Vous reprendrez bien un peu de gigot ?

Mahaut

Les temps étaient durs. Déjà, il pleuvait, ce qui était très mauvais pour les fruits du verger qui pourrissaient alors que les mirabelles allaient bientôt faire leur apparition. Ensuite, le PA était en pleine guerre contre la bêtise, et vous savez quoi ? Ben c'était loin d'être gagné. Oui, de lourds nuages pesaient sur le comté. Les gens se regardaient, désemparés et une question se posait sur toutes les lèvres.
Que faire quand tout s'effondre autour de vous ?

- Ben, prévoir un parachute doré ?

Non, Mahaut, non.

- Monter une société offshore dont les comptes seraient tenus sur les îles Caïman ?

Tu ne sais même pas où c'est. Non, quand tout va mal, on se replie sur les valeurs de base.

- Les poneys.

Non. La famille.

- Ben c'est ce que j'ai dit, hein ! Les poneys !

Oui bon... Je peux continuer ? Merci. Suite au départ du Comte pour des contrées pleines de dangers (ben oui, tout le monde se fait ficher en Limousin, on finira par croire que c'est dangereux d'y passer), Elayne avait donc proposé un repas familial. Enfin familial au sens large, hein. La famille et les proches. "Mais interdit aux poules" avait-elle cru bon de préciser à Mahaut qui s'était déjà élancée dans la cour du château à la recherche de ses protégées.
En râlant, elle avait donc remonté les marches en se vautrant dans les escaliers pendant qu'Elayne envoyait les invitations.

Le jour du repas arriva. (oui je fais ce que je veux avec la chronologie)
Et ce jour débuta très mal pour Mahaut.

Dans l'attente de l'officialisation de l'adoption, les deux soeurs étaient contraintes de partager une chambre, avec des lits superposés. Evidemment, elles s'étaient battues pour savoir qui aurait le droit d'aller là-haut et grâce à un vicieux coup de pied dans les côtes assorti à un tirage de cheveux en règle, Mahaut avait gagné. Ce n'est qu'au réveil qu'elle réalisa l'erreur de ce choix. Quand la cloche annonçant le petit déjeuner retentit, elle se leva d'un bond, ce qui projeta son crâne contre le plafond.

- Bordel de putain de plafond de mes deux !

Suite à quoi, voyant qu'Orka se dépêchait pour arriver la première sur les brioches au beurre, elle tenta désespérément de virer les couvertures et de descendre l'échelle.

- RAAAAIEUUUUUUU ! Mais saleté d'échelle en toc de putaize de saloperie !

Au sol, le corps meurtri par la chute, les draps la gardant prisonnière, elle regarda la blonde s'en aller en ricanant.

- J'me vengerai... Je le jure solennellement ! JE ME VEN... Bon, je ne peux pas lever le poing, je suis coincée. Quelqu'un peut m'aider dans ce château ou faut tout faire soi-même ? Non mais c'est pas vrai, hein, y'a plus d'petit personnel. C'était pas comme ça d'mon temps !

Elle ronchonna ainsi toute la matinée, histoire de mettre une ambiance agréable dans le château. Car oui, elle avait l'âme partageuse. A midi moins le quart, elle s'installa dans le hall devant la salle de réception pour accueillir les hôtes, punition qu'Elayne lui avait infligée pour avoir été d'aussi bonne compagnie avec ses semblables.

- Pfff. Tain, en plus ils vont être en retard chuis sûre. Y'a quoi à manger ? Pas de la salade de choux, hein ? J'aime pas la salade de choux. C'est qui les invités au juste ? J'peux voir la liste ?

Petit silence concentré.

- He ben ça promet...

Lotx

Ce matin là, Lotx était en pleine réunion avec son notaire, bien décidé à rédiger son testament.

Bon alors... d'abord notez bien que je désire être enterré avec l'intégralité de mes bouteilles de vin et qu'il est hors de question que quelqu'un en hérite! D'autre part, je veux une tombe en métal renforcé pour que personne n'ait l'idée de me déterrer pour récupérer mes bouteilles! Pour la mise en bière j'la préfère blonde la bière mais j'suis pas très regardant tant que c'est de qualité... Ensuite vous donnerez toutes mes affaires à Sifflard pour qu'il comble tous les petits nécessiteux.
Au sujet d'mon cadavre j'veux bien qu'vous récupériez tout quesqu'y est utile. Alors vous donnerez mon cerveau à Planta -on sait jamais-, mon foie à Mahaut, ma vessie à Ork -pour qu'elle puisse s'entraîner à la soule- et mes attributs à Sifflard... l'reste vous pourrez le donner à Odoacre, j'aimerais un méga barbecue pour mes funérailles si possible...Et qu'on dise "tu l'aimais Lotx? Bah roprends-en un morceau alors!" Voilà, sinan vous leur direz à tous que j'les aimais bien et que j'les regarderai d'en bas...
-D'en bas?
-Ben ouais... j'suis curé et j'ai suffisamment lu l'Dogme pour savoir que j'ai aucune chance d'aller autre part hein?

Le notaire cligna deux fois des yeux, incrédule. Il en avait fait et vu des testaments à la con hein? Mais il n'avait jamais encore assisté à... ça...

Et... euh... ce sera tout?
-Oui, vous êtes bien aimable, vous pouvez disposer... En sortant vous pouvez me passer le flacon de ciguë qu'est sur le buffet là bas siouplé?
-Le flac... mais... euh... certainement, certainement...

Le notaire s'exécuta alors et sortit. Eh quoi, il ne serait payé qu'une fois le testament exécuté alors autant s'y atteler dès maintenant!
Lotx de son côté contempla longuement le flacon. Troubles digestifs, mal de crâne, faiblesse, paralysie, convulsions... c'est sûr il allait en baver... simplement le poison avait l'immense avantage, par rapport à la corde ou l'arme blanche, de lui permettre d'avoir suffisamment de temps pour régler quelques affaires entre son utilisation et l'heure de mort. Ainsi, il aurait quelques heures pour montrer ses fesses en permanence comtale, insulter le comte, filer une droite à Flex -comme ce dernier lui en avait mis une lors de son serment d'escuyer- et trouver des brigands, hérétiques, meurtriers ou, à défaut, Angoumoisins à attaquer sur un chemin pour donner l'impression d'être mort en héros. C'est que son scénario était bien rôdé!
Pourtant, alors que le flacon s'approchait de ses lèvres il remarqua une missive encore cachetée sur son bureau. Diantre! Il n'allait pas mourir sans avoir lui son courrier tout de même, imaginez que ce soit la démission du comte hein, hein?
Ah ben non... en fait ce n'était qu'une invitation chez pépair et belle-paire... Bah... après tout pourquoi ne pas y aller? Il aurait bien l'occasion d'avaler sa fiole en fin de repas....

cmyrille

Cela faisait un petit moment qu'il n'était pas allé à la Rabat'. A dire vrai il n'avait pas envie de refoutre les pieds dans cet endroit... Glauque. D'où il était ressorti traumatisé par l'accouchement en grande pompe de Beeeeellllleeee-Maman. Non mais franchement. On invite pas les gens autour du feu pour leur coller un nain rouge et braillard sous le nez à la fin de l'histoire! Si? Bon d'accord, mais n'empèche que. Hein? Il s'était invité tout seul en plus? Et alors? Qui a un problème avec ça hein? Qui?
Bref, il y étais allé à reculons au "repas de famille convivial et bien élevé". Parce que connaissant la tendance festive de Beeeellllleeee-maman, ça promettait pas d'être agréable tout ça.

Il se présenta donc à l'entrée, couvert de bleus et de brindilles, feuilles mortes, poussière et autres joyeusetés recueuillies sur le chemin (à reculons je rapelle pour ceux qui sont "lents"). Présentable pour déjeuner avec les grands de ce monde quoi. Normal.

Il aperçut alors Mahaut à l'entrée, oeil torve et tronche en biais (d'aucun dirait comme d'hab...).

Hey! Salut chère Moche-Soeur!!
Comment allez-vous par cette magnifique journée? Je vois que la perspective de ce repas vous enchante au plus haut point.

ElainedeTroy

"Bon, alors, Nanoue, nous n'avons rien oublié ! C'est que ce repas doit-être parfait ! Ce n'est pas tous les jours que nous allons recevoir des personnes aussi importantes que les membres de Partouze et leurs amis. Il faut qu'ils se souviennent de l'hospitalité de la Rabatelière. En outre, ils sont là pour oublier les vicissitudes de la politique."

Elayne s'activait en tout sens, surveillant la cuisine, ainsi que la salle de réception, vérifiant les sauces ou bien l'installation des tables, s'assurant que les vins fins étaient sous haute surveillance et le pain bien doré.

"Y aura-t-il assez de gigots ? Et la salade de choux sera-t-elle correctement assaisonnée ? A-t-on prévu suffisamment d'oublies ? Les pâtés ? Où sont les pâtés d'alouette ? Et les tartes aux pommes ? Il faudra les servir tièdes et non brûlées. Oh quel souci !"

Elle porta sa main à son front.

"Qu'en penses-tu Nanoue ? Sortons-nous la vaisselle en grès ou bien celle en étain ? Fais mettre une assiette et un couteau par personne, comme à la table des Grands. Il n'est point question que d'aucun partage son couvert avec son voisin. Ne rouspète point, Nanoue, ce sera ainsi. Ce ne sont pas de vulgaires manants !"

Passant devant Mahaut, punie dans la hall d'entrée et pointant son doigt en sa direction avec un air accusateur.

"Damoiselle Mahaut, je veux vous voir sourire. Ce n'est pas parce que vous n'êtes plus chancelière qu'il vous faut faire la tête. Je vous prierai d'accueillir nos invités, qui sont aussi les vôtres je vous le signale, avec amabilité. Faites bonne figure."

Elle tourna la tête en tout sens.

"Mais où se trouve donc votre soeur à cette heure-ci ? J'espère qu'elle n'est pas encore à ses ablutions ? Les invités vont arrivés !"

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance

orkaange

Tout avait parfaitement commencé pour cette journée qui s'annonçait MA-GNI-FIQUE.. Bon on va pas dire que la veille au soir, la bonde était dans de bonnes disposition. Elle s'était fait avoir sur tout par sa vice soeur. Mais, comme vous le savez tous, ya toujours un moment ou la chance sourit de nouveau à la blonde. Grâce à la Justice immanente, bien aidée par la baleine, Mahaut était dans les parfaites dispositions pour se faire renier avant même d'avoir été officiellement reconnue.. Bonne idée d'avoir râpé un barreau de l"échelle.; Et quelle finesse dans la suggestion à Elayne..

Vous savez belle maman, je crois qu'il faut faire oublier à mahaut son amère déception.. Lors du grand repas PARTOUZIEN, puis je vous suggérer de faire préparer une belle salade de choux?, Je sais qu'elle adore ça, et je pense que cette délicate attention de votre part lui ira droit au coeur.. Non ne me remerciez pas, c'est bien normal dans une famille de comploteurs qu'on s'entraide.. Sur ce je vais me préparer, je ne voudrais pas vous décevoir...

Suite à l"ingestion d'un certain nombre de brioches au beurre, ses préférées, et d"un fayotage en règle avec Nanoue (toujours se mettre bien avec le petit personnel, c'est une chose qu'elle avait appris assez rapidement)

OOh Nanoue, vous êtes une fée du fourneau. Il faut haaabsolument que vous m'appreniez à faire ces merveilleuses brioches, c'est un régal digne d'un roi...Le Grand Mach.. Enfin je veux dire Aristote lui même resterait en pâmoison devant de tels délices ma foi

Comme quoi elle savait bien causer quand elle voulait, ou quand le jeu en valait la chandelle.. Bref, la blonde était remontée dans ses appartements, et hésitait entre son ensemble rose pailleté de vert de chez Christian La Croix, et son ensemble bleu discrétement rayé de rose de chez Yves Saint Florent. Le souci étant que les escarpins n'allait pas du tout avec la robe bleue, et que en plus si ça se trouvait, comme toute bonne mère qui se respecte, Elayne allait faire descendre Parys par sa nourrice, et que pour être au top, il faudrait surement qu'elle le prenne pour jouer les soeurs aimantes..Vous voyez pas le souci?? Rhaaa, faut tout vous expliquer hein.. Un bébé ça boit quoi?? Nan mauvaise réponse au fond à droite.. ILs sont pas à la gnôle chez les Aubeterre les bébés... Que voulez vous, on les éleve dans du coton maitenant.. Nan, ça boit du lait, et ça aime bien renvoyer le lait transformé en fromage blanc sur les personnes qu'ils aiment le plus au monde, comme pour leur marquer leur amour.. Et quand on doit jouer les fayotes, la bienséance veut qu'on trouve ça mignon.

OUI MAIS PAS SUR MON ENSEMBLE YVES SAINT FLORENT HEIN?? Déjà qu'il m'a couté un bras, voire même plus.; NAN.. Optons pour le Christian La Croix.. Mais diantre ou l'autre garce a t'elle foutu mes escarpins pailletés??

LA chambre mise à sac une dizaine de fois, la blonde échevelée finit par retrouver lesdits escarpins l'un fiché dans la jardinière devant la fenètre, l'autre plongé dans un seau qui trainait à l'entrée.. ;Rhaaa...

Comment qu'elle va pas l'emporter au paradis la gar.. ma chèèère soeeeur... J'men fous j'lui pique sa deuxième paire de Loup boutin, on va voir si elle rigole encore, vile soeur de moua...

Coiffage rapide, sourire diplomatique plaqué sur la figure, la blonde descendit (enfin) d'un pas royal les escaliers, gratifiant un chat se léchant tranquillement la patte d'un bon coup de pied histoire de se défouler

Ayééé je suis lààà.. Non nen me le dites pas je sais que je suis resplendissante MOI.. je vois que par contre, la natre a plus gâté certaines que d'autres n'est il point Belle maman??m'enfin nous mettrons ça sur le compte de la déception, et nous n'en ferons cas.. Oooh vil mari de moi tu es viendu.. laisse moi te conduire au banquet, et laissons Mahaut accueillir les invités...passque avec la tronche qu'elle fait, m'est avis qu'ils vont pas regretter d'être venus les invités justement.. Viens tu très cher???

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.

Mahaut

Et allez, ça commençait. Le gueux de la famille était le premier arrivé. Même si techniquement elle n'était pas encore noble, Mahaut prenait très à coeur les processus de distinction sociale et comptait bien faire partie de la caste des héritiers. Myrmillmze, le mari de sa blondasse de soeur était quant à lui un roturier. Autant dire une tâche sur l'arbre généalogique de la famille.

- Hey! Salut chère Moche-Soeur!!
Comment allez-vous par cette magnifique journée? Je vois que la perspective de ce repas vous enchante au plus haut point.

Elle le regarda en plissant les yeux et en lâchant un petit sourire.

- Messiiiiire Myrmillmze. Je vois que vous avez sorti la tenue des grands jours. Vous comptez nous gratifier de conseils en élevage ou en culture le long du repas, j'espère ? Nous aimons tant avoir des gens issus du peuple à notre table... c'est très divertissant.

Sur ce petit échauffement oral, la blonde débarqua. Mahaut la regarda de haut en bas. La houppelande Christian La Croix. Ben voyons. Celle qui la boudinait parce qu'elle avait voulu la taille minimale alors qu'elle débordait manifestement de tous les côtés. Et avec ça... Raaah, la blondasse avait piqué ses Loup Bouttin. Elle l'emmènerait pas avec elle dans les caves célestes, ça.

- Ayééé je suis lààà.. Non non me le dites pas je sais que je suis resplendissante MOI.. je vois que par contre, la natre a plus gâté certaines que d'autres n'est il point Belle maman??m'enfin nous mettrons ça sur le compte de la déception, et nous n'en ferons cas.. Oooh vil mari de moi tu es viendu.. laisse moi te conduire au banquet, et laissons Mahaut accueillir les invités...passque avec la tronche qu'elle fait, m'est avis qu'ils vont pas regretter d'être venus les invités justement.. Viens tu très cher???

Ah ouais, ça commençait déjà. Le repas n'était pas encore commencé qu'on attaquait cash. Parfait. A la guerre comme au pique nique, les premiers arrivés sont les premiers servis.

- Oh, Orkaange ! Aurais-tu perdu l'esprit ? Sous entendre que la nature n'aurait pas gâté Belle Maman ! Elle qui est aussi resplendissante après un accouchement qu'une rose scintillante sous la rosée ! Vraiment, tes fréquentations avec le petit peuple ne sont pas un exemple pour la jeunesse. J'espère bien que des heures passées avec Pârys sauront te faire prendre la mesure d'une éducation de qualité. Et je sais que tu adooooores garder Pârys, le petit ange est si mignon. Vivement qu'on soigne ses problèmes gastriques hein ? Enfin, bon, ta présence saura le réconforter.
Je vous laisse aller vous installer. Comme le veut la bienséance et Dame la baronne de Rotte-Childe, vous êtes placés face à face, vers le fond de la table. Les convives les plus prestigieux se devant d'être au centre.

Petit sourire mesquin.

- Mais bon, j'explique tout ça parce que je sais que tu n'es pas très assidue aux cours de notre précepteur en bonnes manières. Au fait, pour les couverts, tu n'auras qu'à regarder comment je fais. Permettez, maintenant, nos hôtes plus reconnus ne vont pas tarder.

Elle fit une courte révérence en ne cachant qu'à moitié un sourire sardonique et se plaça face à la porte. Au moment où ils rentraient dans la pièce, elle se retourna et lâcha un petit :

- Orkaange chérie ! Ce qui devait arriver s'est enfin produit. Ta robe a craqué dans le dos.

Oui, evidemment qu'elle avait défait les coutures deux jours auparavant. Sinon où était le plaisir ?

ElainedeTroy

Voilà que les premiers invités se présentaient ... enfin un invité ... les autres n'allaient certainement pas tarder ... quoiqu'ils se faisaient un peu attendre !

Il aurait été bienvenu qu'ils arrivent rapidement, cela aurait amélioré l'atmosphère qui régnait. Une atmosphère tendue, certainement à cause de toutes les désillusions que les membres de PARTOUZE venaient de vivre.

L'arrivée de Cmyrille avait arrêté Elayne dans ses recommandations. Elle le salua comme il se devait en ce jour si important pour la famille.

"Cher (presque) gendre ! Quel plaisir que de vous revoir en la Rabatelière ... en d'autres circonstances que la dernière fois. Vous souvenez-vous ? Merveilleux instants que la naissance de mon fils adoré Pârys ! Enfin adoré quand il dort, parce que, dans la journée ... et même la nuit ... enfin, vous comprenez ... les bébés ..."

C'est à ce moment que fit son entrée, scintillante de rose et de vert ... Orkaange. Elayne en fut si éblouie quelle dut mettre sa main devant les yeux. Quand elle recouvra quelque peu la vue, elle remarqua la belle facture de la robe et des chausses. Elle reconnut de suite la griffe du tisserand et en resta muette. Elle comprit bien vite que ce ne pouvait être un cadeau de Cmyrille, l'homme n'ayant pas des revenus et surtout des goûts de noble. Il n'y en avait qu'un qui avait pu avoir la bourse suffisamment bien remplie pour offrir de si beaux atours ... le Comte d'Aubeterre !

Elayne en resta muette de stupéfaction au point de laisser les deux soeurs s'entredéchirer sans rien dire. Tiens ! En parlant de déchirer ...

CRAAAAAC !!!!!

C'est le bruit que fit la robe dans le dos d'Orkaange, discrètement, mais elle le fit quand même. Vous vous rendez compte. Une robe de ce prix-là ! Enfin, Elayne n'osa imaginer le prix, elle qui n'avait eu qu'un bouchon de carafe à la place d'un diamant en guise de cadeau pour la naissance de Pârys ! (pour ceux que cela intéresse). Et oui, elle avait fini par s'apercevoir de la supercherie, le matin même, en sortant le fameux "diamant" et en le faisant malencontreusement tombé. Il avait volé en des centaines de faux petits "brillants" ! Valnor ne perdait rien pour attendre ... et l'entendre !

Elle finit par se reprendre au bruit du merveilleux tissu qui craquait sous les plis du corps d'Orkaange. Vision d'horreur !

"Et voilà ce qui c'est que de s'empiffrer de brioches au beurre de Nanoue au petit déjeuner ! Damoiselle Orkaange, combien de fois vous ai-je dit qu'il fallait manger avec modération. Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger."

Tiens, très belle phrase ! A replacer pour plus tard.

"Prenez exemple sur votre soeur. Ce matin, Damoiselle Mahaut n'a point mangé pour mieux apprécier la salade de choux que j'ai fait faire en son honneur."

Se tournant vers la dite Mahaut.

"Vous n'avez pas un peu grossi ces temps-ci ? N'abuseriez-vous pas trop de la salade de choux ? Vous savez que les intestins n'apprécient guère ce genre de légume."

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance

valnor

Valnor passait rapidement à la Rabatelière avant de prendre la route vers le Limousin. Il fit sceller Feu d'Aubeterre. Puis entra dans la bâtisse, un grand bruit venait de la salle de réception. La Comtesse recevait-elle ?Il laissa la fête pour monter à l'étage où il alla embrasser son fils, renvoyant la nourrice quelques instants et profitant d'être seul pour s'occuper de l'enfant assoupi.
Il s'assit et le garda contre lui. Il porta son front à ses lèvres et le reposa dans son lit. Sorti de la Chambre et fit signe à la nourrice de reprendre sa place. Il fallait partir.

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Lotx

Comme l'avait toujours dit son père: "quitte à crever comme un mendiant autant que ce soit en tenue de prince"... enfin "son père"... disons l'une des dix possibilités de pères biologiques potables parmi la ribambelle de géniteurs "hautement probables, non mariés et dont les drogues n'avaient pas encore fait oublier le nom" dont sa mère avait fait la liste une fois. Bref. Toujours était-il que le garçonnet s'était donc paré, pour l'occasion, de sa nouvelle robe de bure. Si, si, celle d'archiprêtre diocésain, caractéristique par son sempiternel orange vif et ses poneys volants porteurs de la croix d'Aristote. Après tout, il était le tout premier archiprêtre diocésain de l'histoire alors n'avait-il pas le droit de lancer lui-même l'uniforme de fonction?
Et c'est après avoir garé Flex (le poney) dans l'écurie qu'il pénétra dans le château pour y rencontrer, non sans quelques longues minutes d'égarement dans le dédale des couloirs, ses hôtes et les premiers arrivants.

Youhouuuuuuuuuuu! Coucou tout l'monde je suis là-euh!

S'avançant vers Elayne, il dévoila alors de son dos un bouquet de fleurs.

Tiendez, spour vous! C'est une composition florale qu'j'ai faite moua-même. En infusion, vous verrez, ça n'laisse aucune chance de survie, l'aconit s'radical. En fait la datura est là surtout pour pas trop en baver passque justoment c'est radical mais sacrément violent... alors ça atténue 'voyez? Mais fondamentalement c'est accessoire hein...

cmyrille

La Moche-Soeur semblait très en forme en ce début de journée. Elle le reçut aussi cordialement que possible, avec sourire et gestes d'amitié. IL allait la reprendre de volée lorsque Dame Elayne s'immisca dans l'affaire.

Bien le bonjour Beeeelllleeee-Maman.
Oui en effet, des instants tout à fait M.E.R... veilleux. Des souvenirs à jamais gravés dans ma mémoire. Je gage que le trumatisme ne guérira jamais vraiment.

Mais l'échange cordial fut vite arrêté par l'entrée, au ralenti bien sûr, comme pour toute reine de beauté qui se respecte, de Ork. Bouche-bée, il n'avait aps encore eu le temps de la complimenter sur sa tenue des plus seillantes qu'elle l'attrapait par le bras pour le mener vers d'autres cieux.

Crrrraaaacccc....

Il mobilisa tous ces sens pour deviner d'où provenait le bruit effrayant. La pauvre robe venait de céder tant la tension dans la pièce était élevée. Et les formes pulpeuse de sa si belle femme n'y était pas étrangères.

Oooohhhhh...
J'avais pas vu!
Mais c'est très ingénieux ce petit décolté dans le dos.

Et de joinde les gestes à la parole en passant sa main sur la peau mise à nu, puis sous le tissu (ben quoi? On est mariés hein!).

valnor

Valnor se dirigea vers ses appartements privés, histoire de préparer ses affaires alors que la fête battait son plein à l'étage inférieur.

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Jehan

- Dame Elayne ... Dame Elayne ... notre Comte est ... ?? !! Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!! Non mais regardez-moi ces bourrelets !! Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!!

Malgré le regard fusillant d'Elayne, Jehan tomba à terre en se tenant les côtes.

- Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!! Mais elle a aucune honte, la fifille au Premier Pair de France ! Mais quelle horreur ! Mais vous avez vu cela ? Un gros bonbon rose qui craque de partout. Aussi appétissante qu'un loukoum ! Et ben, Messire Cmyrille, vous avez de quoi tâter ! Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!!

Il en pleurait de joie, le Jehan !

ElainedeTroy

Ce repas ne s'annonçait pas sous les meilleurs auspices. La mauvaise humeur de Mahaut. Une relation tendue entre les deux soeurs. Une robe hors de prix qui craquait. Heureusement que le curé Lotx se présenta en lui apportant un bouquet de fleurs.

"Mon Père, quel plaisir que de vous recevoir en notre château de la Rabatelière. Et quelle délicate attention que de m'offrir ces maaaagnifiques fleurs. Elles sont meeeerveilleuses de couleurs mais vous m'excuserez de ne point les humer. Je reconnais en vous l'homme de raffinement et de délicatesse. Ce n'est pas comme certains !"

Petit coup d'oeil du côté de Cmyrille.

"Enfin ! On ne peut éduquer tout le monde !"

Soudain galopade en sa direction. Jehan, son jeune page, accompagné de sa louve Luna, qui ne quittait plus le garçon depuis que Pârys était né (jalousie ou méfiance ?), se précipitèrent vers Elayne.

La vue du dos nue de Orkaange le stoppa net, et il s'écroula de rire devant les invités. Elayne en fut outrée.

"Jehan ! Je te prie de te relever et de présenter tes excuses à la fille du Comte ! Même si sa situation est du dernier ridicule, cela se se fait point de se moquer. Tout au contraire ! Un chevalier se doit de l'aider en la couvrant d'un mantel ... et non de profiter de sa nudité !"

Regard foudroyant envers Cmyrille.

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance

Mahaut

Sous le choc, elle avait écouté la conversation tout en palpant son arrière train pour vérifier qu'il n'avait pas tant grossi que ça. Bon, si, un peu. Mais c'était pour le bien du PA ! Et quelle idée aussi, d'avoir des spécialités à base de gras, hein ? Foie gras, confit de canard, légumes frits dans la graisse d'oie... Allez faire un régime, vous. Pis l'alcool, ça stocke les graisses.

Tout en faisant entrer Lotx avec sa mine des grands jours, elle regarda la blonde se faire peloter par son sous-cap. Tsss. Aucun savoir vivre. Elle allait évidemment le faire remarquer quand Jehan débarqua et explosa littéralement de rire.

Même si elle ne portait pas particulièrement le voleur de poules dans son coeur, elle apprécia particulièrement l'instant en se permettant un petit rire noble caché derrière son éventail.

- Hihihihihi... Bordel j'ai faim et ils me foutent encore de la salade de choux... Fait ch...
- Jehan ! Je te prie de te relever et de présenter tes excuses à la fille du Comte ! Même si sa situation est du dernier ridicule, cela se se fait point de se moquer. Tout au contraire ! Un chevalier se doit de l'aider en la couvrant d'un mantel ... et non de profiter de sa nudité !
- Ahem... un chevaquoi ? Non parce que là on n'a pas ça sous la main, hein... Vous disiez quoi Jehan ? Le Comte est encore là ? Aura-t-il le temps de nous rejoindre avant le départ ? Il me doit toujours un poney... Peut-être devrait-on prévoir les cuisines ? Je sais qu'il n'apprécie pas du tout la salade de choux. Mais alors pas du tout hein. Il préfère nettement le foie gras d'oie, il me l'a dit. Normal je suis sa fille préférée. On va le chercher ?

Voilà qui permettait de combler l'attente du baron de Barbezieux. S'il ne venait pas, il était clair que la blonde évoquerait une séparation. Et qu'elle en profiterait pour balancer une vacherie sur sa passion pour les bains. Et ça, c'était innommable.

Jehan

- Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!! Je ne peux pas me relever, ma Dame. Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!! C'est trop drôle. Regardez ses bourrelets. Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!!

A Orkaange.

- Votre habit a craqué dans le dos ... le Loukoum. Mouuuuuuahahahahahahhhhh !!!! Oh, je sens que je vais écrire un beau virelai, moi ! Je suis sûr que cela plaira à beaucoup.

Pour ceux qui prennent l'histoire de la Rabatelière en route, sachez que Jehan est, malgré son jeune âge, un fameux troubadour en plus d'un redoutable chevalier. Pour rendre le sourire à sa maîtresse, il composa maintes odes, dont une qui marquera les générations à venir : Belle qui tient ma vie. Celle-ci fut composée quand Elayne n'était point épouse ce qui explique cela.

Mais l'autre soeur, la brune cette fois-ci calma le rire de Jehan et lui rappela ce pourquoi il était venu. Il se releva péniblement, essuya les larmes qui coulaient de ses yeux, se remit à pouffer en croisant le dos de Orkaange, et finit par s'adresser à la Comtesse.

- Ah ! Oui ! Dame Elayne. Je voulais vous prévenir que notre Comte Valnor est de passage et ne veut déranger personne. Il est juste venu embrasser son fils avant que de repartir en mission dans une province dont il veut taire le nom. Mais si vous m'épargnez la salade de choux et me laissez goûter aux pâtés aux pommes de Nanoue, je vous dirai où il va.

Il évita de regarder en direction de l'habit qui avait craqué dans le dos de la belle-fille. Fallait pas abuser non plus.