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[RP] Le lac de Sarlat

Doc.
Rassuré d'entendre qu'il ne dérangeait pas ,

A la Nage ?
Là Bas !

Hm .. je vous conseille tout de même la barque..


Point que cela ne se fasse pas !! Non, Cela est tout à fait possible, à un rythme controlé.

Mais ; l'épuisement vous savez .. au milieu de l'eau ..

Evitez par contre la zone Est .. c'est assez vaseux de ce coté là .. allez savoir pourquoi .


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Leila_de_malaga
    "Té, j'vais aller faire trempette, j'ai mal aux pieds de marcher.

    Ya déjà des gens pas loin, mais tant pis. Vont quand même pas me zigouiller."

    Je me déshabille de ma tenue de voyage, cousue par ma fée.





    Pis je trempe mes orteils dans l'eau bien fraîche.

    "Qu'est ce que ça fait du bien, le panard quoi"

    Je m'allonge et m'assoupis doucement.

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Eluhanne
Après quelques péripéties, de celles qui accompagnent toujours une sortie du Clair Obscur, le petit groupe arrive enfin à destination. Les sentiments de la brune oscillent entre soulagement et peine ; soulagement d'arriver enfin, de mettre un terme à cette mission et de rendre un dernier hommage à son oncle avant de le laisser reposer avec les siens, et une peine sourde et diffuse qui s'est installée en elle depuis son décès, et quand bien même elle a appris à la dominer et à parfois l'oublier, les choses seront différentes à présent.

Elle hume l'air. Makk lui avait tant parlé de cette ville, de comment il l'avait aimée, de comment il y avait vécu et de comment il en avait même fini par en détester les murs. Étrange de savoir à mesure qu'elle parcourt les ruelles du bourg qu'il en a lui même arpentés à une autre époque chaque recoin. Que c'était son chez lui. Qu'il était alors un autre. Qu'elle n'avait jamais connu cet autre. Était il si différent? Devient on vraiment un autre, un jour, comme ça ? Ou alors enlevons nous juste un masque pour en porter un autre ?

L'urne funéraire coincée sous le bras, elle avance vers le but ultime de ce périple depuis l'Anjou, les bords du lac de Sarlat. Elle n'est pas pressée, on lui a indiqué le chemin, mais elle prend un malin plaisir, à prendre les tours et les détours, une ruelle par ci, un talus par là, comme pour offrir à son oncle une dernière ballade sarladaise.

Elle tenait à ce petit instant en solitaire avec les cendres. Non par égoïsme, mais simplement pour se retrouver une dernière fois seule avec l'oncle ours, la pierre angulaire de son monde, sa figure paternelle depuis le départ de son propre père. Une dernière bouffée de nostalgie en solitaire. A chaque nouvel endroit, elle l'entend, comme quand elle était petite fille, lui raconter cette ville qu'il aimait tant. Le soir, il lui racontait pour l'endormir son Périgord, comme d'autre raconte les contes légendaires où foisonnent les monstres, les rois, et les princesses. Elle avait laissé un petit mot remplis de tendresse sur l'oreiller de Ninon pour lui expliquer tout ça, lui demander de la rejoindre ensuite à son réveil et de prévenir les autres du moins ceux qui voulaient venir le saluer une dernière fois. Elle espère que sa rousse comprendra la démarche et cette envie d'un peu de solitude, une forme de retraite spirituelle avant la séparation.

Bientôt, ses yeux trouvent les eaux du lac qui reflètent le soleil. Ses pas se portent sur la gauche de la berge. Et enfin, le fameux grand et vieux saule pleureur se dévoile. C'est cet arbre qu'elle devait trouver. Comme prévu et tant de fois conter, à son pied face au lac, trois pierres, une légèrement plus grande que les deux autres, à moitié cachées par les herbes folles et la mousse, toutes porteuses d 'une simple lettre gravé, deux avec un « I » et une avec un « E ». L'endroit est calme et serein, propice au repos, laissé à la nature. Elle dépose l'urne au pied de l'arbre et se recueille devant ce qui fait office de stèles funéraires. Puis elle se met en quête d'une quatrième pierre, qu'elle trouve non loin de là sur un muret à moitié effondré. Elle retourne au saule, s'y assoie confortablement entre deux racines et contemple la pierre. Que faire ? Quel lettre y graver ? Un « M », mais il ne fut jamais cela ici, alors un « G » mais il ne l'était plus, ou un « B » mais ça non plus il ne l'était plus. Il avait été les 3, peut être même plus ; père ou oncle, lieutenant de prévôté ou brigand, mendiant ou espion, vagabond ou notable... Il vaut mieux sûrement ne rien graver, laisser à chacun le soin d'y voir celui qu'il voudra y voir. La pierre vierge rejoint les trois autres.

Il n'y a plus qu'a attendre Ninon et les autres. En attendant, elle appuie son dos au tronc du saule et se laisse aller aux souvenirs et à un trait de nostalgie en contemplant les eaux scintillantes du lac à ses pieds.

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Liette
C’est étrange un saule. Celui-ci en particulier. Ses branches jamais taillés effleurent la surface de l’eau jusqu’à se diluer dans son propre reflet. Il n’y a pas de limite entre l’arbre et l’eau si bien qu’il en parait la source. Une cascade de larmes si abondante qu’elle en devient une flaque, une marre, un lac, une mer en devenir ? Un arbre qui pleure sous un soleil radieux presque au zénith. Celui-ci est de trop. Le ciel aussi devrait pleurer aujourd’hui mais il vous nargue de toute son allégresse. Tu n’as jamais aimé le sud, bruyant, tapageur, sans aucune retenue. Un peu de brume pour que le ciel se noie lui aussi dans ce lac et tout aurait été parfait.

Conte le tronc appuyée vous attend Eluhanne, fière guerrière, fruit d’une nuit d’amour entre le vent et la tempête, on aurait dû la nommer bourrasque. Elle est pourtant calme aujourd’hui et semble apaisée pour ce dernier adieu à Makknoh, son oncle, ton frère d’arme. Il a rejoint Zalem au paradis des clair-obscur devenant votre frère pour l’éternité.

Tu t’approches calquant les pas de Rose. En silence, juste pour être là. Si quelqu’un prononce quelques paroles de réconforts, ou d’adieu ou n’importe quoi d’opportun ce ne sera pas toi. Les mots ne sont pas ton fort.

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Ninon_


Mon ange,
Je vais au lac, j'ai besoin d'un peu de temps avec mon oncle. Rejoins moi là bas des que tu es levée. Tu sais le grand saule j'y serais à t'attendre. Préviens les autres. Tu me manques déjà. Je t'aime.


Tel était le pli qui me tenait compagnie en me réveillant.

Le lac de Sarlat, ce n'est pas compliqué à trouver. Suffit de suivre la longue litanie des pêcheurs au petit matin désancrant leurs barques pour pouvoir lancer leurs filets.
Je demande à un périgourdin du coin le lieu du Grand Saule. Un doigt pointé et je décarre à la pleine vitesse de mes petites jambes. En courant je crie :
ELUH !!!

Le Grand Saule on ne peut pas le manquer. C'est un lieu de pèlerinage. Il domine de toute son envergure, sa hauteur le lac de Sarlat. Eluh se tient là, tout contre l'arbre gigantesque. L'urne entre ses mains. Je la contemple. Elle a l'expression ni soulagée, ni contente, ni rien du tout. Juste un peu fatiguée. Fatiguée et vidée. C'est juste ça le sentiment des vainqueurs. Ils se sentent vidés. Mécontents de découvrir qu'il n'existe aucune finalité, que malgré les circonstances ça ne changera rien à la vie. Elle a la nostalgie. Je la contemple et je sais qu'elle est en train de tout revoir. Son Oncle, Sarlat, la roulotte, les chemins, les rapines, les troussées de Tonton Makk aux filles qu'il devait déculotter dans le ventre creux du Grand Saule. Enfin, je sais pas trop mais j'imagine.

Tiens, Liette se tient en retrait. Le moment est solennel... Bon, apparemment pas besoin que je prévienne les autres. Il semblerait que le pèlerinage ait déjà lieu. Une tape amicale sur l'épaule de la Mésange puis je contemple ma brune.

On a beau savoir qu'il est mort Tonton, n'empêche, on éprouve un immense froid intérieur. Ma femme chérie, je sais qu'en ce moment un flot de souvenirs disparates s'échappe de sa mémoire comme le sang d'une artère sectionnée.

Je la laisse seule, me tenant près de Liette. J'ai beau être son double à ma brune, elle n'apprécierait pas que je trouble son moment intime avec Makk. Putain, Makk et Eluh sont en train de me balancer un vrai monceau sur le coin du cœur. J'ai pas fini de dérouiller.

Donc, ma brune est appuyée au pied de l'arbre. Elle est visiblement à bout. Une espèce de fantôme qui s'accroche au dernier membre de sa famille. L'urne.

Je surmonte comme je peux mon émotion.

C'est la première fois que je la détaille d'une façon aussi soutenue. Son visage a une grande noblesse. Paradoxal, elle qui a horreur des nobles et qui, pourtant, est unie à la vie à la mort avec une nobliaute. Elle a les yeux doux malgré sa fièvre, sa douleur.

Je la laisse un long moment seule avec ses confidences, seule avec Makk, seule avec sa vie d'avant qui n'appartient qu'à elle. Faut vraiment mourir pour mesurer le degré de la popularité d'un être aimé. Tout ce qu'ils ont pu vivre ensemble...

Mais son chagrin dégage une certaine noblesse. Je le répète.

J'ai envie de l'embrasser en pleurant. J'ai envie de pleurer en l'embrassant.

Tant pis. Je m'approche. Je veux juste être près d'elle. Rien dire. Juste prendre sa main et bien la souder dans la mienne. Être là pour elle. Rien que pour elle.

Je m'assoies contre elle et je prends sa main, regardant les eaux scintillantes du lac.

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Rose
Elle précède Liette, de quelques mètres à peine. Le lieu de rendez vous avait été fixé au matin par Ninon qui devait déjà avoir rejoint sa femme près du lac. Elle, elle marchait à un rythme mécanique. Non pas qu'elle était pressé ou au contraire ralentissait elle la cadence, seulement, elle était en pleine négociation avec elle même, contrariée par un événement récent qui lui torturait les boyaux et qu'elle avait du mal à gérer. Si pourtant elle savait faire face aux éventuelles surprises, cette fois, Rose était un brin inquiète et devait prendre son temps pour savoir quelle attitude adopter face à celle là.

En entrant ce matin là dans un des tripot de la ville de Makk, elle avait surpris Pearl et Liette en pleine négociation... Négociation ou complot, elle avait du mal à le définir, en est il qu'ils s'échangeaient de petites fioles et des petits sachets d'herbes qu'elle n'avait pas identifié sur le coup. De la drogue ? Du poison ? ... Liette courrait elle un danger ? Pearl était il arrivé à la pervertir à la drogue ? En voulait il à sa vie ?

Cette dernière solution ne lui paraissait pourtant que peu probable, le jeune homme regardait la Mésange comme un crapaud mort d'amour, alors imaginer qu'il en veuille à sa vie lui semblait un peu gros... Mais alors quoi ? ... Que manigançaient les deux complices à qui elle avait finalement confisqué le butin ?

L'heure n'était pas à la discussion, si elle avait voulu en savoir plus, elle allait devoir attendre que l 'hommage à leur ami soit terminé pour connaitre le fin mot de l'histoire.

Elle prit quelques minutes toutefois pour observer les graines qu'elle avait fourré dans sa besace et si elle ne pu reconnaitre ce que contenait la fiole, elle était à peu près sûre que les graines étaient du Jusquiame ... une plante dangereuse utilisée dans des potions de sorcières maléfiques ... Bordel.... que faisaient ils de ça...?

Elle n'entendait que par reconnaissance les propos de Cob qui l'accompagnait, à peine les rires de sa fille qui marchait devant eux, elle avait à peine conscience de la présence de Liette derrière eux. Ses pensées trop ancrées, elle avait visser sur son visage un air grave qui pouvait être de circonstance et qui n'affola donc pas son mari qui calma la petite avant d'arriver aux abord du lac où ils discernèrent la présence de leurs amies.

Plus que quelques pas et elle sorti de sa torpeur pour poser une main compatissante sur l'avant bras d'Eluh, un geste rare, furtif, une façon de lui prouver son soutien, sa présence, son affection indéfectible. Elle non plus n'est pas douée pour les mots, elle sait pas faire, a du mal à gérer ou a retransmettre ses sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais...heureux ou triste. Une sorte de pudeur qu'ils connaissent tous, un lien qui les unit le plus souvent, mais la présence suffit, les regards parlent pour eux...

Un long moment les réunit tous, un instant silencieux de recueillement, même Sun pourtant bavarde comme une pie, comprend que l'heure n'est pas à la rigolade, qu'ils ne sont pas là pour jouer mais qu'une tristesse sourde les unis. La main dans celle de son père, la môme reste là, calme et muette, le regard posé sur l'urne qui contient cet oncle qu'elle n'a pourtant pas connu...

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Eluhanne
A mesure que le temps s'allonge, la jeune brune comprend définitivement pourquoi son oncle tenait tant cet endroit. En plus d'être un lieu de mémoire pour les siens, il règne ici un calme profond, le paysage est magnifique, apaisant, et le clapotis à peine perceptible de l'eau renforce la quiétude du lieu. Rapidement, il vous attrape et semble vous hypnotiser. On pourrait y rester de longues heures à méditer. Elle se laisse ainsi bercer doucement par l'endroit.

Du monde arrive, elle entend leurs pas sur le sol. Elle sort de sa torpeur et lève son regard. Un sourire franc à tous pour les remercier de leurs venues. Liette, Rose, Cobra, Sun, et bien sûr Ninon dont elle sent à présent les doigts noués aux siens. La brune pour autant reste silencieuse, elle fait partie de ces gens qui jugent les faits pas vraiment les mots. Pour elle, le verbe peut mentir mais rarement un regard ou une acte. Pas besoin de parler, leur présence à tous suffit, la réconforte, pas pour elle même, mais simplement savoir que d'autres que ses nièces pensent encore à lui à cet instant.

Le geste de Rose la fait sourire un peu plus. Eluh sait au combien elle est aussi peu démonstrative qu'elle même. Un trait commun à beaucoup du groupe. Des forts en gueule farouches mais pudiques comme des jouvencelles quand on parle sentiments, souvent plus expressif l'épée à la main qu'avec des mots. Mais quand on est prêt à mettre sa propre vie en jeux pour celle d'un ami, les mots ne sont pas forcement utiles. Et cette main sur son avant bras représente bien plus que tous les sermons ou les beaux discours. Les CO sont des cœurs libres et des esprits fiers, aucun ne serait là contre son gré. Leur présence est le plus bel hommage qu'ils puissent offrir à un des leurs.

Ses doigts se serrent sur ceux de sa rousse, ceux de son autre main se crispent sur l'urne, les phalanges en blanchissent. Son regard cherche celui de sa compagne.


« Il est temps. Tu m'aides ? »

L'urne est maintenant ouverte, et dans un lent mouvement, elles laissent les cendres de Makk glisser dans le vent et se disperser sur les eaux du lac. Impassible, elle laisse assez de temps passer pour guérir le pincement qui vient de lui emporter le cœur. Elle redresse la tête et attrape sa besace qui traîne au pied du saule. Aucun discours n'a été préparé, de toute manière elle n'a pas trop envie de parler. Les actes pas les mots.

« Ça n' peut pas se finir comme ça... c'est pas lui.... »

Apparaisse alors, un saucisson, une miche de pain, des oignons et du fromage, accompagnés d'une bouteille de prune et des bouteilles de vin de Cahors.


« C'est comme ça qu'il aurait voulu que ça finisse, à boire, à manger, ses amis et des rires.... comme il a vécu... »


Elle ouvre la première bouteille de vin, en vide un long trait sur la terre au pied de la pierre sans lettre qui symbolise maintenant Makk, une longue rasade vient ensuite lui abreuver la gorge avant qu'elle ne passe le breuvage à la ronde pour que chacun trinque une dernière fois avec lui.
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Maryah
Bien sûr, aucun ne manquait au rendez-vous, même pas elle.
A ses débuts en Anjou, Maryah avait beaucoup échangé avec Makk, autour de Sarlat, le lac, la pêche, la chasse ... et c'est donc par la voie du lac qu'elle était arrivée. Profitant une dernière fois, de sa barque-cachette, se laissant voguer sur le lac calme, allumant méthodiquement 4 torches sur une planche en bois, au milieu du lac.

Les 4 points cardinaux.
Les 4 éléments convoqués à l'enterrement : l'Eau, le Feu, la Terre, l'Air.
Né poussière, Makk était de confession réformée ; elle savait qu'il résidait dès lors au Jardin des Délices. Son départ devait être un jour de fête, un pincement au cœur pour ceux qui restaient.

Elle avait regardé les cendres s'envoler vers les Cieux, là où demeurerait sa demeure éternelle. Elle était restée silencieuse, remerciant de cette belle rencontre avec Makk, se rappelant leur rencontre, et le chef qu'il avait été. Elle n'avait pas pu retenir un sourire en repensant à ce joli derrière qui s'agitait sous son nez, lors des longues marches forcées, et de toutes les plaisanteries qui avaient succédé.
Makk était un homme charitable, généreux, posé, qui trouvait toujours à la rassurer. Un homme droit, d'expériences. Parti trop tôt.

Elle ne put s'empêcher de lancer un regard alentour. Samsara la traitre, aurait-elle l'audace de se pointer ? L'avait-elle vraiment aimé pour se retourner vers un royaliste et tromper le CO ? Makk pouvait-il, d'où il était, voir ce gâchis ? Elle priait que non. Qu'il soit parti en paix, sans souffrance, fort de tout l'amour que les membres du CO, plus ou moins proches de lui, pouvaient lui porter.

Quelques derniers coups de rame, et elle rejoint les autres, sur la terre ferme. Elle tapota doucement l'épaule d'Eluh, un oncle comme ça était purement irremplaçable. Elle avala une gorgée de vin avant de faire passer la jarre, et alla déposer l'ichtus en bois, symbole réformé, au dessus des pierres.

Il n'y avait plus qu'à faire la fête pour honorer la mémoire de Makk, qui devait certainement les observer de là haut, de si loin ... du jardin des Délices !


Repose en paix, compagnon de foi, compagnon d'armes !
Je suis certaine que Déos a su t'accueillir comme tu le méritais ...

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Doc.
La vieille , Doc. avait suivit un chemin fléché par des tas de cailloux , pour y retrouver sa douce , lui ayant préparé une surprise pour fêter sa 29e année.

La nuit avait été calme , après quelques jours ou le maire et ses administrés s'étaient montrés vigilent et avait redoubler leurs veilles ..

Aujourd'hui , tout présageait une magnifique journée, mais elle ne fut pas.
Tout avait pourtant si bien commencé.. et devait se poursuivre d'autant plus en ayant retrouver sa belle à la municipale.

Et c'est dans la conversation, que sa journée bascula..

Une main sur l'épaule , Nelia le lui avait appris ,

Aujourd'hui .. le Périgord est en Deuil , nous perdons une grande dame ..

surpris , il avait demandé , qui donc ?

avant de s'entendre dire
, ton ami , la baronne de la Force.

Patt" ?! Non ! ce n'est pas possible....
avait il réagit , avant de filer sans chercher , les larmes aux coins de l'oeil , entendant avant de claquer la porte , je suis désolée... venant confirmée la nouvelle . Bien sur, Nelia ne se serait pas risquer à rire avec ces choses là ..

Filant sans rien dire , il prit le chemin du Lac. Il se savait suivi à distance , mais il avançait , tête basse .. les joues humides.

Il avait longé les berges jusqu'à se retrouver là ... tout proche de l'eau , s'accroupissant , et jetant son dos afin de s'appuyer sur le tronc d'un noisetier, son noisetier.

C'est ce qui lui était venue en premier , rejoindre cet endroit , son endroit , la crique aux saules. Patt" venait s'y réfugier , s'y reposer , méditer ... Elle en avait passer du temps ici , et c'est tout naturellement que Doc. avait rejoint cette crique , comme si.. là.. il allait la retrouver , comme jadis , elle la jeune surnommée Patbiss qu'il avait accueilli , et vu devenir la grande Vindicative, Pattricia La Caneda Dehuit Malemort, Baronne de la Force.

Pat"...

C'est ainsi alors ? c'est ainsi que cela se finit ? Tu ne reviendras plus.. ?

Je... j'aurai du ...


Il aurait du profiter davantage des rares moments où il l'avait revu ces dernieres années...

Il observa le lac , l'environnement, cette crique , et se rappela les récits qu'elle contait sur ce lieu , son récit , son histoire .....et.. sans doute n'avait elle pas tout dit..

Cet endroit restera à tout jamais , Sa Crique aux Saules ...

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Samsara..frost
~Pour bien comprendre...Pour que les choses soient bien clairs et dites telles qu'elles l'ont étés et le sont...Pour que la vérité soit telle qu'elle doit être de jadis à ce jour~

Pour faire court, Samsara et l'ours du Périgord étaient un couple redoutable et redoutés, mais ils étaient également deux personnes avec des valeurs et des principes, deux êtres qui s'aimaient au delà de ce que l'on pouvait imaginer ou penser.

Bref tout ça pour dire, que eux deux étaient ce que l'on pouvaient appeler un couple hors du commun, ensembles ils avaient bâti construit une vie qu'ils pensaient indestructible, Makk était un Lollard, contestant toute forme religieuse, Sam quand à elle était du genre quelque peu je-m’en-foutiste en ce qui concernait également tout rapport avec, cureton, pape et églises du Très Haut. Pourtant jadis il y avait fort longtemps, ils s'étaient mariés. Oui, ils s'étaient unis, dans une cérémonie des plus intimes, des plus simples, sans curé sans seigneur et tout les tralalas s'y rapportant, peu de temps après venait au monde le fruit de leur amour, Jhade, leur fille.

Mais vain la guerre, cette foutu guerre, une guerre ou soudain tout bascula dans le néant, Makk avait quitté Sarlat pour combattre, Samsara était restée avec Jhade et Mariette la bonne à tout faire, ainsi que Sigis le bras droit, l'acolyte de Makk. Les jours les mois passaient, la donzelle attendait le retour de son mari, retour qui ce faisait long. Près de deux ans c'était écoulés et toujours pas de nouvelles de l'Ours, si bien que la jeune femme avait finalement prit la pire des décision de sa vie, partir à sa recherche...donnant l'ordre à Mariette et confiant sa fille à cette dernière, l'ordre de rester au couvent pendant son absence, avec Jhade âgée de trois ans, la jeune femme pensant qu'elles y seraient à l'abri, à l'abri des menaces de guerre qui pouvaient atteindre le Périgord à tout moment.

Et c'est là, là que le pire arriva sans crier garde, alors qu'elle parcourrait les contrées à la recherche de Makknoh, le couvent fut pillé, incendié par des mercenaires, mis à feu et à sang. A son retour, de sa vie ne restait rien, Mariette s'en était sortie, mais Jhade...Jhade son enfant, la chair de sa chair avait périt dans l'attaque des chiens qui avaient ravagé le couvent. Nul besoin d'en dire plus, nul besoin d'expliquer la rage de Sam. La seule chose à savoir c'est que quelques mois après le drame, de la perte de son enfant, elle reçu des nouvelles de son mari, une missive. Il lui expliquait le tout, ou il se trouvait et pourquoi, il lui demandait de le rejoindre, il s'était rallié à un Clan, le Clan des Clair Obscurs.

En épargnant les détails, elle l'avait rejoint, des retrouvailles plutôt mouvementées d'ailleurs, elle lui avait annoncé la mort de leur fille, tout deux garderaient le secret de leur vie à Sarlat, tout deux garderaient ce triste passage de leur vie enfoui dans leur cœur, la perte de leur fille. Personne, personne ne connaissait aussi bien l'ours du Périgord que la rebelle, personne ne la connaissait aussi bien que lui, et personne ne savait, ni pouvait se douter qui ils étaient vraiment, qui ils avaient été avant d'être Samsara et Makknoh.

Une nouvelle vie recommençait, elle aussi avait rejoint le Clan des Clairs Obscurs, mais encore une fois le destin allait frappé fort. Après quelques mois ou ils s'étaient enfin retrouvés, Makk lors d'une mission n'était pas revenu. A nouveau pas de nouvelles, de longs jours, des mois sans rien, mort ou vivant nul ne savait. Jusqu'au maudit jour ou un moine vain en terres d'Anjou porteur d'une lettre, porteur de mauvaises nouvelles. Un lettre d'adieu de l'homme qu'elle aimait plus que tout, une lettre d'adieu...il était mourant, il lui disait au revoir, la quittait, quittait ce monde définitivement pour rejoindre le monde des morts.

Encore une fois, le coup fût d'une violence fulgurante pour la rebelle, une impression que tout se dérobait sous ses pieds, qu'elle venait de perdre une partie de sa vie comme pour Jhade...pour être clair, Samsara venait de mourir elle aussi intérieurement pour la deuxième fois. Certes, elle resta debout, forte, malgré une douleur, une souffrance l'habitant au plus profond de son âme, mais ça personne ne le savait, et à personne elle ne le confierait, ça lui appartenait point. Alors oui, elle resta, et continua au seins du Clan des Clairs Obscurs.Voilà en peu de mots une partie infime mais la plus importante de la vie de la rebelle et de Makknoh.


~ Aujourd'hui ~


Samsara connaissait Sarlat d'un coin à l'autre de la ville, elle connaissait son moindre recoin, ruelles ou chemins terreux, forêt comme lac ou rivière. La jeune femme avait vécu de nombreuses années ice lieu, oui de nombreuses années comme cité plus haut dans sa tranche de vie avec Makk.

Lors de son dernier souffle de vie dans la lettre de Makk, il annonçait son départ vers l'au-delà, ainsi que ces dernières volontés adressées à sa femme, il demandait à que ces cendres soient répandue dans le lac de Sarlat. Et bien à ce jour elles l'étaient répandues, oui ces dernières volontés étaient exaucées, ces cendres venaient d'être déversé dans la belle fraîche du lac. Non pas par Samsara, mais par sa nièce Eluhanne. Eluh, la nièce de fût son époux, une jeune femme forte et si fragile à la fois, une guerrière certes, mais au cœur d'une générosité sans nom, tout sont oncle cette dernière fallait le reconnaître, elle occupait un grande place dans le cœur de Makk, et pas des moindres. Une jeune femme, que Sam aimait tout autant. Eluh était venue accompagnée des Clairs Obscurs au complet pour le dernier voyage de son oncle.

Mais en retrait, sur la colline qui surplombait le lac se tenant droite sur sa monture une silhouette, à l'ombre des arbres feuillus, la capuche de sa longue cape sur sa tête, la rebelle regardait fixement le déroulement des dernières volontés de Makknoh, n'ayant plus sa place auprès du Clan, Sam l'ayant quitté de sa propre initiative, le destin l'avait conduite vers une nouvelle vie, un nouveau départ, un nouveau chemin, dont à ce jour elle ne regrettait pas de l'avoir suivit ce nouveau chemin. C'était sa destiné, une destiné qui l'avait frappée en Anjou pendant la guerre, mais bref longue histoire. Quoi qu'il en soit, sa place aurais du être là, près du lac, l'urne dans ses mains, comme Makk l'avait demandé, mais à quoi bon les rejoindre, se joindre à des personnes qui pour certains d'entre eux, pas tous certes, mais pour la plupart n'avaient pas compris la moindre chose à son départ du Clan, à son choix d'une nouvelle vie, d'une nouvelle ère, que soit dit en passant elle la méritait amplement, la paix !

Mais peut importait, ce qui était fait était fait, et bien que certains des Clairs Obscurs se plaisaient à la calomnier, à cracher sur son dos mensonges et insultes, tout cela parce qu'elle avait choisi une vie différente que la leur, au seins du clan, certains d'entre eux, au lieu d'ouvrir leur bouche à piailler de la merde, s'ils avaient su ravaler leur fierté mal placée, ils auraient compris le pourquoi du comment de son choix. Ils ne prouvaient qu'une chose finalement, que l’intelligence comme le respect leur faisait grandement défaut, limite se ridiculisaient tout seuls, sans l'aide de personne. Mais Sam n'en avait cure finalement, elle, elle savait ce qu'elle valait, et qui elle était, les valeurs qu'elle avait et qu'elle prônait, incomparables à celles de certains qui ne faisait que paraître au seins de ce Clan.

Mais revenons au lac...son cœur battait fort dans sa poitrine, ses mains étaient crispées sur les rênes de Idalgo, son visage était fermé, la rebelle observait, les rafales d'une brise légère venant par moment rabattre les mèches de ses cheveux sur son visage, de nombreuses images lui remontait à l'esprit, se revoyant en compagnie de Makk, son mari, père de sa fille Jhade, s'amuser et festoyer, s'aimer au bord de se même lac.

Alors elle attendit, sans être vue, ni remarquée que les Clairs Obscurs en termine. Scrutant leur moindres gestes...comme le tas de pierres qui n'avait rien à foutre là, mais ça passait encore, par contre les yeux de Samsara s'écarquillèrent lorsqu'elle vit la bridée, Maryah, qui déposait quelque chose, un objet sur le tas de pierres, de si loin elle ne pouvait distinguer de quoi il s'agissait, mais une chose était certaine, Makk lui, sœur d'armes ou pas, n'appréciait pas cette dernière, il n'avait ni confiance ni égard à son encontre, la trouvant frivole du jupon, d'ailleurs elle n'était pas la seule de qui l'ours se méfiait...il lui avait confié bien des choses sur certaines têtes du CO...comme quoi, l'hypocrisie était aussi de la partie ce jour parmi eux.

Finalement, et fort heureusement, le CO s'en repartit du lac. Le moment pour Sam de rejoindre la rive à son tour était venu. Chose faites, descendant de sa monture approcha du bord de l'eau, son regard se posant tout d'abord sur le grand Saule, elle sourit en l'approchant, passant une main sur l'écorce de l'arbre...

Tu es toujours aussi robuste le Saule...

Ramenant son regard vers le tas de pierres, poussant un soupire tout en retirant sa capuche s'en approcha...

Il ne voulait pas de ça...

S'approchant du tas de pierres, une main sur son petit ventre arrondit se penchant vers l'avant attrapa l'objet déposé tantôt par la bridée, un ichtus en bois ! Plissement soudain des yeux, inspiration profonde avant de tendre son bras lui donnant un élan et envoyant au vol le collier droit de l'autre coter d’où elle se tenait, dans les hautes herbes marécageuses, plantées à même la boue près de l'autre rive en-face...

Il ne t'aimait pas ! Il te supportait tout juste...

Tournant le dos, retournant près du Saule, Samsara ressortit de son bustier un petit ruban de couleur violet pâle, le tenant entre ses mains, le regardant quelques secondes avant de le ramener à ses lèvres pour y déposer un baiser, puis sans attendre la rebelle le noua en se haussant au mieux sur la pointe de ses pieds, à la plus haute branche qu'elle pouvait atteindre sur l'arbre.

Son regard sur le ruban attaché...ce fût à se moment là qu'elle se laissa glisser au sol sur ses genoux, les yeux toujours relevés vers le ruban, les larmes envahissant ses yeux perlant sur ses joues...


Makk...les yeux toujours fixés sur le ruban solidement noué...c'est le petit ruban que tu avais attaché au poignet de ta fille, de notre fille le jour de sa naissance...ses larmes troublait sa vue...aujourd'hui je te le rapporte, je te le laisse, tu es parti la rejoindre, tu es auprès de Jhade à présent...si tu m'entends Ours du Périgord...serre la fort pour moi dans tes bras...

Il lui fallait parvenir à faire son deuil, celui de sa fille, et celui de Makk. Se relevant, passant ses mains derrière sa nuque, détacha son ichtus, la jeune femme l’accrochant et le nouant près du ruban fortement...

Seul toi et moi savions à quel point nous étions unis...toi tu savais l'amour que j'avais pour toi de ton vivant, toi tu sais qui j'ai été et qui je suis devenue Makk...se reculant du Saule, ramenant ses mains sur ses joues, du bout de ses doigts essuyant ses larmes....Je vous est aimés de tout mon cœur tout les deux...jamais je ne vous oublieraient, mais aujourd'hui je dois avancer et vous laisser partir, alors...reposez en paix....

Voila...la seule, la vrai histoire de Samsara et Makk, voilà la fin à ce jour d'un passé qui encore jusqu'à peu restait trop présent dans le cœur, la mémoire de la rebelle depuis presque plus d'un an...

Maintenant une seule chose la pressait, celle d'aller retrouver sa nouvelle vie, celle auprès de son époux Rackam, l'homme qu'elle aimait à ce jour et pour toujours, le père de son futur enfant, cette fois rien ni personne ne viendrait lui voler son bonheur, son amour, sa passion...lui son âme, ni son enfant qui compléterait bientôt les indivisibles, personne. Remontant sur Idalgo, un dernier regard vers le lac, un sourire d’apaisement, puis d'un coup de talon sec, sans attendre d'avantage s'en repartie du lac au galop, le passé resterait au passé à compter de ce jour.

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Tenebris
De ruelle en ruelle, des regards se tournent vers elle, peut lui importe qu'on l'observe du moment que l'on ne cherche pas à croiser son chemin pour interrompre sa marche. Elle passe entre goguenards la tête relevée, regard perçant qui parfois peu aller jusqu'à pénétrer le fond des âmes. Tenebris est une ombre, une silhouette mystérieuse qui passe une partie de sa vie dans l'obscurité, tel un spectre peu apparaitre et disparaitre à sa guise. Sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille, mais ça c'est son choix.

Accompagnée de son bâton, de passage dans la ville il lui fallait un coin dépeuplé ou pouvoir pioncer pour la nuit. Une grotte, une forêt, des buissons peut lui importait du moment qu'elle pourrait se reposer quelques heures sans être au milieu de la populace, ni avoir à guetter d'éventuels curieux. Son voyage jusque là avait été long, Ten n'avait pas de monture, se déplaçant toujours à pieds parcourant de nombreuses terres, traversant grandes villes ou petits villages, mais toujours pour seule compagnie son bâton, sa besace et un couteau, son saignoir de nom.

A l'écart du village, ses pieds la menèrent au lac...

Le calme, un endroit désertique vu l'heure tardive, alors que demander de mieux pour la solitaire.

Approchant de l'eau, se penchant regarde le reflet de la lune divaguer dans l'eau calme, sa tête pivote de droite à gauche, un fin sourire se prononçant sur sa bouche, se reculant tout en scrutant les alentours s'engouffre à l'orée de la forêt, déposant besace et bâton au sol terreux, la femme laissant alors son corps prendre aisément place contre un gros tronc. Ramenant ses affaires près d'elle, Tenebris ressort de sa besace juste son couteau, le glissant sous sa cuisse tendue à même le sol, son autre jambe ramenée, repliée, puis remontant sa capuche sur sa tête, refermant pan sur pan de sa cape tout en relevant la tête vers le ciel, ses yeux fixant l'astre blanc, elle hume et savoure l'odeur de la nuit noire se pointer tout en attendant que le sommeil s'invite et la gagne.

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Den..norske
L'ombre avait pris l'habitude de se promener à la nuit tombante. Cela lui permettait entre autre de détecter les nouvelles têtes des voyageurs de passage et voir si aucun parasite notoire se trouvait dans le ville.

Adossé contre un mur légèrement en retrait dans la pénombre, il regardait les quelques passants qui osaient encore être de sortie à la fermeture des tavernes. Rien de bien alléchant à se mettre sous la dent jusqu'au passage d'une encapuchonnée qui pour on ne sait quelle raison, lui faisait redresser son corps, le dos se détachant du mur qu'il le retenait. Il inclina la tête de côté et la suivait de son regard. Les ébènes regardait sa démarche et le visage du Loup plissait légèrement.

Il avait à faire à une louve, une louve solitaire. Comment pourrait il savoir ça? Uniquement au flair, à sa façon d'éviter les gens de ne pas les regarder franchement et de filer droit vers l’extérieur de la ville.


La curiosité l'emporte et il se met à la suivre discrètement, non pas qu'il avait flairé une quelconque ennemie, non, mais bien par un instinct qu'il ne pouvait définir lui même. La petite promenade les amène sur le lac et l'ombre regarde et s'inspire de chaque faits et gestes de la silhouette puis cette dernière s'enfonce dans le bois et le loup essaye de la localiser, de la suivre.

il peste et s'enfonce dans le bois à sa suite, écoute les bruits de la forêt pour y déceler le moindre son non naturel. C'est un chasseur et il sait se mouvoir dans une forêt sans faire de bruit. Il ne la retrouve pas et déçu commence à rebrousser chemin. Nul besoin de faire d'efforts de discrétion et il retourne vers le lac. il marche doucement et tombe sur une branche qu'il casse de son pas.


"CRACKKK"

Puis continue son chemin doucement. Il hume l'air de la forêt et sourit en coin.
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Sigismon
L'avantage avec les morts c'est qu'on leur fait dire ce que l'on veut.... Ils ne peuvent pas se plaindre.

Le vieux chauve est de retour en terres sarladaises, après des années d'absence. Il ne comptait pas revenir un jour ici, mais il y a quelques jours, il a croisé la petite au détour d'une taverne en Guyenne. C'est ainsi qu'il avait appris l'impensable. Terrassé, il avait alors pris la route de Sarlat pour faire ses adieux à celui qui fut tout à la fois ; son élève, son maître, son confident, son employeur, son officier, son frère d'armes, son compagnon de route pendant tant d'années, son compagnon de fortune comme d'infortune, son frère de vagabondage et un ami sincère et fiable.

Le dégarni repense en contemplant la sépulture à ce que la brune angevine, en enfilant godets après godets, lui avait raconté. Elle en avait la pauvre en parlant, les larmes débordant des yeux, et la haine plein le cœur ; larmes de tristesse devant le départ prématurée de son oncle et rancune devant la trahison. D’après ce qu'il en avait compris la trahison avait été multiple, d'abord envers cette famille que le Grand avait semble t'il retrouvé là haut en Anjou, mais ça il ne peut en juger assurément, même s'il connaît la petiote de longue date et qu'il la sait franche et droite comme un écu non rogné. Mais il n'en était pas et il ne veut prendre parti, même si à ses yeux celle qui fuit comme une voleuse et abandonne les siens, n'a que rarement la conscience tranquille. Par contre, il avait lui aussi senti le dédain et le mépris monter en lui quand la nièce du Makk lui avait expliqué que la soit disant veuve tout autant soit disant éplorée avait préféré courir ventre à terre offrir ses fesses à l’ennemi de toujours, non point pas ruse mais par simplement appétit à la fornication avec lui, plutôt que d'escorter vers sa dernière demeure celui qui avait si longtemps partagé sa vie et qu'elle aimait soit disant si fort, du moins c'est ce qu'elle prétendait et vociférait à longueur de journée à qui voulait l'entendre de l'Anjou jusqu'au Périgord. La rebelle en plâtre avait tourner le dos a ses frères et sœurs avant de le tourner devant un autre mais cette fois pour lui offrir sa croupe.

Une moue de dégoût s'affiche sur le visage du barbu. A une époque il avait eu du respect pour elle, et il avait eu du mal à croire tout ça de prime abord, mais il avait dû se rendre à l’évidence... L'amour rend idiot ça c'est bien connu mais là il rend carrément fourbe et malhonnête. C'est là, la marque des gens qui ont la conscience sale, ils sont prêts à tous les mensonges, à tous les travestissements et toutes les bassesses pour se faire passer pour autre chose qu'ils ne sont. Ils sont même prêts à faire parler les morts et à leur prêter des mots qu'ils n'ont jamais eu.

Mais la pire des roulures aura beau se farder d’oripeaux multicolores, se grimer des marques de la franchise, s'enrouler des draps de la vertu, se prétendre une oie blanche, la puanteur vérolée qu'elle dégagera toujours, ne pourra être masquée par le plus prenant des parfums. Traître un jour, traître toujours... en amitié, en famille ou en amour, la droiture n'accepte aucuns compromis...


« Mon pov' lieut'nan', comme t'v'la rhabiller pour l'hiver. Trouv' toi là haut une petite angelle pas trop farouche pour chauffer ton plum'... et si l'Eternel ne t'a pas tout pardonné... en bas j't' fais confiance pour te dégotter une diablotine bien mutine... Requiescat in pace mon ami... »

Sa brève oraison faite en guise d'adieux, le chauve reprend la route vers d'autres horizons moins sombres et loin de l'odeur nauséabonde qui flotte désormais sur Sarlat.
Den..norske
Ce qu'il y a bien avec les morts... C'est que parfois il laisse leur mémoire.

Il était couché non loin d'un saule pleureur. Un endroit idéal pour entendre les âmes en peine qui essayaient de communiquer avec les vivants. Il suffisait donc de savoir écouter pour bannir tout mensonge des personnes encore vivantes pour rétablir une vérité.

Il entend un homme à travers les branches qui le cachait et tout de suite il senti un léger vent glaciale derrière sa nuque. Il ferma les yeux et il se trouvait quelques années en arrière au même endroit. Même lieu mais une autre époque. Et il su à la voix de l'homme qu'il mentait et que ses pensées n'étaient pas les siennes. Il sourit en coin et se concentrait sur l'essentiel. Les bois qu'il avait en face de lui.

Parfois les mauvaises pensées ne servaient qu'à cacher une vérité tout autre. Il n' y a que les abrutis qui sont persuadés du contraire.


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