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[RP] Quand les loups murmurent à l'oreille des chevaux !

Engherran
Le chevalier reconnut la voix de Joran. Et Kachina devait être l'un des deux autres humains. Son regard balayait le champ de bataille que ses frères maitrisaient parfaitement. Il n'y avait aucune issus. Le Loup de Bretagne repéra l'alpha, le chef de la meute de tueur. Il ne regardait que lui et il dut faire un effort pour comprendre ce que lui disait Joran.

Dans mes fontes ! Tu trouveras peut-être quelque chose.

Sans un mot, Engherran mit pied à terre d'un côté des loups. Son regard bleu acier ne quittait pas les yeux jaunes du chasseur. Le combat était engagé.
Le chevalier s'avançait doucement face au prédateur, attentif aux moindres mouvements. Il avait gardé son fourreau mais avait néanmoins empoigné sa dague. Tout en continuant a s'approcher, l'homme murmurait des paroles presque inaudibles, des paroles étranges dans une langue étrangère. Le loup semblait écouter.

Durant ce moment, Marc'hael frappait le sol de ses sabots levant ainsi terre et poussière, feuilles et brindilles. Il tournait autour des deux hommes et de la femmes blessée. Il ne craignait pas ses bêtes. Malgré la présence du destrier, un loup tenta sa chance et se jeta sur l'étalon. Celui-ci se cabra en poussant un puissant hennissement avant de faire retomber ses sabot près de la gueule du loup qui préféra battre en retraite.

La meute était dans l'expectative, cherchant à comprendre ce qu'il se passait.
Amolon
Engherran !

C'était donc lui le bruit de galop qui se faisait entendre et qui s'approchait. Amo ne pouvait le regarder car il était dos à lui, défiant du regard un autre loup ayant l'air bien plus féroce que les autres. Même si tout ses loups avait l'air extrêmement féroce celui-la dégageait un petit quelque chose un plus, son poil avait l'air plus doux plus soyeux que les autres mais ses cris beaucoup plus féroce que les autres...Certes ce n'était pas l'alpha, mais il aurait très bien pu l'être..

Amo dégaina a petite dague car son épée était entouré par le jupon est donc inutilisable pour donner une bonne leçon à ce loup. Amo posa donc son épée a côtés de lui, puis posa son boucliers par dessus, se serais un face à face a peu près équitable.

Amo se mit en position défensive comme a son habitude, genoux pliés, le poids de son corps répartit sur ses deux pieds. Le loup se prépara a l'attaque. Amo le fixa, droit dans les yeux, espérant que le combat n'est pas lieu et que le loup se soumette par la force des yeux..Mais bon..

Le loup sauta à la gorge d'Amo, qui par un vieux réflexe qu'il a appris il y a longtemps, s'écarta a temps sur le côté laissant le loup se rattraper a sa place. Un nouveau défi des yeux se fit..Cette fois Amo sentit un léger sentiment de peur chez le loup.. Il hésitait..Mais il attaqua quand même encore une fois. Amo l'esquiva plus rapidement qu'a la première fois, il en profita pour l'attaquer et lui donner un coup de dague à l'épaule. Un petit filet de sang coula sur l'épaule du loup, qui un peu perdu recula légèrement. Amo cru donc que ce loup là en avait sa dose, il se retourna pour voir Enghe :

Heureux que tu sois là ! ^^

Amo ne put dire plus en sentant une douleur lui vriller le même bras déjà blesser..Le loup blessé à l'épaule était retourné a l'attaque...Amo renvoya le loup à sa place avant de l'attaquer et de lui faire une autre coupure plus profonde sur la tête, allant de son oreille au menton...Le loup décontenancé fuit dans la forêt . Finalement ce loup n'était pas aussi féroce qu'il le montrait mais bon...

Amo regarda son bras, tout rouge, de sang..Il n'était pas beau a voir, troué de partout par les crocs des loups..

Il rangea sa dague puis prit son épée et son bouclier. Puis il se défendit attendant que Jo fasse du feu..
--Ulcos



D'autres humains étaient arrivés.

Ils se dressaient , menaçants, se regroupant. La femelle avait retiré une partie de sa peau, l'avait tendue à un autre au regard perçant et dur.
Un autre était arrivé, ils s'étaient regroupés , autour de la femme .

Le groupe d'humains contre la meute.

Un instant devant leurs regards décidés, il faillit rappeler le clan, battre en retraite.
Mais l'odeur du sang était alléchante. La meute avait faim.

Son instinct de chasseur, prit le dessus sur la méfiance que lui inspirait les humains, il le poussa à rester.

Il grogna à nouveau, plus sourdement, montrant les crocs, les babines retroussées. Autour de lui, ses compagnons s'excitaient, avides de chair fraiche, de sang chaud.

Il commença à tourner autour du groupe, décrivant des cercles de plus en plus raprochés, ne quittant pas des yeux ses proies. Les autres le suivirent.
Engherran
Engherran suivait du regard l'Alpha de la meute et Ulcos ne le quittait pas du regard non plus. Avait-il senti que le chevalier était une menace ? Le Loup de Bretagne, armé de sa seule dague tournait avec lui, dans une danse belliqueuse, une danse qui avait pour but la maîtrise du champ de bataille. Les adversaires se calculaient encore. Le chevalier se rapprochait encore et encore d'Ulcos.

Il parlait au loup calmement, dans cette langue si étrange.

Et bien mon frère, pourquoi attaques tu ces hommes ? Qu'est ce qui peut te pousser à vouloir te repaitre de chair humaine. Arianrod, notre Mère est pleine de Rage cette nuit, ajouta le chevalier en jetant à la pleine Lune de couleur sang. L'aurais-tu déçu d'une quelconque manière ? Si tu attaques ces créatures, tu sais que je m'interposerai face à toi et tu sais qu'un de nous deux mourra. Notre Mère m'a choisi pour être son bras armé, t'opposerais tu à moi et à elle. Repars dans la forêt avec les tiens. Maintenant !

Engherran était très proche de la féroce créature. Suivant le moindre de ses mouvements, cherchant la faille ou le moment où le Loup se lancerait à l'assaut.

Durant cette confrontation, le destrier gris pommelé Marc'hael martelait le sol de ses antérieurs faisant ainsi reculer les Loups les plus téméraire, les frappants si nécessaire de ses sabots ferrés.

Kachina
Le regard de Kachi se porta sur sa besace qui dans la chute avait volé non loin d'elle.
Sans quitter le loup des yeux, surmontant sa peur, elle récupèra le sac à l'aide de son épée.

Et tandis que les trois hommes tenaient en respect les loups, elle entreprit de vider frénétiquement le sac de son précieux contenu .

C'est ainsi qu'elle jeta sur le paquet de feuilles qui recouvrait le sol de la forêt,
un mouchoir de percale blanche brodé d'un A,
une paire de bas,
un miroir,
un flacon de lotion parfumée au jasmin,
le portrait de Joran déchiré et recollé qu'elle glissa dans son corsage,
des parchemins renfermant des poèmes,
quelques missives,
une plume de merle blanc ,
un galet porte bonheur
et enfin.....................................


- Joran ! Ce truc là, c 'est bien une pierre à silex , non ?
et ça c'est une mèche, je crois non ?
C'est un voyageur qui m'en a fait cadeau un soir en taverne.


Sans plus attendre, elle se rapprocha de Joran et lui tendit les deux objets.
_________________
Engherran
Ils cherchaient de quoi allumer les flammes qui feraient fuir les bêtes féroces. Lui n'avait d'yeux que pour son ennemi. Ulcos sauvage parmi les sauvages tournait autour de ce nouvel ennemi. Engherran cherchait la faille, il était devenu loup, n'était-il pas le fils de la Lune, son champion. L'animal lui présenta son flanc et su qu'il avait commis une erreur quand le Loup humain se jeta sur lui. Il fit alors volte face.

HARZ AR BLEIZ !!!
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!


Le chevalier avait saisi cette opportunité qui s'était présenté à lui. Seulement armé de son couteau, son unique croc, les dents serrés, il se jeta sur le loup. Coups de dague, morsures et coups de griffes, esquives, la mêlée était confuse, mais violentes. Les deux serviteurs de la Déesse d'Argent se battaient dans une lutte qui verrait la mort de l'un des deux enfants.
--Ulcos


L'humain avait attaqué le premier, le prenant par surprise, se jetant sur lui, avec cet étrange objet dans ses mains.
Le loup bondit, en grognant de rage et d'intimidation. Fou de colère , avide de sang chaud, il chercha la gorge de son adversaire, mâchoires grandes ouvertes.
Un hurlement de douleur sortit de sa gueule lorsque la dague s'enfonça dans sa cuisse. Il sentit le liquide rouge s'échapper de lui, couler sur son poil , stupéfait .

Les hurlements de la meute parvenaient à ses oreilles.
Les autres attaquaient aussi. Le combat était engagé. Les loups contre les hommes.

Il entendit le cri d'effroi de la femme, ce qui aiguisa son instinct de survie, raviva sa hargne.

Ulcos planta ses crocs dans l'épaule de l'homme....
Engherran
Protéger !

Le Loups s'était lancé dans un combat sanglant, pour protéger. Il avait frappé de son croc unique la bête et la morsure de l'acier avait pénétrer la chair de son ennemi.

Douleur !

Mais le monstre l'avait saisi à l'épaule, son sang coulait. La colère montait en lui. Il repoussa la bête avec force qui alla s'écraser lourdement sur le sol. Le sang. La douleur. Un regard à la lune de colère et la rage s'empara de lui. Se redressant, il leva la tête vers les étoiles et sa Déesse et poussa un profond hurlement.

AAAAAAAAOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUHHHHHHHHHHH !!!

Il se jeta sans plus de cérémonie sur le chef de meute, le frappant à dextre et à sénestre, le culbutant jusqu'à ce qu'il vienne butter contre un arbre. Engherran n'était plus homme, il était un loup.

Uclos devait partir ou mourir.
_________________
--Ulcos


Douleur

Qui l'envahit, lui coupe le souffle, lui arrache un gémissement.

Sang

Qui s'échappe de lui, qui colore sa fourrure, qui coule jusqu'à la terre qui le boit.

Forces

Qui l'abandonnent. Ulcos tente vainement de se relever, de poursuivre le combat. Il n'a jamais fui. Jamais. Il est dominant , un mâle, un vainqueur .

Impuissance, incompréhension

Il reste là , gisant sur le flanc.... , à la merci de l'homme armé.

Ciel qui s'obscurcit, ses yeux dorés se voilent.

Une dernière fois, il perçoit , les cris de rage des autres loups, sa meute..... son clan.
Une dernière fois, l'odeur de terre et d'humus qui s'échappe de la forêt.

Une dernière fois , le ciel.

Un dernier râle et posant son museau sur les feuilles mortes, Ulcos, le magnifique, le fier et libre loup rend son dernier
soupir....
Engherran
Le sang qui coulait était rouge, couleur de rage et de colère.
Le chevalier aux Loups était blessé, la sang suintait mais la rage de la Déesse éteignait cette douleur. Deux de ses fils s'étaient battu et l'un d'entre eux était mort.
Ulcos avait rendu son dernier souffle. Son arrogance, sa fierté l'avaient mené à sa perte.
Un loup était mort.
La Lune était toujours rouge sang.
L'homme loup tourna son regard vers les hommes derrière lui, vers les loups qui déjà reculaient à la mort de leur meneur, un regard voilé par la colère et par la douleur de l'âme.
La faible lumière des quelques torches qui avaient pu être allumées donnaient une curieuse lueur aux yeux du chevalier.
Engherran leva le visage vers le Déesse d'Argent et hurla sa colère, sa souffrance, son incompréhension. Son visage était déformé par le hurlement.
Lorsqu'il baissa les yeux, à nouveau, des yeux de bêtes et non d'homme, il toisa du regard la meute qui reculait et sans mot dire se dirigea vers le corps d'Ulcos.
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Kachina
Kachi vit un des loups bondir sur elle,elle sentit l'haleine de l'animal , son souffle chaud sur sa peau et elle recula instinctivement, évitant de justesse la morsure de l'animal.

Elle se campa sur ses deux pieds, tous les sens en alerte, le coeur battant follement.
Elle ne fuirait pas.
Elle combattrait.
Elle commença à bouger doucement, en fixant l'animal dans les yeux Ce serait lui ou elle.
Tenant fermement son épée, elle s'avança vers le loup.

Le cri de guerre que lui avait enseigné Cyke lui revint en mémoire

- ROAAAAAAAAAAAAAAAAR !

Autour d'elle, les hurlements cessèrent soudain.
Des gémissements se firent entendre, et elle vit avec stupeur, les loups prendre la fuite. Le mâle dominant gisait à terre , sans vie.... La meute sans son chef, rebroussait chemin...

Alors , elle chercha Joran des yeux . Amolon et Engherran étaient debouts. Ils étaient tous saufs....

Avec un soupir, elle s'appuya contre le tronc et reprit une respiration, tentant de calmer les battements fous de son coeur, retenant des larmes de soulagement.

C'était fini. Ils vivraient , tous...........................

D'une petite voix, elle murmura :


- Je veux rentrer , je veux rentrer à Saint Bertrand ! Joran, emmène moi !

Et puis, les regardant tous les trois, elle esquissa un semblant de sourire :

- Vivants, on est vivants , les amis !
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Kachina
Des jours plus tard

Noire est la nuit, encore, lorsqu'elle selle Cabotine. Les pieds dans les étriers pressent doucement les flancs de la jument et Kachi descend au pas les ruelles de la ville, épousant les courbes de l'animal , s'abandonnant au rythme lent.
Longue nuit de veille sur les remparts à regarder dormir sa ville. Paisible, tranquille.
Mais déjà, la grande porte , et Mad, fidèle à son poste, qui lève sa torche jusqu'à elle.

La jument hume le vent et active son pas. Kachi ressent la même hâte. Elle repousse d'un geste brusque sa longue chevelure dénouée dans son dos et répondant à l'envie de l'animal, l'encourage au trot.
Drapée dans sa longue cape de peau , elle redresse la tête, regarde le ciel ,que déjà, la faible lueur du jour naissant découvre.

Est-ce qu'il sera bleu en ce jour du 2 novembre ?

Kachi serre plus fort les rennes, talonne sa monture et galope sur les sentiers environnants.
Elle s'enivre de cette liberté retrouvée.
Elle rit dans l'aube naissante à gorge déployée, animale et sauvage. Elle n'a pas perdu son âme.

Elle chevauche ainsi longtemps, couchée contre le flanc de l'animal, lui parlant quelquefois, ou bien fermant les yeux pour mieux ressentir le vent sur son visage.

La cascade, le rocher.......
Elle freine sa compagne, la presse de s'arrêter, et se laisse glisser à terre. Tendant du bout des doigts, un quartier de pomme à Cabotine, elle la laisse musarder à sa guise et pénètre dans la grotte.

La peau de bête est toujours là , posée à même le sol.
Elle rassemble quelques brindilles, allume un feu et s'étend, resserrant autour d'elle les pans de sa cape.

Les yeux grands ouverts, posés sur l'ouverture de la grotte, elle se laisse bercer par le bruit de l'eau toute proche. Elle se souvient d'une nuit de pleine lune, dans la tiédeur de mai, de serments, de caresses, de deux pendentifs échangés. K et J enlacés et lui qui la regarde et qui lui murmure : Toi et Moi à jamais ..............

Le jour se lève sur l'Armagnac. Elle, elle s'endort.....


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