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[Rp] Et l'Amiral vogua ...

Kirah
A la suite du vicomte du Mont survint... Forrest.
Un rapide conciliabule entre la Princesse et lui se solda par une cape enfilée à la hate, une main posée sur celle gantée du vicomte et un court message à celui-ci


Rappelez vous ce qui vient d'etre dit, Vicomte. Aristote vous garde.

Court échange de meme avec la duchesse, et salut rapide aux personnes attablées alentour avant de quitter prestement la piece, appelée par une urgence


[Post fait à la demande de LJD Armoria, qui se trouve IG hors de Normandie depuis ce matin.]
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Cronos
Le Vicomte commençait à faire bien pâle figure ... plus qu'elle ne l'était déjà. Il faut dire qu'il y avait de quoi. Ses forces l'abandonnaient au fur et à mesure qu'il s'exprimait et s'expliquer sur une position qui ne lui ressemblait pas mais qui finissait par être entendue.
Ensuite, son vieil ami du Mont, le bon Alcalnn qu'il avait vu murir tel le bon vin, était venu. La nouvelle de l'agonie semblait aller vite à travers la Normandie.

Face à tant d'amitié des grandes et petites gens, on ne pouvait qu'être ému. Alors, quand chacun enfin consentait à donner un peu de rire pour éviter à un homme de partir dans une triste situation, il y avait de quoi être ému.
Pour éviter de montrer cet état qu'il voyait toujours comme une faiblesse, Cronos se recoiffa de son heaume, délaissant avec lenteur la main de son ami.
Son expression, figée dans le métal, revint celle que chacun connaissait et sa voix en fit de même. L'inconnu disparu devant un visage artificiel qui ne tenait finalement presque à rien lorsqu'on avait vu l'habitant permanent de l'armure.


Chère Keyliah ... je pensais partir dès que possible. Dès qu'une litière pourra ... être miss à nostre disposition. Je pense pouvoir ... compter sur vous. Le plus tôt ... sera le mieux.

Alcalnn, ami, l'homme que vous connaissiez ... va subsister mais pas ... de manière tangible. Souvenez-vous de moi ... et priez pour moi ... car en effet vos craintes sont ... fondées.

Quant à vous Kirah ... veuillez me rapeller ... vostre question. Je suis bien las ... et ai du mal à me ... concentrer.
Keyliah
Le nouveau possesseur du Mont Saint Michel faisait l’honneur de sa présence en cette taverne dieppoise, tandis que le trouvère et la princesse, qui avait honoré cette assemblée d’une chanson fort éloquente, quittèrent les lieux sans plus tarder.

Tout se passait si vite … l’écuyère, elle, eut à peine le temps de saluer l’entrant et les sortants que l’amiral répondait déjà à son questionnement. Hochant doucement sa tête bien ronde dont les joues roses n’étaient plus dues qu’à la chaleur ambiante, elle se leva et tata la table espérant y trouver son manteau … rien … mais oui, bien cruche la damoiselle d’avoir oublié qu’elle n’avait pas quitté son vêtement depuis qu’elle était revenue en cet établissement.


Je vais donc de ce pas vous trouver une litière Monseigneur … à cette heure toutes les échoppes ne devraient pas être encore fermées.

Elle prit sa besace et s’inclina une nouvelle fois pour saluer l’assistance avant de sortir d’un pas pressé, s‘emmitouflant bien avec ce qu‘elle pouvait de son manteau. Il fallait faire vite, si quelques commerces étaient toujours ouverts, ils ne le resteraient guère très longtemps et la nuit était déjà tombée sur la ville depuis un moment.
La brunette ne connaissait pas la somme exacte que contenait sa bourse mais qu’importe, elle était certaine qu’il y avait assez pour acheter ce dont ils avaient besoin pour le retour à Yvetot. A peine deux jours de voyage, mais s’il n’avaient pas ce moyen de transport à leur disposition, rien n’irait …
Il fallait également espérer que quelques rodeurs ne traînaient pas dans les parages pour dérober à la jeune fille tout ce qu’elle possédait.
… Ah enfin ! Voilà qui ferait l’affaire, dans une ruelle bien sombre et dont les odeurs n’étaient aucunement agréables au nez, mais bon, après tout, voilà une litière en bon état, plutôt jolie à regarder même, mais il fallait également penser aux chevaux pour transporter cette masse supplémentaire.
Keyliah en faisait son affaire. Elle arpentait des rues encore et encore jusqu’à ce qu’elle tombe sur cet étalon fier comme tout et d’une robe magnifique. Mais il ne pouvait servir à porter une litière ?! Pas de quoi paniquer, cette écurie regorgeait de chevaux dont certains convenaient pour le voyage qu’il allaient entreprendre.
Quelques autres piécettes encore déboursées et tout ce petit monde pourrait se mettre en route dès le lendemain. Il fallait donc prendre un peu de repos … l’avranchine avait encore quelques missives à terminer d’écrire puis elle irait rejoindre sa couche … elle prit donc la direction de la taverne, d’un pas lent pour avoir le temps d’observer les bâtisses qui s’élevaient autour d’elle … Dieppe, la nuit, sous les effets des lanternes, quel charmant spectacle !

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Alcalnn


Alcalnn se redressa dans un petit cliquetis de métal, prouvant que son armure était bien graissée. Sa mine grave ne l'empêcha pas de sourire petitement lorsque l'Amiral remis son heaume. Fier jusqu'au bout, il avait tenu à garder son harnois lui aussi. La Princesse et son troubadour les avaient quittés vélocement, le Roy avait peut être enfin décidé de lever le camp? Restait Kirah et l'escuyère du Vicomte. Le Chat se tourna vers elle:


-Si vous le souhaitez, je peux détacher des hommes de ma garde qui se feront un devoir de vous escorter. Ne pouvant quitter les lignes, c'est le moins que je puisse faire. Cela vous agréé t il?


Se sentir pleinement apprécié, garder sa fierté, voilà ce qu'on pouvait souhaiter à Yvetot. Amitié et chaleur. Alcalnn regretta d'être pris au loin... Il aurait aimé ramener lui même son mentor. Mais ce dernier n'aurait certainement pas apprécié qu'il abandonne son poste, surtout pour lui, ah ça non!
La Normandie et le royaume allait encore perdre un fidèle serviteur. Monter à l'assaut d'une place sans avoir la présence réconfortante d'un chevalier noir écrasant de son fléau tout ce qui se présentait... Peut être que désormais on ne verrais qu'une ombre flottante, rugissante, qui viendrait en aide aux normands en proie avec l'ennemi... Et qui sait, peut être que Saint Cronos irait rejoindre le panthéon des divinités du Chat... Si jamais l'EA l'apprenait!
Il chassa cette idée de son esprit et se reconcentra sur l'homme qui se mourrait. Une question le taraudait, comment l'état de santé de cet homme de fer avait il pu autant se détériorer si rapidement? L'avait il caché jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus? Ou avait est ce été si soudain, qu'on ne pouvait y imputer que le rappel d'Aristote auprès de lui d'un de ces enfant parmi les plus turbulents?

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en construction...
Cronos
Le Vicomte inclina le heaume devant son ecuyère qui parait en mission. Sa serviabilité envers son maistre le dépannerait jusqu'au bout.
Une autre belle proposition fut celle du Chat qui se proposait d'offrir une escorte au mourant. Cronos savait qu'il n'en avait pas particulièrement besoin. Les routes étaient assez sûre et Sarga serait aussi du voyage.

Mais l'Amiral sentit que derrière cette demande se trouvait une volonté du Vicomte du Mont d'accompagner son vieil ami alors que son devoir le clouait à Dieppe. D'une voix lasse mais bénéficiant à nouveaux du puissant écho du heaume, il répondit.



C'est avec grand plaisir ... que j'accepte vostre aide mon ami. J'aurais souhaiter mourir au ... combat et cette possibilité s'est vite écartée.
Mais le fait de savoir que des soldats auront pu, jusqu'au ... dernier moment, vivre avec moi ... en bénéficiant de mes faveurs m'enchante. On n'oublie ... jamais la proximité avec ses hommes.
Keyliah
Les herbes ! Trop tard … il faudrait attendre le lendemain pour aller en acheter, les échoppes, à cette heure, étaient définitivement fermées, l’écuyère ayant quelque peu traîné des pieds pour retourner à la taverne. Quel dommage alors que l’escorte aurait pu se mettre en marche si rapidement.
Il fallait donc retourner dans l’établissement, le froid commençait à se faire perçant et la jeune fille ne sentirait bientôt plus ses doigts.
Marchant encore, enfin, l’entrée. Tapotant frénétiquement ses chausses sur le pas de la porte, la donzelle retourna donc au chaud. Peu de monde avait quitté les lieux depuis qu’elle-même s’était occupée des préparatifs du départ. Elle retira son manteau cette fois-ci et s’assit pour reprendre l’écriture des missives inachevées, en demandant au préalable s’il lui était possible d’emprunter une plume à Sarga.
Un petit sourire était venu se poser au coin des lèvres de Keyliah qui, malgré l’escale qui serait faite à Yvetot, était ravie qu’enfin un retour soit prévu. Elle aimait Avranches et cette ville lui manquait énormément, elle pensait également à ses habitants, alors la perspective d’un retour annoncé, voilà qui avait de quoi la mettre en joie.

La brunette n’avait donc pas signalé au vicomte que tout avait été arrangé, il était en pleine discussion avec Alcalnn, elle n’allait tout de même pas s’imposer pour un échange de guère plus de trois mots.

Perdue dans ses réflexions depuis de longues secondes, la jeune d’Orbieux y trouva subitement le sommeil. Se cachant sans-cesse pour bailler, elle en finit par faire ce que peu oseraient faire en aussi bonne compagnie, elle poussa un peu ses parchemins, croisa les bras sur la table et y enfoui la tête pour s’endormir bien vite, ses émotions étant très probablement la cause de cette fatigue. Ses gestes avaient été mécaniques et elle-même n’avait pas dû remarquer qu’elle se trouvait encore en taverne ...

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Cronos
Le Vicomte soupira, un peu soulagé par le retour assez rapide son écuyère. Il aurait penser que le temps nécessaire à l'accomplissement de la mission aurait été plus long. La jeune fille travaillait décidément bien même si l'épuisement semblait l'avoir gagné.

En temps normal, Cronos l'aurait sévèrement puni pour s'être endormie devant une assemblée si prestigieuse mais le temps n'était pas justement pas à cela. Se levant péniblement, les jambes tremblantes, il effleura l'épaule de Keyliah pour qu'elle se réveille.



Mes amis, il me faut ... prendre congé de vous. Nous partirons ... demain et je dois ... m'y préparer ... en tentant de dormir.
Ceux qui le ... souhaite pourront venir avec ... nous. Nous partirons ... peu après l'aube.

Keyliah, veuillez m'aider ... à regagner ma chambre.


Le Vicomte était assez content de lui malgré son état. D'abord, il n'avait pas perdu ce ton impérieux qui lui permettait de dicter ses consignes avec efficacités. Il était ensuite ravis d'avoir choisi une chambre dans cette auberge. Il n'aurait pas eu la force de sortir de la bâtisse pour trouver son lit. Un simple étage à monter paraissait une situation bien plus simple à négocier pour un agonisant animé d'encore quelques forces.


Je hâte un peu la chose. Le personnage n'existera plus dans une semaine. Demain sera le trajet jusqu'à Yvetot puis le reste des jours seront consacrés au dernier séjour à Yvetot.
Là encore tout le monde peut participer tant que l'intervention reste cohérente avec ce qui a été écrit avant.
Keyliah
Un léger frisson qui parcourt un corps qui se redresse péniblement, des yeux gonflés par un sommeil des plus profond, une tête qui se retourne, une expression trahissant la surprise.
L’amiral venait de réveiller la jeune fille qui dormait si paisiblement l’instant d’avant. Lui, pourtant si imposant, n’avait pas osé l’effrayer de sa voix caverneuse. Malgré tout, remarquant qu’elle était encore dans la salle commune de l’auberge, Keyliah se dit qu’elle aurait bien mérité d’être remise dans ses gongs, mais elle devait être reconnaissante envers Cronos d‘avoir été diplomate avec elle pour cet écart de conduite.


Monseigneur …

Les mots du vicomte la requinquèrent et se levant rapidement, elle vint réunir l’ensemble de ses affaires. Sans faire plus attention à la présentation de sa tenue, ne s‘étant de toute façon pas montrée sous son meilleur jour en piquant du nez, elle proposa son avant bras comme appui à son seigneur qui sentait vraisemblablement l‘heure avancer à grands pas. Il était effectivement préférable pour tout ce petit monde de profiter de cette nuit pour dormir un peu s’il voulait retourner à Yvetot dans de bonnes conditions.
Les missives attendront donc, leur renvoi n’aurait, même en d’autres circonstances, pas été immédiat. S’occuper d’un homme souffrant importait plus que le reste et l’avranchine aiderait donc l’amiral à monter ces marches, bien qu’elle savait qu’une fois arrivés sur le palier supérieur, ils seraient en sueur et pressés de retrouver leur chambre respective.
La donzelle regarda alors le petit comité et inclina la tête vers l’avant.


En attendant d’être à demain, je vous souhaite une excellente nuit.
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Alcalnn
désolé d'être court, je suis pas dans les conditions idéales...




Le Vicomte reccueillit précieusement les paroles de l'homme qui fut son mentor. Il le chérissait d'une certaine manière et la perte de cet être lui rappellait douloureusement une autre. Le Chat avait lui aussi ses cicatrices. Cependant il trouvait admirable qu'un homme comme lui, honnête, intègre, parfois certes laconique, et dont la présence était pourtant très apréiciée, eu daigné baissé son regard sur un jeune homme débauché qu'était le jeune Alcalnn, et par son enseignement ai réussit à lui inculquer un peu de la discipline qui imprégnait la statue noire, qui en était l'essence même.

-C'est avec grand plaisir ... que j'accepte vostre aide mon ami. J'aurais souhaiter mourir au ... combat et cette possibilité s'est vite écartée.
Mais le fait de savoir que des soldats auront pu, jusqu'au ... dernier moment, vivre avec moi ... en bénéficiant de mes faveurs m'enchante. On n'oublie ... jamais la proximité avec ses hommes.


-C'est un honneur que vous leur faite Amiral. Il seront à l'aube devant cet établissement.




Cependant, il était visible que le Chevalier Noir n'en pouvait plus... et il le fit savoir avec l'humilité qui le caractérisait:

-Mes amis, il me faut ... prendre congé de vous. Nous partirons ... demain et je dois ... m'y préparer ... en tentant de dormir.
Ceux qui le ... souhaite pourront venir avec ... nous. Nous partirons ... peu après l'aube.


-Très bien Amiral. Je vous salue donc mon ami. Nous nous reverrons, ici ou la haut. J'espère que vous aurez toujours un oeil sur moi et que lors de la bataille vous guiderez mon bras comme vous avez jadis guidé ma voie.


Il posa un main sur l'épaule du Vicomte et se retourna vers son escuyère.

-Veillez bien sur lui, s'il vous plait. Puis dans un dernier regard, il quitta la pièce pour rejoindre le campement, hors des remparts, le coeur lourd... trop peut être...

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en construction...
Vinkolat


Derrière la vitre de cette chambre à l'étage, une bougie brûlait encore ... Mais pour combien de temps ?

Vinkolat, mis au courant de la présence de Kirah en ville par l'un de ses serviteurs, avait accouru au rendez-vous, pour trouver sa compagne attablée seule, songeuse, dans cette taverne dont il trouva l'ambiance ...étrange en refermant la porte derrière lui.
Il n'eut pas le temps de lancer l'une de ses habituelles taquineries : d'un regard d'un seul, sa compagne lui dit que ce n'était ni le moment ni l'endroit, et à son interrogation muette, elle donna réponse en le rejoignant, l'entrainant immédiatement par la main en soufflant un "Sortons" dénué de toute possibilité de débat.

Et tandis qu'ils rejoignaient leur monture, elle lui expliqua que la fin d'une légende normande s'écrivait là-haut, à quelques pas de la flamme hésitante de cette bougie.

Et au gré des pas des chevaux qui les ramenaient à Rouen, Vinkolat pria pour l'âme de Cronos.

Enfin, il pria à sa manière : le p'tit comique là-haut sur son nuage ayant par ailleurs son content de lamentations, flatteries intéressées et pompueuses pieuseries, Vinkolat dressa mentalement une liste de qu'il fallait prévoir Là-Haut pour accueillir comme il se doit le Noir amiral.
Le paradis des hérons ... et l'enfer des Bretons allaient connaitre une sacré saignée !!!!

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Kirah
"Sortons"... le mot était court mais porteur de tout ce qu'elle avait ressentit là quand peu à peu la salle s'était vidée. L'ecuyer avait fait vite, et c'est adressant quelques litanies bien normandes aux cieux au dessus de leur tete qu'elle chevaucha au coté de son compagnon. Adieu à sa facon à un amiral devenu un improbable ami.
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Keyliah
-Veillez bien sur lui, s'il vous plait.

L’écuyère assura au vicomte qu’il pouvait compter sur elle.
Le tandem Cronos/Keyliah monta donc à l’étage, difficilement comme c’était prévisible, et la donzelle laissa donc son seigneur entrer dans sa chambre, seul. Décidément, il était bien tête de mule à vouloir s’obstiner de la sorte à ne pas qu’on le veille. Enfin, on n’allait pas le contrarier pour ces choses là, il savait, enfin il fallait l’espérer, ce qu’il faisait.

La jeune fille alla donc prendre du repos dans sa propre chambre, pourtant, elle ne put trouver le sommeil avant une heure bien avancée. Si avancée même, qu’elle dû se lever tout juste deux heures après. On était déjà le matin, et elle se leva d’un bond.
Tout avait été bien calme durant cette nuit-là, mais il y en aurait bien d’autres durant lesquelles l’avranchine ne dormirait point.
Se regardant dans le miroir qui lui faisait face, elle avait mauvaise mine. S’arrangeant du mieux qu’elle le put, c’est enfin présentable qu’elle alla toquer quelques petits coups secs à la porte de l’amiral … pas de réponse. Nouvelle tentative … toujours rien.
Se permettant d’entrer, elle laissa échapper un cri d‘horreur. Son regard l’était tout aussi horrifié d‘ailleurs. Les mains tremblantes, elle ne savait plus ce qu’elle devait faire.

En passant le seuil de la porte, elle avait découvert des draps tachés de sang. Le manteau du vicomte d’Yvetot en était recouvert lui aussi. Le corps du chevalier noir gisait là et son écuyère préféra donc sortir de la pièce pour chercher du secours au plus vite. Non pas qu’il y avait urgence, mais comme un réflexe, elle sentait qu’il fallait ne pas trop laisser son suzerain baigner dans son sang au beau milieu d’une chambre d’auberge.


SARGA ! AUBERGISTE ! Quelqu’un ?

Elle dévala les escaliers en trombe et son regard implorant scrutait la salle commune. Peu de monde déjà debout à cette heure, et ceux qui se trouvaient là regardaient Keyliah d’un air franchement renfrogné.
Celle-ci aurait bien voulu dire le fond de sa pensée à ces égoïstes, mais le moment été mal choisi, et puis, elle était bien trop préoccupée pour perdre son temps avec de telles balivernes.

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Garance
[Bureau du Procureur.. tard..]

A la lumière d’une chandelle de suif des plus nauséabonds, Garance lisait ses derniers courriers de la journée. Le devoir avant le plaisir. Une philosophie qui commençait sérieusement à lui peser. Sauf que le plaisir était encore meilleur à déguster.

Et là, en l’occurrence, une missive de son ami Burgerqueen. Jour après jour, elle suivait ses pérégrinations avec le Cortège Royal , mais c’est sans doute l’épisode du poivre à la signature du Traité de Paix entre le Grand Duc Amalric et le Roy Levan qui la firent le plus rire.

Elle s’apprêtait donc à se réjouir d’une nouvelle facétie du jeune homme en décachetant cette nouvelle missive. « Chef » Un surnom affectueux qui datait du temps où Burgerqueen était journaliste au Calva.. « Chef » donc.. et.. son sourire s’éteignit t tout aussitôt . L’Amiral.. Proche de la mort. Elle avait mal lu.. les yeux brouillés de fatigue la faisaient se tromper. Elle les frotta de nouveau, Burger était parfois porté sur l’exagération, mais il ne mentirait pas sur un tel événement.

Elle lut et relut la missive. « Dans une gargote à Dieppe ». Ah non.. Pas lui. Le Chevalier Noir qui lui faisait tant peur quand jeunette, elle s’aventurait sur la Gargote. Une légende de Normandie. Son esprit qu’un breton comme le Dagsit était venu titiller tant il s’ennuyait en Bretagne. Ce heaume , jamais rouillé, ni grinçant qui lui donnait ce ton de voix parfois caverneux et effrayait les accusés en Cour de justice.. Cronos, et la Terrine de Héron. Foule de souvenirs. .Comment se faisait-il que personne n’en ait parlé au Conseil ?

Garance n’était pas une proche de l’Amiral, mais en tant que conseillère ducale, elle se devait de porter la nouvelle.
Soufflant la chandelle grésillante, et espérant ne pas trouver salle déserte, elle se hâta..

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Dame de Coulvain
Sarga
quelque chose tire sur ma manche se dit SArga...

Il ouvre un oeil et remarque un de ses pigeons favori qui le regarde d'un oeil goguenard depuis son perchoir.
Ha oui, il était venu aux écuries vérifier sa monture pour le voyage et le volalite l'y avait retrouvé pour lui apporter des nouvelles des préparatifs de Rouen.
Les idées se mettaient doucement en place dans sa tête.


- Comment diable cet animal a t il bien put me tirer la manche ?


- C'est moi M'sieur ! Y a l'écuyère d'Cronos qui crie après vous à la taverne !


Un jeune page pas très haut se trouvait en effet derrière SArga... qui de toute évidence c'était endormi dans l'écurie.
Le sommeil le quitta soudain a ses mots


- Keyliah m'appelle ? Corne de Bouc , encore des ennuis en perspectives !

Il se releva , faisant paraître le page vraiment minuscule cette fois et s'en fut a grande enjambée vers la taverne.
Entrant en trombe, il trouva la jeune fille dont l'angoisse se lisait sur son visage..

- Ou est le Vicomte ?

Ils remontèrent rapidement vers la chambre ou l'odeur du sang était prenante.
Un combat ici, et contre un malade? Cela semblait improbable.
Doucement, mais fermement, il releva l'amiral, et l'installa du mieux qu'il le put.

-Cronos, mon ami, vous m'entendez?
puis se retournant vers la jeune femme :
- Key, vite un essuie, il faut nettoyer tout se sang pour trouver d'où il provient


SArga sentait que ses compétences en soigneurs seraient vite dépassée, mais au moins il pouvait porter son ami sans trop de peine et Keyliah avait les notes d'Armoria... mais rien dans ses notes ne concernait une telle hémorragie , il en était presque sur.
Et il ajouta autant pour lui que pour Keyliah


- L'important c'est de garder notre calme.





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Keyliah
Tout se brouillait, ou s’embuait, la faute aux larmes qui menaçaient de perler le long des joues d’une damoiselle perdue dans l’immensité de l’impuissance et de la tristesse.
Reprenant soudainement ses esprits, celle-ci remarqua alors Sarga. Lui saurait très probablement quoi faire.
Montrant alors de l’index droit l’étage de l’établissement à la suite de la question de son ami, elle suivit ce dernier qui ne se fit pas prier pour prendre les choses en main.
Pourtant, Keyliah restait en retrait. La vue du sang n’était déjà pas celle qu’elle préférait, mais elle secouait doucement la tête en regardant l’avranchin, pour lui faire comprendre que toute tentative était vaine. Elle se ressaisit tout de même un court instant pour tendre un bout de drap encore propre qui servit bientôt à essuyer le vicomte, mais la souffrance qu’exprimait le corps de cet homme signifiait que les dernières minutes d’agonie avaient été les plus douloureuses et éprouvantes qu’il est eu à passer de sa vie.

Sarga conseillait de garder leur calme. C’était plus simple à dire qu’à faire, comme toujours, mais reprenant le peu de courage qu’il lui restait, la jeune fille continua de secouer la tête tout en tentant de s’exprimer. Les paroles étaient hachées, les sanglots retenus tant bien que mal.


Ce n’est … n’est … plus la peine … Sar … Sarga. La consomption … ça … se termine … toujou … toujours comme … comme ça … Je l’ai lu … et ça sort … par … par … la … la bouche …

Un rictus marqué et les yeux fermés, la brunette n’en pouvait déjà plus. Elle qui voulait, il y avait bien des années de cela, suivre les traces de sa mère. Finalement, le don de guérison n’était pas pour elle, ni même celui de soigner. Elle avait appris à apprécier Cronos, de le voir ainsi, plus pâle encore que lorsqu’elle l’avait quitté la veille, si cadavérique il fallait bien le dire, si expressif, elle ne tarderait plus à tourner de l’œil si elle n’essayait pas continuellement de prendre sur elle. Après tout, il fallait penser à ce qu’avait vécu ce mentor. Mais voilà bien une grande perte pour la Normandie. Tant de choses que l’on aurait pu apprendre de lui. Le heaume adorateur de terrines de héron cendré n’était malheureusement plus …

Il est … mmm … mm … mort Sarga … le seigneur d’Yvetot est … mort …

Comme un coup de massue au coin du crâne qui venait de s’abattre. Les mots devaient être aussi cruels à entendre qu’à dire, pourtant, il fallait voir la réalité des choses, le vicomte ne se réveillerait plus. Le sang, ce corps, rien dans cette pièce pouvait faire penser le contraire. C’était bel et bien finit.
Adossée au mur attenant à la porte de la chambre, le postérieur de Keyliah vint embrasser le sol, ses jambes résignées à ne plus la porter. L’épuisement en était en grande partie la cause, mais elle se retrouva là, à fermer de nouveau les paupières, en réfléchissant à ce qui serait le plus convenable de faire dans l’immédiat.



Vous vous doutez bien que j'écris cela sous la directive du JD Cronos. Le personnage est mort IG dans la nuit du 25-26 février.

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