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[RP] Et au milieu coule une rivière...

Kilia
Elle avait fait de son mieux pour se défaire de l'image de Maeve. Elle avait regardé Thibauld manger avec appétit, son amour pour le petit grandissait de jour en jour, et même si le moment partagé fut noircie par la découverte du corps, Kilia se dit qu'elle devrait recommencer. Prendre du temps avec ses enfants n'était-ce pas essentiel dans une vie.
Elle resta silencieuse le temps d'embraquer, les rires avaient laissé la place au silence. Elle espérait que Thibauld penserait que s'était le fait de naviguait qui la faisait blêmir. Car elle réfléchissait comment avertir la famille de la jeune fille et cela lui tordait le ventre.

Tihbauld la sortie de ses pensées, mais au lieu de lui faire oublier son mal, il lui montrait la barque.
Le regard se veut nonchalant, la réplique indifférente.

Oh, oui la barque, nous avons chargé du bois afin de voir si elle tenait toujours bien l'eau. En cas de soucis on ne sait jamais la barque doit être sur...

Elle ne voulait pas que Thibauld comprenne, le laisser dans son insouciance de jeune homme le plus longtemps, la vie était assez dure comme cela. Afin qu'il ne lui pose plus de question la duchesse partie vers l'avant du bateau.

Tu as l'air de bien le manœuvrer ce bateau maintenant je te laisse faire seul. Je vais me mettre devant voir comment tu te débrouilles et veiller à ce qu'il n'y est pas de souche d'arbre ou autre qu'on pourrait percuter.


Le reste du trajet se fit sans un mot. Le petit avec l'aide des deux gardes se débrouillait, effectivement, très bien. Quand le port de Saumur se dévoila, les pensées de la duchesse étaient pour la mère de Maeve. Elle allait devoir lui écrire, ou chevaucher jusqu'à Marie Alice. Elle aurait aimé être n'importe où, plutôt que d'avoir à annoncer à une mère la perte d'un enfant.
Quelques heures plus tard, après avoir prit toutes les dispositions pour le corps de Maeve, la duchesse se retrouva devant une page blanche. Il fallait maintenant poser sur le vélin ce qui briserait le cœur d'une mère. Souvenir du parchemin qu'elle avait reçu pour la mort de Tithieu, souvenir de cette douleur qui l'avait poussé à vouloir perdre la vie. Les mots parfois sont plus tranchants qu'une lame...


Citation:
A vous Marie Alice Altérac,

Nulle lettre ne me fut plus difficile à écrire que celle-ci. J'aimerai tant avoir paroles de réconfort mes mots ne peuvent rendre cette annonce plus facile. Suite à une promenade sur la Loire...
* Rayé pas besoin de détail*.
Votre fille Maeve... * Rayé*... J'ai le regret de vous apprendre la …. * Rayé impossible d'écrire ce mot.*


Parchemin qui se retrouve en petit morceau.

La duchesse se lève en trombe, elle n'allait pas renvoyer le corps de Maeve comme un paquet avec une lettre pour la mère. Cela était impensable elle ferait la route.


Qu'on atèle les chevaux, qu'on prépare le coche, et faite demander à dix gardes de se tenir prêt. Dans 30 minutes nous partons! J'escorte la charrette.


Avait-elle lancé jugeant qu'elle n'allait pas faire subir à Marie-Alice l'annonce de la mort de sa fille par lettre, ne pas faire ce qui l'avait laissé dans un sentiment de vide face à une lettre lui apprenant la plus terrible des choses. Même si elle n'avait pas grand sentiment pour la GMF, elle ne ferait pas subir à une mère ce qu'elle avait subit. Au moins Marie-Alice aurait une personne en face d'elle et quelqu'un pour annoncer à ses proches ce qui devait être su.

Détoure dans les appartements de son fils afin de lui expliquer qu'une affaire d'état l'obligeait à partir de suite. Et que non il ne pouvait pas venir. Et que oui elle reviendrait bientôt... Quelques recommandations plus tard et après avoir serré son fils sur son cœur, la duchesse était dans son carrosse. Derrière celui-ci la charrette fermée avec le cercueil qui renfermait la jeune femme. Kilia au chaud sous quelques peaux de mouton avait de longues heures devant elle pour se préparer à ce qu'elle dirait. La route était longue mais se déroula sans embuche. Les angevins savent où passer pour se faire discret quand cela est nécessaire et les armes de la pairie qu'elle avait conservé sur son attelage l'aiderait à ce qu'on ne lui pose pas de question.

A son arrivée elle n'eut pas de mal à se faire comprendre des gardes, rien dans le regard de la duchesse ne donnait envie de la faire attendre. Maintenant, de suite et affaire personnelle de plus haute importance, entremêlé de signe de croix à chaque fois qu'elle regardait la charrette.

C'est ainsi qu'elle se retrouva devant la porte de Marie-Alice. Après avoir suivit un garde. Son cœur s'emballait de son malaise, elle ferma les yeux baissa la tête et pris une grande respiration avant qu'on la fasse entrer et qu'elle se retrouve devant la femme. Durant la route elle avait bien tourné mille fois ce qu'elle allait dire, mais rien n'était satisfaisant, le cœur ferait son travail.

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[Milite pour l'ancien Forum!] Mère D'Anjou, dict la Lumière D'Anjou
Mariealice
Perdre un enfant avait été déjà chose difficile, deux lui paraissaient déjà insurmontable mais sous peu elle apprendrait que ce n'était rien face à la douleur d'en perdre trois.

Pour l'heure elle en était à préparer un enterrement, de ceux dont on prie chaque jour pour ne pas avoir un jour à s'y rendre. La musique, la date, le lieu.... Puis le convoi pour que le corps puisse reposer à Digoine, en Bourgogne puisque c'était ce qu'Aleanore voulait. Une blessure de plus mais qu'importait désormais. Elle ne les comptait plus..... Seulement elle n'avançait pas, son esprit voletant ici et là, de souvenirs en souvenirs. N'importe quoi plutôt que de se retrouver devant les mots mort, Aleanore, fleurs, messe.... Mais hélas chaque couleur vive venant de sa mémoire s'affadissait et se ternissait.


Vicomtesse on vous demande à la porte. Une dame avec des gardes et une charrette.

Marie leva la tête, haussant un sourcil.

Qui?

Quelque chose Kilia.

Soupir en voyant qu'elle ne savait même pas le nom exact mais elle se leva et se rendit dans le salon, demandant à ce que la Duchesse soit conduite jusqu'à elle et pourquoi elle voulait la voir.

Bonjour Kilia.

Temps d'arrêt en plein salut en voyant la mine défaite de l'angevine et coeur qui se mit à battre la chamade, comme pour aller au devant de ce qui serait bientôt un nouveau coup de poignard en son sein.
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Kilia
Le premier pas est hésitant, le second aussi difficile, mais elle se devait de le dire, de l'annoncer, et le regard de Marie-Alice dans le sien l'obligea à aller de l'avant. Elle s'arrêta devant la dame et sans un mot, lui pris les mains et la convia à s'assoir sur la méridienne.

Nous serons mieux assises... Elle décida de se lancer autant ne pas faire durer le silence ...

Vicomtesse, vous vous doutez que je ne viens pas ici pour une simple visite, et j'aurai préféré ne jamais avoir à dire cela. Il va vous falloir être encore plus forte, le malheur vous a frappé il y a peu, et j'ai la lourde tâche de vous apprendre que...
Elle ne peut pas lui dire dans les yeux, cela est trop difficile, sa main se pose sur son épaule et son regard la suit... que nous avons retrouvé le corps de Maeve, et que je vous le ramène.

Impossible de dire plus, les paroles se perdent dans la gorge. Elle avait pris le temps d'apprécier Maeve durant les moments que la jeune fille avaient passé à Saumur et dans son castel de Chateau-En-Anjou, le visage de la rousse souriante avait été remplacée dans les pensées de Kilia par celui insoutenable au moment ou son garde avait retourné le corps sur l'île. Et il était venu la hanter à nouveau. Elle réussit à ajouter.

Si je peux faire quoique ce soit...


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[Milite pour l'ancien Forum!] Mère D'Anjou, dict la Lumière D'Anjou
Mariealice
Nous serons mieux assises.....

Premier coup de tonnerre dans un ciel déjà pas si serein. Elle suivit Kilia et se retrouva sur la méridienne sans vraiment comprendre. Marie restait accrochée à ces quelques mots, à la fois refusant d'entendre la suite et sachant que de toute façon, les prochains sortiraient sous peu.

Vicomtesse, vous vous doutez que je ne viens pas ici pour une simple visite, et j'aurai préféré ne jamais avoir à dire cela. Il va vous falloir être encore plus forte, le malheur vous a frappé il y a peu, et j'ai la lourde tâche de vous apprendre que...

Lentement le sang se retirait de son coeur dont les battements se ralentissaient et pourtant devenaient assourdissants. Pourvu qu'ils occultent la suite, qu'ils l'empêchent d'arriver, qu'ils fassent écran. Pitié...

...que nous avons retrouvé le corps de Maeve, et que je vous le ramène.

Et le coeur de continuer à battre, toujours aussi bruyant mais en plus douloureux et lourd. Et ses yeux de fixer la femme en face d'elle sans même parvenir à se noyer, comme asséchés déjà d'avoir trop pleuré. Et sa bouche de n'arriver à s'ouvrir, comme si le fait de prononcer un mot pouvait rendre cette annonce plus réelle et que se taire pouvait au contraire tenir à distance cette révélation.

Maeve. Elle n'était plus. Et tout ce qu'elle avait en tête à cet instant c'était une mèche rousse et une balafre sur la joue, des coquillages alignés sur une table en taverne et un espoir de devenir comme maman.

Kilia reprit la parole, proposant son aide, sachant qu'elle était dérisoire mais que pouvait-elle dire d'autre? Que pouvait dire à une mère à qui on annonçait la nouvelle perte d'un enfant. Et que pouvait-elle répondre cette mère qui ne soit un hurlement de douleur? Et si.... Regard qu'elle ne put s'empêcher de briller d'un espoir qu'elle savait pourtant sans lendemain.


Mais... Etes-vous certaine que ce soit Maeve? Comment cela s'est-il passé? Ne peut-il y avoir d'erreur?

Que quelqu'un lui dise que ce n'était pas vrai, que quelqu'un la réveille, que quelqu'un quelque part soit assez clément pour que tout ceci soit faux....
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