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[RP] Une fin en soie.

--Dame_hocleys
Lorsqu'il parla d'égorger, son regard se voilà. Elle avit déjà cotoyé la mort tant de fois qu'elle savait parfaitement quel bruit faisait un égorgé. Elle le laissa poursuivre en faisant un grimace. Non elle refusait cet mort dans un bain de sang pour cette Dame.
Si vous pouviez éviter le bain de sang, celà serait préférable. J'ai fais appelle à vous justement parceque vos donc sont innombrables, ne me décevez pas.
Elle scruta son visage à la peau sombre. Comment un être aussi beau pouvait avoir plaisir à décrir la mort? L'habitude sans doute, avec cette compagne les hommes perdent la mesure de l'essentiel. Elle lui tendi son verre pour qu'il la serve.
Pour le paiement c'est simple, je peux vous verser une partie de la somme dès ce soir et le reste vous le trouverez sur la Dame. Si vous échouez, vous ne serez pas payé.
Elle mit la main sous sa cape et sorti un bourse pleine et la déposa sur la table.
Quand au corps, un fois votre tache achevée, protégez le des animaux sauvages, mais ne le dissimulez point, il faut qu'on le retrouve. D'où la nécessité de la tuer en un lieu précis.
Elle acheva sa phrase presque dans un murmur.
Massai
Si vous pouviez éviter le bain de sang, celà serait préférable. J'ai fais appelle à vous justement parceque vos donc sont innombrables, ne me décevez pas.

Il apprécia presque inconsciemment le compliment. Il hocha la tête, il y avait tant d'autres moyens, il s'en fichait pas mal, du moment qu'il obtiendrait son dû.
Lorsqu'elle lui expliqua que le reste de la somme serait sur la victime elle même, il ne put retenir un haussement de sourcil surprit et méfiant. Comment s'y prendrait-elle ? Comment pouvait-elle savoir ? Elle sortit soudain une bourse bien remplie et la posa sur la table. Une lueur rapace éclaira quelques secondes son regard. Cependant il ne fallut pas longtemps pour qu'il détermine que la bourse en question était loin de contenir ne serait-ce que le moitié de la somme convenue. Il la fit disparaître dans un geste rapide dans sa propre poche et acquiesça en silence à ses autres exigences. Elle semblait soudain plus émue comme si elle se rendait compte de ce qu'elle était en train de faire, décider de la mort d'une personne... Pour sûr, elle ne devait pas être très habituée à ce genre de de résolution.

Lorsqu'elle eut terminée, toute trace de sourire avait disparut de son visage. Son regard s'était durcit de nouveau. Il empoigna soudain son bras qu'il enserra dans une poigne de fer. Elle ne put retenir une grimace de douleur...


C'est bien beau tout ça, je veux bien accéder à vos exigences, mais que tout cela soit bien clair... Si jamais je ne trouve pas l'argent sur la personne, non seulement je n'irai pas au bout de mon geste, mais sachez
que qui que vous soyez, et où que vous soyez, je vous retrouverai et c'est vous qui serez mon prochain "contrat" ! Et je vous montrerai des façons de mourir beaucoup plus longues et beaucoup plus douloureuses que ce que vous réservez à votre..."amie" !


Il avait planté son regard dans celui de la femme et avait prononcé ces mots sur ce ton bas et grave qu'il avait lorsque la rage le gagnait... C'est qu'il n'avait pas confiance, et cette situation l'obligeait à prendre des risques. Il détestait se trouver devant le fait accompli, hors là, il serait obligé de s'en tenir à la parole de son commanditaire.

Lorsqu'il eu terminé et qu'il fut sûr de lire dans les yeux de son interlocutrice qu'il avait bien été comprit, il jeta un coup d'oeil aux tenanciers afin de s'assurer qu'ils n'avaient rien entendu... Il n'était pas impossible qu'il soit obligé de se débarrasser d'eux après la conversation qui avait lieu en leur bouge. Il relâcha la pression sur le bras de la dame qui le retira prestement...une marque bleutée sembla cependant persister sur sa peau blême...

Maintenant que les choses sont claires, dites moi où et quand cela doit avoir lieu...puisque vous semblez bien connaître votre...victime !

Il insista sur ce dernier mot... Il ne comptait pas la décharger de sa responsabilité...juste au cas où tout ne se passerait pas comme prévu...
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--Dame_hocleys
Elle fut surprise par la force avec la quelle il la menaça. Les choses étaient claires, depuis quelques temps déjà. Lorsqu'il relacha la pression, elle baissa les yeux.
Je n'ai qu'une parole et vous le...
Elle s'arrêta net, elle avait failli trahir. Il fallait rester vigilente, ne pas baisser la garde, comme dans un duel avec un ami intime. Elle releva la tête.
Vous trouverez sur votre victime ce que je vous dois, car elle le transportera pour moi.
Elle jeta un regard audelà de son épaule.
Le lieu sera celui qui vous conviendra le mieux entre chez elle et le BA. dans un jour ou deux tout au plus, c'est vous qui me donnez vos préferences.
Elle posa sa main sur la sienne, lui pressant les doigts.
Pas d'entourloupe, moi aussi je peux vous retrouver et cette fois je ne serais pas seule! Que les choses soient claires.
Elle jetta un oeil vers la porte.
Nous devrions en finir vite, je ne tiens pas à des surprises.
Massai
Il hocha la tête... trouvant de plus en plus curieuse la relation de cette femme avec sa "cible"... Cependant, même si cette "commande" lui paraissait étrange, il n'avait pas à se mêler des motivations de sa commanditaire. Tout ce qui l'intéressait au fond était de toucher ses écus.

Très bien, pensez vous convaincre votre... il hésita un instant, votre "amie" de se retrouver seule sur la route de Murat à la sortie de Ventadour disons... dans deux jours, je devrais pouvoir faire le travail proprement... Je ramènerai son corps dans la nuit et le déposerai sur le parvis de L'Eglise...
Cela vous paraît-il possible ?


Il avait du mal à comprendre comment cette femme allait s'y prendre pour convaincre sa "cible" de voyager seule en pleine nuit en plein hiver... Il se dit qu'il devrait tout de même rester méfiant...
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--Dame_hocleys
Elle hocha du chef.
Cette fois c'était presque fini, enfin la délivrance. Plus de tête haute malgrès le poids des soucis, plus de sourir contris pour faire comme-ci, plus rien que l'éternité.
Elle laissa ses épaules retomber un peu.

Ventadour Murat dans deux jours. Parfait, elle passera là, avec l'argent.
Elle remplis les deux verres.
Affaire conclue.
Elle leva son verre, le fixa droit dans les yeux.
A l'éternité et ses surprises.
Massai
Il la regarda boire son verre presque cul sec. Elle venait de sceller un pacte, de décider froidement de la mort de cette femme dont il avait de vagues souvenirs... Cela le confortait dans l'idée que tout être humain était capable des pires choses...et que finalement, contrairement à ce qu'on voulait souvent lui faire croire, il avait raison de penser que seul comptait la "survie", tuer avant d'être tuer, que l'idée du bien et du mal n'était qu'une vaste blague... Son ancien et redouté "maître" avait malheureusement eu raison de lui inculquer cette rage qui lui permettait d'être un prédateur dans ce monde sauvage...

Il prit son verre et le but cul sec à son tour. Leur affaire était belle et bien conclue, et il se fichait bien de l'éternité à laquelle il ne croyait nullement.

Il se leva pour montrer que leur conversation était cette fois terminée... Il fallait maintenant laisser la place à l'action. Il remit sa capuche... adressa un dernier mot à la femme :


Il en sera donc ainsi.

Puis il sortit, disparaissant dans la nuit sombre et agitée, sans un regard derrière lui.
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--Dame_hocleys
Elle ne cessait de le couvrir du regard. S'imprégnait-elle du doux visage de la mort? Lorsqu'il se leva, elle ne bougea pas un cil, il s'évanoui du bouge infame la laissant seule avec les taverniers.
Elle fit signe de la main à la femme, lui indiquant de venir à elle. Celle-ci s'executa sans manquer d'émettre un rot sonor. Arrivé à sa table elle resta sans rine dire.

Je vous dois combien pour tout ceci?
La femme aligna péniblement un 15 ecus qui eut pour effet de faire bondir la Dame. Elle la saisi au cou d'une main tout en bloquant le poignet de l'autre.
Rangez moi cette lame et dites moi combien je vous dois réelement pour ces breuvages immondes!
Elle pressa un peu plus la gorge de la fraudeuse, tout en surveillant du coin de l'oeil le retour du mari. La mégère gargouilla cinq écus. Elle relacha la pression et libéra la main.
Voilà qui est plus raisonnable, mais vous arnaquez encore les petites gens avec vos prix.
Elle sorti cinq écus de sous sa robe, les jetta sur la table au moment ou le mari revenait. Un jetta un regard noir à sa compagne qui se mua en une espèce de grimace lorsqu'il l'entendit parler d'une voix ferme.
Ne t'avise pas de lui donner un rouste pour ce qu'elle vient d'être honneste, je reviens dans peu de temps et si elle est marquée, je te ferais passer le gôut de ton breuvage et celui de reluquer les fesses de tes clientes.
Elle prit le temps de remettre son chapeau dégoulinant et de refermer sa cape. Lorsqu'elle franchi la porte, le vent soufflait toujours et la pluie s'était transformée en flocons qui recouvrait tout. Elle resta quelques minutes à scruter les alentours. Elle récupéra son cheval et reprit la direction de Ventadour.
Deux jours, il lui restait deux jours pour tout régler. Il fallait faire vite et rester prudente pour ne pas éveiller les soupçons.
--Dame_hocleys
Elle n'avait cessé de penser à ce moment depuis des jours, il ne lui restait plus qu'à convaincre de Dame comme avait dit son ange. Elle souria à cette idée.
Ses vêtements de la veille étaient éparpillés sur le sol, elle ramassa sa robe, la déposa sur le banc près de la porte. Ses parures avaient retrouvé leur place dans le coffre.
Elle s'installa pour envoyer les dernières missives. Dire adieux à tous ne pouvait qu'éveiller les soupçons et certains se chargeraient bien de l'en empêcher. Elle hésita devant les parchemins puis se lança. Sa plume traçait des lignes et des lignes, elle prenait à peine le temps de réfléchir.
Elle signa et plia chacune des missives avant d'y apposer son scel.

Il ne me reste plus qu'une chose à faire avant la délivrance.
Elle sorti un petit coffre du double fond de son coffre de mariage. Elle déposa dedans une lettre pour sa fille et une bourse bien pleine. Elle le referma et enclancha le mécanisme de fermeture. Elle souria en repensant au jour où la petite avait trouvé comment l'ouvrir. Ce coffre lui venait de ses parents et elle seule savait comment faire. Son nezpoux, s'était plusieur fois essayé à l'ouvrir mais jamais personne n'avait réussi hors mis sa princesse.
Elle fixa le paquet de missives qu'elle avait écrites sur le dessus avec un ruban noué et déposa l'ensemble dans sa besace. Celle-ci était déjà lestée d'une bourse pleine lorsqu'elle la plaça dans le coffre près de sa robe de soie blanche. Machinalement elle carressa l'étoffe du bout des doigts. Cette robe, elle l'avait porté la première fois lorsqu'elle avait fait promesse de fidélité et d'amour éternel à sa tendre âme soeur. Les larmes roulèrent à nouveau sur son visage, elle referma le coffre précipitement et recommença à faire les cent pas pieds nus dans sa chambre.
--Dame_hocleys
Au petit matin,à la lueure des premiers rayons de soleil, elle enfila sa robe blanche, coiffa ses cheveux en deux longues tresses aux quelles elle associa des rubans de couleur pour faire ressortir leur blancheur. Elle farda ses joues et ses lèvres avec discrétion. Elle coiffa le voil noir et le fixa avec le diadème.
Elle enleva le coffret de sa besace, le déposa dans son coffre de mariage avec les quelques bijoux, colifichets son épée et son bouclier un peu cabossé qu'elle souhaitait transmettre à sa fille. Elle vérifia que la bourse était bien fermée et la reposa dans le sac de toile avec un petit paquet de missives pliées et cachetées, toutes portant le nom du destinataire.
Ses gestes étaient lents comme si elle répétait des scènes déjà écrite. Son coeur n'avait même pas eu un soubresaut lorsqu'elle avait pris conscience que c'était son dernier jour parmis les hommes. Son vieux coeur malade, morcelé, piétiné par celui qu'elle avait toujours chéri plus que ses ambitions ou sa vie, ne faisait que battre à un rythme lent, de plus en plus lent.
Elle déposa sa besace sur le banc près de la porte, enfila ses bottes rouges en grimaçant, mis sa cape de soie verte sur ses épaules et s'installa avec son livre d'heures dans son fauteuil près de la fenêtre. Il était encore trop tôt pour se rendre à son rendez vous.
Massai
Il avait disparut dans la nature pendant ces deux jours... Eviter d'être vu, voire même reconnu en ces lieux tant de fois écumés, traversés... Il était resté en dehors des villes, planqué dans les bois qui se dressaient entre Ventadour et Murat. Un travail simple dans quelques jours, qui ne nécessitait pas de matériel spécifique, qui semblait facile et surtout qui devait lui rapporter beaucoup...si tout se passait bien, comme prévu. Mais l'entrevue avec son "commanditaire" lui avait laissé une étrange impression. Il n'arrivait toujours pas à comprendre les motivations de cette femme étrange, et surtout, ce qui le mettait mal à l'aise, c'était les moyens qu'elle comptait mettre en oeuvre pour pousser sa victime à sortir en pleine nuit, seule, et portant une somme aussi importante sur elle !

Il espérait surtout que cela ne ressemble pas à un guet-apens ! Il se disait que peut-être, certaines personnes du Limousin aurait pu lui tendre un piège, par vengeance, ou parce que peut-être sa tête était toujours mise à prix... c'était pourtant il y a longtemps...

Il du cependant prendre son mal en patience... Il prendrait ses précautions et était bien déterminé à ne pas se faire piéger.

Enfin le soir fatidique arriva... Il se rendit là où il devait "retrouver" sa "cible". Mais il prit la précaution d'attacher Samaël à quelques pas, caché dans les bois alentours. Il laissa son lourd manteau sur la selle et se délesta de sa grande épée... Soit le "contrat" était clair et dans ce cas, il n'en avait pas besoin, soit il s'agissait d'une trahison et là, il s'en apercevrait assez tôt ! Il avait prit la précaution d'arriver longtemps avant le "rendez vous", afin d'avoir tout le loisir d'observer les alentours et de s'assurer qu'ils seraient bien seuls...

Il enfila un cagoule, mieux valait ne pas être reconnu, même s'il n'y avait que peu de chance qu'il demeure un témoin de ce qui devait se passer à cet endroit. Puis malgré le froid mordant, il attendit ainsi. Sa chemise et ses braies étaient noires afin de devenir quasiment invisible dans la nuit qui tomba doucement sur le chemin qui menait de Ventadour à Murat. Il tenait au creux de sa main un long lacet de cuir avec lequel il jouait machinalement... Peu à peu, il s'imprégna des ténèbres environnantes, son esprit devenant aussi noir que le reste de son costume, toute réflexion, tout questionnement devenant inutile... Il n'était plus qu'un prédateur à l'affût, attendant sa proie, prêt à bondir au moment importun...et à porter le coup fatal sans aucune hésitation, sans aucun remord... tuer ou être tuer...les règles étaient simples...

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Dame_ned
Assise dans son fauteuil, elle pria toute la journée. La fin d'après midi s'annonçait, elle se leva, passa se besace sur son épaule comme-ci elle allait au marché. Quelques uns de ses gens qui la croisèrent eurent un regard désespéré. Leur Dame été devenue si frêle, aucun n'osa interrompre sa marche, son regard perdu dans le lointain leur laissa penser qu'elle était très préoccupée par ses pensées, comme quand elle était à la tête du comté. Beaucoup se mirent à penser qu'elle allait remettre ça et que ce n'était pas prudent vu son épuisement.
Lorsqu'elle arriva aux écuries, elle carressa son frison qui comme elle avait bien vieilli, elle lui murmura quelques douces paroles à l'oreille. Elle fit atteller son shire qui l'avait menée à la guerre et dans bien d'autres aventures. Elle avait fait préparer un repas pour deux dans un panier. Elle sorti par la grande porte du domaine, s'arrêta juste derière, se retourna pour admirer son oeuvre. Elle fit claquer la langue et le petit attelage sur lequel elle trônait prit un peu de vitesse.
Elle fit le tour du village en passant par la place du marché où son échoppe restée fermée depuis des mois était blotie près de celle de son nezpoux, fermée elle aussi, elle salua d'un signe de tête chaque habitant qu'elle croisa, même si beaucoup ne la connaissaient pas, elle pfit un détour par le lac où elle avait trouvé sa fille à la pasque il y a bien longtemps et où elle aimait retrouver son nezpoux lorsqu'il revenait de la pêche. C'était un bon pêcheur, pensa-t-elle, puis un sourir vint éclairer ses grands yeux noirs lorsqu'elle ne pu s'empêcher d'ajouter et c'est devnu un très grand pêcheur devant l'Eternel! Elle fit le tour du lac et se dirigea vers les bois sur la route de Murat.
Elle avait bien vécu, sa vie avait été riche de rencomtres passionnantes, d'aventures roquembolesques, de dangers, de joies immenses mais aussi de grandes tristesses lorsqu'elle avait perdu des êtres chers, mais il était temps, son ange allait venir la chercher. Elle devait être la seule à le trouver beau et presque noble, cette idée la fit sourire de nouveau, il fallait bien être De Fol pour avoir tel pensée! Qui se souviendra qu'elle fut la folle de Ventadour durant des décenies et qu'avec la De Rien, folle de Tulle elles avaient montré leur lunes aux espions bretons? A cette pensée, elle tira machinalement sur sa robe. Qui se souviendra qu'elle avait mis sur pied ce comté aux côtés de Dame Alda elle aussi disparue? Hasdrupal, Rochegrade, Alchiore et ses amis disparus, devaient l'attendre de l'autre côté. Comme on déroule un fil, chaque pensée l'amenait à une autre et ainsi de suite.
Elle fini par arriver près du bois. Elle s'enfonça un peu puis elle descendi de sa chariotte, la nuit allait tomber, il faisait froid, mais rien ne semblait l'atteindre, on eut dit qu'elle allait déjeuner en paix. Elle s'installa, sortant de son panier, fruits, jambon, poule bouillie en sauce et deux bouteilles de prune. Elle huma la poule et fit la grimace.

Même aujourd'hui sans gôut à rien, je trouve que la poule sent mauvais!
Elle avait le sourir, le peur lui était devenue estrangère. Un bruit dans le bois la fit s'arrêter net. Elle tourna la tête et vit un cochon sauvage qui passait non loin. Elle prit un rasade de prune, la tendi en direction du cochon.
A la tienne mon vieux! Mais c'est pas le moment de rêver sur mon repas, y'a rien pour toi là dedans pis j'ai pas de quoi te faire passer le gôut d'essayer alors oust!
Elle vida sa corne d'un trait et la rempli de nouveau.
Manquerait plus que ça que je me fasse trucider par un cochon sauvage, nanmého!
Elle prit une pomme et commença à croquer dedans sans lacher sa corne de prune. Elle admirait le soleil qui ne laissait que quelques rayons dépassé de l'horizon, il faisait quasiment noir.
Massai
Il vit arriver la charriote, il plissa les yeux, le soir tombait mais l'obscurité n'était pas complète encore et il distingua la frêle silhouette qui menait l'équipage... Il s'approcha en silence, il était encore trop tôt...il attendrait la nuit...mais il devait d'abord s'assurer qu'il s'agissait bien d'elle. Il l'observa sortir son panier et ses victuailles... Il trouva surprenant que l'on vienne pique niquer par ce froid dans les bois en cette soirée d'hiver... Cette silhouette, cet étrange comportement le mirent mal à l'aise. Il tenta de s'approcher encore, mais malgré son habilité à se déplacer en silence , concentré sur sa proie, il ne vit pas le cochon sauvage qu'il dérangea et qui s"enfuit en grognant de mécontentement. Il se figea, attendant la réaction de la femme... Là aussi, elle le surprit, elle ne sursauta même pas, et leva son verre en direction de l'animal qui s'enfuyait dans les fourrés... Il écouta ses paroles... Etait-elle soûle pour venir dîner dans un tel endroit sans sembler ressentir ni le froid ni la peur ? Cela arrangerait ses affaires, mais mieux valait rester sur ses gardes... Cependant sa voix...cette voix lui rappela vaguement quelque chose... accentuant encore cette étrange impression...

Il attendit encore... elle continua son repas, puis s'enfila quelques verres de prune...

Lorsque la nuit fût tombée complètement sur le bois, lorsqu'il fût désormais certain que personne n'accompagnait de près ou de loin la dame, il s'approcha encore, silencieusement, tel un chat, effectuant un cercle afin d'aborder sa cible par derrière... Il n'était plus qu'à quelques pas... elle n'avait pas bronché, mais il savait par expérience que le frison risquait de trahir sa présence... Il tira alors prestement une lame courte de sa ceinture qui eut un reflet sinistre dans la clarté blême émise par la demi lune qui venait d'apparaître. Le cheval noir eu un frisson, releva la tête et souffla soudainement, mais il était déjà trop tard, il avait bondit sur sa proie, appuyant la lame sur sa gorge et enroulant habilement le lacet de cuir qu'il tenait autour de son cou. Il serra assez pour broyer en partie la trachée et l'empêcher ainsi de crier...


- Ne bougez pas ! Ne tentez pas de vous débattre si vous ne voulez pas souffrir, murmura t-il dans un souffle, lui passant la lame froide de sa dague sur la joue afin de lui montrer sa détermination...

La pauvre femme avait instinctivement porté ses mains à son cou tentant désespérement de détendre le cordon fatal qui l'empêchait de respirer.

Comme elle ne chercha pas davantage à se dégager de son étreinte, probablement épouvantée, il glissa la main qui tenait la dague dans la besace posée à côté d'elle et ses doigts rencontrèrent rapidement le métal froid des pièces au fond du sac. Leur nombre était conséquent... Il s'agissait donc bien de sa cible, il n'avait hélas pas la possibilité de recompter pour savoir si la somme était complète dans l'immédiat, mais une étrange certitude l'avait gagnée... Ainsi à proximité de sa victime, alors qu'il sentait son souffle s'accélerer, il comprit... cette silhouette frêle, ces cheveux aux reflets qui devenaient gris, les certitudes qu'elle lui avait assenées lors de leur première rencontre... Il se sentit un peu déstabilisé par cette vérité qui lui apparaissait soudain, incapable qu'il était, dans sa vision sombre du monde, de comprendre les motivations qui pouvait pousser à de telles extrémités...


- Pourquoi ? ne put-il s'empêcher de murmurer, mais très vite, il se força à faire taire ce sentiment bien trop humain de compassion, lambeau de cette humanité qu’il détestait voir se réveiller en lui… Il ne laissa pas à la pauvre femme le temps de lui répondre, il laissa de nouveau son instinct animal reprendre le dessus, ce brouillard sombre obscurcir tout son être…rester le prédateur, ne jamais se poser de question afin de ne pas devenir la proie…

Il serra davantage le lacet, utilisant cette fois ses deux mains… Le corps frêle, impuissant face à sa force brutale se cabra, les mains de sa proie tentant désespérément d’agripper quelque chose, se débattant dans le vide… L’agonie ne dura que quelques secondes… Puis les membres retombèrent lourdement le long du corps, ce dernier se détendit d’un coup… Avait-elle eu le temps de comprendre ce qui arrivait ? Il ne s’attarda pas à y réfléchir… Il devait terminer le travail rapidement. Il empoigna le corps qui semblait soudain ne plus rien peser et le plaça dans la charrette, puis fit l’inventaire de la besace… Il y avait les écus promis… il n’en doutait plus depuis qu’il venait de comprendre... il y avait aussi des missives… Il s’empara de l’argent qu’il transporta dans ses fontes et déposa le sac rempli de lettres à côté du corps… Elle avait tenu parole, il ferait de même… Il eut presque un sourire en pensant que la seule personne en qui il avait accordé sa confiance l’espace d’un instant était celle qu’il venait de tuer froidement… Il attacha Samaël à la charriote et la conduisit ainsi jusqu’aux portes de Ventadour… Il avait prit la précaution de remettre son manteau et sa capuche cachait de nouveau son visage, quant au corps, il était planqué sous une lourde couverture… A cette heure, les gardes ne firent que peu de cas de son attelage lorsqu’il pénétra dans la ville… Il n'y avait presque plus personne dans les rues et c’est discrètement qu’il se rendit jusqu’au parvis de l’Eglise où il prit soin d’attacher le vieux frison. Puis récupérant sa propre monture, il quitta de nouveau la ville, mais cette fois en direction de Tulle où il disparut dans la nuit…. Sa mission était terminée dans le coin…pour le moment du moins !

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Alcyone

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Alcyone
Elle n'avait pas plus prêté attention que ça à Bess quand cette dernière lui avait dit que Ned avait disparu. Ned était une grande fille, après tout... et elle comprenait forcément son envie de prendre du recul, voire de prendre un peu l'air ailleurs qu'en Limousin, après ce que Ginger avait fait... Elle le comprenait parce qu'elle l'avait autrefois vécu. C'était ça, en fait... ça se résumait à ça... mettre de la distance, fuir, s'oublier et oublier. C'était ça, ou mourir. Alcyone avait autrefois choisi le compromis de se faire passer pour morte.

Alors que Ned soit allée voir un peu du pays, ca ne la surprenait pas. Sauf que tout de même... Elle aurait quand même bien pu prévenir les amis, histoire qu'ils ne s'inquiètent pas. Plusieurs jours, ca faisait trop... Les pigeons envoyés revenaient sans avoir trouvé de destinataire.
Mais Ned étant une guerrière aguerrie, Alcyone ne se faisait pas trop de soucis... jusqu'au jour où...

Depuis plusieurs jours qu'elle était dans les préparatifs du départ, rien d'autre ne comptait. Ranger tout, n'emporter que le strict minimum pour elle et sa famille... hors de question de se trimballer avec 36 malles. Mais il fallait tout de même quelques provisions. Et c'est en se rendant au marché que son regard fut attiré par une marchande un peu curieuse... Elle n'avait l'air que d'une serf... et nullement d'une artisante... et pourtant, la voila qui tenait un étal où elle vendait des objets assez riches... une belle épée, une besace d'excellente facture dans un cuir de bonne qualité, quelques riches vêtements... mais surtout... ce qui attira plus qu'autre chose l'attention de la rouquine, le petit détail qui, inexorablement, mit la puce à l'oreille de l'ex-prévôt au sens de l'observation développé qu'elle était, ce furent les bas de la marchande. Des bas à rayures, à peine visible sous la robe pouilleuse de la vendeuse. Des bas à rayures... L'image de la folle de Venta et son éclat de rire si caractéristiques s'imposèrent aussitot dans son esprit.

Le sang d'Alcyone ne fit qu'un tour. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se porta à la hauteur de la femme grasse et qui transpirait abondamment, l'air peu tranquille. Un coup d'oeil aux autres objets ne firent que confirmer ses craintes... Par dessus l'étal, elle attrapa la paysanne par le col de sa chemise et l'attira vers elle pour mieux la regarder dans les yeux et lui hurler dessus.


- Qu'est ce que tu fais avec ces objets! VOLEUSE! Ils ne sont pas à toi!!!

La femme semblait se décomposer... elle jeta un regard paniqué autour d'elle dans l'espoir qu'on lui vienne en aide, mais comme souvent en pareil cas, tout le monde s'était déjà détourné et s'éloignait pour ne pas être mêlé à une affaire qui ne les concernait pas... surtout si elle impliquait l'irascible rouquine dont le séjour en prison n'avait pas amélioré le caractère, loin s'en faut. La vendeuse reprit un peu d'assurance.

- Mais... Dame! j'vois point d'quoi vous parlez...

Mauvaise réponse... Une gifle partit et vint s'écraser sur la joue de la paysanne, y laissant une trace bien nette des doigts de la rouquine.

- ME PRENDS PAS POUR UNE CONNE! Les bas que tu portes sont à Ned de Chardonnay, comme tous ces objets ici! PARLE! OU EST-ELLE!

Hésitant entre défier cette furie ou éclater en sanglot, la femme tentait malgré tout de se soustraire à l'emprise d'Alcyone. Qui ne se laissa pas le moins du monde perturber. Sa proie de l'instant trouva néanmoins le moyen d'ânoner

- C'est un honnête commerce! J'sais pas qui est cette Ned! J'vais m'plaindre au prévôt!

Ricanement sans appel de la part de la Sainte Anne, la bien nommée. Encore une mauvaise réponse. Cette fois ci, elle dégaina sa dague et la colla sur la gorge de la femme.

- Le prévôt? Je t'en prie, fais! On s'adore, lui et moi... Moi, j'sais que tu es une voleuse, peut-être même pire, vu que Ned ne se serait pas laissé piquer ses bas et le reste sans réagir. OU EST ELLE???

Elle accentua la pression de la lame sur la peau de la femme, qui finit par céder en pleurant...

- Pitié! J'vais vous raconter!!! C'est l'Marcel qui l'a trouvée! L'était d'jà morte, vous comprenez! Et nous, on n'est pas bien riches, l'comté fout trop d'impôts, on peut plus suivre!

Ned... morte... déjà morte... morte? Nan nan nan... y doit y avoir une erreur... Rien ni personne n'arriverait à avoir la peau de Ned. M erde quoi! On parlait de LA Ned, la De Fol, la seule, l'unique, celle qui a noyé tout le Limousin sous des litres de bave! Déjà morte... Sous l'effet de la surprise, Alcyone relâcha un peu la pression, comme sonnée... La paysanne en profita pour tenter de se dégager, tentative vite réprimée...

- Où tu comptes aller, hein??? Allez, on remballe tout ce que tu vends, je ne te crois pas, je veux que tu me racontes la vérité, et que tu m'emmènes voir Ned!

Les affaires de la de Fol furent empaquetées, et c'est la voix tremblante que la paysanne raconta ce qui s'était passé, alors qu'elle guidait la Baronne dans les petites rues de Venta, vers la sortie de la ville.
Ce qui s'était passé... son mari, le dénommé Marcel, s'était rendu un jour de bon matin à l'Eglise... et il avait trouvé sur le parvis cette femme richement vêtue, sans vie... Il avait hésité... prévenir le curé, la maréchaussée... ou alors... C'est que rien que la vente de ses quelques effets suffirait à se payer un beau champs, quelques bêtes, et y en aurait encore assez pour payer quelques fois l'impot qui tombait régulièrement...
Il avait parlé à sa femme, lui avait exposé ce dilemme... Que faire... La femme minimisait bien sûr son rôle, mais toujours est-il qu'ils avaient décidé d'enterrer le corps discrètement, en se servant au passage... Alcyone, refusant toujours d'accepter la réalité tant qu'elle ne l'aurait pas vu de ses yeux, la poussait sans ménagement sur le chemin. Elle ne croyait pas trop à tout ça. Bien sûr que c''était impossible... Ce devait être un autre corps, une autre personne...


- J'prie Aristote tous les jours, tellement j'regrette, vot' Seigneurie!
- Laisse ton Aristote hors de cette histoire! Qu'est ce qui me prouve que c'est pas toi et ton homme qui l'avez tuée, hein!


Et alors que la femme la guidait toujours et qu'elles arrivaient toutes les deux près d'un petit monticule de terre fraichement remuée, juste à la sortie de la ville, elle demanda une nouvelle fois pitié, en expliquant qu'ils avaient retrouvé Ned avec une trace autour du cou... Etranglée, visiblement... Et qu'il y avait des lettres dans la besace. Un paquet de lettres. Ces lettres n'ayant aucune valeur marchande, ils n'avait pas cherché à les vendre, elle devaient encore traîner dans leur masure...
On verrait ça, y avait intérêt! Pour l'heure, la femme désigna le monticule en disant simplement "Elle est là"... Et tout pris son sens dans l'esprit d'Alcyone... tout se résumait à un petit monticule... Mais qui pouvait bien en vouloir à Ned au point de la tuer, hein?? Qui avait osé! Et d'abord... était-ce bien elle, là dessous??? Un cri de rage passa ses lèvres. Non, c'était impossible... comme prise d'un accès de folie, elle se mit à genoux et gratta fébrilement la terre, tantot à mains nues, tantot en s'aidant de sa dague, quand la terre était trop gelée et lui arrachait la peau des doigts, à peine consciente de ce qu'elle faisait...

Un linceul... ils avaient tout de même eu la décence de lui laisser un linceul pour la protéger... La rouquine tremblait à présent. Etait-ce bien son amie, là? Impossible de reculer, il fallait savoir... le voile glisse... et la vérité est là... Ned... Son visage n'avait pas encore trop subi les outrages qui sont réservés à ceux qui meurent... le froid avait été vif, encore plus à quelques pieds sous terre, le sol était par endroit encore gelé, malgré qu'on s'approchait du printemps... Un fin sourire étirait ses traits, comme pour dire "j'vous ai bien eus"... Sanglottant à présent, Alcyone pria les Dieux... elle pria pour que le frêle corps qui reposait la dessous s'anime à nouveau... qu'elle se redresse en riant pour lui coller un bisou baveux, et se vanter d'avoir fait le meilleur poisson d'avril que le limousin n'avait connu... Sauf qu'on était pas en avril... et que le visage de Ned, désormais d'un bleu pâle, resterait figé ainsi pour l'éternité, avec ce petit sourire...

Mais pourquoi???

Le mot sorti de sa gorge, faisant sursauter la paysanne qui n'avait pas osé s'enfuir et avait observé la Sainte Anne creuser la Terre avec le vain espoir que ca ne serait pas son amie, là, sous terre. Alcyone replaça le linceul, protection un peu illusoire... au passage, elle avait observé la trace fine qui zébrait le coup de Ned... la femme n'avait pas menti, elle avait été étranglée...

Les Lettres... Peut-être qu'elles lui apprendraient des choses. Alcyone reprit un peu ses esprits... Première étape : ces lettres. Ensuite, faire déterrer le corps, lui donner un enterrement digne de ce nom et rendre à Ned la place qui était la sienne... sur les terres qui furent les siennes, selon le rang qui était le sien.

Elle suivit encore la paysanne jusque chez elle. Le dénommé Marcel ne tenta même pas de nier l'affaire, comme s'il savait que ça allait lui exploser à la figure un jour ou l'autre... ce fut donc sans trop de menaces et de cris qu'il lui apporta les fameuses lettres... Six lettres... Six testaments... Une pour elle, déjà... Une pour sa fille Fairy... une autre pour Bess, une pour Nebisa... Elle leur ferait parvenir dès qu'elle quitterait la chaumière. Une lettre encore à destination de tous les nobles, cette "belle" famille.. Et enfin, une pour les Ventadours.

Alcyone, les mains tremblantes, prit celle qui lui était destinée et la déchiffra avec peine, tant ses yeux étaient embués... Et tant elle ne pouvait croire ce qu'elle lisait...




En finir??? Non, Ned... t'as pas fait ça... Usée et trop meurtrie pour se battre... Ned...

Mettre de la distance, fuir, s'oublier et oublier. C'était ça, ou mourir. Ned avait choisi la seconde option, celle dont on ne revient pas, celle qu'on prend quand il n'y a plus aucun espoir... Ses enfants étaient déjà grands, quoique les jumeaux n'étaient pas encore majeurs... Et son amour... son seul amour était parti avec une autre... Alors sans doute qu'elle n'avait plus vu aucun espoir... Tant de souvenirs de la De Fol revinrent en mémoire à la rouquine...
Tant de souvenirs, liés au Limousin... elle n'était encore que paysanne quand elle avait rencontré cette grande dame qui fut comtesse de ces terres... elle n'était que paysanne, mais Ned, elle avait déjà tant oeuvré en Bourgogne et ici... Et elle avait continué jusque récemment... Dieux... y avait de quoi être usé, en effet... mais les coups de grâce ne sont jamais si bien donnés que par ceux qu'on aime...

Il fallait à présent s'occuper de faire parvenir les autres lettres à leurs destinataires respectifs... et veiller à ce que le corps soit ramené en ses terres... qu'il repose en paix... Elle voulait justement quitter ce comté qu'elle était venue à détester... voilà une raison supplémentaire de le faire... Ned n'était plus, et elle lui avait confié sa fille ainsi qu'une clé qui ouvrirait à la demoiselle l'héritage qui lui revenait...

En route...

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Massai
Il s'était terré quelques temps dans les sombres forêts du Limousin, brigandant un peu, pêchant parfois très tôt le matin afin de n'être vu et surtout reconnu de personne, attendant de voir quelles seraient les réactions lorsque l'on découvrirait le corps, afin de savoir s'il pourrait rentrer tranquillement chez lui ou pas...
Plusieurs semaines passèrent ainsi où il vécu solitaire, comme l'animal sauvage qu'il n'avait jamais vraiment cesser d'être.

C'est un matin qu'il se rendait discrétement au lac de Ventadour qu'il vu les affiches placardées par Alcyone sur la mort de Ned, ainsi que la lettre qu'elle avait laissée... C'était donc cela... Elle ne lui avait point menti lorsqu'elle lui avait assuré un travail sans risque ! Elle avait vraiment pensé à tout.
Pas un mot sur les conditions de sa mort, tout dans la lettre montrait que c'était un choix personnel, et donc personne ne s'était posé de question.
Voilà une fin qui l'arrangeait. Pour un peu, s'il avait eu des sentiments, il aurait presque pu avoir de l'admiration pour cette femme au caractère si trempé... mais voilà, cela faisait longtemps qu'il n'en avait plus...ou qu'il ne voulait plus en avoir, alors...
Alors il regagna son repaire dans les bois, récupéra ses affaires et sa monture et reprit le chemin de Cahors...

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