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[RP] Débat : Religions, Guerre, Paix ?

Della
Papoti papota...blablabla et vas-y que je te fais une réponse étourdissante sur l'amour...J'en profitai pour bailler.
Bailler, oui, car au final, je rejoignais assez bien l'avis de l'ami Watelse, sur l'amour, enfin, pas sur le fait qu'il fallait l'aimer, non...sur le fait que l'amour est de la foutaise !

Lorsqu'il relança l'invite, je m'autorisai à répondre...l'oeil franc et l'allure digne.


Le sentiment amoureux n'existe que pour celui qui s'en gargarise, messire.
L'amour est destiné au Très Haut, au seul Très Haut. Il n'est que lui qui puisse entendre notre coeur lorsqu'il se tourne vers lui.

Lorsque je vous demandais si vous aviez foi en l'amour, ce n'était que pour vous confondre à vous-même et ma foi, je pense avoir mis le doigt sur un point délicat. S'aimer c'est bien mais point trop ne faut.

Que dire de ces gens qui se promettent mille et uns bonheurs ? Lorsqu'ils auront fait le tour de ce que l'autre peut leur apporter, alors ils iront chacun voir d'un autre côté s'il n'y a pas meilleur bouche ! Je les trouve mièvres et tellement...puérils...c'est à en avoir des nausées...
Je grimaçai en secouant la tête, doucement...Un homme n'a pas plus de respect d'une femme soi-disant aimée que d'une dinde qu'il engraisse pour se la farcir à la saint Noël !
Et les femmes...les femmes ne valent guère mieux pour ce que j'en vois.
Pendues au cou de leur "amour" un jour et batifolant avec un autre aussitôt le premier tourné.
Je ne crois pas en l'amour et surtout, je ne veux pas y croire. Puisse le Ciel m'épargner cette illusion et toutes ces déconvenues.
Je lançai un regard vers le Ciel, espérant que mes prières seraient entendues.
L'amour, c'est des contes pour les enfants ! Rien de plus...
Oh la blessure était encore béante, ne guérirait jamais, j'en étais certaine...L'illusion amoureuse m'avait fait mal, bien trop mal pour que je retombe un jour, dans ce piège grossier des mots tendres et des regards éperdus...Ce que j'avais cru être, ce que j'avais pris pour de l'amour, n'avait été en vérité que mirage et douleur, l'on ne m'y reprendrais plus, ça, c'était certain !
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Watelse
Watelse regarda d'un oeil amusé la jeune Della qui étalait hardiment ses pensées. Bien qu'entachés de son propre ressentiment, il ne pouvait qu'approuver certains de ses dires. Il goutait la même amertume depuis tellement de temps qu'il savait reconnaitre une personne trompée lorsqu'il en rencontrait une.

Seulement, il ne pouvait être d'accord avec un point précis, et il prit sur lui de lui indiquer son erreur:


Trop s'aimer est impossible. Laissez-moi vous expliquer mon point de vue, chère donzelle: la haute estime de sa propre personne permet de se tenir à l'écart de l'assouvissement d'un sentiment tel que l'amour d'autrui. S'aimer au plus haut point revient ainsi à se permettre une liberté de ressentir et de penser. Une protection contre l'influence malsaine d'une possible tyrannie. J'apprends actuellement à m'affranchir de mon passé, des autres, de tout ce qui peut représenter une ...


Georges chercha un moment ses mots:

Comment dire?... ce qui peut représenter une entrave à la Liberté. Est-ce ce que vous appelez le divin? Car pour moi rien n'est plus près de la perfection que la liberté de l'esprit, de l'âme et de nos actes. En cela, n'aimer que "le Très-Haut" comme vous l'entendez sûrement, vous autres Aristoliciens,...

Ainsi, Watelse se dévoila, sans s'en rendre compte, publiquement hérétique.

... revient à se soumettre à quelque chose. A placer ce quelque chose, plus haut que votre propre perfection que vous pourriez atteindre. Votre liberté. Alors, votre Dieu devient une entrave, et votre Aristote, un geôlier spirituel.
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Soizic
Soizic n'avait pas dit mot depuis longtemps. Elle avait écouté l'exposé amoureusement délivré par une femme qu'elle ne connaissait pas, puis celui, plus détaché de Della.

Watelse n'était pas aristotélicien pour sûr. Elle était d'accord avec lui sur le côté emprisonnant de la religion. Mais quand il n'y avait plus rien sur Terre en quoi croire, il fallait bien se tourner vers les Cieux et espérer qu'un être suprême se cache derrière les nuages.

Elle restait cependant muette sur la question de l'amour. L'amour de soi, l'amour des autres, l'amour d'un homme, l'amour de ses enfants, l'amour d'un métier, l'amour d'un objet, d'une lumière, d'une couleur... Qu'était-ce cette chose imprenable, imperceptible que l'amour ?

Y répondre, c'était omettre les mille-et-unes autres définitions...

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Della
Vous n'êtes pas Fidèle Croyant, messire Watelse, comment donc alors, pouvez-vous ne serait-ce qu'imaginer le bien que le Très Haut procure ?
Je fixai le sieur, d'un regard franc, sincère. Ma foi dans le Très Haut n'avait pas, n'avait plus de limite. Ma vie lui était offerte, et il m'était parfois difficile de comprendre que d'autres en fassent autrement. Mais Watelse ne semblait pas idiot, au contraire, ses paroles montraient un homme intelligent. Tout n'était pas perdu pour lui.

Le seul amour qui vaille le coup, ici bas, c'est celui que nous vouons au Ciel, croyez-moi. Jamais le Très Haut ne nous abandonne, jamais Il ne nous trouve moins beau qu'un autre ou moins attirant, jamais Il ne nous ment non plus. Appelez-le, priez-le, Il est là, Il ne se détourne pas...Mon regard fixa alors le sol, puis mes yeux se fermèrent quelques instants, juste le temps nécessaire à chasser de mauvais souvenirs.
Alors, je relevai la tête, offrant un sourire au sieur.

Mais vivez, Watelse, vivez...vivez selon vos principes, faites-vous plaisir...un jour, vous repenserez à mes paroles.
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Soizic
Elle n'avait donc rien dit depuis un moment et continuait à réfléchir à la question de Watelse.

Mais quelqu'un vint la détourner de sa réflexion. C'était Della. Della et sa religion, Della et Aristote, Della et ses croyances... Soizic sentait que ça bouillonnait à l'intérieur, et d'un coup, elle se leva, trop énervée pour se contenir :


Mais arrêtez donc de proférer ces âneries qu'un enfant a déjà cessé de croire !

Jamais il ne nous abandonne ? Ainsi donc vous croyez encore en ceci alors que la condition humaine ici bas n'est pas des plus réjouissante ? Mais ouvrez les yeux bon sang !

J'ai prié mille fois Aristote jadis. J'étais l'une des plus ferventes aristotéliciennes de ma ville, croyez-moi ou non. Et puis un jour, cet homme là-haut - d'ailleurs, est-ce un homme ? - il a décidé comme ça, de me retirer ma fille. Sans raison, ma fille est morte ! Alors pourquoi a-t-il malgré tout sauver mon fils et moi même, je n'en sais fichtrement rien.

Nous punir ? J'aimerai bien savoir de quoi. Parce que s'il s'agissait d'une punition, je n'ai a priori toujours pas résolu le problème. Et j'ai bien failli devenir folle et tuer de mes propres mains mon fils ! Est-ce ainsi qu'il agit votre bonhomme sur son nuage ?


Elle s'était tellement énervée qu'elle était en larmes. Elle ne laissa même pas le temps à Della de répondre. Elle s'éloigna un peu du lieu où elle et Watelse se trouvaient encore. Il fallait qu'elle se calme. Elle avait crié, crié toute sa haine et sa colère, sur une pauvrette qu'elle ne connaissait que bien peu...

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Della
J'écoutai, avec stupéfaction, la dame s'énerver et prendre de la voix.
Chacune de ses paroles semblaient être un appel au secours mais elle n'avait pas compris que le Très Haut ne manipule pas le monde, qu'Il n'est pas responsable de nos malheurs. Puisque l'homme avait voulu la liberté, Dieu la lui avait donnée. La mort de l'enfant n'était pas du faut du Très Haut.
Mais la peine de la mère l'empêchait de le comprendre...Et même le plus calme des dialogues ne viendrait pas à bout de ce chagrin. Le temps ferait son oeuvre.

Pour ma part, il me sembla que l'heure était venue de me retirer.
Des vignes m'attendaient...

Aussi, saluai-je le sieur Watelse, poliment.

Messire, ce fut un plaisir de papoter avec vous mais je dois me rendre à mes affaires, à présent. Sachez que ce sera avec joie que je vous reverrai, une autre fois.

Me tournant vers la dame Soizic.Ma dame, je prierai pour vous et vos enfants. Au revoir.

Et mes pas m'emmenèrent.
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