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[RP] - Mon fils, ma bataille.

Cassian_darlezac
Les pieds on ne le dira jamais assez, c'est le pied! Car oui comme tout le monde face une situation embarrassante le gamin lorgne ses chausses. Non pas qu'elle soit foutrement belles ou la que la porte qui fait face soit impressionnante. Non c'est plutôt ce qui l'attend derrière la porte qui le dérange, comme une impression de voir son honneur s'enfouir dans ses godasses. C'est elle qui a osé le frapper et lui qui est obligé de revenir la queue entre les jambes. Que la vie est mesquine! Qu'il aurait aime la voir le supplier de lui pardonner, mais aujourd'hui c'est à lui de s'excuser, il le sait. c'est là le seul moyen d'obtenir ce qu'il veut. Alors la main se pose sur la poignée et entrouvre la porte dans un timide: « Bonjour... »

Et c'est d'un "ce n'est que toi" qu'il est accueilli. La mâchoire se crispe mais il se contient le gamin. Toutefois il ne fera pas un pas de plus. La tête se redresse et opine, oui ce n'est que lui. A l'intrépide môme d'enchaîner donc.
« Je viens pas te voir pour faire de la causette, c'est juste que j'ai besoin du service... »

L'absence de réponse est criante, et les secondes s'égrainent tandis que l'exquise damoiselle de Morvilliers garde le nez plongé dans son livre. Comme une envie de lui faire comprendre qu'il ne vaut guère plus à ses yeux qu'un simple pot de fleur. Incapable même de troublé sa lecture. Imagine petit Paon, imagine et frémit à l'idée du héros qui l'accapare. Lui retient apparemment son attention alors que pour toi elle n'a eu qu'un coup d'œil indifférent. Le silence est pesant, s'installe de plus en plus, avant d'être brisé. Elle redresse la tête, lentement. Le regard se veut froid, le visage impassible quand elle articule ces quelques mots: « Et pourquoi donc devrai-je te rendre un service ? »

Pourquoi? Le gamin se renfrogne, décidément quelles plaies que ces bonnes femmes. Et un soupir est soufflé avant que la parole ne soit reprise. « Ben parce qu'on est de l'ami... » Ca ne suffit pas ça gamin et tu le sais, ce n'est pas ça qu'elle veut entendre. Il va falloir le faire, aller on revêt une mine pseudo contrite et on se lance. « Et aussi parce que je m'excuse... Ça te va comme ça, non? ». C'est une fois qu'il a fini de parler qu'elle s'est légèrement redressée sur son lit, et le regard s'adoucit, devient à présent scrutateur. Que lui veut-il qui puisse justifier qu'il s'excuse? Elle répond tout de même: oui ça suffira , il aurait pu le faire plus galamment mais il n'est qu'un rustre, alors ça suffira. Et d'enchaîner sur un sujet plus sensible. « Après tout, c'est une des dernières fois que nous nous voyons ici. » Ne reste plus qu'à se rapprocher légèrement, s'asseoir au bord du lit et jouir pendant quelque instant de la sensation de puissance qu'elle peut ressentir. Le sourire est arboré, satisfait, il a besoin d'elle c'est donc elle qui mène la danse. Encore faut-il savoir ce qu'il lui veut., on l'encourage donc pour la forme. « Et bien, je t'écoute, quel est donc ce service ? »

Et le quiproquo s'installe, ainsi elle ne voudra plus le voir ensuite... Si le gamin cache sa déception ça n'en reste pas moins un coup dur. Sans compter cette sensation d'injustice, il s'est pourtant excusé, et ce alors qu'il jugeait que ce n'était pas à lui de le faire. Cependant extérieurement c'est les épaules qui se haussent tandis qu'il lui signifie qu'il a pris note de l'information. Comme un si tu veux changer d'avis c'est maintenant. Après ce qui est dit est dit, c'est trop tard. Mais avant un peu de chantage ne fait pas de mal... « Je veux que tu promettes que tu acceptes et après je te jure que tu me reverras plus jamais. Je te rends même ton ruban si tu veux... »

Son ruban? Mais pourquoi lui dit-il cela? Inconsciemment le nez le fronce alors qu'elle l'observe et la main se porte au médaillon qu'elle porte elle même autour du cou. Ils avaient cette échange il y a peu, une promesse, celle de se revoir après le collège afin de se les rendre. C'est là son assurance de le revoir et maintenant, alors même qu'elle lui annonce qu'ils vont être séparés il veut le lui reprendre? Un instant un court instant le regard se baisse, blessée. Pourquoi doit-il toujours compliquer les choses? Pourquoi ne comprend-il jamais rien? Et les azurs se redressent enfin, plus pervenches que jamais pour le foudroyer. « Bougre d'idiot ! » Un léger sourire orne son exquis faciès quand elle poursuit. « J'accepterai peut-être, mais si tu veux récupérer ton médaillon, il faudra bien que tu me revois! »

S'il y a une chose sur laquelle l'intrépide andouille et l'exquise peste sont d'accord en cette instant là, c'est que le gamin n'entendra jamais rien en ce qui concerne la gente féminine. C'est donc dans un haussement d'épaule marquant son incrédulité qu'il continue le dialogue. « Ben c'est toi qui a dit que... Enfin peu de l'importe... Moi je m'en fiche de te revoir, hein... Enfin je veux dire, ça ne me dérange pas trop quoi... Je veux bien, enfin je m'en fiche. » Et alors que tu t'empêtres dans une veine tentative pour lui faire comprendre que toi tu veux la revoir, c'est un regard noir qui t'arrête et la question claque impérieuse, la voix est glaciale. « Que veux-tu ? » Et la réponse ne se fait pas attendre, naturellement le môme énonce ce qu'il désire. Un moyen de pouvoir s'enfuir du collège au nez et à la barbe des siens, pardi! Et la solution lui était venu toute seule à l'esprit. Ce qu'il veut? « Une robe. »

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Arnaut_de_malemort
La scène représentait le hall du collège Saint Louis de France. Arnaut, mimant adroitement l’estropié, s’avançait en boitant. L’orchestre, derrière chaque murmure du bâtiment, attaquait quelques mesures, et le bal commença. Dans cette foule d’acteurs gauches et mal costumés, le Malemort se mouvait comme une créature supérieure. Sous l’excuse d’une douloureuse blessure, il s’était vu exonérer d’une fin de cours ennuyeuse. Ce n’était pas le cours en lui-même qui l’éreintait, mais plutôt l’idée de devoir assister à la mise en pratique des autres élèves, au talent parfois plus que douteux, comme Hervald. Quelle ne fut pas sa surprise de voir déballer dans les couloirs le jeune Cassian, son acolyte lors d’aventures malodorantes, dont la personnalité brillait par son absence ? Un manque de rigueur qu’il payerait sûrement par un renvoi. Une triste fin, assurément. Surtout pour un garçon si doué dans l’art de l’ânerie.

S’il préparait un coup fumeux sans lui avoir parlé, c’est que, probablement, cela le concernait. Retourner le piège contre son géniteur, et le succès serait total. Discrètement, il le suivie jusqu’au dortoir des filles. C’est donc ici que se déroulait la vie du collège lorsqu’on sèche les cours ? L’accès à cette aile était pourtant formellement interdis aux garçons. Naturellement curieux, il poussa plus loin son investigation, usant de toute son habilité pour demeurer secret. Finalement, Cassian pénétra dans la pièce, ce qui permis au fils de la louve de s’approcher suffisamment. Deux, ils étaient deux. Trop loin pour saisir le contenu du dialogue, il reconnu facilement l’identité de la 2ieme créature : Isaure. Comme à son habitude, l’emphase boursouflait chacune de ses paroles. Ayant depuis longtemps laissé la peur au vestiaire, le Malemort se décida à jeter un bref coup d’œil à travers la charnière de la porte. Zut. Rien. On ne voyait rien. Tant pis, il faut parfois prendre des risques.

A genoux, il laissa dépasser un œil à travers la porte laissé entrouverte. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver Isaure, allongé sur un lit. Ce fut malheureusement le moment que choisi Cassian pour demander une robe à Isaure. Il n’en fallait pas plus pour tirer les conclusions adéquates. La chienne allait livrer son corps aux blondinets. Oh le petit amuseur de fille. Et elle ! Quelle bordelière ! Dans le collège de sa mère. Il ne pouvait le tolérer. Il fallait en alerter la directrice. Quelques secondes seulement furent nécessaires pour quitter les lieux, oubliant même sa discrétion, il se rendit en direction du bureau de Nennya. Le claquement de ses chausses résonnait à travers les longs corridors. Dans son parcours, il passa devant une salle de cours alors inoccupé. Figer sa penser en encre serait sans doute plus aisé.


Citation:
Chère Directrice,

Bien que certains pourront juger mon acte comme répréhensible, je me dois de vous alerter du comportement plus que douteux de certains enfants du collège. Je vous livre ce témoignage par écrit. A cause d’une légère blessure à la jambe, j’ai pu m’échapper précocement du cours d’aujourd’hui. C’est en me rendant à l’infirmerie que j’ai croisé Cassian, qui marchait d’un pas zélé vers une destination inconnue. Inquiet, je pris le risque de le suivre. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je le vis pénétrer dans les dortoirs des filles, à l’accès strictement interdis. Je cru dans un premier lieu qu’il n’avait pour but que de voler les maigres bourses ou bijoux des fillettes, mais après m’être discrètement rapproché, je pu voir qu’il y avait là deux protagonistes, dont la jeune Isaure de Morvilliers. En espérant découvrir leur manigance, je pris le risque de jeter à regard à l’intérieur de la pièce. La scène, madame, fut l’une des plus pénible à mon cœur. Isaure, allongée sur son lit, allait bientôt remettre sa vertu à Cassian.

J’espère que vous saurez punir ce comportement ô combien déplacé.

Arnaut de Malemort.


Il glissa discrètement cette enveloppe sous la porte de la directrice, puis se décida finalement à rejoindre le flot des élèves qui surgirait bien vite après la fin du cours.
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Isaure.beaumont
Une robe ? La damoiselle ne cacha pas sa surprise. Pourquoi donc voulait-il une robe ? Et les pervenches suspicieuses se posèrent avec insistance sur le garçon. Se pouvait-il qu’épris d’une servante et voulant l’impressionner il souhaitât l’impressionner en lui offrant l’une de ses exquises robes ? Alors elle voulait savoir et elle demanda, dissimulant du mieux qu’elle put le tremblement de sa voix. Non, elle n’était absolument pas jalouse. Une fois rassurée sur les intentions du jeune garçon, l’ingénue pintade se releva et contourna le lit. Devait-elle accéder à sa demande ? Après tout, il lui avait déjà causé des ennuis en écrivant une lettre mensongère. Et les regards se rencontrèrent.

Alors, le plus lentement possible pour le punir, elle déverrouilla une de ses malles déjà prêtes pour le départ. Et pour provoquer toujours un peu plus le blond, elle s’arrête à chacun de ses mouvements pour lui parler de son prochain départ. C’est que depuis leur dernière entrevue foireuse, elle n’avait pas abordé ce sujet quelque peu délicat. Après quelques brefs échanges, pendant lesquels les deux parties essayaient de cacher leurs émotions, Isaure tirait de sa malle une horreur : robe noire et ornée d’une affreuse dentelle blanche, habit de vieille fille dissimilant toute parcelle de peau. Se séparer de cette robe que Russo avait voulu voir sur elle lors de la rentrée se révélait être une aubaine. Ainsi, elle était sûre que jamais elle ne la porterait. Et la robe fut jetée sans plus de cérémonie au jeune paon qui demanda à se changer immédiatement, ce à quoi la fillette répondit par un signe de la tête désignant la salle des ablutions.


-Presse-toi, je n’aimerais pas que l’on te trouve ici. Les leçons vont bientôt finir et des filles pourraient revenir.

Et le paon de revenir la démarche gauche et entravée par les pans de la robe auxquels il n’était pas habituée. La pintade se pencha de nouveau sur sa malle, pouffant discrètement. Il avait de l’allure son blond. Elle se releva ensuite et plaça rapidement et du mieux qu’elle put une coiffe austère sur le sommet du crâne chéri.

-Vous voilà parfaite, mon Amie !

Et de partir à rire avant d’aller refermer sa malle pour ensuite se diriger vers la porte suivie de près par le jeune garçon.
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Aleanore
-« Par dieu mais que font-ils ? »

Oui que font-ils à la fin ? Elle récupère Cassian, soit, mais Isaure ? Isaure était prévenue, sa sœur lui avait écrit non ? Et elle-même ? Et sa sœur avait écrit à la Rectrice .. Et .. La lettre ! Bon sang, la lettre, sans prévenir les ongles acérés s’enfoncent dans le bras d’Eusaias avant de se tourner vers Clarisse, le temps qu’il faut à un malemort pour se glisser subrepticement au milieu de trois adultes pour faire un sale coup – c’est fourbe un malemort hein !? Et c’est vif surtout ! – laquelle Clarisse fouille dans son escarcelle pour en sortir la lettre scellée de la Di Favara – entre temps, notre Malemort a déposé sa lettre, laquelle lettre a glissé dans le bureau de la rectrice – et au moment où Aléanore se retourne vers Eusaias, totalement paniquée d’avoir oublié LA lettre – le Malemort lui est déjà reparti – que Clarisse a retrouvé la lettre et la tend à sa maitresse.

Laquelle maitresse se retourne avec un sourire ravi aux lèvres, lettre en main et demi-tour dans le bureau de la rectrice non sans avoir tapé, la jeune fille passe la tête et entre d’un air guilleret – oui, c’pour faire semblant qu’elle est contente d’avoir passé vingt bonnes minutes avec Eusaias – enfin, tente d’entrer avant de se vautrer copieusement à l’instant même où la délicate petite mule entre en contact avec la lettre glissée sous la porte.


-« Aïeuh .. »

La main droite se lève pour redresser une mèche de cheveux, un sourire penaud sur le visage, avant que la fesse gauche ne se lève et que la main gauche ne tombe sur l’objet du délit, un papier froissé – par la chute des fesses d’Aléanore dessus, mais ne lui avouez pas, elle risquerait de le prendre très mal – papier froissé qui est d’autant plus froissé que la main de la jeune fille vient se resserrer dessus d’énervement.

-« Saleté de gosse.. »

Oui, aujourd’hui, aucun enfant ne saurait trouvé grâce à ses yeux ! AUCUN ! Parce que la prunelle de ses yeux lui fait subir la pire des humiliations, la pire des punitions aussi .. Alors le papier est jeté avec rage en arrière par la porte ouverte en espérant qu’il atterrira sur la tête d’Eusaias, d’abord ! Et enfin, elle se lève, tente une révérence rendue maladroite par la douleur passagère aux fesses puis s’approche du bureau.

-« Excusez moi, Votre Grace.. Je sais combien Eus.. Le Baron peut être difficile à supporter surtout quand il est dans ses mauvais jours.. Quant à Cassian, cela n’a pas du être une sinécure de vous en occuper si longtemps.. Mais j’ai oublié un détail important, tout à l’heure, tellement j’étais pressée de vous soulager du poids de l’enfant. »

Et la lettre d’être sortie et déposée sur le bureau de la rectrice.

Citation:
De Maltea Wagner di Favara, Duchesse de Brienne et de Jaulges, Dame de Menneville
A Nennya Blackney Desbois, Duchesse de Mortain, Rectrice du Collège de France


Salutation,

Par la présente, je vous annonce retirer ma jeune sœur Isaure Beaumont-Wagner de votre collège.
Non que je ne sois point satisfaite de l’éducation que celle-ci a reçue, mais au vu des ennuis qu’elle cause et causera encore, j’ai pris la décision de la placer comme dame de compagnie chez ma suzeraine afin qu’elle y apprenne l’humilité et qu’elle puisse ainsi continuer à recevoir une éducation digne de son rang. Il sera plus aisé pour moi, et ce par l’intermédiaire de ma suzeraine, de pouvoir garder un œil sur cette jeune fille.

J’avoue avoir été plus que déçue de la voir échapper à votre vigilance lorsque je l’ai découverte errante dans les ruelles putrides de Paris. Non que je vous en tienne responsable, loin de là, mais je connais trop bien ma sœur pour savoir qu’elle n’hésitera point à remettre cela un jour, et ce même si vous êtes sans cesse sur son dos. Elle serait capable de vous endormir par tous les moyens possibles pour s’enfuir de votre giron. Je sais combien il est difficile de la surveiller sans cesse et je vous donne ainsi l’opportunité de pouvoir vous concentrer sur vos autres pensionnaires, qui eux, en valent la peine.

Non ne me remerciez point, mais si vous y tenez, si si, je suis certaine qu’en femme reconnaissante, vous voudrez me récompenser de mon acte charitable… que voulez vous, je suis les préceptes du dogme aristotélicien à la lettre… vous pouvez toujours nommer une salle de votre collège au magnifique nom de Maltea Wagner di Favara. Je sais combien vous en seriez honorée et cela me fait grandement plaisir…

Bien à vous

Maltea Wagner di Favara




-« J’en connais l’essentiel, et c’était en partie aussi la raison de ma venue en les murs du Collège Saint-Louis. Je ne vous dérange guère plus longtemps, je ne me leurre pas sur l’état d’épuisement dans lequel vous devez être après notre .. entrevue. »

Et une autre révérence, avant de quitter la pièce pour de bon.. Pour de bon ?

-« N’oubliez pas les macarons de chez Ella Durée ! Vous m’en direz des nouvelles ! »

Oui, pour de bon, cette fois, avant de retourner faire le pied de grue devant la porte du bureau de la rectrice.

-« Mais qu’est-ce qu’ils fo… Oh mon dieu ! »
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Isaure.beaumont
[ Dans les couloirs ]

Et dans les couloirs, deux jeunes filles avançaient d’un pas leste : l’une avec grâce et pouffant à chaque pas que sa camarade faisait, l’autre avec gaucherie et en pestant. Enfin… Il y avait Isaure Wagner et Cassian de Blanc-Combaz vêtu d’une robe noire avec dentelles blanches, une de ces horreurs que la Morvilliers n’avait jamais osé porter et qu’elle lui avait offerte avec gaîté de cœur.

C’est alors que le nom de Cassian fut hurlé : et la Morvilliers de rire de plus belle.


-Il semblerait que ta petite évasion soit mise à mal !

Et bientôt la gracieuse et divine silhouette d’Aléanore se découpa dans le couloir. Et bientôt, ce fut le nom de la brune qui résonna dans le couloir. Ni une, ni deux, Isaure accéléra l’allure et une fois devant l’Etincelle entreprit la classique révérence.

-Me voilà, Dame Aléanore. J’espère que je ne vous ai pas fait attendre ! Je suis bien heureuse de vous revoir enfin ! Oh ! Tenez !


La jeune fille se pencha et ramassa un vélin qui trainait à terre.


-Ne serait-ce pas à vous ?
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Nennya
Nennya avait prit sa plume, elle commençait à écrire la lettre de renvoi, et non de démission, et puis quoi encore, on ne démissionne pas d’un collège royal. Bien par où commencer ? Sérieux, des fois, on se dit que tout le monde se ligue pour pourrir une journée, un grand complot ? Il lui tardait la fin de la journée. A priori rien de bien méchant, sauf que la dame se mit aussi à hurler comme dans un moulin le nom de son fils et de la copine de celui-ci.

Quoi ? Entre temps, une autre femme était entrée, alors là, c’est la fête à la saucisse, vivement que des huissiers viennent verrouiller le tout. Bref, au milieu de cette parfaite théâtralité, la Duchesse comprit qu’on lui remettait une lettre à propose d’Isaure, elle la lut brièvement, et ses petits yeux s’arrondirent au fur et à mesure. Bon, elle était où déjà la salle des accouchés, car la Blackney sentait qu’elle allait perdre les eaux sous la pression de cette entrevue devenue…pas de qualificatif approprié. Elle se leva d’un bon droit comme un i, elle allait s’exprimer fortement, gueulantement, lorsqu’un autre papier vint à sa glisser sous la porte. Oui oui, sous la porte, elle partit le chercher, retenant encore un peu ses eaux pour plus tard. Elle le déplia, bien plié le mot, en quatre ou six sans dépasser, arrivée enfin à la déplier, elle lut et là, le fou rire commençait à pointer.

Penser à faire une annonce sur la petite vertu…La Duchesse, finalement, très calme, continua à rédiger les lettres de renvoi, ou les, car il est évident que si la dame retirait son enfant, Nennya, elle, la renverrait pour vertu légère. La Blackney termina ses petites lettres, les colla dans les mains de ces chers parents, tiens il y avait déjà la morveuse et son acolite, rapides comme l'éclair.


Citation:
Nous, Nennya Blackney Desbois, Duchesse de Mortain, Rectruce du Collège de France, prononçons, ce cinquième jour du moy de juillet mil quatre cent cinquante huit, que Isaure Beaumont, est renvoyé du Collège Saint Louis de France. En raison, d’une volonté d’un des parents, et d’une attitude peu correcte et peu retenue dans nostre institution royale.
Nous lui souhaitons de trouver sa voie en ce Royaume et dans la vertu arisotétilicienne.

Rédigée par Nennya Blackney Desbois, Rectrice du Collège Saint Louis





Citation:
Qu'il soit lu et vu de tous,

Nous, Nennya Blackney Desbois, Duchesse de Mortain, Rectrice du Collège de France, prononçons, ce cinquième jour du moy de juillet mil quatre cent cinquante huit, après s'estre entretenu avec les parents du Damoiseau Cassian, que celui-ci ne fait plus partie du Collège Saint Louis de France.

Espérons que le Damoiseau trouvera sa voie en ce Royaume et surtout la motivation de faire quelque chose de sa vie.

Rédigée par Nennya Blackney Desbois, Rectrice du Collège Saint Louis




-Bon maintenant tout le monde dehors je vous prie, un garde va raccompagner toute cette petite famille dehors, GARDE GARDE ! C’est pas que vous me dérangez mais ici on n’est pas dans un moulin, et puis, si vous souhaitez vous étaler à vostre convenance, il y a les étales du marché à Paris

Un garde arriva rapidement, et demanda gentiment que tout le monde sorte. La Duchesse ferma son bureau, elle méritait bien une longue pause, des vacances au Mont Saint Michel ou à Verneuil ? Là était la question.


Anti jeu anti jeu, j'ai pas pris en compte les rps des autres hein quand on laisse pas répondre et qu'on fait les choses de son côté je vais pas me gêner pour faire pareil. Ciao bambino!

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Cassian_darlezac
Youpla! On se calme, on souffle un coup, on s'explique par MP s'il le faut, on évite de prêter des viles intentions aux autres et on essaie de raccrocher les bouts pour pas que tout se finisse en queue de poisson. En espérant que personne m'en tiendra rigueur pour ce post. Bon JEU à tous!


C'est donc engoncé dans sa robe que l'intrépide mioche suivait son exquise pintade -aux mœurs trop peu douteuses à son goût- avançant d'une démarche gauche, martelant chaque pas d'un grommellement de son cru. Comment pourrait-il s'enfuir comme il le fallait avec sa sur le dos. Non c'était décidé une fois les porte du collège passé il revêtir une tenue plus descente. Chaque gloussement intempestifs d'Isaure lui valait bien entendu un regard noir. Elle voulait qu'ils se fassent repérer ou quoi? Et comme un pressentiment le môme compris alors pourquoi elle avait tant tenu à l'accompagner. Certes elle voulait sans doute lui faire un dernier au revoir avant qu'ils ne se séparent, mais la situation avait du lui paraître bien trop cocasse pour qu'elle reste gentiment enfermée dans sa chambre. La garce! Il avait accepté sa présence en mépris de toute prudence, et voilà qu'il devait l'endurer.

Et là c'est le drame...

Cassian, c'est bien lui, et une fois de plus on hurle son nom. Mais comme bien souvent il n'y a pas de quoi s'en réjouir, nul jouissance dans ce cris mais plutôt un appel. Oui, le genre de cri que peut pousser quelqu'un qui veut voir quelqu'un. Pas d'énervement particulier, c'était déjà ça. Mais il faut trouver une issue et vite, très vite, fichtrement vite... Trop tard. A peine le temps de réfléchir que déjà l'étincelante silhouette de 'Nore apparaît. Passe quelque instant ou le gamin demeure de marbre. L'a t-elle vu? Sans doute. Mais a t-elle vu que c'était lui. C'est alors qu'elle rentre dans le bureau, et au gamin de soupirer d'aisance. Diantre non, elle ne les a pas aperçu. Alors on baisse la tête pour se cacher derrière la coiffe et on presse le pas, Isaure en est même oublié. Le gamin avance. Plus qu'une cinquantaine de mètre et c'est la liberté qui s'offre à lui. Il poursuit sur sa lancée, manquant de se prendre les pieds dans la robe. Efforts vains et c'est en voyant Aleanore sortir une nouvelle fois du bureau qu'il comprend ; c'est la fin. La voilà qui le salue d'ailleurs d'un « mon dieu » effaré. Ne lui reste plus qu'à reprendre un peu de contenance de toute façon cette fois il est pris la main dans le sac. Alors on se redresse, tente de rester digne et d'un sourire qui se veut renversant on répond:


« Aussi tu peux assez m'appeler Cassian, hein... »

Rester naturel surtout rester naturel, éviter à tout pris des questions gênantes ou des reproches désagréables et surtout on sourit. Oh tient! Un bout de papier, mais c'est merveilleux! Au gamin donc de le choper dans la main de la Pintade et de se planquer derrière. Et de détourner l'attention en même temps.

« Oh tient c'est de la lettr... »

Gamin qui fronce les sourcils, commence la lecture de la missive, la lit en entier. Le temps est laissé à la curieuse pintade -qui lorgne par dessus son épaule- de finir à son tour, avant de la replier avec lassitude. L'auteur eut été là qu'il se serait sans doute franchement foutu de sa gueule mais bon puisque le pleutre n'a pas daigné se montrer et qu'il n'y a même pas de quoi faire de la bonne dispute, se tissu d'âneries ne comporte pour ainsi dire aucun intérêt à ses yeux. C'est donc avec l'air blasé qui le caractérise le plus souvent, qu'il entre à son tour dans le bureau -les huissiers n'étant pas encore viendus. Et d'éviter à tout prix le regard de son père avant de déposé la lettre sur le bureau du bureau. Reste donc plus qu'à saluer la rectrice, de toute façon il est mort, pas besoin de faire comme s'il n'était pas là...

« Bonjour! Tenez, on a trouvé du torchon par terre, c'est pour vous apparemment! »

Au gamin de se retournez et de se retrouver face à son père. Les secondes s'égrainent sans qu'aucun des deux ne prennent la parole. Il faut dire que c'est pas tout les jours que le l'intrépide marmot se baladait en robe, une coiffe sur la tête. Et finalement les mots sorte, on essaie de sourire, paraître naturel, toujours naturel. « Oh! Papa! Toi... ici? » Mais la réponse n'a pas le temps d'arriver que déjà le gros bras de la Duchesse -enfin comprendre son garde et non un de ses bras à elle- les raccompagne gentiment vers la sortie.

Adieu collège.

Doit-il en rire ou en pleurer? Le futur le lui dira.


Edit: Il n'y a pas plusieurs gardes mais un seul, au temps pour moi...
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Eusaias
Il aurait bien fait ravaler ses mots à Nennya en lui expliquant qu’un bourgeois qui « joute » c’est de l’usurpation de titre, que ceci couterait au bourgeois un tribunal et sans doute un blocage d’un potentiel anoblissement et que de couvrir cela pourrait mériter un haro à la directrice, mais Aléanore lui coupa le sifflet. Sifflet ?

Et la Sirène qui fit des siennes. Oui si les Alterac étaient jolies il fallait admettre qu’elles avaient aussi de la voix. D’abord, un « Tais-Toi » suivi d’un Cassian pour terminer par un Isaure… Isaure, Isaure… La petite pucelle qui veut mener son fils en terre Angloyse. Elle devait être de la "fichtrement jolie bâtarde" pour que son fils préfère la suivre plutôt que déguster le vin de Bourgogne.


Son regard acéré se porta sur son bras qu’Aléanore tentait de meurtrir de ses ongles. Grincement de dents, il donnerait bien un bras pour avoir encore les ongles de l’Alterac dans la chair, mais celle de son dos, leur premier et unique moment du genre ne lui avait laissé que de très vagues souvenirs.

C’est là que tout dérapa, surtout Aléanore… Un mioche, une lettre, un garde, un fils travesti, l’Isaure… Regard noir sur le garde et sur la directrice. Dehors ? Eux dehors ? Elle s’engageait sur un terrain glissant la duchesse. Il commença à sortir suivant la troupe Alterac, composée d’Aléanore et de Clarisse et accompagné des deux « filles ».

Quand la porte fut fermée, sans un regard pour le garde le balbuzard retrouva la voix :

« Escorte » nous encore et je te claque le museau assez fort pour que tu te mettes à saigner du nez par les oreilles.

Se tournant vers son fils :

« Adieu l’Angleterre, adieu les habits de fille, adieu les trucs de chochotte, là dans la foulée on rentre à Digoine. Tu vas récurer les écuries avec Hector, couper le bois pour l’hiver et je te chercherais un bon époux, un gueux pas trop pauvre. Ah oui estime toi heureux de ne pas en recevoir une aussi qui pourrait te cuire. »

Relevant la tête vers ses gens :

Escortez « madame » jusqu’au coche. J’ai encore à faire je crois.

Regard de biais sur Aléanore… et si on lui disait qu’on lui pardonne, qu’elle peut revenir si elle veut, qu’elle a fait, une, voir des erreurs mais qu’on sait pardonner. Il inspire et sa main vient claquer d’une manière détachée le fessier Alterac. Elle allait fondre dans ses bras, il en était certain, elle ne pouvait résister à ce geste plein de charme et d’audace. Sourire niais et œillade qui signifie « tu as vu comme je sais bien m’adresser aux dames » à l’Isaure. Tient d’ailleurs, pourquoi elle tire une drôle de tête la précieuse ?


Edit : soucis de coordination avec un rp croisé.

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Critiques des censeurs et modérateurs par MP
Isaure.beaumont
Il est des mots qui blessent parfois plus que les coups, plus que bien des malheurs de la vie. Et ces mots grattés sur le vélin frappaient la jeune fille jusqu’en son cœur, jusqu’en son âme. Sans trêve. Un peu en retrait de la petite famille, Isaure essayait tant bien que mal de ne plus y penser, de ravaler cette honte et cette rage qui grondait en elle. Le silence régnait : même Cassian avait cessé de parler, même le baron de Digoine avait fini par pester en silence. Et sur les joues de la brune déshonorée se mirent à rouler des perles d’eau. Le rempart de son cœur et de son âme était anéanti, cette protection qu’elle avait mis douze ans à ériger s’effritait, laissant passer sa douleur et son désespoir. Elle se fragilisait. Prise de court et honteuse de se laisser ainsi aller, elle pressa le pas, dépassa les autres et grimpa rapidement dans le coche, espérant ainsi dissimuler ses larmes.

Quelques heures plus tôt, elle se réjouissait de son départ, songeait à la vie heureuse qu’elle mènerait loin de Paris et de ses salles de cours. Et tout s’était écroulé, en un instant. Ses yeux s’étaient posés sur le vélin fallacieux puis sur l’annonce de son renvoi alors que déjà elle n’était plus élève. Elle n’avait pas eu le temps de se défendre, de leur crier sa vérité, ses pensées : des gardes les avaient chassés du bâtiment. A présent, elle n’était plus rien. Une simple lettre venait de l’anéantir, de lui prendre tout ce qu’elle avait. Que penseraient ses proches ? La renieraient-ils ?

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Aleanore
Distante, froide, plus rien n’a d’importance, les mots qui s’étalent sur les vélins étirent un sourire sarcastique sur les lèvres de l’Etincelle, comme certains s’amusent de peu, comme leurs vies sont inutiles pour ne trouver de réconfort que dans la rumeur. Et la lettre de renvoi de Cassian alors même qu’ils viennent de le retirer du Collège – élémentaire mon cher Digoine – en main, Aléanore d’entrainer Isaure avec elle, sans plus se soucier de la dispute opposant Blanc-Combaz père & fils.

Pourtant, quelque chose ne se déroule pas comme elle voudrait, alors qu’elle voit Isaure accélérer le pas et s’engouffrer dans le coche, une main bien familière vient rencontrer son adorable fessier. Réponse de l’Etincelle traduite par l’envolée prodigieuse de la main de la jeune fille vers la joue du Baron. One shot.


-« Plus jamais. »

Oh non, plus jamais, il ne la touchera, plutôt mourir, et l’Etincelle de rejoindre Isaure dans le coche, laquelle Isaure qui pleure silencieusement. Les gants sont ôtés délicatement, le vélin posé sur la banquette à ses côtés, et Clarisse enfin, installée, Aléanore se décide alors à aller s’asseoir aux côtés de la Morvilliers pour l’attirer contre elle, comme on le ferait d’une enfant.

-« Vous savez ma chérie, les larmes sont inutiles et vous rongent votre énergie. Laissez cela aux faibles, nous avons une capitale à honorer de notre présence, alors je veux des sourires. »

Et tandis que les mains blanches caressent patiemment les boucles brunes de la petite pintade, le coche s’ébranle direction l’Hostel familial des Alterac.
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