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Info:
Un sombre complot afin de se débarrasser de l'une des grandes et anciennes figures du comté...

[RP] Une fin en soie.

--Dame_hocleys
Elle avait fait courrir le bruit qu'elle recrutait brigands. Il lui fallait se venger et tenir son rang. Elle ne doutait point qu'elle trouverait un homme de qualité pour accomplir la mission dont elle devait le charger. Tout était prêt, elle avait penser milles fois aux menus détails. Il ne lui manquait que l'executeur de la besogne.
Elle était assise là, face à son miroir, elle contemplait l'image qui flotait audelà, tout en brossant ses cheveux devenus blancs en une nuit. Ce geste auquel elle prenait grand soin autre fois, semble devenu sans importance. Sa peau de lait semble soyeuse et douce, mes ses pieds bleuis par le froid des pierres son écorchés, comme si elle avait marché des lieux sans chausse. Sur la table, près elle,parmis les pots d'onguant en verre finements ouvragés, repose un voil noir ramené du sud par le Comte Nicotortue, un diadème offert par son époux, un collier de perles nacrées offertes par la Comtesse Nebisa, des pendants d'oreilles ramenés d'un voyage par son fieul, le Comte Koyote et une rose rouge séchée. Un peu plus loin, sur le lit, sont étendus une chainse, une robe de soie sauvage noire, une ceinture pendante de métal doré ornée en son extrémité d'une boule ciselée et une houpelande noire doublée de fourrure de renard argenté.
La nuit commence à tomber sur le royaume et machinalement elle se lève,pose sa brosse sur la table pour allumer quelques chandelles. Dans le couloir on entend des cris d'enfants, cris d'insoucience et de joie, sur son visage les traits deviennent dur. Elle retourne à ses préparatifs devant son miroir, quand tout sera calme, elle pourra sortir sans être vue et aller à son rendez-vous. Viendra-t-il? Aura-t-il le courage d'aller jusqu'au bout? Pourra-t-elle s'offrir?
--Dame_hocleys
Elle enfila une robe de nuit en lin pourpre qui faisait ressortir sa pâleur et s'intalla à son écritoire. Elle déroula un parchemin, trempa sa plume dans l'encrier. Son regard se figea sur cet objet, elle le craessa du bout des doigts, ferma les yeux un instant. Comme il était loin, ce temps béni par Aristote où il lui avait offert ce cadeau lorsqu'elle avait pris ses fonctions de rectrice. Elle rouvrit les yeux, son regard était vide et commença à rédiger sa missive.

Citation:

Sire M,
Vos mérites sur nos routes n'ont plus de secret pour la Dame que je suis. Je souhaite vivement payer vos services pour une besogne qui vous sera des plus agréables. Pourriez-vous me rejoindre seul à la nuit tombée dans deux jours, en la taverne située près du bois sur la route entre Ventadour et Murat. Votre prix sera le mien.

Dame_Hocléys.


Elle relu, roula le parchemin, le fixa avec un ruban mauve et le scella d'un cachet contrefait. Elle l'accrocha à un fil à brodé et le lesta d'une petite bourse de cuire contenant dix écus. Elle se leva et recommença à faire les cent pas dans sa chambre. Sur la fenêtre elle entendit heurter quelques gravilllons. Son messager était arrivé. Elle tira la tige qui bloquait la fenêtre, l'ouvrit, fit glisser le parchemin le long du mur. Le fil cassa, elle entendit un léger gémissement. Elle resta attentive et silencieuse, serrant le reste du fil qu'elle tenait. Un bruissement de pas qui s'éloignent lui rendit le sourir.
Elle plia soigneusement chacun des vêtements qui étaient sur son lit, emballa dans un linge les parures et déposa le tout dans un coffre qu'elle ferma à clé. Elle parcourru la pièce du regard, scrutant chaque recoin et décida de cacher le clé fixée à un ruban dans ses cheveux. Sa fouineuse de dame de compagnie engagée par son époux ne pourrait la trouver à cet endroit. Elle regarda son lit et préfera s'installer dans son fauteuil de lecture près du grand chandelier. Dans le couloir, les allées et venues des enfants avaient cessé, aucun n'était venu gratouiller à sa porte pour réclamer un bisou puis un autre, et encore un autre. Elle n'aurait pas à se contenir ce soir et laissa couler le flot de larmes retenues depuis quelques temps. Ses tempes étaient brulantes, son corps épuisé par pulsieures nuits sans sommeil mais elle luttait pour ne pas dormir, pour ne pas revoir ces scènes qui l'avaient anéantie.



--Dame_hocleys
Le jour se levait sur son domaine et la douce lumière grise qui entra par la fenêtre lui fit fermer son livre. Elle avait le teint blaphard, ses yeux étaient gonflés et cernés. Le jour était venu, douleur suplémentaire qu'il lui affligeait. Il avait laisser entendre qu'il prendrait les enfants, peut être de temps en temps. Elle leur avait expliqué avec des mots simples, à leur portée afin qu'ils fassent leur choix. Aucun ne souhaitait, pour l'instant, se retrouver face à lui. Leur fille avait pris une expression de haine lorsqu'elle avait compris et elle avait manifesté le désir de se rendre chez les nonnes afin de parfaire son éducation. Sa mère ne s'y était pas opposé, d'autant plus qu'elle déposerait ses frères et leur nourrice chez des amis dans un fief voisin du couvant qu'elle avait choisi. Les enfants , ses enfants allaient se lever, elle devait tenir pour eux.
Elle passa devant son miroir, reprit machinalement le méticuleux brossage de ses cheveux, les noua en tresse en prenant soins d'y méler le ruban et la clé. Elle choisi une simple robe bleu lavande, qu'elle pouvait mettre seule et grimaça lorsqu'elle enfila ses poulaines. Elle déposa sur ses joues creuse une couleur chaude, masqua ces cernes avec une pourde pour effacer les traces des soucis qui la hantaient. Elle était prette à faire face, son coeur de mère était à son tour anéanti, mais elle ne devait rien leur montrer.
Ensemble ils se rendirent à la messe et c'est avec ferveur qu'elle pria pour ses enfants. Au retour, il prirent un collation tous ensemble, mais la joie de ce moments précieux s'était envolée. La nourice essayait du mieux qu'elle pouvait de donner bonne humeur et espoire, mais il manquait quelqu'un à cette table et ce manque était cruel pour tous.
Le garçon d'écurie fit savoir que tout était pret pour le départ, que la chariotte les attendait mais qu'il pouvaient prendre leurs aises car la journée s'annonçait avec le soleil. Les regards se croisèrent, lourd et tristes. Elle se cramponna à la table pour ne pas hurler. Une dernière fois elle donna ses recommandations aux enfants et à leur nourice, elle srra chacun fortement dans ses bars, les couvrant de baisers comme elle seul savait les faire. Elle porta elle même ses fils à l'arrière de la chariotte, aida sa fille à prendre place devant près du garçon d'écuries.

Je compte sur toi, ma fille, pour ne pas t'arrêter à ce malheur, prend le temps qu'il te faudra pour estudier les vertus si c'est ce que tu veux. Je ferais parvenir missive au domaine où seront tes frères afin qu'ils aient preuve que tu es leur seul parente proche non loin d'eux. Soyez heureux mes enfants, je vous aime.
Le garçon d'écurie qui connaissait bien sa dame, comprit qu'il devait mettre la chariotte en branle rapidement et c'est avec une grimace destinée à l'aider à se contenir lui aussi, qu'il fit claquer sa langue et secoua séchement les rènes. Elle resta là seule au mileu des ses gens qui agitaient leur mains pour saluer les enfants. Chacun se hata de demander à leur Dame des soit disant chose urgente afin de ne pas laisser leur Dame seule. Elle n'était pas duppe mais elle se plia volontier aux dondaines de chacun, redoutant de se trouver face à elle même.
--Dame_hocleys
La journée avait été longue et l'épuisement physique n'était pas venu à bout de sa resistence au sommeil. Avant que de monter s'enfermer dans sa chambre, elle porta à chacun de ses gens un repas et leur donna une petite bourse. Elle monta dans sa chambre, s'installa à son écritoire.
Citation:

Cher Régisseur,

Voici mes ordres pour une longue période.
Le domaine doit être parfaitement entretenu, aussi bien les extérieurs que les terres ainsi que les logis. Si vous avez des réparations couteuses, faites envoyer la demande de finance ainsi que les comptes à Dame Alcyone de Ventadour, c'est elle qui gérera mes biens durant l'absence de votre Dame.
Si vous avez des hésitations concernant des choix difficiles, bien que je place confiance totale en vous, il faudra lui demander.

Mon époux est interdit en ces terres sur mon ordre, il n'a plus aucun droit sur aucun de mes domaines. S'il venait à se présenter, faite le chasser sur le champ. En ce qui concerne les biens qu'il possède, vous trouverez ci-joint la liste. Ces choses doivent être sorties de notre logis et placé dans la grange près du portail afin qu'il nous en débarrasse.

Soyez fier de ce que vous êtes, merci infiniment pour votre travail et votre dévouement.

Votre maitresse.

Elle apposa son scel, signa et attacha le rouleau à la patte d'un de ses pigeons.
Elle s'installa dans son fauteuil, peut être ce soir le message tant attendu lui parviendrait. Allait-il oser, aurait-il la curiosité et l'audace d'acceder à sa demande? La seule fois où ils avaient été face à face, elle l'avait haï dès le premier instant, c'était il y a bien longtemps. Elle avait changé, on l'avait changé, ses valeurs était autres car on l'avait trahie et humilié. L'amour était devenu haine, mais la haine passée pouvait-elle aussi avoir un autre visage?

Demain.... Demain peut être.
Elle reprit son livre d'heures et força son ésprit a ne pas quittercette lecture.
Massai
L'oiseau tournoyait majestueusement dans les airs, son ombre était à peine visible dans la pénombre grandissante de cette fin d'après midi...et pourtant, à ceux qui avaient la curiosité de lever la tête, sa vision laissait une curieuse et étrange sensation de malaise...

L'animal semblait chercher une lueur, un passage dans la grande bâtisse qu'il survolait depuis quelques minutes... Et soudain, comme plongeant sur une proie, le sombre faucon fonça vers la lumière tremblante que laissait échapper une fenêtre... Il se posa sur le rebord, portant un message attaché par un lien de cuir à l'une de ses serres... La personne à qui il était adressée devrait faire attention à ne pas être blessée par cet animal au caractère aussi ombrageux et agressif que son maître...

Sur le parchemin, le message était laconique :


Citation:
Rendez vous accepté. Venez seule. Apportez de quoi me convaincre.

_________________
--Dame_hocleys
Un bruissement d'ailes la fit sortir de sa lecture. Elle se leva, pleine d'espoir, elle espérait tant que ce soit ça. Elle ouvrit la fenêtre et eut un mouvements de recul fasse au curieux messager. Elle resta à distance, le temps de se remettre de sa surprise et esquissa un sourir. Pas si surprenant dans fond, le serviteur était à l'image du maitre. Elle prit un morceau de jambon qui restait de son repas non desservi et un carré de laine bouillie qui recouvrait le dos de son fauteuil. Elle ne savait trop le quel des deux serait le plus utile. Elle passa sa main dans la carré de lainne et saisi le lambeau de jambon du bout des doigts. Bras tendu elle s'approcha de l'animal en respirant le plus calmement possible. Lorsqu'il attrappa le jambon avec son bec, elle rabbati le carré de laine bouillie sur le corps de l'animal. Il resta sans bouger, sous l'effet de la surprise, ce qui lui permi de lui coincer les ailes et de s'épargner des coups de becs. Elle dénoua rapidement d'une main le lien de cuire, coinça le parchemin entre ses dents et prestementotta l'etoffe emprisonnant l'animal. Il resta immobil et se tourna vers le vide. Elle refarma le fenêtre et lu le message.
Enfin, c'est bon signe.
Elle brula le parchemin dans l'atre, remis du bois et s'installa devant son miroir. Il était l'heure de passer vraiment à l'action.
Avec grands soins elle se vêti d'une robe brune, elle chaussa ses bottes, enfila sa cape, se voilà le haut du visage d'une pièce de cuir et se couvri la tête d'un chapeau de son mari, laissant sa longue tresse de cheveux blancs reposer sur son épaule.
Quelques instants plus tard un étalon bai monté par une silhouette indéfinissable s'éclipse du domaine.
Massai
[Sur la route entre Ventadour et Murat]

C'est un inquiétant équipage qui apparut soudain sur cette route, débouchant de la forêt sombre qui s'étendait entre les villages de Ventadour et Murat. Il faut dire que cette soirée de février était déjà bien avancée et le temps maussade et venteux ne faisait qu'accentuer l'obscurité. L'homme et son cheval, eux aussi, étaient noirs, l'un par son pelage, l'autre par les vêtements qu'il portait. Un lourd frison chevauché par un cavalier dont on ne pouvait distinguer les traits sous la capuche de son manteau approchaient de la faible lueur qui s'échappait des fenêtres de l'auberge isolée... Leur allure était lente, prudente pourrions nous dire... A un moment même, ils stoppèrent leur progression, restant plantés à quelques distances de la bâtisse, semblant l'observer attentivement.

Une bâtisse, oui, mais peu engageante en cet endroit, sûrement destinée à accueillir les voyageurs qui venaient de sortir harassés de la forêt, à moins qu'elle ne soit davantage réservée à une clientèle particulière faite de brigands et voleurs de tous poils qui se retrouvaient là pour fomenter leurs mauvais coups...

En tout cas, ce soir là, elle était lugubre dans la nuit, ne laissant filtrer qu'une faible et tremblotante lueur à travers des fenêtres qui paraissaient craindre le vent et la pluie qui s'acharnaient depuis plusieurs heures déjà sur la région... Lugubre et déserte... Peu de bruit, pas de chevaux à l'entrée, peut-être quelques-uns dans l'écurie attenante, mais aucun bruit ni aucun hennissement à l'approche de l'étalon noir qui n'avait pourtant, en fier animal dominant qu'il était, pas manqué de signaler son arrivée...

Cela parut pourtant rassurer son maître... Il reprit sa marche jusque dans la cour de l'auberge où il daigna finalement mettre pied à terre. Il n'emmena pas sa monture dans l'écurie, préférant l'attacher d'un noeud léger à l'un des anneaux scellés dans le mur.
Avant d'entrer dans le lieu, il prit le temps de jeter un coup d'oeil à travers des vitres sales et rayées à l'intérieur... Ce qu'il vit sembla le satisfaire... Il paraissait n'y avoir personne dans ce lieu sinistre, sinon les tenanciers assis à une table en train de se restaurer... Les chandelles peu nombreuses éclairaient mal la salle ce qui laissait à loisir zones d'ombre et endroits sombres. Juste dans un coin de la pièce, une cheminée à l'âtre à peine rougeoyante semblait la réchauffer... Impossible, d'où il se trouvait de savoir si son "contact" était déjà arrivé ou non.

Il finit par entrer... Le couple en train de dîner sursauta à son arrivée, surprit de voir un voyageur par un temps pareil... à moins que ce ne soit juste qu'ils n'avaient plus beaucoup l'habitude de recevoir des clients... Ils étaient peu engageants, l'un comme l'autre, l'homme à l'allure rustre, au visage rougeaud et au regard trop fuyant pour être honnête, la femme au cheveux filasses, aux mains boudinées et au sourire trop mielleux pour être franc...


- Messire, monseigneur.... commença le tavernier avec une voix éraillée, scrutant avec intérêt le nouveau venu dont il ne perçut qu'un instant quelques mèches sombres dépassant de sa capuche et un regard noir où la lumière tremblotante la cheminée se reflèta un instant, laissant apparaître une lueur froide et menaçante dans ses yeux... En vieux filou qui avait déjà vu défiler du monde de toute nature, il comprit vite qu'il s'agissait là de quelqu'un qu'il ne fallait surtout pas fâcher..., que puis-je pour votre confort ? Boisson ? Repas ? Ma femme doit-elle s'occuper de votre monture ?

L'énigmatique étranger toisa l'homme mielleux à souhait, lui tendit dédaigneusement quelques écus, et sur un ton qui ne tolérait aucune discussion :

Laisse tranquille mon cheval, occupe-toi plutôt de m'apporter à boire... de ta meilleure bière si cela est possible d'avoir quelque chose ayant du goût dans ce bouge... Ce sera tout !

L'homme hocha la tête, la conversation était terminée. Il n'avait qu'à obéir... Le lourd manteau de son interlocuteur ne prouvait pas seulement qu'il faisait très mauvais à l'extérieur et que l'homme avait les moyens de se protéger des intempéries... mais il devina moult lames longues ou courtes qui devaient s'y dissimuler... Il se précipita derrière son bar, à la recherche d'une boisson qui soit buvable aux yeux de l'individu... Ce dernier, sans ajouter quoique ce soit alla s'attabler dans un coin sombre de la salle... se tournant de manière à pouvoir embrasser et la porte, et le reste de la salle en un seul coup d'oeil... Il n'avait plus qu'à attendre... espérant ne pas avoir fait le voyage pour rien... Il glissa sa main dans la poche de son manteau et tâta machinalement la bourse contenant dix écus... Pourquoi aurait-on payer cette somme pour rien ? Il n'y avait plus qu'à souhaiter que le travail serait facile...
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--Dame_hocleys
Elle avait prit la direction de Murat, sans se poser plus de questions, mais les lieux succedant aux lieux, et les raffales de vents aux bourasques de pluie, elle commençait à se demander si elle avait eu raison d'y aller sans arme. Ne faut'il point être Fol pour risquer pareil aventure? Elle haussa les épaules.
Maintenant ou plus tard, celà ne change rien dans le fond!
Pis tais toi quelqu'un pourrait t'entendre!

Elle haussa une nouvelle fois les épaules et manqua de tomber de sa monture qui au même moment mit un sabot dans un trou.
Ma pauvre tu n'es vraiement pas faite pour l'aventure sur les grands chemeins comme dans le passé!
Pas étonnant qu'il en ai choisi une autre, jeune et entreprenante, se dit elle pour elle même cette fois. De nouveau elle songea qu'elle pouvait tomber dans un piège et souffrir milles tourments sans que son nezpoux ne daigna la sortir de là par quelques écus que ce soit! La peur ou l'envie d'en finir au plus vite lui fit taloner fermement sa monture. La pluie russelait sur sa cape en cuir huilé, son chapeau de feutre imbibé d'eau n'avait plus de forme, mais rien ne la fit ralentir jusqu'à ce qu'elle apperçu la lueure à l'orée du bois. Elle tira sur les rènes un grand coup, pour stopper sa monture au plus court. L'étalon tenta de se rebiffer mais la cavalière qui n'était pas de cette dernière pluie tombée ne se laissa pas surprendre. Elle hésitait à mettre pied à terre pour s'approcher sans être vue. Son ange serait-il là? Devrait-elle l'attendre?
Elle fini par mettre pied à terre, attacha sa monture à un bosquet à bonne distance de l'auberge miteuse. Machinalement elle porta sa main au coté et haussa les épaules. L'habitude de proteger sa vie et celle des autres lui jouait de mauvais tour. Elle s'approcha et remarqua le frison attaché au mur, elle lorgna à un lucarne crasseuse faible ment éclairée en prenant grand soin de ne pas trop s'en approcher. Qui sait ce qu'il y a dans cette crasse se dit-elle. Il faisait très sombre à l'intérieur et un couple atablé semblait regarder fréquement dans le coin opposé. Une cheval, un couple, elle avait du mal à assembler les trois. Elle balaya un image qui lui passait par la tête et se concentra sur ce qu'elle ne pouvait voir. Ils ne sont pas seuls, le cheval noir ruisselant, ce n'est pas leur genre de monture. Elle essaya de faire le tour pour aviser une autre lucarne, mais un mur l'empêcha d'aller plus loin. Elle regarda tout autour, hors mis le vent et les seaux d'eau qui se deverssaient du ciel noir, rien ne semblait inquiétant. Elle décida d'entrer. A peine eut-elle poussé la porte qu'elle le vit, terré dans une recoin sombre, comme elle s'y attendait. Son ange était là, il portait un manteau dont la capuche était rabatue sur son visage mais comme on reconnait son âme soeur entre mille, elle avait reconnu son ange sans en voir autre chose qu'un vêtement dégoulinant de pluie. Elle senti tout ses muscles se tendre et tel un fantôme elle s'avança vers lui sans preter un regard au couple qui avait eu un choc en voyant entrer une Dame portant un masque de cuire dans leur bouge. Elle s'installa sur le tabouret en face de lui en prenant soin de garder la tête baissée. Elle lui tendit sa main afin qu'il la baise, plus par reflexe et habitude que par sa propre volonté. Le sang battait ses tempes, sa gorge était si serrée qu'elle cru qu'elle ne pourrait rien dire. Son estomac failli remonté lorsqu'elle s'apperçu qu'il était probablement armé.
Massai
Il n'eut pas à attendre bien longtemps... Le tavernier lui avait amené une boisson infâme à boire... Ca n'avait pas de goût mais c'était relativement fort...assez pour se réchauffer admit-il. Soudain la porte s'ouvrit, laissant entrer le vent et la pluie, faisant sursauter une nouvelle fois les tenanciers qui avaient reprit leur repas en silence... Une silhouette, plutôt frêle portant un masque de cuir s'avança...

Instinctivement il glissa sa main sous son manteau, empoignant nerveusement la poignée d'une dague effilée.

Le tavernier fit mine de se lever afin de proposer ses services, mais l'allure altière et hautaine de l'inconnue le figea sur place, elle ne daigna pas lui adresser une parole ni même un regard, venant directement s'asseoir à sa table. L'homme eut l'intelligence de ne pas intervenir et se rassit sans rien dire.

Durant les quelques pas pas qui séparaient la porte de sa propre table, il eut le temps la jauger sommairement... Elle était seule sans aucun doute, sans arme visible... Il se détendit, relâchant la pression sur la dague. De toute évidence, elle était de haute noblesse, son allure, sa démarche et tout son être trahissait ses origines... Mais malgré tout, il devina, sous cette attitude hautaine une certaine nervosité... Il était certain qu'elle ne devait pas fréquenter très souvent ce genre de lieu...

Elle s'assit devant lui, tête baissée, comme si elle craignait d'être reconnue malgré son masque... Le craignait-elle ? D'ailleurs, cette silhouette lui provoqua de vagues réminiscences, probablement du temps où il était Limousin, il y avait bien longtemps de cela... Mais mettre un nom sur une silhouette qu'il n'avait peut-être qu'entr'aperçu, non il en était incapable.
Elle tendit instinctivement sa main, signe qu'il ne s'était pas trompé, la dame avait l'habitude qu'on la respecte... Il ne broncha pas.

Ne craignant plus l'intervention d'une maréchaussée quelconque, plus par provocation que pour tout autre chose, il fit tomber sa capuche, dévoilant son visage mat et sa tignasse noire...et surtout un léger sourire sarcastique en seule réponse au geste de la dame... Puis il plongea son regard froid et sauvage dans celui qu'il devinait plus nerveux de son interlocutrice, sortit de sa poche la bourse aux dix écus et la missive qu'elle lui avait envoyés :


Bien... ces dix écus n'ont même pas payé mon voyage jusqu'ici... Ils ont juste éveillés ma curiosité...
Sachez que je ne me déplace jamais pour rien, alors dites moi qui, où et éventuellement comment... je vous direz combien !


Son ton était froid et dur... Il fit un signe au tavernier pour qu'il apporte un second verre... Pas question de conclure une affaire sans la sceller par un verre, fut-il infâme.
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--Dame_hocleys
La main toujours tendue, elle senti qu'il se découvrait, elle releva la tête et pour voir son visage. Ses yeux d'un noir profond la firent frissonner. Elle se demanda pourquoi il souriait ainsi, l'avait-il reconnu? Impossible, elle savait mais lui n'avait pas eu le temps et c'était il y a si lontemps... Elle ota son chapeau laissant découvrir la totalité de son masque et ses cheveux blancs recouverts du voil noir. Elle plongea ses yeux noir dans les siens, regarda la bourse qu'il posa sur la table et la reconnu. Elle esquissa un sourir.
Le contenu de cette bourse n'était pas pour vous, mais pour le jeune gueux qui m'avait recommandé pour vous joindre.
Elle le regarda sévèrement. L'avait-il tué? Etait-il cruel à ce point?
Rendez le lui lorsque vous le verrez.
Les termes étaient claires, qui, où et peut être comment... Elle avait eu raison de le choisir parmis ceux qu'on lui avait sités. Elle ne pouvait s'empêcher de le trouver beau, ses trait avaient cette noblesse qu'on ne voit que rarement chez les hommes. Après un silence, elle reprit.
Qui, va surement vous surprendre. Je veux... je souhaite.... enfin... il s'agit de Dame_Ned de Chardonnay. La connaissez vous?
Elle n'avait plus peur de le fixer intensement. Le tenancier déposa un pichet et un autre verre crasseux sur la table. Elle se mura dans le silence. L'homme essayait de la dévisager et il mit un temps bien trop long pour faire son service. Tout en elle commençait à prendre plaisir à ce jeu.
Merci.
L'homme s'éloigna rejoindre la geuse qui semblait être sa compagne. Sans lacher son ange du regard elle prit le verre d'une main.
Massai
Elle ne parut pas troublée outre mesure par son manque de savoir vivre, au contraire, elle semblait même se détendre, allant jusqu'à ôter son chapeau. Un voile noir recouvrait une chevelure blanche qui accentuait encore sa prestance naturelle...

Le contenu de cette bourse n'était pas pour vous, mais pour le jeune gueux qui m'avait recommandé pour vous joindre.
Rendez le lui lorsque vous le verrez.


Le ton était sévère, il se contenta de hocher vaguement la tête... Le pauvre fou avait payer chèrement le fait de donner son nom aux inconnus de façon si imprudente... mais la lettre et la bourse avaient finit par exciter sa curiosité...
Il eu une lueur de rage dans le regard... mais ne répondit pas... Ce qu'il était advenu de cet impudent ne la regardait pas...ou plus. Il la laissa continuer en silence :


Qui, va surement vous surprendre. Je veux... je souhaite.... enfin... il s'agit de Dame_Ned de Chardonnay. La connaissez vous?

Un souvenir lointain, une femme de haute lignée elle aussi, étrange coïncidence... souvent affublée de marmots lui semblait-il...mais à l'époque il n'avait pas plus prêté attention à la dame que cela...

Il attendit que le tenancier, venu servir la femme, s'éloigne pour répondre :


Hum... pour ce que j'en sais, c'est quelqu'un de valeur...

Il insista sur ce dernier mot... Elle comprendrait bien l'allusion...

Je suppose qu'elle se déplace rarement sans ses gens, la tâche sera ardue...

Il sentait son regard inquisiteur tenter de percer son état d'esprit, il eut un sourire froid...que croyait-elle ? Qu'il hésitait ? Qu'il faisait preuve de sentiments ? Non il était déterminé, mais il fallait que le jeu en vaille la chandelle...

Il me aussi faut davantage de détails...
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--Dame_hocleys
Il la connaissait vaguement mais c'est surtout sa valeur qui comptait pour lui. Elle prit conscience que tout ce qu'elle avait accompli avait de la valeur aux yeux de certains. Elle lui sourit.
C'est en effet une Dame d'une certaine valeur qui ne se déplaçait que rarement sans un ou deux compagnon de prix en effet, mais les temps changent et elle gôute volontier à la solitude.
Je me demande combien ça veux dire Dame de Valeur... combien puis-je peser en écus? Par Arsitote, je risque de tout faire capoter si je suis trop pingre et l'héritage de Fairy risque d'être fortement amoindri si je me surestime.
Selon vous à combien estimez vous sa tête? Que je vois si c'est nécessaire de poursuivre.
Elle haussa le sourcil droit et porta le verre à ses lèvres pour se donner un peu de contenance. Elle se rappella qu'en bourgogne un noble avait voulu payer deux vaches pour avoir sa main, pour la tête ça doit être plus, encore faut'il qu'il y ai quelque chose dedans se dit-elle. Elle failli cracher la gorgée qu'elle venait de prendre à cette pensée. Tant bien que mal elle l'avala en offrant une grimace à son interlocuteur.
Massai
Voici que l'on abordait le vif du sujet... Il avala son verre cul sec, sans sourciller malgré l'aigreur du breuvage. Qu'était-elle prête à payer ? Là était la question. La valeur d'une vie...il l'ignorait bien ! Il avait souvent tué pour rien, assouvir sa rage, préserver sa liberté surtout, parfois cela pour quelques maigres écus, simplement pour survivre ! tuer ou mourir, la dure loi de la vie... la seule qu'on lui avait inculquer en tout cas... Il eut soudain une étrange pensée... Combien valait la vie de cet enfant qu'on avait arraché à sa mère il y bien longtemps ? Fils d'esclave noire, esclave lui même... Probablement que les coups qu'ils avaient reçus, et encore... !

Pendant un instant, son regard s'était perdu dans de douloureux souvenirs mais très vite, il chassa de son esprit ces pensées, il était là pour négocier... On lui demandait un service, à lui d'en exiger le maximum... La vie la mort, au fond tout cela était tellement éphémère que l'une comme l'autre n'avait aucune valeur... Seul comptait le profit qu'il pouvait en tirer !

Il prit la cruche de bière, enfin de ce qui y ressemblait et se resservit un verre, ne quittant pas des yeux son interlocutrice, se demandant jusqu'où elle était capable d'aller... De toute évidence elle n'était pas dans le besoin, et si elle avait prit le risque de venir jusqu'ici le rencontrer... Il décida de frapper fort dés le début :


Pour une action simple, si elle est seule, disons... 1000 écus. Evidemment tous les extras viendront s'ajouter... si elle est accompagnée, ou si vous désirez quelque chose de particulier...

Il scrutait le regard de la femme cherchant à deviner quelle serait sa réaction.

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--Dame_hocleys
Lorsqu'il annonça 1000 écus elle releva les sourcils.
1000 écus, c'est le prix d'une Dame de valeur?
Elle calcula combien ça faisait de vache et afficha une moue dubitative.
La Dame sera certainement seule et sans arme. Elle n'est plus guerre prudente depuis peu.
Elle replongea ses yeux dans les siens. Ainsi son ange estimait qu'elle valait 1000 écus, ou avait-il besoin de 1000 écus? Peu lui importait dans le fond. Il était là, il avait l'intention de poursuivre, elle avait les moyens de payer sans trop léser ses enfants, c'est tout ce qu'elle trouvait d'essentiel.
Elle soupira de soulagement. Bientôt elle serait libre, bientôt plus rien ne pourrait réelement lui peser, l'étouffer ou lui tordre le ventre, bientôt elle n'aurait plus à lutter.

Cette Dame n'est plus toute jeune, elle s'afaibli de jour en jour, je ne pense pas que ce soit d'une grande difficulté pour vous.
Elle crispa sa main sur le verre.
Je vous laisse choisir le moyen le plus adapté, mais prenez garde à ne point la défigurer, il faut qu'elle reste reconnaissable sans aucun doute.
Elle porta une nouvelle fois le breuvage infecte à ses lèvres et en avala un grande partie.
Si je puis me permettre tout de même, il faudra éviter qu'elle ne cri, car la beuglante est aussi un des domaines où elle excelle.
Elle marqua un temps de pause, observa ses réactions.
Massai
Elle eut une lueur de surprise dans les yeux, puis comme un soulagement. Il comprit qu'ils étaient d'accord sur le prix. C'était l'essentiel, il se demanda même s'il n'aurait pas du demander plus... Mais cette fois que le tarif fixé, il ne pourrait revenir dessus.
A l'entendre, il semblait en plus que le coup serait facile. Mise à part qu'il faudrait faire taire la victime rapidement... Un sourire de prédateur, à faire froid dans le dos, se dessina sur son visage :


Il y moults moyens d'occire quelqu'un sans qu'il ne braille, croyez moi... puis après un silence, peut-être pour provoquer, ou juste pour savoir si elle était prête à aller jusqu'au bout de son projet : j'ai un peu d'expérience dans ce domaine et sinon je m'exerce sur des cochons... Je suis très doué pour trancher la gorge de mes victimes... En général, leurs cris se perdent dans un immonde gargouillis...

Il fixa la dame avec ce sourire provoquant... Il se demandait bien ce qui la motivait et ce qu'avait bien pu faire la pauvre Dame_Ned pour mériter le destin qu'elle lui réservait... Il était évident que si elle désirait qu'elle ne soit point trop défigurée, il fallait choisir un autre moyen, plus propre... Ce n'était pas un problème... Ignorant presque la mine dégoûtée que ses propos avaient provoqués chez son interlocutrice, il revint à ses préoccupations premières :

Et une fois le travail effectué ? Quand et comment serais-je rémunéré ? Devrais-je juste abandonner son corps aux bêtes sauvages ? Dans ce cas peu importe la manière de mourir... le résultat à la fin est le même !
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