, ils ne se rendraient pas...et soudain...la fin de l'incertitude..

Elle avait suivi le gouverneur comme un automate dans la descente des escaliers, sans même penser à sa peur du vide, l'avait suivi dans la salle de réunion pour les dernières consignes...elle ne pensait plus qu'à une chose, en finir...d'une façon ou d'une autre, mais en finir.
Les longues journées d'attente lui avaient vrillé les nerfs .

Elle inclina la tête pendant la prière du gouverneur. Demander pardon pour ses faute...elle sourit, trop long, plus le temps, elle verrait quand il serait en face d'elle...Il y avait peut être moyen de discuter avec lui, qui sait.

Maintenant, aller chercher ses armes, demander à son écuyer de l'aider à fixer les plates de son armure qui attendait, étalée religieusement sur le coffre, et rejoindre sa section...Elle était prête.
Leconquerant
Il en serait ainsi, une marche dans un silence lugubre, les hommes n'avaient pas la même hâte et la même envie de se battre.

Cette situation fit contraste avec l'attente il y a peu de se battre contre Grandson ou pour reprendre les paroles d'un compagnon d'arme, à force d'éguiser nos lames, ils ne restaient plus grand chose. Ici les épées furent sortient au dernier moment, dans l'espoir d'une solution, qui ne venait pas.

Le franc comte avait prit ses responsabilités, il fallait sortir cette nuit, il en relevait non pas de la sécurité de Dole mais surtout de la crédibilité de la franche comté. La loi était la même pour tous et autorité, fermeté étaient nécessaires.

Ils avancèrent donc ainsi, le silence avant l'orage était pesant. Leconquerant marchait en tête en compagnie à sa gauche de Chevreux, à sa droite Lothilde. Il ne vit dans le regard du gouverneur, l'obligation du devoir tel un véritable militaire, en revanche il ne put interprété le regard de Lothilde.

Le silence continua jusqu'au campement, lui aussi silencieux...
Sir_eragon
Les gonds de la lourde porte du corps de Garde Dôlois grincent.
Les lâches ont donc choisi la nuit pour accomplir leur sinistre besogne pensant sûrement surprendre les deux Impériaux.
Mais à l'approche de sa mort, nul besoin de repos, l'éternité suffira.

Combien sont-ils ? Vingt, trente ?
Qu'importe.
Ils peuvent d'ailleurs bien se farcir le cerveau d'histoires à dormir debout sur la justice et la paix, tous savent la sinistre tâche à laquelle on les destine.

Le Baron se saisit de leur unique torche, incendiant leurs tentes, ne pas mourir dans l'ombre, mais aux yeux de tous, en pleine lumière.

Se retournant, souriant et libre de toute peur, de toute préoccupation.

Mon ami, ils nous offrent la vie éternelle ! Prenons là !

Rire puis tirer l'épée sous le clair de lune monochrome et froid comme l'étain - un uniforme noir, des bottes et une légère cotte de maille - la lame effilé de son arme miroitant faiblement dans le jeu d'ombre produit par l'incendie...
De ses yeux vifs, bleus et très farouche ne se dégageait plus ni orgueil ni cruauté ; et s'il redoutait quelque chose, il ne le montrait pas...
L'homme était grand, d'une austère beauté, des fils d'argent parcouraient sa chevelure brune tombant sur ses épaules, la quarantaine, un peu plus...

Mourir à la lumière de la lune, à la violence du feu.
Se diriger d'un pas ferme vers sa mort, charger cet ennemi trois fois supérieur en nombre.
Lui aurait préféré le duel, bien plus classique, bien plus grandiose.
Mais la peur n'est pas du coté ou elle devrait être, et le maître du jeux en a décidé autrement.
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Memento mori.
Leconquerant
La troupe proche du camps, vit une silouhette armée d'une torche mettre le feu aux tentes. Lothilde murmura, dents sérrées, Eragon ! Les hommes durent surpris.

Leconquerant continua d'avancer, puis dans un sourire


Ainsi nous tuerons le diable sous les flammes de l'Enfer

Puis les épées furent sorti, le combat était prêt à s'engager, mais personne ne donna la charge.

Ne leur donnons pas la chance d'augmenter leur palmarès, faisons les entrer en Enfer, bredouille en ce jour !

L'armée attendait à quelques mètres du campement en flamme, la charge sera à l'honneur de l'armée d'en face. Mais étaient-ils vraiment 2, comme les rumeurs le disaient, auraient-ils été assez fou et stupide pour non pas mourir pour des idées, l'idée aurait été excellente, mais simplement mourir. La nuit le dira...
Chevreux
Le gouverneur avait fait ouvrir les portes, sans chercher à cacher leur sortie.

Le Franc Comte l'avait rejoint, Lothilde également. Tous les trois se mirent à avancer, d'un pas lent vers l'extérieur de la ville. Le reste des troupes les suivirent en silence. On n'entendait plus que le cliquetit armures contre les foureaux bousculés par le rythme de leur pas.

Chevreux avait laissé son épée dans son foureau. Il ne la sortirait qu'au dernier moment, quitte à parer le premier coup de l'ennemi avec son bouclier. Il avançait, pas après pas, vers ce lieu où la bête sans nom avait élu son domicile pour quelques temps.

Soudain, il vit une ombre sortir prendre une torche et incendier les tentes. Il entendit le commentaire du Franc Comte comme quoi ce soir, c'est sous le feu de l'enfer que ces vilains brûleront.

Le groupe s'arrêta à quelques pas des premières défense du campement, une charette laissée là probalement juste pour se couvrir d'une éventuelle attaque de flêches venant des palissades. Mais cette nuit, aucune flèche ne serait tirée. Le combat se ferait d'homme à homme. Les épées devaient sortir de leur foureau.

Il regardèrent l'ombre, qui n'était autre que le Sieur Eragon lui-même, mettre le feu de tente en tente. Le gouverneur allait l'interpeler lorsque le Franc Comte demanda à attendre qu'ils chargent les premiers. Après-tout, c'était là leur droit, car cette nuit, c'était eux qui lutteraient pour leur survie.

Il leva la main pour indiquer à tous d'attendre... de ne pas se lancer sur eux tout de suite.

Soudain, il quitta du regard Sir_Eragon et chercha SIrius7.
Où était-il ? Il ne le voyait pas.
Mais il était certains qu'il était là.
Malgré tout ce qui avait pu être dit sur lui, il n'était pas homme à fuir le combat. Il le savait.
Et malgré la folie qui s'était emparée de lui, certaines choses ne s'effacent pas, et il savait qu'il se battrait cette nuit.

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"Ne sous-estimez pas plus faible que vous !"
Sirius7
Jamais il n'aurait cru être à nouveau de ce côté des remparts.
Souvenirs d'un été meurtrier, un mandat comtal controversé, une révolte sans anicroche, une contre-révolte dans le sang. Cette fois, le Margny savait qu'après son dernier combat il ne verrait plus jamais l'ombre d'une bataille sous cette muraille. Ni ailleurs. Le Paradis Solaire serait bien trop calme pour lui d'ailleurs. Mais pensait-il rejoindre les anges ? Bien évidemment. Pourtant, aucune absolution en règle, il mourrait dans le péché. Qu'importe, tant qu'il mourrait avec honneur. Un mot certainement inconnu pour ceux d'en face.

Dès qu'il eut provoqué le Franc-Comte de par ses paroles, Sirius fit volte-face pour s'en retourner au campement, sans se retourner. La vue de ceux venus les voir mourir depuis le haut des remparts l'aurait rendu aigri. Il n'en avait pas la force, ses seules pensées étaient de toute façon tournées vers ceux qu'il allait combattre. S'il se savait perdu d'avance, il n'avait néanmoins pas envie de finir en pâture pour une vingtaine d'opposants. Sa hargne serait grande, sa fureur démesurée et sa rage gargantuesque. Il voulait trépasser debout, les yeux rivés dans ceux de ses, maintenant, ennemis.

La journée s'annonçait longue. L'OST pouvait maintenant sortir à tout moment, avec on ne savait combien d'hommes, prêts à occire sans aucune pitié les deux Impériaux. Ces derniers ne feront preuve d'aucune clémence non plus à leur égard, et chacun des deux camps le savait. La crainte se mêlait à l'expectative, et la peur à l'allégresse. Etrange mélange, sensation saugrenue et pourtant tellement agréable. Il avait le ventre noué, ce dernier désirant sans doute garder le plus longtemps possible les tripes du Vicomte, l'empêcher de faire demi-tour pour replier l'étendard et fuir... Loin, très loin. Mais il n'en ferait rien. Si les hommes avaient quitté l'embarcation, ceux qui étaient au gouvernail seraient bien présents, jusqu'au moment fatidique où il leur faudrait s'élancer contre l'écueil. Et alors ils se contenteraient de couler, dans un flot de sang, dans un raz de marée de cliquetis, dans un tourbillon de folie.

Un pigeon vint interrompre de son atterrissage en catastrophe les pensées se bousculant dans la tête du Margny. Un dernier message, porté par le plus ridicule des volatile. Voulait-on le prévenir une nouvelle fois que c'en était fini de lui ? S'emparant de l'oiseau de malheur, il l'égorgea d'une pression de la main autour de son maigre cou, et en retira le parchemin enroulé autour de sa patte. Lâchant le cadavre du biset qui s'effondra au sol, le Vicomte déplia la missive, désabusé.



Citation:
Alors que le soleil se couche sur les monts helvètes, que la neige se teinte de reflets dorés et que mes yeux s'émerveillent à la vue de cette cité majestueuse, mon cœur se tord d'une angoisse dont aucun mot n'en pourrait rendre la force.

Mon doux Sirius, votre visage se dessine sur l'horizon, cet ultime regard avant de rejoindre votre campement. D'où me vient cette douleur qui enserre ma poitrine ? Serait-ce un présage ? Non, cela ne peut être cela... Vous n'allez point mourir... N'est-ce pas ?

Le ciel se pare de nuages pourpres, tel le sang qui coulera cette nuit sur les terres comtoises et déjà l'oriflamme à la rose d'argent m'apparaît, brandi sous la bravoure et la vanité, déjà ce visage, sur lequel vos mains délicates se sont posées, accueille les larmes de la destinée. Je m'en remets à elle afin qu'elle ne vous éloigne jamais du chemin que vous vous êtes fixé...

Vous n'allez point mourir... Je reverrai ces yeux perçants et cet air hautain se poser sur moi ; je sentirai à nouveau votre souffle et vos douces paroles au creux de mon oreille... Vous n'allez point mourir...

À notre prochaine rencontre, mi Guapo...
Il le faut, vous m'entendez ?

Avec toute ma tendresse,
Ivori Del'Angel, vôtre...



Ecrasant le feuillet à l'intérieur de sa main, le Margny se contenta d'afficher un rictus. La vie était parfois si cruelle : un ultime adieu par la plume. La Rouquine le savait pourtant, malgré les mots écrits, elle ne pouvait l'ignorer. Elle lui donnerait une nouvelle once de volonté pour se battre, mais le résultat serait le même. Sinistre et mortuaire. Beau et grandiose. Déglutissant difficilement sa salive, le Vicomte se tourna vers l'horizon, là où le soleil disparaissait. C'était la dernière fois qu'il verrait l'astre, et il en était heureux. Seulement il n'était pas bien certain de le savoir encore.
Pigeon mort, et réponse informulable, jamais la "Doutchesa" ne saurait. Peut être viendrait-elle, comme les autres, le saluer une dernière fois, quand son propre corps sera en terre.

Pour l'heure, il était temps.
Son compagnon d'armes le lui signala de fort juste manière. Se saisissant de l'écrit préparé un peu plus tôt en journée - et dont le contenu n'aurait pu être dévoilé avant le moment fatidique - le Vicomte le fourra à l'intérieur de sa tenue légère. Et avec, il ajouta la lettre d'Ivori. Elle lui reviendrait bientôt.

Son épée en main, sa côte de maille revêtue, il était paré pour sa dernière représentation.
Derrière lui, les flammes l'exhortaient à s'éloigner du campement, les portes de la capitale s'ouvraient enfin.
Il attendit un peu à l'écart, le temps de calmer les battements de son cœur s'emballant à tout rompre à l'intérieur de sa cage thoracique.
Déjà, Eragon faisait face à l'armée en face, immobile et stoïque, impressionnant.

L'oriflamme de gueule de l'OST s'immobilisa enfin. Ou presque. Un léger virevoltement pour l'animer, mais rien d'autre. Les hommes qui combattaient en son nom seraient-ils plus virulents ? Mettraient-ils autant d'ardeur qu'eux deux ? Il ne restait plus qu'une chose à faire pour en connaître les réponses. S'avançant d'un pas lent mais décidé, le Vicomte prit place aux côtés du Baron, semblant surgir des flammes de derrière. Deux armées face à face, pour un combat inégal mais tellement excitant. La voix du Vicomte se fit entendre, tel un murmure s'échappant de ses lèvres.


Il était temps. Pourvu que cela ne soit pas vain et que nos noms deviennent éternels.

Et il ouvrit la marche en direction de leur propre mort.
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A Virtute Viri.
Lothilde
Non..aujourd'hui tu ne viens pas avec moi...

Le front appuyé contre l'épaule d'Arès, un bras passé sous l'encolure elle sentait les battement de son cœur sous la paume de sa main...comme un adieu à son cheval de guerre aux muscles compacts traversés de brefs frissons d'impatience à l'approche des combats...avec lui comme allié, elle se sentait invincible...Ce soir les chevaux seraient épargnés. Au moins eux. Mais elle ?
Elle détacha son front et passa sa main au chanfrein jusqu'à la base du toupet, mêlant les crins à ses doigts. Devant la porte des écuries, les soldats de sa section piétinaient sur les dalles dans un bruit de ferraille. Au couinement de la porte elle tourna la tête vers l'allée...ils ne pouvaient plus attendre. Elle mit une tape affectueuse à l'encolure de son destrier et tenta d'affermir sa voix en toussotant avant de regarder l’écuyer qui la cherchait dans l’obscurité de l’écurie


Là, je suis là ! J'arrive !!! ...Adrien72...si..si je ne reviens pas du combat, je veux que tu confies Arès à Zephirin...Retrouve-le. Il est parti du côté de la Lorraine….Un bon étalon…


Elle sourit en coin en devinant le haut-le-corps imperceptible de son écuyer

Arès, Adrien ! Je parlais d’Arès !...voyons !
Allons-y. Tout le monde est là ?


Elle tira derrière elle la porte du box et poussa un juron en accrochant comme d'habitude son doigt dans le crochet de la fermeture, et emboita le pas à son écuyer, hochant la tête à son énumération


Les comtesses Lysiane et Macricri, le comte Valaraukar, le baron Gildedcrotch, Messire Doko, le franc-comte, vous, et moi...8, tous prêts...Une belle lance. Que des forts...

Tous là à attendre qu'elle ait fait ses adieux...à un cheval ! Dérision...Elle n’en n’avait cure, elle savait fort bien rire de ses propres travers et ils allaient bien lui concéder ce petit caprice


Elle hâta le pas pour rejoindre ses compagnons d'arme en ajustant le gilet de mailles qu'elle avait finalement préféré à la lourde armure pour se déplacer plus adroitement...compenser la force par la rapidité, à pied, avait elle le choix ? Et elle combattrait tête nue. Elle n'avait jamais aimé ces visières qui rétrécissent le champ de bataille à un trou de serrure...Et après tout, se faire décoller la tête d'un bon coup de tranchant limiterait l'agonie.
Dérision, là aussi ? Non. Sa main tremblait sur la prise de Thanatos, son épée qu'elle brandissait souvent des deux mains en maudissant son poids mais que personne n'avait jamais réussi à lui arracher….Arès, Thanatos, la guerre, la mort…un résumé rapide de sa vie, finalement. Mais vivre autrement, elle ne savait pas…

Sous la herse relevée de la porte du châtelet elle reconnut la haute silhouette fervêtue du gouverneur et son pennoncier qui brandissait fièrement l'étendard de l'Ost Parangon.
Elle leva la tête aux murailles, étonnée du silence des vigiles dont on n'apercevait que les pointes métalliques des guisarmes. Eux aussi, étaient dans l'attente.
Elle frissonna, moins de froid que de peur, c'était toujours comme ça, elle le savait. Tout à l'heure, elle trouverait la force, mais là, elle avait besoin de ce frisson d’angoisse qui la retenait de foncer comme une inconsciente du danger qu’elle n’était pas du tout. Ce moment de peur viscérale qui lui tordait l’estomac au point qu’elle y porta la main
Dans les lueurs d'un brasier au delà du pont, un homme gesticulait sous sa carapace de fer que les flammes animaient d'éclats rougeâtres, comme une vision de l'enfer...mauvais présage ? Il était seul ?? seul ??

Elle marqua l'arrêt à la main levée du gouverneur Chevreux et chercha le regard de ses amis où elle ne rencontra que la même peur que la sienne. Impressionnée par le silence qui précédait le début des combats, elle avala péniblement sa salive et respira profondément. …
C'était le moment.
Adrien72
Adrien venait de préparée les armes, les vivres pour toute la section. Dans la sombre écurie, il entendu arrivait Lothilde, le moment était venu pour la section de partir au combat, l'angoisse commençait a s'afficher sur les visages. Il attacha ses solerets, Adrien opta pour une armure légère, il était un grand archer il devait garder un équilibre droits et forcée pour ne pas raté ses cibles. Il se vêtit d'une cote de maille, de genouillère, un gorgerin fait par ses talents de forgeron et pour finir un casque. Par la suite Lothilde lui parlait il entendu malgré la section bruyante qui se préparait au combat :

-Là, je suis là ! J'arrive !!! ...Adrien72...si..si je ne reviens pas du combat, je veux que tu confies l'arc(?) à Zephirin...Retrouve-le. Il est parti du côté de la Lorraine….Un bon étalon…


Il ne compris pas le sens de la phrase, il apparu devant Lothilde et lui répondit:

L’arc ? Lothilde, vous avez une arc ?


Lothilde le corrigea :

Arès, Adrien ! Je parlais d’Arès !...voyons !
Allons-y. Tout le monde est là ?

Il sourit à la vi-comtesse et agrippa l'arc qui se trouvait pendu sur un crochet, il passa un coup de chiffon sur le long-bow pour nettoyer les résidus de cire qu'il avait appliqué plus tôt pour renforcer le bois. Le grand archer mit "Jeanne" sur son épaule droite et il attacha le carquois bourré de flèche sur l'épaule opposé. Il regarda le groupe qui paraissait être rempli de sage personne qui savait se batte, ils avait tous connu les divers guerres du comté et aussi d'ancien politicien. Et le groupe sorti de l'écurie, chacun avait la pression, cette sensation que la guerre faisait ressentir. Il remonta le moral des troupes en annonçant :

-Les comtesses Lysiane et Macricri, le comte Valaraukar, le baron Gildedcrotch, Messire Doko, le franc-comte, vous, et moi...8, tous prêts...Une belle lance. Que des forts...

Il se dirigea au porte de la ville ,avec la lance, et rejoignit Chevreux, leur gouverneur qui le méritait ! C'était un bon homme. Après s'être rassemblé il eu un silence d'église. Il attendit que quelqu'un le coupe pour redonner courage au groupe.

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