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[RP] Prison ou liberté ?

Juliette1357
Juliette écouta l'homme, mais sa dernière phrase la fit tréssaillir. Elle plissa les yeux, le regardant d'un air mauvais et se dit intérieurement:

Si tu crois que je vais partir bien sagement et te laisser les emmener, tu rêves...

Elle se tourna vers Sindbad, le moment était venu de le sortir de sa transe.

Je vais compter de 1 à 5, tu vas te trouver de plus en plus éveillé, de plus en plus vivant. Lorsque tu te réveilleras, tu te sentiras bien, mentalement et physiquement.

Juliette prit une grande inspiration et commença à compter:

1 tu sens de l'energie courrir dans tes membres
2 tu commences à respirer profondément
3 tu commences à ouvrir de plus en plus tes paupières
4 tu t'éveilles de plus en plus
5 tu es réveillé et tu te sens très bien


Puis elle jetta un coup d'oeil furtif vers le transylvanien.
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Sindbad
Sindbad ouvrit les yeux.

Il se demandait si l'opération avait eu le résultat escompté. Avait-il rêvé ? Avait-il dormi ?

Juliette se trouvait devant lui, l'air soucieuse. Que s'était-il passé ?

Puis, son regard alla vers Aparajita. Mais que faisait la dravidienne ? Ne pas attirer l'attention sur elle...

Enfin, il fixa l'homme de l'Ordre droit dans les yeux. Celui ci semblait contrarié. Le constantinopolitain savait pourquoi, mais il n'était pas temps de jubiler. La partie ne faisait que commencer...

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Venez ici ou

--Catalin_lupescu

Enfin, le voilà qui ouvrait les yeux...

Le transylvanien contenait sa colère depuis assez longtemps pour ne pas la laisser sortir. Sans ménagement, il attrapa Sindbad par le bras.


J'espère, mon cher, que vous vous êtes bien amusé. Je ne sais pas qui a bloqué vos souvenirs, mais je parierais sur votre charmante complice. Mais aucune importance : là où je vous emmène, vous direz tout. Je pensais vous épargner cela, mais puisque vous avez voulu jouer au plus fin, allez hop...direction Venezia.

Sa main ferme agrippait le bras de l'homme, afin qu'il ne s'échappe pas. De sa main restée libre, il cherchait le flacon de liquide vert qui les ferait se tenir tranquille jusqu'au repaire de l'Ordre. Une fois là bas, sa mission serait terminée.

Catalin Lupescu
Le traqueur de Transylvanie
Au service de l'Ordre de la Pierre-Dieu
Sindbad
Fermement maintenu, le constantinopolitain ne pouvait plus bouger. Se lancer dans un combat au corps-à-corps serait folie, compte tenu de la dextérité de son opposant en la matière. Avec Aparajita, ils en avaient fait l'expérience une nuit en pleine forêt de Montpensier. En outre, Aparajita était attachée et Juliette inapte au combat.

Le constantinopolitain fixa donc son interlocuteur dans le blanc des yeux :


Vous me tenez, soit, j'en conviens. Je n'espérais pas les choses différemment lorsque je suis venu vous rejoindre. Mais je crains que vous ne soyez contraint de réviser vos plans.

En effet, depuis plusieurs mois déjà, vous me poursuivez en m'accusant de meurtre et de vol. De telles infractions relèvent de la justice temporelle, et non de celle d'un quelconque Ordre, de surcroît situé en territoire étranger, donc non reconnu par le Roy de France. Un traité de reconnaissance existe t-il entre le Royaume de France et la Serenissima Repubblica di Venezia ? Un traité de coopération judiciaire a t-il été signé ? J'en doute...

Quand bien même cela serait, la procédure habituellement en vigueur impose que la justice du Royaume où l'infraction a été commise saisisse celle du Royaume d'accueil, en lui transmettant l'ensemble des pièces de son dossier. Votre Ordre qui m'accuse de vol et de meurtre devrait alors expliquer quel est l'objet dérobé et qui est la personne décédée par mes soins. Or, depuis septembre, vous n'avez effectué aucune démarche dans ce sens. Il est possible que votre dossier soit si mince, ou vos secrets si importants, que vous agissez dans l'ombre. J'en conclus que vos revendications ne reposent sur aucun fondement légitime.

En outre, je vous informe, puisque vous semblez l'ignorer, qu'en ce Royaume, j'exerce les fonctions de diplomate royal. Par conséquent, en me contraignant à vous suivre, c'est au Roy de France que vous faites offense.

Fort de cela, et avant de me rendre à votre invitation forcée en compagnie de la Dame ici présente, j'ai donné par pigeon mon signalement, le vôtre, celui d'Aparajita et celui de Madame à l'un de mes excellents amis qui, non seulement intervient à la Prévôté ducale, mais exerce également des fonctions auprès de la Prévôté Royale. A l'heure qu'il est, ma communication a été transmise à la COBA, l'ost ducal, qui vous arrêtera par tous les moyens nécessaires si vous tentez de quitter le Duché, a fortiori le Royaume de France.

J'ai également prévenu par pigeon la diplomatie bourbonnaise-auvergnate de cette voie de fait inqualifiable sur ma personne. Nul doute que Son Excellence Miglia150, ambassadeur de Venise en Bourbonnais-Auvergne, relaiera à qui de droit les exactions commises en territoire étranger sur des personnes étrangères par ses ressortissants. Votre Ordre devra alors s'expliquer sur ses méthodes et les vôtres.

En conclusion, alors que vous croyez me tenir prisonnier, c'est vous qui êtes immobilisé en ce Duché et en ce Royaume.

Dans ces conditions, la seule option logique qui vous reste est la suivante : vous nous laissez partir tous les trois. Moyennant quoi, vous pourrez regagner Venise sans encombre. Si vous n'emmenez ne serait-ce qu'un seul d'entre nous, vous vous exposez à compromettre l'Ordre dont vous cherchez à protéger l'existence et les objectifs.

A vous de choisir.


Sindbad se tut. Il en avait quelque peu rajouté sur tous les pigeons qu'il avait envoyé. Mais ce détail était invérifiable immédiatement, et son interlocuteur préférerait protéger les vulnérabilités de son action percées à jour plutôt que de contre-attaquer.
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Venez ici ou

--Catalin_lupescu

Le représentant de l'Ordre fulminait intérieurement. Les rôles se trouvaient désormais inversés. Il inventoria les possibilités qui étaient désormais les siennes. Il réalisa alors que rien ne lui prouvait les dires du constantinopolitain. L'équation était donc simple :

    Que son propos soit vrai ou faux, s'il le laissait partir, alors il ne compromettrait ni lui, ni l'Ordre. Mais s'il l'emmenait et que le voleur avait menti, alors il gagnait l'estime et la considération de l'Ordre.


    Si son propos était vrai, et qu'il l'emmenait, alors il se compromettrait et l'Ordre avec lui.


il décida donc de tenter le tout pour le tout.


Peut m'importe ce que vous avez pu faire, ou qui vous avez contacté. Rien ne m'assure de la sincérité de votre propos. Venez, nous verrons bien en route ce qui arrive.

Catalin Lupescu
Le traqueur de Transylvanie
Au service de l'Ordre de la Pierre-Dieu
Sindbad
Le constantinopolitain sourit. L’homme était vaincu. Il ne restait plus qu’à le faire capituler.

Décidément, vous comprenez difficilement les situations…Mon intérêt et celui de mes compagnons est de recouvrer notre liberté. Que ce soit vous ou la COBA qui nous l’accorde. Pour cela, la seule solution logique est de vous dire la vérité. En vous mentant, je prends le risque de ne pas être cru, donc que nous ne soyons pas libérés.

De votre côté, en nous retenant, vous jouez au dé, avec seulement une chance sur deux de gagner. Et cette chance repose sur un mensonge de ma part. Comme je viens de vous démontrer que le mensonge est, pour moi, un risque, et que rien ne vous permet d’affirmer que je l’ai pris, la logique veut que vous nous libériez.

Cependant, je suis prêt à conclure avec vous un nouveau marché. Je m’apprête à partir en voyage vers la Guyenne. Ensuite, je dois me rendre en Orléans, où quelqu’un devrait être en mesure de me révéler des détails sur mon passé oublié. Je consens à ce que vous veniez avec moi, Aparajita et Theobald, un ménestrel de mes amis. Si, à l’issue de ces révélations, il apparaît que je suis un voleur et un assassin, alors nous irons ensemble à Venise. Mais si mon innocence est prouvée, alors votre mission n’aura plus de raison d’être. Vous reviendrez alors vers votre Ordre pour plaider mon innocence.

Qu’en pensez-vous ?

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Venez ici ou

--Catalin_lupescu

Le chasseur s’accorda un temps de réflexion.

C’est qu’il n’était guère doué pour les jeux de logique et de réflexion. L’argumentation de son interlocuteur ne l’avait pas intégralement convaincu. Et s’il était en train de laisser passer un occasion ?

D’un autre côté, la proposition de l’homme le séduisait. En étant derrière lui en permanence, il trouverait bien un moyen de le réduire à l’impuissance et de lui imposer ses conditions. Mais il sentait que, pour le moment, il ne disposait pas de toutes les cartes en main.


Soit, finit-il par lâcher, Je viens avec vous. Mais ne vous avisez pas d’essayer de me fausser compagnie, ou je considérerais cela comme un aveu de culpabilité, et adopterais les mesures appropriées. Et c’est Aparajita qui en fera les frais, croyez moi.

Il laissa donc le constantinopolitain libérer la femme-louve et emmena tout le monde dans son logement provisoire montbrissonais. Logement qu’il s’apprêtait à quitter le soir même...

Catalin Lupescu
Le traqueur de Transylvanie
Au service de l'Ordre de la Pierre-Dieu
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