Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

De la discretion nait la tranquilité

Callista
Callista affairée à habiller les jumeaux et leur grande soeur, Leïla, releva soudainement la tête en entendant le grincement du portillon de sa maison.

La lueur du jour eclairait a peine les alentours. Qui à cette heure pouvait lui rendre visite? Sli lui avait pourtant dit qu'il rentrerait tard dans la matinée. Elle posa un doigt sur ses lèvres en regardant ses enfants leur faisant signe de ne pas faire de bruit et de retourner dans leur chambre.

Elle observa a travers la fenêtre de la cuisine, plissant les yeux pour entrevoir au fin fond de l'allée, une ombre gisant au sol. Une seconde d'hésitation...mais sa conscience de médicastre reprit le dessus et elle sortit à l'extérieur, son épée à la main.

S'avançant prudemment, sans quitter des yeux ce qui lui paraissait être la corpulence d'un homme, elle s'agenouilla près de lui, le dévisagea et reconnut l'étranger qu'elle avait aperçut la veille sur les remparts de Felger.

Elle avait d'ailleurs, trouvé ce trio quelque peu louche, avec leur guenilles, entendant au loin les ralements de ce vieux qui accompagnait l"homme, désormais à ses pieds, chez elle.

Un rapide coup d'oeil, une petite mare de sang sur les graviers et Calli comprit la gravité de la situation. Moins méfiante, elle déposa son épée a coté d'elle.

Elle se pencha vers l'homme et doucement

Messire, messire, m'entendez vous?
_________________
Claytone
L’orage s'éloignait dans le lointain, le jour peinait a se lever, Clay gisait sur les pierres froides de l’allée, la tète reposant dans une flaque boueuse. Comment une blessure causée par une simple dague avait elle pu le faire sombrer aussi vite dans l’antichambre du royaume des ténèbres ? Un poison peut être ?

Claytone ou plutôt son esprit errait dans des limbes silencieuses, hantées par les fantômes de son passé, hommes et femmes ayant croisés un jour sa route pour le meilleur ou pour le pire, Isiis sa première compagne et complice avec qui il avait écumé les routes poitevines, vivant comme des seigneurs quelques années avant que leur duo ne connaisse une fin tragique.

La fièvre commençait à envahir son corps engourdi, la lueur de la vie le quittait peu a peu, sans doute avait il mérité de mourir seul la tète dans le caniveau comme un chien errant après tout qu’avait il fait de bien dans sa vie ?
.
Un filet de sang s’écoulait du coin de ses lèvres tout au long de sa joue, terminant sa course dans sa chevelure d’ébène dont quelques mèches masquaient ses yeux clos. Soudain dans le lointain comme sortant d’un abime sans fond une voix le guida.

Messire, messire, m'entendez vous?

Ses paupières lourdes s’entrouvrir difficilement sur un brouillard d’où immergeait un visage flou. Présumant de ses forces il tenta de relever la tète mais celle-ci retomba immédiatement dans la flaque jaunâtre éclaboussant son visage.

- Ahrya ?

Le poison de la dague parcourait ses veines gonflées, il toussa, expulsant ainsi de sa gorge le sang qui bloquait sa respiration avant de sombrer de nouveau dans l’inconscience.

_________________
--Lacroche
Sur les toits de Felger

Vêtu de noir de pieds en cape, le visage creusé de profondes rides et ruisselant encore des récentes pluies, debout sur un toit se tenant a une cheminée, Lacroche observait le petit manège du haut de sa cachette, sa dague avait fait mouche et l’infâme voleur s’éteignait lentement, le poison faisait son œuvre. " Trop tard damoiselle " Pensa t il lorsqu’il vit une jeune femme a son chevet, ne lui restait plus qu’a retrouver la blondasse qui avait filé avec le magot. Il se frotta les mains et disparu dans la pénombre matinale.


Callista


Callista ne devait plus perdre de temps. Le pauvre homme semblait délirer.

Ne pas perdre ses moyens surtout, ne pas paniquer pensait la jeune femme.
Celle-ci était une étudiante peu assidue a l’Université de médecine, l’armée la réquisitionnant sans cesse depuis des mois. Mais voila qu’elle se trouvait confrontée a une situation d’urgence pour sauver la vie de cet étranger.

Ne bougez pas, je vais vous soigner, je suis médicastre et je me nomme Callista lui souffla t’elle.

La lumiere de l’aube commencait a poindre son nez, l’aidant enfin à localiser la blessure. Elle grimaca à la vue de la plaie à l’épaule. Celle-ci suppurait, la couleur noiratre qui l’entourait fit froncer les sourcils a Calli.

Elle sentit l’odeur..forte, nauséabonde..Tout doute s’envola….empoisonné par un coup de couteau…

Elle se redressa précipitamment, courut jusque chez elle, attrapa d’une main vive des tissus propres en lin, ouvrit la petite armoire renfermant diverses petits pots. Son temps passé à la caserne pour préparer ses remèdes n’avait pas été inutile.
Un rapide coup d’œil sur chacun puis fouillant dans les lymphes de sa mémoire, elle saisit prestement une fiole contenant de l’huile de lavande.

Oui, c’était cette plante désinfectante et cicatrisante qui était utilisée pour panser les plaies des blessés par arme blanche

Elle ecarta quelques flacons, chercha du regard celui ou était mentionné en gros :

Thériaque, danger, ne pas y toucher,

Elle n’avait encore jamais eu l’occasion de se servir de cette pate consistante, antidote que lui avait procuré un de ses amis médicastres. Elle délaya une petite quantité dans de l’eau et avant de retourner près du blessé, vérifia si ses enfants n’avaient pas bougé de leur chambre et leur fit un sourire rassurant.

Elle attrapa au passage une couverture et un coussin et s’empressa de sortir.

L’homme agonisait toujours et s’accroupissant près de lui, elle lui releva doucement la tête, approchant de ses levres la choppe remplie du contrepoison

Buvez lentement mon brave lui murmura t’elle
Comment vous appelez vous, messire ?

Elle devait le maintenir éveillé et tout en lui parlant, elle installa sous sa nuque le coussin et avec des gestes rapides, imbiba un chiffon de l’huile de lavande. Elle appliqua l’onguent délicatement sur la plaie, laissa la compresse dessus et banda l’épaule avec le reste des tissus.

Une fois la couverture installée sur le blessé, elle posa sa main sur son front, espérant que la fievre baisserait.

_________________
Kykyne, incarné par Claytone
Kykyne, incarné par Claytone a écrit:



Toujours sans mot dire, elle avançait d’un pas déterminé vers la fameuse taverne où patientait la dite famille. Un mélange de colère et d’inquiétude se lisait sur son visage qui, constamment ramenait son regard sur l’étrange sac. Que pouvait-il bien transporter jusqu’en Bretagne ? Muette comme une carpe, son ami devait bien réaliser qu’un truc lui chicotait l’esprit. Elle qui était si bavarde à l’habitude, elle se trouvait maintenant à l’opposé de ses mœurs.

Sans l’avoir vu venir, un éclair déchira le ciel en illuminant leur visage. La blondinette sursauta et rapidement, l’inquiétude s’intensifia. Même la nature s’y mettait pour la rendre nerveuse. Le tonnerre grondait comme un tambour frappé dans une pièce fermée. On aurait dit que le ciel s’acharnait sur eux… Le vent s’élevait, laissant les arbres se faire fouetter par ce dernier. Leurs branches craquèrent au rythme du vent pendant que le feuillage créait un menaçant bruit de fond.

La respiration de la bretonne s’accéléra. Tous ses sens étaient en éveil. Ses pas devenaient de plus en plus prudent, contrairement à son ami qui étrangement, avançait sans se soucier des éléments qui se déchainaient. Soudain, un sifflement se fit entendre puis Clay prononça d’une voix horrifiante les mots qu’elle redoutait. Une xième éclair lacéra le ciel quand elle fit miroiter le métal de la lame qui tranquillement, se souillait d’un liquide visqueux et carmin. Lorsqu’elle réalisa que la pointe se logeait dans l’épaule de son ami, ses yeux s’écarquillèrent pendant que ses mains recouvrirent sa bouche pour étouffer tous cris possibles qui brûlaient sa gorge. Prise de panique, elle était statufiée de peur. Ses jambes étaient devenues bizarrement d’une étonnante lourdeur. Elle avait peur pour son ami… Peur que le propriétaire de la mutilante dague revienne… Peur de subir le même sort…

Le visage de son ami se crispait de douleur. Elle souffrait tout autant de le voir dans cet état, sans connaître les bases d’une médecine qui pourrait peut-être soulager son mal. Le temps lui semblait exagérément long quand il lui tendit la lanière de cuir qui supportait son sac. Inconsciemment, elle le prit. D’une voix ferme et autoritaire, il lui hurla de se sauver en courant au plus vite qu’elle pouvait. D’un regard inquiet, il se transforma en supplice. Il lui demandait de l’abandonner là, blessé, se vidant de son liquide vital… Sa gorge se noua douloureusement quand au même moment, ses yeux s’inondèrent de lourdes larmes.


Clayyy ! marmonna-t-elle au creux de ses mains…

Elle ne savait plus où elle en était, elle ne savait plus ce qu’elle devait faire… Machinalement, elle exécuta les ordres de son ami et s’enfuie via une sombre ruelle. Tournant le coin d’une première chaumière, elle s’y adossa pour reprendre son souffle et tenter de calmer sa respiration qui trahissait sa présence. Ses sanglots devenaient abondants. La blondinette n’avait plus le cœur à lui en vouloir… Elle s’en voulait maintenant d’avoir obéit à ses ordres en s’enfuyant.

Regardant par le coin, elle força sa vue un plissant des yeux pour essayer de le voir dans la noirceur de la nuit. Il reposait au pied d’une massive porte quand une ombre passa devant la fenêtre. Nul doute, il y avait de l’activité dans la maison où Claytone sombrait adossé contre. Une femme en sortie et s’inclina vers lui. Silencieusement, elle remercia Aristote d’avoir mis cette femme sur son chemin. Elle observa au loin de sa cachette. La dame ne lui semblait pas si étrangère. Plus elle regardait, plus elle décelait des détails de son visage. Il s’agissait de Callista. Douce femme rencontrée à quelques reprises, soit en place publique, soit en taverne. Elle la savait dans l’Ost et immédiatement, elle savait son ami entre bonnes mains.

Elle laissa tomber le lourd sac au sol et soupira de soulagement. Il ne s’agissait que de quelques minutes pour qu’il soit en sécurité, mais la blondinette n’était toujours pas hors de danger. Pourquoi son ami tenait-il à préserver ce sac ? De nature curieuse, elle se mourrait d’envie d’y plonger son regard pour tenter d’identifier la cause de cette attaque, mais elle respectait avant tout l’amitié de son ami. Ne voulant perdre sa confiance, elle reprit le sac et le serra contre elle, comme si elle le protégeait. S’adossant de nouveau, elle se laissa glisser contre la paroi du mur et se recroquevilla sur elle-même. La peur l’envahie une fois de plus, oubliant totalement sa fierté et son audace habituel…





Nettoyage du post précédent à la demande de l'auteur du post. {Alana}
--Lacroche
Lacroche chassait sa proie, vu le poids que devait peser le sac la blondasse n’avait pas pu parcourir une lieue. Il avançait rapidement sur les tuiles des toits de Felger rendues glissantes par l’eau déposée sur la mousse verdâtres les recouvrant.

Les rues de la ville étaient encore désertes, mais l’aube arrivant elles allaient vite retrouver leur animation journalière et compliqué il deviendrait de mettre la main sur la complice de Clay. Soudain il la vit, adossée a un mur au bas de la rue, recroquevillée sur elle-même, désorientée, ne sachant que faire.

Les habitations de Felger s’illuminaient une a une, il lui fallait agir vite, il fouilla dans son havresac pour un sortir une petite sarbacane dans laquelle il introduisit une minuscule fléchette après l’avoir délicatement retirée de son étui. Il inspira longuement, visa et souffla. Le dard fendit l’air dans un silence de mort avant de s’enfoncer dans le coup de la jeune femme qui n(eu a peine le temps de porter sa main a son cou avant de sombrer dans un profond sommeil.

Tel un félin il descendit de son perchoir, regardant tout autour de lui, pas question de se faire remarquer. Il s’approcha de sa victime, elle gisait sur le sol plongée dans un sommeil forcé. Il chargea la donzelle et le précieux sac sur un char a bras, il lui fallait rejoindre au plus vite son repaire.

La maison semblaient abandonnée, le lierre qui recouvrait ses murs avait presque fini de dévorer les rares fenêtres. Lacroche chargea la fille sur son épaule droite, sans oublier le sac et son précieux contenu dont il saisi la bandoulière fermement. Il ouvrit la porte d’un violent coup de pied avant de disparaitre a l’intérieur avec son butin.



Kykyne, incarné par Claytone


La blondinette était recroquevillée sur elle-même comme un pauvre petit chat acculé dans un coin. Le concert que donnait le ciel n’aidait en rien à la peur qui grandissait en elle et les éclairs qui illuminaient par moment le ciel, alimentaient son angoisse. Un bruit lointain résonnait dans la nuit. Ce bruit semblait s’approcher, mais le regard alerte de la blonde scrutait précisément l’horizon. Rien en vue, mais pourtant les bruits s’intensifiaient. Une chair de poule recouvrit son épiderme tellement elle paniquait. Elle se doutait bien qu’à présent, elle était la nouvelle cible à atteindre avec ce satané sac qui leur portait malheur.

Voulant savoir ce qui pouvait bien être tant convoité, elle inclina la tête vers le fameux sac et entreprit de l’ouvrir. Une fois la première attache défaite, un sifflement se fit entendre pendant une demie seconde. Le son s’arrêta net près de son oreille et une violente piqûre se fit ressentir à son cou. Sa main s’empressa de rejoindre la douleur, mais étonnement, elle perdit toute force et tomba dans un sommeil artificiellement profond. Son corps s’était échoué contre le sol et de son autre main, elle avait ramené le sac contre elle pour le protéger comme l’aurait voulu son ami.

Telle une poupée de chiffon, il la porta, ainsi que le sac convoité et l’emporta nul ne sait où. La fléchette avait expédiée la blonde au pays des rêves et inconsciemment, elle se laissait porter par cet inconnu…


Claytone
Devant la demeure de Callista

Ne bougez pas, je vais vous soigner, je suis médicastre et je me nomme Callista

Il y avait quelque chose de rassurant dans le timbre de voix de la jeune femme, de la douceur ainsi qu’une maitrise évidente des situations de crise. Peu a peu le corps de Clay s’engourdissait, un rictus de douleur déformait son visage habituellement si rieur..

Sa gorge emplie de sang séché retenait ses mots. A la vue de la blessure la jeune médicastre se précipita chez elle, laissant Claytone perplexe quant a ses intentions. Le regard perdu dans les nuages qui le surplombaient, il tentait de garder sa lucidité, luttant contre la douleur insupportable qui lui tenaillait les entrailles, espérant que son amie Kykyne ait réussie à s’enfuir. La douce voix le tira une nouvelle fois de ses pensées.

Buvez lentement mon brave
Comment vous appelez vous, messire ?


Il toussa a plusieurs reprises avant de boire doucement le contenu du verre que lui tendait Callista qui en profita pour glisser un oreiller sous sa tête avant de poser délicatement une couverture sur lui.

- Je….je me nomme Clay...tone ….enchanté

Enchanté il pouvait l’être, sans elle la faucheuse aurait déjà fait son œuvre. De petites gouttes de pluie éclaboussaient son visage maculé de sang, l’orage grondait a nouveau dans le lointain et le lanceur de dague ne tarderait pas a refaire surface pour achever son œuvre.

- Nous ne pouvons pas rester la, c’est très dangereux !

En appelant a ses dernières forces il tenta de se relever mais en vain.

_________________
Callista


La jeune femme sourit quand l’homme se présenta

Enchantée, Claytone. Vous allez avoir besoin de grand repos.

Mais elle fut surprise par le ton autoritaire des dernières paroles de ce dernier. Elle le trouva subitement agité, voulant se redresser. Le ciel se couvrait de gros nuage, certes mais il était impossible que la pluie apeure un gaillard tel que lui. Elle posa sur lui un regard interrogateur.

Dangereux ? Qui vous a mis dans cet état, Messire ?

Elle le força a rester allongé, essuya son visage. La pluie commençait à tomber de plus en plus fortement.

Elle ne pouvait le laisser ainsi, mais elle commençait à réaliser qu’elle se mettait dans une position risquée. Elle tourna la tête regardant sa maison, pensant à ses trois enfants et a celui qu’elle portait en elle, posa un doigt sur sa bouche, hésita puis posa a nouveau ses yeux sur l’homme.

Après tout, elle n’avait plus le choix, maintenant qu’elle avait commencé à lui prodiguer des soins, elle se sentait responsable de son état de survie. N’attendant pas sa réponse, elle prit soudainement une décision.

Ne faites pas d’efforts. Je vais appeler mes domestiques

Elle se releva, mit ses mains en porte voix

EDOUARD, GERMAINE, VENEZ M’AIDER !!

Les gens de sa maison arrivèrent au pas de course. Calli leur expliqua en un mot la situation et leur ordonna de transporter doucement le blessé sans à-coups jusque dans sa chambre et en faisant attention à son épaule.

Les domestiques s’exécutèrent sans demander davantage d’explication, la médicastre connaissait leur discrétion et leur dévouement. Elle ramassa tout ce qu’elle avait emmené et les suivit, toujours soucieuse.

Installé sur le lit, elle vérifia à nouveau si la plaie ne saignait pas.

L’hémorragie s’est arrêtée mais nous devons attendre quelques heures pour voir si l’antidote agit. Je vous changerai le pansement ce soir à nouveau.
Mais je réitère ma question, qui vous a fait ca et pourquoi ?


Cette fois elle se faisait plus insistante, et le fixa droit dans les yeux.

_________________
Claytone
L’efficacité et le ton autoritaire de la jeune femme avaient quelque chose de militaire a peine avait elle fournit quelques succinctes explications a ses gens que Clay se retrouva dans un lit douiller au beau milieu d’une chambre dans laquelle planait une odeur de chèvrefeuille. Il regarda autour de lui, un grand miroir ovale ornait une coiffeuse sur laquelle trainaient plusieurs poudriers ainsi que différents objets à l’utilisation purement féminine, Il s’agissait visiblement de la chambre de la maitresse de maison.

Caché derrière le chambranle de la porte de la chambre, trois petites tètes d’enfants apeurées l’observaient, captant leur regard il leur fit un clin d’œil histoire de dédramatiser la scène pendant que Callista vérifiait une nouvelle fois l’état de sa plaie a l’épaule.

. L’hémorragie s’est arrêtée mais nous devons attendre quelques heures pour voir si l’antidote agit. Je vous changerai le pansement ce soir à nouveau.
Mais je réitère ma question, qui vous a fait ca et pourquoi ?


Il posa son regard noir dans celui de la jeune mère.

- Pourquoi ? Ma foi je pourrai vous citer mille raisons valables
- Qui ? Si je le savais il ne serait déjà plus de ce monde, je n’ai pas vu mon agresseur

Il ne la connaissait que depuis quelques minutes, il n’allait certainement pas lui déballer son curriculum vitae, d’autant que moins elle en saurait plus elle serait en sureté. Clay avait de plus en plus de mal a garder les yeux ouverts,

- J’ai sommeil…

La fièvre combinée a ses vêtements trempés faisaient trembler tout son corps, de petites gouttes de sueur froide perlaient sur son front, ses dents s’entrechoquaient telles des castagnettes ibériques.

_________________
--Lacroche
Dans le repaire de Lacroche

Lacroche pénétra dans la grande salle sombre au sol en terre battue d’où émanait une forte odeur de moisissure qui constituait le rez-de-chaussée de la demeure. Il se dirigea vers le fond de la pièce, il jeta la blondasse sur une paillasse puante a même le sol puis il s’installa a l’unique table qui meublait son taudis. La il déposa le sac tant convoité, savourant sa victoire qu’il savait inéluctable.

Un sourire machiavélique se dessinait peu a peu sur ses lèvres, il posa ses mains sur le sac, détacha les lanières de cuir et le retourna violemment sur la table. Son contenu s’écoula sur le vieux bois de la table dans un grondement rapide et sourd, enfin le trésor de guerre de feu Claytone de Saint Preux lui appartenait.

Son visage blêmit soudainement avant de se crisper puis de virer au cramoisi, d’un violent coup de pied il fit basculer la table qui se brisa sous le choc.

- DES CAILLOUX ??!!!
- Saint Preux foutu bastard !!


Il resta un instant immobile serrant nerveusement ses mâchoires, les yeux fixés sur le sol jonché de cailloux, son rêve s’envolait, une fois de plus Claytone s’était joué de lui, le narguant jusque dans sa mort en disparaissant avec son secret. Lacroche regrettait amèrement la promptitude avec laquelle il s’était débarrassé du brigand repenti de peur qu’il n’ait le dessus dans un duel face à face.

Son regard noir se tourna vers le fond de la pièce, la blondasse gisait sur la paillasse, sans vie, elle devait forcement savoir quelque chose, il se précipita vers elle, l’attrapant par sa longue chevelure blonde il la traina a la cave, la il passa de lourds anneaux de métal reliés a une chaine qui grimpait vers une poulie accrochée au plafond autour de ses poignets puis il tira sur la chaine, relevant ainsi le corps inerte de la jeune femme jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus le sol.

Il avança vers elle d’un pas lent, le regard froid, il tourna lentement autour d’elle comme si il savourait déjà ce qui allait suivre.


Callista


Calli sentit un léger frisson la parcourir quand le blessé la regarda avec un oeil noir. Son ton était devenu glacial. La jeune femme se demandait ce qu'il pouvait bien cacher.

Elle savait que ce n'etait pas le moment d'insister mais obstinée, comme elle était, elle ne lacherait pas prise. Elle sortit de ses pensées en entendant ses enfants chahuter et se retourna vers sa progéniture. Et si elle avait mis en danger sa famille, elle s'en voudrait toute sa vie.

Elle s'approcha d'eux, profitant que l'homme commencait a s'endormir, les prit par la main et s'adressa aux domestiques.

Je veux que vous emmeniez mes enfants chez ma soeur sur le champ. J'irai les chercher moi même quand...

Elle s'interrompit, embrassa avec toute sa tendresse ses deux filles et son garçon, leur fit promettre d'être gentil avec leur tante et retourna voir l'inconnu.

Il tremblait des pieds a la tête. Calli secoua la tête d'un air résigné en soupirant. Elle déboutonna sa chemise trempée et tachée de sang, laissant apparaitre un torse musclé que la jeune femme ne put s'empêcher d'admirer. Pour chasser son trouble, elle se rappela les dernières paroles sèches de l'homme et entreprit de lui enlever sa chemise délicatement avant qu'il ne plonge totalement dans le sommeil.

Si je vous fais mal, dites le moi. Essayez de vous redresser légèrement pour que je puisse oter votre chemise. reprit elle d'un ton plus doux.

Avec précaution, elle termina de dévêtir l'homme, posa ses habits dans un coin de la pièce puis remonta une couverture jusqu'a ses épaules et se pencha vers lui

Reposez vous si vous le souhaitez, le contrepoison doit faire son effet. Je vais rester près de vous à vous veiller

Elle s'installa sur une chaise près du lit, le regarda s'endormir, et se mit à réfléchir aux évènements qui venaient de se dérouler.

_________________
Kykyne, incarné par Claytone


Dans le repaire de Lacroche

La blonde sommeillait toujours profondément quand elle se fit jeter sur une puante paillasse, comme si elle n’était qu’un vulgaire sac dont on ne prend guère soin. L’odeur répugnante de moisissure aurait probablement réveillée n’importe quel endormi, mais ce ne fût le cas pour la blondinette. L’anesthésiant la maintenait dans un état comateux et heureusement parce qu’elle aurait surement été prise par de violentes nausées. Les minutes passaient, mais pour Kyky, le temps avait fait une pause…

Le kidnappeur vérifia le contenu du sac et rapidement, il réalisa s’être fait berner par Claytone. La colère s’éveilla en lui et inévitablement, la blondinette allait subir ses foudres de n’avoir trouver que de vieux cailloux. Ne se souciant aucunement d’elle, il l’agrippa par la crinière et la traina jusqu’à la pièce des tortures sous terraine. Ses mains se retrouvèrent liées aux anneaux qui allaient supporter son poids en la suspendant dans le vide. Son corps se retrouvait complètement élancé… Sa robe sculptait ses courbes féminine, mais sa tête pendant vers l’avant.

Le tortionnaire tournait autour de sa proie, tel un chat se jouant de sa souris prise au piège. Le temps passait et tranquillement, l’anesthésiant devenait de moins en moins efficace. Le réveil se faisait des plus étrange. Les murs semblaient valser autour d’elle, créant un léger étourdissement. Elle referma les yeux pour éviter que la nausée s’installe et peu à peu, elle ressentit la douleur de ses poignets fermement liés. L’apesanteur se fit ensuite ressentir… Ses pieds ne touchaient plus terre… La panique s’éveilla. Elle se balançait pour pouvoir toucher le sol pendant que son regard tentait de détecter le moindre indice des lieux. Des gémissements de peur se faisaient entendre quand l’inconnu passa sous son regard. Effrayée, elle s’agita plus violemment tout en ordonnant :


Lâchez moi !!! J’vous ai rien fait
--Lacroche
Dans le repaire de Lacroche

La donzelle reprenait peu a peu conscience, paniquée a l’idée d’être a la merci d’un monstre tel que Lacroche, un être vil, dévoré par la haine et avide de sang. Il tournait autour d’elle, la regardant se débattre comme une mouche dans une toile d’araignée, attendant d’être consommée. Lacroche jouait avec sa lame, savourant chaque instant, s’abreuvant de la peur de la jeune femme.

- Oh si tu m’as fait quelque chose

D’un geste vif il coupa les lacets qui nouaient son corsage, laissant apparaitre la peau blanche et douce de son torse, puis il se dirigea vers l’âtre pour attiser les braises qui couvaient avant d’y mettre un long fer portant son initiale.

- Ou est l’or ? Et ne fait pas celle qui n’est pas au courant, je sais que tu es de mèche avec ce fumier de Claytone de Saint Preux.

Le fer commençait a rougir, une fois chauffé a blanc il marquerait a jamais la blondasse. Il s’approcha d’elle, collant son visage sur son dos dénudé.

- Quelle dommage, une peau si douce, si parfaite.

La blondinette se débattait comme elle pouvait mais les fers qu’elle portait à ses poignets pénétraient lentement sa chair, laissant couler un filet de sang le long de ses bras. Face a elle, il avança lentement un sourire sadique sur les lèvres. Il posa sa lame froide et tranchante sur la poitrine de la jeune femme.

- Et si j’en coupais un ? Peut être retrouverais tu la mémoire non ?


See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)