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[RP] Saleté d'Angevins, qu'elle disait !

Luciedeclairvaux
Le sourire lui revint en voyant la trombine de Saltarius apparaître dans l'encadrement de la porte. Et puisqu'il lui ouvrait les bras, elle s'y risqua et le serra avec tendresse. Ils se regardèrent, évaluant les dégâts du temps et surtout ceux des mauvaises rencontres, et entrèrent.

Comme à son habitude, l'adorateur de Sainte Bécassine parlait beaucoup, et agissait en même temps, ce qui n'arrangeait pas la compréhension. Quand le feu fut allumé et qu'enfin il se tourna vers elle ...


Lenflé du pétard ... es-tu certain que son remède soit meilleur que le mal ...

Que m'est-il arrivé ? Et bien je suis rentrée ici, pour rejoindre ma Compagnie. Puis les Comtois, tu sais, ceux qui laissent la porte de derrière entrouverte, ont essayé de venir récupérer leurs fûts. En vain je te rassure ! En vin aussi ... Enfin je veux dire qu'ils ont échoué. J'ai quand même écopé d'une blessure à la patte. Rien de grave. Mais toi, tu sembles blessé ?


Elle fouilla dans sa besace et brandit fièrement l'ultime bouteille de la cave de la Baronne.

Buvons à nos pérégrinations. Sacré Salt, ça fait plaisir de te revoir ! A propos, tu as des nouvelles d'Ygerne ? Et comment va Bécassine ?
Et ... qui est là-haut ?!


Le bouchon céda dans un plop prometteur et l'Ange pencha la tête en regardant le Saint Plet : alors ces verres ?
_________________
Saltarius
Saltarius rit en entendant le plob, il lui prit le flacon et regarda l'étiquette : Domaine de Beaumont.
Il rit de plus belle !

-
Citation:
Et ... qui est là-haut ?!

- Et bien je te le donne .. pour rien c'est la Vol-au-Vent, la Dame de Railly...la productrice de ce nectar... Elle est bien mal en point, on va !
boire à sa santé !

Il alla chercher les verres, les frotta contre sa manche, laissant quelques traces de doigts gras sur la face vaguement translucide
- Pitêtre qu'on devrait lui en porter....

Il versa et regarda avec consternation le niveau baisser...
- Heu ... sans doute qu'elle peut pas boire du vin....

- A la santé de la bonne Dame de Volvent !

Il but et se reversa un verre.
- A la tienne aussi ma bonne Lucie !

Oups, le flacon était presque vide.
Sa soif était souvent avide comme un trou dans le sable.

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Della
A chaque nouvelle phrase de l'Enflé, elle se sentait rapetisser dans son lit, elle aurait même volontiers atteint la taille d'une souris pour pouvoir aller se glisser dans un trou entre plinthe et mur.
Malheureusement pour elle, ses blessures l'empêchaient de se lever et de déguerpir loin, très loin, très très loin...Elle se contenta donc de déglutir et de pâlir de frousse lorsqu'il exhiba son aiguille.

Bravement, elle tenta une défense :
Vous n'allez pas recoudre la blessure avec CA !?!? Mais...mais...vous allez ravagé ma personne ! Regardez...je ne suis pas trop mal fichue, hein ? Si vous vous acharnez sur moi, à quoi vais-je ressembler après ? Je...je ne veux pas devenir un monstre !
Etes-vous vraiment médecin, d'ailleurs ? Permettez-moi d'en douter !


Faible tentative, il faut bien le dire, que pouvait-elle faire sinon lui lancer une baffe s'il s'approchait de trop près ? A moins bien sûr qu'elle ne s'évanouisse de peur avant...

Je...je voudrais boire un peu...du vin, si possible.
Le dernier verre ? Possible...
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Saltarius
Saltarius avait éclusé tout le vin de la Sainte Lucie avec elle.
La soirée s'était éternisée, il avait eu le plaisir des longues discussions avec sa vieille amie, tout le monde avait été passé en revue... Zavaient parlé d'expériences scientifiques, de voyages, de vieilles cuites... la suivante s'annonçait copieuse.

Saint Plet se réveilla avec une auréole de plomb...

_ Ouïe, ouïe ... me faudrait un mire

Et..; comme souvent, cela fut : le mire passa... mir.. ac..uleux...
- Ah le voilà, ce Lenflé.... vais le suivre... ygerne m'a bien dit de me méfier...

Suivit donc le Mirobolant dans la chambre de sa visiteuse et avait entendu la fin de la conversation

Citation:
Vous n'allez pas recoudre la blessure avec CA !?!?


Quand il entendit:

Citation:
Je...je voudrais boire un peu...du vin, si possible.


L'eut un peu honte , le gars Simplet sympa sincère

- par le Gosier de Saint Troglodyte... Zai tout bu ....

Il sortit en catimini et courut à sa cave en sortit une autre bouteille...un petit flacon d'eau forte.
Et revint avec un verre aussi...

Le médecin était déjà en train d'enfiler son aiguille et apprêtait le maillet d'Anesthésie. Ygerne lui avait parlé de ce fameux maillet qui empêchait les patients impatients de gueuler, comme il disait le médicastre.
Il l'arrêta d'un geste


- Tout doux tout doux ô révérend docteur médecin... J'ai un moyen plus agréable, dirons-nous, de calmer les angoisses des patients.
Euh je me présente : Saltarius de Saint Bitu.. Le patron Ycelieu... celui qui vous paie....

Il fit son plus beau sourire à la Dame, celui qu'il réservait aux bêtes rétives et affolées par l'orage....
- bonjour Dame, comment trouvez-vous mon médecin ? L'est beau n'est-ce-pas ?

A dire vrai le doqueteur l'était horrible à voir, grimaçant de frustration de ne pouvoir anesthésier et traiter son auguste patiente comme il lui plaisait.

Saltarius n'en eut cure, il présenta un grand verre à la dame

- Tenez, ce n'est malheureusement pas un aussi grand vin que le vôtre, mais c'est un ptit angevin de derrière les fagots... vient de l'évêché, l'a été confisqué par l'église angeviniste... m'en direz des nouvelles... En général les curés ont une bonne cave ....

Il renversa un peu de la gnôle qu'il avait emmenée aussi sur le fil de nerf de boeuf du docteur, le faisant piailler d'indignation
- Oups,désolé mon cher... purée de foutredieu de bimanchot que je suis maladroit....J'ai vu faire cela en Orléans et mes plaies se sont bien cicatrisées... J'suis sûr que la Dame là a envie d'avoir une jolie cicatrice...

Il regarda le coup d'oeil envieux du docteur après ses bouteilles de nectar...
- vous, vous boirez après... Si la couture est bien faite, je vous fait porter une caisse... mais là... ya que la dame qui boit.... Et moi.

Escomptait bien rester là le Salt.
L'aimait la science...
Et les dames en détresse... surtout les blondes bien roulées.

_________________
Lenflé du Pétard, incarné par Saltarius


Lenflé eut un geste d'exaspération quand il vit entrer le "patron".
Toujours la même histoire, ua moment où il s'apprêtait à assoir son autorité scientifique en expérimentations audacieuses, un quidam liquidait et liquéfiait toute possibilité en venant surveiller....

-"Beati pauperes spiritu," Seigneur de Saint Bitu, êtes-vous sûr de ne pas être requis ailleurs ? J'ai besoin de calme et de sobriété scientifique pour soigner votre cliente... Caput mortuum et ad vitam aeternam, je veux bosser tranquille.

Saltarius ouvrait tout grands ses yeux de débile exaspérant.
Mais il resta là.

- La science n'est pas aimée...

Lenflé hésitait... il fit mine de quitter la place, mais il repensa à la caisse de vin du curé... aux écus dont on disait le Saint Plet plein aux as...
Il soupira

- Bon excécutez la vite... hmpf pardon, endormez-la vite, je vais chercher la chambrière et commander de l'eau chaude.

Il sortit en claquant la seule et unique porte du manoir qu'on pouvait claquer.
Della
La voilà réduite à être heureuse de voir arriver Saltarius !
Ciel mais dans quel monde le Très Haut l'avait-il renvoyée ???
Et la voilà à rêver à nouveau de son petit nuage si douillet...et l'envie d'y retourner aurait été la plus forte si le Saint Bitu n'était revenu avec du vin !
Du vin angevin ! Arf...l'allait pas boire ça, quand même, la Bourguignonne ?
Oui, mais du n'importe lequel, du vin de l'Evêché, du vin de Dieu.
AAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaHHHHHhhhhhhh, ça changeait tout, ça !

Une toute petite voix se fit entendre :
Merci.
Et la Blonde Volvent, celle de la recette de Saltarius, se mit à boire...un verre...deux verres...trois verres...accompagnée bien entendu par le Saltarius qui n'allait pas manquer l'occasion de siffler une bouteille raflée à l'Evêché pendant que l'Enflé n'y était pas.

La première bouteille vidée, en apparut une autre - sans doute apportée pas Bécassine. Oui, parce que Bécassine était là, Della la voyait ! Même qu'elle trinquait avec l'Angevin et la Bourguignonne ! Pour sûr, Della lui ferait élever une chapelle, à Bécassine !

On devait être à la quatrième bouteille, là...et ça buvait et ça parlait de tout et rien, de trucs sans queue ni tête, ça riait même...mais pas trop parce que rire lui faisait un mal de chien.

Vous chavez, Chalt, chuis bien contente de vous avoir rencontré, l'aut'jour, chez moi ! Pis...chuis bien contente d'vous r'voir, ici !
Et hop, cul sec sur un énième verre.

Mais, ch'me d'mande c'que vous faites en paradis, pardi !
Bah oui, elle se croyait repartie au paradis, la Blonde...pas loin de sombrer dans un état comateux, la Noble bourguignonne.
C'était sans doute mieux si l'Enflé revenait.

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Lenflé du Pétard, incarné par Saltarius
[img]http://img691.imageshack.us/img691/3[/img]

Lenflé était sorti furax : l'humeur noire de la colère se mêlait à la bile de sa jalousie, à la salive de ses vitupérations contre "ces fêtards de nobles qui ne pensent qu'à se battre, à s'amuser et à vider les caves... sans aucun souci du bien et des connaissances", joli cocktail de liqueurs humaines que déversait le médecin coléreux....

Il rencontra une jolie brunette qui errait dans les couloirs du manoir en déroute

- Pardon m'sire, je cherche le Messire de St Bitu, paraît qu'il cherche une chambrière....
- hmhm pour faire ou défaire les lits ?


La jeune fille rosit comme le bouton de rose du matin.
Le médecin se sentit très tenté d'écouler aussi d'autres humeurs plus... mâles.
Il s'approcha d'elle.
..
- Je suis son médecin personnel....dites voir ....
vous avez mauvaise mine...
Entrez dans cette pièce que je vous examine.


La chambrière, trop surprise pour protester, se retrouva poussée dans une de ces pièces improbables qui semblaient naître d'elles-mêmes dans ce lieu bizarre de Saint Bitu.
- Messire, ne suis point malade mais saine et bien allante, je viens me mettre au service de Messire Saltarius.
- tssss, un bien portant est toujours un malade qui s'ignore...
Et ce bas monde est peuplé d'ignorant : ignoti nulla cupido, on ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas....
Viens plus près jeune fille, n'aie pas peur...

La fille n'avait pas peur et commençait saisir le manège...
- Bah, se dit-elle, un médecin... n'est sûrement pas plus fou que le Simplet...
Les mains du révérend docteur médecin se firent plus pressantes, s'attardant sur la nuque,les hanches, les seins, dénouant les rubans de la cotte, remontant la jupe.
Lenflé se retrouva tout content de passer si agréablement sa colère.
Il en oublia sa patiente, se devoirs, se perdit dans la chevelure odorante de la fraîche jeune fille, dans les replis d'une peau fraîche, éclatante de santé, dans le sourire narquois d'une point trop farouche qui semblait dire que les hommes, ... vraiment ....


N'avait plus trop envie de pontifier, le ponte...
Il se sentait bien, détendu comme jamais, quand il remonta vers la chambre de douleurs de sa patiente....

Suivi par la jolie chambrière qui portait un bassin et un broc d'eau chaude.
La patiente était endormie du sommeil abruti de l'ivrogne.
Le Saltarius vaguait assis par terre, l'oeil allumé.

Lenflé eut un regard un brin, juste un brin, agacé, l'enjamba, s'approcha de la blonde Bourguignone et dit à sa "suivante" :

- Bon, elle est à point... Lave la, et nettoie bien la plaie, tu supporteras la sang ?
- Bah oui, messire Docteur, mon père est boucher.

Lenflé passa une main attendrie sur son cul rebondi
- Tu es une fille précieuse, ma belle,... tu ne voudrais pas travailler avec moi ?
La fille posa le broc et la cuvette sur une table un peu bancale....
- tsss, révérend docteur... vous avez une riche patiente, et moi un riche patron.

Lenflé soupira, réfléchit... et se dit qu'il ferait bien de réussir sa cicatrice... Il se concentra, passade la gnôle sur l'aiguille et le filde nerf de boeuf... lui aussi savait que cela se faisait.
Il était tout rêveur en voyant la brunette laver consciencieusement le corps blanc et épanoui de la blonde...
- Ah la vie est belle... je vais essayer de ne pas la tuer celle-là !
Della
Dans son immense bonté, le Très Haut estima que Della avait suffisamment souffert et Il la tint assommée pendant toute la durée du "recousage" car y a-t-il un autre mot pour cet art particulier mené de main de maître par un médicastre farfelu secondé d'une infirmière bouchère ?


L'Enflé avait terminé son oeuvre de points en surjets depuis un moment, très certainement, lorsque la Blonde ouvrit à nouveau un oeil encore un peu flou.

Quelqu'un frappait dans sa tête, sans doute Bécassine qui avait soif, ça martelait sévèrement et avec une régularité surprenante.
Le vin d'Anjou était une sacrée piquette ! D'ailleurs, il n'avait aucun goût.
La Blonde tenta de se soulever mais une douleur fulgurante la rappela à l'ordre. Un tiraillement érailla son abdomen et ce n'est que lorsqu'elle souleva un peu la couverture et le drap qui la recouvrait qu'elle découvrit le travail de l'Enflé.
Elle pâlit et replaça illico le drap sur elle !
Diantre, avec une telle couture, elle était désormais certaine qu'on ne la confondrait pas avec une autre !
Mais bon, il fallait reconnaître qu'elle était soignée et qu'elle survivait.

La bouche encore un peu pâteuse, elle referma les yeux et s'enfonça dans une longue prière dans laquelle elle remerciait sa maman et son papa, ses frères et ses soeurs, sa tata et son tonton...et elle se mit à rêver.

Elle rêva qu'elle tranchait de l'Angevin, que le Prévôt de l'Anjou lui intimait l'ordre de quitter le territoire sous 48 heures, sinon, procès ! Et qu'elle partait, en rampant, jusqu'à la frontière de Touraine.

Mais ce n'était pas tout à fait un rêve.
Elle reçut bien cette lettre du Prévôt de l'Anjou qui "la sommait de quitter l'Anjou dans un délais fixé à deux jours".
Lettre à laquelle elle ne se priva pas de faire répondre, par la main de son secrétaire, Henri.
Citation:
Messire le Prévôt de l'Anjou,

Le bonjour vous va !

J'ai reçu, hier dans la soirée, une lettre, signée de votre menotte.
Sachez que je l'ai lue.
Je précise parce que vous n'êtes pas sans savoir qu'il peut arriver que ce genre de courrier parte illico au feu.
Mais la saison ne se prêtant pas aux flambées dans la cheminée, j'ai lu votre rédaction.

Merci de penser à moi après trois longues semaines.
Oui, messire trois semaines déjà que je végète à Saumur.
Et ce n'est pas fini.
Figurez-vous que l'Enflé du Pétard, le médicastre du sieur de Saint Bitu, Saltarius de son petit nom, me prédit encore au moins autant avant guérison complète et possibilité de gambader telle une biche sur les chemins.
Vous l'avez sans doute compris, messire le Prévôt de l'Anjou, même si j'en crève d'envie, je ne peux quitter votre Anjou du fait qu'une de vos armées m'ait pris comme cible, moi, Vice-Chambellan de Bourgogne.
Et tenez-vous bien, votre Duc me refuse toute compensation.
Voilà, il vous faudra souffrir ma présence encore un long moment, en Anjou. Et ce, même sans laissez-passer.
J'ose espérer malgré tout que votre menace de procès s'éloignera de moi. Il serait de fort mauvais ton de mettre en procès une jeune femme sans défense, alitée de surcroît, ayant côtoyé la mort.

Je vous souhaite une fort bonne journée, messire le Prévôt de l'Anjou.

Della de Volvent,
Dame de Railly.

Ce n'est que plus tard que la Blonde apprit que le Prévôt de l'Anjou n'était pas un homme.
Elle leva les épaules...

Bah, quand on signe une lettre "le Prévôt de l'Anjou", faut pas s'attendre à autre chose...Et dans sa grande bonté, elle ne fit aucune allusion au nom de ce Prévôt...Salebete, ça ouvrait à toutes les possibilités. Mais la bonté d'âme de la Renarde ne lui permettait pas d'en faire mention.
_________________
Della
Quoique...si on la cherchait, elle finirait pas perdre sa patience légendaire !!!

Le plus improbable, si vous êtes en Anjou, peut arriver. Sachez-le.

Bon, on passera sur la religion du coin qui ne tient qu'à un fil et qui franchement n'a rien à envier à une autre.
On ne fera pas mention non plus du manque d'élégance du Duc, refusant de se rendre au chevet de la Volvent.
Et on fermera même les yeux sur les Cardinaux déclarés morts qui officient dans des cathédrales privées.
Nan...tout ça, c'est du vent !

Le plus drôle, ce sont les lettres du Prévôt de l'Anjou.
Ah, polie, la dame...elle avait répondu - sisi, je vous jure.
Mais alors, la réponse...à se tordre de rire...ou à pleurer, c'est à voir.

La brave dame sommait cette fois la Blonde à aller travailler tous les jours à la mine ! Et si jamais, elle apprenait qu'elle était allée travailler ailleurs, paf, procès !

Lorsque Della lut ça, elle se sentit soudain très seule...Elle relut, se disant que les drogues de l'Enflé devaient pertubationner son esprit. Elle fit même relire par Henri...Non, c'était bien ça. Elle devait aller miner !

Envoyer une femme blessée à la mine ! Non mais et puis quoi ???

Replume, revélin et reréponse :

Citation:
Au Prévôt de l'Anjou.


Hum !
Oui, hum !
Quoi d'autre ?

Pourriez-vous me dire sous quel chef d'inculpation et sous quel article de votre Loi vous m'inculperiez si vous appreniez que je travaille ailleurs qu'à la mine ?
Car oui, Prévôt de l'Anjou, pour inculper, il faut un motif et une loi.

Je vous trouve particulièrement gonflé, soit dit en passant.
Je suis attaquée par une armée angevine alors que je suis en voyage diplomatique, je suis laissée pour morte par vos soldats, l'on me vole mon épée, je dois payer un médicastre et vous exiger de moi que j'aille remplir vos mines !

Alors non, je n'irai pas dans vos mines, pour la bonne et simple raison qu'il n'y a aucune loi angevine qui m'y contraigne.
Et vous pourrez tenter de me mettre en procès, je vous promets réponse que vous n'oublierez pas de sitôt !

Je ne vous salue pas !

Della de Volvent
Dame de Railly


Et allez, hop, dans la foulée, une pour le duc !

Citation:
A Aurelien.

Le bonjour vous va.

Comment allez-vous ?
J'ai appris que vous étiez frappé d'anathème, c'est bête ça. Mais en même temps, il fallait vous y attendre.


Etes-vous au courant des méthodes de votre Prévôt de l'Anjou comme il aime se nommer ?
Voici le courrier qu'il m'a fait parvenir, ce jour.
[Courrier IG]
Pourriez-vous me dire de quel droit, ce Prévôt m'ordonne d'aller travailler à la mine ?
Avez-vous une loi qui prévoit d'achever au travail les personnes que votre armée a si bien entamées et laissées moribondes au bord d'une route ?
Si oui, montrez-la moi.
Dans le cas contraire, j'irai où bon me semblera quand bon me semblera.
Et que votre Prévôt de l'Anjou tente seulement de me "verbaliser" comme il dit.

Je suis offusquée, Aurelien, de vos méthodes.
Je l'étais déjà pour le coup de l'armée, mais j'avoue que là, je suis...sur le séant.

Je vous rappelle que j'attends toujours votre visite, chez Saint Bitu, votre voisin.
Apportez-moi donc des fruits, j'en meure d'envie.

Bien à vous.

Della de Volvent
Dame de Railly.


Saleté d'Angevins ! J'leur en mettrais moi, de la mine !
_________________
Aurelien.
Des courriers , encore des courriers. De toute sorte , un peu de ci , un peu de mi , une annonce qui n'apporte rien , une missive l'insultant à bout de champs , divers conneries d'un peu partout et au milieu de tout cela , éclairci nocturne. Une bouffé d'air chaud , la Volvent se remettait à envoyé missive , d'une si délicieuse plume que le Duc en aurait presque manqué si il ne tenait pas cette population en paria de la société féodal.

Quel était la nouvelle voluptueuse de la blonde ? Encore une invitation charmante pour le Duc ? Il était demandé pour toute sorte de chose , mais ce genre d'entretien le faisait toujours sourire intérieurement pensant à la bêtise de ces gens qui pouvaient penser avoir un intérêt pour le brun. Quoi qu'il en soit , il s'en délectait toujours autant , ayant grand soin des préceptes de son temps et un respect sans mesure pour l'ordre des choses.

Une fois les divers missives mises de coté ou envoyé aux douves , il prit plaisir de décacheter celle de la pourfendue de Angers. Elle ne pouvait surement pas s'imaginer le plaisir qu'il avait à lire cette missive , voir cette femme désabusé devant les ordres bien fou de la prévôté . Il en riait toujours grassement et encore plus à la lecture de la missive ou la seule excuse valable était étrangement absente , mais cela ne l'étonnait guère , elle était bourguignonne et la valeur féodal lui était sombrement inconnue.

Plume en main , encrier sur un coin de table , il posa sur papier ces quelques mots ...


    A Della de Volvent ,
    Dame de Railly ? Dame à Railler au moins,

    Salut !

      Les questions de la religion et de mon rapport à celle-ci ne vous regarde que trop peu du bas de votre couronne seigneurial. Je n'ai pas souvenir voir votre illustre personne siéger au vénérable Grand Consistoire Ducal , mais j'ai tout de même l'intime jouissance de voir votre encre sur les parchemins qui passent ma porte.

      Devrais-je croire que j'ai droit à la présence d'une folle à lier sur mon territoire ? Je pense que non , juste une stupide progéniture de ce que la Bourgogne rejette de plus mal et de plus méprisable. Changez votre regard au monde , sortez de cette esprit contraignant et avare que vous ont offert vos amis du pays de ce bon cru -seul chose que j'arrive encore à apprécier de cette terre- pour recevoir une rédemption dont je suis sûr que vous le méritiez.

      Soyez offusqué de mes méthodes, encore plus de celle de mon Prévôt , surement pas entièrement à mon gout , je vous l'accorde. Mais je me vois encore plus profondément attristé dans la réponse que vous me faite par votre refus d'aller à la mine qui se doit d'être normal , mais dont vous perdez entièrement la raison primaire.

      Railly , terre que vous portez surement en éloge , que votre amer égo souhaiterais bien élever au rang des divers fief du Medicis. Mais pour cela , il faut vous dédouaner ne l'enseignement bourguignon qui vous fut fait , et je vais vous soutenir.

      Non , vous n'avez pas à travailler dans la mine , blessé ou non. Un gueux qui se serait vue pourfendre par nos armées , aux mines et aux fers , pioche à la main à m'apporter richesse à moi et mon peuple. Mais vous êtes sang bleu , sachez tenir ce rang et refuser la sombre invitation de la générale fléchoise au nom de la couronne que vous portez et que votre moribonde et accidenté personne ne prenne écus que dans un art réservé à la noblesse !

      Je vous ferais bien votre éducation, je m'en vois même contraint , car c'est bien de ma faute que aujourd'hui vous tergiversez sur le saint territoire angevin dont le Très-Haut à offert la félicité pour sa droiture d'esprit à ne jamais changer son credo. Qu'avez vous donc besoin outre ces robes qui à l'habillement sont bien pire douleur qu'une journée en nos mines à ce que j'ai cru comprendre ? Revenez à la réalité , écoutez mes ducales lignes.


    Faict à Angers , le 28 juillet 1458, dans le désir d'offrir un peu de meilleur dans votre souffrance actuelle.
    Aurélien de Penthièvre , Duc de l'Anjou , baron de Saulx , Seigneur de la Haute-Cuve.




Cire déposé , bougie qui s'éteint , c'est la fin des doléances journalière. Il était temps de passer à des actions plus tonitruantes pour le brun Penthièvre.
_________________
Della
[Youhou, je marche !!!

La Volvent avait retrouvé un peu de bonne humeur depuis qu'elle pouvait enfin faire le tour de sa chambre toute seule, en marchant, un pied devant l'autre !
Depuis, elle allait et venait du lit à la fenêtre, de la fenêtre à la petite table et de la table à son lit !
Oui, le tour était court mais au moins, ses petons touchaient le sol et doucement, progressivement, ses forces lui revenaient.
La douleur se faisait plus supportable et même les potions de l'Enflé ne lui semblaient pas mauvaises.
D'ailleurs, plus rien ne lui semblait ni bon ni mauvais...

L'Enflé mettait ça sur le coup du choc et de la fatigue.


Ca reviendra ! Disait-il sans cesse.

Mais non, ça ne revenait pas.
Tout avait le même goût.
Pire, plus rien n'avait de goût.

Mais la Blonde chassait ça pour le moment, loin de ses pensées, laissant encore un peu de temps au temps.

Par contre, ce qui ne souffrait plus d'attendre, c'était la réponse au Duc.


Citation:
A Aurelien,

Le bonjour vous va.

Bien cher duc, il m'est agréable de savoir que vous ne cautionniez pas les méthodes peu aristotéliciennes de votre prévôt.

Cependant, il me faut vous remettre sur le bonne route, me concernant.
J'ignore d'où vous tenez vos ragots mais sachez que je ne vise aucunement une noblesse que l'on dit haute. Et non, je ne me place pas au-dessus de mes frères et soeurs lorsqu'il s'agit de dénoncer une ineptie dont votre prévôt fait son cheval de bataille. Je n'ai pas à me dissocier de ces pauvres bougres que vous ne semblez pas hésiter à exploiter dans vos mines. La noblesse n'est pas qu'une question de rang, dois-je vous l'apprendre ?

Oui, je suis fière de qui je suis et oui, je porte ma suzeraine aux nues parce que cette femme est en tous points parfaite et que par là, il m'est à moi, un honneur immense d'être sa vassale.

Vous voulez m'éduquer ? Mais m'éduquer à quoi donc ?
Réparez plutôt en partie le mal que vous m'avez amené et faites-moi porter une nouvelle épée que je puisse quitter cette terre angevine armée. Sait-on jamais qui je rencontrerais ?

Que le Très Haut vous sauve.
Della de Volvent.
Dame de Railly.

_________________
Della
[Youhou ! Je sors !!!]

Les potions horribles de l'Enflé semblaient avoir été efficaces finalement.

Une après-midi, alors qu'elle se sentait d'attaque, la Volvent décréta qu'elle allait faire un tour !
Curieusement, personne ne tenta de la retenir, même pas Henri qui proposa quand même de l'accompagner. Ce qu'elle accepta.

Henri la conduisit à Saumur, dans une taverne, évidemment.
Della était aux anges !
C'était sa première sortie depuis de longues semaines.
Même la présence d'Angevins dans la taverne ne l'arrêta pas.
Elle poussa la porte après avoir dit à Henri de rester dehors, à l'attendre pour rentrer.

Bonjour, présentations toussa...Et un tavernier très jeune, presqu'un enfant, mal embouché, sans grande éducation, à l'expression douteuse et qui flanque les gens hors de la taverne de ses mains au pouvoir extraordinaire.

Petite conversation blablabla...et ô surprise :
Mon père est Bourguignon.

Ah bon ? Qui est-ce ?

Un Noble.

Oui mais qui ça ?

Erik de la Josselinière.

Non ?

Si.

Mais je le connais, nous sommes amis.

Hop, là, petite précision...si effectivement, Della et Erik se connaissent, dire qu'ils sont amis, c'est peut-être aller vite en besogne. Quoique...ils ne s'entendent pas si mal...Bref, ils se connaissent.


J'ai fui le château paternel.

Mais ce n'est pas bien ça.
Ton papa doit être inquiet.
Je vais lui écrire pour lui dire que je t'ai vu et que tu vas bien.

Oh, il doit me croire mort.

Justement, j'écrirai ce soir.

D'accord...mais dites-lui ceci : ...


Et c'est ainsi que ce soir-là, la Blonde écrivit pour la première fois de sa vie, une lettre au Tri.

Citation:
Votre Grâce,

Le Bonjour vous va !

Si je commets cette lettre, expédiée d'Anjou, c'est que ce jour, j'ai eu l'honneur de rencontrer votre fils, Aimbaud.
C'est un fort gentil jeune homme qui se tracasse de vous savoir sans doute inquiet de son sort.

Je tiens à vous rassurer, il va bien.

Voici ce qu'il me demande de vous écrire, de sa part.
    Je me porte bien, à part que j'ai un bouton de fièvre là
    Je loge à Château-Gonthier qui est désert, à part les cent serviteurs du domaine
    Je rentre à Corbigny dès la fin de l'été


J'espère que vous voilà rassuré d'autant qu'il compte rentrer.

Je suis à votre disposition, si jamais vous aviez aussi une réponse à transmettre.

Que le Très Haut vous garde.

Respectueusement,

Della de Volvent,
Dame de Railly.


Elle relut sa lettre et certaine de faire là, une bonne action, elle s'assura qu'elle arriverait à bon port.
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