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[RP] Les Herbes Folles -Herboristerie -Dispensaire -

Moonflower
Dans la rue

Le fait d'avoir un peu vomi lui a fait un peu de bien à vrai dire. Mel sort la chercher, pose sa main sur son épaule. Moon se retourne, lui sourit légèrement, l'écoute, hoche la tête puis la suit dans la chambre.

Dans la chambre

Moonflower entre dans la pièce, un peu anxieuse tout de même. Comme généralement, elle a une santé de fer, les infirmières, les médecins... elle n'en a pas l'habitude. Et puis, pour les bobos d'enfant, c'est sa mère qui la soignait.
Elle regarde Mel et l'écoute, s'asseoit sur le bord du lit et répond aux questions qu'elle a posées tout à l'heure.


Citation:
Depuis quand souffrez vous d’un désordre du ventre ?


Ca fait trois jours maintenant. Mais... au début... çà n'était pas si grave... Juste quelques légères nausées passagères. Depuis hier matin... C'est l'horreur. Je ne garde rien de ce que je mange. Et même l'estomac vide, çà continue.

Elle lui sourit légèrement, passe une main sur son estomac pour bien lui montrer l'endroit où sévit son désordre.

J'ai bien essayé de faire passer çà avec des infusions de fenouil... mais, si elles me soulagent quelques minutes, les nausées reprennent bien vite le dessus.

Elle regarde Mel dans les yeux... hésite un peu... gênée, un peu angoissée aussi et tout bas, lui avoue :

Mes menstrues n'arrivent pas non plus... Je ne sais pas si c'est lié mais...

Cherche, dans les yeux de l'infirmière, à y découvrir une réponse.
_________________
--Levieilauguste
Citation:
Alors qu’est ce qui vous amène Auguste ?


Il arrête de parler à l'enfant, ouvre la bouche pour répondre quand soudain, la voilà qui déguerpit plus rapide que l'éclair.

Ah ben !

Il se renfrogne un peu, regarde l'enfant à côté de lui et lui sourit.


Veux-tu que che te raconte, gamine, comment ch'ai un chour, réuchi à tuer un loup ?

Citation:
Auguste, excusez moi je suis a vous tout de suite. Je vais accompagner cette demoiselle jusqu'à un lieu plus au calme et tenter de comprendre ce qui la malmène ainsi. Je ne serai pas longue. [..........] Je reviens.


Il hoche la tête en signe d'acquiescement.

Vous inquiétez pas Dame, nous nous arrangeons... nous nous arrangeons...

Regarde Mel et une Moon verdâtre se diriger vers la chambre. Puis, se tournant vers Camille :

Ch'avais à peu près douge ans....

Et c'est reparti pour une nouvelle demi-heure d'histoires sensationnelles !
Bonne compagnie que cette enfant. On n'a même pas l'impression d'attendre.
Melusine34
Mel s’assit a côté d’elle sur le lit et pendant que Moon lui décrivait ce qu’elle vivait depuis quelques jours, l’herboriste prit son poignet entre ses doigts pour en sentir le pouls. Elle trouva se dernier un peu faible, conséquence des vomissements sans doute et de l’état de fatigue qu’ils avaient entrainé.

Trois jours vous dîtes ? Pas étonnant que vous soyez fatiguée… un estomac vide peut provoquer des spasmes plus violents et douloureux encore que quand il a quelque chose à rejeter. C’est normal et il est primordial que vous tentiez de vous alimenter même si ça vous révulse, plus encore peut être si ça vous révulse justement car moins vous mangerez et plus vous serez faible.

Elle avait relevé la tête en disant cela s’apprêtant à poser sa main sur son front pour s’assurer que la jeune femme n’avait pas aussi une hausse de température. Ses yeux clairs rencontrèrent alors ceux de Moon. Elle paraissait hésitante comme gênée de se qu’elle allait dire.

Mes menstrues n'arrivent pas non plus... Je ne sais pas si c'est lié mais...

Hummm comment vous dire… ça peut mais ce n’est pas nécessairement lié. Aristote et la nature nous ont fait un corps idéalement réglé et intelligent qui se protège quand nous en avons besoin. Excusez-moi de vous dire cela si crument mais … vous n’êtes pas par nature très épaisse et les nausées présentes vous affaiblissent. Parfois quand notre corps est faible il interrompt de lui-même notre cycle afin de ne pas nous affaiblir davantage. Ce peut être ça comme ce peut être ce que vous semblez redouter je ne saurai le dire comme ça.

Je vais devoir …
-comment lui dire ça sans la brusquer ? La brune n’en savait rien mais si ces doutes se confirmaient elle devait en avoir le cœur net- Je vais devoir vous ausculter pour en savoir plus hélas.

Elle se leva doucement et alluma une chandelle avant de tirer les rideaux masquant ainsi la fenêtre qui donnait sur le jardin. Puis elle s’approcha de la coiffeuse et se lava consciencieusement les mains.


Moon je vais devoir dégrafer un peu votre surcot. Il me faut vérifier votre gorge* pour ôter tout doute. Vous me direz si c’est sensible et si je vous fais mal. Je suis désolée de vous infliger cela mais hélas je le dois il n’y a guère d’indice plus probant que celui là… même s’il touche a votre intimité et est je vous l’accorde fort déstabilisant.


La Blanche l’examina en prenant bien soin de se montrer la plus douce et la plus neutre possible. La poitrine était sensible et quelque peu gonflée. Il n’y avait guère de doute possible. Toutefois elle ne savait pas comment la jeune femme prendrait la nouvelle. Être fille-mère n’était jamais simple et parfois fort mal vécu par les demoiselles qui étaient confrontées à cette réalité. Elle devait prendre l’avis d’un médicastre et assoir son diagnostic avant d’affoler sa patiente. Que savait-elle de la maternité hors ce qu’elle en avait appris dans les livres et auprès de femmes plus expérimentées qu’elles… ? Pas grand-chose il fallait bien se l’avouer. Achilée pourrait la rassurer sur son impression et conforter ou nuancer son diagnostic. En d’autres temps elle eut fait appel a Rosa qui en plus d’être médicastre également était mère et devait savoir d’expérience ce qu’une mère ressent lorsqu’elle comprend qu’elle le devient et aurait pu habilement la conseiller pour annoncer la nouvelle a sa patiente mais hélas les circonstances ne s’y prêtaient guère et la brunette ne se voyait pas déranger Rosa alors qu’icelle avait un deuil a surmonter même si elle n’en doutait pas la Vicomtesse aurait répondu sans hésiter a ses questions.

Aidant la « Fleur de lune » se rhabiller, elle se composa un visage plus serein qui, du moins elle l’espérait ne laisserait rien transparaître de sa réflexion et lui dit :


Moon, avec votre permission j’aimerai en discuter avec un médicastre de ma connaissance. En attendant et pour faire taire les spasmes de votre estomac je vais vous donner quelque chose.


Elle se leva et fit bouillir de l’eau. Une fois celle-ci frémissante elle la versa dans une tasse et y ajouta l’intégralité du jus d’un citron pressé.

Buvez ça ça vous soulagera dans l’instant. Je vous propose de rester là quelques jours si vous le désirez que nous puissions voir comment évoluent vos nausées ; encore que je ne vous retienne pas de force vous pouvez aussi rentrer mais je doute que ce soit prudent avant que nous sachions exactement ce qui vous tourmente.

Je vais vous préparer aussi de la menthe poivrée qui soulagera vos nausées et évitera que vous ne pâtissiez à nouveau de spasmes. Vous verrez ça se présente sous forme de feuilles que je vous invite à mâcher quand vous sentez revenir les signes avant coureur de vomissements.
–puis dans un sourire- c’est pas désagréable en plus comme parfum ; un peu relevé mais agréable vous verrez…


(*comprenez poitrine)

_________________
Camille_agathe
Oh ! Ben cha ! Une cht'tite primprenelle !

Le sourire du vieux met Camille à l'aise direct, me petit nom qu'il lui donne aussi. Les sourires de vieux c'est encore plusse beau que les sourires de jeunes. Z'ont des petites rides partout autour de yeux qui petillent, et puis ils sont trop vieux pour se forcer à sourire quand ils ont pas envie...

Comme la jeune fille, tiens... Mais elle, elle a le droit, elle est malade. Camille sourit meme quand elle refuse son bisou. Les malades c'est pas leur faute s'ils veulent pas de bisou des fois, maman elle lui a expliqué.

Le vieux lui pince le bout du nez, ça la fait rire.


Qu'est-che que tu voudrais que ch'te raconte ma p'tite fille ?!

Camille hausse les épaules. Elle est sur le point de répondre : TOUT ! Mais il se lance déjà dans une histoire... Voilà pourquoi elle aime tant les vieux, ils se font pas prier !

Elle écoute l'histoire de l'arbre, yeux pétillants qui suivent tous ces geste, tappant des mains aux meilleurs moments, mâchoire qui tombe quand il parle du moineau.

Apprivoisé ! ouaaah....

Quand il arrive au moment ou son père lui a fichu une raclée, sa petite menotte attrape la main ridée toute douce du vieux en soutien.

La jeune fille sort en courrant, Melusine la suit après avoir déclaré :


"Camille, je te fais confiance hein…tu veux bien rester un peu avec le monsieur ? heu s’il t’ennuie tu me le dis et puis… si tu as faim j’ai déposé de la brioche dans la cuisine a l’étage. Je reviens. "

S'il l'ennuie ? Comment il pourrait l'ennuyer ? La gamine fronce les sourcils, interdite, et puis elle sourit au vieux de toutes ses dents. Chouette, plusse de temps pour plus d'histoires !

Veux-tu que che te raconte, gamine, comment ch'ai un chour, réuchi à tuer un loup ?

Oh oui, oui, raconte !!! Elle tappe des mains, ravie, puis court chercher un tabouret de bois qu'elle pose là pour le vieux. Elle aurait bien pris la chaise mais c'est trop lourd. Une fois le vieux installé, elle s'assied en tailleur devant lui, menton dans les mains et visage levé vers lui.

Moi j'a une epée de bois mais soeur Hanneke elle l'a confisqué mais mossieur Saian il va m'en faire une encore mieux... Tu l'as tué avec quoi le loup ?

Et d'écouter, sans jamais le quitter des yeux, les histoires fantastiques qu'il raconte. Ah, si mélusine pouvait le garder ici, elle pourrait l'ecouter tous les soirs à la veillée....
Moonflower
Citation:
Trois jours vous dîtes ? Pas étonnant que vous soyez fatiguée… un estomac vide peut provoquer des spasmes plus violents et douloureux encore que quand il a quelque chose à rejeter. C’est normal et il est primordial que vous tentiez de vous alimenter même si ça vous révulse, plus encore peut être si ça vous révulse justement car moins vous mangerez et plus vous serez faible.


Moonflower l'écoute attentivement, hochant la tête pour lui dire qu'elle comprend. S'alimenter... humf... facile à dire lorsque des haut-le-coeur vous prennent à la vue de la moindre nourriture... Enfin... Elle essaiera. C'est vrai qu'elle se sent faible. En fait, tout ce qu'elle aimerait faire, c'est dormir, parce qu'elle manque de force, soit, mais aussi parce que ce sont les seuls moments où son estomac la laisse à peu près tranquille.

Citation:
Parfois quand notre corps est faible il interrompt de lui-même notre cycle afin de ne pas nous affaiblir davantage. Ce peut être ça comme ce peut être ce que vous semblez redouter je ne saurai le dire comme ça.[....]
Je vais devoir vous ausculter pour en savoir plus hélas.


Moon a un mouvement de recul instinctif. Ausculter ? Comment çà ? Et puis... redouter... est-ce vraiment le mot qui convient ? Elle était consentante cette nuit-là. Maintenant, elle s'angoisse. Et si le mariage était impossible... Et s'il l'abandonnait... Il lui avait demandé de lui faire confiance... Elle, amoureuse, naïve comme on l'est souvent à son âge, avait trouvé sa proposition si romantique. Elle avait à peine hésité. Ils auraient dû attendre... Elle s'en rend compte maintenant.
Mais après tout... Mel avait dit que ce pouvait être autre chose. Pourquoi paniquer ?
Elle imagine alors qu'il n'y a pas de bébé, que ce n'est qu'une indigestion ou un truc dans le genre et elle voit le visage d'Ica déçu, car il le voulait cet enfant. Ca au-moins, elle en était sûre. Il l'aimait aussi... Oui, elle le croit. On ressent ces choses-là.
Cependant, des doutes l'assaillent, les uns après les autres, serrant son pauvre estomac déjà si malmené. Elle est impuissante à les faire taire.

Désorientée, la jeune fille regarde Mel. Cette dernière se lave les mains. Elle lui parle doucement, ses gestes doux sont sûrs. Elle prend confiance doucement, l'aide à dégrafer son surcôt et la laisse, gênée tout de même, ausculter sa poitrine. Mais que croyait-elle donc ? Elle n'était pas entrée dans l'échoppe d'un tisserand acheter une houppelande...
Elle cherche, sur le visage de l'infirmière, à discerner quelque expression qui puisse la renseigner sur son état, essaie de deviner si le haussement de sourcils qu'elle aperçoit est un signe. Elle n'ose pas lui poser franchement la question. Mel parle :


Citation:
Moon, avec votre permission j’aimerai en discuter avec un médicastre de ma connaissance.


Surprise, Moonflower la regarde :

Comment ? Vous... vous ne savez pas ?

Elle observe Mel faire bouillir de l'eau. "Elle n'est pas sûre... elle ne sait pas...". Son imagination recommence ses cabrioles l'épuisant encore un peu plus. Pas de réponse tout de suite... Elle qui se voyait déjà l'annoncer à Ica. Ce ne serait peut-être donc pas çà...
Elle ferme les yeux, essaie de se calmer un peu quand Mel lui tend son breuvage.


Merci, Mel.

Elle souffle sur la tasse bouillante et la boit du bout des lèvres. Effet immédiat sur son estomac. Que çà fait du bien !

Citation:
Je vous propose de rester là quelques jours si vous le désirez que nous puissions voir comment évoluent vos nausées ; encore que je ne vous retienne pas de force vous pouvez aussi rentrer mais je doute que ce soit prudent avant que nous sachions exactement ce qui vous tourmente.


Oh... Elle ne pensait pas rester... Et puis, elle ne veut pas qu'Ica se doute de quelque chose. Ca gâcherait la surprise... Plus prudent, oui... Ceci dit, cette infusion lui fait tant de bien. Elle pense pouvoir tenir. Au pire, elle reviendra demain. Une bonne nuit de sommeil, voilà ce qu'il lui faut.

L'infirmière lui parle à nouveau, détaillant un traitement symptomatique contre les vomissements. Moon hoche la tête en souriant. Ses couleurs reviennent lentement, elle se sent mieux.

Merci, Mel, vous êtes une excellente infirmière. Ceci dit... je ne pense pas devoir rester. Votre tisane me redonne vie et je vais rentrer. Mais dites-moi... quand saurons-nous ?

Elle la regarde intensément, l'oeil un peu suppliant, impatiente de savoir. L'avis d'un médicastre ? Espère que çà ne va pas durer trop longtemps. L'attente est si difficile à vivre et son imagination si fertile... Insupportable.
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Melusine34
Comment ? Vous... vous ne savez pas ?

Ah ben voilà bravo elle avait réussi exactement ce qu’elle redoutait : l’angoisser. Comment lui dire que si elle savait , elle était même sure de son diagnostic mais qu’avec ces choses là valait mieux être prudent et qu’avant d’annoncer a une jeune fille qu’elle allait devenir mère ou pire fille mère valait mieux y mettre les formes et être absolument convaincue de ce qu’on avançait.. et surtout qu’elle avait jamais été très douée en diplomatie…


Le citron lui fit du bien. Une vieille recette qu’elle tenait de sa mère et qui faisait des miracles. Certes là bas, au bord de la méditerranée il n’était guère compliqué de se procurer des agrumes mais ici c’était autre chose… étais ce sa faute si elle avait gardé de ses origines le gout de ces fruits de soleil et des recettes qui sentaient bon l’ail et le romarin ? Elle sourit nostalgique un peu de ce temps bénit de son enfance puis revenant a des réalités bien plus présente ajouta :


Je suis contente que cela vous soulage ; voyez ce n’est guère compliqué. Onéreux un peu dans ces contrées septentrionales je vous le concède mais je ne connais aucune autre plante qui soulage aussi vite.


Merci, Mel, vous êtes une excellente infirmière. Ceci dit... je ne pense pas devoir rester. Votre tisane me redonne vie et je vais rentrer. Mais dites-moi... quand saurons-nous ?

Elle rosit au compliment et s’accrocha à la fin de la phrase de Moon pour masquer sa gêne :

Passez me voir demain ou quand vous voudrez. Je suis pratiquement sure de savoir de quoi vous souffrez mais je préfèrerai en être absolument certaine avant de vous en parler. Je vais tâcher de voir ma sœur, Achilée, qui est doyen à l’Hostel Dieu ce soir. Elle est plus expérimentée que moi et comme on le dit parfois deux avis valent mieux qu’un. En attendant je vous conseille de vous reposer au maximum, d’éviter les travaux pénibles et une consommation excessive de bière qui relancerait à coup sur vos nausées.


Elle la raccompagna jusqu'à la salle commune puis passant derrière le comptoir prit dans un pot des feuilles de menthe poivrée qu’elle pesa avant de les lui tendre dans un sachet
.

Voici la menthe dont je vous ai parlé… mâchez en les feuilles cela vous fera du bien.

Puis une fois la jeune femme partit elle s’approcha du couple Camille-Auguste. Ils étaient mignons ces deux là : la petite assise a même le sol comme a la veillée les yeux rivés sur l’ancêtre et ses histoires fabuleuse ; et le vieux tout content d’avoir trouvé un auditoire, spectatrice qui cerise sur le gâteau ne se plaignait pas pour une fois de l’entendre radoter ses aventures. Elle n’osa les interrompre et se contenta d’avancer vers eux a pas de loups et de tousser discrètement :
hum… hum…
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--Levieilauguste
Et là... che lui ai cheté une énorme pierre sur la gueule !.....

Il mime le geste avec conviction, montrant à Camille comment, lui, gamin de douze ans est venu à bout d'un gros loup gris.

Citation:
hum… hum…


Interrompu dans son histoire, retombant subitement dans la réalité, il se tourne vers la belle infirmière.

Euh... Oh... Ch'est à moi ?

Il se lève péniblement, s'aidant de sa canne d'une main, se tenant les lombaires de l'autre et s'approche de la jeune femme, pense tout de même à se retourner vers la gosse en lui faisant un clin d'oeil appuyé.

J'viens vous donner un ch'tit peu de travail, ma jolie.
Melusine34
--LevieilAuguste a écrit:
Euh... Oh... Ch'est à moi ?


Il semblerait oui ... -lui répondit elle un petit sourire accroché au coin des lèvres- Je suis désolée de vous interrompre en plein récit croyez le bien...

Le vieil homme se leva avec difficulté et la jeune femme se dit: encore un que la goutte soit torturer par ces froidures...

--LevieilAuguste a écrit:
J'viens vous donner un ch'tit peu de travail, ma jolie.


C'est toujours un plaisir vous savez bien... Alors que devenez vous? J'ai appris que vous aviez coupé le ruban d'inauguration de la nouvelle grange. C'est vraiment une tragédie que l'ancienne ait brûlé comme ça... j'en parlais justement avec Lang.. avec Monsieur Addertaal l'autre jour -et dire qu'elle avait faillit fourcher, c'est ça aussi que de donner des surnoms a tout un chacun il arrive fatalement un moment où on se fait des noeuds- ... ça lui a fait mal au coeur de la voir partir comme ça. C'est qu'elle était plus si jeune c'te grange vous imaginez elle était là avant que j'arrive, c'est vous dire...!
_________________
--Levieilauguste
Il hoche la tête en signe d'acquiesment. Comment lui avouer que lui, finalement, avait été heureux qu'elle brûle cette fichue grange, parce qu'il avait pu participer à la construction de la nouvelle ce qui avait considérablement animé sa pauvre vie de solitaire.

Malh'reux, oui... Enfin ! Z'en ont une nouvelle maint'nant les poètes, une tout' neuve. L'autre cherait tombée un chour ou l'autre d'toutes fachons. Ch'est heureux qu'elle che choit pas effondrée chur un de ches bardes en herbe.

Il sourit à l'évocation du ruban.

Ch'était un beau gechte des gars, chà. Laicher un vieillard comme moi couper c'te ruban...
Mais dites-moi, ch'est une bien chentille gamine que vous ch'avez là.
Ch'avais pas vu que vous echtiez grosse. Vot'nièce peut-être ?
Mes ch'enfants viennent pus trop, vous ch'avez. Z'ont touchours de bonnes exchuges pour éviter de v'nir vigiter le vieux. Arhh ! Ch'ai veillé chacun de mes parents, moi, juchqu'au bout, vous chavez... Che les ch'ai pas laicher moi. Quand mon père manchait pus, ch'lui ai donné à la cuillère, moi...


Et le voilà qui cause, qui cause, qui cause... comme s'il devait se rattraper de longs mois de mutisme, laissant de trop courtes pauses pour que Mel puisse lui répondre.
Camille_agathe
L'histoire finie, Camille applaudit à tout rompre. Melusine redescend, alors comme elle est poulie elle laisse les grands parler entre eux.

Sauf quand le vieil Auguste se met à parler d'elle. D'abord elle rosit, hein, passaque les compliments c'est chouette.... Puis elle leve le doigt :

Chuis pas sa nièce, chuis sa coupine. Ma maman l'est partie avec Harry Stote et j'atta ma nonne pour m'emmener chais pas ou, et Melusine c'est ma coupine elle me donne à manger et des bisous comme du miel.

Respire. Ecoute le vieux parler de ses nenfants, ouvre de grands yeux choqués.

Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !
--Levieilauguste
La petite voix de Camille l'interpelle.

Citation:
Chuis pas sa nièce, chuis sa coupine. Ma maman l'est partie avec Harry Stote et j'atta ma nonne pour m'emmener chais pas ou, et Melusine c'est ma coupine elle me donne à manger et des bisous comme du miel.


Pauv'gamine... Ch'l'emmenrai ben chez moi, tiens... Che m'en occuperai bien, moi...
Pauv' vieux croûton... Qu'eche tu imachine ? Un vieux comme toi s'occuper d'une fillette... Quand il te faut une heure rien que pour chortir du lit... Quand tu n'y vois plus jachez pour dichtinguer le chel et le chucre... Bêta, va... Ch'est fini pour toi. Chà commenche pour elle.


Citation:
Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !


Oh ! L'adorable enfant ! Une bouffée d'émotion lui serre la gorge. Il se tourne vers elle complètement, lui sourit doucement.

Merchi beaucoup, Mademoichelle. Ch'est très chentil chà...

Ne voulant rien laisser paraître de son trouble, il presse un peu Mel avant de craquer pour de bon.

Allons-gi.
Melusine34
Diantre qu'il est bavard... Elle avait oublié a quel point le vieil homme était seul depuis qu'il était veuf et combien il était content qu'on vienne le voir et qu'on porte attention a ses souvenirs et ses histoires. Langue de vipère heu... Addertaal aussi était bavard mais dans un autre style puis il avait encore ses compagnons de jeunesse alors c'était différent: ils bavassaient entre eux. Résultat elle ne pouvait pas en placer une la pimprenelle, et ça ça n'était pas si fréquent faut bien l'avouer.

La question de l'aieul la fit rosir: grosse? Non ça elle ne l'avait pas été et remerciait tous les matins Aristote et son manuel d'herboriste de lui avoir épargné le déshonneur d'être fille mère. M'enfin faudra quand même qu'un jour elle mette un peu d'ordre dans sa vie, les accidents sont vites arrivés et ses astuces d'herboristes ne la protègeront pas éternellement sans compter que ça finira irrémédiablement par paraitre suspect et une réputation de sorcière est vite arrivé... En attendant se fut Camille qui la sortit de l'embarras:


Camille_agathe a écrit:
Chuis pas sa nièce, chuis sa coupine. Ma maman l'est partie avec Harry Stote et j'atta ma nonne pour m'emmener chais pas ou, et Melusine c'est ma coupine elle me donne à manger et des bisous comme du miel.


Sa "Coupine" c'était adorable... elle n'aurait pas mieux dit...

[color=darkred]Camille est une petite fille qui a perdu sa duègne a Dunkerque et trouvé asile au dispensaire. -puis passant une main autour des épaules de la fillette- Et je ne devrai pas le dire mais ... d'un certain côté je m'en ravi. Ce lieu avait besoin d'une présence dépoussiérante et... moi aussi sans doute... -elle sourit- bref voilà ce n'est pas ma Jounch mais c'est tout comme, du moins tant qu'elle le voudra ainsi ou que la nonne chargée de s'en occupé ne se préoccupera ps plus de son absence -puis a voix basse-
Camille_agathe a écrit:
Moi je va te donner la cuiller quand tu sera trop vieux ! Je va pas te laisser tout seul !


[color=darkred]C'est drôlement gentil a toi Camille ... si tu veux je t'emmènerai avec moi la prochaine fois que j'aurai a me rendre chez les patients. Elle était émue de la générosité d'une enfant si jeune , aider et soutenir les anciens... voilà une valeur qui lui était chère et qu'il lui faisait plaisir de trouver chez une fillette de cet âge.

Donc Auguste, qu'est ce qui vous amène? En quoi puis je vous être utile?
--Levieilauguste
Il la regarde, accentue un peu plus encore sa posture courbée.

Ben voyez ma bonne dame.... Mes jarticulachions me font chouffrir atrochement... Ch'ai beaucoup de mal à me lever de ma couche le matin... Et mon dos est en compote... Ah la vieilleche ! Vous demande pas de me rajeunir bien chûr... Juchte me choulager un peu...

Il lui sourit légèrement, heureux qu'elle soit là, prête à le soigner, toute à lui pour quelques minutes.

Che voulais auchi vous dire... ch'ai un peu de mal à uriner en che moment. Ch'ai la vechie prête à exchploger, j'y vais... et quelques gouttes cheulement... Ch'est bijarre, non ?

Il lui sourit encore, plantant ses yeux pétillants de vie dans les siens, plissant ses pattes d'oies bien creusées par les années.

Une sacrée bonne idée d'avoir ouvert ce dichpenchaire... Vraiment. Pour un vieux comme moi, ch'est du pain béni.
Melusine34
Mais non c’est bien normal… si on prenait pas soin d’vous hein ? Puis vous savez et vous l’avez vu les anciens ne sont pas les seuls à avoir besoin d’aide ou de conseils. Bon vos articulations vous dites ? Remarquez par ce temps ce n’est guère étonnant… Je vais vous faire un cataplasme mais ça ne vous soulagera qu’un temps il faudra revenir régulièrement pour que je vous le change.

Ce faisant elle lui indiqua le chemin de la chambre s’arrêtant quand a elle devant la porte de son atelier.


Je vais chercher le nécessaire, avancez tout droit par le jardin et entrez par la première porte je vous rejoints tout de suite…


Dans son atelier elle prit des feuilles de bouleau et de bardane qu’elle pila ensemble dans son mortier avec la pulpe d’une gousse d’ail. Une fois la bouillie prête elle prépara sa farine de lin et mêla le tout dans un creuset. Creuset qu’elle ramena avec elle ainsi que des bandes de tissus dans la chambre dans laquelle l’attendait le vieil homme. Elle mit ensuite a réchauffer sa mixture dans la cheminée puis se tourna vers le vieux :


Levez moi votre cote et ôtez vos bas que je puisse vous emmailloter
–elle rit- comme antan quand vous étiez marmot ou presque…

Que mangez-vous en général ? Je vous conseille le chou, en potée, en soupe , cru, cuit a votre convenance mais c’est excellent. Cela atténuera un peu vos crises de goutte et …
-plus bas- aidera votre vessie. Remarquez pour ça je vous donnerai du bouleau a infuser cela devrait vous soulager rapidement et éviter à l’avenir ce genre de désagréments.

La pâte était à présent tiède ; L’herboriste la sortit donc du feu et l’étala généreusement sur les reins et les genoux du vieillard. Puis afin qu’elle reste bien en place et pour éviter que l’aïeul ne tâche ses oripeaux elle apposa dessus les bandes de tissu pas trop serré au niveau des genoux pour ne pas entraver sa marche mais un peu tout de même pour ne pas qu’elles glissent.

Voilà…ça devrait aller mieux. Repasser demain ou après demain je changerai vos pansements.

_________________
--Levieilauguste
Auguste se rhabille tant bien que mal.

Oh ! Merchi ma bonne dame ! Che me chens comme vingt ans en arrière ! Cha cherre un peu... mais cha fait du bien.

Il lui fait un grand sourire reconnaissant.

Du chou vous dites ? Hum... Che richque bien de revenir vous voir pour d'autres troubles alors... A demain ma bonne dame.

Il éclate d'un rire trop puissant pour le petit bonhomme qu'il est et la salue de la tête.

Quelle excellente journée ! Vraiment ! Une conversation plus que sympathique avec une enfant adorable, des soins prodigués avec bienveillance par une dame fort jolie et la promesse de la revoir le lendemain. Que demander de plus ?
La vie du vieil Auguste semblait s'égayer de façon assez exceptionnelle depuis quelques jours.

Il n'avait pas été aussi heureux depuis bien longtemps.
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