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[RP] Un tribunal s'ouvre pour un procés peu commun...

Lucine
Citation:
Qu'a t'il poussé notre Régent à placer cet individu dans la liste des personnes non tolérées en BA ? Aviez vous eu des suspicions à son encontre ? Un casier ? Ou que sais je... Nous vous écoutons à nouveau ...


Lucine sourit.
Voilà bien le noeud de la question qui l'intéressait.
Pouvait-on condamner un homme sur des préjugés en ce pays ?
sur la dénonciation d'un des petits coqs qui se serait opposé à lui, ne serait ce que pour les beaux yeux d'une donzelle ? Elle avait déjà connu cela.
Etait-il sur une liste noire officielle, mais cela voudrait dire qu'il aurait commis des actes graves depuis moins de trois mois, et elle ne pensait pas avoir entendu parler de cet homme au cours de ses voyages ou bien n'avait-elle pas fait attention.
Etait ce sur une de ces listes officieuses qui trainent et où est écrit tout et n'importe quoi ?
Ou bien était ce une fanfaronnade de taverne sur une beuverie... Auquel cas, la justice se rendait ridicule....
Pas d'acte visiblement qui justifie autant de bruit. Lucine commençait à s'amuser.
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Oesophage
-Elle va arrêter d'gamberger du nénuphar cette grognasse?
Les stupeurs s'élèvent dans la salle, sous les coups d'marteau incessants de la Juge.
Non, sérieux. Pas une grisette dans votre Duché, rien que des filles pompeuses qui feraient débander un carme, en v'là encore une qui me parle de paysage et de tavernes. Comme si j'avais rien d'autre à foutre que du tourisme. Du jus d'navet dans la cervelle, qu'elle a.

Nouvelle remontée de stupeurs.
Un homme se lève, les abeilles dans l'citron au vu de la couleur de son visage -un joli dégradé de rouge, et lui parle de noblesse, un nom d'une lieue de long, soutenu bientôt par d'autres.

J'suis pas là pour écosser des p'tits pois vieillard, pique une muette ou j'te désosse des pieds à la tête.
Œsophage fait mine de s'avancer, mais l'un des gardes présents l'en abstient d'un signe de tête, la lame soulevée sous cette même tête n'ayant pas plus échappé au regard du grand brun.
On s'retrouvera un jour de toute façon, sous-verge.
Il écarte les bras, comme une invitation.. Les tempes commencent à vriller pour l'Œsophage.
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Épris d'aventures? Cliquez sur la bannière.
Rimaux
Rimaux qui assistait à son premier procès ne comprit pas grand chose à ce qui se passait. Il écouta tout bien attentivement tout ce qui se disait mais il ne savait toujours pas de quoi cet individu était coupable, qu'avait-il donc fait de si terrible pour être personna ... quelque chose, enfin pas le bienvenue au BA, quoi ?
De toute manière il trouvait l'accusé antipathique, prétentieux ...et moche. Il plaint mentalement la pauvre Dame Laure d'avoir à s'occuper d'un rustaud pareil.

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Secrétaire Ducal de Polignac.
Beths
Alors que déjà d'un pas, elle faisait mine de regagner sa place, elle fut interrompue par une question impromptue du juge.

Je vous remercie Dame Beths pour votre plaidoirie mais une question me turlupine et je pense qu'il en est de même pour la cour...

Un froncement de sourcil incertain barra son front ... avait-elle omis un détail ?

Qu'a t'il poussé notre Régent à placer cet individu dans la liste des personnes non tolérées en BA ? Aviez vous eu des suspicions à son encontre ? Un casier ? Ou que sais je... Nous vous écoutons à nouveau ...


Beths se mit alors à regarder Laure droit dans les yeux ne sachant trop quelle réponse apporter ... après tout, elle aurait très bien pu poser elle même question au Régent ... Réfléchissant à la réponse qu'elle allait faire, le prévenu se mit alors à prendre la parole, et Beths le fixa immédiatement.

Elle va arrêter d'gamberger du nénuphar cette grognasse?

Et cette fois, ce fut un sourire en coin qui fendit le visage de la maréchale. Tient donc, le prévenu souhaitait ainsi alléger sa peine ?

Non, sérieux. Pas une grisette dans votre Duché, rien que des filles pompeuses qui feraient débander un carme, en v'là encore une qui me parle de paysage et de tavernes. Comme si j'avais rien d'autre à foutre que du tourisme. Du jus d'navet dans la cervelle, qu'elle a.

Mais il continua à déblatérer, et le flot de paroles incongru, inadapté dans pareille Cour, continua de se déverser. Le voila à présent qui menaçait un homme, et sous l'oeil avisé de l'adjointe au prévôt, les gardes aussitôt agirent.
Et cet homme, Oesophage, eut le bon ton de se mettre à menacer tout un chacun.

Laure pendant ce temps là réclamait silence en martelant sur la table. Lorsqu'un peu de calme revint, les yeux toujours fixés sur l'homme


Dame le Juge vous demandez encore pourquoi, ou la démonstration de hargne de cet homme vous suffit-elle ?

Elle s'amusait de voir que régulièrement, parce qu'elle était femme, parce qu'elle était adjointe au prévôt, parce qu'elle montait elle même les dossiers, les prévenus se fourraient le doigt dans l'oeil en pensant que passées ses gardes, elle se mettait à quelques ouvrages de couture. Aucun ne s'interrogeait sur les désirs des maréchaux de poursuivre cette carrière. Et bien souvent, brigands, vauriens, lies du royaume commettaient l'erreur de mésestimer les membres de son unité

Pour vous répondre Dame le Juge, cet homme n'a aucun casier dans notre beau Duché. Mais cela empêche-t-il de mettre des individus en non gratae ? Dois-je rappeler qu'au moment ou l'ordonnance a été promulgué nous étions en position de faiblesse ? Et qu'il était hors de question, je dis bien hors de question, que le moindre groupuscule, puisse tenter de profiter de la situation pour tenter de remettre en cause le fragile équilibre que la Régence avait établit.

Le Régent, sur consultation de différents membres sécurité de son conseil de régence, a pris décision de mettre un certain nombre d'organisation en non gratae .... à commencer par les membres de l'eldorado qui ont pillé notre chateau, mais aussi les hydres ... dont certains avaient aidé au pillage


Beths marqua une courte pause avant de poursuivre

Et dois-je rappeler l'ordonnance de sa Grâce Tixlu en 1457 contre les Lions de Juda ?

cette fois Beths étudia les personnes présentes dans l'assistance avaient-elles la mémoire si courte ?

Mais savoir si un individu appartient à telle ou telle organisation relève de l'exploit, et la tenue de ce genre de liste est totalement impossible. Si bien que nous avons préféré, pour le cas de cet homme, faire une ordonnance nominative.

Car oui, il présentait une menace dans les conditions particulières qui étaient nôtres, et oui nous avions de fortes suspicions, je pense que son comportement aujourd'hui même en est la meilleure preuve. En outre, s'il n'avait rien à cacher, rien à se reprocher, pourquoi aurait-il emménagé dans la ville où il se trouvait, Thiers, à une journée de marche de Clermont, a peine deux jours après la promulgation de l'ordonnance ?
Donc mon devoir en tant que maréchale était de faire appliquer le Codex, cet homme l'a totalement violé, un dossier devait donc être déposé.


Beths se tourna vers le Procureur puis vers le Juge

D'ailleurs je souhaiterais porter plainte pour trouble à l'ordre publique contre cet individu qui, par ses paroles, montre clairement un non respect des insignes que je porte.

Beths adressa au prévenu un doux sourire mielleux, puis se tourna vers Laure de nouveau

J'espère que mes éclaircissements vous satisferont
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--Horrora
Entrer était un jeu d'enfant.
Trouver une place aussi...

Si j'avais su qu'il était aussi simple d'entrer dans une salle de tribunal, j'aurai su où dormir plus souvent.

Je trouvais une place. Pas trop dur, les foules n'étaient pas passionnées par ce procès.
Puis j'attendis.

L'accusé entra enfin. Avec lui quelques gardes et... elle!!!

Mon sang se met à bouillir à sa seule vue et la bile me monte à la bouche.

Un an... une longue année que j'attends de voir sa tête de catin et la voila devant moi.
Comme c'est facile.

Elle se pavane la garce!
Mais oui t'es belle mais oui t'as du pouvoir.
Mais moi, je te vois comme t'es en vrai.
Une erreur de la nature.

Normalement les prêtres, ca tue pas les gens, mais toi tu l'as fait hein...
tu l'as tué mon frère, y a un an...
Non t'as dû oublier bien sûr, tu t'en moques, un cadavre pour arriver au sommet, c'est pas grand chose!

Ohhhh tu vas pas faire la fière longtemps va ma fille!
Tout est prêt c'est pour ce soir, quand tu rentreras chez toi voir ta petite famille...
Tu m'as ôté la joie de voir mon frère... je te ferai la même chose... mais t'en fais pas ribaude, tu vivras, oh oui tu vas vivre une longue vie avec ce que je vais te faire et crois moi, tu regretteras de pas être crevée avec ta copine sur les remparts de Montluçon ce soir là!

Tiens, la mascarade commence!
L'a vraiment l'air d'un abruti l'accusé, rien que pour avoir une tronche pareille il devrait être pendu.
Et! la regarde pas comme ça la Montluçonnaise qui joue les curés/sergent de police/chef de la police et je sais pas quoi... prévôt c'est ça?
Elle est à moi, sors toi de là et t'auras les restes.
Princesselaure
Laure eut à peine le temps de poser quelques questions que c'est l'accusé lui même qui répondit... Elle n'en revint pas... Non pas que cela la surprenait non il arrive un age ou plus rien ne peut surprendre... C'est le marteau en main qu'elle frappa sur le bureau pour rappeller l'ordre dans cette grande salle d'audience... Puis une fois le silence regnant en maitre, elle fit un signe a Beths de poursuivre... Les réponses étaient données...

Je vous remercie Dame pour l'explication compléte des faits... Et les tenants de ce procés qui s'annonce fort échauffé... Si vous tenez a déposer une plainte à l'encontre de Sire Oesophage, notre Procureur se fera une joie de prendre votre requête...

Sourire entendu... Il voulait parler... Il allait parler...

Vous pouvez reprendre votre place Dame...

Puis la juge tourna la tête en direction de l'accusé... Et reprit cette fois d'une voix calme et posée...

Bien... Messire Oesophage vous semblez si impatient de parler que je vais vous donner ce droit... Tachez de peser vos mots si vous ne voulez pas vous retrouver accusé d'un autre procés avant même d'avoir finit celui ci...

Elle pivota le visage en direction de la garde ducale et du Prévôt...

Gardes! Emmenez l'accusé jusque la barre je vous prie, que la cour puisse jouir de sa défense...

Le regardant se lever, les pieds enfin libérés du boulet de ferraille... Des gardes se placant aux pas devant la porte... Il arriva plein de dédin et de fierté devant elle... Elle leva la main grande ouverte en direction de l'accusé...

On vous écoute !
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--M.cupide
Cupide entra en fredonnant quelques airs populaires. Douce matinée que voilà, qui l'avait mené en toute décontraction vers ce procès public. Loin de là l'idée de se faire remarquer, Cupide avait tout simplement eu vent du procès d'un clinquant malotrus.

La pièce n'était pas très remplie, partagée entre têtes crispées de l'appareil juridique et visages niais et béats de badauds en manque de sensations fortes. Au milieu, le vilain criminel. Qu'il avait l'air méchant, qu'il avait l'air vilain, tenant une posture tout du moins représentative de la fourberie la plus prononcée. Il en reconnaissait bien l'Oesophage, s'apprêtant à se lancer dans un discours autant captieux que goguenard, empli de haine et de mauvaises intentions.
Drôle d'histrion que l'Oesophage. C'est au moins la promesse d'un procès riche en rebondissements. De fait, un sourire amusé aux lèvres, Cupide s'assit, bien en vue du remuant malfrat. Tout en cherchant à croiser du regard l'Oesophage, Cupide souhaita mentalement bonne chance à la blondinette qui risquait dans cette affaire beaucoup plus que perdre son sang froid.

Faisant jouer quelques pièces d'or entre ses doigts fins, Cupide attendit la plaidoirie du bonhomme, qui l'avait d'ores et déjà sans doute remarqué.
Oesophage
-Le public ne doit pas s'étonner, si je n'ai point qualifié ces beaux Magistrats de Duchesse, de Comtesse, de Baronne, de Dame etc., si je n'leur ai point fait courbettes; parc'que dans un esprit où la liberté vient de naître, ces grands noms -qui n'ont été usurpés que par l'orgueil, doivent incessamment s'évanouir. Les Juges, Procureurs, Avocats, greffiers et huissiers, sont autant d'animaux voraces à la rapacité desquels il faut plutôt mettre un frein, parc'que par leur gloutonnerie ils seraient capables d'absorber à eux seuls tous nos biens.
Le fait d'être irrité et non soumis à ta noble personne, induit une première explication pour laquelle l'on m'a rangé dans la liste des persona non grata? Laisse moi rire, t'es aussi crédule qu'un phacochère. On a là tous les poncifs d'la rhétorique paranoïaque et d'la théorie du complot qui fleurissent aujourd’hui : les grands seigneurs s'agacent des gens d'peu d'importance, la "connivence" des puissants, la malfaisance des "institutions", et l’omertà des gens en place.
Il y a la "justice sur mesure" pour les grands seigneurs, qui jouissent d’une impunité absolue pour les guerres d’agression d'ces dernières années, présentées comme des guerres pacifiques ou comme des guerres préventives. Et il y a la "justice des autres", qui est appliquée aux vaincus et aux opprimés: l'peuple dans sa généralité. La situation est favorisée par la connivence des institutions du Royaume, l'silence d’une grande partie des puissants et la complicité des juristes. L'droit n'est que la dissimulation d'la force, et les puissants ont, de toute façon, toujours raison. Les sophismes et manipulations rhétoriques abondent, qui leur permettent de tordre une réalité complexe dans le sens qui conforte leur vision du monde. J'emmerde le droit.

Si j'ai été placé sur cette liste, c'est probablement par crainte de voir Clermont mise à sac une nouvelle fois. C'est un fait, c'était dans mes projets fut un temps. Et le scélérat qui a bavé ne perd rien pour attendre, tout se sait, seul le temps arbitre l'information.

Les abus criants et multipliés que ces prétendus descendants de Saint-Arnvald n'ont cessé de faire, ces recherches usurpées à la crédulité aveugle et fanatique de nos ancêtres, ont excité avec raison la haine des peuplades: l'équité, la décence, et les préceptes moraux exigeront qu'on supprime non seulement beaucoup d'Juges et de Procureurs, mais encore les revenus énormes que ces chiens fainéant absorbent dans le luxe, et l'abondance la plus scandaleuse.
Eh là! Ils souhaitent purger le Royaume des voleurs, des brigands, et des assassins dont il est infecté, nous n'saurions trop faire remarquer aux conseils ducaux et comtaux de faire disparaitre de la surface du monde connu toutes ces troupes de coquins, de bandits et de scélérats connus sous le nom de Parlements, de Prévôts des Maréchaux, ainsi que toutes les cours de Justice, qui dans l'état où elles se trouvent sont autant de coupe-gorges pour tous les citoyens.

V'là ce qui pousse d'honnêtes gens à semer la désolation. Les nobles ne veulent pas de lanterne; celui qui fait le mal hait la lumière.
L'aristocratie, au moins la mauvaise part, c'est un monstre qui n'est ni mâle ni femelle, mais qui réunit les deux sexes. Il a les griffes d'une harpie, la langue d'une sang-sue, l'âme d'un procureur, le cœur d'un financier, les pieds d'un bouc, la voracité d'un vautour, la cruauté d'un tigre, l'orgueil d'un lion, la lascivité d'un clerc et la stupidité du couronné.
On l'voit s'abreuver du sang des hommes, engloutir les moissons et les espérances du laboureur, dévorer l'peuple et causer partout les plus grands ravages.
Après avoir accouché d'une grande quantité de serpents du même caractère que leur mère, cette progéniture se cache sous l'herbe, et les fleurs en seraient dangereuses si on ne s'en méfiait pas.

C'n'est qu'avec de grandes forces et beaucoup de courage que mes Piques parviendront à l'épouvanter et lui faire prendre la fuite. Il faut espérer qu'on parviendra à purger la France de ces reptiles venimeux, et qu'on s'appliquera surtout à écraser les têtes de ceux qui les soutiennent, prestement. Et ce jour là mes charmants clampins, vous pourrez claquer des dents. Une multitude de Piques attachés à épier, sans cesse, les traces, les actions, les détours du monstre se présentera tout à coup pour le terrasser: effrayé du péril il cherchera à échapper aux becs dangereux de ses ennemis en se retirant dans des lieux souterrains pour y attendre le moment favorable de faire éclater sa vengeance, son désespoir, et sa rage.

Ce jour, les Piques domineront le monde connu.
Ce jour , le Soleil se parera du noir de vos actions afin de les consumer.
Cette éclipse sera visible dans tous les bourgs, villages, hameaux. Les droits pécuniaires et honorifiques de feue la vile noblesse se seront éclipsés, le jour de notre avènement.
Cette éclipse sera visible dans les anti-chambres, écuries, hôtels, palais, derrière les voitures des grands seigneurs et surtout à Paris, chez les avocats, procureurs et huissiers, et dans tout le Royaume de la basoche. Les richesses des évêques, des archevêques, les abbayes, les prieurés et tous les bénéfices se seront éclipsés, le jour de notre avènement.
L'assemblée des Grands Feudataires passera devant notre Juste justice, et occasionnera une éclipse pleine et totale qui sera suivie par des ouragans, des tempêtes, des orages et de grands coups de tonnerre. Et la foudre éclatante tombant du cul de cette canardeuse justice, tombera en éclats sur les palais et chateaux pour les réduire en cendres, sans que rien ne puisse les en garantir. Mais, public, la foudre protègera les gens de bien, les respectera, pour ne frapper que les têtes coupables.
Et les paysans danseront à l'ombre des ormeaux, au son de la foudre, en réjouissance des dons que l'abondance aura versé dans leurs foyers.
La terre qui ouvre son sein pour recevoir le souffle agréable du tendre zéphyr, en repoussera les animaux venimeux qu'elle renferme dans la partie de ses entrailles, qui comprend le Royaume de France, afin de n'être point tourmentée par ces insectes dans ses grandes opérations de la nature; ces reptiles tenteront, mais en vain, de se glisser par des sinuosités dans les palais et les châteaux où ils avaient déjà fixé leur séjour.

Et un jour, des essaims d'nobles sortiront de toutes parts de leurs ruches souterraines où ils s'étaient retirés comme autant de frelons qui chercheront à semer la division et porter la guerre entre les abeilles pour s'emparer de nouveau de leur miel; il sera d'autant plus difficile de les reconnaitre qu'ils ne paraitront que dans le carnaval; cependant en y faisant bien attention on pourra distinguer les uns d'avec les autres: ceux-là armés de crosses, d'épées et de boucliers, manifesteront de mauvaises intentions, celles-ci ne s'occuperont qu'à des plaisirs doux, innocents et honnêtes: malgré les détours et l'opiniâtreté des frelons, le roi des abeilles à l'aide de sa troupe, de sa sagesse, et de ses lumières, finira par les disperser dans les prisons et leurs sombres demeures. On vous savatera jusqu'à la moelle.

Regardez la grognasse, regardez-la! Cette Duchesse, dont le putanisme égale celui de sa mère, prendra souvent les eaux pour restaurer son tempérament par les sacrifices démultipliés que cette nymphe fait sans cesse sur l'autel de Venus avec ses favoris. En proie à beaucoup de vapeurs enfantées par la disgrâce de son ancien mari, occis par nos soins, elle pleurera amèrement, à l'exemple de la Madeleine, les jours qu'elle a coulé avec lui dans le libertinage, le luxe, l'abondance, et les plaisirs.

Des cabales, des menées, des intrigues sourdes, viles et criminelles se formeront par les zélés partisans d'une noblesse barbare, sanguinaire, pour tâcher de rassembler une partie de toutes les forces qu'elle a perdues, afin de faire revivre, s'il est possible, le monstre dévorant de la vile féodalité que le courage, la prévoyance et la fermeté imbranle des apôtres de la liberté que sont les Piques ont presque étouffé.
Les parlements attaqués d'une maladie incurable montreront encore quelques signes de vie. Mais les mouvements qu'ils se donneront, les consultations et les remèdes dont ils feront usage pour tâcher de revenir dans leur premier embonpoint, ne feront qu'accélérer leur destruction.

Plus d'une jeune fillette en badinant sur la fougère, rencontrera dans son chemin une pierre d'achoppement qui la fera tomber, mais son canard à côté d'elle la retiendra dans son bec, de manière que sa chute ne sera point dangereuse.

Priez, priez fort, parce qu'on va vous Piquer, Piquer fort. J'suis l'Œsophage, Roy des canards, rendez-moi grâce, ou d'mon poing j'vous cueillerais ma place.
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Mildiou
Il hurla de rire, d''abord.

Il vit les princesses de peu, fagots de ramasse, parler fort.

Il vit l'exclus, qui avait commis le crime de parler fort.

Enfants aux chevilles enflées, ils avaient osé. Le vomi au bord des lèvres, il osa sourire, mais ne dit rien. Procès de clique, débile, infantile.

Il vomit enfin, sur ses pieds, car il n'avait de chausses....
Princesselaure
Alors que l'accusé prenait un malin plaisir à accuser la noblesse, l'aristocratie et la bourgeoisie, la salle du tribunal devenait une immense foire estivale... Laure resta de marbre écoutant les moindres paroles de l'accusé... Puis dans ces dernières paroles il sema d'avantage le trouble en parlant d'eclipse... La mort du monde actuel... La fin des priviléges... Un fou tout droit sorti de son asile... De part et d'autres de la salle on entendit toutes sortes de balivernes donnant encore plus de crédit à ces inepties... La Chamalières attrapa furtivement son marteau et ne cessa de le frapper contre la socle qu'une fois le calme retrouvé... Rage... Haine et dégoût envers cet homme naquirent dans l'esprit de la jeune femme...

Sire Oesophage c'est dans dans les fientes de canards que vous voyez vos propres fantasmes... Jamais ce chaos ne se produira sur notre terre... Jamais... Car je crois en la sagesse humaine, en la bienveillance du très puissant Aristote... J'ai foi en la reconnaissance, le courage et en la justice... Ce sont les hérétiques de votre acabit qui pourrissent le royaume, affaiblissent le pouvoir en place, ignorent les lois, surpassent les limites de la sagesse... Vous vous prenez pour un chevalier or vous n'êtes qu'une de ces vermines assoiffées de pouvoir, jalousant les avantages de la noblesse et du clergé... L'apocalypse arrivera certainement un jour comme le prédisent moult savants c'est un fait mais ce jour là ca ne sera que par la seule faute de votre accession au pouvoir tout puissant...

Rouge, verte, jaune, violet... Un vrai arc en ciel... Laure passa par toutes les couleurs... Son calme avait des limites qu'il ne fallait pas franchir... Chose faite... L'accusé savait ou pointer la lame... Elle ne le quitta pas du regard... Les yeux sévéres... Le regard aimable avait fui laissant place à l'ombre...

Prier... Je vais prier pour le salut de votre âme avant même que la corde vous soit passé autour du coup... Ayez en la certitude...

Mais ce qu'elle remarqua tout à coup, c'est la nervosité palpable en le voyant serrer son poing... Allait il oser lever la main sur la magistrate... Aurait il autant de culot, prendre tant de risque... Elle ne pu s'empêcher de s'en séparer... Ce poing... Elle n'avait rien a craindre... Il serait arrêté avant même que les épidermes ne se touchent... Du moins elle l'espérait... Elle chassa le regard le temps de quelques micro secondes en direction des gardes... L'un baillant aux corneilles, l'autre le regard pensif... Bien tu es seule face au loup ma fille... Tout ca en quelques secondes... Laure eu un drôle de présentiment...
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Sakurahime
Elle écouta le discours débité par le néo Thiernois, et en resta pantoise.
Que de choses tordues tourbillonnaient sous le crâne abritant l'esprit étroit du sieur.
Si les choses étaient si simples, nantis et nobliots contre le bas peuple, il y aurait bien longtemps que ces derniers auraient pris les armes pour mettre à bas les premiers.
Mais non, la roture et les paysans avaient autant besoin des hautes sphères que l'inverse était vrai, instituant ainsi un équilibre naturel, fragile certes, mais tangible.
Et voila que ce fou au regard tremblant parlait de tout remettre en cause.

Il n'en savait rien, rien du tout.
Pensait-il réellement que toute personne de pouvoir était forcément issue de la noblesse et qu'en conséquence cette dernière s'octroyait allègrement richesses, privilèges et puissance pendant que la fange crevait de faim?
Fou, il était fou.

Mais un fou de cette espèce est un fou dangereux, qui peut agir à tout moment, fort de sa propre certitude qu'il n'a rien à perdre et tout à gagner.
Les pires!

Elle se leva et se placa devant ses hommes, mais quelques pas derrière Oesophage pour ne pas le provoquer inutilement, main gauche du fourreau de sa lame qu'elle portait à titre exceptionnel.
Femme d'église et et maréchale, prévôt pour deux mois, elle avait obtenu cette faveur.

Et s'il le fallait, Aristote lui en était témoin, elle saurait quoi faire si d'aventure cet illuminé mettait la vie de quiconque en danger dans ce tribunal.

Un rapide coup d'oeil vers Laure... Non Laure, si la peur t'assaille ne lui montre pas et sois forte, tu n'es pas seule, lui si.

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~Prévôt des maréchaux~
--M.cupide
Cupide ne souriait plus. Le long discours de l'Oesophage l'avait laissé pensif. Qu'il y allait fort, le gredin! Il avait déversé tout son dégoût, son rejet, sa haine des haut placés et autres bien pensant. Soit, ce discours n'était pas nouveau. Cette hargne non plus, à dire vrai. Mais il y a bien longtemps que Cupide n'avait pas vu cette lueur démentielle au plus profond de son regard. Cela ne présageait rien de très bon: ce découvrir autant devant ce parterre de dignitaires, devant ces freluquets avides de bienséance, n'était pas la meilleure des prestations. Le feu pouvait prendre, il suffisait d'une étincelle.

L'Oesophage est bel et bien déséquilibré. Pourtant, et malgré une atmosphère qui se dégradait de minute en minute, Cupide ressentait une certaine excitation monter en lui. Le Roi des canards avait parlé. Qu'il en soit ainsi.

Cupide aperçu le manège de la maréchale. Qu'elles semblaient nerveuses elle et la blonde! Et c'était compréhensible: ne participions nous pas à un procès peu ordinaire? Lissant sa moustache et époussetant machinalement son mantel impeccable, Cupide adressa un sourire inquiétant à la maréchale Sakurahime, pour bien lui faire comprendre qu'il l'avait vu.
Sonia80200
Elle regarde la scène, le tribunal qui s'échauffe à cause de la plaidoirie de cette chose qui se dit homme, l'écoutant avec attention tous en se mettant devant le bureau de Laure par instinct elle y posa à son tour sa main sur la garde de son épée qu'elle avait gardé au cas ou et bien le voilà le au cas ou. Comment peux t'on faire confiance à se genre de malfras qui resterai sur place sans bouger.

Des mots de haine qui défile dans son discours, une attitude dangereuse, des insultes même, haussant un sourcil.

Raclement de gorge de son mécontentement à elle de demander la peine à cet homme, un sourire sadique s'affiche, il veut joué dans la cours des grands, il va perdre surtout en menacant un juge.

Se met bien droite le fixe d'un regard flamboyant de haine à son tour pour ce genre de personne.


Vous avez la langue bien pendu Messire, nous allons voir si elle le sera aussi en prison.
Je demande à vous Madame le Juge une peine de dix jours envers cet homme pour Brigandage et qui plus est pour insulte envers les représentants de la justice.
Celà vous fera réfléchir sur vos actes et vos paroles.


Penche sa tête sur le côté gardant un sourire angélique, décidément elle aime se travaille.

Je vais être généreuse pour la suite, comme vous m'avez franchement pas bien muslcer, je doute que vous ayez de quoi vous nourrir correctement alors ce sera un écus d'amande pour notre bon roy
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Oesophage
Et voici que la fierté blessée versait de l'huile, encore et encore, sur la flamme de sa colère. La faute à ces femmes qui le toisaient, juchées dans leurs dentelles et bien loin du monde qu'elles étaient. Qu'on le toisât, certes, l'Œsophage n'avait eu que trop le loisir, depuis sa naissance et jour après jour, de s'y accoutumer; mais de se laisser toiser par ces écarquillées chassieuses, jeunes pudibondes, qui jouaient les rosières effarouchées à chacune des paroles du brun, ça, c'était d'une rareté. Son discours avait au moins eu le mérite d'empourprer quelques poupines faces, de quoi lui tirer un fin sourire.

Pris par l'ennui de leurs remontrances, il jeta rapidement un œil à l'assistance. Des notables: bouchers, boulangers, tanneurs, forgerons, couteliers, charpentiers, tous avec leurs épouses, formant une foule compacte et docile. Elle était bizarre, cette foule. En général on aimait bien les procès. Les gens de bonne condition haïssaient les trublions de son genre, avec la passion de ceux qui gagnent durement ce qu'ils possèdent. Mais l'Œsophage n'était pas ordinaire, tout comme ce procès. Personne ne savait qui il était, ni d'où il venait. Bien sûr, le voir juché, lui seul, au même rang que deux organisations déjà quelque peu célèbres, magnifiait le personnage. Un présent que lui avaient offert ces autorités auvergnates, non une tare. Mais rien de plus. La méconnaissance des faits à peine voilée de la Juge et du témoin achevaient de troubler nos spectateurs.

Les iris s'unirent ça et là, un court mariage, pour une rapide désunion. Ils ne supportaient pas son regard, chose intrigante. Ils ne le connaissaient pas, mais le craignaient. Quoi qu'il advint ici, ce jour, le secret, grâce à Dieu, n'en serait pas gardé. Rien de tel qu'un de ces rhapsodes pour répandre de proche en proche et jusqu'au diable le dernier caquet.
De temps en temps, une tête connue se figeait dans son horizon, il ne s'y fixait néanmoins. Mais c'était assez pour le réconforter. Ses hommes vaquaient dans la ville. A quel torrent de larmes seront réduits ces gens, lorsque leurs yeux se fermeront enfin?

-Maudits soient les procès, maudite la chicane,
Maudits soient les auteurs d'un monstre si profane.
La Juge murmure contre vous une verge à la main:
Tout piteux serviteur qu'elle est on la voit souverain.

La blonde jugeote n'était pas sereine, visiblement. De quoi se porter sur l'idiotie et manquer de discernement, lors du rendu de jugement. Aristote-hérétique-justice. En voilà un beau raccourci. Quelques mots d'Œsophage, et elle sonne sous ses doigts comme un jeu d'orgues, trop sourde pour entendre l'air. Tout comme la foule, c'est à s'égosiller. Un juge qui siège doit ignorer l'aise.

Son regard se porte sur le Procureur.

-J'aime beaucoup regarder les enfants jouer. Dommage qu'il faille aussi les entendre.
Pour se reporter vers la Juge.
Son épée a beau être de bois, c'plutôt malséant pour un Procureur, non? Du reste, si j'suis en procès c'est pour être et demeurer, non pour ma profession, aussi charmante soit-elle. Si vous pouviez l'expliquer à cette ménesse, elle en sortira grandie.
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--Les_six_veuves
L'artésienne s'était glissée dans la salle en bousculant les badauds qui la gênaient, prenant sur elle pour ne pas pester à haute voix contre les propriétaires des coudes qui se plantaient dans ses côtes. Elle avait avisé au premier coup d'oeil l'espace vital nécessaire et s'y était vite précipitée en lançant quelques regards noirs aux paysans, les dissuadant de s'inviter dans son espace.

Le goulot effleura ses lèvres d'un geste inconscient, déversant le précieux liquide âpre dans le fond de son gosier tandis qu'elle balayait l'assemblé d'un oeil aiguisé, adossée contre le mur en retrait des effluves de sueurs écœurantes qui lui chiffonnaient les narines. Le rituel de la rasade s'était imposé depuis que son genoux droit la faisait souffrir, l'aidant à faire fi de la douleur. Mais c'était devenu surtout un réflexe automatique comme l'un porterait sa pipe à sa bouche en patientant. Juste à temps pour le prêche...

Suite au discours incendiaire de l'Oesophage qui en avait laissé plus d'un perplexe - elle la première-, les merdailles, aussi profond dans leurs gloses qu'un cul de moule, étirèrent un sourire narquois à la blonde. Un procès comptait souvent sur une équipe de baronnets pour ajouter de l'huile sur le feu, en se montrant tantôt moqueur, tantôt agressif et menaçant. Pourtant, comme l'eau qui glisse sur les plumes d'un canard sans l'atteindre, l'accusé semblait plutôt exaspéré. Du moins de ce qu'elle pouvait voir par dessus les élevages de poux qui se dressaient devant sa vue.

A contrario, elle, LSV, aurait déjà perdue patience face à cette équipe de pète-dans-la-soie et leur aurait donnée la joie d'ouïr de son vocabulaire riche en aigreur. Déjà contre son mur, les phalanges avaient blanchies et le sourire narcissique s'était transformé en un rictus rien moins qu'amical, yeux rivés sur celle qui pensait pouvoir mettre le Roy des Canards en taule aussi facilement. Elle et son sourire angélique allait vite déchanter.
Lui aussi n'était pas seul.
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