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[RP] Quand les loups murmurent à l'oreille des chevaux !

Wolf71
Après une longue et épuisante chevauchée, Wolf avait arrivé à destination. Par contre, Raziel n'avait pas l'air d'aller bien. Peut-être, c'était à cause de la chaleur ou peut-être à cause de la charge. Wolf se disait qu'il devait trouver une monture pour Abri car la sien ne tiendra pas longtemps comme cela. Il sauta lourdement par terre, tout couvert de poussière et les jambes tremblants de fatigue. En essuyant son visage, il pensa que peut-être ce serait une bonne idée de trouver une maison et un cheval au plus vite. Puis il fouilla un peu dans sa bésace avant d'en sortir un carotte et de le tendre à sa monture en la caressant entre les oreilles.
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Eclipsel
Eclisel décida d'aller à l'aube se promener pour profiter de la fraîcheur et de ce moment si privilégié qu'elle aime tant.

Elle prépara Perceval et parti tanquillement au pas voir comment été les alentours de ce village.
Kachina
Fi de la mine et des champs à cultiver. Aujourd'hui, elle n'irait pas travailler.
Il lui fallait sentir le vent jouer dans ses cheveux. Elle était trop heureuse .

Serrant les flancs de sa jument, elle s'abandonnait au rythme de l'animal, laissant du mou aux rênes, laissant Cabotine la mener sur le chemin qui longeait les champs environnants.

Senteurs de blé coupé, soleil sur ses bras nus, et cette brise qui caressait sa gorge.
Bonheur.
Quiétude de l'instant.

En ces temps troublés, où le comté était mené par des amibitieux, avides de pouvoir et de reconnaissance qui n'avaient même pas respectés la volonté du peuple, Kachi savait trop bien qu'on ne pourrait jamais etre sur de demain.
Celui qui se prétendait votre ami pouvait vous assommer du pommeau de sa dague ou vous briser le coeur.

Mais depuis toujours, parce qu'elle était ainsi faite, elle avait choisi la confiance, trouvait toujours en chacun un intérêt, une richesse à partager.

Et puis, il était là, veillant sur elle, en faisant trop parfois. Ce n'était pas du sang qui coulait dans l'homme qu'elle aimait mais du vif argent. Il était insatiable et fou.

Comme un clin d'oeil à ses pensées, un souffle de vent vint ébouriffer ses cheveux, fit tomber le lien de cuir qui les retenait attachés .
Elle sourit et lança sa monture au petit trot puis bientôt au galop.

Ivre , elle voulait être libre de liberté , de folie et de lui.

La robe alezane aux reflets cuivrés et la longue crinière brune de sa maitresse, disparurent bientôt sous le couvert de la forêt.

Il lui faudrait trouver un champ. Mais demain.....Demain....

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Joran.
Joran n'avait pas encore eu le temps de s'occuper du cheval de Ana pourtant il lui avait promis qu'il lui trouverait un nom.

Il n'allait pas travailler, imitant Kachina la veille. Trop dure soirée, trop de choses dans sa tête, il avait besoin de tout oublier. De se vider l'esprit. Et comme son père le faisait avant lui c'est auprès des chevaux qu'il trouvait son calme.

Il arriva dans le pré et sortit l'étalon de son box le laissant sans loge se dégourdir les articulations l’observant, assis par terre mâchonnant un brin d’herbe vert tendre, se vidant son esprit.

Au bout d’un long moment le cheval se mit au pas et se calma enivré de l’air d’été qui lui chatouillait les naseaux. Joran se leva et s’approcha le plus tranquillement laissant ses mains le long du corps, l’animal redressa les oreilles et s’éloigna un peu mais la démarche apaisante de Joran le rassura et il stoppa un peu plus loin.

Ce manège dura encore un moment avant que Joran ne puisse approcher l’étalon. Quand il fut enfin en mesure de le toucher il se fit doux sur ses flancs le caressant flattant son encolure, le laissant sentir ses cheveux, ses vêtements faisant corps avec lui pour qu’il accepte comme non dangereux.

Enfin rassuré, l’étalon ne broncha presque pas lorsque Joran bascula son corps et le monta a cru, je laissant choisi son allure, ne le dirigeant que par la pression des jambes.
Il était docile et on voyait que celui qui l’avait débourré avait pris son temps.

Ils partirent en balade, Joran voulant s’assurer que l’animal n’était pas dangereux pour une cavalière et qu’il passait les obstacles sans désarçonner la personne qui le montait. De retour après une heure de course à travers champ, Joran savait comment l’animal devait s’appeler. En fait le nom c’était imposé quand marchant au pas Joran l’avait vu monter ses avant pattes tels un cheval d’exhibition, majestueux semblant danser au rythme du vent qui lui parcourait les flancs.

Il amena l’étalon dans le pré et le laissa galoper encore avant de le panser le bouchonner et lui donner à manger. Quadrille, tu seras Quadrille, lui souffla t-il a l’oreille.
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Anabel
Anabel arriva près des écuries, ouvrit le box de Quadrille et se planta devant lui. De sa main à plat entre les yeux, le caressa jusqu'aux naseaux pour remonter le chanfrein jusqu'au front, tout en lui parlant doucement

Tu m'emmenes dis ? Où irons nous ? pas vite hein ! juste une promenade ...

L'animal, tete baissée, offerte aux caresses, la releva et souffla dans la chevelure d'Anabel, elle sourit

Non non non, ce n'est pas de la paille...

Elle sortit de sa poche un fruit cueilli du matin meme et le tendit au cheval. Elle le sella et se hissa dessus avec peine.
Ils prirent d'abord les sentiers déjà connus, le soleil radieux les accompagnant contrastait fort avec l'ame de la jeune femme, mais bien vite le spectacle de la nature, les chants des oiseaux égayèrent sa ballade, et puis la bas... les sommets qui lui semblaient proches et inaccessibles à la fois.
Sans plus se poser de questions, Anabel dirigea Quadrille vers un chemin plus escarpé, réticent au départ, il obéit à sa cavalière et lentement gravit le sentier inhospitalier. Il surmonta les obstacles et triompha de la difficile pente montagneuse pour arriver sur un petit plateau planté de majestueux épineux. Anabel se rejouit, décidant d'une halte, se laissa glisser jusqu'au sol. Sous les arbres un épais amas d'aiguilles rousses lui fournit un matelas confortable et elle s'allongea de tout son long dessus.

Les yeux perdus vers l'azur du ciel, elle s'amusait à déchiffrer dans les nuages cotonneux des formes familières tandis que Quadrille charpardait des baies, non loin d'elle.
Un peu comme le soleil qui joueait entre les nuages, ses pensées naviguaient d'un endroit à l'autre, tantot songeant à ses courriers, tantot énumerant le necessaire pour le nourrisson ou encore vers son installation à l'académie, elle finit par s'endormir ...
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Anabel
Une gouttelette, une deuxième, puis d'autres vinrent glisser sur le visage de la blonde giennoise qui sourcillant, ouvrit un oeil. Elle se réveilla doucement sous la pluie fine qui inondait son visage, s'étira tentant de faire disparaitre les courbatures apparues pendant son somme.

Transie, elle s'assit, frottait ses bras pour se rechauffer, combien de temps s'était elle assoupie ? Le ciel avait changé de couleur,des nuages noirs, épais avaient succédés aux blancs, cotonneux.
Sous les conifères, il faisait de plus en plus sombre, Quadrille avait cessé sa recherche de baies, les oreilles dressées, il semblait quelque peu nerveux et inquièta Anabel. Et si l'orage arrivait ? Elle scrutait le ciel en se relevant et alla rassurer l'étalon en lui chuchotant

là... ce n'est que de l'eau... on va rentrer mon mignon

Sitot dit, elle se hissa sur sa selle et reprit le meme chemin abrupt, le cheval hésita puis se laissa guider par sa cavalière. La descente serait ardue, les sabots de Quadrille dérapaient sur les pierres rendues glissantes par la pluie. Des rus filaient de toutes parts sur la montagne, la pluie se faisait plus drue.

Un bruit lugubre résonna soudain contre les parois de la montagne, Anabel, indécise, stoppa l'animal, en descendit prudemment et le menant par les renes l'amena contre un enorme rocher.

Sa voix se voulait apaisante pour ne pas l'effrayer davantage.
Là Quadrille... On va attendra là....
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Kachina



Anabel ! Mais où était donc Anabel. La veille la jeune femme ne se sentait pas très bien. Et Kachi qui depuis quelques jours avait remarqué la fatigue qui creusait les traits de la jeune femme, la soupçonnait d'oublier de manger. Le chagrin dévorait sa blonde amie. L'enfant qu'elle portait l'épuisait. Il n'allait pas tarder, d'ailleurs.
Et cet homme,tant attendu, tant désiré qui n'arrivait pas..
Kachi murmura pour elle même comme une prière :


- Carpedien, où est tu ?
Ne vois tu pas comme elle t'attend ? Comme elle t'espère et te désire ?


La journée avait été chaude.Trop chaude. Epuisante, harassante.
Et puis le ciel avait changé.
Kachi avait travaillé dans les champs puis , occupée à son tournoi de bâton, elle n'avait pas vu le temps passer. Et c'est en voulant demander à Anabel ce qu'elle pensait d'installer une buvette pendant le tournoi, qu'elle avait remarqué l'absence de celle ci.

Elle courait à présent partout, oppressée, Le ciel s'obscurcissait de plus en plus . L'orage menaçait . Un orage violent comme souvent ici.
Kachi arriva aux écuries. Les chevaux y étaient rentrés, à l'abri des taons, en cette chaude journée. On les sortirait le soir à la fraicheur.

Quadrille n'était pas avec les autres. Sans hésiter un instant, Kachi sella Cabotine et la mena par la longe jusqu'au poste de garde.

- Anabel, tu as vu Anabel , Gauthier ?

- Oui , Kachi, je l'ai vue, elle est partie , il y a un moment déjà. Là bas, vers la montagne que tu vois.

L'homme indiqua du doigt les monts environnants, le chemin escarpé qui y menait et le coeur de Kachi se serra.

- Mais c'est dangereux, dans son étât !
- Gauthier, préviens Joran, tu veux bien ? ou Théa , ou le premier que tu verras.


Et enfourchant sa jument, Kachi la lança au galop sur le chemin désigné par le garde...
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Anabel
Le ciel assombri s'eclairait des eclairs qui semblaient déchirer les nuages. Les grondement se succedaient accablant les parois qui les renvoyaient comme autant d'autres. Le vent battait les branches rageusement qui se jouettaient entre elles, les plus freles, se cassant, dégringolaient.
Des trombes d'eau se déversaient et dévalaient la montagne en une multitude de rus, balayant des vegetaux morts, les emportaient vers la vallée.

Trempée jusqu'aux os Anabel ne se souciait que peu de son état, essayant de retenir Quadrille tant bien que mal, lui parlait doucement.

Plus bas dans la vallée, Saint Bertrand paraissait si rassurante, Anabel ne savait que faire, mais préféra rester sur place plutot que continuer la perilleuse descente, scrutant le ciel dans l'espoir d'une éclaircie, guettant les branchages qui valguindaient de toutes parts.
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Kachina
Kachi avait du ralentir son allure.
Le vent lui fouettait le visage, la pluie détrempait ses vêtements .
Ses cheveux pesaient sur ses épaules, ruisselants dans son dos.
Les sabots de Cabotine glissaient sur le sol à présent détrempé.
Kachi serrait les flancs de la jument , se penchant parfois, la rassurant de quelques mots familiers.

Elle avait pris plusieurs chemins déjà.
Sans résultat aucun... Aucune trace d’Anabel.

Le ciel était noir. De sombres nuages cachaient le soleil.
L’air était chargé d’éclairs.
La jument s’affolait à chaque coup de tonnerre et Kachi peinait à la maintenir.


Elle gravit bientôt le sentier escarpé qui menait au sommet.
L’animal évitait tant bien que mal, les obstacles que l’eau dévalant la montagne plaçait sur leur chemin.
Une envie folle prit la jeune femme de s’arrêter là, de se réfugier dans la cabane du berger , abandonnée , mais offrant un abri bien que sommaire .

Elle poursuivit néanmoins sa route, ignorant la peur qui lui nouait les entrailles, longeant des buissons épineux, toute à son désir de retrouver son amie.
Aveuglée par la pluie battante, Kachi ne vit pas la branche qui lui griffa
le visage, lui arrachant un cri de douleur.
Elle porta la main à sa joue, essuya le sang qui perlait sur sa peau.


Et puis enfin, le sommet.
Et là bas, réfugiée près d'un gros rocher, Anabel, la sœur tant aimée de Joran qui s’efforçait de calmer son cheval rendu fou par la peur.

La gorge nouée , la brune la récria , haussant la voix pour couvrir le tumulte de la montagne déchainée.

- Ana !!! Je suis là !
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Anabel
Le vent sifflait à ses oreilles des airs lugubres mais dans les notes d'éole Anabel perçut un appel, son nom ?

- Ana !!! Je suis là !

Elle chercha du regard d'où provenait cette voix, une voix douce et mélodieuse, comme un chant au milieu des grondements.
Anabel la vit à quelques metres plus bas, sur sa jument, Kachi etait là, elle aussi, perdue dans l'orage.

Kachi eut bientot fait de la rejoindre et descendant de sa monture, Anabel remarqua sa blessure au visage, la pluie et le sang melés ruisselaient sur sa joue.

Mais tu saignes ! Montres !

Quadrille engallardi par la presence de la jument s'était calmé et Anabel sans attendre d'explication arracha un bout de son jupon et appliqua le tissu sur la plaie de Kachina.
C'est seulement à ce moment qu'elle lui demanda ce qu'elle faisait ici.

Mais que fais tu ici ? Joran sait que tu es là ? il sera faché s'il venait à l'apprendre !
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Kachina
- Joran, il............................

Le fracas recouvrit la voix de Kachi qui vit soudain, un pan de la montagne dévaler devant leurs yeux à quelques mètres seulement de l'endroit où elles se trouvaient.
Le bruit des pierres s'entrechoquant, roulant et dévalant la pente, la pétrifia. Serrant le bras d'Ana, elle resta là, terrifiée , incapable de faire le moindre geste.
Derrière elles, les chevaux hennissaient , affolés et rendus fous par la peur et le vacarme environnant.


- ANA !!!!

Les deux amies se collèrent à la paroi d'un rocher, les yeux cloués sur le spectacle de la nature en colère. Le ciel grondait, lançait ses éclairs de feu et la terre semblait s'ouvrir devant elles.

Quelques minutes qui parurent une éternité et soudain le silence revint, juste troublé par quelques petites pierres qui continuaient leur chute.
Devant elles, un trou dans la roche, une sorte de passage s'offrait à leurs regards ébahis ...

Opressée, Kachi tenta de reprendre sa respiration, calmant le rythme fou de son coeur.


- Ana, tu vois ce que je vois ?

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Anabel
La terre se mit à trembler sous ses pieds, plus fort encore que les grondements du tonnerre, un vacarme asourdissant sorti du ventre de la montagne.
Un amas de roches, pierres et terres melés se détacha et dégringola sous les yeux affolés des deux jeunes femmes estomaquées. Comme médusée par le spectacle Anabel resta bouche bée, incapable du moindre mouvement. Le calme revint et Quadrille s'enfuit, poursuivit par Cabotine la jument de Kachina sans que les amies puissent les rappeler, toujours aux aguets et découvrant une crevasse dans le flanc de la montagne.

- Ana, tu vois ce que je vois ?

Un petit caillou vint frapper la tete d'Anabel et sembla la sortir de sa torpeur
Aïe !! lacha t elle en se frottant mécaniquement le haut du crane alors que curieuse elle s'avancait pour regarder à l'interieur du passage

Elle se retourna vers Kachina

On dirait une grotte
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Kachina
Suivant prudemment Ana, la tenant fermement par la main pour l'empêcher de glisser sur les pierres humides, Kachi délaissa les chevaux et pénétra à l'intérieur de ce qui semblait être une crypte.

Sans dire un mot, le coeur battant, elles progressaient dans la pénombre,leurs yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité. Une faille en hauteur dispensait une fable lumière et l'orage résonnait à leurs oreilles en écho contre les parois .

Kachi frissonnait dans ses vêtements trempés. Une sourde angoisse l'habitait à présent. Comment rentrer au village sans les chevaux et avec Ana, enceinte et fatiguée . Elle avait promis à Joran de veiller sur elle et voilà qu'elle se retrouvait ici dans les hauteurs, trempées et sans savoir que faire.

Elle en était là de ses réflexions quand elle buta soudain sur un gros coffre de bois. Soulevant le couvercle elle poussa un cri étouffé en découvrant des vêtements coupés dans des tissus rares et précieux , des bijoux , des hanaps d'argent et des pièces de vaisselle en or.

- Ana ! Je crois que nous venons de trouver une cache de brigands....
Pauvres de nous !
Au moins, tant que l'orage durera, ils ne risquent pas d'arriver mais après il nous faudra filer et vite ma toute belle !
On se repose un peu ici ?

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Anabel
Tenant la main de Kachi d'un coté et se tenant à la parois de l'autre, Anabel qui tentait de percer l'obscurité du fond de la crevasse, s'arreta quand sa belle soeur stoppa net, sans preter attention à l'obstacle qui genait le passage.

Elle y jetta un oeil furtif seulement lorsque Kachi les plaignit

Pauvre de nous !

Les yeux presque exhorbités par la surprise ne quittèrent plus le coffre.

Pauvre de nous ? Pauvre de nous ??? Quelle aubaine au contraire !!!!
Anabel ne savait pas resister aux belles etoffes et sauta illico sur le coffre tirant les vetements un a un, les contemplait.

Se reposer ? ça va pas bien ?
Regardes !! Mais regardes ça !!!

Anabel n'en croyait pas ses yeux et en un clin d'oeil, elle fit glisser sa houppelande trempée et eut tôt fait d'enfiler une belle robe à l'encolure toute perlée. Délaissant les timbales et autres vaisselles dorées, elle choisit une autre robe soigneusement brodée de fil d'argent et la plaça devant Kachina
Tu serais magnifique là dedans !!!

Pointant les vetements mouillés de la brunette
Allez ! otes moi tout ça et pour éluder toute protestation d'abord c'est une question de survie, on ne peut pas rester trempée comme des soupes

Elle plongea à nouveau dans le coffre et en retira encore un pourpoint à manches longues, une guimpe plusieurs couvre-chef dont un escoffion.

Kachi !!! tant de merveilles !!! dépliant d'autres draps et soieries

On ne va pas les laisser là ! Enveloppant Kachina de la guimpe
lui affirma c'est tout à fait ce qu'il te faudra lorsque Joran se décidera ...
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Silence
L'orage avait grondé alors qu'elle priait dans son champ. Il avait grondé, la faisant sursauter et grogner. Il avait grondé une deuxième fois et elle avait tourné dans le champ, piétinant autour de ses légumes comme une fillette qui aurait fait une bêtise. L'orage n'avait pas tonné une troisième fois, pas tout de suite. Silence avait regardé le ciel, elle partit donc, après s'être incliné trois fois devant ses légumes, pour que les graines poussent bien. Elle avait ramassé sa cape et l'avait caché sous une pierre, dans une maison qui était censée être la sienne. On aurait pourtant cru qu'elle ne lui appartenait pas, tout était caché, enfoui, elle semblait vide, seul de l'encre, une plume et plusieurs parchemins entassés étaient sur la table, au centre de la pièce.

Elle s'attarda sur la table.
Elle prit le parchemin qu'Hireo lui avait envoyé le matin même et caressa son centre, là ou il avait fait une croix, elle était heureuse en touchant le parchemin, et, se rendant compte de son sentiment, elle en avait prit peur et l'avait brutalement lâché, ou état-ce l'orage?... Elle le regarda et se pinça les lèvres. Elle enfoui tout dans un coin de sa maison, une de ses nombreuses cachettes, là ou elle gardait précieusement l'herbier, elle y rangea le parchemin qu'elle tenait dans les mains quelques secondes plus tôt. Elle se releva et prit un autre parchemin, vierge, dans ses mains, le mis dans sa besace et y ajouta le pot d'encre. Elle referma bien la porte et marcha dans la montagne alors qu'il commençait à venter et pleuvoir. Elle se sentait libre même si l'orage lui faisait peur, l'orage la trempait et elle grimpa en courant sous l'effet d'excitation du tonnerre et des éclairs la pente qui s'annonçait devant elle. Le temps allait bien, il faisait assez sombre pour se cacher de la lumière et il pleuvait assez pour la nettoyer, enfin.

Là, oui, là, au sommet, sous l'arbre, c'était parfait. Elle s'assit, sortit son parchemin vierge, le petit pot d'encre et le long morceau de bois qu'elle avait taillé dans la taverne et le trempa dans l'encre et resta suspendue... L'encre prenait l'eau, le parchemin aussi et elle... Elle n'avait plus les mots... Son visage s'affaissa et de nouveau l'ombre prit place. Alors elle gonfla son cœur avec le souvenir du message d'Hireo, cette petite croix qu'il avait faite pour elle. Parce qu'il ne savait pas écrire, et elle plus... Il fallait écrire quelque chose pourtant, et vite... Alors très vite la pointe rencontra le parchemin et s'y inscrivit une grosse croix, très tremblante comme l'était sa main et elle replia très vite le parchemin avant qu'il ne se déchire sous la force du vent. Elle chercha autour d'elle un pigeon. Son esprit n'eut pas le temps de réfléchir et sa main attrapa, vive comme l'éclair qui venait de clignoter dans le ciel, un pigeon qui s'abritait de l'orage dans l'arbre sous lequel elle était. Elle attacha le message à la patte du pigeon et l'envoya vers Hireo, le lançant délicatement et avec grâce dans le ciel.
Soudain, elle ramassait ses affaires, à quatre pattes sur le sol quand la foudre frappa l'arbre! Elle sentit un gros poids la trainer vers la profondeur des enfer et crut bien y être pendant une fraction de secondes, se releva et courut le plus vite possible en dévalant la pente devant elle et en criant de manière rauque. Elle se cogna sur une pierre et se tint le genoux en poussant un cri de douleur. Elle saignait et il était trop mouillé pour pouvoir utiliser l'oguent de messire chevalier. Elle regarda en arrière et se calma un peu. L'arbre était un feu, évidement. Elle remarqua alors qu'elle était couverte de feuilles collantes et que le vent soufflait fort. Se calmant, elle observa encore plus l'environnement, personne en vue, elle se sentit soulagée. Elle regarda l'orage avec admiration et respect, appuyée contre la pierre sur laquelle elle avait chuté. Tout en bas, il devait y avoir le village mais trop d'eau l'empêchait de le voir correctement. En haut, les éclairs dansaient joyeusement, le tonnerre grondait magnifiquement, ce spectacle était magnifique, elle regardait sans broncher, bien derrière sa petite pierre, pendant plusieurs secondes. Elle les vit alors, magnifiques... Courant apeurés vers le haut de la pente, si fougueux, si... Elle se redressa, une boule dans la gorge et ses mains tremblant de nouveau tant ils étaient divins, les larmes lui venaient aux yeux, elle fit ce que son esprit lui dicta: elle fit le vide dans son esprit et ferma les yeux une seconde, pour les rouvrir et attraper les canassons par leur reines quand ils passèrent devant elle. Elle ne mis aucun sentiment de haine, ni d'excitation, ni de peur dans ses bras, tenant simplement aussi fermement qu'ils le lui permettaient, les reines. Elle ne regarda pas les chevaux et disait simplement:

Cho, chooo...

Avec sa voix de petite fille qui s'éteignait à chaque fin de suite de mot. Elle n'avait plus les mots, mais les chevaux n'en avait pas besoin, ils parlaient un langage universel. L'un se mis sur ses pattes arrières et hennissait comme un démon alors elle vida encore plus sa tête et le tint plus fort., entourant son poignet avec la corde. Puis elle attendit et relâcha quelque peu la tension dans ses bras. L'autre semblait plus docile et elle s'en approcha lentement, le regardant cette fois et posa sa tête contre lui en donnant des petits coups affectifs et continuant son rituel.

Cho, chooo....

Elle se présentait d'égal à égal, bien que tenant les chevaux. Elle caressa le deuxième. Puis les deux en même temps, passant doucement ses mains sur leurs poils mouillé, et sentant toute la vie qui en émanait. Ils semblaient très affolés par l'orage et elle était attentive à chacun de leur geste, leur parlant dans un langage doux, avec des son chaleureux. Faisant des bo, paaa paaa, essayant d'accorder un son avec le geste du cheval. Elle regarda dans la direction d'où ils venaient et s'avança prudemment, très lentement, consciente que les chevaux hésitaient mais elle les calmait à chaque pas, usant de toute la patience nécessaire. Elle ne voulait pas retourner au village, pas avec ces chevaux, elle avait trop peur des questions, de plus sa curiosité la piquait.
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