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[RP] Ar dimezell ar nevez-amzer

Luaine
[Périgueux]

La Capitale...à perte de vue. Ce n'était pas pour plaire à la brune que la troupe s'installa encore à périgueux mais les ordres ne se discutent pas. La ville n'offrait aucun avantage, sauf le fait d'être au centre du Comté.
Fort heureusement, même si le temps s'écoulait doucement, il s'écoulait quand même et bientôt, ils devaient reprendre la route vers une autre destination.

Allongée, les yeux collés sur ce plafond qu'elle connaissait par coeur, Luaine décida de réponse à son ami Goo. Elle avait gardé de la correspondance pour occuper ses soirées mornes. Les journées étaient ponctuées par l'accompagnement constant qu'au moins un des membres du conseil, si ce n'étaient plusieurs mais la nuit, il ne fallait pas espérer se dévergonder en taverne avec une chope. Périgueux possédait l'avantage d'être la ville la plus reposante du Comté. On pouvait y dormir sans y être dérangé.

Vélin et plume qui tapote le nez de la jeune soldate, cherchant les mots pour dire sa tristesse sans lui en faire de trop, elle répondit.

Citation:


Très cher Goo,

Ta lettre m'a peinée. Savoir ton épouse partie au firmament m'a quelque peu bouleversée. Je vous imagine avec ta fillette, un peu esseulés et je comprend la nature de son voyage vers ici.
Tu as bien raison d'entreprendre ce voyage. Cela fera le plus grand bien à la petite et à toi aussi. Voir autre chose, penser à autre chose....

Le Comté va vous dépayser. Ici pas de mer, pas d'iode, pas d'embruns, mais la campagne à perte de vue. Vous arrivez à la bonne époque et tous les champs sont verts et les arbres pleins de boutons.
Lohane aimera sans doute se changement d'air et il y a tant à découvrir.

Pas d'ambiance portuaire avec la criée, pas de marchands qui hurlent, pas de vaisseau de guerre ou d'esquif attendant le départ.
Tout est quiétude. Ici les fruits poussent à profusion et on peut les déguster presque sur pied.
Les petits cours d'eau ruissèlent en nombreux dédales, un peu partout dans les sous bois et forêts.
Vous verrez par vous même, la vie est paisible et agréable ici. Les gens sont très courtois et surtout ils ne regardent pas d'où vous venez mais plutôt ce que vous êtes.

J'espère tellement que vous ferez un bon voyage et que vous vous sentirez aussi bien que moi ici. Il me tarde de vous voir.
Embrasse Lohane pour moi, même si je n'ai eu le plaisir de la voir. Faites attention sur les routes.

Je t'embrasse aussi très fort le breton.

Luaine


Elle héla un coursier et se ruina en course. Il fallait que Goo arrive vite sinon elle passerait l'argent de sa solde et de sa récolte dans les nombreux coursiers qu'elle envoyait en Breizh. Si elle avait de la chance, il amorçait son voyage vers le sud et serait bientôt en PA.

Goo bientôt chez elle....Elle se sentirait surement moins seule. La venue d'une fillette l'inquiétait un peu plus car elle n'était pas très à l'aise avec les enfants ou plutôt, elle n'avait jamais eu d'enfant autour d'elle.
Un fin sourire se dessina en pensant à une autre enfant, en Touraine, dont elle avait fait la connaissance peu de temps avant de s'enrôler dans la COPA...le sourire perdura en pensant à la petite mais aussi au père de celle-ci. Leur rencontre au cours d'un mariage, fut surprenante, charmante et la distance qui les séparait avait rendu cette soirée étrangement plus captivante. Ils avaient une vie à longue distance et les relations épistolaires avaient, comme souvent, une date de péremption bien plus rapide qu'une autre relation aussi la brune avait été prudente et avait préféré ne rien amorcer.

L'avenir avait l'air de s'éclaircir et les nouvelles n'étaient pas mauvaises. Pourvu que ça dure!

_________________
--Awen


Depuis que la brune était partie d'Angoulême, la blonde n'avait plus eu de nouvelles. Pas de nouvelle, bonne nouvelle comme on dit mais un p'tit mot lui aurait fait plaisir toutefois. Entre le champs, la maisonnette à arranger pour la venue du breton, la couture, le linge....La servante n'était occupée.
Ce matin là enfin un coursier arriva avec un pli de sa maitresse. Il n'était pas trop tôt quand même.
Awen déplia le vélin.

Citation:

Chère Awen,

Je suis actuellement à Sarlat. La tournée continue sûrement mais je ne suis pas dans les confidences des hauts dirigeants comme vous pouvez en douter.
Les villes passent et au final, elle se ressemble plus ou moins. Les réceptions s'enchaînent et les gens que je rencontre sont assez sympathiques, du moins ceux qui me parlent.
Certains ne sont là que pour briller et parader et il faut dire que c'est plutôt amusant de les voir grouiller autour du Comte.

Je n'ai pour ainsi dire pas eu beaucoup l'occasion de beaucoup parler aux hauts dignitaires qui sont toujours perdus dans leur pensée. Je suis malgré cela contente d'être parmi l'escorte. Cela me permets de voir les villes et d'apprécier d'autant plus Angoulême.

Je n'ai plus aucune nouvelle de Goo. Je pense qu'il est sur les routes et qu'il ne va pas tarder. Dès qu'il sera sur place envoyez moi une lettre pour m'avertir. J'espère être là pour son arrivée mais je sais qu'il comprendra si je ne puis être présente pour l'accueillir.

J'espère que tout va bien pour vous à Angoulême.

Amicalement

Luaine


La blonde sourit en imaginant sa maitresse. Elle même n'avait eu aucune missive du breton. Elle pensa aux brigands...à tous les dangers qui pouvaient jalonner son voyage. Awen pria la grande déesse pour qu'ils ne leur arrivent rien.

Ce soir là, les yeux fermés, elle implora l'aide de la grande déesse.


O Grande Déesse
protège les dans leur voyage
protège les, des indésirables rencontres

O Grande Déesse
veille sur eux pendant qu'ils marchent
veille sur eux pendant qu'ils dorment

O Grande Déesse
éclaire de ta bonté leurs jours et leurs nuits
éclaire aussi leur chemin vers moi

O Grande Déesse
Je t'adore et je te rend grâce
Je t'adore et te rend justice

Luaine
[Sarlat]

Un garde arriva avec un pli pour la brune. Elle scruta le vélin et le déplia. Enfin les nouvelles qu'elle attendait...Celle du breton.
Ses yeux suivirent les lignes.


Citation:

Très chère Luaine...

Ton courrier vient à peine de m'arriver. Visiblement le coursier que tu avait mandaté n'a pas dépassé les frontières du Périgord, et s'est contenté de laisser ta missive au douanier, lui expliquant qu'il devait la remettre au premier breton qui se présenterait aux frontières.

Donc oui, je suis presque arrivé ma très chère amie. Encore quelques lieues et je serais dans ta ville... Dès demain matin je pense.

Les routes sont forts agréables par chez toi, tous ces paysages fleurant bon la campagne me changent de l'ambiance maritime que j'avais pour habitude de côtoyer en Breizh...

Les premiers jours la mer m'a manqué, mais j'avoue bien vite m'acclimater à la campagne.

Je me hâte de terminer ce courrier et de le confier à mon tour à un coursier avant de reprendre la route. Il me tarde de te revoir.

Souhaitant que ce courrier arrive avant moi, je t'embrasse très fort.

PS : Lohane semble très impatiente de te rencontrer.

A demain...

Goo


Déjàààààààààààààààààààà!!!!! Déjà il arrivait avec sa fille et Luaine qui n'était pas là. Perdue entre le lac et les truffes du périgord profond, elle se demandait qu'elle est rentrerait pour le voir. Bien sûr il y avait fort heureusement Awen pour les recevoir. La blonde les accueilleraient. Au final, elle lui servait bien cette petite blonde sinon Goo serait arrivé dans une maison vide.

Il fallait qu'elle s'excuse de son absence et que ce n'était pas volontaire. Plutôt polie et à cheval sur la bienséance, Luaine était désolée d'avoir fait des offres de Gascon. Elle lui l'avait invité à venir se reposer chez elle et la maîtresse des lieux n'était même pas là.
Une plume, un vélin....Elle enverrait un coursier aux portes de la ville d'Angoulême pour qu'il ne soit pas choqué de se retrouver nez à nez avec Awen et de ne pas voir la brune.

La centaure esquissa un sourire en pensant à Goo. Il ne devait pas avoir changer. Elle imaginait toujours cette prestance et ses yeux malicieux. C'était l'ami de son père aussi Luaine l'avait immédiatement pris en affection. En dehors de cela, avec plus de temps, il aurait quand même obtenu son amitié.

Le bout du pennage fut trempé dans l'encre noir.


Citation:

Très cher Goo,

Je suis très honteuse et confuse de vous avouer que je ne serais pas là pour vous accueillir. Comme vous devez le savoir, j'accompagne le Comte dans sa tournée dans le Comté et je suis à Sarlat actuellement. Je ne sais pas où et quand je serais demain ou dans les prochains jours. C'est avec une profonde déception de n'être là que je vais laisser ma servante Awen s'occuper de vous à votre arrivée.

Ne m'en veuillez pas et si je pouvais autrement je le ferais cher Goo. Dès que mes obligations me le permettent, je viens immédiatement vous rejoindre. Cela me crève le coeur de vous savoir tous les deux à Angoulême sans moi. Que vous ayez fait tout ce trajet pour que je ne sois pas là.

Dis bien à Lohane que je viendrais avec un petit cadeau de bienvenue pour elle et toi, ton cadeau sera le plaisir de me voir....
Depuis que tu m'as dit que tu venais, je me fais une joie de te revoir et ce plaisir va devoir être reporté.
J'espère vous voir très prochainement...

Fait comme chez toi, et profite de voir la ville. Les villageois sont sympathiques et dis leur que tu es un de mes amis.

Je t'embrasse fort ainsi que Lohane.

Luaine


La centaure profita de ce que lui apportait l'avantage d'être en mission et d'avoir un uniforme pour remettre le pli à un coursier.

Dis moi toi....Va remettre ce pli à Angoulême. Il va bientôt arriver un homme qui s'appelle Goo, un breton et sa fille. Ils arrivent demain alors tu vas devoir avoir des ailes. Regarde...

Elle délaça sa bourse et lui montra les piécettes.

30 écus tout de suite et 30 quand tu reviendras me dire que le travail est fait.
60 écus pour deux jours de cheval aller et retour.


Elle posa dans la main du coursier le pli à remettre et 30 écus. Il partit au triple galop.

_________________
Googoo
[Angoulême]

Le colosse barbu, accompagné de sa petite brunette de fille, venait juste de poser un pied en Angoulême que déjà un coursier lui sauta sur le poil pour lui remettre un pli.

Un coup de dent et déjà le fin ruban qui entourait le message sauta.

Les yeux du breton parcoururent les lignes tracées à la plume, souriant parfois, fronçant les sourcils d'autres fois.

Levant le regard, il rattrapa dans son élan pour partir le coursier. Une main posée sur l'épaule de ce dernier, il sortit de sous son mantel la flasque qu'il gardait toujours contre lui, emplie du meilleur chouchen de Breizh, et la tendit au jeune homme...

Tenez mon jeune ami, buvez donc un coup à ma santé, et aussi pour patienter, car j'ai une réponse à faire parvenir à l'expéditeur de ce courrier.

Un large sourire zébra le visage du barbu quand il vit le jeune coursier ouvrir la flasque et renifler son contenu avec une grimace...

Mais ne trainant pas plus que cela, il sortit de son sac de voyage un épais parchemin et une plume, ainsi qu'un petit pot de verre soufflé empli d'une encre des plus noires.

Trempant le bout de la plume dans le liquide épais, il traça avec soin de belles et grandes lettres, s'appliquant du mieux qu'il pouvait, la tête penchée sur le coté et un bout de langue dépassant de sa barbe noire.

Citation:
Ma très chère Luaine...

C'est avec une peine non dissimulée que j'apprends que tu ne seras pas là pour nous accueillir. J'ai déjà arpenté ta ville, qui est il faut l'avouer, fort animée.

Lohane adore les parfums qui émanent de votre marché, parfums si différents de ceux de la marée bretonne qui inondent nos ruelles !!

Et puis, quel changement de climat aussi !! J'ai bien vite quitté mon gros mantel pour quelque chose de plus léger. Cette région possède un climat vraiment très agréable !!

Ce midi, nous déjeunerons encore à la taverne, et le tenancier m'a déjà expliqué où se trouvait ta demeure. Nous y feront un saut dès cet après midi afin de rencontrer ta servante.

Je me garde bien de dire à Lohane que tu lui apportera un cadeau, sinon elle ne va pas me lâcher avec çà !!

Je t'embrasse très fort et espère bientôt pouvoir te serrer dans mes bras.

Goo


Levant la tête, il constata que le jeune coursier avait pris gout à l'hydromel. Un petit sourire à Lohane qui cueillait un bouquet de fleurs au bord d'un champs voisin pour leur hôtesse, et il se leva pour aller porter le pli au jeune homme.

Lui tendant le pli, il fit tinter de son autre main sa bourse accrochée à sa ceinture.

Je ne suis pas un homme avare, mais je n'aime pas que l'on se moque de moi. Je vais te payer pour cette course, et grassement, mais sache que ce pli doit être remis à son destinataire demain matin au plus tard.

Goo sortit 4 belles piécettes d'or de sa bourse, qu'il fit tinter de plus belle dans son énorme main.

Voilà 40 écus. File, et ne profite pas de cette somme pour t'arrêter boire dans les tavernes !!

Le breton regarda le jeune coursier partir presque en courant et sauter sur un cheval qui semblait lui aussi bien jeune, avant de partir au triple galop. Il lui tardait de revoir la fille de Balmir...
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Luaine
[Bergerac]

Juste avant de quitter la ville de Sarlat, le coursier qu'elle avait mandé était revenu. La centaure fit la moue. Apparemment ça devait être trop difficile pour lui de trouver la route d'Angoulême aussi il avait rebroussé chemin mais son visage se mit à sourire car il agitait sa main avec un pli. Il avait plutôt eu de la chance de la trouver encore aux portes de la ville.
Son pauvre cheval était moussant partout, de sueur. Luaine prit la lettre tendu par le coursier et lui donna quelques écus en lui conseillant de faire reposer son destrier. Il fallait faire attention aux animaux car ils méritaient plus de faveur que certains hommes.
La lettre fut prise et glissée dans sa chemise.

Depuis le départ de Sarlat et l'arrivée à Bergerac, la brune n'eut pas un moment à elle. Il fallait dire que depuis Bergerac l'escorte avait volé en éclats. certains conseillers avaient du prendre congès sans le demander, le Comte était parti en ballade de santé seul pour Bergerac sans son escorte et les soldats durent filer à brides abattues sur Bergerac pour le rejoindre au plus vite.

Le résultat des courses étaient que l'escorte semblait se disloquer. Luaine tenait bon et telle une tique s'accrochaient au Comte.
Le soir sur Bergerac, elle eut enfin un moment de libre pour écrire au breton.
Son chef était parti en éclaireur sur une autre ville et lui laissait mener le groupe pour la sécurité du Comte.
Il lui faisait confiance et savez qu'elle avait les capacités. Luaine avait apprécié.

Allongée sur sa couche, elle tapotait la plume sur son menton à la lueur d'une lampe à huile. Enfin elle avait un moment pour écrire à Goo.

Citation:

Mon très cher Breton,

J'ai eu ta lettre in extremis et ton coursier avait l'air mal en point. Il m'a trouvé juste quand je partais de Sarlat. J'étais presque assise sur ma selle.
Je l'ai tout de même eut et c'est ce qui est important, avoir de tes nouvelles.

Angoulême est une jolie ville, calme et accueillante. J'y ai trouvé mon havre de paix après avoir traversé tant de villes inhospitalières. je ne doute pas que tu y seras bien.
La campagne angoumousine est bucolique, cela doit vous dépayser et je pense que cela fera le plus grand bien à ta fille.

Je suis arrivée à Bergerac et j'en profite pour mieux connaitre mon nouveau Comté. Il faudra que l'on vienne à Sarlat, il y a un lac superbe. Si nous avons le temps nous irons faire un tour.
La tournée Comtale n'a plus que le nom de tournée car beaucoup de conseillers ont déserté surement à cause des futurs élections à préparer et ont abandonné la tournée "TOUR 58". Je ne t'apprend rien tu connais la politique mieux que moi.
Mais le Comte est là, égal à lui même, il continue la tournée comme annoncé et je dois veiller à sa sécurité alors je suis utile et plutôt satisfaite de mon sort.

D'ici que vous ayez reçu ma missive, vous vous serez surement installés chez moi. J'aimerais tant que vous vous y sentiez bien avec Lohane. C'est très modeste mais comme on dit "L'ornement d'une maison ce sont les amis qui la fréquentent".
Alors grâce à toi ma maison est inestimable.
Plus que quelques jours et quelques lieues qui me séparent de vous et bientôt je comblerais cet espace. Il me tarde de vous retrouver.
J'aimerais tant être là, avec vous. Je m'en veux... j'espère vous retrouver très vite.

Je t'embrasse fort Goo et embrasse Lohane.

Luaine

PS: J'espère que ma servante, Awen, vous aura bien reçu. Dis le moi si quelque chose ne va pas.


Un coche partait pour Angoulême le lendemain. La brune en profita en échange de quelques écus qu'il porte le pli avec lui et le remette à Goo.
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Googoo
[Angoulême]

Bientôt déjà une semaine que le breton était arrivé à Angoulême. Il avait pas mal visité la ville, mais n'avait pas encore osé passer le pas de la porte de la demeure de la fille de son ami. Il pensait que cela aurait été un manque de savoir vivre que de se présenter alors que la maîtresse des lieux ne s'y trouvait pas.

Alors il avait élu domicile dans une des nombreuses auberges de la ville. Lohane adorait cette vie un peu nomade, elle, la fille de feu Clothilde De Bretagne, bercée durant son enfance de voyages et de rencontres, avait déjà sympathisé avec quelques jeunes gens de la ville.

Goo regardait cela d'un bon œil, sa fille grandissait et avait hérité de son grand sens de la communication et de son ouverture d'esprit. Il le savait, cette petite avait un grand avenir.

Tandis qu'il observait les aller et venues dans la rue, depuis la fenêtre de leur chambre, il vit un coche traverser la grand rue, un pli à la main. Curieux, et aussi pressé d'avoir des nouvelles de son amie, il descendit les étages quatre à quatre, et sortit d'un bond dans la rue avant que le coursier ne s'éloigne.

Arrivant à sa hauteur, aidé de ses grandes jambes, il l'invectiva.

Aheum heum euh, veuillez m'excuser, mais, j'attends un courrier.

Faisant volte face, l'homme du lever la tête pour le regarder en face. Le breton le dépassait d'une bonne tête et demie, et le pauvre coche manquât de se faire un torticolis...

Vous êtes ? lui dit il sur un ton fort peu aimable, visiblement peu habitué à ce que les destinataires des courriers viennent ainsi le chercher en pleine rue.

Googoo D'Ar Sourd... lui répondit le colosse sur un ton tout aussi aimable. Il est gentil le Goo mais faut pas trop lui chauffer les oreilles !!

Moue dubitative du coche, regard discret sur le vélin, et celui ci tendit vers les grosses paluches poilues du forgeron le pli.

Trugarez Messire lui lança le breton, avant de lui ôter des mains le fin message roulé, et d'y glisser à la place une piécette de 10 écus.

Aussitôt, un sourire traversa le visage du coursier... La réputation de radin des bretons avait sans doute fait des ravages dans la région...

Prenant congé du petit homme, Goo remonta les étages qui le menaient à sa chambre et décacheta le vélin. Ses yeux le parcoururent, et un sourire apparut à ses lèvres.

Ainsi donc elle le croyait déjà chez elle... Tout cela tournait dans sa tête... Que faire... Rester dans cette chambre, certes agréable, mais au risque de décevoir son amie, son hôte ? Où aller rencontrer cette Awen, et poser ses bagages alors que la maitresse des lieux n'est pas encore arrivée ?

Embrassant du regard la pièce, il chercha quelque chose, un signe divin peut être, lui l'athée, le non croyant, celui qui avait refusé de croire en l'existence d'un être divin, supérieur, depuis le meurtre de sa première épouse et de leurs enfants ?

Des images traversèrent son esprit. C'est comme si toute sa vie se mettait à défiler devant ses yeux. La Normandie, la Bretagne, ses amis de Rohan, Clo, et les malheurs qui se sont abattus sur lui depuis quelques temps...

Non, il ne pouvait décidément pas encore décevoir quelqu'un...

Il sauta du lit où il s'était allongé, et tel une tornade, ramassa toutes leurs affaires. Il prit tout de même le temps de se poser au petit bureau qui faisait face à la fenêtre pour écrire un courrier.

Citation:
Ma très chère brune...

Tu as raison, j'adore cette ville !!! Et il me tarde de te revoir, te serrer dans mes bras, et que tu m'emmènes voir tous ces jolis paysages dont tu me parles.

Je ne vais pas m'éterniser sur ce courrier, car je suis sur le départ !! Ne t'inquiètes pas, je ne quitte pas Angoulême mais je ne suis pas encore allé chez toi...

Je me sentais mal à l'aise d'arriver ainsi sans que tu n'y sois présente. Mais à présent, c'est plutôt mon absence lors de ton retour qui me met mal à l'aise !! Qui a dit que j'étais compliqué ??

Voilà donc, je ne peux te dire si ta servante m'a bien reçu, mais je pense que cela sera le cas très bientôt. Le temps de retrouver Lohane dans les rues, et nous viendrons nous présenter à ta demeure.

J'espère t'y voir très bientôt, tout ces courriers n'ont fait qu'attiser mon impatience de te revoir.

Je t'embrasse très fort

Goo


Cachetant le pli, il descendit, chargé de leurs affaires, voir l'aubergiste pour lui régler la chambre.

Une fois sorti, direction le service des coursiers, pour remettre ce pli "d'une extrême urgence", puis vagabondage dans les rues à la recherche de sa fille... Il sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, et se sentait déjà excité de retrouver la fille de son très grand ami, Balmir...
_________________
--Awen


La blonde fluette avait attendue, attendue mais aucun breton et sa fille à l'horizon. Sa maitresse était partie voilà bien des lunes à travers le Comté mais elle ne se faisait pas plus de mauvais sang que cela. La brune était adroite à l'épée et une personne de l'armée aurait débarqué chez elle donc elle devait bien aller.
Elle lui avait fait promettre de lui transférer les plis reçus de Goo mais rien ne filtra. Awen se tourna un peu les pouces, mettant de l'ordre dans les affaires et rangeant les affaires de Luaine pour que l'invité de marque et sa fille dorment dans la chambre de la brune. Luaine en partant en avait formellement émis le désir.

La farfouilleuse ouvrit la malle de la brune et regarda ses effets personnels. On n'était pas servante sans être fouineuse. Awen se dit que cela faisait parti du métier et que cela permettait d'en savoir plus sur ses employeurs. Elle trouva quelques jolies robes dont une qui était encore en bonne état mais surement assez vieille. Elle trouva un superbe peigne en ivoire, trois livres sur l'art de la fauconnerie, l'art équestre et les armes puis quelques lettres signés du père de Luaine, un certain Balmir. il restait aussi quelques babioles sans importance aux yeux de la blonde.
La brune n'avait rien qui pouvait attirer la convoitise.

Tout était enfin prêt pour l'arrivée imminente et hypothétique du breton mais rien en vu jusqu'à ce milieu d'après midi.
La blonde vit arriver un colosse brun et sa petite fille sur le pas de la porte. Cet homme, elle l'avait déjà croisé en Breizh mais jamais elle ne lui avait parlé. Son regard devint brillant d'émotion. La blonde regardait Goo d'une manière un peu trop insistante mais elle ne pouvait détacher son regard du brun. Il était breton, il allait ramener des nouvelles de sa chère patrie et il était fort belle homme, ce qui ne gâchait rien.

Une solennelle révérence les accueillirent.


Messire Goo, damoiselle Lohane...Je suis Awen, la servante de Damoiselle Luaine. Elle m'a explicitement demandé de faire en sorte que vous soyez ici comme chez vous. Sa chambre est prête et elle m'a dit de ne pas discuter cet arrangement et qu'il n'était pas négociable.

L'invité devait dormir dans la chambre de Luaine sous peine de devoir dormir avec Awen. La blonde n'aurait pas dit non. Autant être déflorée par un breton mais Luaine n'avait absolument pas voulu mêler le brun et la blonde.
"C'était pas un lupanar chez elle " qu'elle avait dit.


J'espère que vous serez à l'aise dans cette modeste maison. Soyez les bienvenue en Angoulême. Veuillez vous donner la peine d'entrer, votre voyage a du vous fatiguer.

Awen ne savait pas que Goo était sur la ville depuis plusieurs jours mais n'avait osé venir. Elle l'accueillait donc comme si il venait d'arriver. Elle écrirait à la brune pour lui dire que l'invité était là en omettant de lui dire que le messire Goo était un fort bel homme. Elle le garderait pour elle.
Luaine
[Castillon]

La course folle dans tout le Comté prenait fin. Toutes les villes y étaient passées, des plus dépeuplées aux plus animées mais toute expérience était bonne à vivre. La brune avait fait la connaissance de bien des personnes. Certaines avec qui elle avait passé un bon moment d'autres pas.
Deux plis étaient arrivés à quelques jours d'intervalle. Celui de son ami Goo et celui de sa servante Awen.
Il lui languissait maintenant de rentrer sur Angoulême. Elle avait fait son travail consciencieusement et elle savait le breton chez elle mais sans elle.

Le pli de la blonde servante fut lut enfin. Entre les périodes de déplacement entre les villes et les déplacements du Comte dans les villes où il était invité à boire, manger et visiter, elle se devait d'être à ses côtés. Personne ne semblait la remarquer trop mais elle n'était pas là pour parader.

Citation:

Chère Luaine,

Votre ami et sa fille sont enfin arrivés dans votre humble demeure. Le Messire Goo ne semble pas dépité de la taille de son demeure et sa fille est un réel vent de gaieté. Nous parlons breton et ça me fait du bien.
Je suis heureuse de leur venu.
Votre petite maison respire le bonheur et quand vous arriverez vous le constaterez.
j'espère faire une ballade avec messire Goo pour lui montrer les vergers puis la rivière, marcher avec lui.

J'espère que tout se passe bien pour vous. Pour moi tout se passe merveilleusement bien. Votre invité semble un homme aimable et avenant.

A tantôt Damoiselle.

Awen


Luaine fronça les sourcils. Qu'est ce qu'elle lui faisait la petite blonde?
Il semblait que Goo, qui devait son ainé d'une quinzaine d'années, soit à son goût. Luaine s'imagina Awen faisant les yeux doux à Goo. Dans sa petite caboche, elle espérait que sa demeure ne soit pas devenu un lieu de perdition.
Vision d'horreur, elle s'imaginait la petite blonde et le colosse brun dans sa couche. Elle secoua sa tête pour balayer cette vision.

Goo est sérieux, jamais il ne regarderait une toute jeune.....mais il n'était veuf maintenant. Il avait surement des besoins!!!
AAAAaaaaaaaaaaaaaah!!!! horreur, non et non oublions!!!!! Amnésie internationale.

Il fallait qu'elle écrive à Goo en étant diplomate. Voilà la difficulté!!! La brune était impulsive et ne savait pas tourner autour du pot. Le plus court chemin était toujours la ligne droite. Elle était une femme, cela devait couler de source d'être manipulatrice et diplomate. Il fallait juste qu'elle apprenne à l'être et qu'elle se force un peu.
Plume en main, elle cherchait l'inspiration.

Citation:


Mon très cher Goo,

J'ai bien reçu ta lettre et suis ravie que tu sois enfin chez moi. Awen m'a écrit que tu étais arrivé.
Il semblerait qu'elle t'ai bien reçu.
Awen semble désireuse de te faire visiter la ville.
Si tu vas visiter la ville avec Awen n'oublie pas de prendre Lohane, c'est à cet âge que les esprits se forment par la découverte et puis Awen sera ravie d'avoir Lohane, avec vous.

J'espère que Lohane se plaira aussi. J'ai demandé explicitement à Awen, de vous mettre tous les deux dans ma chambre. La fille et le père, ensemble.
Awen dormira seule et quand je viendrais je dormirais avec elle.
Ne sois pas gêné surtout c'est tout à fait normal.

Je pense que la tournée comtale va prendre fin et que je rentrerais enfin à Angoulême.
N'oublie pas de dire à Awen que je la remercie de prendre soin de vous et dis lui que bientôt elle me fera la place avec elle et que s'en est fini de dormir seule.

Je t'embrasse fort le colosse.

Luaine qui arrive bientôt.



Sa lettre ne lui plaisait pas. Etre si retord ne lui ressemblait pas et ses écrits semblaient empruntés à une autre personne brouillon et cafouilleuse.
Elle espérait que cette lettre passe inaperçu et que si Goo n'avait remarqué le manège de la blonde, cette lettre ne lui mettrait pas la puce à l'oreille. il pourrait alors, si ce n'était fait, penser à jeter sa "gourme" auprès de la blonde. Une jeune femme très mignonne à la peau blanche et aux joues roses était toujours très appréciée chez la gente masculine. Luaine commençait à voir Awen sous un autre angle, celui d'une jouvencelle délurée.

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Googoo
Le géant breton arriva face à une maisonnette aux fenêtres arrondies, au toit recouvert de tuiles brunes et aux murs de pierres blanches. Delà tranchait franchement avec les demeures bretonnes de pierres grises et de toits de chaumes qu'il avait l'habitude de rencontrer en Breizh...

Lohane serrait un peu plus fort sa petite main autour des doigts du colosse. Il baissa les yeux pour la regarder, et put lire dans son regard un mélange de curiosité et d'inquiétude.

Il lui adressa un large sourire pour la rassurer, et tous deux vinrent se présenter à la porte.

D'un mouvement sec, il toqua, trahissant lui aussi sa nervosité.

Une jeune blonde lui ouvrit, et, plantant son regard dans le sien, sembla le dévisager, tandis qu'elle faisait les présentations d'usage.

Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà la jeune femme les invita à entrer. Pour une fois qu'il avait le bec cloué, c'était à marquer dans les anales !!!

Il passa donc la porte, baissant la tête pour ne pas heurter la huisserie, et se retrouva dans une petite pièce qui devait avoir fonction de hall d'entrée.

Ses yeux parcoururent les murs, à la recherche d'une gravure, ou d'une peinture, rappelant que Luaine était bien la fille de Balmir. Mais rien ne tomba sous son regard.

Il parvint enfin à sortir quelques mots...

Demat, je suis enchanté de faire votre connaissance. Je ne compte certainement pas discuter les désirs de votre maîtresse, et je me plierait à ses exigences.

Tous deux suivirent la servante, qui les mena vers une chambre coquette, où flottait un doux parfum de femme. Bon sang, que les odeurs sont bien plus tenaces dans la mémoire que des images ou des sons... Aussitôt, des souvenirs enfouis de la brune revinrent à la surface.

Goo posa le baluchon au pied du lit, et, souriant, regarda Lohane bailler à s'en décrocher la mâchoire...

Trugarez pour cet accueil Damoiselle Awen. Puis je vous demander la permission de laisser ma fille chérie prendre quelques repos dans cette chambrée ? Je vais moi même faire un brin de toilette, et me changer.

Le géant brun espéra ne pas voir été trop sec avec la jeune femme, mais il se sentait très mal à l'aise, et le contraste entre le doux parfum de cette chambre impeccable, et sa propre odeur, chaude, acre et forte, tranchait...
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--Awen


Installé dans la chambre de sa maitresse, Awen, écoutait scrupuleusement ce que désirait Luaine. La petite mais non moins coquette chambre était maintenant à disposition du géant breton et de sa petite Lohane. La blonde battait des cils en regardant le brun. Il devait faire deux voir trois tête de plus qu'elle et sentait le l'homme.

Un sourire niais se posa sur ses lèvres pour ne jamais disparaitre dès qu'elle ne voyait.

Lui demandant de pouvoir prendre un bain, Awen rougit d'imaginer l'homme nu dans la petite salle commune mais le temps le prêtait, et il était plus judicieux de l'envoyer à la petite rivière qui serpentait derrière le petit jardinet.
C'était un écrin de verdure où la fraicheur embaumait l'air chaud des journées. Le léger bruissement du clapotis de l'eau était très agréable. Par endroit le courant avait creusé de grosse baignoire un peu profonde. Luaine et Awen prenaient aussi leur bain dans ce lieu enchanteur.

La blonde s'en voulu d'avoir des pensées frivoles mais on ne commande pas les hormones.


Je surveillerais la petite Lohane, Messire. Soyez sans souci.
Allez eu bout du jardinet, vous y verrez des arbres et des arbustes. Passez derrière et vous découvrirez la riviève. C'est un petit cours d'eau bien agréable. Faites attention à certains endroit vous n'avez pas pieds.... même vous!!


Elle sourit béatement au géant.


Vous pourrez vous faire sécher sur un tapis de verdure qui longe la rivière ou alors prenez un linge.
Ah au fait.....Je pense que ma maitresse sera revenue d'ici demain. J'ai entendu au village des rumeurs comme quoi le comte est à Périgueux. Donc en toute logique demain vous la verrez.

Sans vraiment faire attention, elle minaudait en entortillant son index dans ses longs cheveux blonds cuivrés.
Googoo
Le colosse sourit devant l'air ingénu de la petite blonde. Visiblement, le breton faisait encore de l'effet à la gente féminine, ce qui n'était pas pour lui déplaire...

Il se tourna vers Lohane qui était déjà bien occupée, assise devant la table à coiffer, brossait ses longs cheveux noirs de jais. Un sourire se dessina à nouveau sur ses lèvres...

Il se débarrassa de sa lourde épée, au manche ornée d'une salamandre, et accepta avec plaisir la proposition de la jeune femme...

Je vous suit reconnaissant de cette attention. Permettez moi de m'y rendre dès à présent.

Haussant un peu la voix...

Tu seras sage ma puce, hein ? Papa revient vite...

Prenant congé, il descendit le petit escalier, tout en prenant garde de baisser la tête pour ne pas heurter une grosse poutre, et sortit en direction du bosquet d'arbres derrière lequel il entendait déjà le clapotis de l'eau.
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Luaine
[Angoulême]

Revenant de périgueux, ce n'était pas la charge héroïque mais pas loin. La brune avait encore fait des siennes et s'était retrouvée comme un gland sans argent en poche dans la capitale en oubliant une notion élémentaire, pas de sous égal le trou....
Après moult péripéties où son chef JJ l'amoroso du la sortir de sa belle geôle et au passage se prendre une flèche dans le séant, ils cavalèrent vers Angoulême.

La brune arriva plus vite que prévu. Bacchus fut laissé devant la porte de sa bicoque et elle sauta pour enfin rentrer chez elle après cette tournée comtale épuisante.


COUCOUUUUUuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!

CHHHUUUUuuuuuuuuuuuuuuuuut!!!

Superbe accueil.

La jeune centaure tira la tronche à Awen quand celle-ci fondit sur elle.

Merci de votre accueil vraiment sympathique. Des mois que vous m'avez pas vu, j'aurais espérer un peu plus d'entrain tout de même.

Nonn la petite lohane dort dans votre chambre.

AAAAhhhh!!! Je savais pas. Oui je comprend mieux. Et où est Goo?


Aucune trace du colosse qui ne passait forcément pas inaperçu quand il était dans les parages. Sa perverse de servante avait abusé de lui et il était reput sous un arbre....
Sa tête tourna de tous les côtés à sa recherche.


Il est au fond du jardin....Il est allé visiter la rivière.

Aaaahhhhh!!! repu vers les arbres.
Encore ses visions ignobles de Goo avec Awen.

Sa sacoche fut expulsée au sol et elle sortit en trombe dans le jardin d'un pas décidé vers les buissons et arbres qui peuplaient le fond de son jardin et qui débouchaient vers la rivière.....Sans entendre Awen qui tentait de lui dire qu'il y était allé pour se laver. Mais trop tard.


Ses pas la conduisirent vers la rivière. La brune poussa les buissons en beuglant.

GOOoooo....Go OOOOooooo.....Tu es là!!!!

Pour être là, il était là. Pataugeant dans l'eau de la rivière....NU comme un ver.

Rouge comme un coquelicot et quelques instants après la surprise, Luaine se tourna vivement. Ses yeux avaient eu le temps de voir quelques parcelles de peau.

EUhhh coucou toi....Je suis désolée. Je ne savais pas que tu prenais un bain.

Comme une enfant, timidement, elle se mit à jouer à tapoter tous les bouts de ses doigts entre eux puis tira sur une branche pour faire mumuse avec une feuille qu'elle triturait nerveusement.

Awen, cette courge bretonne, m'a dit que tu étais au fond du jardin. Je suis désolée....
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Googoo
Les braies, la chemise, les bottes, tout cela avait volé bien vite et c'est avec délice que le géant breton s'était jeté dans l'eau fraiche de la rivière.

Quel ravissement de sentir ses muscles se détendre lentement au contact des flots glacés, et pivotant sur lui même, il se mit en demeure de faire la planche...

Yeux clos, le soleil caressant son visage mal rasé, il se laissa aller, lentement, une main tout de même agrippée à une branche qui trempait dans l'eau pour ne pas partir avec le courant...

Les hirondelles piaillaient bien haut dans le ciel, une légère brise bruissait dans les feuilles des arbres longeant le cours d'eau, et les clapotis l'endormirent presque, s'il n'avait eut une légère crainte de lâcher cette branche salvatrice.

Soudain, une voix... Il ouvrit un œil, souriant par la même occasion, presque persuadé qu'il s'agissait de la jeune servante qui venait faire sa curieuse...

Il referma donc cet œil coquin, mais garda ce sourire qu'il ne pouvait se défaire... Quand soudain, le tutoiement le fit revenir à la réalité...

Luaine !!

Lâchant la branche, il manqua de couler à pic et se débattit comme un diable pour reposer ses pieds au fond du lit de la rivière... Mais c'était trop tard, la brune venait de l'apercevoir en fâcheuse posture et surtout, dans le plus simple appareil !!

Enfin la plante de ses pieds trouva le sol quelque peu vaseux, et s'accroupissant, il ne laissa dépasser que ses épaules et sa tête... La brune avait fait volte face, il ne savait plus quoi dire...

Eeeuuuhhh bbéééé bbeein coucou toi... Cette courge comme tu dis m'a prévenu de ton arrivée, mais qui ne devait être effective que demain...

Avançant vers la berge, il tendit le bras pour se saisir de ses braies, qui forcement, avaient été jetées un peu trop loin, et il du, sans lâcher la brune du regard, sortir nu de l'eau pour enfin poser ses doigts sur l'étoffe...

Euhhh çà va tu as fait bon voyage ??

Question complètement sans intérêt, mais elle permit au moins de combler ce silence qui allait, il le savait, s'installer, et c'est avec grande difficulté qu'il passa une jambe dans ses braies, jambe bien entendu trempée et donc qui ne voulait glisser contre le tissus.

Il tira un coup sec et... CRAAAC... La ceinture lui resta dans les mains, tandis que l'entrejambe venait de céder et qu'une large ouverture laisser apercevoir l'herbe au dessous. Là, c'est sur, il était bien mal parti !!!

Enfilant quand même l'autre jambe, il remonta ce qui restait de ses braies, et s'apperçu bien vite que le trou béant laissait voir tout de sa virilité...
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Luaine
La surprise de se retrouver était réciproque. En mauvaise posture, Goo faillit se noyer dans la rivière pendant que Luaine ne savait plus quoi faire. C'était la première fois qu'elle voyait un homme dans son plus simple appareil. Etant d'une nature plutôt réservée en ce qui concernait les rapports entre les deux sexes, elle était donc assez novice en anatomie masculine malgré qu'elle savait comment ils étaient fait.

C'était limite si elle ne se mettait pas à compter le nombre de feuilles sur le bosquet devant elle tellement la gêne la gagnait.


Oui je sais, je devais arriver demain mais j'ai cravaché dur pour arriver un jour avant. Depuis que tu es arrivée, il me tardait de vous voir Lohane et toi....

Oui mon voyage fut agréable malgré quelques péripéties.

Il n'était pas l'endroit pour lui raconter son passage éclair dans les geôles de Périgueux.
Elle entendait Goo remonter sur la berge et des bruits de mouvements. Visiblement il devait se rhabiller quand elle entendit un craquement.

Ca va....? Tu visibles....?

Il bougeait comme un beau diable, elle le sentait se démener dans son dos. Il devait être surement aussi gêné qu'elle. Elle essaya de prendre un certain recul pour ne pas devenir encore plus pivoine et laisser le malaise perdurer.

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Googoo
Visible, visible, tout dépendait pour qui !! Ah il avait l'air fin, le colosse, tenant d'une main mal assurée la ceinture de ses braies pour ne pas qu'elles ne descendent plus, alors qu'il serrait ses jambes pour que la large entaille ne laisse pas tout dépasser !!

Se saisissant de sa chemise jetée au sol, il improvisa une sorte de tablier en nouant les manches autour de sa taille, laissant pendre le corps de la chemise devant ses jambes...

Enfin, il se sentait un peu plus... visible, à condition de ne pas trop sautiller dans les herbes !!

Passant sa grosse main dans ses longs cheveux, il les fit s'égoutter, tout en s'étirant, regrettant presque l'arrivée aussi soudaine que génante de la brune...

Hmmm moui, visible, on va dire çà...

Et pourtant il lui en fallait pour se sentir gêné, mais là rien à faire...
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