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[RP] Les Herbes Folles -Herboristerie -Dispensaire -

Moonflower
Le lendemain matin, Moon arrive au dispensaire. Ses nausées, ses vomissements se sont nettement amoindris. Le remède de Mel fait des miracles. Elle pousse la porte assez timidement poussée par le besoin de savoir, freinée par ses peurs. Le besoin de savoir l'emporte. De toutes façons... à quoi sert donc de tergiverser ? Si elle est enceinte, qu'elle l'entende ou pas, dans neuf mois, elle tiendra l'enfant dans ses bras.

Timidement, elle salue Mel.


Bonjour Mel... Me revoilà.

Petit sourire pour se rassurer elle-même. Légers tremblements des membres. Elle essaie de les masquer. Ce n'est pas facile.

As-tu pu voir le médicastre ? Il faut que je sache... Tu comprends ? Je n'en peux plus...

Elle la regarde droit dans les yeux, semble exténuée. Si la couleur verdâtre de sa peau a disparu, celle-ci est d'une blancheur fantômatique. Oui, il lui faut une réponse. Rien n'est pire que d'être dans le doute. Et Ica parti, elle gère la situation seule, si bien qu'elle peut. Assez mal à vrai dire.
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Melusine34
Le dispensaire était silencieux ce matin là. Le soleil venait de se lever quand Mélusine s’y rendit, elle voulait profiter du calme de la bâtisse pour mettre au propre dans le l’herbier quelques planches botaniques qu’elle avait glané au gré de ses pérégrinations. Camille dormait encore à l’étage, et la brune avait donné a la vieille femme qui la veillait d’ordinaire un panier et quelques écus et la requête d’aller chercher au marché les deux ou trois petites choses qui manquait encore à la fillette.

Elle aimait par-dessus tout la solitude de son antre et l’odeur des pigments fraîchement broyés, ça l’apaisait. Et d’apaisement elle avait grand besoin ce jour là… dans quelques heures ou instant elle verrait arriver une jeune femme et aurait la lourde charge de lui annoncer qu’elle allait devenir mère et que plus rien dans sa vie ne serait comme avant. Tout en rectifiant la courbe d’une feuille elle en vint a se demander comment elle-même prendrait la nouvelle… la joie, peut être oui car il n’existe pas de plus grand bonheur dans la vie d’une femme que de transmettre la vie , c’était bien après tout ce pourquoi elles avaient été faites ainsi… la joie donc sans doute mais avant l’appréhension voir la colère de ruiner en un clin d’œil sa réputation et de se confronter aux regards des âmes bien pensantes…. L’appréhension aussi de la réaction du futur père… combien étaient ils ces hommes si empressés a planter leur graine mais si preste a déguerpir des qu’il prenait l’envie a cette dernière de pousser et de donner un fruit…

Elle soupira et c’est alors qu’elle entendit le carillon de la porte. C’est l’heure. Elle reposa délicatement sa plume, essuya ses doigts sur son tablier et l’ôtant se rendit dans la pièce commune. Ces gestes mécaniques avaient fait fuir de son minois ses préoccupations et un sourire avenant avait remplacé l’expression fermée qu’elle avait de prime.


Bonjour Mel…me revoilà


Bonjour Moon, contente de remarquer que la menthe vous a fait de l’effet vous semblez moins pâlotte qu’hier. Mais venez vous assoir je vous en prie.
Du geste elle invita la blonde a prendre un siège et avant que de s’assoir a son tour lui proposa de mettre de l’eau a chauffer pour partager une tisane.

As-tu pu voir le médicastre ? Il faut que je sache... Tu comprends ? Je n'en peux plus...

La brunette tiqua au tutoiement… qu’elle habitude de tutoyer tout un chacun… elle masqua tout de même son mouvement naturel seul son geste suspendu alors qu’elle mettait de l’eau sur le feu la trahit, puis elle regagna son fauteuil et d’une voix qu’elle fit douce lui répondit :


J’ai vu Achilée oui et nous avons longuement réfléchies toutes les deux… votre état et vos symptômes laissent toutefois peu de doute sur votre état. Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois…
voilà au final c’était sortit comme ça, sans diplomatie ou forme adéquate juste la vérité nue et brutale et la Blanche s’en mordait les lèvres et posa sa main sur la sienne en un geste de réconfort attendant de déceler sur le visage de sa patiente quelques signes révélateur de l’impact qu’avait eu la révélation sur cette dernière.
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Moonflower
Elle s'asseoit obéissant à l'infirmière machinalement. Moonflower est dans un état étrange, comme dans du coton, à la fois dans la réalité et en dehors. C'est un peu comme si elle jouait son propre rôle dans une autre vie.

Elle le sent... Elle le sait... La vie a rempli son ventre.
Seulement, pour vraiment le réaliser, elle a besoin de l'entendre.

Elle regarde Mel. L'infirmière lui parle, elle prépare une tisane. Il y a une dimension entière entre les gestes banals de Mel et le chaos qui règne dans l'esprit de la jeune fille.


Citation:
J’ai vu Achilée oui et nous avons longuement réfléchies toutes les deux… votre état et vos symptômes laissent toutefois peu de doute sur votre état. Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois…


Elle se fige un instant. La phrase tant attendue, tant redoutée tombe... sans fioritures, sans détours. Déjà ? Elle ne s'y attendait pas. Pas comme çà, pas maintenant, pas tout de suite. Et pourtant ... si. Ca fait trois jours qu'elle n'attend que çà.

Citation:
Il est plus que probable que de fille vous deveniez mère dans quelques mois…


Les mots font écho en elle. Elle les ressasse encore et encore. "Mère... mère...je vais être mère".

Etait-elle vraiment prête ? La question ne se posait plus. Elle avait un peu plus de huit mois pour se faire à cette idée. Ensuite, il lui faudrait assumer ses nouvelles responsabilités... avec Ica.

Ils étaient liés pour la vie à présent. Quoiqu'il arrive.


M.. Merci Mel.

C'est tout ce qui sort spontanément de sa bouche.
Elle réfléchit quelques instants puis regarde la jeune femme en souriant légèrement.


Je suis heureuse vous savez. Je porte l'enfant de l'homme que j'aime. Et nous allons nous marier. J'ai vraiment beaucoup de chance.

Tout commence déjà à se décanter dans son esprit. Ca prend forme, petit à petit.
Une envie impérieuse la prend soudain. Il faut qu'elle le lui dise ! Il faut qu'elle le dise à Ica.
Cette idée chasse tout comme un tsunami balaie une côte. Comme il va être heureux !

Elle se lève, soudainement, le visage illuminé.


Excusez-moi Mel... Il faut que j'y aille... J'ai une mésange à envoyer en urgence.

Elle court vers la porte et la franchit sans ménagement, laissant Mel seule avec ses onguents, ses potions, ses herbes, sans toucher à la tisane qui pourtant parfumait la pièce d'une délicieuse odeur de camomille.
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Camille_agathe
[Quelques jours plus tard]

Pas que Mélusine ne soigne personne, mais elle le fait loin, là ou y a la "guerre", et le dispensaire est vide. Du coup, Camille s'y ennuie et passe de plus en plus de temps avec les gosses des rues ou dans les tavernes, ou elle apprend plein de gros mots qui font froncer les sourcils aux grands. Ouais ben y avaient qu'à pas les dire devant elle, tiens.

Elle s'ennuie mais ça l'empêche pas de faire des cauchemars réguliers ou Hanneke revient et l'emmène loin de Mélusine, Saian, Skal, Duncan, Rosa, Margaux, Aidan, Achilée, Vanarf....mossieu Dorable, Théalie, Anna et même Bocom même si elle aime pas toujours ses farces. Et puis le vieux Auguste lui manque.

Ce matin, et par là je veux dire à l'aube, elle tire sans ménagement sur le bras de la vieille servante qui dort avec elle au dispensaire. Et qui, justement, dort, là. Enfin essaie.

Dis, où qu'il est le vieux mossieu ? Il avait dit qu'y reviendrait !!! Pffff. Tu dors ? Arrête de dormir....Dis, il vient quand mossieu Augusteuh ? Et Achilée ? Et tata ? Dis....

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Melusine34
Elle était fatiguée la brunette ; fatiguée tant physiquement par cette fin d’hiver que fatiguée de la méchanceté de certains et de leur comportement qu’elle ne comprenait pas toujours. Devant les attaques elle avait préféré partir ce soir-là ; partir plutôt que de répondre et blesser à son tour : comment diantre faire comprendre à Camille qu’il est préférable parfois d’ignorer les attaques plutôt que d’y répondre, quand elle avait tant de mal elle-même à s’astreindre à cet exercice ?

La nuit avait été mauvaise, tournant et retournant pour se calmer et tenter d’oublier un temps ce qui avait été dit. Elle n’en avait pas parlé à Saian… quel intérêt ? L’énerver à son tour ? Non, il était plus calme et mesuré qu’elle. Le brouiller avec le mauvais drôle qui avait pensé faire un trait d’esprit sans remarquer à quel point ce dernier était blessant pour la Blanche et plus encore pour son compagnon ? Non non non…

Au réveil ça n’allait pas mieux, mélange de déception et de colère peut être aussi envers elle et envers lui. Pas question de rester chez elle : un parce qu’elle y tournerait en rond et deux parce que Saian ne saurait ne pas remarquer son attitude et lui poser des questions pour tenter de comprendre ce qui la chiffonnait. Elle prit donc sa cape et ses gants et prit le chemin du dispensaire. Là-bas elle s’enferma dans son atelier, dans son antre et assise à sa table ouvrit le grand herbier. Elle avait pris du retard dans l’enluminure de ses planches, il lui restait quelques détails à reprendre à la pointe noire avant d’envisager les mettre en couleurs. Ses cheveux retenus en natte dans le dos elle retroussa ses manches et prit une profonde respiration… allé en route…

La lumière baignait à présent la salle, la bougie avait été éteinte, des folios maintes fois grattés pour a la parfin finir chiffonnés et joncher le sol, la brune toujours assise été à présent échevelée et pestait dans son coin ; enfin sur l’établi derrière elle des pigments broyés maculaient la table de travail en touches éparses de couleurs… couleurs qui avaient atterries aussi comme par magie sur les doigts et les avants bras de l’assistante muse.

La fatigue … sa pire ennemie quand elle dessinait ou écrivait, cette fichue fatigue qui rendait sa main maladroite et faisait naître l’énervement de ne pas y arriver, de ne pas parvenir à rendre sur le folio l’image qu’elle avait dans la tête, qui faisait baver sa plume, piler avec trop de force les pigments et en gâcher une bonne partie, rater sa colle et son liant….

Elle n’arrivait à rien ! Des bribes de leur conversation de la veille revenant sans cesse. Elle se leva et marcha de long en large dans son atelier, tapant du bout de la chausse les reliquats de feuillets abandonnés qui s’en allèrent valser a l’autre bout de la pièce.

Aurait-elle du répliquer ? Elle avait failli mais le respect et l’affection qu’elle éprouvait pour Moon l’en avait empêché. Il avait compris cela comme un aveu de faiblesse et un abandon de la lice qu’il tentait de mettre en place autour de la grand table de la taverne… Il n’avait rien compris ! Elle ne fuyait pas, elle se battait contre elle-même pour tenir sa langue. Elle savait ce que les langues « biens pensantes » murmuraient au passage de la jeune mère, elle savait que sa grossesse faisait scandale… et cela pouvait se comprendre, elle avait ruiné sa réputation en arborant aux yeux de tous le pécher qui prenait corps dans son ventre. Qui était-il-lui ? Cet homme qui avait engrossé une demoiselle pure encore pour la juger elle ? Rien, il n’était rien !! Plus qu’elle c’est Saian qu’il visait en se gaussant de son ventre toujours plat alors qu’il était de notoriété publique qu’elle fréquentait le même homme depuis un an déjà. Elle n’était pas bréhaigne et il n’était pas niais elle le savait mais jamais au grand jamais n’irait le crier en taverne, seulement voilà elle n’était pas de ces filles à fêter Pâques avant les rameaux et si Icare ne le comprenait pas tant pis pour lui.

Elle ressassait ces mots et d’autres encore, sentant monter en elle une déception immense et le sentiment de s’être trompée sur cet homme, qu’elle avait défendu face à certains habitants, qu’elle avait même défendu face a Camille lui demandant d’être patiente et lui enseignant à ne pas se forger une opinion uniquement sur les on-dit ou sur une première et unique impression… Montre-toi aimable et d’humeur égale avec tous et en toute circonstance Camille, ne juge jamais les être sur un regard…. Foutaises… La petite avait sans doute vu juste… et ça ça la rendait malade…

Elle accroupie devant l’âtre et nourrit le feu de ses brouillons abandonnés, plongeant son regard dans les flammes. Elle resta là un moment assise en tailleurs ses mains tachées posées l’une sur l’autre dans le creux formé par ses jambes. Elle ferma son esprit faisant taire le fil de ses pensées jusqu’à sentir son corps se détendre. Elle se sentit prête alors non pas à sortir, elle en avait perdu l’envie mais à reprendre ses pinceaux et reprendre le dessin qu’elle avait interrompu plus tôt.

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Margaux.
Trois coups furent frappés à la porte du dispensaire.

Chaudement vêtue et un peu remplumée depuis la dernière mission, une Blanche venait de chevaucher jusqu'au dispensaire suite à une nuit très agitée. Visiblemen Camille n'était pas la seule à voir ses nuits hantées par de vilains cauchemards... Il faudrait d'ailleurs qu'elle lui explique quand elle la reverrait que les cauchemars sont parfois là pour notre bien ou pour nous laisser des messages que notre esprit ne veut entendre... un peu violemment parfois il est vrai...

La muse sourit en imaginant la scène et se souvint de l'explication de la patience. On avait vu mieux en guise d'explication pour enfant de "croizan". Il lui faudrait faire des progrès dans ce domaine avant de concevoir l'équipe de soule dont rêvait son futur époux.

Bref revenons à ce qui avait conduit la muse jusqu'au dispensaire. Ces mauvais rêves étaient-ils du aux préparatifs encore en cours ou à tout autre chose ? Elle n'aurait pas dit ça la veille mais aujourd'hui la réponse était la deuxième solution.
La muse ignorait ce qui l'avait conduite pour la première fois à se rendre en ce lieu mais le fait est qu'elle se sentait comme appelé, la Blanche.
Voilà plusieurs jours qu'elle n'avait vu sa filleule cela leur arrivait parfois mais cette fois-ci elle ressentait de l'inquiétude.

Il vaut mieux que je m'assure de son état, si cette alerte n'est pas fondée, je serais sur place pour visiter le dispensaire... depuis le temps qu'elle m'attend.


Mélusine ? Tu es là ? Dit-elle d'une voix inquiète en passant la tête par l'entrebâillement de la porte.
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Camille_agathe
Dans ses cauchemars c'est toujours la même chose. Maman tousse dans son sommeil et ensuite elle refuse de se réveiller. Ya du rouge partout autour de sa bouche. Tout à coup elle est debout mais elle lui tourne le dos et s'éloigne vers une porte ouverte. Dans l'encadrement, la silhouette d'un homme qui lui tend la main. Surement papa qui vient chercher maman.

Maman ! pars pas !

L'enfant se réveille en sursaut, se frotte les yeux. A coté d'elle la vieille servante sourde dort comme une masse. Tu parles d'une baby-sitter. Camille pose ses petits pieds parterre, et descend les escaliers, prête une nouvelle fois à s'échapper en taverne, sans même regarder s'il fait jour ou nuit dehors. De toutes façons elle est trop petite pour pousser les volets et il lui faut des genoux de grands et fissa. Toc. Toc. Toc. La porte s'entrebaille.


Mélusine ? Tu es là ?

Elle connait cette voix, ce chignon. Pas assez réveillée pour savoir qui exactement mais c'est une grande qu'elle connait, ça fera l'affaire. Elle s'approche, se faufile par la porte entrebaîllée et enlace les jambes de Margaux, encore groggy de sommeil.

Chuis contente que t'es là, j'a fait un cré filain chocomar. Tata est pas là encore.. ou pu. Elle se frotte les yeux avec ses petits poings C'est le matin ou le soir ?

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Icarionnoste
Ca supure bordel …
Ca picotte au niveau de sa hanche, une belle entaille sur toute la longueur, ça faisait maintenant une bonne semaine qu’il cachait ça, la douleur passait, mais la fièvre avant tendance à faire son apparition, et comme claquer d’une gangrène c’était pas forcément dans le planning annuel du Flamoc’, une visite au dispensaire s’imposait. Il espérait y trouver un docteur mâle, c’est que le type n’est pas un garçon facile, et baisser ces brais devant une dame ça va le gên … oé nan … s’en fout totalement en fait. Ca le fera plutôt rire. Enfin, il sait pas vraiment en fait, jamais trop vécu ce genre d’expérience paramédicalique nudiste.

Dur le réveil …
S’étire les paupières s’en réveiller la ptite fleur qui semble dormir profondément sur son ventre grossissant. Se passe une main sur la tronche comme si ça allait y changer quelque chose, et se met en route, direction les soins de hanche.
Melusine34
Margaux. a écrit:
Mélusine ? Tu es là ?


Comme un doux parfum d'habitude, de routine, cette impression rassurante d'être dans un endroit familier. Étais ce l'odeur des pigments, le crin crin de la plume sur le parchemin ou la voix de sa Muse mais l'espace d'un battement de cil elle se cru bien a l'abri dans le bureau qu'elle partageait avec Khaliama a la commanderie. Non elle ne s'était pas assoupie mais comme toujours quand elle dessinait le temps suspendait son vol, plus rien n'existait autour d'elle... faire le vide... condition essentielle quand elle devait se concentrer sur un travail minutieux. Elle jeta un dernier regard a la feuille de choux qu'elle venait d'achever, toute contente d'avoir su représenter aussi finement les nombreuses nervures qui la composent, puis se leva doucement.

Elle frémi alors que la pièce était chaude, sans doute d'être restée immobile trop longtemps, elle ajusta donc un châle sur ses épaules et sortit de son antre.

Margaux était sur le seuil de la grande salle une petite brune dans les jupes. Mel savait pour sa fille mais n'avait encore jamais vu sa soeur d'arme avec une enfant. Et pourtant Dieu que la maternité devait lui aller comme un gant! Elle resta immobile dans l'embrasement de la porte se retenant de faire le moindre bruit comme si un souffle allait détruire le tableau qui s'offrait a elle.

Camille avait encore fait un "Cochomard"; la pauvre petite... la servante lui avait parlé de ses fugues et elle avait pu en constater quelques unes, de même que la vieille femme lui avait rapporté le sommeil torturé de la petite. Las la Blanche se sentait démunie face a ces angoisses ... Margaux saurait peut être...

Margaux...que faisait elle ici d'ailleurs? a quelques heures de son mariage elle ne pouvait croire que la Muse soit malade. A moins... a moins qu'elle ne vienne la chercher pour partir sur les routes... Elle avait reçu l'ordre de mobilisation et elle savait que bien que cela soit plus dur encore que d'ordinaire elle ne pourrait se soustraire a son serment et devrait partir. Oui mais et Camille? Elle ne pouvait emmener une enfant de cet âge sur les routes et encore moins a la guerre... Saian, il fallait qu'elle le prévienne. Elle avait tant envie qu'il l'accompagne mais elle ne lui en voudrai pas de rester pour la pitchoune. A moins que Margaux ne reste, avec son mariage qui se préparait il n'était pas en effet des plus commode de partir. Pourrait elle lui confier Camille? Elle n'avait nul doute sur le désir de la Tornade de passer un peu de temps avec Duncan mais le jeune marié avait sans doute d'autres projets que pouponner une petite donzelle de crois ans au lendemain de son mariage...

Il allait falloir qu'elles en discutent...

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Margaux.
A défaut de Mélusine c'est une tornade brune visiblement pas totalement réveillée qui se jette sur elle et enlace ses jambes.

Chuis contente que t'es là, j'a fait un cré filain chocomar. Tata est pas là encore.. ou pu. Elle se frotte les yeux avec ses petits poings C'est le matin ou le soir ?

Camille ? La muse se baisse pour se mettre à la hauteur de l'enfant. Le matin ou le soir ?

C'est vrai ça, quelle heure est-il ? se demande la Muse... C'est qu'avec tout ce qui se prépare, elle en est complètement déboussolée, éveillée la nuit, tombant de fatigue le jour...

Heu le matin... je crois.

Margaux prend alors les mains de la fillette d'une main et de l'autre caresse sa joue. Le contact humain aidait souvent à reprendre ses esprits après un mauvais cauchemar. Il aidait à éloigner les ombres froides qui envahissent les nuits grâce à la chaleur.

Quoi de plus normal qu'elle fasse de mauvais rêves ? La petite avait perdu sa mère dans des circonstances qu'elle seule connaissait. Elle se retrouvait à présent dans un village entourée d'inconnus qui certes le devenaient un peu moins de jour en jour mais tout de même.
La journée, elle était si pétillante, nul n'aurait pu deviner ce qu'elle avait vécu. Mieux que l'aurait fait un adulte, son âme ou son cœur d'enfant la protégeait durant la journée mais la nuit, ses monstres revenaient la hanter.


Tu as fait un cauchemar ? Tu veux me le raconter ? Des fois, ça aide tu sais...
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Camille_agathe
Le matin.... je crois.

Ah ben même si les grands savent pas, c'est que c'est pas bien important. Ce qui est important, en revanche, c'est que cette grande là lui demande de raconter son cauchemar. Les nonnes on jamais demandé, Saian est trop pudique pour demander quand elle lui grimpe sur les genoux en pleine nuit, mais il met ses grands bras autour d'elle et ça lui suffit. Tata Mélusine... elle l'a jamais vu en taverne juste après un cauchemar, et n'a jamais osé aller taper à sa porte, donc elle lui en a jamais dit un mot.

Elle ne voit pas Mélusine, qu'elle croit partie chez elle. En l'attendant, l'enfant tire Margaux à l'intérieur, la pousse sur un fauteuil, lui grimpe sur les genoux et prend une grande inspiration avant de lui raconter le cauchemard d'un trait. Je ne vous le répéte pas, hein, suffit de relire au dessus. De toutes façons c'est toujours le même.

C'est chaque fois le même, à po près.

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Sofia_alexiane
Boitant gracieusement (ben oui c'est possible ) vers le dispensaire, la jolie blonde admirait cette ville qui l'avait surprise par son accueil ainsi que ses habitants. Beaucoup de questions la hantaient et malheureusement très peu d'indices pour y répondre. Elle s'était donné sept jours pour prendre le pouls du village et décider si elle emménagerait. Déjà deux jours révolus plus que cinq pour faire le bon choix.

Elle arrivait enfin à l'endroit indiqué par nombre de villageois, c'est qu'Hydrianne avait retardé au possible cette visite, mais hier après l'intervention de Mariote, elle avait cru bon qu'il devenait urgent de se faire soigner. La blessure à son pied s'était infectée et la dame lui avait fait comprendre que si cela se poursuivait elle aurait de très grande douleur. Voulant éviter toute souffrance la damoiselle s'était résignée.

Quelques coups frappé à la porte et celle-ci fit son entrée, bandage au pied droit et tenue des plus attrayante. La blonde se poste à l'entrée, la main sur la porte pour s'appuyer et interpela en haussant légèrement le ton, l'hôtesse de l'endroit.


Y a quelqu'un ?


Ses oreilles deviennent attentives au moindre bruit ...
Margaux.
Margaux ne s’était pas attendu à déclencher une telle réaction. Elle se retrouve rapidement à l’intérieur, installée dans un fauteuil et la petite sur les genoux… À croire qu’elle éprouvait un grand besoin de se confier à un adulte sur le sujet. La blanche n’est pas sûre d’être la mieux placée pour cela, il lui arrive également de se réveiller en sursaut, le souffle court, après un rêve troublant lui faisant revivre un combat passé…
D’où viennent ces mauvais rêves ? Pourquoi ? Comment les faire cesser ? Elle n’avait jamais été capable de trouver de réponse à ses questions. En trouverait-elle pour Camille ? Elle ne voulait pas lui mentir ni lui faire croire des choses absurdes. Elle refusait le principe qui veut que les adultes savent pas toujours tout. La réalité en est bien loin.

Si encore elle avait rêvé de monstres, j’aurais pu lui expliquer que ces créatures n’existent pas mais là… son cauchemar est basé sur le réel bien loin de ceux provoqués par l’imagination.


Tu fais ce rêve toutes les nuits ?

La pauvre enfant songea Margaux. Elle n’aurait jamais deviné que d’aussi terribles cauchemars hantaient ses nuits.
Comme si cela ne suffisait pas qu’elle ait perdu sa mère aussi jeune, elle était forcée de revivre la scène durant la nuit.


Tu sais Camille, il n'y a malheureusement pas de remèdes contre les cauchemar et certains grands, comme moi, en font aussi... Cela arrive souvent quand quelque chose de grave est arrivé...
Voudrais-tu tout de même essayer quelque chose avec moi ?

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Camille_agathe
Tu fais ce rêve toutes les nuits ?

Hochement de tête. Margaux arrête de parler, elle doit réfléchir beaucoup. C'est gentil de réfléchir à son chocomar, commême. Et alors là elle dit une chose qui épate Camille et la rassure tout à la fois.

....certains grands, comme moi, en font aussi... Cela arrive souvent quand quelque chose de grave est arrivé...

Vrai ? t'en fais aussi ?

Lueur d'espoir dans les yeux. Si les grands en font aussi alors !

T'as raison, c'est grave que maman elle a mourru.

Hochement de tête sérieux. Comique, diront certains. La Blanche-blonde lui propose quelque chose, mais avant que Camille puisse accepter, toute flattée de partager le même souci avec une grande, et de partir avec elle à l'aventure pour essayer un truc.... Une voix de femme lui fait détourner la tête.


Y a quelqu'un ?

LJD Hydrianne, pardon d'avance pour cette mise au point mais mieux vaut prévenir que guérir... La scene actuelle se passe la veille, ou même l'avant veille, du traumatisme de Camille en taverne en présence de ton perso ^^ Donc elle ne se connaissent pas encore.

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Achilee
Rentrée de Bruges depuis près d'une semaine, elle a été si prise par les préparatifs de son mariage qu'elle n'a pas encore mis les pieds au dispensaire. Mais elle a besoin de faire une pause, besoin de penser à autre chose, de faire cesser les questions qui tourbillonnent en elle et la rongent. Elle n'avance pas comme elle voudrait dans ces préparatifs. Le menu? Elle l'a recommencé dix fois: trop copieux, pas assez, des ingrédients manquants, l'ordre des plats qui la laisse insatisfaite. Le menus n'est pas encore fini. La musique? Elle n'arrive pas à se décider. Tout est ainsi: elle tourne en rond et ça la fait enrager de perdre un temps précieux.

Alors elle se dirige vers sa seconde demeure ou presque en entrant par la petite porte qui donne sur le jardin. Elle s’arrête et le regarde et s'assied sur un des bancs de pierre.Il y a là aussi tant de travail de réorganisation pour ce printemps qui s’annonce. Elle s'apaise, pense à ce renouveau qui se prépare, aux cueillettes qui vont faire l'essentiel de ses journées bientôt. Elle laisse son esprit vagabonder...

Bientôt deux ans qu’elle est arrivée à Tournai. Deux ans le 22 mars en fait. Elle sourit…elle vient de réorienter ses pensées vers son mariage...décidément!.

Elle a besoin de voir Mel alors elle entre discretement et observe la pimprenelle brune qui, pensive et émue, observe elle-même quelque chose (jolie mise en abîme non ?) Achilée s’approche donc sans bruit pour voir ce qui retient ainsi l’attention de sa sœur et à peine a-t-elle le temps de voir Dame Margaux et Camille que une voix se fait entendre

Y a quelqu'un ?

Elle se dirige vers l’entrée.
A ce moment elle est autant celle qui soigne, préoccupée par les soins à donner à celle qui vient se présenter, que celle qui protège de toute curiosité, la scène tendre entraperçue un instant plus tôt.

Bien le bonjour Dame et bienvenue aux herbes folles…Que pouvons nous faire pour vous ?
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