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[RP]Chemins...Routes... Ruelles…Tours et Détours en Artois..

Eilhin, incarné par Cerdanne


Un sourire de nouveau comme le blond s’exprime à son égard, d’une voix trop doucereuse pour être honnête. Mais de ça Eilhin n’en a absolument aucune idée, ne se méfiant pas. Mais son compagne de beuverie ne tarde à éclairer sa lanterne.

Humpf, mouchée la gamine, et c’est dans un effort intense qu’elle se retient de lui rétorquer quoique se soit. De toute manière, elle ne saurait que sortir une autre ânerie dont elle a le secret. C’est qu’elle sait y faire la rouquine lorsqu’il s’agit de mettre les pieds dans le plat.

Les choses étant désormais posées, Eilhin prend le parti de noter les quelques conseils de la brune dans un coin de sa cervelle de moineau. Pour l’heure, pas sûr qu’elle en réalise toute la sagesse, mais un jour qui sait. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’elle ne fera pas amie amie en une simple rencontre, Cerdanne semblant dans de toutes autres dispositions à son égard.

Une autre qu’elle se serait soudain sûrement sentie de trop et aurait peut être pris la sage décision de s’éclipser afin de laisser un blond et une brunette à leur retrouvaille … Mais non, la gamine était d’un genre pot de glue dont on peine à se défaire, aussi, à la question de la palôte, fait elle un pas en avant vers elle.

Non, elle ne renoncerait pas si facilement à ses rêves de repas chaud et de couche confortable pour ce soir, c’était bien mal la connaître notre oiselle !


Non m’dame Cerdanne ça se refuse pas pour sûr !
Alors m’ssire, c’est où qu’on va ?


Et que j’insiste bien sur le « on » desfois qu’ils n’auraient pas encore compris qu’ils leur faudrait composer avec sa présence. Namého !
Takanomi
Takanomi fut pris un peu au dépourvu par les paroles des deux femmes. Avec son sac qui commençait à peser sur son épaule, il ne pensait en effet pas devoir les "guider" dans un endroit où elles pourraient passer la nuit.
En d'autres circonstances, il les aurait emmenées à l'Oeil du Faucon, là où il était sûr de tout prendre en main, dans un endroit qu'il connaissait parfaitement.
Il allait avoir avec lui une blessée et une frêle jeune femme qui constituaient, malgré tout un handicap. Mais était-ce possible de changer la donne et par là-même se décharger de la responsabilité qu'il avait envers les deux créatures?
La tapisserie d'une dizaine de pieds de surface commençait à meutrir son épaule par son poids.


*J'espère bien qu'elle ne dort pas encore...*, pensa-t-il en se pinçant légèrement les lèvres.

Il se contenta de répondre à la question de Eilhin d'un bref sourire et empoigna le bras de Cerdanne, sans trop de vigueur et en lui disant:

Tu sauras marcher sans trop de mal, j'espère.

La bouteille dans laquelle burent les deux jeunes femmes et qui se trouvait sur le banc avait disparu.
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Cerdanne
Eilhin, Eilhin…Cerdanne…juste Cerdanne.
Garde tes Madames et autre demoiselle pour les sourires à la sortie de la messe…


Le temps de s’agacer après la rouquine qui malgré son air de chat maigre avait la langue bien pendue et hop !
Un bras...Un !
Enfin un solide point d’appui pour la provençale qui vacille sous l’effet de la fièvre.
Malgré toute sa bonne volonté elle ne peut réprimer le tremblement qui de vagues brulantes en vagues brulantes la laisse pantelante.
Elle fixe attentivement Taka et esquisse un sourire devant sa délicatesse passagère.
Un court instant, elle resta immobile, hésitante...


Hmmm.J’ai le souvenir d’empoignades bien moins sympathique de ta part…
Et oui je vais, sans problème pouvoir marcher sans trop de mal…

Maintenant, je ne voudrais en rien devenir une corvée…
Au pire au bout de la rue, tu t’évanouiras dans l’ombre.
Une danse que tu exécutes à la perfection, si je me souviens bien.

Tu nous suis Eilhin hein…Vas pas te perdre dans la nuit...


Cette gamine avait « un je ne sais quoi » de rageur dans le regard qui plaisait à la Provençale. « Pourvu, pourvu » -se disait-elle – « que tu gardes cette lumière au fond des yeux belle rousse ».

Sa main fine et brulante se posa sur le bras de Takanomi, murmurant tout contre son oreille…

Que trimballes tu donc de si précieux avec toi que tu ne le lâches pas d’un pouce ?

Elle le gratifia d’un sourire malicieux et tourna légèrement la tête vers sa jeune compagne de banc public.

On est partis…
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Takanomi
Hmmm.J’ai le souvenir d’empoignades bien moins sympathique de ta part…

Pas à ton égard, en tout cas.

Et oui je vais, sans problème pouvoir marcher sans trop de mal…


Oui, nous verrons bien. Mais tes tremblement ne me disent rien qui vaille.

Maintenant, je ne voudrais en rien devenir une corvée…
Au pire au bout de la rue, tu t’évanouiras dans l’ombre.
Une danse que tu exécutes à la perfection, si je me souviens bien.


Takanomi se laissa aller à sourire en repensant à leur dernière rencontre, non loin d'ici d'ailleurs, où il s'était bel et bien "évanoui dans l'ombre". Mais c'était en une autre circonstance. Il lui répondit:

Je n'ai pas l'intention de te laisser dans ce piètre état à ton sort et qui plus est, dans un endroit comme celui-ci. Tu as pu voir que c'était déjà dangereux pour un homme bien portant.

Contente-toi...Contentez-vous de me suivre, tout simplement.


Ils se mirent alors tous deux lentement en marche, tandis qu'Eilhin restait en retrait.
Cerdanne lui murmura alors quelques syllabes à l'oreille, auxquelles il répondit d'un imperceptible sourire. La maintenant toujours avec soin par le bras, il murmura à son tour:


Permets-moi de ne pas répondra à ta question pour l'instant...

Le bras...ou le corps de Cerdanne dégageait une étrange chaleur malgré le froid qui commençait à se faire mordant.
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Cerdanne
Cerdanne lui jeta un regard un peu plus appuyé et se laissa aller contre un Taka nouvelle version.
Elle n’était pas dupe sur son état et savait pertinemment que le blond ne l’était pas non plus...
Sa soudaine délicatesse tombait à point.
Le jour ne tarderait pas à rallumer un peu de lumière dans les ruelles et avec lui s’en allaient les dernières forces de la Provençale.

La rage et la fierté la maintenait tant bien que mal debout, mais son bras s’appuyait de plus en plus contre le sien et son corps doucement dérivait vers celui du blond…

L’espace étrangement se réduisait aux pavés luisants de crasse qui s’étalaient devant elle…
Oublié le pourquoi du comment j’ai atterris là…et tout le reste.

Elle fixait un point devant ses yeux brulants de fièvre, rêvait de liqueurs odorantes et enivrantes…


Je n'ai pas l'intention de te laisser dans ce piètre état à ton sort et qui plus est, dans un endroit comme celui-ci.
Tu as pu voir que c'était déjà dangereux pour un homme bien portant.

Contente-toi...Contentez-vous de me suivre, tout simplement.


Que ferions-nous sans toi, beau blond…
Il semblerait que les ruelles de la ville t’appartiennent dès la nuit tombée…


Le premier pas fut le plus difficile, puis un pas après l’autre, tranquillement accrochée à Taka, la Provençale se mit en marche à ses cotés….
D’un murmure Taka toujours aussi secret, évita de lui répondre Cerdanne se tourna vers lui et esquissa un fin sourire.
Un murmure qui en appelle un autre.


Ce soir tu es mon bon samaritain...et je fais confiance en mon ange gardien…
Mais tu me diras hein ce que tu trimballes de si précieux contre ton dos….

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