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Secret de famille

Lemerco
Les conviés entrèrent, et ils n'avaient pas l'air commode. Un vent glacial accompagna l'entrée de l'homme qui devait être le cardinal. Une vioque la suivait au pas... c'est qui celle-là??? Et Ana fermait la marche... enfin une figure connue. Placé un peu en retrait de la scène, Lem imita grossièrement la révérence que la vicomtesse de Goven adressa aux nouveaux arrivants. Salutations de la main gênée à l'attention d'Ana, Lem se redressa parfaitement et se demanda s'il devait dire quelques mots... cependant la petite Montfort coupa court à ses hésitation en prenant derechef la parole.

Il l'écouta bredouiller, balbutier, tergiverser et éluder le problème. Au terme de quelques instants, il se demanda à quel moment Azilliz avait bu car son hoquet était assez imposant. Se frottant la barbe, il tenta de se remémorer chaque instant depuis leur arrivée... Non décidemment non, il ne l'avait jamais laissé, sauf quand elle devait... enfin voilà mais quand bien même... son flair d'ours affuté aurait décelé la moindre fragrance d'alcool si daventure elle s'était beurrée furtivement... Le hoquet était donc une manifestation de son anxiété, une émanation de mal être du moment.

"Faut que tu fasses quelque chose pour l'aider imbécile!", se dit-il. Il attendit une occasion afin de la saisir... ne pas la dédouaner de sa tâche mais en tout cas la délester d'un maximum de poids... Peu importe s'il devait être fustigé, mis aux fers, battu et pis encore... Il fallait l'aider.


Par ailleurs, j'ai besoin d'un confesseur parce que ça ne va pas du tout !

Lemerco avança d'un pas et tenta de se lancer dans un réquisitoire qui aurait pour but de déporter la faute sur lui...

Hum, excusez-moi euh mes seigneurs et amis, enfin amis... je parle D'Ana, et non de vous que je ne connais pas, enfin si mais seulement de nom, enfin par contre votre bouille, euh visage pardon m'étaient inconnus, quoiqu'il me semble que j'ai déjà pu voir un portrait mais faut dire que les artistes hein, avec tout ce qu'ils envoient vous ont fait un bec de canard plutôt qu'un nez ressemblant... Non pas que je vous traite de volaille hein... justement...

Petite pause qui dura une fraction de seconde... le temps d'une grande inspiration.

Tout est de ma faute en fait... c'est moi

Oh Taisez-vous s'il vous plait...

Au moins l'intervention de Lem eut pour mérite de raviver une certaine flamme chez une jeune fille alors complètement déconfite. Cependant il voulait vraiment lui venir en aide et ne prit pas en considération ces paroles.

Oui enfin je voulais juste dire que c'est à cause de ma gastronomie qu'elle a certainement des vomissements et autres... Visiblement elle ne la supporte pas... Bon c'est vrai que des fois la viande a une drôle d'odeur, les légumes une petite couleur plus foncée que d'autres, pourtant le chien ne s'en est jamais plaint et n'est jamais tombé malade... et moi non plus! J'imagine que les nobles sont plus délicats en ce qui...

Elle s’était tournée vers lui, et le foudroya d’un regard. Levant sa main elle lui signifia de reculer de nouveau et surtout de se tenir à carreau. Elle souhaitait vraiment tout régler toute seule. Décontenancé par l'expression de ses yeux, il la regarda d'un air indescriptible... mélange d'étonnement mais aussi de résignation. Finalement il se tut et décida de reprendre la parole que quand on l'y invitera.
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Anastriana
Il fait drolement froid au château des Montfort. Et ce n'est pas seulement dû à la température là dehors qui donnerait envie à un ours de rester en hibernation dans sa grotte.
Tiens à propos d'ours, tonton Clode, boudiou, il a l'air drolement d'humeur massacrante. Alors Ana lui parle pas trop, pas envie de se prendre une quelconque remarque, avec ses histoires d'avoir fait un mioche avec Rowenda alors qu'elle était toujours officiellement mariée à son futur ex-époux, le cardinal avait vu ça d'un oeil mécontent. Alors autant se faire discrète. De toute façon, elle est là pour la petite cousine.

Bah oui mais voila que la petite cousine est blanche comme une creme fouettée. Ou des oeufs en neige tiens. Hmm c'est bon ça les oeufs en neige, sur une petite crème angl...

Quoi? On me dit que ce n'est pas le sujet? Mais si voyons, entre deux hoquets voila que la duchesse dit qu'elle ne garde plus ce qu'elle avale. Bah ça elle connait bien hein. Petite affection de l'estomac sans doute. Oui parce que il y a une autre explication mais connaissant la petite, c'était peu probable, voir impossible.

Lem dans un coin qui fait coucou de la main. Qu'est-ce qu'il fait là? Bizarre. En tous cas, entre la froideur du tonton, les non-dits de la petite cousine, et la silhouette timide de Lem, le tout ponctué d'une Verty un peu pâlote, sans doute dû au long voyage, y'a comme une ambiance surnaturelle qui plane.

Et Lem se met soudain à parler, parle de légume et de clébard...

Vous êtes arrivé, dans la quatrième dimension, les issues de secours sont... Inexistantes. Chouette.


"Demat ta Grâce. Tu te confesses d'abord et je te vois après ou bien heu..."

Elle irait bien courir faire un gros bécot à sa copine avec qui elle aime bien boustifailler du saucisson au porc sauvage en souvenir de son père, mais un regard de Clode lui donne comme l'idée qu'elle ferait mieux de rester où elle est!
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Clodeweck
Le cardinal eut une envie, soudain, de se prendre la tête à deux mains et de hurler. La princesse Armoria le faisait souvent, lorsqu’elle est à bout. Lors de leurs premières rencontres et discussions cela l’avait surpris mais il commençait à la comprendre. Cela soulage…
Il ne comprenait plus, c’était un traquenard, un attentat , un piège, un poisson d’Avril ?
De quoi parlent-ils ? Cuisine, chien, hoquet, maladie…

Bon, mon fils, soyons protocolaire ça aide…Souffle un coup et allons y …calme !!!


- Bonjour, ma chère Azilliz, je suis content de te revoir.

Si j’ai bien compris, je te croyais à l’article de la mort, je rentre au plus vite. Je viens ici en courant pour te trouver pale comme une normande en couche. Malade.
Et au lieu de l’état grave dans lequel je redoutais de te trouver je te trouve avec un mal de tripes !!!
Je suis rassuré d’un certain côté.
Mais très contrarié par un autre aspect de la chose.
Donc tu es malade parce que tu as mangé la nourriture destinée au chien !
Et tu souffres a tel point que croyant ta dernière heure venue tu souhaites te confesser ?

En plus tu trouves le moyen de nous amener ton cuisinier ? Que veux tu que j’en fasse ? Tu va pas me ramener toute la roture de Bretagne sous prétexte que tu es souffrante ?
Si tu as des démangeaisons tu vas m’amener ta chambrière parce qu’elle n’aura pas lavé correctement tes draps ?
Si tu as mal aux fesses tu nous amènera qui ? Ton palefrenier ou ton cheval ?

T’as mangé un truc pas frais, mal cuisiné et tu en fais une affaire d’état !

Je trouve sincèrement que tu abuses, ma chère pièce
Ne serait-ce l’affection que j’ai pour toi, je serait enclin à être vraiment colère.


Se calmant légèrement


Bien pour la confession nous attendrons demain, tu n’as rien d’une mourante. Par contre Anastriana va pouvoir s’occuper de toi et tenter de te soigner. Une bonne saignée et tes humeurs mauvaises quitteront ton corps.

Et cesse de trop boire…C’est agaçant ce hoquet.


Regardant le pécore…

Le cuistot qu’est-ce qu’on en fait…Il est là pour qu’on en fasse le portrait ?

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Verty
Verty entra et fit un signe de la tête à sa petite fifille chérie, ne l’approchant pas ne sachant ce qu’elle avait.

On avait dit grave cela pouvait être contagieux surtout avec tout ce qui trainait.

Elle écouta les explications des différents intervenants et ne comprit strictement rien.
Pourquoi Azi avait elle manger la gamelle du chien, forcément qu’elle était malade.
Elle avait le hoquet sans arrêt, sans doute un abus de chouchenn par dessus le marché !
C’est parce qu’elle avait bu trop de breuvage au miel qu’elle avait du se tromper d’écuelle.

Verty fut rassurée un mal de tripes ce n’est pas contagieux elle put donc aller biser sa petite fille.


Bonjour ma chère enfant, ne t’inquiète pas une bonne saignée comme dit ton oncle et demain tu seras toute pimpante.

Tu l’as amené pourquoi ton cuisinier ? Ne va pas le punir si c’est toi qui t’es trompée de gamelle !
Regarde ce pauvre garçon trembler de peur devant nous. Tu peux le renvoyer chez lui il doit avoir du travail.


De toute façon il ne peut être d’aucune utilité à soigner les jeunes filles de la noblesse…

A part ton mal de ventre comment vas-tu ?


Elle sourit à sa duchesse préférée lui caressant doucement les cheveux et attendit la réponse.

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Azilliz
A part ça ? Ca ne va paaaaaaaaaaaaaas !

-Tout va très bien ma tendre Grand-Mère. Il faudra juste hic me recevoir au plus vite en confession...pour que le Très Haut me pardonne...de m'être trompée de gamelle hic.

Azilliz évita le regard de sa grand mère et agrippa le bras de sa cousine.

-Ausculte moi vite avant que je hic ne trépasse...

Elle l'entraina à l'écart, laissant Lemerco rétablir la vérité sur sa profession. Ce faisant elle lui murmure.

-Ma chère amie, pourrais tu...hic me dire si...tout est en place ? hic
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Lemerco
Toptop Toptop Toptop Top...

La tempe gauche de Lem vibrait au rythme de battement de son pouls au niveau d'une veine temporale alors que la discussion avançait... D'abord le cardinal... Cuisinier... roture...cuistot.... peinture... Le teint de Lem virait au rouge mais tentait d'occulter son agacement, sa fureur même, à l'entente de ces qualificatifs. Les idées parasites parvenant parfois à nous extirper de nos pensées et sentiments du moment, il tâcha de se remémorer son arrivée à Vannes, et les bons moments qu'il avait passés entouré de ses amis et du bordel. Ces réminiscences lui permirent d'apaiser son esprit, mais c'était sans compter les paroles de la cardinale. Le changement de voix tira Lem de ses pensées. Il porta son regard sur l'interlocutrice. La vioque n'était finalement pas si vieille que ca en fait... pas vieille du tout même... une trentaine d'années. Les vêtements et la vision de loin avaient certainement trompé la perception de Lem, et du coup rendu erroné son jugement.

En revanche les paroles de la dame étaient sans équivoque et le jugement sans appel. La veine temporale de Lem repartit de plus belle à danser la chamade. Sa cuisine à lui pour lui... gamelle du chien... pauvre garçon qui tremble... Cette fois-ci Lem porta à l'autre tempe son majeur droit et commença à la frotter en dessinant des ronds... C'était un tic qui témoignait de son stress, comme à chaque fois qu'il doit réfléchir sérieusement sur des problématiques délicates ou qu'il entre en colère noire... Le renvoyer chez lui il doit avoir du travail... travail, oh ca oui il en avait, c'était indéniable.

Pris de haut par des nobles arrogants, et de nature à ne point se laisser faire face aux critiques dédaigneuse, il allait grogner, entrer en éruption mais quand il entendit Azi dire que ca n'allait pas il se calma sensiblement. Finalement cette dernière se retira et il se trouva seul, face aux prélats. Le départ d'Azi le rappela à l'ordre... du calme ... du calme... Il les toisa un instant du regard... ils étaient sérieux, très sérieux, trop sérieux... un départ facétieux et irrévérencieux pourrait être drôle. Il se rappela de la dernière phrase le concernant.


De toute façon il ne peut être d’aucune utilité à soigner les jeunes filles de la noblesse…

Sur ce il entreprit de se lancer en partant de celle-ci.

Vous savez, je ne suis pas sure qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises personnes qui sont utiles à soigner les jeunes filles de la noblesse. Enfin si je devais résumer aujourd'hui notre capacité à aider les gens je vous dirai que c'est d'abord une question de circonstances! C'est aussi des rencontres, des gens, des jeunes femmes nobles qui arboraient toutes des problèmes, et face à des situations dont l'intensité dramatique variait au gré du hasard, la réaction que pouvaient être celle des gens n'était pas forcément celle que dictait ma conscience. Et c'est drôle de se dire que ce sont des hasards qui parfois nous amène à confronter des destinées qui sont assombries par des problèmes alors que moi j'étais chez moi et attendais tranquillement que le hasard vienne à moi et m'apporte une princesse sur sa jument blanche et surtout sans problème.

Sa voix change perceptiblement, passant à un ton plus lancinant...

Je me rappelle qu'un jour, c'était un douze novembre, une jeune femme noble dans la ville de Vannes parut et ému par l'aura qui l'entourait, alors que j'avançais l'halo l'entourant loin d'être chaleureux, était en fait une enveloppe de glace dont la froideur rappelait hélas les hivers les plus rudes... Cette jeune fille était une Montfort, nous étions jeunes, nous étions beaux, nous étions nous.

Prenant cette fois-ci un ton passionné virevoltant:

OHO me disais-je, cette femme a l'air en détresse! Arrêtant son Bucéphal rachitique devant moi, la dame dont la noblesse sentait la rose à plein nez me demanda où elle pouvait trouver le maire. Les aléas de la vie, le hasard des rencontres et les rencontres hasardeuses ont fait qu'elle trouva le maire... que j'étais! Mais cette pauvre âme errante... Ô grands dieux, elle avait un problème... un problème insidieux qui la rongeait de l'intérieur! Je lui ai proposé le gîte à la mairie, et savez-vous ce qu'elle me dit? Oh c'était surement le pire qu'on pouvait craindre pour une pauvre femme seule... le mal qui la frappait était la faim!

Reprenant le ton du début

Vous savez... je ne crois pas qu'il y ait de bons ou de mauvais cuisiniers. Enfin si je devais résumer aujourd'hui ce qui ferait une aptitude aux compétences culinaires, ce serait avant tout une question de goût. C’est aussi des rencontres permettant un échange, des talents qui transmettent leurs avis à d'autres jeunes talents en herbe au hasard des rencontres. Et c'est incroyable de dire que c'est la hasard qui parfois nous permet de tomber sur l'ingrédient qui fera que notre met ne sera pas qu'un plat, mais un plat que nous aimerons. Ce soir-là, le hasard a fait que la jeune femme noble a su trouver un réconfort dans la pitance que je lui ai servie.

Petit soupire, et regard vers le ciel.

Aujourd'hui je peux dire que c'est une expérience qui m'a permis d'avancer, de trouver la force en moi de faire des rencontres, d'aller vers les gens au gré des hasards alors que d'autre ne le font pas. Certains restent enfermé mais ce n'est pas mon cas puisque moi au contraire je dis merci à la vie, je danse à la vie, je fais l'amour à la vie et je vis l'amour. Et quand on me demande, mais pourquoi es-tu si bien dans ton pelage, je réponds tout simplement que je me suis lancé dans le don et l'abandon de soi...

Terminant sa diatribe il se tourna vers des Montfort visiblement assommés. Souriant il les prévint de son départ vers les écuries où il dormirait ce soir.
Regardant les murs, il adressa cependant ces dernières paroles avant de prendre congé.


Au fait, oubliez pas de commander le peintre pour demain. C'est un peu tristounet ici, et je suis persuadé que mon portrait redonnera un peu de vie dans cet endroit lugubre!

Puis il dévala les escaliers pour sortir... c'est là qu'il tomba nez à nez avec...
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Blanche_
Les petites cloches blanches, c'était quoi, au juste ?
Une question existentielle d'importance capitale avait fait se lever la blonde en pleine nuit. Une question de nature. De colibris, de nénuphars... Etc.


- Griet ! Mon carrosse ! On va à Goven !
- Mais mais... Mais Votre Doudounée... Il est même pas l'heure de vous lever !
- L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Debout ! Je vais à Goven.


On empaqueta macarons et rubans dans un carrosse rose et blanc. Colis piaillant à l'arrière, qui somnolait de temps à autre. La porte claque, elle se met à ronfler.
Et bravant les vents glaciaux (bah quoi, on dit glacials ?), le carrosse aux couleurs nobles s'enfonce dans l'obscurité, doux roulis sur le sol terreux de bretagne, qui se dirige lentement vers la cousine et son vicomté.
Quelques rêves plus tard, il s'arrête. Étrangeté que ce sur-place inattendu, qui fait valser coussins et gâteaux, et réveiller une môme endormie.


- Ouii, c'pourquoi ?
- Un gros rustre malpropre qui obstrue le passage, Grandissime Souveraine.
- Qu'on l'écrase ! Je dois finir mon rêve ! Il est trop beau, avec un mââle et des muscles de Dieu, et... Enfin bref. Roulez.
- Le rustre, il est accessoirement Commissaire aux Mines, Sage de la citoyenneté, chef de port de Va...
- Ah, c'est mon roudoudou squatteur de lit. Écrasez pas, c'est de la famille.


Elle sort une tête amusée de la voiture roulante.
-Eh bah mon loulou, ça va pas ? Pardonne mon langage, mais je suis endormie encore un peu. Veux tu monter ? Nous nous rendons à Goven !
- Vous êtes à Goven, Damoiselle. C'est justement le château dont vous apercevez la porte, et...
- Stricto sensu, mon cher valet, nous sommes devant Goven. Il reste 15 centibinious avant d'arriver, et J'EXIGE qu'on les parcoure ! Aller, Hue Cannabis !

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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Clodeweck
Les paupières étaient lourdes
Le voyage avait été fatigant, très fatigant…
L’arrivée à Montfort l’était encore plus…
Résumons… La duchesse, est allée avec son amie, plus ou moins médicastre, soigner ses embarras gastriques.
Elle les avait fait prévenir par courrier d’un problème grave, qui se résume à une bonne courante…On lui fera boire un litre d’huile de ricin et ses ennuis disparaîtront avec le reste dans les latrines du châteaux, ou dans les douves.
De plus elle avait été jusqu’à envoyer Anastriana les cueillir à la descente de voiture pour les mener jusqu’à cette salle…
Uniquement afin de leur présenter son cuisinier qui à son tour se lançait dans un discours aussi imbuvable qu’un cours de politique donné par Elfyn, ou un essai sur la cohésion bretonne expliquée par le Grand Duc.

Les paupières étaient lourdes…
Le cardinal eut envie d’interrompre le cuistre, lui dire que lui aussi savait faire discours et sermons, mais qu’il avait la décence de ne faire cela que dans les églises et à des heures honnêtes. De plus les sermons ne touchent que des volontaires qui sont venus de leur plein gré à la messe…

Il était tard, en pleine nuit, il était fatigué, et il était là…A écouter un garçon de cuisine lui expliquer à grand renforts de périphrases
Qu’il n’y a pas de mauvaises personnes etc..
Qu’un douze novembre il a croisé un personne qui avait faim…C’est passionnant
Que les nobles ont parfois faim, c‘est la conclusion que l’on doit en tirer, qu’ils ont parfois sommeil, deuxième conclusion toute personnelle…
Qu’il lui a fait à manger, normal pour un cuisinier..
Et que depuis il se sent mieux…Cela l’a soigné,
Conclusion, « on se guérit de ses maux en faisant la cuisine aux nobles qui ont faim ! »

Il va falloir faire graver cela au frontispice de l’hôtel Dieu…Je rêve debout là, je vais me réveiller, je le sens…

Mais qu’est-ce que c’est que cet olibrius ?

Le cardinal ferma les yeux, pour se contenir , les rouvrit…


- Ha , il est parti, le cuisinier devait avoir un plat sur le feu !

Se tournant vers Son Eminence Verty qui se trouvait donc seule avec lui:

- Mon amie je pense que nous pouvons joindre à notre tour nos appartements…En espérant que demain, nous aurons les explications à la folie ambiante !
Sois bénie, je te souhaite la bonne nuit.


Joignant le geste à la parole, le père de Montfort se dirigea vers la sortie.
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Anastriana
Debout derrière les cardinaux, les lèvres d'ana tressautent, soubresautent, remuent de droite à gauche, tandis qu'elle triture ses mains. Signes indéniables, qu'elle retient un fou rire qui pourrait bien faire exploser les fenêtre s'il retentissait.
Lemerco est un cuistot, donc, et il doit être plus ou moins rebouteux pour les animaux. Il soigne les chiens et les dames de la noblesse. Très intéressant...

Mais plus sérieusement, Ana se demande quand même ce qu'il fait là. Bon elle l'aime bien Lemerco. En tous cas, elle ne lui veut pas de mal. C'est un type plutôt sympathique, rencontré quand il était maire, ou pour des trucs plus ou moins politiques, et c'est un bon bougre. Elle doit être une des rares Montfort à aimer trainer avec des bouseux, mais ça c'est normal, étant donnée son histoire personnelle.

Tiens, Azi vient la sortir de cette situation difficile à gérer pour ses zygomatiques sensibles. Tant mieux parce qu'elle n'en peut plus de se retenir!


-Ma chère amie, pourrais tu...hic me dire si...tout est en place ? hic

Allons bon! C'est bien une jeunette ça! Quelques régurgitations et elle s'imagine une torsion de l'estomac!
Ana se marre et lui soupèse la poitrine, fermant à moitié un oeil, regard professionnel.


-Cette gorge mérite sûrement de figurer plus tard parmi les saynctes reliques de Monforz! C'est plutôt très en place et même assez remontée.

Elle se recule un peu.

-Oreilles symétriques, tu as bien cinq doigts à chaque mains, pour les pieds on peut présager la même chose. A moins qu'un troisième bras t'ai poussé dans la journée, je dirais que tout est en place.

Elle marque une pause, un bras en travers de sa poitrine, l'autre accoudé dessus, se frottant le menton, mimant une réflexion intense...

-A moins que tu m'expliques un peu plus ta situation, maintenant qu'on n'est plus devant les vieux?

Ce qui est amusant c'est qu'Ana a elle-même trente ans, mais ne dites pas que je vous l'ai dit, ou elle me zigouille!

-Parce que avant d'être ton médecin, je suis avant tout ton amie, je le dois à ton idiot de père. Mais déjà il faut soulager ce hoquet, ça ne va pas aider à faire passer l'affection subie par ton estomac en plus...

Petit clin d'oeil entre amies, elle lui montre un canapé.

-Allons, assied-toi, détend-toi, explique-moi tout. Donc Lemerco a voulu t'empoisonner en te donnant la gamelle destinée à son chien. Normal que tu sois malade, tout le monde sait ce que les acides présents dans l'estomac des chiens sont capables de digérer contrairement au notre. Mais ça ce n'est rien, l'affaire d'une petite saignée ou deux bien placée, une sous la poitrine pour dégager le cardia, ton estomac acceptera de nouveau de recevoir les aliments, et une plus bas, pour soulager le pylore, afin que ce que tu avales termines la lente course de la digestion. Oui c'est technique mais bon retiens juste que ça te fera du bien et que...

Tout en faisant sa petite explication médicinale professionnelle, Ana ouvre sa trousse et sort ses plus beaux bistouris, aux lames d'acier brillant bien coupantes, quelques solutions alcoolisées, des tampons de lin... Bref l'attirail parfait et au complet du médecin qui prépare son petit remède favori, la saignée, pour rétablir les humeurs déstabilisées!

-... Et donc ça permettra de dégager ton diaphragme, arrêtant ton hoquet par la même occasion!

Oui je vous ai fait grâce de la partie la plus pompeuse du discours professionnel.

Elle met un grand tablier blanc de boucher, et se nettoie les mains à l'alcool, avant de prendre entre ses doigts, après l'avoir soigneusement sélectionné, un de ses instruments de torture. Puis elle se tourne soudain vers Azilliz, sourire confiant aux lèvres.


-Allons ma chérie déshabille-toi qu'on en finisse!
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Azilliz
Azilliz baisse le regard vers sa gorge, tentant de comprendre ce dont sa cousine s'assure. Oui, mes oreilles je sais qu'elles sont là, les doigts sont à priori vérifiés...*tilt*

-hic Ah oui, mais...mais non ! Je ne parlais pas de ça du tout ! Non plutôt de quelque chose qui...euh...hic est voué...à priori hein ! A disparaitre...mais je ne dis pas que hic c'est le cas pour moi hein ! Pas du tout la question ! Enfin...hic
Si c'est la question, il est là hic ou pas...Tu comprends ?

La moue un peu dubitative d'Ana ne persuade pas Azilliz de la clarté de ses explications.

-A moins que tu m'expliques un peu plus ta situation, maintenant qu'on n'est plus devant les vieux?

Azilliz baisse à nouveau la tête, honteuse et terrorisée d'expliquer ce qui semblerait s'être passé soit la vrai raison de son problème qui à priori n'aurais pas grand chose à voir avec un désordre gastrique.
Mais déjà Ana l'entrainait vers le canapé. Azilliz s'extirpa toute seule comme une grande de sa robe. La blancheur de la chemise jura alors franchement avec le rouge de ses joues.
Il fallait expliquer les choses à Ana qu'elle sache quoi vérifier, mais comment ? La vérité était insupportable à dire. Allez Azi, trouve une métaphore, une image, quelque chose !


-Ana, est ce que...hic si j'étais un bigorneau...hic il faudrait que je fasse réparer hic mon opercule ?

Une petite voix intérieure lui dit que niveau image, elle aurait sans doute pû trouver mieux...Son teint vira au cramoisi.
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Anastriana
Allons bon elle lui parle de fruits d'mer.

-Je ne suis pas spécialisée en santé mentale. Mais je peux t'adresser à quelqu'un éventuellement hein... Un... Un pêcheur peut-être?

Puis après elle réfléchit un peu. Oui Ana elle réfléchit après avoir parlé c'est comme ça. Coquillage, opercule... Crustacé. Elle a dû manger une moule pas fraiche. C'est malin.

-Faudra que je dise à Lemerco que quand la bête est morte il ne faut pas la manger. Si tu as mangé un fruit de mer pas frais, sûr que tu dois être drolement malade, ça m'est arrivé une fois, à Vannes.

On lui avait dit si si tu verras, les moules pêchées à Quiberon, c'est garanti frais pêché directement dans l'assiette. Ouais tu parles, son estomac et les latrines s'en souviennent encore.

-Et l'opercule ça garantit la fraicheur de la moule. Tu vois. Même si tu fais réparer l'opercule, si la bête est crevée, c'est foutu à vie, enfin à vie, si j'puis dire. M'est avis que ta tête est à l'image du bigorneau, ça manque de fraicheur, par contre tu ferais une belle écrevisse!

Oui bon elle se doute quand même que quelque chose cloche. Quelque chose semble perturber cette ambiance maritime, comme un vent du large plein de doutes. Quelque chose qui lui dirait que ces histoires de bigorneau ça sent l'bulot... Ou l'boulot aussi, allez hop!

-On démarre au-dessus ou en-dessous? Tu auras un peu mal mais après ça ira mieux! Ou alors...

Elle approche sa lame avec un éclair un peu malsain dans les yeux, un éclair d'inquisiteur en mal de souffrances, on peut le dire, oui oui oui, Ana a un regard assez angoissant.

-Ou alors tu me dis ce qui cloche vraiment avec ton opercule...

Normalement dans cette ambiance maritime des plus vaseuse, une mouette vous chie sur la tronche justement à ce moment là. Heureusement, on est dans un château, et aucun animal rieur viendra semer le trouble. L'honneur est (presque) sauf.
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Lemerco
[Pendant ce temps, devant le château de Rennes]

Hey le cocher, t'as failli m'écraser... excuse-toi tout de suite si tu veux pas devenir un prolongement arrière d'un de tes foutus canassons!


S'cusez...

Lemerco allait encore plus accabler le cocher quand une voie qui ne lui était pas du tout inconnue se fit entendre du carrosse. La reconnaissant derechef, un sourire s'esquissa sur le visage l'ours Vénète. Faisant les gros yeux au cocher... le laissant entendre qu'heureusement pour lui il ne donnerai de suite à l'affaire, il se rapprocha de la dame dont la tête dépassait.

-Eh bah mon loulou, ça va pas ? Pardonne mon langage, mais je suis endormie encore un peu. Veux tu monter ? Nous nous rendons à Goven !

Lem fit une moue dubitative. Il se frotta la barbe l'espace d'un instant. Faut dire que la journée avait été dure, qu'il commençait à avoir trop de sang dans son alcool, et que l'accueil des Montfort n'était guère plaisant. Son sourire changea de substance, devint plus narquois, alors que ses yeux lui donnaient un air éberlué... Et vlà que l'autre atrophié du bulbe servant de cocher balance qu'ils sont à Goven... Elle lui demanderait de l'amener à Brest qu'ils se retrouveraient à Vannes...Décidément ce doit être la pleine lune ce soir... Quelque chose ne tournait pas rond à Rennes. Lemerco tenta de lui répondre en veillant à éloigner au mieux ses pieds de la zone de passage des roues du carrosse.

Mais non mais vous n'êtes pas...

Stricto sensu, mon cher valet, nous sommes devant Goven. Il reste 15 centibinious avant d'arriver, et J'EXIGE qu'on les parcoure ! Aller, Hue Cannabis !


Lemerco n'avait pas eu le temps de finir mais à quoi bon. En l'espace d'un instant la distance fut couverte... quels fainéants ces nobles... Il rejoignit en toute hâte la Wesh wesh. Pour une fois qu’il était habillé de manière décente… enfin pour une fois qu’il était habillé tout court, il pouvait espérer coller la prude Blanche (mouahahahhahahah) sans qu’elle devine les traits et attributs de son corps en le regardant.

Ouvrez les yeux ma chère, vous n’êtes pas à Goven, mais à Rennes! Vous l'avez dégoté où le machin qui vous sert de cocher? A la taverne de Duchenot, entre deux godets? Le hasard ou tout du moins l'incompétence de votre serviteur font bien les choses car si vous désiriez rendre visite à la duduche, sachez qu'elle est ici! Enfin... elle est en train de se tripoter avec Ana, j'ai pas très bien compris... en toute intimité hein! Entre femmes quoi, pas d'hommes et encore heureux, enfin... hum
Ouais enfin elle est souffreteuse, mais elle sera surement ravie de te voir!

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Azilliz
Ouh, comme elle se sent seule la Duduche. Comment se sortir de cette histoire de coquillage ?
C'est bien la Bretagne ça ! Trouvez une image, une illustration, un exemple, une comparaison, une métaphore, bref une parade, et vla que l'interlocuteur se rue dedans sans voir la subtilité !

Moralité : On ne peut faire dans la subtilité en parlant de bigorneaux.

Pourtant Ana connaissait tout de la subtilité ! Se frapper un saucisson en l'honneur de Naoned mort dans un accident de chasse par une charge de sanglier, ça c'était une superbe image qu'elle maitrisait parfaitement.

Azilliz méditait. A tout les coups sa cousine a parfaitement compris mais elle tient à entendre sa confession de vive voix.


-Commence par hic le bas parce que je crains qu'un...hic ours...ait possiblement de façon tout à fait hic hypothétique, malmené un certain opercule, sans que le bigorneau en question n'en ait hic aucun souvenir.

La Montfort resta plantée là, attendant qu'Ana comprenne ce qu'elle craignait, du moins ce qu'il fallait vérifier urgemment. Son regard scrutait sa cousine : dis moi que t'a compriiiiis.
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Anastriana
Ana sourit et repose sagement son angoissant et menaçant bistouri auprès de ses autres instruments de torture.

"Un prétendu cuisinier qui ouvre un opercule, ça n'a rien d'extraordinaire. J'espère au moins qu'il a entendu le "pfuit" de l'air qui sort, ça garantit la fraicheur du bigorneau il parait..."

Tout en parlant elle sort une bouteille contenant une solution un peu grasse et s'enduit les mains du produit en grimaçant un peu.

"Bon allonge toi et détend-toi, je vais effectivement commencer par le bas, ça ne va pas être très agréable, mais puisqu'il faut vérifier l'état du crustacé, allons-y gaiement."

La censure m'interdit de vous narrer la suite. Mais faisons un intermède pendant qu'Ana vérifie l'état de la Sainte Membrane.
SM oui. Non c'est un hasard. Bande de pervers.

Ouvrir un opercule, c'est bien. Mais Lemerco a-t-il pensé à vérifier la DLC? Oui vous savez, la date limite de consommation.
Quelque chose d'assez amusant. Mettons que notre moule en question périme le 31 mars de 1458. Que que passe-t-il le premier avril à minuit? Est-ce que des milliers de bactéries se mettent soudain à proliférer? Est-ce que des poissons se mettent soudain à nager dans les eaux troubles d'une caverne qui était jusqu'ici bien protégée par un opercule bien fixée?
On se le demande.
Saviez-vous d'ailleurs que l'on appelle opercule, la plaque osseuse qui ferme les ouies des poissons? Et si l'on en revient aux bigorneaux, ces amusants gastéropodes forment justement un opercule pour se protéger lorsqu'ils sont pêchés, cette petite chose qui durcit après la cuisson et que nous nous amusons à retirer avant de les déguster.

Tiens Ana a terminé. Houlala elle fait une drole de tête. Planquez-vous!


"Azi!"

Le ton est à la fois étonné, professionnel, et courroucé. ça donne une petite mélodie émotionnelle très intense, juste en trois lettres.

"Azi!"

Tiens elle recommence. Mais parle la brune la laisse pas dans cet état!

"Azi, l'opercule n'est plus!"

Ha ben voila c'est officiel, nous savons désormais que le cuisinier a donc retiré l'opercule du bigorneau, et l'a certainement par conséquence directe, consommé. L'a-t-il cuite avant? Oui elle était forcément bourrée comme une... Non bourrée ça donne encore d'autres images, on va rester sur cuitée.

"Azi!"

Oui bon on a compris! Change de disque Ana!

"Raconte-moi tout ou je te saigne pour de vrai!"
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Souzix_montfort_toxa
[C'est évidement à ce moment bien précis que la jeune Souzix décida de faire son entrée...]

C'était un jour très important pour elle, car ses parents rentraient à Rennes, elle se devait de bien les accueillir, non pas avec un tapis rouge et des fleurs mais enfin bon c'était la coutume de leur dire bonjour...Surtout qu'elle était dans une période où l'absence de ses géniteurs lui posait problème.

Donc après avoir veillé on lui annonça que ses prélats de parents étaient présents dans l'aile Est du château. Apres avoir cherché, la jeune miss entendit des personnes discutant dans un petit salon et c'est avec une grande joie qu'elle ouvrit la porte oubliant les bonnes manières en criant :


Noz vattttt !! C’est moi votre fifille chériiiiiiiiie !!!

Mais...la scène qui se déroulait devant ses yeux était des plus burlesques...
Azilliz sa nièce...et une dame inconnue entre ses jambes entrain de fouiller dans sa belle robe..
La position de sa nièce sur ce divan, les jupons relevés étonna Souzix qui n'imaginait rien de pervers..Étant donné sa naïveté légendaire.

Bah voui...ses parents l'avait enfermée dans un couvent de nonnes très coincées donc les choses de la vie lui étaient totalement inconnues ou déformées à cause de ses fréquentations de taverne.

Mais tout de même...la dame inconnue était armée d'un bistouri brillant puis quand elle se retourna pour regarder la jeune fille fallait avouer que ses yeux étaient foudroyants...

Alors Souzix s'inclina en révérence parfaite suppliant du regard Azi afin qu'elle la détende un petit peu..Voir même avec de la chance qu'elle lui donne des explications.

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