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De la discretion nait la tranquilité

Claytone
Une fois de plus Claytone se retrouvait sur les routes, trainant dans son sillage Dahrius son vieil oncle, être bourru et grincheux ainsi que sa séduisante cousine Mylène, esclave bien malgré elle du sénile vieillard.

Rattrapé de nouveau par son passé de Saint Preux avait du quitter La Trémouille, laissant son champ a l’abandon et sa taverne entre les mains d’une morte ( ??) Son oncle et sa cousine descendu chez lui pour une visite de courtoisie se retrouvèrent contraints et forcés de le suivre, ce qui n’était pas pour améliorer la mauvaise humeur chronique du vieil homme.

Ne prenant que le strict nécessaire, c'est-à-dire leurs armes et leurs montures, ils avaient tracés plein ouest puis suivis la cote océane en direction du nord avant de bifurquer en direction de Rennes, un long périple bien moins pénible que les plaintes journalières du vieux ronchon, plaintes qui se firent plus virulentes une fois a Rennes ou Clay du a contre cœur vendre leurs montures pour obtenir de quoi rassasier la petite troupe et continuer le voyage a pied sous les quolibets rageurs du vieil oncle qui n’avait de cesse de blâmer sa pauvre nièce pourtant si dévouée.

Fatigué et crasseux l’improbable trio arriva enfin en vue des remparts de Fougères, plus communément nommer Felger par les bretons de souche. A peine les remparts franchis, de Saint Preux laissa ses compagnons de voyage aux portes d’une taverne, heureux de ne pas avoir cédé a la tentation de faire taire son oncle par un acte de violence qu’il aurait certainement regretté, il s’empressa de chercher le bureau du cadastre, la après avoir consulté le registre il trouva l’adresse de la demeure de son amie Kykyne, 88 avenue des artisans, sa seule lueur d’espoir dans cette ville inconnue, mais serait elle la ?

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Kykyne
Les jours passèrent depuis la dernière missive de son bon ami Clay. Selon ses calculs, il ne devait pas tarder à franchir les remparts de Fougères. Le soleil se couchait tranquillement pendant que la lune s’élevait dans le ciel. Les bruits nocturnes habituels gagnaient en sonorité pendant que la blondinette se baladait dans les ruelles, en donnant des coups de pieds sur les cailloux qui croisaient son chemin. Le temps lui semblait si long qu’après quelques heures, elle décida de se faire vengeance en se rendant au pied de la maison de son frère.

Quelques cailloux en poches plus tard, elle élevait la tête pour apercevoir le carreau de la fenêtre qui donnait sur la chambre à coucher de Nyav et Manon. Sourire malicieux ornant ses lèvres, elle s’élança d’un premier projectile qui n’atteignit point sa cible. Son visage se crispa le temps d’une grognement de mécontentement et rapidement, elle s’élança d’un deuxième, puis d’un troisième qui tous deux, arrivèrent à l’endroit désiré. Le bruit perçait le calme de la nuit en bondissant d’un arbre à l’autre, laissant dernière lui l’écho.

Avant d’être surprise par le réveil de son frère et qu’il ne la pourchasse, elle prit ses jambes à son cou et fonça à l’opposer pour éviter d’être vu. Elle courrait à en perdre haleine, tout en surveillant ses arrières. Quelques mèches blondes revenaient sur son visage pour lui troubler la vue quand elle ne su pourquoi, mais sa course s’arrêta brusquement. Le nez contre le sol, elle grimaçait de douleur en cherchant de la main, la source de sa chute. Les doigts s’heurtèrent sur une grosse roche. Plissement de nez accompagné d’un ronchonnement, elle releva la tête et aperçu deux grosses bottes noires devant elle. Son cœur manqua un battement… Son souffle se coupa et ses yeux s’agrandirent quand son regard remonta sur les jambes du propriétaire, parcourant les hanches, le torse et arriva finalement sur un visage ombragé de par le chapeau qui ornait cette tête.

Doucement, sans rien brusquer, elle se releva fièrement en donnant deux ou trois tapes dans ses jupons pour les épousseter de la poussière qui s’y était collée, et fronça les sourcils pour tenter de découvrir le visage qu’elle ne parvenait toujours pas a voir. La stature imposante lui indiquait seulement qu’elle avait à faire à un homme. Immobilisée devant lui, une légère trouille s’installant dans ses entrailles. Elle releva le menton et s'empressa de le questionner pour dissimuler sa trouille…


Z’êtes qui vous ?

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Claytone
Sur cette terre il est des choses qui ne changent pas, la beauté des ruines de l’antique Rome sous le soleil couchant, le ballet des étoiles dans le ciel d’une nuit d’été, l’avidité des grands de ce monde et Kykyne. Peu importe le lieu, peu importe l’heure vous pouvez être certain de la trouver dans une situation étrange voir gênante.

Que pouvait elle bien faire a la tombée de la nuit à courir dans les rues de Felger ? Peut être valait il mieux ne pas trop en savoir. Il la regarda se relever, toujours aussi séduisante surtout quand la colère ou la surprise illuminaient son doux visage que tentaient vainement de dissimuler ses longues mèches blondes.

Z’êtes qui vous ?

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’avait pas mis a profit le temps de leur séparation pour apprendre les bonnes manières. Claytone toujours prêt à faire une blague à dix deniers prit une longue et bruyante inspiration avant de lui dire d’une voix sorti d'outre tombe :

- Kykyne je suis ton père !

(Note de l’auteur : Il est clair qu’au XVe siècle cette pseudo blague ne peut faire un flop mais qui sait dans quelques siècles sic !)

Visiblement content de lui il ôta son couvre chef tout en éclatant de rire.

- Bah voyons Kyky c’est moi ! Clay !

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Kykyne
Se tenant debout sur ses deux pieds, elle fixait du regard l’imposante silhouette qui se tenait devant elle. Menton relevé, question posée, elle plissa du nez quand elle entendit la bruyante inspiration. Allait-il lui éternuer au visage ? Préventivement, elle fit un pas vers l’arrière pour éviter le nuage qui la menaçait lorsqu’il s’exclama être son père. D’une voix à lui glacer le sang, il était hors de question qu’elle se montre vulnérable et se ressaisit aussitôt en fronçant les sourcils.

« Non mais... S’qui ce zigoto qui veut jouer l’paternel avec moi ? » se demanda-t-elle intérieurement. Aussitôt, un éclat de rire perça la nuit pendant que la voix s’adoucissait tranquillement pour se faire familière. Chapeau retiré, la moue qui dominait son visage disparu dès lors pour laisser place à sourire grandissant. Il était enfin là… Son ami de longue date… Heureuse et surtout soulagée de ne pas être tombée devait un fou furieux, elle bondit à son cou sans prévenir et le câlina comme jamais elle ne l’avait fait.


Clay ? Tu es mon pèèèèère ?

Partageant son délire, son rire cristallin se fit également entendre jusqu’au moment où elle réalisa qu’elle était pendue à son cou. Gênée, le rouge lui monta aux joues tout en le libérant de son emprise. Jamais elle n’avait été autant affectueuse envers son ami et c’est pourquoi, elle prit légèrement ses distances.

Euh… S’cuse moi… Faut croire qu’un visage familier me fait du bien…
Tu viens tout juste d’arriver ? T’as eu le temps de prendre une chambre à l’auberge ou… Je t’hébergerais bien, mais j’viens à peine de prendre possession d’une ptite baraque… Les chambres laissent à désirer… Si ça n’te gêne pas, tu es le bienvenu !


Constatant qu’elle se transformait en véritable moulin à paroles sans même laisser la chance à Clay d’en placer une, elle se tue aussitôt en souriant bêtement.
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Claytone
Quelle étrange mais agréable sensation d’avoir de nouveau une femme pendu a son coup, Clay apprécia l’instant a sa juste valeur, posant ses larges mains sur les fines hanches de son amie. Malheureusement cela ne dura pas, sentant sans doute que son étreinte ne laissait pas Claytone de marbre elle le relâcha et s’écarta en rougissant avant de tenter de noyer le poisson par un monologue dont elle seule avait le secret pour finir dans un silence emplit de confusion.

- Et bien ma chère blondinette j’opterais pour ta maison car peu importe l’état dans lequel elle se trouve, ce sera toujours bien plus confortable que l’herbe humide et le ciel menaçant de ces dernières semaines.

Allez savoir pourquoi soudainement il repensa à son oncle et sa cousine, abandonnés quelques heures plus tôt à l’autre bout de la ville.

- Arf !! J’oubliais…suis venu avec mon vieil oncle Dahrius et ma cousine Mylène…Elle est grande ta bicoque ? Je plaisante, je ne voudrais pas que ta demeure se transforme en Q.G de la famille de Saint Preux

Espérant l’entendre répondre "oui" il la fixa de son regard de chien battu tout en lui balançant son plus beau sourire.

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Kykyne
Son sang continuait de bouillonner dans ses joues, trahissant le malaise qu’elle éprouvait à l’instant même. Ses paroles avaient déboulées pour tenter de dissimuler sa gêne, mais la sensation qu’elle avait ressenti alors qu’elle était collée contre lui, ne s’estompait guère. La blondinette était tellement surprise de cette soudaine excitation qui envahissait son ami qu’elle avait un peu de mal à le regarder droit dans les yeux. Son regard fuyait par moment le sien, mais tel un homme inébranlable, il sauva la mise en brisant le silence.

Il accepta l’invitation qu’elle lui avait lancée, mais aussitôt, une étrange déstabilisation envahie la nouvelle bretonne. Il y avait bien longtemps qu’elle avait eu une présence masculine sous son toit, au point de ne plus compter les pleines lunes qui défilaient… Lorsqu’elle repensait aux grandes mains de son ami qui se posaient sur ses hanches, un frisson envahissait son corps en provoquant l’hérissement des minuscules poils de son épiderme, laissant une adorable chair de poule sur son passage. Elle devait se ressaisir. Jamais ils n’avaient été question de sentiment ou d’attirance entre eux, autre que l’amitié et c’est pourquoi elle cherchait à se changer les idées en l’écoutant attentivement. La blondinette apprenait au moment même, qu’il ne voyait pas seul. Cette nouvelle l’étonna puisqu’elle l’avait toujours connu solitaire sur les routes, excepté les derniers temps où il sillonnait les grands chemins avec sa douce à son bras.

À cette idée, son visage trahit l’interrogation qui persistait dans son esprit. Où était Ahrya ? Se disant qu’elle était une fois de plus trop curieuse, elle abandonna l’idée de l’interroger.


Et bah mon cher moustachu, l’invitation tient également pour ta famille… Mais j’veux pas entendre un seul couinement sur l’état des lieux hein ! C’est compris ?

D’un regard sévère, ses lèvres souriantes la trahissaient. Elle voulait bien se faire autoritaire, mais son ami de longue date n’allait point y croire. Soudainement, elle réalisa une fois l’invitation lancée, qu’elle ne possédait pas le nombre de chambre nécessaire pour abriter tous ces gens. Rapidement, son cerveau de blondinette s’activa du mieux qu’il pouvait. Ne connaissant la dite cousine et l’oncle, elle plissa du nez sur les événements futurs.

Euh… J’crois qu’il y a déjà un p’tit problème au Q.G. !! J’ai seulement deux chambres… Ok… Y’a l’salon, mais la fenêtre qui donne sur la porcherie, va pas faciliter le réveil… Parle-moi de ta cousine un peu… Histoire que je me fasse à l’idée de… partager mon lit avec elle…
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Claytone
Partager mon lit avec elle…

Les dernières paroles de Kyky raisonnaient dans la tète de Clay telle la hache du bourreau s’abattant sur le billot, Kyky partager son lit avec Mylène, un large sourire illumina son visage tandis qu’il imaginait la scène et dieu sait que son imagination était fertile.

La réalité ne tarda pas à le tirer de ses pensées impies, "qui dit Kyky et Mylène dans le même lit dit Clay avec….le vieux ronchon !!" Son visage se crispa subitement à cette idée.

- Euh….Je crois que je vais prendre la vue sur la porcherie, l’idée de devoir dormir à coté de mon cher oncle me donne des hauts le cœur, enfin si c’est possible bien sur.

Un grognement sinistre ponctua les dires de Claytone, visiblement gêné il porta ses mains sur son estomac, deux jours qu’il n’avait rien avalé et son corps le lui rappelait.

- Hum….Le salon est loin de la cuisine ?

Il éclata de rire, un rire à réveiller un mort, qui lui valut d’ailleurs quelques "La ferme !!" …".Rentre chez toi poivrot !!" …."Silence y en a qui dorme !!"... et une chausse qu’il prit en pleine tète ce qui le fit taire immédiatement.

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Kykyne
Ses derniers mots avaient un drôle d’effet sur son ami qui lui rendait visite. Légèrement amusée, elle devina sans difficulté qu’il était réticent à l’idée de partager son lit avec son vieil oncle. Le visage de Clay se crispa et sans plus attendre, il réclamait déjà le salon avec la vue sur les cochons. Une autre option d’attribution des chambres lui vint soudainement à l’esprit, mais déjà, son ami s’informait de l’état du garde-manger.

Étant comme toujours hors norme, la blondinette était loin d’être une petite femme au foyer qui frottait les moindres racoins de sa maison et qui tenait l’inventaire de nourriture en abondance. Son nez se plissa à la question et d’une réponse peu convaincante, elle lui répondit…


Euh… Ça dépend… Ton estomac sera suffisamment rempli aux heures de repas… T’inquiète pas… Sinon, la vue sur la porcherie, s’pas l’garde-manger hein !!! Si t’en égorge un, j’te fais boire tout son sang !

Un frisson parcouru tout son corps à cette idée. À son tour, son visage se crispait en l’imaginant devoir boire du sang, chaud en plus ! L’horreur ! Elle chassa vite cette répugnante pensée et y alla de sa seconde option qui allait surement, une fois de plus, le faire réagir.

Sinon euh… Si tu préfères dormir avec une femme… Bah… Ton oncle peut dormir au salon, ta cousine dans la chambre voisine à la mienne et…

Petit moment de suspense pour se délecter du sourire grandissant de son ami qui attendait surement qu’elle lui propose une place dans son lit, elle poursuivit en tâchant de rester le plus sérieuse possible…

Toi avec elle… Pendant que moi, j’fais l’étoile dans mon lit en touchant aux quatre coins… Tout l’monde est heureux ainsi… Tu dors avec une femme, t’es loin de ton oncle et moi, je conserve mon lit !!!

Elle fixait son regard dans le sien, sentant les muscles de ses joues sur le point de faillir. Elle résistait de plus en plus difficilement aux éclats de rire qui cherchaient à sortir de sa bouche…
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Claytone
Enfin une femme pleine d’esprit, quelle merveilleuse idée, passer la nuit dans le même lit que Mylène était loin d'être une torture et si par hasard elle devenait disons trop bruyante, Claytone pourrait toujours se replier dans l’autre chambre. Un sourire de satisfaction se dessina sur son visage velu, il passa sa main dans sa barbe.

- Vendu !! J’accepte ton offre avec joie, j’espère juste que ma famille ne me fera pas honte, ils sont parfois bizarre.

Bizarre ? Le mot était faible, le vieux sénile ayant une réputation de pervers notoire dans tout le Sud Est du royaume et sa cousine un soit disant penchant pour les jeunes filles, tout bien considéré, Clay était le moins atteint des trois une chance !!

- D »ailleurs en parlant d’eux il faut que j’aille les chercher, je les ai laissés devant une taverne aux portes de la ville et mon oncle n’étant pas connu pour sa patience il ne faudrait pas trop tarder.

De temps en temps Clay lançait un regard inquiet aux coins de la rue, comme une bête traquée il était sur ses gardes, attendant de voir bondir le prédateur a chaque seconde. Il savait que ses poursuivants n’étaient pas hommes à abandonner la chasse. Clay savait qu'il entrainait son amie dans une histoire qui ne la concernait pas mais que faire d’autre ? Il lui fallait une planque pour se mettre au vert quelques mois et jamais personne ne songerait à venir le chercher ici, enfin l’espérait il. Il décida tout de même de parler de tout ca a Kyky dans les plus brefs délais ne serait ce que pour sa sauvegarde, mais le moment n’était pas venu, il leur fallait d’abord retrouver le vieux et la délurée.

- Tu m’accompagnes ? Si tu es avec nous il me sera plus simple de trouver le 88 de la rue je sais plus quoi

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Kykyne
Amusée de sa récente proposition, jamais elle n’aurait cru que son ami accepterait de partager son lit avec sa cousine. Faut croire que les limites dans chaque famille n’était pas les mêmes. Elle sourit donc à l’enthousiasme de son invité, mais une fois l’aveu du qualificatif bizarre, elle haussa un sourcil, légèrement inquiète. Dans quoi s’embarquait-elle à présent ?!

Une taverne à l’entrée de la ville… Il s’agissait sûrement de L’Excalibur ou bien Au Carré d’As. La lune s’éloignait de plus en plus, indiquant aux témoins que la nuit n’allait pas tarder à laisser la place à une matinée ensoleillée. La blondinette tentait de retenir un bâillement, mais tout son visage se crispait. Tentative échouée… Elle s’endormait de plus en plus. Elle avait beau être un oiseau de nuit, elle arrivait tout de même aux limites de ses capacités.

Elle observait son ami avec ses émeraudes fatiguées. Il semblait être aux aguets en jetant par moment, un regard aux alentours. Connaissant vaguement le passé de son ami, elle comprit que rester en pleine rue, la nuit, était risqué pour lui. Souhaitant précipiter les choses, il l’interrogea à savoir si elle l’accompagnait pour aller les chercher. D’un hochement de tête, elle accepta bien entendu et emboîta le pas vers les portes de la ville.


Alors dis-moi, en quoi sont-ils bizarre ? Je risque à être seule dans ma chambre ? Devrais-je installer un verrou sur ma porte ? Moi qui te pensais mon ami… Les amis ça se protègent entre eux !!!

Levant le menton, elle lui tourna légèrement la tête pour lui faire comprendre qu’elle lui en voulait. Son petit numéro n’allait sûrement pas être très convainquant vu la fatigue qui gagnait l’actrice, mais comme toujours, elle adorait taquiner…
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Claytone
Clay remarqua immédiatement que son amie semblait épuisée, toujours galant il lui offrit son bras, regrettant de devoir lui imposer tout ceci. L’improbable couple s'enfonça dans les rues sombres et désertes de Felger.

- Pour répondre a ta question non ne mets pas de verrou, je ne pense pas que cela soit utile, tu devrais pouvoir remettre mon vieux grincheux d’oncle dans le droit chemin, si toute fois cela s’avérait nécessaire.
…..Hum…..Le vrai danger devrait venir de l’extérieur….Je t’expliquerais tout ça en détail lorsque nous serons chez toi.


Le moindre bruissement attirait le regard de Clay, jamais il n’avait été aussi inquiet, les hommes qui le cherchaient n’étaient pas connus pour faire dans la dentelle, si par malheur ils retrouvaient sa trace le sang coulerait, ce serait eux ou lui, Il lui fallait mettre Kyky au courant le plus rapidement possible, ainsi que sa cousine et son oncle qui lui tranchera surement la gorge après coup.

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Kykyne
Plus il parlait, plus elle le trouvait bizarre… Elle connaissait vaguement le passé tumultueux de son ami, mais pas au point de risquer sa vie en sa compagnie… Bien souvent il s’était approprié d’effets qui ne lui appartenaient pas et il était normal qu’un jour, quelqu’un se venge, mais elle redoutait cet instant.

Elle avait enroulé son bras au sien, guettant du coin de l’œil sa nervosité qui se trahissait dans son regard. Jamais elle ne l’avait vu autant alerte et les tourments qui rongeaient l’esprit de Clay devenaient de plus en plus contagieux. Elle se mit à surveiller elle aussi les alentours, plongeant son regard au fond de chaque ruelles qui croisaient leur chemin. Elle aurait voulu le frapper de l’avoir mis dans cette galère, lui crier sa colère, mais son anxiété lui nouait la gorge. Plus aucun son ne sortait de sa bouche et vu les circonstances, il était peut-être préférable que la blondinette garde le silence pour éviter de dévoiler leur présence.

Ils marchaient vers la taverne où le vieil oncle et la cousine avaient décidé de faire une pause à leur arrivée, mais le sac que portait Claytone sur son dos, basculait par moment pour lui cogner l’épaule. La violence des coups laissait comprendre qu’il était bien chargé. Elle le regardait de ses émeraudes, d’un air neutre, se demandant intérieurement ce qu’il lui cachait encore une fois. « Tu n’perds rien pour attendre toi ! » se disait-elle.

Une multitude de questions se baladait dans son esprit. Était-il venu lui rendre visite dans le seul but de se cacher de la menace ? Depuis quand voyageait-il avec sa famille ? Famille qui d’ailleurs, elle n’avait jamais entendu parlé avant ce jour même ! Elle ne présageait rien de bon… Elle qui s’impatientait de son arrivée, elle regretta presque d’avoir été si avide.

Toujours sans mot dire, elle le guidait vers la fameuse taverne sans même le rassurer de quoi que ce soit. S’il pouvait s’en vouloir de la mettre dans un tel état, elle n’en serait qu’en partie vengée…

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--Dahrius
Dans une taverne aux portes de la ville

Cela faisait déjà plusieurs heures que Dahrius rongeait son frein attablé dans un coin de la taverne a regarder tout ce que la ville comptait comme buveurs invétérés et pour tout dire ce n’était pas dans ses habitudes. Il tapotait nerveusement sa canne sur le sol en terre battue du débit de boisson.

Il tourna son regard sur sa droite, Mylène s’était assoupie sur la table, la tète posée sur ses bras croisés. Il lui asséna un violent coup de canne sur le tibia, faisait mine de ne pas l’avoir fait exprès.

- Tu dormais ? J’ai bien peur que ton bon a rien de cousin nous ait abandonnés, ce ne serait pas la première fois qu’il le ferait d’ailleurs

Dahrius leva sa canne en direction du tavernier qui les regardait avec insistance depuis quelques minutes, il lui fit signe de les rejoindre, l’honnête commerçant s’exécuta d’un pas rapide, s’essuyant les mains puis déposant le torchon sur son épaule une fois arrivé a la table.

- Ressers nous un pot de cet excellent vin tavernier

Il lui lança a contre cœur leur dernier écu.

- Tout de suite Monseigneur

Le commerçant s’éloigna à reculons sous une pluie de courbette. Quelle ville étrange, quelques écus et vous voici Monseigneur pensa Dahrius en souriant. Il se retourna vers Mylène qui repiquait doucement du nez, tentant désespérément de vaincre la fatigue qui l’assaillait, le vieil homme l’aida à lutter avec un coup de coude dans les cotes

- Réveille-toi ma fille !! Je disais donc que ton cher cousin n’était pas mieux que son père, de la graine de gibier de potence !! On ne peut jamais faire confiance a ce genre d’homme et encore moins si on est de sa famille.

Le tavernier toujours vouté posa doucement le pichet de vin sur la table avant de se retirer après quelques courbettes.



--Mylene
Attablée avec le vieux ronchon


Par le seigneur des enfers combien de temps encore vais-je devoir supporter ce vieillard sénile ? Dire que toute cette histoire n’aurait du être qu’une simple visite de courtoisie, j’étais heureuse de revoir Clay même si pour cela j ai du traverser la moitié du royaume sous les jérémiades du vieux fou. Une fois a La Trémouille on aurait pu penser que nous allions passer un agréable séjour emprunt de la joie de se retrouvés tous réunis…Et bien pas du tout !! A peine arrivé Clay nous forçait à quitter la ville sous une pluie de flèches, le motif me direz vous ? Aucune idée, il n’y a pas de motif, pour être plus juste il y a une raison à tout ceci mais ce cher Claytone n’a pas daigné nous en faire part.

Me voici donc coincée dans une taverne de Felger sans le sou, forcée d’écouter les élucubrations du vieux râleur. Que pouvait bien faire Clay et surtout ou se trouvait il ? A peine avions nous franchis les portes de Fougères qu'il nous abandonnait ici avant de disparaitre sans plus d’explications. Rien d’étonnant a tout ca lorsque l’on connait mon cousin mais c’était la première fois qu’il me le faisait a moi !!

Et voila notre dernier écu qui part, qu’allons nous faire une fois le pichet terminé ? Claytone si tu ne reviens pas très vite je promets d’arracher un par un les poils de ton bouc !!

- Claytone est parfois déroutant de par ses actions mais il est loyal et attache beaucoup d’importance aux liens du sang contrairement a vous mon oncle.

Voila il l’avait pas volée celle la, il est toujours bon de s’entendre dire ses quatre vérités. Désireuse d’éviter les représailles je me levais et d’un pas rapide rejoignais la sortie prétextant un haut-le-cœur.



Claytone
Dans les rues de Felger


Clay forçait l’allure, de sombres nuages masquaient à présent l’astre lunaire, laissant la nuit déposer son noir manteau sur les rues de Felger endormies. L’inquiétude se lisait maintenant sur le visage de Kyky qui ne pouvait décrocher son regard du sac que portait Claytone, la courroie de cuir qui le tenait sur son dos s’enfonçait dans son épaule, la lacérant malgré les vêtements qui la recouvrait.

La foudre illuminait le ciel, projetant des ombres aussi inquiétantes que brèves sur les murs de la ville tandis que chaque coup de tonnerre couvrait le bruit de leurs pas qui martelaient le pavé trempé à vive allure. Un vent d’une violence rare balaya les rues étroites de Felger, soufflant au passage les flammes des rares lampes à huile qui subsistaient encore rendant leur course encore plus dangereuse.

Les remparts surplombaient le bout de la rue encore éclairé par une lumière jaunâtre qui traversait difficilement la crasse qui recouvrait les carreaux des fenêtres de la taverne ou attendaient Dahrius et Mylène, ils touchaient au but.

Un sifflement très significatif attira l’attention de Clay qui tourna son regard sur la gauche tandis que la foudre zébrait le ciel illuminant de son feu la lame qui se dirigeait sur lui.

- Une dague !!

A peine eut il prononcé ses mots que la lame pénétrait dans son épaule, déchirant sa chair avant de se ficher dans son omoplate. La douleur insupportable lui fléchit les genoux, tombant à terre dans un bruit sourd. Il ôta aussi rapidement que possible son lourd sac, arrachant au passage la dague de son épaule. Un masque de douleur ornait son visage habituellement si jovial, il tendit le harnais de son havre sac à Kyky quelque peu paralysée par la tournure des événements, elle savait que son ami trempait parfois dans des histoires pas très nettes mais la ! Ça dépassait l’entendement.

- Prends ça !! Coures !!! Sauves toi vite !!

Aux hurlements de Clay elle reprit immédiatement ses esprits et disparue sans un mot au coin d’une rue sombre avec le sac et son précieux contenu. Portant la main à son épaule meurtrie, de Saint Preux se releva tant bien que mal et s’adossa contre le mur d’enceinte d’une bâtisse qui bordait la rue, au moins ainsi on ne lui planterait pas une seconde dague dans le dos.

La situation n’était pas désespérée mais pas loin, rapidement son esprit aiguisé fit le tour des options de s’en tirer qui s’offraient à lui et le tour fut vite fait. Il regarda la hauteur du mur derrière lui, non bien trop haut. Sa vue se troublait par moment, l’obligeant à secouer la tète pour la retrouver, Dos au mur, le tâtant de la paume de ses mains il le longea sur quelques dizaines de mètre avant de trouver une porte en fer forgé sur laquelle il porta tout le poids de son corps, ses forces l’abandonnant peu a peu.

La porte s’ouvrit sur une petite allée bordée de végétation au bout de laquelle trônait une maison à peine visible dans la pénombre de la nuit. Il avança encore de quelques pas avant de s’écrouler sur les pierres de l’allée, inconscient.

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