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[RP] Miserere di me, qual che tu sii, od ombra od omo certo!

Eilinn_melani
Tout en attendant patiemment que le héraut généalogiste s'occupe de leur affaire, Eilinn regardait parfois si son frère arrivait. Sans succès.
Un peu attristée, ses pieds battant dans le vide, son regard allait du Roy d'Armes à son maréchal, puis au Roy d'Armes, puis au plafond. Parfois à ses ongles propres, manquant les mâchouiller par nervosité, défroissant un pli de sa robe, examinant l'accoudoir du siège jusqu'à en déceler la trame...

On est pas très patiente quand on a douze ans.

Et maintenant elle voulait juste que cela se termine, alors elle poussa un petit soupir, ayant très envie de retrouver sa meilleure amie, de retourner à ses occupations d'enfant de famille noble. Peut-être aurait-elle du amener ses leçons du séminaire histoire de s'occuper, ou alors écrire une missive à son frère pour lui reprocher son absence...

Lorenzo, Lorenzo, pourquoi m'as-tu abandonné mon frère ?

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Felian
Après avoir attendu quelques temps que toutes les personnes concernées disponibles vinssent, Felian se leva et se dirigea vers l'alcôve de Phylogène pour récupérer le testament. À sa grande stupeur, il ne le trouva pas. Ce n'était assurément pas le moment de se rendre compte qu'il n'y avait pas de testament. Il s'imaginait déjà devoir expliquer que le seul testament trouvé se résumait à quelques lignes signées avant le mariage d'Ylalang avec Rhân, lorsqu'il avisa un tiroir assez bien caché dont il n'avait pas les clefs. Il dut forcer la serrure, ce qui provoqua un grand craquement qui se réverbéra dans les voûtes de la chapelle. Dans ce tiroir, miracle ! plein de testaments, dont l'absence avait causé maints tourments à Felian. Il prit la liasse afin qu'elle ne tombât pas entre de mauvaises mains lors de son absence de l'alcôve, et se dirigea vers sa propre alcôve où l'assemblée devait commencer à s'impatienter.

Je vous prie de m'excuser ... Il y a eu un petit contretemps ... Cependant, nous pouvons maintenant commencer.

Il déposa la liasse sur une crédence et s'assit à son pupitre, d'où il extirpa le testament d'au milieu des semblables. Il brisa le scel de Sibella et déplia le testament, scellé par Ylalang. L'ayant parcouru rapidement, il le déposa sur son pupitre et commença.


Nous, Félix Barrauld, héraut d'armes royal, en présence des témoins Llyr di Maggio et d'Astralgan, duc de Lavardin et baron du Gault-Perche, Roi d'armes de France, Rhân de Crocy, vicomte consort d'Avize, baron de Boiscommun, et Eilinn Melani, ouvrons ce jour le testament de feue Leah Melani, née O'Dana. Voici les volontés que la de cujus a portées à l'enregistrement de l'Hérauderie royale de France.

« Nous, Leah Melani, Vicomtesse d'Avize, Dame des Fontaines de Chappée, saine de corps et d'esprit, rédigeons ce jour nos dernières volontés, au cas ou Aristote nous rappellerait à lui.

Que nos terres d'Avize, obtenues par dur labeur en Champagne, soient transmises à notre chère fille Eilinn, à sa majorité, pour qu'elle en prenne grand soin. Que lui soient également transmis notre fortune, bijoux, bagues de fiançailles, robes d'atours, houppelandes, et tout autre vêtement qui lui siérait, ainsi que nos saïs, offerts par Llyr di Maggio d'Astralgan, et notre boite de correspondance en bois sculptée, créée et offerte par notre père adoptif ;

Que notre fils Lorenzo, bien qu'il possède déjà beaucoup, recoive notre destrier Erèbe, afin que celui-ci continue de servir la Champagne de par son usage contre les armées félonnes qui menaceraient notre duché dans le futur. Qu'il reçoive aussi un bocal, se trouvant dans mon bureau privé du Manoir d'Avize, afin de ne pas oublier comment l'on traite les ennemis des Melani ;

Que Renaud, notre fils aimé, reçoive notre dague damasquinée, ainsi que nos pinceaux héraldiques ;

Qu'Eilinn, Lorenzo, et Renaud, notre descendance par le sang, sachent qu'ils ne devront jamais faire confiance à Iban Etchegorry, dicte le Lynx Rouge, et que si l'occasion devait leur être donné, qu'ils lui fassent payer sa trahison envers notre famille ;

A notre époux, Rhân de Crocy, qu'il reçoive notre amour et notre gratitude pour la vie qu'il nous a offerte ainsi que l'alliance de nos épousailles ;

Que notre faucon pélerin Scàth soit transmis à notre vassale et dame d'Atours Justine, pour qu'elle s'initie à l'art noble de la fauconnerie de haut vol. Qu'elle reçoive également nos fragrances et pigments, qui révèleront la beauté qui est en elle ;

Que notre seigneurie des Fontaines de Chappée retourne au fief du Lavardin, nos remerciements se portant encore à notre suzerain Llyr Di Maggio d'Astralgan pour la confiance et l'amitié qu'il nous a témoigné toutes ces années ;

Que notre cave personnelle dans la cellule de l'Hôtel Saint Paul soit partagée entre les hérauts, et qu'ils boivent en notre souvenir.

Nous souhaitons que notre corps repose à Avize, après une cérémonie religieuse en toute intimité, sur ces terres que nous avons tant aimées, non loin de la tombe de feu notre fidèle vassale Catheolia.

Concernant la tutelle d'Eilinn, jusqu'à sa majorité, formulons les requêtes suivantes :

- qu'Eilinn restera sous la tutelle de Rhân de Crocy jusqu'à sa majorité, qui effectuera l'hommage en son nom jusqu'à la transmission de la vicomté d'Avize. Que Lorenzo garde toujours par la suite un oeil attentif sur sa jeune soeur, et qu'il reste le garant de nos volontés suivantes :

- qu'Eilinn ne devra point contracter union avec les familles d'Arezac, Dénéré, Harlegnan, Margny (même si la branche des Riddermark trouve grâce à nos yeux de par son patronage par Daresha), Plantagenest, Sforza, car le sang des Melani ne saurait point se mêler à la souillure de ces gens ;

- qu'Eilinn ne devra point contracter union avec un simple seigneur, la basse noblesse n'étant pas à la hauteur d'une vicomtesse de sang ;

Jusqu'à sa majorité, afin de la préparer au rôle qui sera le sien, nous souhaitons qu'elle reçoive les enseignements suivants :

- que Paula-Estèva d'Alanha lui apprenne l'art subtile de la cuisine et de l'accommodement des mets ;

- qu'Oksana de Floret lui enseigne l'art de faire parler les gens de multiples façon ;

- que Deedlitt de Cassel D'Ailhaud lui apprenne l'art difficile de la politique, afin d'être préparée à son entrée dans le monde ;

- que Llyr di Maggio d'Astralgan lui enseigne l'art martial, si il l'estime digne malgré son jeune âge de recevoir un tel enseignement.

Rédigé le trois novembre 1457, à Paris.

Scellé : Leah Melani, dite Ylalang : Ab imo pectore


Il fit une pause pour analyser ce qu'il allait devoir écrire. La transmission n'était pas trop complexe. Se tournant vers la crédence, il prit une feuille et une plume, et il reprit.

Ayant lu et porté à la connaissance de tous les volontés contenues dans le testament de feue Leah Melani, ayant connaissance des édits et coutumes héraldiques, nous décrétons que la vicomté d'Avize échoit par succession naturelle à Rhân de Crocy qui demeure, jusqu'à la majorité d'Eilinn Melani, vicomte d'Avize. Conformément aux dispositions testamentaires, Rhân de Crocy sera tuteur d'Eilinn Melani jusqu'à sa majorité.

Il s'arrêta quelques instants, vérifia ce qui était inscrit sur le testament et repris.

Avant que d'acter la succession, aucun exécuteur testamentaire n'est désigné pour transmettre les choses roturières. Montjoie, Orléans, voulez-vous vous charger de cette tâche ?
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Eilinn_melani
Enfin le héraut était revenu, armé du précieux vélin contenant les dernières volontés de sa mère.
La lecture avait commencé, et Eilinn avait du prêter attention au long texte que sa mère avait écrit.

Ite missa est concernant Avize. Ainsi ce serait elle l'héritière, même si elle avait parfois pensé que son beau-père pourrait obtenir les pleins droits. Visiblement sa mère avait choisi de privilégier sa progéniture.

Plusieurs expressions passèrent sur le visage de l'enfant au fur et à mesure. Surprise, effarement, inquiétude, incertitude. Elle ne s'était pas attendue à certaines choses, même si elle savait que sa mère avait eu des idées bien arrêtées sur la noblesse de France. Quelques mots et noms lui étaient même inconnus, comme saïs ou Arezac...

Elle tenta d'enregistrer les noms qui étaient cités. Iban Extegorry, inconnu au bataillon, ensuite quelques nobles familles qui n'avaient pas trouvé grâce aux yeux de sa génitrice, et elle fit la moue en entendant le nom des Dénéré. Voilà une chose qu'elle n'irait pas répéter à Eoghan... Sforza, une décision logique, même si elle aurait pensé que sa mère ne transmettrait pas de vieilles rancunes à la génération suivante...

Ensuite vint le passage sur l'apprentissage qu'elle aurait à suivre avant sa majorité, et ce fut la perplexité qui l'envahit. Voilà qu'en plus du trivium et du quadrivium on lui imposait des leçons supplémentaires...
Parmi les quatre noms cité, certains renâcleraient surement à la tâche, enfin, elle verrait à ce moment là...

C'était à se demander si sa mère n'avait pas écrit tout cela sous l'emprise d'une quelconque ivresse ou drogue, même si la précision de certains points laissaient penser le contraire.

Elle ne laissa échapper qu'un soupir.

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Rhân
Le veuf était avec sa fille, une main ferme gardée sur celle-ci autant pour la garder que pour la protéger de manière tout à fait symbolique puisqu'évidemment aucun danger ne régnait dans la chapelle héraldique.
Enfin Felian arriva et après avoir brisé les sceaux commença à lire le testament.
À vrai dire, rien ne surprit vraiment l'orléanais. La vicomté à sa fille à sa majorité comme Lorenzo avait eu le sien à la mort de son père, les diverses donations aux proches, à sa petite vassale entre autre, il garderait comme il l'avait prévu la tutelle d'Eilinn qui devrait s'instruire auprès d'amies de son épouse. La haine même posthume de son épouse envers quelques familles et personnes étaient également loin d'être une surprise. Et la seigneurie des Fontaines reviendrait à son suzerain sans que le vicomte ne le regrette, n'ayant jamais vu ni eu aucune attache avec cette terre. Il s'occuperait bien d'Eilinn et de son mariage de toute façon. Enfin le généalogiste conclut le testament et interrogea l'assistance sur l'exécution du testament.


J'exécuterais les volontés de mon épouse. Je sais d'ailleurs où se trouvent la très grande majorité des objets dont il est question et Eilinn est ma fille. Tout sera fait correctement.

Enfin peut-être pas puisqu'il était des points dont le vicomte s'était déjà occupé de la manière qu'il pensait la meilleure puisque ce n'était pas parce qu'elle était maintenant morte que son épouse avait forcément ris au moment d'écrire son testament les meilleurs dispositions. Et il avait pris soin que l'esprit soit respecté à défaut de la lettre. C'était bien le plus important et bien plus cher à son cœur. Puisqu'il avait fallu qu'elle meure, tout était ainsi au mieux. Elle lui avait laissé son amour. À vrai dire, il n'aurait pas demandé plus, et c'est ce qui avait motivé sa petite infraction, mais il aurait bien préféré vivre cet amour avec elle pendant encore bien des années. Mais pourquoi remuer ces regrets et retourner le couteau dans la plaie? C'était ainsi et il fallait faire avec...
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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
Llyr


Le Roy d'Armes qui était présent tout autant du fait de sa charge, du fait du testament que parce qu'on lui avait aussi demandé avec écouté le tout.

Ainsi il se devrait d'être Maistre d'Armes. Soit.

A la question du héraut généalogiste il répondit suite à celle du veuf héraut.

Aucune objection de mon coté.
Damoiselle prenez bien soit de ses objets et quand vous vous estimerez prête venez me quérir avec ceux-ci pour que nous commencions et fassions selon les volontés de votre mère.
Je vous préviens par contre, comme je l'ai prévenue en son temps, je saurai être exigeant.

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[img*]http://img98.imageshack.us/img98/8183/ptbannllyr5.png[/img]
Par Soucis de cohérence la signature ne reviendra qu'après la cérémonie de prise de fonction qui ne devrait tarder
Eilinn_melani
[De si grandes espérances pour de si frêles épaules.]

Eilinn retint la première réponse qui lui vint en tête à l'écoute du duc du Lavardin : "Je comprendrai si vous ne vouliez point accomplir un autre caprice des Melani".
Le Vicomte de Tournel la disait douée dans le maniement de la dague, mais c'était autre chose de s'engager dans un entrainement guerrier.
Elle avait de surcroit le sentiment d'avoir déjà beaucoup demandé au Roy d'Armes. Certains disaient qu'il ne fallait pas aller à l'encontre de la volonté d'un défunt, mais cela touchait en cet instant les convictions de la jeune fille.
L'azur se perdit dans les replis du tapis, les dernières paroles du duc résonnant à ses oreilles : "je saurai être exigeant". Avait-on déjà exigé d'elle moins que la perfection, alors que des membres de l'Eglise la qualifiaient de "jeune prodige" ? Mais elle avait choisi de suivre la voie religieuse, ainsi elle s'y accomplissait coeur et âme sans remords. Qu'en serait-il de l'apprentissage imposé par une défunte, quand bien même il s'agissait de sa mère ? Pourquoi la mort de sa mère faisait qu'elle se retrouvait inextricablement lié à cet homme ?


Je comprend.

Par bravade elle aurait pu répondre qu'elle serait à la hauteur, qu'elle ne le décevrait pas et serait à la hauteur du souvenir de sa mère. Mais cela lui noua les tripes de formuler une telle chose. Elle releva les yeux vers le héraut généalogiste, ne sachant pas si c'était fini ou non.
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