Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

Baptême de Flavien

uriel
Voici que la prière du pardon venait d'être récitée, car oui, Dieu pardonnait beaucoup, il pardonnait ses enfants.
Mais eux ... ils avaient souvent beaucoup de mal de le faire, ce n'était pas facile du tout, il fallait apprendre à tendre l'autre joue, à utiliser le verbe au lieu du fer, à maîtriser la Vertu de la Tempérance ...

Alors venait le temps de réciter la Profession de Foi Aristotélicienne.


Après s'être purifiés spirituellement par la confession, nous allons réciter le Crédo :

le Premier Archidiacre diacre fit alors le signe de la croix de Christos.
L'émotion du mystère de la Foi allait commencer à grimper chez les participants car en cet instant ils s'unissaient spirituellement dans la communion des Saints.




Par la suite, Sybille nous lira un passage du Livre des Vertus, un texte choisi par elle pour son filleul ; ce texte représentera le message aristotélicien qu'elle voudra lui faire passer ...
Jade
Les invités continuaient d'arriver et la jeune fille fut ravie de voir des visages connus et qu'elle appréciait, tout d'abord Munella puis Sybille. Elle les salua chaleureusement toutes les deux, heureuses de les revoir, l'accueil de Sybille la mettant parfaitement à son aise.

Je vous en sied gré, je serais ravie que nous fassions plus ample connaissance !

Elle posa doucement ses yeux bleus en direction de son fiancé, lui signifiant qu'elle comptait sur lui pour tenir l'engagement qu'elle venait de prendre lorsque le célébrant se prépara à débuter la cérémonie. Jade hésita à savoir où elle devait s'asseoir mais se permit de rejoindre la famille au premier rang, sachant qu'elle en ferait bientôt partie. Du bout des lèvres, elle récitait en même temps que lui les mots que Flavien disait, récitant le pardon tout en se rappelant son propre baptême, quelque peu perdue dans ses pensées. Puis, à la demande d'Uriel, tous récitèrent en choeur le credo, la voix de la jeune noble se joignant à l'assemblée, forte et claire, pour témoigner de sa foi, le regard tendrement posé en direction du future baptisé.

_________________
Sybille_Von_Frayner
Après avoir récité le credo, il était temps pour Sybille de prendre la parole par devant tous pour lire un passage du livre des vertus...

Elle se leva et, bien droite, s'éclaircit la voix pour parler intelligiblement :


- Livre des vertus, Livre 2, Partie 1 : La Vita d'Aristote

Chapitre 12

Aristote cheminait en Attique alors qu'il avait rendu visite à un lointain parent vivant à Thèbes. Il était seul, ayant laissé la responsabilité de son école à ses meilleurs élèves. Mais à une bifurcation, il se trompa de chemin et au lieu de redescendre vers la plaine et la ville, il s'engagea dans les collines. Au bout de deux heures de marches, il se rendit compte de son erreur et avisa une habitation isolée. Il décida d'y aller demander conseil sur la route à suivre.

Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il se rendit compte que ce qui de loin passait pour une maison n'était une mauvaise cabane adossée aux rochers, masquant grossièrement l'entrée d'une grotte.

Il frappa à la porte et héla, on vint lui ouvrir. L'homme, âgé, était à peine vêtu, et seulement de haillons. Il était maigre et hirsute.

Aristote : "Bonjour, vieil homme. Je me suis perdu et cherche le chemin de Mégare."

Ermite : "C'est si tu y vas, que tu seras perdu."

Aristote : "Je n'ai point souvenir que la ville ou les routes alentours soient à ce point peuplées de brigands."

Ermite : "Qui donc te parle de brigands. Elles sont peuplées d'humains. C'est déjà bien assez dangereux. "

Aristote comprit alors qu'il avait affaire à un ermite.

Aristote : "Dis-moi, es-tu heureux ?"

Ermite : "Si je suis heureux ? Et comment ! J'ai tout ce qu'il me faut : l'eau de la rivière, des oliviers, un petit jardin. Et comme je ne suis pas maladroit de mes mains, je fabrique ce dont j'ai besoin. Je n'ai besoin de rien, ni de personne. Je suis parfaitement heureux."

Aristote : "Un homme ne peut pas se contenter d'une telle vie. Ou alors il n'est pas pleinement."

Ermite : "Balivernes ! Je suis le meilleur des hommes."

Aristote : "Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?"

Ermite : "Mes amis sont la nature, mes oliviers, mes légumes."

Aristote : "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu !"

Et Aristote reprit sa route, descendant vers Mégare.


La lecture terminée, elle adressa un sourire à Flavien et reprit place à ses côtés.


_________________
uriel
Uriel écouta avec attention la gracieuse Sybille lire le texte de la Vita d'Aristote pour son filleul.
Il ne se lassait pas de détailler chacun de ses mouvements, de la contempler comme si elle était une apparition lumineuse dans cette église un peu sombre ; il éprouvait pour elle un amour incommensurable, inégalé en son coeur.

Puis, tout en méditant sur cette lecture sacrée, il regardait Flavien s'imprégner de cette foi.
Il voyait encore le visage de chacun des hommes et des femmes qu'il avait baptisé, et ça commençait à faire beaucoup, il y avait toujours cette fierté et cette humilité sur leur traits, mais également le bonheur de commencer le cheminement vers Dieu ...


Merci.
Cette partie de la Vita d'Aristote nous montre une homme qui se croit heureux, car il dit tout posséder. Mais en vérité, même si il ne commet finalement que peu de péchés, il est seul, il n'a pas d'amis, car la Vertu ne peut se pratiquer qu'en société.
Comment échanger sans les autres, comment donner son temps sans les autres, comment être juste ?


Il marqua une courte pause puis reprit :

Maintenant, Flavien, te voilà prêt à entrer dans une nouvelle famille, dans une grande communauté de croyants et de fidèles, et à compter de ce jour, nous serons tous tes frères et tes soeurs.
Nous t'aiderons dans la détresse et la douleur, et nous serons là aussi pour partager tes joies, car comme l'a dit un jour un mendiant à Saint Gabriel Archange,


"« Comprends peuple que c’est toi qui te distingues et non ta naissance,
comprends peuple que Dieu te jugera en fonction de tes actes et non de ta naissance.
Il te place sur le chemin, et ce sont tes pairs les hommes qui, sciemment ou pas, le rendront sinueux ou droit, t’en éloigneront ou t’en rapprocheront mais c’est à toi et seulement à toi de décider là et vers où tu marches car au final c’est pour toi que tu marches.
Certes, tu dois marcher pour tes frères, tes sœurs et pour Dieu, mais c’est ton salut qui est en jeu.
En aimant Dieu, en aimant tes frères et tes sœurs les humains, tu ne peux qu’y gagner, si ce n’est sur Terre, ce sera ailleurs, dans l’astre du jour.
C’est à toi-même et à tes frères que Dieu te confronte car ce sont là tes plus grands ennemis bien que beaucoup cherchent à être bons. » "


Le Premier Archidiacre espéra que le texte du mendiant amènerai toutes les personnes présentes à méditer sur ces paroles ...

Te voici, Flavien, prêt à être purifié, et tu pourras emprunter ce chemin, le chemin de la Vertu, celui qui te mènera au Paradis Solaire.
Et sur ce chemin, tu rencontreras beaucoup d'Amis et d'Amies.
D'ailleurs, j'en vois déjà quelques uns et quelques unes ici présents !

Maintenant, voici le moment où tu dois prêter serment, le Serment du Baptisé :




Uriel invita le jeune homme à réciter ces mots.
Flavien
Alors qu'il venait de se faire pardonner tous ces péchés, il devait désormer rentrer en communion avec le seigneur. Le jeune n'ayant jamais recontré grand intérêt pour la religion, avait à cet instant précis, des frissons car il partageait sa foi, et confiait sa vie au très haut qui le guidera!!
Il se mit à réciter tout le crédo apprit à la pastorale, il y a déjà bien longtemps.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Amen


Une fois le texte récité, il se signa, et Sybilou, s'avança pour prendre la parole. Elle voulait à travers ces paroles lui montrer qu'il fallait qu'il apprenne à vivre en société, ce qu'elle lui reprocha quelques fois. Aujourd'hui, il faisait des efforts, et n'avait pas eu la remarque depuis un petit moment.
Il la regarda une fois le texte lu, ayant le désir de lui faire une embrassade, signe de son affection à son égard, mais se retint finalement!

Tout cela fait, et Uriel qui bien heureusement le guidait, l'invita à lire! Cependant avant de commencer, l'officiant, lu un texte tout à fait approprié à la situation de Flavien. Né d'une famille aisée et noble, il avait bien appris qu'il fallait faire ses preuves pour être respecté! Il avait d'ailleurs dans les jours à venir, selon comment se déroulait les choses, la possibilité enfin d'être reconnu et d'être la fierté de son père... M'enfin, nous n'y étions pas encore.

Il se mit ensuite à la lire le serment, qu'il avait oublié. Jetant de rapide coups d'oeil, il avançait dans la lecture du texte!


Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur terre de l'Être divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.


Voilà, le moment tant attendu allait arriver! L'entrée dans le baptistère, la purfication de son âme et de son corps, mais aussi les futures moqueries de sa chère et douce compagne qui quelques mois auparavant avait subi la même baignade... De plus rassurait par Uriel, il savait que l'eau allait être froide, un vrai bonheur!
uriel
Alors que Flavien récitait le serment, Uriel attendit, puis d'un signe de la main, l'invita à se diriger vers la cuve baptismale.
Pour avoir testé l'eau le matin, il pouvait convenir que celle-ci était un peu ... fraîche. Mais c'était l'été, d'ailleurs, il avait ôté ses bottes et passé des sandales.

Entrant dans l'eau jusqu'à la taille, il invita le jeune Seigneur à le suivre, puis, plaçant un bras derrière ses épaules, une main sur son torse et les yeux pétillants de malice, il le plongea tout entier dans l'eau.
Bien évidemment, c'est un Flavien tout trempé et grelottant légèrement qu'il remonta.




Je te baptise, Flavien, au nom de l'Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l'amitié de tous les Saints et pour l'amour du Père de l'humanité.

Ensuite le Premier Archidiacre désigna à Jade un linge propre qu'il avait préparé afin d'éponger le jeune homme.
Lui-même sortit de l'eau puis alluma un cierge qu'il tendit à Flavien, quelques instants plus tard.




Il entama avec conviction :

Prends ce cierge, que sa lumière guide tes pas dans l'obscurité, qu'elle dissipe les ténèbres de tes doutes ; porte la lumière, mon enfant, et éclaire les coeurs de ceux qui sont actuellement dans le noir.
Bienvenue dans la fraternité Aristotélicienne, te voici baptisé.
Puisse cet engagement te rappeler à tout instant la voie à suivre, la voie de la perfection et du chemin vers Dieu, vers son Paradis, ne t' en éloigne jamais car tu risquerais de te perdre en trahissant ton engagement solennel par une conduite déshonnête.


Se retournant, il prit et ouvrit une petite boîte, dans laquelle se trouvait une médaille :



Voici pour toi, cette médaille symbolise ton appartenance, porte-là avec fierté car tu sais maintenant ce qu'elle représente.

Il lui posa la main sur l'épaule, lui sourit et lui donna une accolade fraternelle.

Félicitations, Flavien, te voici enfin baptisé.

Uriel se recula alors, souriant, il invita les personnes présentes à venir le féliciter.
Jade
La lecture faite par la marraine de son fiancé était des plus pertinentes et la jeune fille l'écouta attentivement, son regard alternant doucement entre la lectrice, le futur baptisé et les membres de la famille. Ce baptême signifiait beaucoup pour elle, c'était non seulement le geste important que posait Flavien pour sa foi mais que tous deux partageaient désormais la même croyance, la même valeur, élément crucial pour leur bonheur et union future. L'officiant poursuivait et Jade, se montrait fort attentive au déroulement, écoutant chaque parole, chaque échange avec soin.

Son cher fiancé s'avança au centre du baptistère et la jeune fille lui sourit malicieusement, elle savait qu'il se comprenaient qu'à leur seul regard complice et le voyant se faire immerger par Uriel, elle eut un frisson pour lui. L'observant ressortir trempé, les vêtements blancs collés à son corps, elle baissa les yeux par une pudeur de circonstance, espérant qu'un linge ou un vêtement sec avait été prévu pour recouvrir le jeune seigneur, bien qu'il n'eut pas à rougir des bienfaits du Très-Haut mais il était plus convenant de le savoir recouvert et décent dans un lieu de culte.

La damoiselle fut soulagée lorsque le Premier Archidiacre l'invita à s'approcher et lui désigna un linge. Prenant le tissus avec soin, elle enveloppa tendrement son futur époux, et avec des gestes empreints de douceur qui trahissaient l'attendrissement qu'elle éprouvait à prendre soin du jeune homme, tenta de le sécher tout en le recouvrant. Faisant quelques pas pour laisser Uriel poursuivre la cérémonie, elle observa, émue, la scène qui se déroulait sous ses yeux, la remise du cierge et de la médaille aristotélicienne... il était baptisé ! La jeune noble hésita, puis resta à sa place, laissant la famille féliciter Flavien... son père et sa soeur devaient être tous deux très fiers et elle ne voulait pas gâcher leur joie, attendant son tour avec sagesse bien qu'intérieurement fébrile.

_________________
Yarwelh de Lacombe
Yarwelh s'assit, soulageant ainsi quelques tiraillements dans le bas du ventre. Il y avait peu de monde. Moins qu'a son propre bapteme. Comme elle aurait voulu en fait. Mais on ne choisit pas toujours.
Parle faible nombre de présent, elle était au premier rang. Comme tout le monde.
Elle berçait doucement Enguerrand, de sorte qu'il reste calme et ne se mette à pleurer, troublant la cérémonie.

Au début de la cérémonie, elle récita la prière du pardon



Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Pourtant, elle ne pouvait s'empescher à sa merveille. Un pescher à la base, certes, mais comment ne pas estre fière?
Elle avait des doutes. Comment le Très Haut pouvait la laisser dans une telle incertitude vis à vis de son Amour? Dans une telle détresse? Et Enguerrand n'était pas un pescher, loin de là. C'était le seul réconfort qu'elle avait.
Le Crédo fut récité sans que la voix de la jeune mère. Tout à ses pensées, elle n'avait pas prester attention à Uriel.

Elle ne réagit que lorsque Sybille se leva. Le mouvement la fit lever les yeux. Elle écouta silencieusement le texte, et les explications d'Uriel.
Lorsque Flavien eut récité le serment,il était temps de le purifier.
Yarwelh avait échappé à l'immersion complète, mais Flavien y avait droit.
Lorsqu'il entra dans la cuve baptismale, un sourire s'immisca sur les lèvres de la connétable. Comme avec son père, leur relation était basée sur la taquinerie, alors le voir trempé à l'eau froide ne pouvait lui faire que plaisir. Si elle avait était de meilleure humeur,cela aurait même était un sourire franc et massif. Heureusement, ce fut discret et Flavien n'en saurait rien.
Lorsqu'il en sorti, la jeune rousse l'enveloppa d'un linge.
L'amour transpercé chacun de ses gestes et le coeur de Yarwelh se serra encore une fois.
Son regard se reporta donc vers Uriel. Lui aussi était trempé, maisiln'avait rien prévu pour lui même. Comme d'habitude.

La cérémonie prenait fin. Doucement, Yarwelh se leva. Elle attendit que Mun et sa fille félicitent Flavien puis s'approcha de lui.


Félicitation.

Puis à l'oreille, elle lui glissa

N'oublie pas, je veux estre là. Seul eux deux savait de quoi elle parlait. En attendant, file la rejoindre, tu en meure d'envie. Et elle aussi

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)