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[RP]Les Estuves publiques de Montauban sont ouvertes !

Scath_la_grande
La silhouette de mustélidé se glissait dans les ruelles encore sommeilleuses, il était tôt encore, l’Angélus n’avait pas sonné à l’église. Enfin elle allait prendre officiellement possession des lieux. L’ouvrir aux yeux de tous, depuis le temps qu’elle y travaillait dans l’ombre avec Mata la sombre, sa Mata comme elle aimait à en écourter le nom.

La bâtisse ne payait pas de mine vue de l’extérieur, des murs blafards de chaux encadrés d’un colombage de bois bistre, le tout donnait une allure sinistre à la grande bicoque surtout que dans les alentours régnaient l’église, que la rousse toisa avec morgue. Elle espéra que l’ancien centre Cistercien n’aura pas gardé quelques fantômes débiles.

Bon, le voisinage n’était pas des plus plaisants mais au diable la courtoisie ! La donzelle était uniquement là pour le commerce et avait pour but d’assainir un peu la plèbe puante et non se faire des amis par ici.

Elle poussa un lourd battant de bois et pénétra dans les lieux, pour en inspecter une dernière fois l’état. C’était propre, aéré, tout comme elle le souhaitait. Mata avait bien dirigé les choses et avait suivi ses ordres à la lettre. Les employés, déjà là depuis au moins une heure s’étaient attelés à l’ouvrage pour la grande première.

A la droite du comptoir où sera remis draps et nécessaires de toilette, un lourd rideau d’un bleu pâle invitait le client dans une pièce exigüe pour se dévêtir avant de rejoindre en suivant le pavement fait d’un simple damage en carrelage ocre et blanc la salle des bains a proprement dite séparée juste par un fin voilage.

Une grande pièce au plafond de voûtes ouvragées, munie en son centre d’un grand cuveau fumant pouvant contenir une dizaine de personnes et sur les côté trois autres d’une taille moindre ainsi qu’un baquet pour l’eau froide à utiliser à la sortie de la salle de sudation.

Scath traversa la longue salle, pour atteindre au fond, les deux pièces adjacentes à la grande, se tenant à l’opposées l’une de l’autre. La plus éloignée, l’entrée cachée par un épais rideau sombre, était la salle de sudation. L’endroit était propice à l’apaisement de l’esprit et du corps. Une estuve à vapeur humide, pourvue de gradins et de sièges prompts à la relaxation, les murs peints simplement à la chaux se terminaient par un plafond en forme de coupole, ajourée pour permettre à l’air chaud de s’échapper.

Puis elle atteignit la salle de soin, juste en face, isolée d’un voile de lin, lorsque celui-ci serait tiré, il ne faudra point déranger. Une mosaïque aux motifs floraux en ornaient les murs, et une large marche de marbre gris y siégeait pour accueillir le client qui viendrait s’y allonger et y subir ses soins.

Satisfaite la belette passa en revue le personnel. Trois estuvières qui s’occuperaient des soins capillaires, du savonnage corporel et sur demande, d’approvisionner en mangeaille les baigneurs. Les cheveux noués pour indiquer qu’elles n’étaient pas des professionnelles de lupanar, vêtues de chainse légère et les pieds nus, elles portaient déjà sur la hanche leurs petits baquets et frottoirs à dos dans l’attente de servir. Elles étaient comme demandées par la maîtresse des lieux, la côtelette maigrelette et sans mari. La première chose était pour ne pas trop appâter les clients et ne point faire d’ombre à Scath, la deuxième était pour éviter les maris jaloux si une main s’égarait sous la chainse de lin.

Pour compléter l’équipe deux estuviers qui auraient en charge les lourdes tâches, alimenter d’eau chaude les cuveaux et entretenir les deux énormes fourneaux de briques sombres sis à la cave. Le regard fauve darda avec supériorité les employés sous-payés, et sa voix d’airain se répercuta sur les murs, teintant sa voix de plus de froideur encore.


Bien ! Tout est prêt… Je suis assez satisfaite de vous tous… les yeux longèrent les silhouettes alignées.

Nous attendons donc la Première-estuvière, elle vous donnera vos ordres. J’exige que vous l’appeliez mademoiselle Matalena, vous lui devrez le respect comme si c’était ma personne et j’insiste bien sur ce point.

Si vous avez un problème avec un client, avertissez-la ou bien moi, nous nous arrangerons avec la personne molestée. Mais sachez que c’est le client qui vous paye et donc il a toujours raison… sauf s’il m’agace…


Un bruit léger, titilla l’oreille de la rouquine qui n’eut même pas à tourner la tête, ce genre de scroutchi-scroutchi énervant ne pouvait qu’annoncer l’occitane au teint mat. D’ailleurs, Scath se demanda pourquoi Mata faisait toujours ses petits bruits imitant en tous points les rats et leurs progénitures.
Prime sonnait à présent au clocher, le sourire de La Grande s’étala et s’adressant à un de ses estuviers de sa main avec un mouvement indiquant clairement l’ordre.


Va me mettre l’enseigne et crier dans toutes les rues que le bain est prêt…

Bien jeunes filles ! Tapa dans les mains pour attirer l’attention. Soyez aimables avec la clientèle, souriantes et surtout serviables… Si on vous tâte un peu, ne rechignez pas trop, il y aura peut-être un bon pourboire au bout.

Puis se tournant vers la brunette qu’elle appréciait pour son côté rustre et sans ambages, sourire en devanture.

Tu veux p’têtre rajouter quelque chose ?



Dehors on pouvait clairement entendre l’estuvier beugler d’une voix claire :

Oyez, Oyez Seigneurs et bon gens venez vous baigner et estuver sans plus attendre... Les bains sont chauds et les estuves publiques sont maintenant à Montauban, c'est sans mentir !
_________________
Matalena



GRILLE DE TARIFICATION

Bain chaud : 5 écus
Estuve : 3 écus
Bain chaud et estuve : 7 écus
Drap en prêt : 1 écu
Savon parfumé (miel, lavande, lait et selon arrivage) : 5 écus
Savon gallique (petit) : 4 écus

Pour le plaisir de vos cheveux à commander à l’estuvière :
Jus de saponaire, de feuille de chêne ou de blette : 1 écu avec le frottage


Ses soins sont en sus comme la mangeaille, n’oubliez donc pas de faire sonner les écus.

Oignement faict par la maîtresse-estuvière : Scath
Tarifs variables à négocier

Arrachage de poil à la cire chaude faict par la première-estuvière : Matalena
Visage : 3 écus
Jambes, aisselles : 4 écus
Entre-jambe : 5 écus


OUVERTURE DES BAINS

Lundi, mercredi, et samedi pour les femmes et les enfançons
Mardi, jeudi et dimanche pour les hommes
Le vendredi est pour la prière, c’est donc fermé
Severant
Severant n'aimait pas les capitales. Son Amie Ciboulette et lui n'avaient donc fait que traverser Toulouse et s'étaient dirigés vers Montauban.
Cette longue étape dans la chaleur torride de cet été là les avait fatigués.
C'est les jambes lasses qu'ils entrèrent dans le village et en parcoururent les rues à la recherche d'un endroit où se reposer et se restaurer.

L'oreille de Severant, habituée au silence monacal perçut des cris venant d'une rue adjacente. Aux mots "bains chauds" entendus, il marqua le pas, regarda son Amie, la questionna du regard autant que de la voix.


Cibou, et si nous prenions un bain pour nous ôter toute cette fatigue et la poussière des chemins ?

Pour confirmer ses paroles, il prit son chapeau et le frappa contre sa cuisse, provocant un petit nuage de poussière blanchâtre.
_________________
Ciboulette
Quelle bonne idée avez-vous là mon ami !
Je vous suis !


Elle lui emboita le pas et ils arrivèrent dans le hall de cette magnifique bâtisse..
Bonjour ! dit-elle en entrant
elle regarda Sev' du coin de l'oeil...pourquoi avait-elle l'impression qu'elle n'était pas la bienvenue...
elle se mit à lire les affiches ...enfin !...

_________________
Severant
Arrivés à l'établissement, Ils saluèrent la personne qui semblait en être la patronne et qui finissait ses préparatifs.

Une affiche était placardée sur le mur. Se tenant côte à côte, ils prirent le temps de la lire.
Les prix étaient à la portée de leur maigre bourse et, peut-être que, l'établissement ouvrant juste ses portes, ils bénéficieraient d'une petite promotion ...

Lisant la fin de l'affiche, Severant fit grise mine.
Un regard vers Ciboulette qui faisait le même tête que lui.


Rhoooo ! c'est pas juste ! les femmes et les hommes n'ont pas les mêmes jours !
Comment vas-t-on faire ?


Regard vers la femme qui avait harangué la foule.

Dites, Dame, il ne serait pas possible de faire une petite exception ?
Regardez dans quel état nous sommes !


Sourire engageant, en attendant une réponse.
Espoir qu'elle soit favorable.

_________________
Scath_la_grande
Le nez collé sur le livre de compte, traçant avec soin les colonnes où fourmilleraient bientôt –enfin elle espérait- des chiffres bien dodus, bien gironds sous la case des bénéfices, un tapage se fit entendre à l’entrée.
Dans le silence quasi claustral qui régnait en cette matinée aux bains, le moindre bruissement devenait un barouf du diable.
Enfin des clients !

Le museau de la rousse, se releva, et elle ferma du même coup le codex sèchement. Le regard abrupt détailla les arrivants et Scath poussa un soupire presque inaudible.
« Merdasse pourquoi qu’ils viennent à deux, eux ! »
Elle enfila rapidement un sourire affable, semi-commercial et assurément faux quand on connaissait un peu l’animal au poil roux qui salua avec larges effusions les premiers clients.


Je vous souhaite la bienvenue aux estuves de Montauban, s’inclina roidement, peu encline à la courbette, Ma Dame, Messer…

L’obséquieux, décidément ne seyait pas au teint de la rousse qui dans sa tête fit un appel muet à la reine de la vile flatterie de négoce « Mata, au secours, c’est trop dur d’être polie !! ».
Elle s’arma de courage diplomatique, une des rares qualités qui faisaient défaut à la belette qui nous vous le rappelons est une personne parfaite.
Les doigts tapotant nerveusement sur le codex des comptes, désespérément vide pendant que l’homme fit une proposition qui aurait pu choquer une âme moraliste et engoncée de pudeur, ce qui n’était pas le cas de Scath.
Voilà que les clients réclamaient à présent la mixité des bains, pis quoi encore, une réduction des tarifs ?
Un sourcil se haussa, un peu hautain.


Ma foi, messer, nous ne sommes point une cité de débauchés. Nous avons une ligne de conduite à tenir… et surtout pas l’envie de se faire esquinter le derrière par les bottes ferrées du « bon et généreux » bourgmestre de Montauban-la-déformée, si le maire apprenait ça, je pourrai me faire ôter ma licence toute neuve de maîtresse-estuvière et les bains seraient fermés.

De plus si j’accepte maintenant, les autres clients réclameront le même traitement.

Et alors là ça sentait le lupanar à plein nez…
Se tournant vers la Dame, petit sourire goguenard en coin de bouche.


Et puis, Ma Dame, je me doute bien que c’est votre compagnon, enfin je l’espère prend un air inquisiteur et outré à la limite de l’authenticité, mais quid des autres hommes qui voudront se laver ? Je les mets à la porte en leurs disant de revenir plus tard ?

Bon après tout, si ça ne dérangeait pas la bonne femme de se faire reluquer la luisarde, ses comptes s’en porteraient tout aussi bien, pis avec le maire, elle trouverait toujours un arrangement à l’amiable si jamais il découvrait qu’elle mettait à l’entorse le règlement dès les premiers jours.
Les fauves braqués sur la jeune femme attendait sa réaction.




Pour plus de clarté rp, j’ai décidé que le jour du post du premier client, ferait office de référence pour la suite.
Je m’explique, ljd Severant à posté le jour d’ouverture pour les messieurs, donc jusqu’à la fin du rp avec Severant et les clients qui viendraient juste après lui, se sera jour pour les messieurs.
Les personnages féminins peuvent poster bien sûr mais il n’est pas garanti que la rouquine se montre conciliante, p’têtre avec quelques écus, on sait jamais !!!
Nous cherchons pnj pour les estuvières et estuviers au cas où
Bon jeu…

_________________
Severant
La tenancière semblait une femme de caractère. C'est le moins que l'on puisse dire.
Dans l'air affable qu'elle affichait, et dans le discours qu'elle leur tint, on sentait bien l'effort.
Néanmoins, après quelques palabres, elle semblait fléchir légèrement quant à la rigidité du règlement intérieur affiché.

Aux mots :
"Et puis, Ma Dame, je me doute bien que c’est votre compagnon, enfin je l’espère… " et à l'air qu'elle afficha, les regards de Ciboulette et Severant se croisèrent avant de se reporter à nouveau sur la dame.
Ils prirent en même temps un air outré. Lui, ouvrit la bouche le premier.
Mais, comment expliquer leur situation sans vexer cette forte personnalité ?
C'est qu'il comptait bien finir par l'amadouer et la convaincre de les laisser entrer.


Gente Dame ... Il était content de son début ... Je vous prie de ne pas voir Sodome et Gomorrhe dans notre demande. Nous sommes simplement liés par une grande amitié. Il ne se passera rien d'inconvenant dans votre établissement, je vous le promet. Mieux, j'en fais serment !

Approbation de la tête par son amie...

Et puis, pour vous éviter tout ennui si un autre client se présentait, vous pouvez toujours nous mettre dans un endroit un peu à part ?
Nous sommes prêts à vous payer un petit supplément pour cette faveur.


Il fit tinter sa bourse en la secouant devant le nez de la patronne. Heureusement qu'en plus d'un peu de monnaie, elle contenait quelques objets hétéroclites qui faisaient du volume.

Que pensez-vous de ma proposition ?

Approuvé !

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Scath_la_grande
« Quoi ? Qu’entends-je ? Qu’ouïs-je ? Des écus sonnants et trébuchants ? »
Le rictus qui était là en guise de sourire devint plus chaleureux à la vue de la bourse replète.
Voilà que le bonhomme avait su parler le langage de la mustélidé, celui de la monnaie, des soussous, de l’écus, de la grenaille en veux-tu en voilà… ah c’était tout pareil que s’il lui avait offert une bouteille cachetée à la cire, dont le contenant de vin rare lui ravivait les papilles.
La main avide fit disparaître la bourse et compta son dû avant d’ouvrir l’épais codex et y entrer la somme, un air ravi sur son minois.


Acceptée… fit-elle laconiquement.

Puis tapa deux coups brièvement dans ses mains et appela d’une voix ferme qui résonna dans toute l’estuve.

Zeus ! Apollon !

Et les deux estuviers d’accourir vers leur maîtresse, ça n’était pas leurs noms mais Scath n’en avait cure, elle trouvait drôle de les appeler ainsi, s’en même en savoir la raison.
Les ordres furent donner, concis et clair.
Les deux grands bonhommes disparurent, ils avaient un paravent à disposer au dernier baquet en bois, celui qui se tenait le plus éloigné de la salle d’eau.

La demoiselle, s’en revint vers eux, le sourire ourlant ses badigoinces, presque aimable, traînant à sa suite une estuvière qu’elle avait embarqué au passage.
La jeune employée, vêtue de sa chainse fine, prit deux draps et un pain de savon, puis entrouvrit le lourd rideau qui menait au vestiaire.
La rousse escorta d’un geste engageant les deux personnes à suivre la toute jeune fille.


La gamine est là pour vous « assister » et vous diriger dans les bains, un baquet a été « isolé » pour vous, étalage de ses dents blanches dans un sourire malin, veuillez passer à côté pour vous changer et ne traînez point trop, ma Dame, sinon vous risquez de faire rencontre d’autres mâles.

Une fois le pan de tissu rabattu sur eux, la demoiselle s’en retourna à son comptoir, jetant un regard oblique à l’entrée.
Personne.
La rousse souffla, tranquillisée, elle pouvait reprendre ses comptes d’estuvières en toute sérénité.

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Severant
On les aurait dit à l'unisson lorsque les lèvres des deux amis émirent en même temps un grand "Ouf !" de soulagement.

D'un leste mouvement, accompagné d'un sourire mi-chaleureux, mi-carnassier montrant toutes ses dents (dont Severant put à loisir observer l'entretien soigné), la rouquine tenancière s'empara de la bourse qui passait devant ses yeux avant qu'il ait pu esquisser le moindre geste de recul.

Elle inspecta le contenu, se servit, sembla se contenter de ce qu'elle trouvait. C'était le principal pour eux.

Du coup, Severant qui n'en menait pas large auparavant pu se détendre et se décrisper. Il put ainsi observer le changement de comportement qui s'était opéré sur cette femme au prime abord aussi aimable qu'une porte de monastère fermée et vue de l'intérieur.

Cette dernière donna des ordres pour les préparatifs sur un ton de commandement très efficace vu l'empressement des deux sbires pour les exécuter.

Derniers conseils prononcés, grandement remerciée par les deux amis, elle les laissa entre les mains d'une jeune fille chargée de s'occuper d'eux.

Soulagement, satisfaction se lisaient sur leurs visages poussiéreux.

Ils lui emboitèrent le pas allégrement ...

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Ciboulette
Plus que jamais Ciboulette rêvait baquet...
Plus que jamais sa crasse l'encombrait...
Elle laissa faire son gentil compagnon qui avait un don incomparable pour amadouer la plus revêche des tôlières...
C'est du grand art, se dit-elle, il est parfait cet homme !
Elle le regardait et l'admirait...

Puis se tournant vers cette personne qui les avait accueillis si ... chaleureusement, enfin surtout Severant^^....elle remercia ... tout aussi chaleureusement^^ ...pourtant elle sentait bien que le regard posé sur elle n'était pas des plus sympathique...


Merci beaucoup gente Dame, vous me faites un plaisir immense que d'accepter une femme en ce jour de " masculinité "...
Soyez rassurée je suis quelqu'un de discret et s'il me faut sortir par la porte arrière afin de ne pas vous mettre dans l'embarras, je le ferai volontiers...mais... pas sans Severant !


Pourquoi avait-elle l'impression que le regard magnifique de cette jolie rousse devenait soudain ravageur en regardant son grand ami ?


Bien... la belle rousse aux dents resplendissantes les invitait à suivre la Demoiselle des bains, ils lui emboitèrent le pas derechef ! ne trainons plus se dit-elle...le but est un bon baquet !
le parfum délicat du savon que la Demoiselle tenait entre ses mains finit à les décider très rapidement...

Eh bien Sev' allons-y ! et nous pourrons même nous parler de part et d'autre du paravent !...ce sera amusant !

En passant devant le comptoir ou griffonnait de nouveau la Dame patronne...Ciboulette s'arrêta devant elle, sortit de son sac un petit mouchoir brodé et lui offrit... en lui murmurant merci

...puis suivit la Savonnette (c'est bien comme çela que s'appelle la Demoiselle qui porte un savon ?)
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Scath_la_grande
La présence féminine se fit insistante, tant et si bien que La Grande dut une nouvelle fois relevée son museau tacheté de quelques rousseurs en graines légères et observa la compagne du messer. Une étoffe fut posée délicatement sous sa paire d’yeux.
Les billes roulèrent dans leurs orbites, agitées par l’incompréhension. Scath étant plus habituée aux pieds dans l’ cul qu’aux cadeaux, la voilà face à l’impossibilité de refuser le remerciement.


Merci… m’dame.

L’accouchement de politesse, ne se fit pas sans douleur, enfin tout à l’intérieure bien emmitouflée derrière un sourire un peu crispé.

Bon à quoi pourrait servir cette chose de « fille », p’têtre à étouffer un chaton si on l’enfonce dans bien dans la gorge… hmmm ou à rendre plus féminine la Sombre, oui s’il elle ne s’habille qu’avec ça, pour sûr qu’elle risquerait d’avoir le mâle aux pattes.
Le fin tissu brodé fut finalement glissé dans son corsage, dans l’attente de son sort.
Un pan de pureté au milieu du carmin et de la chair palpitante.

La belette laissa filer la Dame au vestiaire, non sans esquisser un petit sourire carnassier…
Le baquet était bien pour les deux, elle aurait dû leur dire mais préféra garder la surprise que le paravent ne servait qu'à les dissimuler aux yeux des prochains clients.

Les prunelles à nouveau se posèrent à l’entrée, toujours personne.
Pourtant un mâle l’autre soir, semblait bien être intéressé par une séance de sain tripotage par les doigts de la divine et parfaite belette. Et dire qu’elle avait même concédé dans un excès de générosité alcoolisée et sous la pression Matarienne, une ristourne-légère il va s’en dire- de ses tarifs.
Soupire…

Et que penser des montalbanais, à croire qu’il préférait sentir du fion et garder leur crasse entre les orteils… un vrai scandale olfactif pour le nez fin de la rousse.

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--_savonnette_
J’suis savonnette, et j’tiens l’baquet…
J’vous frotte l’dos, j’vous frotte l’derrière
Et puis s’il faut j’vous astiquerai
D’votre personne toute entière

De la peau j’en ai vu,
D’la vieille, d’la faisandé,
Des culs tannés et des poilus,
Et aussi des vieux avariés…

La p’tite savonnette, se tenait bien droite, stoïque et imperturbable.
La gamine regardait avec la nonchalance des estuvières qui avaient vu plus de gens à poil, qu’un chasseur de gros gibier.
Une fois les corps ayant acquis la fragilité de la naissance, la jeunette tira le voile et laissa passer le couple-ou pas- dans la grande salle.

Trottinant au devant, elle les guida au baquet fumant, escamoté en ce jour derrière les paravents.


Si m’sieur, dame veulent se donner la peine…

La main de la jeune fille se tendit pour laisser un appui à la Dame, sa tête nouée d’un fichu s’inclina avec la déférence des employés payés au sous. Fallait pas que la cliente s’étale en montant sur le marche- pied. Cela ferait un bordel pas possible et attirer la maîtresse des estuves qui était depuis quelques jours déjà, d’une humeur fort désagréable.
Sancte
Le bon et généreux bourgmestre finit par se présenter aux thermes publics de sa cité afin de mesurer l'ampleur du travail accompli et s'assurer de la bonne conformité de ce dernier avec ses sages préconisations. Raide comme passe-lacets, il s'immobilisa devant la belette rouillée au sommet de sa fainéantise et lui plaqua patte sur la culasse, se sentant dans son bon droit. Voici qu'il passe dans sa nuque en toute liberté, revendiquant ses doléances à voix basse.

La surprise ma belette, est le vecteur de toute victoire. Mais nulle part cette vérité n'est aussi évidente qu'à la guerre, où la promptitude et la célérité, prévenant les desseins de l'ennemi, assurent la victoire sans donner à celui-ci le temps de préparer sa défense.

Coup d'oeil sur le décor.

Très joli travail, en tous les cas.

Il finit néanmoins par se désintéresser de la gourgandine, démentant de ce fait sa réputation de fornicateur irrépressible, et rejeta de ce fait l'idée de transformer ces étuves en hôtel de passes. Le bon et généreux bourgmestre se rendit compte que sa cité éternelle comptait enfin un endroit où ses bienveillants administrés pourraient se nettoyer les doigts de pieds et se rafraîchir l'anus avant de gaspiller leur pognon hors des bordels et maisons de jeu en s'acquittant joyeusement de leurs impôts. Montauban, ou la conception allégorique d'une fruste édification odorante, initiée par une timbrée rubigineuse.
_________________

"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
Severant
Guidés par la petite Savonnette, ils arrivèrent dans le recoin de l'établissement qui leur était dévolu.
Le paravent était bien là, mais un seul baquet !

Regard un peu gêné vers Cibou qui semblait dans le même embarras.


Dites, damoiselle, il ne devrait pas y avoir deux baquets ?

A la réponse de cette dernière, ils comprirent vite que ... ils avaient mal compris !
Le paravent ne servirait qu'à une chose : les isoler de la vue de possibles clients.

Le baquet, pour ainsi dire, leur tendait les bras. Ils n'allaient tout de même pas faire marche arrière si près du but. Il fallait juste s'organiser.
Petit moment de réflexion partagée, puis il prit l'initiative.


Damoiselle Savonnette, pourriez-vous prendre un grand drap de bain et me dissimuler le temps que je me mette en tenue d'Adam ?

Cette dernière s'exécuta, tenant deux pans dans ses bras écartés. Il put ainsi se déshabiller complètement et se glisser dans le baquet jusqu'au cou tandis que Ciboulette semblait regarder dans une autre direction par pudeur.

A votre tour, Cibou ! je ferme les yeux ...

Il mit même la main devant les yeux pour plus de sécurité. Ciboulette se déshabilla à son tour pour pénétrer dans le baquet.
Dès le premier pied posé dans l'eau, Severant ne put retenir ses doigts qui s'écartèrent de quelques millimètres les uns des autres. Son esprit le gronda, mais son oeil n'obéit pas et resta ouvert.
Malgré la pénombre, la vision de la silhouette de son amie le ravit. En même temps, il s'en voulut de sa faiblesse.

_________________
--_savonnette_
Savonnette c’est bien mon nom
Car matin et soir j’frotte des gens
Que j’décrasse à grands coups d’savon
Tous ces culs-terreux de Montauban

D’la pudeur, j’en f’rais quoi ?
D’la pudeur, j’en ai pas b’soin !
Quand les messires égarent leurs doigts,
Sous les plis d’mon étoffe de lin

P’tite savonnette ne dit rien, les clients étaient rois aux estuves. M’dame Scath le martelait à toute heure, en tout lieu.
Et gna gna gni et gna gna gna…
Se pliant au bon vouloir de la clientèle, la gamine de ses deux bras étendit du mieux qu’elle pouvait le drap, juste pour que le bonhomme laisse tomber l’étoffe et s’foute au bain jusqu’aux yeux.
Pour la Dame, ben l’messire avait dit qu’il se bouchait les yeux alors… la p’tiote ayant mieux à faire, prépara son frottoir dans une main et l’savon dans l’autre, prête à sévir.

Commença par le plus sagouin des deux, l’bonhomme assurément, et remplissant son office professionnellement, décroûta, décrassa, rinça et renouvela l’opération.
Jusqu’à obtenir satisfaction.
Puis fut le tour de la jeune femme, en tout point pareil, sauf que le récurage se fit un peu plus délicat, M’dame Scath insistait bien sur ce point, les femmes doivent avoir plus d’égard à leur derme, car plus tendre que celui des messieurs.

Dans sa main lui restait un peu de savon.


Dites, m’dame, j’vous fais les ch’veux avec ? Ou vous voulez restez seuls à tremper ?

Elle leur accorda un petit sourire sans arrière pensée, attendant de voir si elle pouvait à présent vaquer à d’autres choses.
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