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[RP]Une faucharde sachant se faire faucher sans se facher...

--Gonfrand


Un sergent et deux imbéciles

Allons bon, qu'est ce qu'il foutait? Ah si, le voila qui revenait. Avec Bertrand, et l'autre gitane évidemment. Elle ne semblait pas apeurée. Apparemment, elle n'avait que du dégout pour eux, et il pouvait la comprendre. Ils étaient tellement forts, et eux passaient leur temps à les narguer... Mais cette nuit, c'était lui qui pêchait un gros poisson, deux gros poissons même dans ses filets! Qui l'aurait cru? Et avec un peu de chance (et de persuasion surtout), il aurait la cachette des complices, par où ils avaient fui, etc etc. Bon, elle avait l'air farouche au premier abord. Mais qui gardait cet air farouche sous une torture convenablement exécutée? Personne, évidemment. Et au pire, elle servirait juste de cobaye pour celles qu'il exécuterait sur la malade. Dans l'état de fatigue où elle se trouverait en se réveillant, elle n'en serait que plus fragile et plus réceptive.

Il approcha un peu de Pepa, et grimaça en regardant son visage.


Tu le sais bien que ton amie est dans les vapes. Tu sais aussi surement qu'elle a rapidement besoin de soins, sinon elle risque d'y passer. Alors tu vas te dépêcher de la soigner comme tu allais le faire avant qu'on arrive.

Mince, elle le regardait bizarrement, comme si elle n'avait pas compris. Il pouvait difficilement être plus clair pourtant.

Tu te dépê...

Voila qu'elle venait de le couper brutalement! Et qu'elle lui répondait qu'elle n'était pas guérisseuse, et qu'ils filaient en ville pour en trouver une. Bon sang, tout pour lui rendre la tâche facile. Il se rapprocha d'un autre pas vers la gitane, et la gifla fortement du dos de sa main. Une petite pierre en forme de bijoux frappa la peau en même temps, éraflant la joue sur toute sa longueur. Un mince filet de sang coulait à présent sur le visage de Pepa. Bertrand la tenait toujours aussi fermement, pour évincer toute rébellion. Gonfrand grinça des dents.

Vous nous aurez foutu des bâtons dans les roues jusqu'à la fin... Mais rira bien qui rira le dernier. Si tu n'es pas capable de guérir ton amie, tant pis pour elle.

Il leva les yeux vers ses deux soldats, quand il fut coupé par la voix de Ludevo.

Sergent, on est la sergent! Y'a toujours personne, et à mon avis y'a personne d'autre qui viendra sergent! Sergent, on peut se rendre utile sergent?

Oh bon sang, le sergent essayait de ne pas s'étouffer. Quel bande d'imbéciles! Même si la Pepa n'en avait pas l'air, elle devait mourir de rire en elle-même. Et il ne pouvait ma foi pas lui donner totalement tord... Il ne savait pas qui il avait envie de claquer le plus fort. Pepa ou Ludevo. Il réussit quand même à se contenir pour se contenter de tancer son soldat.

Ludevo! Qu'est ce que tu fous ici?? Retourne immédiatement la bas avec Aldebrand! Ils peuvent n'importe quand triple buse!! Oh et puis non, restez ici! Occupez vous de la gitane la, je préfère envoyer devant Pommard et Bertrand. Je vous aurai à l'œil au moins. Bon sang, mais qui m'a foutu des imbéciles pareils...

Restait le problème de la blessée. Rien pour la guérir, mais ils ne pouvaient pas emmener la roulotte avec eux. De toute façon, il en avait fait le tour. Rien de bien intéressant. Il renverrait une patrouille le lendemain pour fouiller avec plus de minutie. Sans s'embarasser plus longtemps, il glissa les mains en dessous du corps de la blessée, et un bras supportant le dos, l'autre les jambes à la base des genoux, il la souleva sans vraiment la ménager.

Aller, on dégage. On retourne en ville.

Il regarda ses soldats sortirent devant lui, puis il descendit les marches rapidement. Tant pis si la blessée était un peu secouée. Elle n'en mourrait pas, enfin il l'espérait. Ludevo et Aldebrand s'étaient emparés de Pepa. Le premier l'enserrait au niveau de la poitrine, l'autre lui tenait une épaule et l'obligeait à avancer. Gonfrand plissa légèrement les yeux en remarquant que les mains de Ludevo s'attardaient un peu trop du côté des seins. Mais le soldat remarqua le coup d'œil de son sergent, et il baissa légèrement la tête en resserrant sa prise. Ils allaient le rendre malade un jour ces deux la...

En route, on se presse bon sang!
--Pepa


...Qui ne tente rien n’a rien…

Elle ne le lâchait pas du regard…
Le chefaillon ! Bien sur !
Elle l’écouta se satisfaire de ses paroles. Et il l’avait cru... Bien évidemment! Elle disait vrai.
Pour une fois, dans sa putain de vie, elle avait l’accent sincère et elle l’était. Seulement, la satisfaction qu’elle avait vu s’accrocher dans l’œil du lourdaud ne l’avait pas rassurée.
Si ce n’est pas forcément elle qu’il pensait trouver, il cherchait ; un vrai chien de chasse et une prise est une prise.

Ca sentait mauvais pour les deux brunes. Elle connaissait bien les méthodes de ces chiens galeux.
Ils joueraient jusqu'à ce qu’elles avouent même d’avoir été à deux endroits à la fois.
C’est bien connu, les gitanes c’est sorcières et compagnie.

Elle baissa la tête, volontairement.
Laissant les longs cheveux bruns masquaient le sourire qui étirait ses lèvres. Tout excité à l’idée d’une proie facile, il la lâchait et éloignait enfin sa lame de sa gorge.
Et dans la foulée, embarquait avec lui le dénommé Pommard…

Bertrand donc, pour seul gardien.
Si elle avait pris un bain, si elle avait laissé choir les outres, elle avait gardé la fine dague plaquée contre sa cuisse.
Fallait que le gibier qu’ils traquent leurs montent à la tête.
Tellement envie d’être le héros du jour le chef qu’il l’avait jugé maitrisée et sans réel danger pour eux.
Bien, bien. Au fond c’est ce qu’elle était une « petite » que les bras de Bertrand allaient garder.

Bertrand et ses bras autour d’elle….et ces bras c’étaient comme des chaines. La raclure connaissait son affaire et maitrisait à merveille l’’effet « ceinture de fer ».
Elle devait attendre.
Attentive aux bruits de la roulotte, tendant le dos.
Et v’là que le Bertrand voulait s’inviter dans SA maison. Lui et ses maudits bras la poussèrent vers l’intérieur de la roulotte.
La brune au sol, voguait entre deux mondes mais Pépa grimaça. Les perles d’eau sur le visage qu’elle avait laissé là avant de partir s’était transformé en belles coulées luisantes…


Et le chef qui s’imaginait qu’elle avait des doigts d’or…

... Alors tu vas te dépêcher de la soigner comme tu allais le faire avant qu'on arrive….

Sa réponse cingla...La main du sergent aussi…

Outchhh…

Joli le bijou, joli le dessin pourpre qu’il dessine sur la joue de la gitane...
La brune, sous la gifle s’appuya contre le Bertrand. Les bras ne relâchaient pas leur prise et son premier mouvement de rébellion fut stopper net par eux.
Pépa, se redressa, et resta silencieuse. Le regard inexpressif, elle toisa le sergent, attendant la prochaine caresse de la bague.
Qui n’arriva pas…
Un autre soldat venait d’entrer dans sa roulotte et rien qu’à l’entendre donner du « sergent ! Oui sergent ! » La gitane retient un sourire.
Se contentant de fixer le chef.
Celui-ci pesant le pour et le contre finit par donner de nouveaux ordres et elle changea de chaines.
Tandis que sa "cousine", finissait dans les bras du chef, elle fut poussée vers le dehors. Poussée et ceinturée ; un peu trop haut.

Hijo de puta…

Elle se contenta de gigoter mais bénit le diable que sa poitrine attire les mains.
Qu’ils ne leurs prennent pas l’envie de soulever son jupon c’est tout ce qu’elle souhaitait..

En route, on se presse bon sang!

La nuit maintenant était totale.
Juste le rougeoiement des braises devant la roulotte. La gitane tenta de résister, son regard s’attardant sur tout ce qui était sa vie, peine perdue, le noir de la forêt les enveloppa rapidement.
Le chef devant, alourdit par le poids mort de la blessée et eux trois, juste derrière.
Deux mains baladeuses qui la pétrissaient et qui gagnaient du terrain à chaque pas...
Les bois, ils n’en étaient pas encore sortis. Les bois il fallait pas qu’elle en sorte…
Elle ralentit peu à peu son allure, corps docile tout à coup, volontairement appuyée contre le dénommé Ludévo...
Surpris le soldat ricana, stoppa et relâcha légèrement sa prise…son collègue, sans trop comprendre ricana aussi.

Plus on est de fous plus on rit, amigos….

La gitane laissa échapper un petit rire clair, ses yeux scrutant le chemin devant elle.
La silhouette massive du sergent se devinait à peine… faisant mine de reprendre la marche, elle les entraina à sa suite, trébucha et dans un grognement de douleur, se laissa tomber au sol.
Les mains s’éloignèrent une seconde de trop. Assez pour que la sienne se saisisse enfin de sa lame.

Le contact de l’acier décupla sa haine et la lame vola d’un mouvement sec vers le premier carré de peau qui se trouvait là.
Pas de bol pour le Ludavo...La gitane plantait déjà son joli mollet d’idiot. Le couinement du soldat tétanisa son collègue, libérant la gitane toujours affaissée sur le sol...
Deuxième éclat de l’acier et le cuissot du deuxième soldat gouta la lame.

A quatre pattes, la gitane s’éloigna aussi sec, au milieu des cris de porc qu’on étrangle…cherchant le refuge noir des fougères.
Animal traquée, elle recula encore et finit par se relever et se mit à courir entre les troncs noueux, accrochant branches et trébuchant à chaque pas sous les obstacles.


Maudite forêt…
S’éloigner d’eux vite...vite...
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