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[RP] Un hérétique !

Lolvstein
Elle avait suivi la petite troupe encore tout étonnée des évènements. La soirée commencée dans une certaine sérénité avait tournée en arrestation musclée.
Lorsque les lames avaient jailli de leurs fourreaux, elle s'était plaquée au mur laissant champ libre à un éventuel combat. Non pas qu'elle eut peur! Non! seulement le port de l'épée lui était interdit.
Comme l'outrecuidant se doublait d'un possible hérétique, elle avait sorti la seule chose contondante qu'elle portait sur elle, un crucifix d'argent massif incrusté de pierres aux arêtes saillantes. Cet objet avait l'avantage au delà de sa symbolique de pouvoir faire quelque dégât sur un crâne s'il était bien asséné. Elle n'eût heureusement pas à en faire démonstration, le sieur se trouvant rapidement saucissonné. Le jeune futur Duc montra là des talents de ficeleur d'andouille qu'elle ne lui aurait pas soupçonné.
Elle accompagna le groupe jusqu'à la prévôté tenant d'une main ferme sa croix et de l'autre le bas de sa soutane pour éviter qu'elle soit souillée par la fange du ruisseau.
Seule l'intervention inopinée d'un fol ralentit momentanément l'escouade.
Elle fronça les sourcils car pour avoir régulièrement apporté un réconfort aux pensionnaires de la maladrerie, jamais auparavant elle n'avait remarqué cet homme parmi les idiots loqueteux. Aussi elle décida de garder ses traits en mémoire.
Un détail cependant faisait jouer sur son visage lisse une ébauche de sourire... c'est que leur groupe se mouvait dans une senteur luxueuse de parfum, en laissant même un sillage sur son passage.
Elle pensa que désormais cette fragrance resterait associée dans sa tête à la silhouette déliée de la Princesse.
Ingeburge
La diaconesse Chouchou n'eut pas - fort heureusement pour elle qui avait déjà connu une soirée fort agitée - à courir bien loin : Ingeburge ne se trouvait en effet pas au palais archiépiscopal de Lyon à martyriser son en fait consentant clergé, Ingeburge ne se trouvait hélas pas à Auxerre où elle avait pourtant fort à faire et où elle aimait à être, Ingeburge ne se trouvait pas à Paris à régler quelque détail de protocole sur les cérémonies royales à venir. Non, Ingeburge se trouvait juste là, à Dijon, au palais des ducs même, et pourtant à mille lieues de tout, absorbée comme elle l'était par une opération des plus délicates : la confection de couleurs profondes et chatoyantes. En effet, le héraut aimait à composer lui-même la peinture qui lui servirait à réaliser des blasons. La généalogiste tirait ainsi parti comme elle l'entendait des pigments qu'on lui fournissait des quatre coins du monde connu, mélangeant selon ses goûts et critères poudres, plantes, résines, humeurs animales et minerais. Et, paradoxe de celle qui ne se parait que de noir et pour qui toute autre teinte n'était même pas concevable, elle se réjouissait toujours de pouvoir observer la transformation des éléments broyés et touillés ensemble, de voir éclater les émaux chatoyants et de pouvoir ensuite les étaler avec soin à l'aide de ses pinceaux.

Ce fut donc penché au-dessus de ses écuelles et autres récipients que le Cardinal-Archevêque de Lyon, fort loin pour le coup de sa défroque épiscopale, fut finalement déniché. Quelques mots suffirent à le renseigner. Adieu couleurs et mélanges, bonjour dogme et droit canon!
Ingeburge, la voix dénuée de cette passion qui l'animait encore quelques secondes auparavant, indiqua qu'elle rejoindrait captif et escorte sous peu et alla, songeuse, se laver les mains, versant l'eau de l'aiguière sur sa peau maculée de taches colorées. Une fois ses ablutions achevées, elle revêtit sa mante de velours noir, se saisit du Livre des Vertus qui ne la quittait jamais et demanda à ce que l'on prévînt Haerindor de la retrouver si jamais celui-ci pouvait être informé.

Le groupe fut rallié quelques minutes plus tard, les gardes en poste lui indiquant où se rendre. Là, elle put reconnaître Armoria tenant son son joug un homme moustachu et à l'air goguenard. Accompagnant la princesse, Ingeburge avisa des visages familiers, ceux de Joey et de Gargantua et deux femmes qui lui étaient étrangères.
Sans se préoccuer pour l'heure du paquet, Ingeburge salua tout le monde :

— Votre Altesse, messire bourgmestre, messire Joey, mes dames, le bonsoir.
La diaconesse Chouchou m'a fait savoir que mes lumières et services étaient requis. Me voici donc.

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« Aultre n'aurai. »
Armoria
D'ordinaire, quand Armoria voyait arriver une bague sacerdotale, elle faisait en sorte de la baiser. Mais quand vous avez dans la main droite une épée dont vous menacez un homme, dans la gauche une dague, juste au cas où, allez respecter les usages, vous... Elle se contenta donc d'une inclinaison de la tête.

Le bon soir, Votre Eminence. Voici un drôle que nous avons cueilli en taverne, lorsqu'il a annoncé qu'il comptait se rendre en Helvétie afin que d'y recevoir "l'enseignement" de l'hérétique Izaac...

C'était la seconde fois que la brune glaciale et la blonde ardente se retrouvaient dans ce genre de situation. Cette pensée fit naître un léger sourire sur les lèvres de la vanillée.

Ce style de réunion entre nous va tendre à devenir une habitude, je gage... Et comme la fois précédente, je tiens à disposition mes oubliettes et les outils que j'y entrepose : cela éviterait d'attirer sur Dijon les foudres de ses complices.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Haerindor
Haerindor, après avoir fait montre de la croix noire sur son épaule gauche et de son titre de garde personnel de la Duchesse d'Auxerre, réussit enfin à se faire introduire auprès de sa maîtresse bien-aimée qui avait un don certain pour écarteler tout ce qui bougeait, en héraldique ou autre science humaine.
Il avait fait huiler ses épaulières et son manteau était aussi blanc que celui de la Furie était noir. Cela donnait un certain effet lors des réunions mondaines. Et c'en était une, avec moins de conventions certes, mais tout de même : on ne voyait pas souvent des princesses se saluer sur un ton quasiment badin, l'épée à la main, avant de faire cracher à un sot ses démoniaques errements.

Le Palatinesque glissa derrière sa maîtresse, sans mot dire, sans avoir besoin de dire quoi que ce soit pour le moment. Il confia son casque à un traîne-savates qui alla le ranger dans quelque râtelier, et survola la scène du regard. Le maire de Dijon, Gargantua, était un Halb-Bruder : il le savait mais ne l'avait qu’entr'aperçu un jour dans les couloirs de la Commanderie de Thorens. Cela ne le concernait pas du reste, sa seule préoccupation était de garantir l'intégrité physique d'Ingeburge - son intégrité morale étant un sujet d'étude trop ardu pour lui.
Ladyphoenix
Voilà que notre trio se trouvait dans les rues de Dijon pour rejoindre le palais ; une mission qui n'était pas sans nécessiter tous les sens de Lady, qui se devait de rester aux aguets. Il fallait d'abord, d'une main, tenir le bougre sous bonne garde, de l'autre, la droite, la plus sûre - même si la Miel avait dû apprendre à manier l'épée de sa senestre après un incident fortuit incluant une taverne, une table, une irréductible envie de Lady de faire le pitre, et évidemment, tous les talents de couture, après coup, de sa marraine Ccsdb-, tenir son épée prête à faire rendre gorge à un éventuel agresseur.

Car les rues d'une capitale, la nuit (et surtout si vous regardez une certaine chaîne de télévision... mais, je m'égare), béééé... c'est plein de filles de mauvaise vie, de brigands, d'individus mal intentionnés... et de leurs copains. Et le problème des types louches et de leurs copains, c'est que dès qu'ils voient un autre type louche être escorté, poings liés, par des individus en armes, de surcroît quand l'une des escortes se trouve être la Princesse Armoria, accompagnée de son sillage vanillé caractéristique, bah ça a immanquablement envie de donner un coup de main. Entre époux de la même vie dépravée, il semblerait qu'on se comprenne.

D'ailleurs, même si la seule pensée que son Altesse puisse être en difficulté face à un quelconque barbu aviné paraissait irréelle à Lady, celle-ci se devait, de par sa loyauté et de par son serment, de veiller à ce que la princesse rejoigne le palais en toute sécurité.

Bien vite, les deux femmes furent rejointes par Lovstein et son crucifix, ce qui rassura Ladyphoenix, qui savait que la jeune femme surveillerait l'arrière, alors qu'elle-même menait la route vers le château. La Miel la gratifia d’un clin d’œil entendu, et entreprit de poursuivre le périple sur les pavés de plus en plus clairs – comprenez, propres.

Survint un des fameux types louches susmentionnés. Il y en a toujours un dans les parages, c'est folklorique et... tellement prévisible. Lady en soupira presque, mais quand l'homme s'approcha, celle-ci resserra imperceptiblement l'étreinte du pommeau de son épée, prête à réduire les grelots, et leur porteur, à néant. Le même geste, plus visible, moins caché, fut destiné à maintenir les liens du prévenu avec plus de force, histoire de faire comprendre à celui-ci qu'il ne fallait pas même songer à profiter de l'interruption provoquée par le bouffon pour tenter d'esquisser le moindre mouvement de fuite.

Du coin de l'oeil, elle s'assura qu'à l'arrière, tout allait pour le mieux, et pour se tenir informée d’un éventuel ordre de la princesse. Sans surprise, c’est la princesse elle-même qui se chargea d’éloigner l’importun, et la route jusqu’au palais ne fut pas beaucoup plus mouvementée, si ce n’est une nouvelle provocation du moustachu, égal à lui-même, bien qu’un peu moins fanfaron, il faut bien l’avouer.

Le silence de la princesse suite à la pichenette de l’hérétique intrigua Lady, qui, perdue dans ses réflexions, tenta d’en trouver la raison. Elle abandonna lorsque la silhouette du château apparut ; il ne restait que quelques mètres avant de transférer le détenu à la bienveillance de la sécurité ducale, et il fallait par conséquent éviter tout impair de dernière minute. Regard à gauche, à droite, pointe de l’épée un peu plus levée, et les gardes étaient hélés par son Altesse, qui ne tarda pas à répondre au moustachu, arrivé à destination.

Grincement long et strident des gonds des grilles massives – et Dieu inventa le degripp’oil-, et s’offrait à la vue la vaste cour pleine de gardes, et où se tenait le prévôt, Joey. Inclinaison de tête de circonstances, remise du « colis » aux gardes armés le temps de se remettre l’épée au fourreau, et Lady, respectueuse, de s’incliner devant les Grands présents, dont sa Grace Ingeburge, qu'elle n'avait jamais encore eu le privilège de rencontrer.

Elle s’inclina un peu plus longtemps devant la princesse, le temps de lui souffler :


- Votre Altesse, permettez-moi de me retirer, et de vous laisser en plus importante compagnie que la mienne. Soyez assurée de mes immuables loyauté et fidélité envers vous. Si vous nécessitez une escorte, je serais honorée de vous servir de mon mieux, et avec honneur.

Elle s’inclina à nouveau et se retira à reculons – on ne tourne pas le dos à son Altesse, en aucune circonstance.

Lady fit ensuite un petit signe de la main à Lovstein et à Chouchou, qu’elle rejoindrait bien vite. Elle s’approcha de Joey, qui se tenait non loin d’elle. Petite révérence de rigueur, et Lady d’entamer :


- Monsieur le Prévôt, mes respects. Je me nomme Ladyphoenix, et j’assure les fonctions de lieutenant de police, de prévôt-adjoint, et de procureur-adjoint. Nous vous remettons l’hérétique croisé en taverne, et soumis par le fer à l’autorité ducale. Si Monsieur le Prévôt m’y autorise, j’aimerais rester à la garde du prisonnier, et veiller moi-même à ce qu’il reste tranquille. Y concèderiez-vous ?

La Miel, si elle portait sa grossesse avec fierté, n’en était pas moins loyale à son duché, et se maintenait prête à le servir avec honneur.

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Ingeburge, incarné par Theudbald


Alors qu'Armoria lui apportait quelques précisions à propos du prisonnier et proposait que Ménessaire servît de lieu d'interrogatoire - et plus si affinités -, Ingeburge sentit une présence derrière elle. Elle ne s'en formalisa point pas plus qu'elle ne se cripsa, elle pour qui pourtant la promiscuité était des plus dérangeantes, car elle savait sans même se retourner que c'était son Præfectus Prætorio qui était venu la rejoindre, rare personne dont elle pouvait supporter la proximité.

En parlant de présence, cela la renvoya à une autre personne qui se devait d'être prévenue, BaronSengir. Après tout, l'on se trouvait à Dijon, paroisse du diocèse d'Autun et résidence du bel et blond, et Ingeburge tenait à ce que son évêque fût là, d'abord parce que c'était chez lui et parce qu'ensuite, elle devait participer à son édification, procéder à son éducation épiscopale en somme et, le traitement à la bourguignonne des hérétiques constituait une leçon incontournable.
C'est pourquoi, ne s'intéressant toujours pas au cas du jour, elle demanda avant toute chose :

— Monseigneur l'Evêque suffragant d'Autun a-t-il été prévenu et donc invité à nous rejoindre? L'affaire le concerne également.

Puis, observant ensuite le moustachu durant quelques secondes, elle releva, réagissant aux éléments fournis par Armoria :
— La Confédération Helvétique donc? Je vous trouve bien courageux, messire, de voyager si loin pour vous former à la rapine et au pillage et apprendre à détrousser votre prochain. Il me semble qu'il n'est point besoin de s'y rendre pour devenir un coupe-bourse ou un brigand.
Chez les Helvètes, c'était fatalement loin pour Ingeburge et elle n'avait jamais compris l'attrait que pouvait exercer cette terre d'agités notoires, elle était donc quelque peu prévenue contre cet homme.

Finalement à Armoria, elle indiqua :

— Se rendre à Ménessaire me paraît être une bonne idée, nous sommes bien loin du Palais archiépiscopal de Lyon et gagner vos terres constitue un compromis idéal. Merci à vous d'avoir soumis cette suggestion, Votre Altesse.

A ce moment, une des geôlières improvisées se retira et Ingeburge lui rendit courtoisement son salut. L'apparition d'Haerindor se révélait donc fort opportune car il prendrait ainsi le relais sans rechigner car il était bien connu que les Teutoniques étaient élevés à l'air libre et au bon grain pour éventrer hérétiques et relapses de tout poil.

[sous PNJ car je n'ai plus accès à la gargote depuis trois jours malgré la présence IG de mon perso en Bourgogne. ]
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Volkmar
Un air profondément blasé.
A quoi rimaient toutes ces jérémiades?
Pour un peu, on l'aurait presque oublié.
Euh, mais, il était prisonnier, pas invité, nom d'un chien!
Il fallait bien qu'il s'en souvienne.
Surtout que la suite du programme, du coup, allait vraiment dépendre de cette subtile nuance.
Par exemple, il n'allait pas assister au spectacle, mais le produire et y participer en personne, si il avait bien compris.
Il s'en serait volontiers passé.
A la rigueur, il aurait même déjà bien quitté la Bourgogne.
Enfin, il ne maîtrisait plus grand chose.
Sauf ses mots.
Mais ça commençait vraiment à sentir mauvais.
Archevêques, Chevaliers de l'Eglise, toutes ces choses là sonnaient mal aux oreilles d'un suspecté d'hérésie.
Heureusement, un peu d'intérêt féminin s'attarda sur lui.
De quoi passer un peu le temps..


"Madame."

Bref signe de tête, et comme un sourire d'excuse, en montrant ses mains attachées..
Pas évident de saluer correctement, avec des liens.
Mais rien ne l'empêchait de parler.


"Il se trouve que dans ma vie, je n'avais jamais commis le moindre forfait, alors il me fallait le meilleur des enseignements, pour devenir larron sans occasion, vous voyez.."

Clairement, une moquerie.
Le ton était ironique, voire sardonique.
Il ne perdait rien de son assurance le Poitevin.
Pas du genre à se pisser dessus de trouille.
Enfin pas encore.
De toute façon, assurance ou non, il subirait le même sort, alors autant paraître sûr de soi.
Au moins, il pouvait paraître sûr de son innocence...

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"J'ai constaté que même un silence de toi, pouvait pousser mon rire à mourir..." (Noir Désir)
Armoria
La vive satisfaction qu'elle éprouva quand Ingeburge manifesta son accord ne se manifesta guère que par un flamboiement des yeux verts : et pourtant, dieu savait si elle jubilait, la fanatique de Ménessaire ! Elle inclina légèrement la tête :

Bien, en ce cas, nous allons organiser le transfert au plus tôt.

Le Poitevin continuait sa posture de fier-à-bras : elle se tourna vers lui, et ses lèvres s'incurvèrent lentement en un sourire où se mêlaient le mépris et... oui, un rien de gourmandise en songeant à ce qui attendait l'homme.

Tu parles beaucoup, l'homme... Mais quelque chose me dit que sous peu, tu parleras bien plus encore : le bourrel s'en chargera. Au fait, as-tu déjà versé au Duché le montant des enchères pour la soirée que je te dois ?
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Haerindor
Haerindor n'aimait pas la moustache du fâcheux, ni le fait qu'il allait devoir le soumettre à la question. La geôlière avait prit la poudre d'escampette, et la Prinzessin avait dans les yeux cette lueur (numéro 78#) qui lui disait qu'il allait devoir montrer que les Teutoniques ne sont pas des bourses molles quand il s'agit de réduire en vague purée des hérésiarques.

Certes, il était soldat émérite des Sanctes Armées, et il aurait préféré brûler Cologne que de désobéir à un ordre direct - c'est-à-dire un mince sourire - de la duchesse. Mais il n'en tirerait probablement aucun enseignement personnel, et après tout, c'était peut-être ça le "truc"...
"Ignorance is bliss".
Ne pas en tirer d'enseignement si ce n'est que la douleur est rédemptrice et pas très belle à voir et entendre, et puis qu'il l'a cherché, le bougre, à force d'avoir une pilosité provocante et un état d'esprit proche de celui d'un babouin satanique sous mescaline - si tant est qu'un tel composé chimique existât à l'époque.

Oh et puis zut, il avait étripé des Angevins sans coup férir. Et cette moustache était par trop disgracieuse. Il se mettrait au travail dès qu'on le lui demanderait, il n'y couperait probablement pas, mis à part si un autre voulait se dévouer une fois arrivés à Ménessaire. Il se contenta de se taire, et c'est beaucoup dire.

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"How beauteous mankind is..."
--Caporal_gontrand
Eh ouais, il était de garde, le Gontrand ! Mais pas le genre de garde tranquille où rien ne se passe, ça non, c'était réservé aux veinards, ça... Lui, il avait la poisse. Il se retrouva donc parmi les gardes qui avaient ouvert la porte. Allons bon, un prisonnier ! Hééé... amené par la princesse. Ben ça alors... La discussion se changea alors en un brouhaha : Gontrand se souvenait en se frisant la moustache.

Les Godiva bourguignonnes : ah, là, pour une fois, il en avait eu, de la chance ! Il était en garde devant les geôles, cette nuit-là. Il en avait vu, de la cuissasse, et de la belle, encore ! Les femmes les plus titrées de Bourgogne se dirigeant vers lui sur leur cheval. Enfin, vers lui... Vers la prison, quoi. Mais comme il se tenait devant, s'pas. En tout cas, depuis cette nuit si spéciale, il gardait un souvenir ému d'un grain de beauté sur une princière fesse gauche. Il ne fut donc pas long à réagir quand la propriétaire dudit grain de beauté se tourna vers les gardes : il fut même le premier. Il s'approchait du grain de beauté !


Citation:
Allez donc prévenir Monseigneur l'Evêque, mon brave.


...

Il se sera pas rapproché longtemps, et on l'envoyait à l'église.

Ouais, la poisse, Gontrand - sauf une fois. Mais alors le reste du temps, merci bien ! Inutile de dire que ce fut d'un air morne qu'il transmit le message à Baron.
Ingeburge
Au geste, ou tout du moins, essai d'en esquisser un et aux propos de l'homme, Ingeburge fit la moue, clairement l'homme cherchait à provoquer. Bien mal lui en prit car elle était habituée aux poses de ces êtres perdus qui croyaient bon de fanfaronner et de plastronner. Puis, imperceptiblement, le regard froid du cardinal s'éclaira durant quelques secondes, l'homme reconnaissant déjà, avant même qu'il eût été malmenté, que seul le désir de s'aguerrir et d'aller apprendre à brigander l'intéressait. C'en était presque décevant pour elle, il n'y avait nulle croyance là-dessus, la consistance hérétique s'en trouvait d'un coup amoindrie, ce n'était qu'une confirmation de ce qu'elle professait déjà depuis bien longtemps : sous couvert d'un attachement textuel au dogme, le Lion de Juda et affidés n'étaient que de vulgaires malandrins. Elle n'ajouta rien de plus, Armoria répondant à l'homme. Non, elle ne dirait rien de plus avant leur arrivée sur les terres de Saulieu, elles auraient toutes leurs réponses sans même toucher l'homme et il serait dommage de gâcher le bon plaisir de la Vanillée.

A celle-ci, s'inquiétant toujours de faire prévenir le bel et blond évêque d'Autun, elle déclara :

— Fort bien, j'imagine que vous vous chargerez sans peine de ce transfert. De mon côté, je vais également faire mander un pli à Monseigneur BaronSengir afin qu'il puisse nous rejoindre au plus tôt.
Nous nous reverrons donc à Menessaire, Votre Altesse.


Puis, se tournant vers Haerindor, elle glissa :
— Je ne sais encore comment se dérouleront les choses, Bruder. Je ne puis donc vous détailler par le menu la suite des événements. Mais vous m'accompagnerez et nous tâcherons de récupérer l'Evêque d'Autun en chemin, c'est après tout sa juridiction, il doit être présent. Ah et Irancy devrait être intéressé par l'affaire.

Et, se rapprochant finalement d'un garde, elle demanda à ce dernier d'aller quérir Theudbald de Malhuys qui devait certainement se trouver au palais ducal ou dans les immédiats environs, office héraldique oblige.
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« Aultre n'aurai. »
--Lambert_harserieux
[Non loin, dans Dijon]




Lambert Harserieux, c'est le genre de gaillard haut et costaud qui impressionne le tout-venant. Et quand il se met à parler, il finit d'effrayer. Originaire des rudes collines morvandelles, les "Monts Noirs" en celtique, il n'a jamais été habitué à la société et à l'aimabilité, et c'est un euphémisme. Il mène sa bande de mercenaires d'une main de fer et excelle dans l'ost auxerrois.
En l'occurrence, il se fraye un passage sur la place d'armes du Palais des Ducs, fendant la foule de chalands, revêtu de son armure de campagne avec laquelle il lui arrive de dormir dans le châtelet d'Auxerre. Il s'engouffre finalement dans l'hôtel où les cranequiniers d'Irancy logent, ou plutôt stagnent, buvant pinte sur pinte et jouant leurs soldes aux dés.


Ah, là vous don treuillant, boffeurs d'Escossois !

Ce qui, en bon françois parler, pourrait se traduire par : "Ah, je vous trouve enfin ici, à boire, vous qui vous nourrissez de la terre où sont enterrés nombre de méchants Ecossais tués lors de la bataille de Cravant".
Vous étiez prévenu que c'était effrayant.


L'Irancy y volont qu'vos soyez prestés por l'aller trover neutr'duchiesse d'Ausserre. N'escortment sembl'-t-y ben. Taillez haultment !

Ce qui donnerait : "Le seigneur d'Irancy veut que vous soyez parés à aller trouver la duchesse d'Auxerre afin de l'escorter. Taïaut."
Pintes avalées, pièces de monnaie lâchées, chapels de fer ajustés, les 10 cranequiniers se ruent sur leurs armes, de lourdes arbalètes de siège équipées de cranequins, un genre de cric pour tendre la corde de l'arc d'acier. Ils sortent, rejoignent leur seigneur, en cotte frappées des armes d'Irancy et de Malhuys, armure de plate recouverte d'une cape argent & azur à croix de Bourgogne.
La petite bande auxerroise se dirige résolument vers sa maîtresse, suivant les indications du garde.
Volkmar
"Ne vous en déplaise, le... "

Chercher ses mots.
Il serait malvenu, à coup sûr, de nommer un noble bourguignon, qu'il ne connaissait pas, par son patronyme immédiat.
L'Eusaias passerait à coup sûr très, très mal.
Et finalement, il était déjà dans de beaux draps.
Les arranger à sa sauce, pourquoi pas.
Faire sentir son mépris à ces ronds de jambes, ces esprits étroits, ne lui était pas difficile, et il y prenait même du plaisir.
Mais de deux choses l'une, le père de Cassian lui devait, malgré tout de l'argent.
Et quoi qu'il en soit, il n'était pas question d'insulter un inconnu.
Illumination!


"Le baron de Digoine ma doit la somme, promise par son fils, de Trois cents écus, pour l'escorte du petit blond et de sa soeur.
Il fallait bien quelqu'un pour les protéger, des fois qu'ils rencontrent un affreux dans mon genre, sur la route."


Sourire volontairement moqueur.
Bavarder, oui, ça, il savait faire, et bougrement bien, encore, quoi qu'il ne fut pas Bulgare.
Enfin, il espérait que sa petite répartie expliquerait mieux que lui pourquoi il n'avait encore pas pu payer.
Ostensiblement, il bailla, sans se couvrir la bouche de la main, puisqu'il était lié et apparemment, devait tenir le rôle du prisonnier.


"En attendant... J'aimerais savoir comment prouver mon innocence à un parterre de Juges qui semblent déjà me déclarer coupable..."

Sans vouloir leur dire qu'ils étaient passablement ennuyeux, avec leurs ronds de jambes, il fallait quand même en revenir à son affaire, nom d'un chien.
L'Empereur des louches, tu parles.
Tellement louche qu'il ne savait pas fermer sa bouche.
Ah, ne pas faire les choses à moitié!
Quel plaisir.
Les idées, les pérégrinations de son esprits, se repassaient en boucle dans sa tête.
Sous son front, une tempête d'idées.
Avec un peu de chance.. Le livre des vertus avait été son livre de chevet depuis Vendôme... Du moins l'avait-il ouvert de temps en temps.. Quelques soirs par semai.. Par mois, oui, bon.
Enfin, avec un peu de chance.. Il se souviendrait de détails utiles.
Quel bonheur de chercher la vérité!

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"J'ai constaté que même un silence de toi, pouvait pousser mon rire à mourir..." (Noir Désir)
Armoria
La réaction ne se fit pas attendre. Froncement de nez, puis un sourcil levé - le gauche, celui qui ne donnait guère de bonnes nouvelles.

Hérétique et resquilleur, hmmm ?

A Gontrand qui était revenu de sa course, elle fit un signe impérieux.

Allez ! Que ce drôle soit fouillé, et saucissonné sur un cheval : nous partirons dès que cela sera fait. Vous me baillerez ce que vous aurez trouvé lors de sa fouille, que la Bourgogne se paie de la dette de ce vilain. Et n'oubliez mie, quitte à le dévêtir ici-même séance tenante !

Une bonne petite humiliation avant la question, rien de tel pour se mettre en jambes... A son valet - hélas aux fesses moins belles que celles de l'aimable Lambert, encore en convalescence à Argentan - elle fit signe ensuite, l'enjoignant à aller lui chercher son cheval.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Ladyphoenix
Le transfert de l'hérétique s'annonçait proche ; la Princesse avait fait un signe à son valet, sans doute pour lui signifier d'aller chercher monture à son Altesse.

Lady avait observé la scène avec le retrait nécessaire, son rôle et son statut ne lui permettant pas de prendre cours aux conversations, aussi se maintenait-elle disponible et aux aguêts, attendant les ordres avant de savoir ce qu'on attendrait d'elle.

Pour l'heure, le silence était de mise, la concentration également, plus particulièrement parce qu'il faisait nuit et que l'air de l'automne se rafraîchissait, ce qui avait tendance à faire somnoler ou s'engourdir les muscles des gardes et soldats, allongeant leur temps de réaction.

Et... qui saavit ce que l'hérétique pouvait bien tenter afin de faire valoir son allégeance à la Créature Sans Nom.

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