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[RP] Le lac de Sarlat

Eliance
La dernière fois, elle s'est loupée. La patronne a beuglé en la voyant dans la flotte un peu beaucoup trop loin et 22 a accouru histoire de mater, voire de tâter. Résultat : une honte inqualifiable et une note sur son calepin « lac = non ». Mais là, ce jour, bizarrement, elle a juste les pieds immergés et le sourire aux lèvres. Étrange. Les pensées noires ont l'air loin.

Eli ! ch'trouvé ça pou' toi.
- hm... m'appelle pas Eli.
- Pou'quoi ? Lucie l'dit.
- Oui ben... Lucie, elle est... oh et puis zut... merci, Louis.


Elle recueille le caillou en forme de cœur (ou en forme de... ce qu'on voudrait !) dans le creux de sa main. Son sourire vient donc de ce marmot-là. Il s'est assis sur la berge à côté d'elle, l'imitant en se trempant les orteils dans la flotte, tout en la regardant.

- C'moche ça.
- Oui, ben je sais, hein. C'est rose ! Tu penses bien que si la patronne m'obligeait pas, j'en aurais pas !
- Moche qu'même. J'aime pas ta pat'onne. N'ai peu'.
- N'importe quoi. Elle gueule, mais elle est gentille, dans l'fond.
- T' dis toujou' ça.
- Ben... parce que c'est vrai, pardi !
- Elle est g'osse, d'là...

La roussi-blondasse rit. Pas un petit rire, non. Une bonne grosse poilade qui fait plisser les yeux, montrer les dents et respirer très mal.
- Oui non mais c'est sûr, t'as pas l'habitude. J'suis pas forcément très bien... achalandé... et puis ta mère... mais bon, c'est normal, hein, tu sais, d'avoir de gros... enfin tu vois.
- N'ai peu'.
- Ça va pas t'tuer !
- Si ! si elle tapeeee !
Le rire reprend de plus belle.
- T'es con, Louis.
- Alo's t'épouse pas moi ?!
- T'es bien trop p'tit.
- Un jou', j's'rais g'and !
- Oui, ben on avis'ra ce jour-là.
- Eh beh moi l'p'ochain qui t'fait pleu'er, j'le tape tape tape !
- mm...
- Et si, hein !

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© JD Calyce ♥
Gontran_



    Je savais qu'il trainait dans le coin, sa réputation avait une fâcheuse tendance à le précéder. Toutefois, je n'étais pas pressé, et il était bien rare que je dispose de ces instants de loisir.

    Une mère parlait avec son fils, de ce que j'en entendais au loin et je m'amusais du tyran qu'il était, et je m'approchais du bord de l'eau, prenant garde à mes bottes, et à mon indécrottable maladresse. J'étais celui qui se brûlait systématiquement avec les marmites, qui faisait tomber les timbales pleines, et mes tartines de confiture toujours du mauvais côté. Le sol glissant me promettait ses traitrises mais j'avais réussi jusqu'à présent à rester debout.

    Je sortis de ma poche mon dernier achat, un sachet de confiserie "locale" d'après la réclame du vendeur, à partir de noisettes, affreusement sucrée, et prit garde, aucun ne devait tomber dans la boue, ce serait gâcher.

    Après m'être servi, je tendis l'oreille vers les pépiements de l'enfant, et m'approchait du duo, pour tendre le sachet ouvert vers celui-ci.


    Tiens, tu en veux une ? C'est avec de la noisette.

    Je vivais dans un endroit ou tout le monde se connaissait, et veillait sur les autres, il ne me vint pas à l'idée que mon geste était déplacé.
Kayden
[Suite du duo avec Marie]


Marie, avant même que j'aille me débarrasser de ma barque en la mettant à l'eau, m'avait fait part de son état soucieux et de cette envie de se changer les idées qui l'avaient conduite à venir se baigner dans le lac ou plus exactement à nager. Elle avait ponctué son aveu par un " ce qui est fait est fait".

Tout en avançant vers l'onde, je réfléchissais.


Elle ne va pas se mettre la rate au court bouillon ...
... Ce qui est fait est fait.

Je me demande bien ce qu'elle a pu faire qui puisse entraîner des conséquences apparemment fâcheuses qu'elle ne m'avoue pas.

Hum ! Il faut que je sache cela au plus vite. De la façon dont elle en parle, je commence à la connaître, c'est que ça la turlupine drôlement.
Ce n'est plus une enfant et si c'était une couillonnade ménagère ou m'engageant, elle ne me le cacherait pas.
De toutes façons la maison n'est pas en flammes, j'en sors. ^^
...
Cela la regarde donc. Elle a du se montrer par trop spontanée une fois de plus et... Dieu sait ce qui lui tombe sur le nez.
En tous cas, ce n'est pas rien, sinon elle ne serait pas dans cet état.
...
Bon ! Il va me falloir me montrer persuasif pour savoir ce qu'il en retourne sinon on va se retrouver avec un "alea jacta est" qui peut fort bien mal tourner.


Tout en poursuivant le cheminement de ma pensée, je posai délicatement ma barque sur l'eau, l arrière vers le large et le nez, plus un bon tiers de la partie avant, sur la berge.

Bien ! Voilà qui est fait.
Maintenant Marie. Qu'est ce que je fais ?
...
Je la tanne jusqu'à ce que je sache ?
Je la calme au contraire et la câline bien tendrement ??
... Enfin au début... parce que ... à demi nue comme elle est sous sa serviette, l'un dans l'autre on risque bien de se retrouver vite l'un sur l'autre ... et pour finir, inversement ^^
Je fais l'impasse sur ses préoccupations et ne parle que de la bonne nouvelle, histoire de lui changer complètement les idées ???
...
Pas évident tout cela ! Si elle se retrouve au beau milieu d'une cagade et sous le feu d'un assaut, elle est suffisamment fière et guerrière pour vouloir le repousser elle même... néanmoins, sans être comme Lana à prier pendant la tempête, elle est de nature à subir l'assaut et tenter de le repousser plus qu'à le briser et l'anéantir. La question, c'est l'urgence et l'importance de l'assaut.


...
J'avançai vers elle en souriant, optant pour un début du style "mélange des genres" permettant de voir ses intentions à elle. Ses premières réparties n'avaient repris que mes remarques afférant à notre relation, évitant soigneusement de me confier ce qu'elle devait bien considérer comme étant de nature à gâcher ce moment.

Son regard s'était fait malicieux. Elle s'était relevée faisant glisser la serviette plus ou moins volontairement, laissant transparaître ainsi l'aube d'une poitrine que l'on pouvait deviner somptueuse et me permettant même de remarquer prestement qu'elle ne portait pas plus de haut que de ce bas ivoire que j'avais repéré dans ces vêtements abandonnés.

Elle n'était pas à demi nue. Elle était nue. J'en avais souri. Elle avait rougi en croisant mon regard. Pourtant elle n'avait pas baissé le sien, se contentant de replacer la serviette et la maintenir serrée contre elle tout en m'évoquant son passé à Espalion.

Tiens tiens ! Le Rouergue !

Espalion, je connaissais bien. J avais un appartement à Rodez qui me servait de base de ravitaillement pour mon feu de camp du Puy. J'y passais donc assez régulièrement.
J'en connaissais le lac également et l'avais déjà parcouru... Néanmoins, je ne relevai pas cette révélation, me contentant de songer fugacement :

Toi, ma douceur, tu as un sacré tempérament. Une battante hors pair mais qui évite soigneusement les conflits relationnels.
Tu défoules tes ressentiments en canalisant ton énergie contre les éléments. Tu te bats comme une lionne mais contre toi même.
Perfectionniste et volontaire mais d'une certaine façon solitaire. Tu es exigeante avec toi même bien plus qu'avec les autres mais cette exigence est déjà bien plus que suffisante pour t'attirer les foudres des "traîne savates" et, comme tu évites les conflits, tu te renfermes sur toi même et d'une certaine façon, tu fuis le combat.

Ah ! sweety, je ne t'en aime que plus encore... seulement, à ce jeu là, on subit. Il y a bien des points communs entre nous. Tu n'aimes ni ne recherches le pouvoir mais tu abhorres l'imbécillité. Seulement... tu aimes te rendre utile et cette propension t'amène à être en contact à nombre de ceux là... qui ne manquent pas de trouver tes manières épuisantes et autoritaires.

Je soupirai et écoutai la suite de ses réponses. Elles reflétaient le même état d'esprit.
Le refus de conquête. Le respect de l'autre. L'espoir qui fait le bonheur de l'instant présent et la résignation/adaptation en cas d échec.
Elle ressemblait sur bien des points à Tiobbi et à moi même. Et plus je la découvrais ... plus elle risquait de finir complètement découverte. ^^

Quand elle eut fini en me demandant d'une façon toute féminine de lui annoncer ma bonne nouvelle ainsi que de l'apaiser, je partis à rire tout en m'approchant d'elle jusqu'à me coller contre son corps.

Tu es bien une femme jusqu'au bout de tes ongles, Marie. Ta tenue de corsaire n'est là que pour cacher tes faiblesses tout en traduisant ta volonté. Je te demande ce qui te tracasse avant que de t'annoncer ce qu'il me brûle de te dire et toi tu esquives ma question pour... pour ne nous consacrer qu'à nous deux et faire de cet instant qui nous réunit un moment magique et merveilleux de sorte que le reste du monde n'existe plus.

Au final, ce n'est pas une bonne nouvelle que j'ai à t'apprendre. C'est deux....
Encore que la seconde ... puisse te surprendre plus que la première et te ravir bien moins.

Hum ! Tu as de la chance Marie, c'est cette seconde nouvelle qui m'amène à changer de stratégie. Habituellement, je joue "winner" et ne t'aurais pas permis de déraper ainsi. Pourtant, cette fois, dans tout ce que tu viens de me répondre et qui m'en dit sur toi bien plus long que tu ne le penses, je vais jouer "looser" et ne plus chercher à savoir...

Je...
Je crois...
...
Je t'ai invitée chez moi en très bon ami, Marie. Mais je crois que...
... qu entre nous, il y a peut être un peu plus que cela.
Enfin... je veux dire, je pense qu'à un ami tu aurais confié ce qui te tracasse au lieu de prendre sur toi... alors ...
alors je pense aussi que j'ai peut être plus à gagner autrement en ce moment qu'à te tirer les vers de ton joli petit nez. Je vais donc renoncer à savoir...
Je laisse ...

Je pointai alors mon index gauche sur son flanc droit à hauteur approximative de son foie... tout en souriant...

... Je laisse ce point de côté. ^^ Enfin... ce point, de côté.

Tu gagnes Marie et je m'avoue vaincu. Tel un renard que je suis, je resterai sur ma faim, te laissant le calendos ^^ et, honteux et confus, t'abandonne le fruit de ma convoitise pour me résigner la queue basse...


Tu es sûr de ce que tu dis là ? ^^

Oui ... enfin pour l'instant. ^^

Ouais ! ... Ben même ! ... Je crois que tu devrais te décoller d'elle, alors...

Chuuuuttttttt ! Hum ! Tu as raison...

Je reculai légèrement, (non ! très légèrement).... ^^ puis portai mes deux mains à ses épaules découvertes, écartant délicatement la longue chevelure...

Assieds toi, Marie... et écoute donc !

La première nouvelle, très bonne pour moi, c'est que je viens d'être nommé vice chancelier.
Je renoue ainsi avec la diplomatie. C'est bien la seule institution où je me sens bien au fond. Je ne suis pas là pour exercer le pouvoir. Je préfère exercer mes compétences en oeuvrant dans ce milieu à la fois plus feutré et plus complexe.
C'est un peu comme le métier d'avocat. Il faut y être très carré pour que les choses puissent tourner rond. ^^
Sans que cela paraisse, il faut être pointu pour arrondir les angles. ^^
Je suis sûr que cela te plairait.... mais... je ne saurais t'arracher à ton devoir de nouvelle élue... ^^ (Renard ! pas demi renard ! ^^) et nous oeuvrerons donc pour le bien du même comté dans deux institutions différentes...


Je m'assis alors à ses côtés... faisant mine de contempler le lac plutôt que de la regarder.

Oui, Marie ! Je suis heureux, tu ne peux pas savoir, et j'ai déjà plein de projets....

Je soupirai...

Alors Marie, qu en dis tu ? Tu es contente ? On va pouvoir travailler en collaboration...
...
Au fait ...
Tu ne m as pas dit... Tu as eu quel poste ? ^^
...
Non ! Ne me dis rien... Parlons d'autre chose ...^^
J'irai voir ça à la sénéchaussée tout à l'heure. ^^
J'en profiterai pour faire un saut au tribunal aussi ^^... il me faut une copie de leur fichu coutumier pour le cas où on me demande certaines précisions dans la coopération judiciaire...


...

Mais revenons à nos moutons... enfin... à ma seconde nouvelle...

Je me tournai alors vers elle en souriant et fis une pause ... plongeant mon regard un moment dans le sien puis le détachant pour mieux la contempler.

Oh ! Tu as un papillon qui s'est posé sur tes cheveux. Attends ! ne bouge pas.

Je m approchai de son visage et soufflai sur le sommet de sa tête chassant un papillon qui n'y était pas. ^^

Voilà ! Parti gentiment, le visiteur...

J'en profitai pour caresser tendrement la nappe soyeuse qui glissait entre mes doigts se faisant légers tout en gardant mon visage près du sien.
Continuant de garder le silence, j'y mis autant d application que si c'était une harde de sangliers qui avait dévasté un champ de maIs. ^^


Mouillé, en plus, le champ. ^^ Trempé le maïs ! Tu ne pourrais pas chasser ailleurs ? ^^
'Chuuuttt ! ^^ Tout à l'heure ! Tout à l'heure ! ^^

Je baissai enfin mon visage, plongeant à nouveau mes yeux dans les siens, effleurai ses lèvres des miennes, y déposant un baiser sanglier OOOPS ! papilllon ! Puis me reculai à peine et prenant une profonde inspiration me contentai d'ajouter :

Marie ! Je t'aime !
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Eliance
Quatre yeux se braquent pratiquement en même temps vers le brun montreur et offreur de mignardises. Deux paires d'yeux, donc, mais à le lueur divergente. Certains sont accompagnés d'une bouche gourmande qui salive déjà du sucre présenté, quand les autres montrent une certaine méfiance devant la démarche étrange de l'homme. Et bien sûr, la première à réagir est la bouche gourmande.

Oh vouiii !


En deux temps trois mouvements, le blondinet est sur ses pattes pour chourer le paquet renfermant les futurs caries du marmot. C'est qu'il le trouve bien aimable, son serviteur, pour lui apporter ce dont son statut inventé de roy le gratifie. Aussitôt, la réaction de Louis fait rouler des yeux à sa roussi-blonde de marraine qui tente de reprendre sa pseudo-éducation là où sa brigande de mère l'a laissé avant sa disparition, en se levant à son tour, un peu moins lestement.

Louis !


Elle lui a attrapé le bras et a récupéré le sachet avant que le contenu entier ne disparaisse dans le mini-corps.


- Mais Eliiieuuuu !
- Un, il a dit. Pas tout l'paquet, vinguette !
Et on dit merci, accessoir'ment.

- Mais...
- Eup ! pas de mais.
Et puis... bon... si jamais c'tait empoisonné, t'es cuit.
Enfin... j'dis ça, c'pas contre votre... euh... offre, hein, messire.
Offre qui est très... euh... inattendue ?


Si elle le regarde en penchant un peu la tête de côté, c'est qu'elle se demande si il est taré, si il se sent seul, si il est en manque d'enfant, si il est venu tester sa nouvelle recette spécial « courante » avant de l'administrer à sa belle-mère. En gros, quelle raison a bien pu l'amener à faire ça. Et en attendant d'y voir plus clair dans cette tambouille cérébrale, elle tend son paquet au brun, avec un petit sourire qui semble s'excuser de tout ça, pendant que le blondinet fait la gueule parce que c'est quand même indamissible de priver un roy de mangeaille.

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    L'enfant se rua sur le paquet, comme si il n'avait pas mangé depuis trois jours. L'idée me vint à l'esprit que c'était peut-être le cas, et j'eus un bref moment d'égarement, avant de comprendre qu'il m'avait chouravé mes confiseries, et engloutissait tout comme si sa vie en dépendant.

    Sa mère tenta bien d'empêcher le carnage mais ce fut un pochon anéanti et presque vide qu'elle me rendit, contrite. Je fus confus d'être accusé d'empoisonner l'enfant et je me mis à passer d'un pied sur l'autre, mal à l'aise.


    Non non, ce n'est pas empoisonné, madame, je l'ai acheté à un marchand là-bas.

    Je désignais d'un geste vague la direction du marché, me demandant dans quel monde on vivait. On m'avait bien prévenu que le Périgord était étrange, mais tout de même.

    Je tentais de prendre une des dernières confiseries, et perçait le sachet malencontreusement, ainsi les noisettes s'éparpillèrent dans la boue de la rive. Je soupirai, cela m'arrivait fréquemment, après tout.

    La femme me dévisageais, méfiante, et il fallut me justifier d'un geste inattendu de gentillesse. Diable !


    Je trouvais simplement votre fils amusant à entendre. Je pensais que cela lui ferait plaisir.

    Enfin pas que j'écoutais votre conversation, ne vous méprenez pas !


    J'envisageais l'achat d'une pelle, je m'enfonçais.

    Enfin... la bonne journée madame.
Eliance
Maladroite. Elle se rend assez vite compte que l'évocation d'un éventuel empoisonnement a été extrêmement maladroite, face au geste simplement amical. Mais c'est trop tard. Louis fait la tronche et l'homme se répand en noisettes sur le sol. Dans un élan de miséricorde, Eliance se baisse pour tenter de sauver ce qui n'a pas été bâfré, encore. Mais ses doigts s'enfoncent dans la boue et ce qu'elle ressort n'est plus vraiment mangeable. Elle finit donc par laisser tomber l'idée et les sucreries, pour écouter l'homme s'enfouir derrière des justifications hasardeuses. Un seul mot déclenche un rire. « Fils ».

- Amusant... Chui pas bouffon, chui ROY !

Petit tacle ménudiérien dans le mollet boudiné de l'enfant.
- Ahahaha !
- Aïeeeeeeee !

Et encore.
Aaaaahahahaa !

Soit c'était le rire, soit c'était un cri d'effroi à l'idée qu'on l'espionne, encore. Elle a opté assez rapidement pour la première option, la seconde étant bien trop effrayante à son goût de miquetterie. Mais du coup, elle rit beaucoup pour oublier qu'il y a de quoi avoir peur, pendant que Louis fait doublement la tronche.

- Non, mais... c'pas mon fils, hein ! Ça va pas non ? Quelle idée !
- Manman, elle m'tape jamais.
- Louis, tais-toi. Ou sinon je te rappelle que ta mère a disparu et tu vas encore pleurer.

La petite bouche anciennement gourmande frémit à telle évocation.
- Manman ?!
- Voilà. Bon. Maint'nant, tu dis pardon au messire parce que tu lui as ruiné son paquet. Et parce que t'as même pas dit merci. Et parce que ça se fait pas. Et parce que j'te l'demande.
- Mais Elieeee !
- Dis !
- fffff... pardon au messire...

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Gontran_


    C'était pas son fils. "Quelle idée !" Je restais brièvement coi, ne sachant pas quoi répondre. Je pouvais peut-être la vexer en lui disant qu'elle semblait encore être en âge d'enfanter et que même si son nez semblait très étrange, certains s'accomodaient de ce genre de détails.

    Oh euh... pardon. J'ignorais.

    Vu que je venais de la rencontrer, ça se comprenait. Décidement, les périgourdins étaient aussi bizarres qu'on me l'avait dit. On m'avait d'ailleurs fermement défendu de m'arrêter à Castillon, terre de perdition. Je n'avais pas compris pourquoi, et on avait pas voulu m'expliquer.

    J'écoutais l'air de rien la conversation entre la jeune femme et l'enfant et si je fus brièvement triste pour lui, je fus surpris des méthodes d'éducation. Enfin, ce n'était pas mon enfant, et je devais éviter de me mêler de ce qui me regardait pas.

    Je souris à l'enfançon qui venait enfin de lâcher un pardon, contraint et forcé.


    Il n'y a pas de problème, Louis. Moi c'est Gontran.

    Puis à la jeune femme, peut-être sa belle-mère, finalement, ou autre chose, je m'excusais.

    Je ne vous ennuie pas plus, je dois retrouver un ami.

    Je vérifiais mes bottes, je m'étais un peu enfoncé dans la boue. Cela fit "schkouik schkouik" quand je décidais de m'éloigner de la rive et de cet étrange duo.
Marie_du_lourdou
[Suite du duo avec Kayden]


Marie regarde Kayden s'approcher et se coller à elle. De suite une vague de chaleur lui descend dans le bas du ventre. Une envie folle de l'entourer de ses bras et l'entrainer dans une danse du corps aussi sensuelle que voluptueuse se fait sentir mais elle reste malgré tout les bras le long du corps. Une timidité l'envahit d'un seul coup. Que penserait il d'elle si elle se donnait ainsi sans retenue. Non pas qu'elle n'a jamais été tentée de le faire avec d'autres hommes mais avec Kay, c'est différent. Elle voulait prendre son temps, ne voulait pas lui forcer la main, lui laisser le temps surtout.

Elle l'écoute avec un sourire sur les lèvres, tout à fait consciente de la proximité de son corps près du sien. Il faudra qu'elle pense à lui dire de changer son couteau de place ^^.

Malgré cette lègère « distraction » elle est attentive à ce qu'il dit.

Elle sourit à l'évocation de son détournement de conversation.


*Pourquoi parler de choses ennuyantes alors qu'une bonne nouvelle c'est toujours avec plaisir qu'on la partage.*

D'autant que c'est deux bonnes nouvelles qu'il veut lui annoncer. Quand on aime on ne compte pas.

Voila qu'il parlait par enigme. « Winner », « Looser », mais elle comprit qu'il n'insisterait pas sur ce qui la tracasse.

*« la distraction » est toujours bien présente contre son ventre.*

« En bon ami » dit il. Marie pourrait presqu'en rire, une certaine partie de son corps démentait ses paroles. Mais elle continue de l'écouter, le sourire aux lèvres ne laissant rien paraître de son émoi. Oui, au vue de la réaction de ton corps contre le mien, il y a bien plus que ça mon cœur, pense t-elle.

Lui tirer les verres du nez ? Ça se voit tant que ça qu'elle est accroc à l'Armagnac ? Et pourquoi vouloir lui tirer les verres du nez. C'est pas dans le nez qu'elle vide les verres mais dans sa bouche. Et puis les verres, elle les redonne au tavernier, elle ne se les met pas dans le nez. Il lui faudrait éclaircir ça plus tard.

Pour le moment elle l'écoute sans l'interrompre, « la distraction » se faisant de plus en plus insistante. Devait-elle reculer d'un pas mine de rien, ou ne pas bouger, ou juste un léger balancement des hanches contre « la distraction », histoire de sentir d'un peu plus près « la dite distraction »... Imperceptible frottement des hanches contre la tunique blanche...

Mais pourquoi lui montre t-il son flan droit de son doigt ? Mince, elle s'est laissé distraire. Elle reprend contenance pour se concentrer sur les mots.

Vingt culs ? Est-ce le nombre de ses maîtresses dont il me parle ?

Lui un renard ? Sur sa faim ? La queue basse ? Mais de quoi parle t-il ?

Rhaaaa ! Mais pourquoi me suis-je laissée distraire. Je pourrais sans doute démentir ses paroles pour la queue basse...

Hummm ? Non mauvaise idée, il va te prendre pour ce que tu n'es pas.

Mais si elle peut lui dire juste pour voir sa réaction.

Taisez vous les deux là, c'est moi qui décide.

Oh moi, je ne fais que de te suggérer ce qui est bien de faire.

Non toi tu es un empêcheur de distraction en tout genre..

La ferme vous deux j'ai dit.

Marie fait taire le petit ange et le petit démon qui sommeillent en elle. D'autant que Kayden vient de se détacher d'elle et l'invitait à s'asseoir, ce qu'elle fait sans rechigner.

Découvre un peu plus tes cuisses pour lui en montrer plus...

Mon dieu non, ne fais pas ça, au contraire cache bien tes jambes...

Rabat joie...

Vicieux...

La ferme...

Retour à la conversation. Marie croise ses jambes et rabat la serviette dessus

C'est très bien...

Pffffff...

Elle lève les yeux vers lui. * Oh tient « la distraction » se replit * Pourquoi qu'il ne s'assied pas lui aussi ? Ohhh Vice Chancelier.

==> Je te félicite mon cœur, je n'avais aucun doute sur ta réussite... Nouvelle élue ? Qui donc ?

Mais toi triple buse, tu ne lui as pas encore dit que tu avais démissionné...

Hé ho, ne m'insulte pas hein, je ne suis pas une triple buse...

Tu préfère que je dise quadruple buse ?

Sic...

==> Ah mais oui moi bien sur, suis je bête. Mais où avais la tête ?

En direction de « la distraction » pardi...

Sic...

==> Oui, oui, pour le bien du même Comté, bien sûr.

Tu comptes lui dire quand que tu t'es barrée du conseil ?

Sic...

Et là il s'asseoit près d'elle et contemple le lac...

Si elle avait découvert ses cuisses, il ne regarderait pas le lac...

Non il lui aurait sauté dessus ce n'est pas mieux...

La ferme...

Elle l'écoute en souriant, admirant son profil * pas aussi distrayant que la distraction * Quel poste ? La Sénéchaussée ? Pour quoi faire ? Le tribunal ?

Il va falloir que tu te décides à lui dire...

Mais non il y a moyen de détourner son attention, tu lui sautes dessus et tu lui fais l'amour, il n'y pensera plus comme ça...

Mais écoutez le lui cet espèce de pervers...

C'est sûr que toi le rabat-joie...

La ferme...

==> Ah oui, mon poste... Pour le moment il me garde sous le coude pour les remplacements et si tu veux je peux aller à la Sénéchaussée pour toi et passer au tribunal par la même occasion. Je te ramènerais le coutumier si tu veux.

Marie lui sourit.

Tu lui as menti Marie, ce n'est pas bien...

Elle n'a pas menti, elle n'a juste pas dit la vérité...

La ferme...

==> Oui passons à la deuxième nouvelle, j'ai hâte de l'entendre...

Un papillon ? Dans mes cheveux ?

Tu vois lui aussi il ment, il n'y a pas de papillons dans ses cheveux. Match nul...

Ce n'est pas pareil là...

La ferme...

Son visage près du sien, très près même. Un léger souffle sur ses cheveux ; Elle le regarde intensément, le cœur battant la chamade à tout rompre. Caresse dans les cheveux.

Il va lui emmêler les cheveux et elle va encore galérer pour les coiffer...

La ferme...

Lui aussi la regarde avec autant d'intensité, il effleure ses lèvres d'un si doux baiser qu'elle se demande si elle n'a pas rêvé puis l'aveu tant attendu.

Que c'est romantique tout de même...

Ouai et bien c'est maintenant qu'elle doit découvrir ses cuisses...

La ferme...

Marie le regarde, émue aux larmes, lui sourit.

==> Moi aussi je t'aime mon cœur et je t'ai menti. Je n'ai pas de poste car j'ai démissionné du conseil et surtout je suis accusée de Haute Trahison.

Voila elle venait de lui avouer ce qui la tracassait. Sans doute qu'il ne voudrait pas s'encombrer d'un tel boulet.

Tu as bien fait de tout lui avouer...

Non elle n'aurait pas dû...

La ferme...

oups...
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Shame
[ Aux Alentours De La Mi Août 1464 ]

Faire venir sa Monture de son Pays, c'est le rêve qu'il s'est promit. Certes, pas prévu pour les Joutes Equestres, au départ, mais l'exercice fut nécessaire pour permettre au Cheval de retrouver le goût de vivre. Cela en fut de même avec ses deux Guépards. Tous les trois en provenance de son Pays d'origine, furent confrontés à la disparition du Jeune Homme avec qui, ils avaient eu l'habitude de vivre au quotidien, là bas. L'immense joie de les retrouver ici avec lui fut un retour à son adolescence, une partie de son enfance. Un exercice important pour lui avoir des souvenirs de sa mémoire effacée sur certains chapitres de sa vie. Là bas, tout lui avait été volé et ici, tout lui a été marqué à vie. Il aimerait retrouver l'un et oublié l'autre. Qu'importe. Cela va et vient, et il compose, au jour le jour, fait avec. Il y avait plusieurs essences particulières qu'il aimait. L'odeur du pelage de ses Félins, et leur façon soudaine de marquer leur impulsivité animale pouvant être meurtrière, et la force, la robustesse tout en contraste avec la douceur du regard et de son toucher de son Cheval, lui aussi, ayant son caractère fougueux. Dans une journée, il parvenait toujours à équilibrer pour avoir lorsque sa Mère,sa jeune Soeur et son Père, ne furent pas disponibles pour lui, pour le rassurer et lui offrir une part d'attention Paternelle, une part d'affection et de câlins, dans les bras des deux femmes de sa vie à cette époque ou l'inverse quand elles avaient besoin aussi. Sa petite Soeur, sur laquelle, il veillait bien loin de l'autorité radicale de leur Père. Le cercle familial à première vue n'avait aucune tension ni conflit. Et Même s'il y en avait eu, il ne fallait rien dire.

Shame n'aimait pas quand sa Mère et sa Soeur, ils ne les voyaient pas d'une journée. Un Palais Princier Arabe, c'est immense et les démarcations entre Hommes et Femmes sont définies par des règles draconiennes. Même si elles n'en parlaient pas ni l'une ni l'autre, le Jeune Homme savait ce qu'il en était. Seul le silence dominait et la Dictature Paternelle. Les regards souvent en disaient plus longs que les mots.Ici, pour beaucoup, il était seul sans Famille. Il n'en parlait jamais. sans doute se comporte-t-il comme si c'est le cas. Peut-être qu'au final, cela y ressemble et qu'il l'est vraiment.


[ Feu de camp - Arrivée au Lac de Sarlat ]

Il n'était pas prévu de Jouter. Ni d'en donner suite. Mais, malgré la violence du Tournoi, des chocs, chutes et galops à toute vitesse sur une courte durée, il avait permit à "Chem", de retrouver de son caractère sauvage, et, réactivité étonnante. D'ailleurs, ce qui avait dû leur permettre de se protéger, de distribuer les coups en nombre en face plutôt que de les subir. Et comme on dit après l'effort, la récompense et le réconfort. Le Lac de Sarlat, l'eau ferait un excellent élément pour les remettre en forme, cela a de très bonnes propriétés sur lui alors pourquoi pas sur sa Monture. Combien de temps ? Aucune idée. Ils arrivent à peine. Il est tôt. Les deux Guépards sont au Palais à Périgueux entre les mains de son ami, présent depuis plusieurs semaines, logé là bas, qui a fait le voyage pour lui livrer le Cheval, un ancien du personnel de sa Mère, le rare survivant. Absent et en repos ce jour-là. Le Destin se joue à peu.Parfois.Une similitude déconcertante avec Castillon. Il avait revécu plusieurs mois, bien après, la même issue fatale.

Il monte dans la fraîcheur des premières lueurs matinales, une tente, celle qu'il avait l'habitude pour les Tournois d'Archer pis de Joutes. Une étoffe Blanche, épaisse, moyenne pouvant abriter un bon espace de vie. Le reste de ses biens viendront rejoindre en charrette. Pour l'instant, la Prière. Puis ensuite, attendre que la température monte pour que l'eau n'effraie pas sa bête, quitte à attendre en plein aprés midi.

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Shame
[ Et le Temps s'écoule tel un Long Fleuve Tranquille ]

Les jours ont défilés sans qu'il ne prête attention. Faut dire que Sarlat est déserte dans son ensemble. Il profite bien, personne à l'horizon, il peut travailler en plein air, lire des ouvrages, se détendre et surtout s'occuper de sa Monture. Et ce matin-là, comme tous les matins, prière, tour au marché pour la nourriture à son Cheval. Un détour puis c'est lh'eure de la seconde prière, et enfin, l'étendue du lac, reflète les rayons chauds sur la surface. Bien huileuse avec ses petits remous en surface, sillons à peine, perceptibles. Il prend en main sa Monture, sans aucune attache, à peine d'une main gantée sur son encolure, pour la guider. Les premières fois furent à tâton, puis au fur et à mesure, le rapport avec l'eau se fait, sabots qui entrent, marche douce jusqu'aux jarrets mais jamais davantage. Avec plaisir, il le masse avec une brosse sur toute sa robe, lui-même torse nu, braies blanches remontées jusqu'aux genoux, les deux profitant de la chaleur et de la sueur sur leurs muscles pour apprécier l'eau. Un instant de douceur, de calme, en pleine nature. Il avoue qu'il préfère que de s'enfermer en taverne toute une journée ou soirée. Mais Le jeune Homme y retournera surement à l'occasion.

Entre caresses de ses mains sur la montagne de robustesse, le Jeune Seigneur peut en sentir toute la détente au fur et à mesure sous ses doigts, toute la tension palpable qui s'envole sous les va et vient incessants. Et bientôt, il prend soin d'y mêler le passage de l'eau, se penche pour en ramener par goutte et toucher sur les flancs, bien masser par des mouvements circulaires ou dans le sens du poil. Le contact de sa peau une fois les gants retirés et la brosse jetée vers la berge. Il soulève ses pattes, laisse ses mains faire le contour du galbe musclé, sec par endroit, pour tête relevée vers l'horizon, ailleurs, bien sentir les os, les ligaments, et de faire bouger l'ensemble jusqu'à son encolure.

Puis, l'autre patte. Maintenant le travail même. Il l'amène plus loin marcher pour bien faire masser par le mouvement de l'eau toutes les articulations, petit petit, l'eau monte, et l'entraîne longeant la rive en parallèle. La marche est longue, parfois, difficile avec quelques dératés, mais au final, et sans y rester de trop, ils reviennent vers le feu de camp où se tient la tente:


C'est bien mon Beau.

Il le réchauffe avec les derniers massages à base d'herbes et de cataplasmes naturel appliqués pour renforcer les tissus nerveux et une meilleure circulation sanguine. Le poil luisant, bien imprégné d'une senteur vite effacée pour retrouver la naturelle, une fois, après une demi heure d'application, par un ligne humidifié. Le poil noir luisant, rutilant, une chaude couverture pour lui permettre d'appréhender les effets secondaires d'une sortie de bain, et de lui sécher doucement les pattes avec un linge sec.
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Arfie.
Sur les conseils du Maire, la brune après une longue sieste s'était rendue au bord du lac en fin de journée. La ville l'étouffait , une seule envie en tête reprendre la route. Le hasard avait mal fait les choses et Arfie savait pourquoi elle n'aimait pas les surprises.
Plus aucun espoir et pas envie d'y penser.

Bien fait pour toi ma belle..

L'endroit était calme et c'est bien tout ce qui lui fallait en ce moment. Trop fatiguée pour faire le tour du plan d'eau, elle opte pour poser son royal fessier dans une barque vide, amarrée sur le bord..
Les journées rythmées par les missives de l'autre qui voulait la faire cramer étaient malgré tout très longues. Elle reste là assise dans la barque, à balayer les lieux du regard.

P'tain j'me fais chier ...

Elle s'allonge alors dans la barque, les pieds sur l'assise.. La brune sifflote tout en regardant le ciel.. Impossible de ne pas penser à ce qui l'attend.. A la blonde qui est la cause de tout ce bordel..

Ca fait mal le feu ? M'attraperont pas ..


Mains derrière la tête, allongée elle laisse le temps s'écouler en bullant.. Mais bien vite, ses yeux se ferment et elle s'endort ..

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Diaconesse EAU.
Merlaine
Merlaine regardait le lac ... elle aimait ses eaux calmes .

On apercevait encore quelques barques qui lentement revenaient vers le rivage la journée de pêche finie

Sereine elle longeait le bord . Ses pensées n'étaient plus tristes , elle envisageait l'avenir avec espoir , avec impatience aussi .

Les derniers jours avaient été riches en nouveautés : des amis , une maison , une mission aussi ...

Un banc à demi caché dans les roseaux semblait l'attendre .

Merlaine s'assit pour regarder le soleil se coucher un léger sourire aux lêvres
Mildred.
    Le Lyonnais lui paraît bien loin. Plusieurs semaines qu'elle parcourt les chemins, sans but précis. De simples étapes en courtes escales, elle se nourrit d'horizons distincts à chaque région, s'imprègne des parfums spécifiques à leur végétation ou leur gastronomie.
    La Brunette arpente le Royaume avec ses maigres moyens, modestement, mais se rêve riche de ses découvertes.

    L'apprentissage est difficile. Milly songe parfois à sa campagne, rassurante. Aux parents qu'elle a quitté afin d'assouvir sa curiosité. Elle aborde Sarlat avec un petit pincement au cœur, isolée dans sa solitude. Mélancolie. A l'approche des remparts, le vol d'un faucon pèlerin attire le regard de la jeune observatrice, le rapace pique soudainement et c'est enthousiasmée qu'elle entre en ville.

    Au mépris de ses habitudes, la Noiraude fuit la mine pour flemmarder la journée durant. Le voyage s'avère fatiguant, les repas frugaux ne suffisent pas à entretenir l'énergie. Elle se réchauffe à l'âtre d'une taverne, la soupe bien vite avalée qu'elle est fluide, mais présente l'avantage d'être abordable financièrement.
    Revigorée, elle se repose quelques heures au bord du lac. Abritée du vent par un épais tronc, elle contemple la faune, émerveillée par ce que la nature offre généreusement. La vie suit son cours, Milly continue sa route.
Cornelia.
[ Ce Mardi du mois de Novembre, en ce Huitième jour ]

Bon cette fois ci c'était la bonne ! Hier était prévue une leçon de pêche en barque, la première par ailleurs que Nelia avait manqué. Il faut croire qu'il y avait eu un mauvais concours de circonstances. Après être passée en taverne, sans y avoir vu personne, s'être finalement décidée d'aller voir près du lac si jamais son professeur y était, elle avait fini tout simplement par le manquer ! Ce qui pour ne rien cacher l'avait un peu soulagé. Mais Nelia n'était pas une femme à abandonner. Quand bien même sa peur de l'eau était réelle, elle était prête à tenter l'expérience. Gabriel, ce savoyard de passage lui semblait être un homme stable en qui on pouvait faire confiance. Pour sur qu'il ne la jetterait pas à l'eau !

Il n'aurait pas intérêt sous le regard du Baron, bien décidé à assister à cette leçon. Voilà qui mettait un poids de plus sur ses épaules. Ne pas se montrer ridicule devant Doc. La jeune femme avait suivi son professeur du jour, dans un silence palpable. Inquiète ? Oh que oui ! Il était bien rare qu'elle s'approche autant de l'eau comme il allait lui faire approcher. Encore moins sur une embarcation bancale, qui pourrait couler ou se renverser. Du courage.. voilà ce dont elle avait besoin en cet instant. Pour elle même, elle se disait que si elle parvenait au moins à monter, c'était un progrès qu'elle pourrait partager avec son parrain. Ce dernier avait toujours ri de ses peurs. Enfin avant cela... Il y avait le plus gros pas à faire. Près d'elle marchait le baron, elle n'osait même pas lui dire que sa présence la dérangeait tout autant qu'elle la rassurait. Contradictoire la petite !

Parvenus tout trois près du hangar à barque municipale, Nelia laissa Gabriel le soin d'en choisir une, les mains serrées l'une contre l'autre. Une barque... pêcher... Voilà deux mots qu'elle n'aurait jamais associé sans cette proposition de leçon ! Après cela... il lui faudrait apprendre à nager quand le temps s'y prêtera, ça sera toujours utile au cas ou. Nelia se tourna vers le baron. Elle lui adressa un sourire reconnaissant mais ne put s'empêcher de lui dire..


- Vous savez... si vous avez à faire, ne perdez point votre temps pour moi.. Je ne voudrais pas vous mettre en retard !

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Gabriel.enial
Des rayons pâles jettent une lumière presque lunaire sur l'étendue d'eau. Le début d'après-midi ne réchauffe pas l'air. Une bise mauvaise s'applique à détacher les dernières feuilles jaunis des arbres. Les larmes verdoyantes des saules lèchent la surface miroitante, qui en frissonne à peine. Quelques mouches meurent dans les bouches croassantes de batraciens. Bref, une journée d'automne suit son cours, et rien jusque là n'est venu troubler le silence, si ce n'est le clapotis d'une carpe en manque d'action. C'est sans compter sur le trio qui menace, à quelques pas, de déranger tout ce petit monde.

Il y a l'observateur, Baron curieux, peut-être inquiet, lui seul sait. Il y a l'élève, tiraillée entre une crainte et l'envie d'apprendre. Le dernier n'est qu'un voyageur sans mémoire, qui joue les professeurs, parce que là, au moins, il pense pouvoir servir à quelque chose... Enfin, il espère. Ils ont marché jusqu'ici en silence, juste accompagnés du crissements de quelques feuilles écrasées, de claquement de semelles sur la terre meuble. Gabriel ne prend pas la peine de casser le rythme de la balade au pas tranquille, il se repasse quelques conseils essentiels à ses yeux, entre deux digressions, qui l'emmènent ailleurs pour quelques instants. Le jeune homme ne réunit ses esprits qu'une fois à quelques encablures de la berge. Ce jour-là, il a troqué son mantel pour un havre-sac et une canne à pêche, le savoyard est confiant mais réaliste : une toise de cuir ne l'aiderait pas vraiment dans une éventuelle récupération de donzelle en plein barbotage improvisé.

Accroupi, ses paumes se posent sur une barque, la sienne en l'occurrence, reconnaissable à sa poupe marquée de sillons teints d'ocre, grossièrement taillés dans le bois. Il laisse la paire de sarladais tailler le bout de gras un moment et s’attelle aux préparatifs. Le matériel est étalé stratégiquement dans le fond de la barque, l'état des rames vérifié, les appâts apprêtés...

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